Les derniers avis (105414 avis)

Couverture de la série Break !
Break !

Je n'ai pas été convaincu par cette série et je ne suis pas vraiment surpris qu'elle ait été abandonnée à mi chemin. Pourtant l'idée d'un récit sur le hip hop et la break dance est bonne. C'est un thématique originale et peu visitée. Mais c'est une thématique difficile car la BD a toujours du mal à mettre en scène de la musique. C'est pourquoi les auteurs y ont adjoint un côté fantastique assez violent difficile d'accès. Je n'ai lu que le tome 1 et j'ai trouvé le scénario assez décousu avec une intro en flash back difficile à relier au reste du récit. J'aie eu l'impression de lire des petits bouts d'histoires sans réelle cohérence entre elles. Les auteurs se permettent même d'introduire des pages humoristiques de discussions directes avec le lecteur. Je n'ai pas accroché car cela casse encore plus le rythme et la fluidité de la narration. Le graphisme emprunte beaucoup au manga dans certaines scènes de combats ou de visages super déformés. Ce n'ai pas vraiment mon truc d'autant plus qu'il n'y a pas de véritable moment de danse dans l'épisode. Une déception

07/05/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Sandman - Nightmare country
Sandman - Nightmare country

Je continue mon exploration de l'univers des Infinis après Sandman - Ouverture et Sandman avec cette nouvelle série. Un premier tome où James Tynion IV est au scénario, un scénariste que j'apprécie beaucoup depuis The Department of Truth et The Nice House on the lake. Un scénariste qui, dans la préface, dit toute son admiration pour Neil Gaiman et son œuvre et cela se ressent dans ce qu'il nous propose. J'ai retrouvé cet univers sombre, mystérieux et violent qui me plaît tant, par contre il m'a manqué le côté mystique et onirique de la série mère puisque les cinq premiers chapitres se rapprochent plus du genre horrifique, ce qui n'est pas pour me déplaire. Un retour en force du mystique dans le dernier chapitre. Un récit qui met sur le devant de la scène le cauchemar ambulant du maître des songes, le Corinthien. L'intelligence de James Tynion IV est de ne pas braquer tous les projecteurs sur lui, il les dirige aussi sur une jeune fille encore très mystérieuse : Madison Flynn, elle est centre de cette intrigue encore bien nébuleuse. Une narration maîtrisée qui prend le temps de creuser les personnages, j'ai un petit faible pour les deux tueurs déjantés. Bref, une lecture très agréable où j'ai pris plaisir à retrouver aussi des personnages de la série principale. Les cinq premiers chapitres sont dessinés par Lissandro Estherren au style atypique mais qui dégage une merveilleuse ambiance inquiétante bien accompagné par les superbes couleurs de Patricio Delpech. Un duo complémentaire qui sera reconduit dans Apparition dans le ciel de Berlin-Est. Cinq chapitres où des interludes de quatre planches vont s'y glisser, avec à la barre d'autres dessinateurs aux styles graphiques bien différents : Yanick Paquette, Francisco Francavilla, Andrea Sorrentino (superbe) et Aaron Campbell (j'adore). Pour le sixième chapitre, Maria Llovet fait un travail honorable. Un ensemble très agréable à regarder. Hâte de découvrir la suite.

07/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Mille Visages
Mille Visages

J’ai lu « Mille visages » dans la foulée de Luxley. Les deux séries ont en commun d’insuffler beaucoup de fantastique dans un récit « historique ». Elles ont aussi en commun de m’avoir franchement déçu. Je ne suis a priori pas forcément fan de l’ajout de fantastique dans ce type de récit, mais parfois ça passe, question d’équilibre, d’idées, je ne sais pas. Mais ici ça n’a pas du tout fonctionné pour moi. Disons que sur le premier tome ça passait encore, l’intrigue pouvait encore m’intéresser. Mais le problème c’est qu’ensuite, outre une trop forte prégnance du fantastique, l’intrigue elle-même s’étire, les longueurs finissant de tuer le peu d’intérêt que je manifestais encore pour cette histoire, où tout semble trop facile pour ce démon – qui fait de tout être son esclave. Plus l’histoire avançait, moins je m’y intéressais (alors que j’aime beaucoup le western, et les sociétés Sioux au milieu desquels se déroulent pas mal de choses). Autre problème pour moi, le dessin de Malès (du moins dans les 4 premiers albums). On retrouve son tic des corps « allongés » (ça fait bizarre, mais je m’y suis fait à la longue avec lui). Mais surtout je l’ai connu bien meilleur. Ici c’est très inégal, et souvent pas franchement réussi (les décors surtout, mais aussi les personnages) et, comme pour l’histoire en fait, l’impression que ça se dégrade (certaines cases ont un air de bâclé parfois). Bref, une lecture qui m’a franchement déçu.

07/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Monsieur Apothéoz
Monsieur Apothéoz

Je suis arrivé à la fin de ma lecture avec un sentiment de zut, une BD qui loupe le coche en cours de route. Pourtant à son début j’étais bien enthousiaste, plutôt charmé par ce portrait de poissard et surtout un graphisme très doux et agréable à l’œil. Malheureusement les personnages finissent par manquer un peu de coffre, une impression que tout est un peu trop survolée, je sais pas ? Trop rapide ou simple pour m’attacher vraiment, il m’a manqué un truc. Du coup péripéties comme relations ont un peu glissé sur moi. Dommage car La fameuse scène surprend et me plaît bien mais n’a pas eu l’impact escompté, je l’ai trouvé même loupé. Un album qui se lit bien, en grande partie grâce à son esthétisme mais j’attendais mieux niveau histoire, les personnages me sont parus trop étrangers.

07/05/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Légendes de Troy - L'expédition d'Alunÿs
Légendes de Troy - L'expédition d'Alunÿs

Aux premières pages, je me suis dit qu'on allait avoir un réchauffé des thèmes que Arleston a déjà évoqué plusieurs fois, avec un dessin que je n'apprécie pas vraiment et qui fait beaucoup plus penser à des strips comiques. Mais voila, la lecture a continuée et franchement ... Ben oui, je dois le dire, j'ai éclaté de rire. C'est assez rare pour que je le souligne, mais le coup du pirate m'a tellement surpris que j'ai éclaté de rire. Et à partir de là, ça a continué de plus belle, parce qu'il y a de vrai bon moments d'humour dans cette BD. C'est pas un humour particulièrement fin, et d'ailleurs j'ai vu venir un peu la chute de l'histoire, mais pour le reste j'ai lu avec grand plaisir à partir du moment où c'était évident que les auteurs avaient comme but premier d'amuser la galerie à base de blagues potaches et de décalage saugrenue. Et ça fonctionne ! D'ailleurs mentionnons que la fin de chaque personnage a son petit lot de surprises bienvenue. C'est pas particulièrement fin ou travaillé, mais c'est suffisamment surprenant pour m'avoir fait rire. Et honnêtement, j'en attendais beaucoup moins. Le dessin est très typé, presque caricatural par moment, mais fonctionne plutôt bien avec l'humour de la BD. Je n'en suis pas friand mais il est efficace. Et je regrette juste, au final, une fin un peu rapide et des manques de développement de personnalité de certains que j'aurais bien aimé voir exploité. En terme d'humour un peu con, ça a clairement fait mon affaire et j'en suis content !

07/05/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Gigot du dimanche
Le Gigot du dimanche

Le Gigot du dimanche est une comédie un peu truculente à la française mettant en scène une famille centrée autour de l'arrière-grand-mère qui se fait bien veille mais a gardé toute sa tête et qui intéresse surtout ses descendants parce qu'on dit qu'elle aurait caché un petit trésor en louis d'or chez elle. Mais ça, son arrière-petit-fils Pilou s'en fiche bien : lui aime juste être avec sa mémé avec qui il s'entend très bien. C'est un one-shot amusant et sans prétention. Il contient beaucoup d'humour centré sur le caractère des différents membres de la famille et essentiellement le conflit politique entre la part gauchiste et la part capitaliste de la fratrie, et bien sûr la vénalité de tout le monde qui pense essentiellement aux lingots de la vieille. C'est assez caricatural et un peu cliché mais j'ai trouvé ça drôle, surtout le caractère de la soeur très à gauche. C'est aussi l'occasion pour le jeune Pilou de découvrir les choses de la vie et d'être choqué par des choses qu'un gamin de 11 ans ne devrait pas voir... mais qui amènent le sourire tant cela crée une situation incongrue et gênante pour les adultes de la famille. Il y a aussi une part touchante, notamment pour ce qui concerne le traumatisme qu'a vécu le père de Pilou. A noter également que l'ambiance des années 80 dans la région du Tarn est bien rendue, probablement car fidèle aux souvenirs du scénariste dont Pilou n'est autre qu'un avatar de sa propre jeunesse. Pour le reste, c'est divertissant, bien raconté, bien dessiné et le sourire est bien présent, mais c'est aussi une histoire très convenue qui n'amène pas vraiment de surprise et se termine comme on pouvait s'y attendre. Un moment de lecture plaisant mais pas forcément marquant.

07/05/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Deux vies
Deux vies

Je trouve l'avis d'Eric un peu dur avec cette BD qui essaye, sans forcément arriver à un résultat fabuleux, de parler de divers sujets avec une certaine réussite d'ailleurs. Si on se fie uniquement à la couverture et au dos, il est certain que la BD semble plus orienté autour de cette jeune femme sensuelle, Rose, dont le cahier graphique à la fin révèle que l'auteur a cherché à croquer ses charmes sous toutes les coutures. Et pourtant, l'histoire est bien plus centrée autour de Théo, personnage se livrant à une action contre des magnats du pétrole et de la finance, cherchant à venger son frère tué avant de faire des révélations scandaleuses de l'industrie. Lorsque je vois que les personnes cherchant à dénoncer Boeing en ce moment meurent toute suicidées, je me dis que cette BD ne frappe pas à côté de la plaque, sur la question ... Mais en dehors de ça, le récit parle aussi d'autres rapports, notamment la question de classe, avec en filigrane la façon dont le pouvoir peut s'investir dans les pires extrémismes intellectuels pour asseoir son pouvoir. Ce n'est pas révolutionnaire ni extraordinaire, mais ça utilise habillement son contexte futuriste pour parler de guerre des riches et des pauvres, le tout enrobé de conflits entre générations, fin du pétrole et luttes de pouvoirs. Pas particulièrement renversant mais bien mené. Je trouve, à titre personnel, que le dessin a quelque chose d'assez agréable à regarder. On reste sur quelque chose d'assez froid et impersonnel dans les représentations, la volonté de réalisme donnant souvent des moments raides dans les attitudes (surtout dans les moments de tensions) mais il y a une compensation par des couleurs chaudes et une ambiance plutôt maitrisée. Ce n'est pas la BD du siècle mais je trouve que ça passe plutôt bien comme lecture. On a quelques réflexions, quelques pistes bien exploitées et l'histoire ne s'embourbe ni dans ses sujets ni dans une ambition démesurée. Elle reste agréable d'un bout à l'autre, efficace et propre. Franchement, c'est pas mal !

07/05/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Légendes de Troy - L'Heure de la Gargouille
Légendes de Troy - L'Heure de la Gargouille

Bon, j'arrondis au supérieur mais c'est du divertissement pur jus, avec un Cassegrain au dessin que j'ai presque immédiatement reconnu. Il faut dire que ses codes visuels se retrouvent presque tous dans la BD, notamment dans la façon dont les héros sourient. Et quelques représentations féminines aussi ! Disons que la BD ne vole pas très haut et que, comme souvent lorsque Arleston fait des one-shot, j'ai tendance à reconnaitre un peu trop la source d'inspiration. Ici, c'est une reprise à peine voilée du joueur de flute de Hamelin. Et pourtant, je trouve que ça marche assez bien dans cette idée, avec ce barbare assez simple qui finit par attirer toutes les filles de la ville. Maintenant c'est une histoire qui se déroule assez vite, on comprend où tout cela va nous mener sans pour autant qu'on n'ait de réelle surprise et au final, on a un petit retournement de situations qui se sent venir pour peu que vous sentiez l'inspiration. En l'état, à part les fans du monde de Troy qui prendront l'intégralité des albums, peu de gens auront un intérêt à acheter l'album. Mais je ne déconseillerais pas la lecture, c'est juste assez vite oubliable !

07/05/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Miss Chat
Miss Chat

Miss Chat, ce sont d'intelligentes enquêtes policières destinées à la jeunesse. Si le monde où elles se déroulent est loufoque et original, leur déroulé s'apparente aux enquêtes des polars classiques, avec une détective qui interroge, s'infiltre, a des soupçons et essaient de les corroborer. Ce n'est ni du Sherlock Holmes avec ses super-capacités de déduction, ni du James Bond avec de l'action et des gadgets, mais bien du policier crédible dans sa mise en scène. Ce qui l'adresse aux enfants, c'est le petit format souple, la police d'écriture très claire, presque informatique, rappelant celle livres illustrés pour les jeunes enfants, et évidemment son héroïne et son univers qui saura aussi amuser les plus grands. Cette héroïne, sans qu'on sache trop pourquoi, c'est une jeune femme constamment engoncé dans son sweat-shirt à capuches à oreilles de chat, qui se comporte régulièrement avec un caractère félin tout en étant visiblement une vraie humaine (quoiqu'on ne sait pas ce qu'il en est de ses vraies oreilles). Et son univers, c'est une sorte d'Europe du Nord fantaisiste où les noms propres ont des o barrés et consonnances flamandes ou danoises, avec une population bigarrée composées d'humains normaux, d'autres plus burlesques mais aussi des animaux anthropomorphes ou non, parlants ou non. J'ai été amusé par cet univers et l'aspect loufoque et assez caustique de nombre de personnages secondaires. J'ai aussi apprécié le semi-réalisme de ces enquêtes et la manière dont elles permettent aux jeunes lecteurs de découvrir les polars, avec même un petit doute sur le public ciblé car certaines histoires me paraissent un peu complexes pour des lecteurs de moins de 10 ans. En revanche, je n'ai pas trouvé l'héroïne tellement attachante et c'est peut-être ça qui fait que je n'ai pas été plus enthousiasmé que ça à suivre ses aventures. Mais c'est quand même une série sympa, originale, drôle et bien faite, et qui se lit bien.

07/05/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Le Voyage aux Ombres
Le Voyage aux Ombres

Je m'attendais à pire vu la pléthore de production du sieur Arleston dans l'univers de Troy, mais je dois avouer que pour une fois il s'en sort plutôt bien. L’adjonction d'une co-scénariste a peut-être aidé au renouvellement de la formule traditionnelle. Je dis renouvellement, mais n'attendez pas non plus une révolution. C'est une histoire assez standardisé dans sa forme (variation du mythe d'Orphée, entre inspiration asiatique et reprise de mythe grec) mais qui offre une réflexion sympathique à défaut d'être originale. Le début présageait plus banal dans la question de la place des femmes, mais au final c'est bien le mari qui apparait comme quelqu'un de complexe et nuancé. La fin le laisse apparaitre bien plus sympathique que le début et je trouve dommage que l'héroïne ne soit pas plus développée que ça. Dans cette histoire de l'après-vie, on retrouve quelques clichés du monde de Troy, comme ce diablotin libidineux qui semble presque nécessaire pour rappeler qu'on est dans un univers humoristique, mais le reste de l'intrigue essaye quelques petites choses pas désagréable. Je suis juste un peu déçu que l'ensemble ne soit pas mieux construit et amène à plus de questionnements ou de réflexions sur la question du rapport de genre, la place du théâtre, ou même la question de l'importance de vivre. Bref, à la fois intéressant dans son développement mais aussi trop peu dans son déroulé. Disons que c'est une BD qui ne m'a pas ennuyé, et pour le monde de Troy c'est déjà pas mal !

07/05/2024 (modifier)