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Couverture de la série Les Jeux vidéo et nos enfants
Les Jeux vidéo et nos enfants

Sympathique comme tout cet album, il envoie de bonnes ondes. Je me retrouve dans l’avis de Spooky, comme lui, j’avais déjà apprécié l’auteur avec Pénis de table. Cookie Kalkair s’attaque cette fois aux jeux vidéos et leurs impacts sur les enfants. Il démystifie gentiment les mythes dans un propos clair et y insuffle pas mal d’humour. En ça, l’objectif de l’album est plutôt bien rempli, chaque thématique est bien construite et ça n’oublie pas de donner des pistes bienvenues pour les parents confrontés au phénomène (pas mon cas). Je ne m’emballe pas plus mais largement recommandable. De manière plus large, il y a quelques vérités bien senties qui poussent à la réflexion sur notre gestion au numérique.

29/03/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Baboon !
Baboon !

Une drôle de BD muette et tous publics mélangeant récit animalier réaliste et kung-fu. Une maman léopard vient de perdre son nouveau né et adopte à la place un petit babouin qu'elle éduque comme son fils. Mais quand la mère se fait également tuer, Baboon se retrouve solitaire et doit s'intégrer à la dure dans la communauté de ses congénères babouins. Le graphisme surprend car il alterne des séquences très réalistes, avec des animaux soignés et crédibles, avec l'insertion de scènes nettement plus cartoon, notamment dans les expressions soudain excessives des visages des protagonistes. L'histoire est tout aussi étonnante. Le départ est plutôt classique. Après la mort cruelle et inattendue du bébé léopard, l'adoption du babouin se fait comme une évidence. Et jusqu'à la mort de la mère et les premières difficultés rencontrés par Baboon pour se faire accepter dans la communauté des babouins, on est dans un récit d'aventure animalière sans grande surprise. Mais c'est quand tout à coup, au milieu de l'album, Baboon se met soudain à s'initier au kung-fu que la donne change complètement. Même si le ton reste relativement sérieux, cette part d'incongruité amène sourire et déstabilise le lecteur. C'est amusant, plutôt bien dessiné et ça se lit bien, pour les jeunes comme les moins jeunes.

29/03/2024 (modifier)
Couverture de la série La Route
La Route

A l’annonce de l’adaptation du chef d’œuvre de Cormac McCarthy « The Road » par Manu Larcenet, j’étais dubitatif. Ayant lu le roman, pas évident de trouver la bonne formule pour dessiner un texte si contemplatif et si avare en parole. Pas que je doutais des capacités de cet auteur, mais je me demandais comment son style graphique allait pouvoir épouser de manière réaliste la profonde noirceur du roman et allait soutenir ces images de désolation dans la répétitivité et sans lasser. Les premières images disponibles sur internet m’avait pleinement rassuré mais ne m’avait pas préparé à un tel choc en tenant l’objet physiquement (les objets en fait i.e. La version noir et blanc et la version couleur !) entre mes mains et en ouvrant et parcourant les pages. MAGISTRAL ! D'ailleurs, si vous hésitez entre la version noir et blanc et la version couleur, un conseil, achetez les deux ! Chaque planche et je dis bien chaque planche est un régal pour les yeux. Le Rapport de Brodeck avait fait très fort à l'époque mais l’auteur pousse le curseur beaucoup beaucoup plus loin dans la perfection de son trait. La mise en couleur est incroyable de nuances et embelli le tout. Ne vous y trompez pas toutefois, même si des étincelles de joie apparaisse ici ou là, tout n’est que cendres, âpreté et désespérance. Manu Larcenet a su rester fidèle à l'oeuvre originel qui n'est point dénaturée mais sublimée en y apportant sa touche personnelle. Emouvante, terrifiante, brillantissime, insurpassable, etc... Je vais m’arrêter là avec les superlatifs car je pourrais les enfiler un à un comme des perles. Pour conclure, Manu Larcenet a totalement réussi son pari, il m’a même donné l’envie de relire le livre. C'est dire ! Chef d’œuvre absolu, si j'avais pu mettre six étoiles, je l'aurais fait !

29/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Anne Bonny
Anne Bonny

Ce n'est pas ce récit qui va me rabibocher avec la piraterie en bande dessinée. La biographie romancée d'Anne Bonny me laisse perplexe. Une femme pirate ce n'est pas commun, même si elle ne fût pas la seule, d'ailleurs avec la présence de Mary Read, l'exception sera double dans cet album. Mattéo Mastragostino ne montre que la facette sympathique du personnage historique et nous propose un récit d'aventure qui reste dans les standards du genre. J'aurais aimé un peu plus de noirceur. Un personnage principal niais qui m'a souvent agacé, je ne me suis pas attaché à cette jeune femme qui rêvait de liberté. Le dessin d'Alessandro Ranghiasci est agréable à regarder, les décors sont soignés et les protagonistes sont reconnaissables au premier coup d'œil. Mention particulière pour notre jolie héroïne à la belle chevelure rousse. La lecture n'a pas été un supplice, mais elle sera vite oubliée. Note réelle : 2,5.

29/03/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Keeping two
Keeping two

Un roman graphique qui ne m'a pas du tout intéressé. Dommage parce que j'aime bien le dessin, mais le scénario ne m'a pas du tout passionné. J'ai eu l'impression de voir un film d'auteur hermétique voir même une parodie de ce genre de film. Comme le dit Ro, on se perd vite entre les allers-retours dans le temps et les scènes fictifs. Les deux personnages principaux m'ont laissé indifférent et je me suis vite ennuyé en lisant l'album. Heureusement, il y a peu de cases par page et la narration est fluide donc j'ai quand même pu finir la lecture de cet album sans grande difficulté.

28/03/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Pénouche
Pénouche

Pénouche est une urbaine célibataire de 25 ans un peu exubérante qui drague les garçons et rigole avec ses copines sans prendre la vie trop au sérieux. Sur les premières pages, j'ai cru que j'allais trouver cette BD sympa. Déjà graphiquement, c'est un trait lâché plutôt plaisant qui n'est pas sans rappeler le style de Roald Dahl, entre BD pour enfants et BD d'humour. Ensuite cette héroïne très féminine mais aussi un peu fofolle m'est parue attachante le temps d'une ou deux saynètes de quelques pages. Mais dès qu'est apparue la première page de gag en une planche uniquement, j'ai commencé à trouver que la série avait le cul entre deux chaises. Je n'ai pas su déterminer à quel public elle s'adressait. Car l'héroïne et ses problématiques sont celles d'une jeune adulte : recherche d'un partenaire amoureux ou d'un coup d'un soir, problèmes de fric et de loyer à payer, sorties entre copines, etc... Mais le ton du récit et l'humour tenaient plus de la BD jeunesse, avec même un soupçon de folie débridée et de caractères excessifs rappelant l'ambiance d'une série comme Tom-Tom et Nana. C'est souvent volontairement niais, avec pas mal de gags un peu bêtas qui tombent à plat, comme notamment toute cette histoire autour de la chanson publicitaire pour les cornichons. Et du coup, malgré quelques aspects attachants, l'ensemble se révèle peu drôle voire même légèrement pénible parfois pour un lecteur adulte, tandis que les sujets abordés ne sont clairement pas à même de parler à un jeune ado. Je ne sais pas si cette série a su trouver son public mais moi je cherche encore à comprendre où diable est-elle partie le chercher ?

28/03/2024 (modifier)
Couverture de la série La Bureautique des Sentiments
La Bureautique des Sentiments

Bon, ça n’est pas l’album humoristique du siècle, hein, mais je vais quand même être plus positif (ou moins négatif) le concernant que mon prédécesseur. Le dessin de Julien/CDM n’est pas hyper fouillé, mais je le trouve adapté à ce genre d’humour. Un trait caricatural dynamique et très lisible en tout cas. Concernant les histoires courtes (le plus souvent d’une page, mais parfois c’est un simple dessin/strip), c’est très inégal. Bernstein n’est pas l’auteur qui me convainc le plus parmi ceux qui publient chez Fluide depuis quelques années. Mais j’arrondis quand même aux trois étoiles, car, si je n’ai jamais réellement ri, ça m’a quand même fait sourire un certain nombre de fois, avec un humour con dont je suis a priori friand. Je concède aussi un côté répétitif de certains gags, mais Michel, ce loser de bureau, asocial et gaffeur, obsédé par ses tableaux Excel, arrive à accrocher le lecteur avec ses airs pathétiques. Note réelle 2,5/5.

28/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Fabuleux Freak Brothers
Les Fabuleux Freak Brothers

Les trois frères Freak ressemblent à un mixe entre les Marx Brothers et les Pieds Nickelés, en plus loser, et surtout en plus déjantés. Avec cette série, on entre de plain-pied dans la contre-culture underground américaine des années 1960-1970. En effet, les trois bonhommes sont des hippies provocateurs et irréductibles à la loi et aux bonnes mœurs. Leur quasi unique préoccupation consiste à se procurer de la drogue. Parfois de l’Héro ou de la Coke, mais surtout de l’herbe, qu’ils consomment à toute heure de la journée (le reste du temps ils en recherchent ou en revendent pour se faire de l’argent et pouvoir en acheter !). La plupart du temps, leurs actions finissent mal, ils ne sont pas spécialement doués. Il y a un côté comique dans leur look et leurs démarches, leur addiction assumée à la marijuana. Le dessin de Shelton, assez caricatural, est un peu brouillon, mais n’en reste pas moins lisible et expressif. On est ici, en partie dans le dessin, mais aussi dans l’univers et l’esprit contestataire et hippie, proche de ce que faisaient des auteurs comme Crumb ou Holmes (voir en particulier l’histoire intitulée « Fat Freddy chope la chtouille »). Un ensemble inégal et très marqué par une époque et un courant d’idées. J’ai lu les deux premiers tomes de l’intégrale, et il faut sans doute lire par petites doses les aventures de ces hurluberlus fumeurs d’herbe. Mais c’est quand même une ambiance réjouissante, et une lecture globalement recommandée (ça peut se lire par petites touches, les histoires sont courtes – parfois ce ne sont que des strips).

28/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Alcoolique
Alcoolique

C’est un très bon roman graphique nombriliste (je ne sais ce qu’il peut y avoir d’autobiographique dans cette histoire ?), dans lequel nous suivons durant toute sa vie un homme, qui semble avoir « raté » quelques rencontres, et qui traine comme un boulet certaines addictions – à l’alcool notamment. Le récit est à la première personne, et le personnage principal n’est pas tendre avec lui-même. On n’est toutefois pas dans la dézingue un peu trash de Joe Matt ou dans l’autopsie froide de Daniel Clowes. Non, ici, Jonathan Ames traite ça avec une certaine retenue, voire un peu de pudeur. Et cette relative légèreté est accentuée – et bien servie – par le dessin de Dean Haspiel, simple et épuré. Une lecture agréable.

28/03/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 1/5
Couverture de la série Les 100 derniers jours d'Hitler
Les 100 derniers jours d'Hitler

Bon bon bon... Comment dire, déjà que le genre historique n'est pas forcément ce qui me fait triper le plus, mais alors là je n'ai même pas réussi à finir la BD ! Ça doit même faire un paquet de temps que cela ne m'était pas arrivé ! Mais là... C'est franchement de l'étouffe chrétien par planche de 10 ! (Et pourtant je suis athée...). Bref, l'idée d'adapter le livre de Jean Lopez sur les 100 derniers jours d'Hitler aurait pu être bonne... ou pas. Là c'est indigeste au possible. Chaque planche nous propose de résumer ces fameux 100 derniers jours à compter du 15 janvier 1945. Sauf que ramener les événements journaliers de cette période en 1 planche et d'en enchaîner 100 ne passe pas. D'une, souvent les contextes ne sont pas présentés, les personnages idem, j'ai pourtant pas l'impression d'être une brelle en histoire, mais là faut suivre ; les villes, les régions, les événements pareils... De deux, tout est survolé. Et de trois, tout est tellement survolé que le relecteur a même du prendre des vacances. N'ayant tenu que la moitié de l'album je suis tombé 2 fois sur des erreurs de textes dans les bulles ! Pas 1 coquille ou une faute de frappe, en fait à plusieurs cases d’intervalle (p.25) et sur les 2 premières bulles de la page 65, c'est le même texte en copié/collé... Genre n'importe quoi... Bref, je n'ai pas réussi à aller au bout et je ne vous conseille pas cet album

28/03/2024 (modifier)