Les derniers avis (104703 avis)

Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série La Rafle d'Izieu
La Rafle d'Izieu

Pascal Bresson avait déjà réalisé le superbe Beate et Serge Klarsfeld - Un combat contre l'oubli, et ce nouvel album le complète parfaitement, en nous racontant de façon très détaillée la Rafle d'Izieu et le rôle joué par Klaus Barbie dans ces évènements historiques honteux. Les rafles de juifs furent nombreuses, mais certaines ont plus marqué l’histoire, comme celle du Vél' d'Hiv, ou encore celle d'Izieu, le sujet de cet album. La mémoire des victimes est préservée grâce au courage et à la persévérance de Sabine Zlatin, absente le jour de la rafle, qui s’est battu pendant des décennies pour qu’on ne les oublie pas. Grace aussi au couple Klarsfeld dont Pascal Bresson nous parle dans Beate et Serge Klarsfeld - Un combat contre l'oubli. « La Rafle d'Izieu » propose un travail de recherche approfondi : il nous raconte d’abord les faits de façon très détaillée, puis le procès des responsables, en 1987. Il propose aussi de nombreux témoignages de personnes présentes sur les lieux. J’aurais personnellement préféré un chapitrage plus clair et un petit trombinoscope des intervenants, pour structurer la vaste quantité d’informations relatée. Mais je salue le travail de recherche de l’auteur, son désir de parler de ces héros oubliés. L’album m’a beaucoup intéressé, et surtout beaucoup ému, presque aux larmes par moment. Une lecture marquante et instructive. Un grand bravo aux auteurs.

28/03/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série 7 vies à vivre
7 vies à vivre

C'est avec Droit du sol que j'avais découvert Charles Masson, album que j'avais adoré. Il posait déjà en 2009 son regard sans concession sur l'île de Mayotte et ses problèmes ; on voit que rien n'a été réglé aujourd'hui... Ici, avec "Sept vies à vivre", on est loin de son coup de crayon charbonneux, tout en noir et blanc épais qui faisait la marque de fabrique de Droit du sol, mais le parti pris graphique interpelle dès les premières pages. On est dans un graphisme très vintage qui fait très moitié XXe siècle, avec des couleurs surannées aux couleurs franches réhaussées de trames. Pour surprenant qu'il soit au début, il n'en reste pas moins complètement adapté au récit qui va nous mener du côté des Bauges pour nous raconter l'histoire de René. René n'est ni un héros ni un mauvais gars, il n'a rien vécu d'extraordinaire, pas voyagé partout... Rien... C'est juste sa vie dans cette contrée particulière. Seul survivant avec sa jeune sœur d'une fratrie de 9 enfants, nous le voyons traverser ce XXe siècle du haut de son massif alpin qu'il ne quittera que pour aller faire son service militaire au Maroc. Tout aussi jovial que bourru, cet homme simple nous devient rapidement attachant. Car Charles Masson a ce don pour nous parler de l'humain et de nous RACONTER en s'encrant dans le réel, qu'il soit historique ou territorial. On se laisse doucement embarquer dans le quotidien de ce René, de son adolescence insouciante à l'arrivée de la résistance puis des allemands pendant la seconde guerre mondiale, jusqu'à son âge plus avancé. C'est simple, mais d'une redoutable justesse. (3.5/5)

28/03/2024 (modifier)
Par Eli
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Jack le téméraire
Jack le téméraire

Très bon livre. Je le recommande pour de l’action et de l’intrigue. Les dessins sont bien faits et le texte est facile à lire. J’ai beaucoup aimé les tomes 1 et 2.

28/03/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Le Smartphone et le balayeur
Le Smartphone et le balayeur

Ce qui est extraordinaire avec Guibert est à quel point il est capable de changer de style pour que son dessin s'adapte le plus parfaitement possible au récit. Ici, comme c'est de l'humour, son dessin est minimaliste et parfait pour de l'humour. Dommage que les gags ne soient pas hilarants. Or, rien ne m'ennuie plus qu'une BD humoristique qui ne me fait pas rire. Il y a certes quelques répliques qui m'ont fait sourire et deux-trois réflexions vaguement intéressant, mais la plupart du temps j'ai trouvé que c'état verbeux et qu'au bout d'un moment cela tournait quand même un peu en rond. À la limite, cela peut-être une curiosité à emprunter si on est un fan de Guibert et qu'on veut voir comment il se débrouille dans un genre nouveau pour lui.

27/03/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Superino
Superino

2.5 Trondheim aime bien les canulars et ici il invente un super-héros italien très inspiré de Batman qui aurait soi-disant connu son heure de gloire dans les années 60. On a droit à des fausses publicités et du rédactionnel de l'époque et c'est bien fait. Le trait de Keramidas est agréable et imite bien le style des dessinateurs humoristique italiens qu'on retrouve dans les vieux Mickey Parade. Malheureusement, le scénario est moins bien. Trondheim fait un pastiche des récits jeunesses et je pense qu'il y a que les jeunes qui risquent de trouver le récit amusant. Il y a des bonnes répliques, mais l'intrigue elle-même manque trop d'originalité pour me passionner.

27/03/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Iliade et l'Odyssée
L'Iliade et l'Odyssée

Ayant apprécié Les amours de Zeus, je poursuis ma découverte de l’auteure avec ses versions condensées de la mythologie grecque. Elle adapte cette fois les 2 « best seller » que sont, à mes yeux, L’Iliade et L’Odyssée. Pas de grosses surprises donc mais j’ai quand même appris un truc ou deux au passage. J’ai une nette préférence pour son adaptation de la guerre de Troie (la 1ère histoire dans le bouquin), j’ai trouvé que c’était très bien résumé, en plus d’être plutôt complet et l’humour insufflé match relativement bien. Malheureusement ce dernier ne fonctionne pas autant lors des tribulations d’Ulysse, la version m’a semblé bien moins réussi du coup, c’est plus plan-plan surtout si on connait bien les faits. Ça reste quand même une porte d’entrée agréable pour les néophytes ou ceux qui veulent réviser.

27/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman Catwoman
Batman Catwoman

Ça fait quelques temps déjà que j’explore tout doucement l’univers DC, je dois avouer que c’est généralement bien au-dessus de son confrère et concurrent Marvel. Batman/Catwoman ne déroge pas à la règle, j’ai adoré cette série, elle rentre tranquillement dans le top de mes meilleures lectures avec ces héros. Je m’y suis lancé à l’aveugle et je vous conseille de faire de même si possible. Le récit va bien plus loin qu’une aventure classique de nos 2 héros. Ça démarre très très fort avec « À la vie à la mort », une histoire tout simplement Culte (nota : elle a été ajoutée à la réédition de Batman- année un dans la collection Nomad). Ces pages représentent pour moi la quintessence de la relation entre nos 2 héros. Catwoman n’a jamais été aussi belle, Batman aussi vulnérable, en plus la réalisation suit, un must !! La suite ne sera pas du même acabit mais n’aura pas non plus à rougir. La partie graphique sera plus versatile mais reste solide, j’ai surtout agréablement été surpris de la tournure des événements, je ne m’attendais pas à ça. Je reconnais quand même quelques longueurs sur les plus de 400 pages, mais j’ai pris mon pied avec cette version de Catwoman, elle n’a jamais été aussi classe et dangereuse. Bon difficile de vendre le bousin sans trop en dire, mais je conseille franchement ce tome à tous les amateurs de Gotham, il jouit d’une belle écriture, construction et m’a tout simplement ravi.

27/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Les 5 drapeaux
Les 5 drapeaux

Un album qui m'a énormément appris sur cette période de l'Histoire. A partir du journal de son grand-père, Vicente Jiménez-Bravo, Pau retrace le parcours de celui-ci, et cette fresque commence en France, en février 1939, lors de "la retirada" où 500 000 espagnols (soldats et civils) arrivent aux différents postes-frontières des Pyrénées. Les français vont les accueillir en leur confisquant leurs armes (chars et fusils) et en les parquant sur des plages dans des camps de concentration, c'est ainsi qu'on appelait ces camps en 1939, il serait plus juste aujourd'hui de dire camps d'internement. Un récit non linéaire puisqu'il y a de nombreux retours sur le passé de Vicente pendant la guerre contre les Franquistes, une période où il combat sous le drapeau de la République dès ses dix-sept ans. Le reste de l'histoire se focalise sur les différents camps où Vicente va séjourner et les conditions de vie sont exécrables. La France n'en sort pas avec les honneurs ! Un récit réaliste, dur et richement documenté (pas assez sur la géopolitique), mais un peu trop rapide sur certains épisodes espagnols et il m'a manqué une touche d'émotion pour être totalement conquis. Un dessin lisible avec une colorisation différente suivant l'espace temps, pour ne pas perdre le lecteur pendant les nombreux allers-retours entre les deux époques. Un graphisme très agréable, aux nombreux détails et très expressif. Les personnages sont des animaux, c'est pas mon dada, et le choix de ceux-ci est plutôt réussi en fonction des personnalités. Du bon boulot. Un gros dossier historique très inintéressant en fin d'album. Je serai du voyage pour le second drapeau. Un album que je ne peux que recommander malgré mais quelques reproches.

27/03/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Achille et Boule-de-gomme
Achille et Boule-de-gomme

Parue dans le magazine belge L'Explorateur, cette série de Tillieux est assez méconnue, car elle n'a jamais fait l'objet d'une édition en albums avant que les éditions de l'Elan s'en emparent en le publient une première fois en 2002 dans une édition noir et blanc de faible qualité, puis dans une réédition plus soignée et en couleurs 10 ans après. Il n'y a pas grand-chose à dire sur cette œuvre de jeunesse, qui n'est guère plus que cela. Les amateurs de bande dessinée à l'ancienne y trouveront leur plaisir, les autres feront mieux de passer leur chemin. On a là le charme désuet des vieilles bandes : l'humour est en dents de scie, et le dessin encore parfois approximatif, mais on sent s'affirmer le style narratif de Tillieux au fur et à mesure du récit. Ainsi, il est intéressant de voir Tillieux mettre en scène des acrobaties aériennes dans la première histoire pour une scène particulièrement loufoque, tandis que la seconde histoire contient elle aussi une séquence d'acrobatie aérienne qui, cette fois, cherche beaucoup plus la tension et le spectaculaire. A cette image, le style de Tillieux passe du début à la fin d'une succession de (plus ou moins) bons mots à un récit davantage policier lorgnant purement vers l'aventure. C'est ce qui rend Achille et Boule-de-gomme assez sympathique car après une première histoire peu mémorable, la deuxième nous offre une montée en puissance qui nous oriente davantage vers les réussites postérieures de l'auteur. Tout en restant bien conscient qu'on est ici en quelque sorte face à leur brouillon, et que, quoiqu'il soulève facilement notre sympathie, on n'a pas affaire ici à une œuvre majeure de Tillieux.

27/03/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Aparthotel Deluxe
Aparthotel Deluxe

« Aparthotel Deluxe » est un énième roman graphique qui parle du quotidien, et plus précisément de la vie d’habitants d’un immeuble du Costa Rica. Il se démarque cependant du lot selon moi. D’abord par sa narration, qui passe d’un personnage à l’autre et offre ainsi plusieurs points de vue. Leurs vies s’entrecroisent momentanément sur la porte de se monsieur que l’on sait décédé, puisqu’on suit par ailleurs le retour de son fils pour régler ses affaires, nettoyer son appartement etc. Il se démarque ensuite par son humanisme, sa justesse et la variété des thèmes abordés. J’ai trouvé le récit touchant, les thématiques m’ont parlé : la religion dans un monde moderne, la tolérance, l’angoisse sociale, la sexualité, les souvenirs de l’enfance, etc. Et puis j’aime beaucoup la mise en image élégante de Edo Brenes, le trait est fin et précis, et les couleurs pastel un peu délavées donnent du cachet aux planches. Un récit très humain, que je recommande aux amateurs de quotidien.

27/03/2024 (modifier)