Les derniers avis (105431 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Global police - La Question policière dans le monde et l'histoire
Global police - La Question policière dans le monde et l'histoire

Un documentaire sur la police qui parle de plusieurs aspects de cette dernière et qui pose comme question sur ce qu'on veut vraiment comme type de police. J'ai trouvé que c'était une lecture intéressante et pas du tout aride même si les auteurs balancent un tas d'informations. Tout est bien expliqué et le scénario est bien divisé en plusieurs thèmes. J'ai notamment apprécié toute la partie historique sur la police et aussi les différentes situations à travers le monde et notamment dans des pays non-occidentaux. Il y a des réflexions intéressantes toute le long de l'album et le dessin va très bien pour ce type d'ouvrage. On peut regretter que des points ne sont que survoler, mais c'est une BD et pas un essai et disons que c'est un bon point de départ si on veut en apprendre sur la police et ses dérives.

08/05/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Escadron perdu
L'Escadron perdu

Un album totalement inconnu, acheté au hasard dans un Emmaüs, et dont la lecture se révèle au final intéressante, mais aussi frustrante. Le pitch de départ me faisait craindre une bouse, avec une dose trop forte et - surtout trop maladroite - de fantastique et de n’importe quoi dans des aventures militaires, au cœur de la seconde guerre mondiale. En fait non, ça reste dans certaines limites – idem pour l’aspect uchronique, finalement peu développé. On a donc droit à des super nazis, une troupe d’élite dirigée par des « mages », les simples soldats, souvent transformés en zombies, avec des armes hyper modernes (leur permettant de voler par exemple, ou des "chars/araignées"). Pour mener des missions périlleuses en territoire contrôlé par les Nazis (on est en 1942), une dizaine de super soldats américains, eux aussi dotés de certains pouvoirs psychiques. Si j’ai bien vu la référence aux « Douze salopards » évoquée dans la présentation, celle à « X Files » ne m’est pas apparu très évidente. Le point fort de l’album, c’est le dessin, qui use bien du Noir et Blanc, qui est dynamique et très lisible et agréable. Mais pour ce qui est de l'intrigue, je pense que le concept a été sous-utilisé et je ressors avec quelques frustrations. En effet, il manque quelques bons mots dans les dialogues, et quelques délires au niveau fantastique ou « uchronique » (tant qu’à y aller, autant le faire à fond). De même sur la fin ça tombe trop dans l’action/bagarre/combats, le bourrin prend trop le dessus à mon goût. Ça reste une petite lecture sans prétention, mais pas sans qualité, à lire à l’occasion.

08/05/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Star Naze
Star Naze

Et oui, encore une parodie de l'univers Star Wars. L'avantage c'est qu'au-delà des 11 films, l'univers s'étend avec une nouvelle série chaque année depuis cinq ans. Enfin c'est l'impression que j'ai, alors que j'ai renoncé à suivre cette expansion, me cantonnant aux films, et encore, pas tous. Mais même en n'ayant vu ni The Mandalorian et les autres séries centrées sur des personnages secondaires, voire quaternaires, je réussis à comprendre l'ensemble des gags. D'ailleurs, comme dans la plupart des parodies, ceux-ci sont assez inégaux, mais je leur reconnais une vraie qualité : Ced réussit à ne pas tourner en rond, à faire dans l'originalité, avec relativement peu de redites, ce qui n'est pas évident avec un univers qui doit être le plus pastiché de toute l'histoire du divertissement. Il y a même un soupçon de sexe, avec des sous-entendus et la Princessse Lei..., pardon, Léa qui dévoile par moments sa poitrine. Les différentes trilogies et séries sont parfois mêlées dans les gags, mais le scénariste respecte tout de même la mythologie et pousse même certaines situations jusqu'à l'absurde. Christo a un style de caricaturiste plutôt efficace. Si l'on aborde la parodie de l'univers créé par George Lucas par ce one shot, on passera un petit moment sympa. Si au contraire on en a déjà lu plein, on s'ennuiera assez vite.

08/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Bob Denard - Le dernier mercenaire
Bob Denard - Le dernier mercenaire

J'ai beaucoup apprécié la lecture de cette série. Il faut dire que les "exploits" de Bob Denard à travers la politique africaine de la France ont accompagné une grande partie de ma jeunesse. J'ai connu le terme "affreux" très vite. Je me souviens parfaitement des images abominables du Biaffra et comme j'ai vécu au Nigéria 15 ans plus tard j'ai vu les stigmates de cet horrible conflit. Le scénario d'Olivier Jouvray se lit comme la synthèse d'une page d'histoire contemporaine. Cela se lit très facilement si on connait un peu les événements relatés ainsi que la géographie et la chronologie évoquées. C'est ma réserve sur cet ouvrage qui peut ressembler à un bon essai facilement accessible pour les initiés mais plus difficile pour les jeunes générations. En effet en coulisse des faits décrits, il y a une politique plus générale conduite par des présidents successifs avec une continuité jamais désavouée. La politique africaine de la France est toujours restée la chasse gardée du Président de la République souvent une affaire familiale. L'ouvrage ne peut remonter à la source du côté français et reste au niveau du SDECE. La construction de la narration à deux voix , Denard et la Mort, permet à Jouvray une double analyse. Il se met dans la peau du mercenaire ( assez finement) et il donne une/son appréciation extérieure à ces agissements. Bien que tous ces épisodes soient condamnables et meurtriers, Jouvray ne tombe jamais dans le manichéisme ou la leçon de morale. En effet l'auteur arrive très bien à faire sentir à ses jeunes lecteurs-rices la complexité d'un monde à l'équilibre fragile issu de Yalta. Une politique guidée par l'idée dominante de puissance, idée qui réapparait aujourd'hui. Pour finir avec la narration écrite, Jouvray trouve même l'ingéniosité de saupoudrer son récit d'épisodes humoristiques et drôles. C'est bien sûr un humour noir tellement le contexte ne se prête pas à sourire. Le très beau graphisme de Lilas Cognet contourne avec brio une difficulté majeure du récit. Comment rendre acceptable l'évocation d'une multitude de crimes et massacres où la mort et la souffrance sont omniprésente. L'auteure utilise de façon très judicieuse un ensemble de métaphore qui rend la narration supportable voire plaisante pour une telle thématique. La très belle couverture nous immerge immédiatement dans l'esprit graphique de l'ouvrage. Un crayonné qui exprime sa puissance dans des pleines pages où l'art naïf emprunte à des peintures apocalyptiques comme le Triomphe de la mort de Brueghel l'Ancien. Cognet change de style avec bonheur pour nous proposer une narration visuelle originale et captivante. Une très belle lecture pour (re)découvrir les coulisses sombres de la politique internationale de la deuxième moitié du XXème siècle.

08/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Harmony
Harmony

J’ai enfin pu boucler ma lecture de cette série, je suis d’ailleurs un peu étonné du peu d’avis sur cette dernière. C’est clair que c’est pas la série indispensable mais ça reste sympa à lire. J’aime bien le coup de crayon de Reynes, lisible et dynamique. L’auteur propose de l’aventure plutôt axé ado, il met en scène des jeunes avec des pouvoirs, avec en fil rouge une lutte éternelle entre 2 clans. Le début est bien trouvé avec Harmony, alors jeune ado amnésique, qui se réveille chez un mec relativement suspect. Ça lorgne vers 10 Cloverfield Lane, j’aime bien cette ambiance, les enjeux n’étant pas encore posés. J’avoue que l’histoire, une fois mise en place, m’a moins passionné mais ça reste très facile à suivre. Moins marquant, ça aurait pu être plus court mais dans la même veine/style que Seul ou FRNCK niveau public.

08/05/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Missak, Mélinée & le groupe Manouchian - Les Fusillés de l'Affiche Rouge
Missak, Mélinée & le groupe Manouchian - Les Fusillés de l'Affiche Rouge

Difficile de masquer un certain embarras à la lecture de cet ouvrage. La couverture, plutôt réussie, était pourtant prometteuse. Simplement, on reste un peu sur sa faim, alors qu’on attendait davantage d’une bande dessinée destinée à célébrer ces héros de la résistance, donnant cette impression lancinante et désagréable que l’on a affaire à un travail de commande. Tout vient en grande partie d’une narration un peu décousue, quand bien même elle remplit convenablement le cahier des charges en retraçant le parcours de Missak Manouchian et en relatant les faits d’armes de l’homme et de ses 22 camarades, si bien évoqués dans la chanson de Louis Aragon et Léo Ferré, « L’Affiche rouge ». Certes, le défi imposé par un tel hommage était immense : non seulement il fallait, dans un format relativement court (143 pages), retracer l’épopée de cette « armée de l’ombre » mais aussi accorder un espace mémoriel équitable à chacun des 23, si bien sûr on excepte Missak et son épouse panthéonisés. Pour ce faire, JD Morvan a choisi de consacrer le premier tiers à la jeunesse de Manouchian jusqu’à son arrivée en France, avec la rencontre de sa chère Mélinée. Jusqu’ici tout va à peu près bien, mais c’est avec l’apparition des autres personnages liés à la Résistance que la confusion s’installe. Dans une chronologie morcelée (et pour tout dire assez fastidieuse), le livre alterne plusieurs récits courts des actions de la Résistance avec les témoignages de Mélinée, des « images d’Epinal » des nombreux attentats commis contre l’envahisseur, ainsi que des portraits pleine page légendés des protagonistes, qui viendront ponctuer les deux cent pages du livre. Face à cet enchevêtrement narratif, c’est un sentiment de confusion qui domine, et je n’ai moi-même pu éviter de céder à l’ennui durant cette lecture, égaré par la multitude de personnages. Cela est fort regrettable et c’est d’autant plus dommage de la part du co-auteur de l’acclamé « Madeleine, résistante ». Ainsi, on ne peut s’empêcher de supposer que l’ouvrage a été conçu dans l’urgence, supposition corroborée par ce rectificatif à l’épisode où l’on voit Missak débarquer à Marseille avec son frère, précisant qu’ « une découverte, trop récente pour [l’]album, montre que Garabed serait arrivé en France un an avant Missak ». Même si bien sûr, on saura gré aux auteurs d’avoir ajouté cette mention… Quant au dessin, il a été confié à Thomas Tcherkezian, un jeune auteur au patronyme explicite et légitimant sa participation au projet, dont c’est ici la première bande dessinée. Une carte de visite de poids pour ce nouveau venu, qui s’acquitte plutôt bien de sa mission en révélant une certaine maîtrise du trait (bien qu’un brin vert), même si on reste dans l’académisme relatif à ce genre d’ouvrage, « lissitude » comprise. D’ailleurs, on peut regretter que celui-ci, soucieux de tout donner pour ce premier projet, ait cru bon de gommer à ce point les aspérités des personnages, en particulier dans les portraits pleine page en question. Loin d’apparaître comme des « métèques » « noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants », la plupart ressemblent à des gravures de mode, y compris Missak dont l’aspect buriné sur sa plus célèbre photo a totalement disparu. Malgré ces quelques critiques, on admettra toutefois volontiers que l’ouvrage conserve une valeur historique qui ne déshonorera pas ces « grands hommes » dont la République peut s’enorgueillir, a fortiori dans le contexte actuel de montée de l’extrême-droite. Il est toujours bon de le rappeler, comme Joséphine Baker admise au Panthéon quelques mois avant, les Manouchian et ses compagnons d’armes étaient tous d’origine étrangère et n’ont jamais obtenu la nationalité française, mais ils demeurent les aïeux, symboliques ou pas, de tous ceux qui constituent aujourd’hui cette fabuleuse mosaïque faisant peuple qu’est la France.

08/05/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Happy Sex
Happy Sex

J'avoue, j'ai bien ri à quelques uns des gags que Zep trouve autour du sexe. C'est pas hilarant, ni la meilleure BD que j'ai lu à ce propos, mais pour un auteur comme Zep, on s'y retrouve ! Le style de dessin est celui habituel de l'auteur, on se retrouve en territoire connu même si du coup j'avoue que ça reste assez peu érotique. Cela dit, on est plus là pour s'amuser, et à ce niveau le dessin est efficace. Les gags sont variés et sur plusieurs proposent de varier les blagues habituelles que l'on pourrait imaginer, notamment en mettant en scène des femmes plus entreprenantes qu'on ne le représente habituellement. Par contre, je dois noter quelques gags qui tombent à plat ou des idées que je trouve mal développées, étirées sur une page quand une seule case aurait suffit. Ces petits ratés m'incitent à rester sur un 3* mais je reste dans une bonne appréciation générale de l'ensemble. Recommandé !

08/05/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Automne
L'Automne

Pas grand-chose à dire de cet album. C’est du travail bien fait, ça se lit facilement et très rapidement (mais ça tombe tout aussi facilement dans l'oubli je le crains), et le dessin est lui aussi limpide et agréable. Tout part d'un meurtre ancien et impuni dont l’histoire resurgit par hasard. Mais, hélas, il n’y a pas suffisamment d’originalité et de densité dans cette intrigue, c’est son principal défaut. Comme si n’avait été publié qu’un synopsis à peine étoffé. Une lecture d’emprunt, qui m’a quand même laissé sur ma faim. Brubaker fera des choses plus intéressantes avec Phillips plus tard. Note réelle 2,5/5.

08/05/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série La vie rêvée d'un papillon
La vie rêvée d'un papillon

J’avais déjà découvert la vie mouvementée d’Henri Charrière dans Sanseverino est Papillon, également chez La Boîte à Bulles. Je me suis intéressé à ce nouvel album, réalisé par Sylvère Denné et Sophie Ladame, dont j’avais adoré la collaboration précédente : Bleu amer. La narration alterne entre deux époques et deux styles graphiques. Le « présent », cad les années 50, alors que le protagoniste s’occupe d’une boite de nuit à Caracas et raconte ses aventures de jeunesse à ses collègues et amis. Le dessin en noir et blanc est élégant. Et le « passé », cad les années 30, alors qu’il s’évadait du bagne de Guyane pour vivre de liberté et d’aventure. Ces passages reprennent le style bien particulier de Bleu amer, à savoir un dessin crayonné et coloré à la gouache (je crois) en teintes blanches, bleues et vertes, sur un papier de type enveloppe marron. J’adore le rendu, je trouve que cette technique est parfaite pour représenter la mer et les îles… elle fonctionne par contre beaucoup moins sur les scènes d’action, heureusement assez rares. J’ai en tout cas passé un excellent moment de lecture en compagnie d’Henri Charrière, dont la vie passionnante fut également racontée au cinéma dans le film « Papillon », avec Steve McQueen et Dustin Hoffman… film que je vais essayer de dénicher, du coup.

08/05/2024 (modifier)
Par Roussel
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Maud et les aventuriers de l'océan
Maud et les aventuriers de l'océan

Ce livre m’a vraiment plu. Il essaye de sauver les mers et on a vraiment l’impression d'être avec lui dans l’histoire et qu’on vit ce qu’il est en train de vivre. Les dessins sont beaux et l’histoire aussi. Ce qui est bien aussi, c’est qu'il y a un zoom pédagogique sur les murailles de corail. Grâce à cela on peut en apprendre beaucoup plus.

08/05/2024 (MAJ le 08/05/2024) (modifier)