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Couverture de la série Basilisk - The Ôka Ninja Scrolls
Basilisk - The Ôka Ninja Scrolls

La suite d’un manga des années 2000 qui voyait 2 clans ninja s’affrontaient sur fond de pouvoirs. Honnêtement je ne l’attendais pas, j’avais bien aimé l’anime mais assez peu goûté à sa version manga. En tout cas, ça a du avoir son petit succès puisque bien des années après, des nouveaux auteurs nous proposent une suite déguisée (nota : l’ancien dessinateur se chargeant seulement du design des persos). L’histoire se passe une décennie après les événements aperçues dans Basilisk 1er du nom. La paix règne dorénavant entre les clans Iga et Koga, unifiés grâce aux jumeaux de leurs anciens chefs respectifs. Sauf qu’une nouvelle faction, super forte évidemment les « Messies de Jôjin » entre en scène, elle est commanditée par le gouvernement pour mettre fin à la menace des pouvoirs grandissants des jumeaux. Voilà voilà pour le pitch, on mêle un peu de politique mais le cœur du récit sera les nombreux affrontements entre ninjas. J’en suis sorti plutôt mitigé, des bonnes choses mais aussi des moins bonnes, et forcément je vais comparer avec le 1er manga. Au niveau du positif, on trouve le graphisme, c’est franchement bien mieux que son aîné, le trait y est plus précis, fin et détaillé. Les couvertures sont également bien plus réussies et variées. Sur ce point, on ne perd absolument pas au change, c’était le principale reproche que je faisais au manga de base. Par contre sur le fond, si on retrouve une trame quasi similaire, ça m’a beaucoup moins plu. Bien que la série soit courte, 7 tomes s’est déjà trop long pour ce que ça a à raconter, j’ai trouvé l’histoire moins fluide et prenante, en plus d’être inutilement embrouillée. Mais ce qui penche définitivement et négativement dans la balance, c’est le côté surenchère des pouvoirs, ça frôle des fois le n’imp’ quand ça touche trop au divin. Du coup, à quelques exceptions près, les persos m’ont parus moins charismatiques. Ça se lit mais ça ne m’a pas convaincu, 2 histoires qui pêchent chacunes différemment. Il aurait fallu ne faire qu’un cycle, alliant la lisibilité (histoire/perso) du premier et les dessins du second.

10/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Mémoires d'Amoros
Les Mémoires d'Amoros

Une série découverte très récemment, et que j’ai bien appréciée. J’ai lu les deux premiers albums, dont les histoires sont indépendantes. Mais qui sont toutes deux bâties sur le même principe, à savoir que nous voyons un octogénaire, Amoros donc, qui est interviewé par une jeune femme, à qui il raconte ses aventures et enquêtes, du temps où il était jeune journaliste à Madrid, dans l’entre-deux guerres. C’est du polar social et politique, qui utilise bien l’arrière-plan politique de l’Espagne de l’époque (de nombreuses explications en bas de page, que j’ai trouvé simples et suffisantes – une annexe un peu plus longue en fin d’album développe un peu plus le contexte), ce qui densifie et dynamise les histoires – par ailleurs pas forcément originales. Mais c’est une lecture très agréable (les références historiques sur l'Espagne du premier tiers du XXème siècle me parlent, je n'ai donc pas été gêné par ça, contrairement à Ro). Le dessin est inégal, mais le plus souvent je l’ai bien aimé. Un trait léger, parfois un rendu ressemblant aux dessins de mode. Mais c’est efficace et la lecture en est rendue plus fluide. J’en suis en tout cas sorti davantage satisfait que mes prédécesseurs (même si je reconnais le rythme très lent – mais pas ennuyeux).

10/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Freaks' Squeele - Clovd
Freaks' Squeele - Clovd

J'avais décroché assez rapidement (après trois ou quatre albums) de la série Freaks' Squeele, et je retente ma chance avec ce spin-off. Il faut dire que je l'ai emprunté au hasard, sans savoir qu'il était lié à une autre série (d'autant plus que je n'ai gardé que peu de souvenirs de ma lecture de la série mère). Et surtout un très rapide feuilletage m'avait convaincu. En effet, j'ai bien aimé le dessin et la colorisation - très sombre (plus à mon goût que sur la série mère en tout cas). Un rendu plaisant, très adapté au ton du récit. Un récit qui baigne dans le post-apocalypse, relativement classique pour ce qui est de l'arrière-plan (pas mal de scènes, en particulier au début, font penser au roman La Route), avec quand même quelques touches originales, comme la présence des centaures au milieu de diverses communautés humaines. Et bien sûr cet "elfe noir", personnage énigmatique qui intègre une de ces communautés. J'ai davantage accroché que pour Freaks' Squeele car il y a beaucoup moins de "manga" dans les expressions, le thème des super-héros est mis de côté. Les amateurs de jeux de rôles y trouveront leur compte, puisque l'une des héroïnes y fait sans cesse référence. En tout cas pour le moment ça reste une série sympa. Rien d'extraordinaire, mais une lecture agréable (et particulièrement soignée au niveau du graphisme).

10/05/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Ronson
Ronson

Vous êtes amatrices et teurs de récits d'enfance ? Alors voici Ronson, petite pépite signée par un jeune auteur espagnol de grand talent ! C'est la couverture qui a d'abord attiré mon regard. Malgré son noir et blanc sobre, les effets d'ombrage sont incroyables. On devine au dessus de ce petit garçon un feuillage frais, et au dessus encore, un soleil de plomb. A peine ouverte, le soleil implacable de l'été espagnol m'a explosé au visage. L'effet bœuf de cette bichromie orange et noire, audacieuse, traduit à la perfection cette ambiance cagnarde, au point de faire fondre ma rétine. Le dessin, très expressif et dynamique, est entièrement imprégné de cette atmosphère. En retour, ce trait fin, ciselé, précis, anime ce voile coloré. Très vite, un dialogue s'établit entre dessin et couleur. Il y a là une force incroyable auquel l'auteur (dont c'est apparemment la première BD publiée) ajoute sa touche à la fois désuète et extrêmement moderne. Les case sont traversées par des ondes de chaleur, le silence de la campagne espagnole écrasé par le chant des cigales. L'effet est hypnotique. Le travail éditorial est à l'avenant. Si le dos jaune trompe son monde en laissant croire à un dos toilé, il annonce la couleur (si je puis dire), mais surtout la température. Les pages de garde à l'ancienne sont splendides avec leur motif marbré jaune et noir. Tout cela pour un prix tout à fait convenable. Quant à l'histoire, elle est bien narrée. Après un début très narratif que l'on feuillète comme un album photo, avec cette collection d'instantanés splendides où passé et présent se mêlent intimement, et cette voix off du papy qui raconte, on arrive dans le vif du sujet. Les souvenirs s'incarnent et s'animent, d'abord de manière échevelée, comme le sont généralement les enfances sauvages de la cambrousse. Puis les choses s'ordonnent par chapitres, autours de thèmes : les jeux, les animaux, la sexualité... Au-delà des souvenirs se tisse en filigrane un paysage de l'Espagne franquiste, et bien entendu, un portrait de l'enfance dans toute sa lumière, mais également dans toute sa cruauté brutale, presque innocente. On se laisse porter jusqu'à la fin, où la boucle se boucle, philosophiquement parlant. En effet, la narrateur est redevenu adulte et reprend le fil de sa réflexion sur le temps et les souvenirs, entamé avec les premières pages. Comme lui, le lecteur a la sensation d'avoir traversé des événements brumeux, mais terriblement réalistes. Le ton doux amer de cette histoire renforce encore cette impression de réalisme rêveur, ce qui pourrait paraitre paradoxal. Mais tout sonne juste, tout est à sa place, et contribue à dresser un tableau on-ne-peut-plus honnête d'une enfance pourtant inventée de toutes pièces puisque l'auteur est né à la fin des années 80. Mais sont-ils réellement inventés ? Ou bien s'est-il inspiré de souvenirs de son père ? De son grand-père ?... Quoiqu'il en soit, on y croit. Mais tout pourrait n'être que pure fiction, César Sebastian a totalement réussi à donner vie à ces tranches de vie. Ronson est un hommage à l'enfance touchant, tout comme à la foule anonyme qui nous précéda sur cette Terre. C'est un récit très mature et bouleversant qui mérite que l'on s'y attarde, car à coup sur, il saura titiller quelque chose en vous, et ranimer de vieux souvenirs qui, à leur tour, prendront cette texture bichrome flottant entre le rêve et la réalité.

10/05/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Hmong
Hmong

3.5 L'autrice nous parle du peuple dont elle est originaire, et dont je n'avais jamais entendu parler, comme la majorité des gens. Ces pauvres Hmongs font partie des minorités qu'on opprime dans une indifférence générale. L'autrice raconte à la fois l'histoire de son peuple ainsi que l'histoire personnelle de sa famille qui en a vécu des péripéties avant de finir en France. J'ai bien aimé cet album sympathique à lire, qui décrit de façon précise ce peuple, qui mérite d'être plus connu. Le dessin a un trait humoristique sympathique, mais il ne faut pas se fier au style parce que cet album contient surtout du drame. On peut regretter que vu le nombre de pages, il y a des aspects qui ne sont que rapidement survolés par l'autrice (un problème récurrent avec les documentaires en BD), mais à part ça je ne vois pas trop de défaut à l'album.

09/05/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Briar - La Rebelle au bois dormant
Briar - La Rebelle au bois dormant

J’aime beaucoup les contes revisités en BD (à commencer par le superbe Fables), je me suis donc procuré ce tome 1, aguiché par la chouette couverture et la promesse d’un concept intéressant, presque uchronique, dans le résumé en quatrième de couverture : et si La Belle au Bois Dormant ne s’était jamais réveillée, car son Prince Charmant avait autre chose à faire ? Et si elle se réveillait des années plus tard alors que son royaume est en ruines ? Le ton est un peu trop trash pour moi (gore, jurons incessants dans la VO), et je ne suis pas non plus fan de l’utilisation de mots compliqués voire pompeux pour donner un style faussement littéraire à la narration. Ceci dit, l’histoire est prenante (mais classique et linéaire), et les personnages sont attachants. On retrouve une bande hétéroclite à la « gardiens de la galaxie », et je dois avouer que j’ai passé un bon moment de lecture malgré tout, et que j'ai envie de connaitre la suite de leurs aventures. Le dessin est très joli dans le genre, et est superbement mis en valeurs par les couleurs. Une aventure fun et remplie d’humour, un peu dans la lignée de ce que fait Soleil en France. Je lirai la suite à l’occasion.

09/05/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Homme à la fenêtre
L'Homme à la fenêtre

Bon, Arzak semble avoir trouvé les clés pour apprécier cette histoire. Mais je vais plutôt me ranger derrière ceux qui ont eu du mal à y trouver leur compte (même si je suis un chouia moins sévère dans ma notation). En effet, il y a bien des qualités à ce récit. Un texte parfois littéraire, déroulant les questions existentielles, sur un ton souvent nostalgique, sur un rythme lent, évanescent. Pourquoi pas ? Il pourrait y avoir une certaine poésie de la dérive qui aurait pu m’embarquer. Mais il n’en a rien été, hélas. Sur ce type de récit, les moments morts, les longueurs font mal, et le décrochage menace. D’autant plus que le dessin, minimalistes, très froid et sec (Mattotti m’avait habitué ailleurs à des choses bien plus colorées et réussies) accentue le malaise du lecteur, et n’aide clairement pas à se passionner pour cette histoire, qui m’a en très grande partie laissé de côté.

09/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Rain
Rain

Je suis sorti déçu de ma lecture, sans doute en attendais-je trop de la part de Joe Hill (même s’il n’est pas directement à la barre). J’ai bien aimé l’histoire mais pas spécialement l’adaptation, je ne suis jamais rentré dedans. La faute à un dessin qui ne m’a pas convaincu, il dégage quelque chose mais trop de maladresses à mes yeux, en fait c’est pas très dynamique, le trait est raide et des proportions que j’ai trouvé trop souvent hasardeuses. Du coup pas mal de scènes m’ont fait sortir de ma lecture, assez loupées dans leur représentation (le prisonnier qui tue le policier dans le dos), de même les personnages ne m’ont malheureusement pas intéressé. Et comme le pitch est sympa mais pas non plus fou dans le déroulé, je n’y reviendrai pas. Par contre, j’ai bien aimé le travail de l’autrice sur les couvertures, on trouve les versions N&b et couleurs en fin de tome. Je reconnais des qualités à l’ouvrage mais je suis bien passé à côté, surtout quand les critiques au dos de l’album parlent d’incontournable et de l’un des comics les plus émouvants ?! Affaire de goût.

09/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Fatum Mundi
Fatum Mundi

"Fatum Mundi" du jeune auteur néerlandais Kaylan Saro offre une expérience visuelle et narrative complétement dingue... et il est parfois nécessaire de s'accrocher un peu ! Diplômé de la LUCA School of Arts, Bruxelles, en 2022, Saro s’était déjà fait remarqué en remportant le Plastieken Plunk avec "Every Day Gulag" la même année. Il est, depuis 2023, illustrateur pour la revue Humo avec ses strips TTT depuis l'automne 2023 Dans Fatum Mundi, l’auteur choisi délibérément de proposer un scénario très peu clair, voire inexistant. On y suit les délires d'un insomniaque durant littéralement huit minutes de sa nuit... qui semble interminable ! Saro utilise une multitude de styles, laissant éclater des univers complétement farfelus et absurdes à chaque page. En noir et blanc et au crayon, le dessin psychédélique et nerveux transporte les lecteurs dans un univers où chaque forme devient prétexte à une nouvelle saynète, tantôt cartoonesque, tantôt réaliste et détaillée, tantôt abstraite et fascinante. À travers ces moments de délire étalés sur plusieurs pages, le temps semble s'étirer, mais dès que le personnage ouvre les yeux, à peine une minute s'est écoulée. L'enfer !! Le manque de cohérence narrative de ce récit justifie mes deux étoiles sur quatre, mais je reste très, très, très curieux de découvir ce que l'auteur va proposer pour la suite et j'espère assister aux débuts d'un auteur psychédélique et délirant

09/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Damoiselle Gorge
Damoiselle Gorge

Gorn possède des qualités, mais j’en étais quand même sorti déçu. Gorge était un des personnages – sans doute même celui qui le faisait le plus – qui permettait de dynamiser quelque peu une intrigue s’étirant trop. Mais ce personnage avait aussi fini par me lasser. On la retrouve ici dans un spin-off. Mais là pas grand-chose pour me contenter. Déjà, je pense que ça s’adresse avant tout à un autre public, beaucoup plus jeune – et pas très exigeant ! En effet, les intrigues de ces deux albums sont vraiment creuses, et tout m’est apparu bien trop naïf, quelconque, « gentil ». Sans grand intérêt en tout cas, et la série, qui aurait tout aussi bien se poursuivre, s’est « naturellement » arrêtée – faute de lecteurs je pense. Le dessin est correct, lisible, mais la colorisation souvent criarde ne m’a pas convenu. Une série facilement oubliable en tout cas.

09/05/2024 (modifier)