Les derniers avis (30 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Hippolyte
Hippolyte

Un western qui met en vedette un groupe de braqueuses qui vivent dans une ville fantôme composé uniquement de femmes. Je ne sais pas si c'est parce que la BD est faite par deux autrices, mais j'ai trouvé que le ton était juste pour ce récit. On ne tombe pas dans un récit du type des méchants femmes émancipés qui sont des vraies harpies qui ont rien d'autres à foutre que de soumettre des pauvres hommes sans défense ou encore un récit féministe facile où toutes les femmes sont des victimes qui sont légitimes dans toutes les actes de violences qu'elles causent et les homme sont toutes des salauds qui sont des gros sexistes 24/24. À la place, il y a un récit avec des femmes et des hommes qui ont leurs personnalités propres et motivations. C'est plutôt bien fait même si cela ne renouvelle pas le western. Le scénario contient d'excellents éléments, mais je trouve que cela va quand même un peu vite et que le scénario aurait mérité d'approfondir quelques idées. Le dessin est très bon, c'est le style réaliste dynamique que j'aime voir pour ce type de récit.

20/11/2024 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Le Rapport de Brodeck
Le Rapport de Brodeck

Lu après La Route, je ne peux qu'ajouter une belle note à cette adaptation du roman de Claudel que j'ai lu il y a un paquet d'années maintenant mais qui m'avait marqué. Une histoire de la cruauté et de la lâcheté humaine que Larcenet retranscrit dans certaines images choc. Les nazis sont figurés plus comme des animaux que des humains. Très beau travail graphique indéniable, un noir et blanc proche de la gravure dont on admire chaque page, des animaux par exemple d'un beau niveau de détail. Le format paysage permet de voir les choses en format cinéma avec souvent peu de textes. D'ailleurs dans le premier tome on a presque l'impression qu'il se passe peu de choses. Quel est ce fameux événement et qui est cet étranger venu dans le village isolé à propos duquel Brodeck doit rédiger un rapport ? On le découvre dans le tome 2 qui révèle l'injustice subie par Brodeck et sa famille, on peut le trouver étonnamment passif de continuer à vivre dans ce village avec ces lourds souvenirs.

20/11/2024 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Le Pont de l'ange
Le Pont de l'ange

Un généreux 3/5. Je salue l'audace, sur le plan graphique déjà. Je ne sais pas comment c'est fait, on dirait de la peinture, ce n'est pas toujours hyper lisible et plus symbolique que réaliste mais j'aime bien. L'histoire est courte en 24 pages et métaphorique. Le protagoniste est un pont qui sépare et à la fois relie les hommes. Il les sépare en cas de conflit notamment entre dominants et esclaves mais leur sert à voyager donc on le reconstruit sans cesse quand les éléments naturels le détruisent. Conceptuel et sans doute difficile à se procurer de nos jours.

20/11/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Phantom Road
Phantom Road

« Phantom Road » est une nouvelle série fantastique/horreur de Jeff Lemire, et le moins qu’on puisse dire c’est que ce premier tome est scotchant ! L’histoire s’emballe après à peine 7 pages, et ne lâche rien pendant les 130 pages de ce premier tome, que j’ai englouti en un temps record. L’intrigue est prenante et enjouée, et parle de mondes parallèles, d’agents du FBI, de monstres bizarres et d’un objet mystérieux (et magique ?) devant être transporté par nos 2 compagnons d’infortune… ces derniers sont attachants et bien définis, grâce à une narration en flashbacks nous montrant leur passé. Les deux dernières pages introduisent un personnage qui m’a laissé dubitatif, mais je lirai quand-même la suite, en espérant que l’auteur réussisse à contenir son histoire et son univers. Gabriel Hernandez Walta avait déjà bossé avec Lemire sur Sentient, et propose ici une mise en image classique mais efficace. Les couleurs de Jordie Bellaire (qui n’en est plus à son coup d’essai) participent grandement à l’ambiance inquiétante du récit, tout en contribuant directement à la narration (les tons sont différents pour les deux « mondes »). Un premier tome prenant au possible, vivement la suite ! MAJ après lecture du tome 2 : pas de surprise, l’histoire continue sur sa lancée et reste scotchante, même si je déplore le manque de réponses après 2 tomes, on nage toujours en plein mystère, clairement les auteurs vont développer l’intrigue sur la longue… je lirai la suite, c’est sûr !

09/08/2024 (MAJ le 20/11/2024) (modifier)
Par Sam Cragg
Note: 4/5
Couverture de la série L'Orfèvre (Lozes)
L'Orfèvre (Lozes)

Je viens (enfin !) d'achever la lecture de cet album si singulier. Il se démarque réellement de ce qu'on peut lire actuellement. Il marche en dehors des sentiers battus tout en étant de facture classique; ce n'est d'ailleurs pas le seul paradoxe de L'ORFEVRE. Ce qui m'a le plus subjugué, c'est le soin extraordinaire accordé au dessin. C'est stupéfiant de précision. Aucun décor n'est laissé au hasard ni abandonné à l'esquisse. Avec un souci extrême, Lozes prend la peine d'aller jusqu'à distinguer chacune des matières qu'il dessine. C'est un travail pharaonique. Le titre de l'album n'est-il pas en fait l'écho du travail fourni par le dessinateur, un véritable travail d'orfèvre ? Le récit, en dépit de quelques défauts mineurs par instants, se révèle passionnant, émaillé de quelques scènes marquantes comme celle du cinéma Gaumont Palace. Ce n'est pas tant l'enquête qui nous tient en haleine que l'ambiance étrange liée à la succession inexorable d'événements nous conduisant à une spectaculaire boucle temporelle. Nous savons que nous assistons à un exercice de style et nous guettons sans cesse tous les détails pour s'assurer que les engrenages se calent parfaitement. Le parcours initiatique qui se déroule devant nos yeux alors que nous savons bien où il va nous mener, ce parcours nous oblige à développer une attention soutenue à l'égard de la structure même du récit. Nous restons tout du long un lecteur vigilant. C'est le tour de force de cet album que de nous nous rendre pleinement conscient de chaque détail qui se présente à nous; nous tentons constamment de trouver le sens de chaque chose et sa place dans la mécanique générale du récit. Au final c'est un album terriblement attachant que j'ai refermé à regret et que je relirai avec plaisir à n'en pas douter.

20/11/2024 (modifier)
Par Sam Cragg
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Mamie n'a plus toute sa tête
Mamie n'a plus toute sa tête

Voilà un album que j'ai adoré. Je ne connaissais pas Romain Dutreix, dorénavant je vais guetter ses futures productions avec beaucoup d'attention. Il y très longtemps que je ne m'étais amusé autant à lire une bande dessinée. Il y a même des moments franchement hilarants. L'histoire est prenante et merveilleusement racontée. Dutreix a un sens du rythme infaillible. Le dessin est épatant, avec une stylisation remarquable et un sens extraordinaire pour représenter les expressions des visages et les postures des corps des personnages. C'est vivant au possible. La mise en couleur est elle aussi très réussie. Bref les parties graphique et scénaristique sont de haut niveau et concourent à offrir un album de bande dessinée populaire et grand public de premier ordre. Et je dois avouer que l'annonce d'une suite en fin d'album m'enchante littéralement. note: 4,5/5

20/11/2024 (modifier)
Par Sam Cragg
Note: 1/5
Couverture de la série Genèse et Prozac
Genèse et Prozac

Je ne parviens pas à comprendre comment un éditeur comme Delcourt peut publier une telle médiocrité graphique. C'est insensé à une époque où pullulent les dessinateurs au style et au talent à peu près honnête de tomber sur des dessins aussi peu inspirés. Quant au scénario.... disons qu'il marche sur les traces de dizaines de prédécesseurs qui avant cet album ont abordé le même sujet sous l'angle de l'humour. A vrai dire il n'apporte pas grand chose mis à part deux ou trois gags très bien sentis mais malheureusement desservis par un dessin sans génie ni inspiration. Bref, ça ne décolle jamais vraiment et j'ai refermé l'album en me disant que le tout manquait singulièrement de travail et d'exigence à défaut de talent.

20/11/2024 (modifier)
Par Brodeck
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Alyte
Alyte

C'est à nouveau un très bel album de Jérémie Moreau. Dans cet ouvrage au format agréable (pratiquement un carré de petite taille), on suit le périple d'un jeune batricien, qui, comme son père l'avait fait avant lui, cherche la terre promise, une mare, un écrin de verdure qui permettra peut-être à sa progéniture de s'épanouir et de perpétuer à son tour le cycle de la vie. Alyte, petit orphelin miraculé, va faire des rencontres qui le marqueront et lui permettront de trouver le courage suffisant pour affronter la terrifiante " Léthalyte ", cette bande grise mortifère qui recrache impitoyablement ses victimes. Pour peindre cette ode à la nature et au monde animal, J. Moreau utilise comme il le fait depuis un certain temps une palette aux couleurs très vives, pop, acidulées, mais comme il le dit lui-même, cet univers est " faussement mignon " et souvent sans concession car la vie, comme le rappelle chaque péripétie d'Alyte, demeure incertaine, plus que jamais fragile, car les dangers qui la menacent se multiplient désormais sous l'effet de l'activité humaine et du réchauffement climatique. Les images de Moreau sont puissantes. Nul doute qu'elles marqueront également durablement les jeunes enfants qui découvriront ce joli conte écologique et poétique. Comme dans son " Discours de la panthère ", la nature est vue à hauteur d'animaux. Mais " Alyte " me semble plus homogène que Le Discours de la panthère (qui était composé d'histoires courtes parfois inégales). Le récit de ce dernier ouvrage est sans temps morts, moins sentencieux que celui de son grand-frère peut-être et il finit en beauté avec une rencontre particulièrement bien amenée entre notre crapaud héroïque et un personne dont je vous laisse découvrir l'identité ! Au fil de cette odyssée, j'ai également pensé à Miyasaki, il me semble en effet voir une filiation entre le célèbre auteur japonais de " Nausicaa " et Jérémie Moreau, à la fois dans les thèmes abordés et dans la représentation de la nature avec les eaux qui jaillissent, les arbres qui bruissent et la vie animale qui résiste tant bien que mal aux coups de boutoir d'hommes insensés. Pour moi, c'est ni plus ni moins un indispensable de cette année 2024 (!) et un coup de coeur bien sûr !

20/11/2024 (modifier)
Par Ju
Note: 3/5
Couverture de la série Shangri-La
Shangri-La

Alors alors... Souvent méfiant quand il s'agit de science-fiction, je me suis lancé dans cette bd après avoir lu et énormément apprécié Carbone & Silicium du même Mathieu Bablet. Je suis assez vite entré dans le récit et j'ai beaucoup apprécié cet univers où les humains vivent dans une navette spatiale, contrôlée par une entreprise qui est en situation de monopole et en profite pour leur vendre tous les produits imaginables et "indispensables" à leur vie, genre le dernier smartphone. J'ai aussi bien aimé la présence d'animoïdes avec les problématiques qui en découlent, le racisme, les violences, l'intimidation permanente, etc. Bref j'ai beaucoup apprécié cet univers, les luttes de pouvoir qui en découlent, avec le pouvoir en place d'un côté, la révolution et les scientifiques, ça fait très 1984 version futuriste. Donc j'ai beaucoup aimé l'univers développe par Bablet. Le problème, c'est que toute l'histoire autour ne m'a que très peu emballé. Je n'ai pas du tout été pris par l'histoire du héros, ni de son frère. Ce truc avec les expéditions pour trouver des sphères d'antimatière m'a aussi laissé de marbre, et je n'ai ni bien compris ni accroché à la fin et, globalement, à toutes les missions du héros (qui m'a tellement peu marqué que je n'ai pas retenu son nom). Seul le personnage de John m'a plus intéressé, et il est très secondaire. Vraiment, toute l'histoire du héros m'a profondément ennuyé, et cela est assez réceptif car comme je l'ai dit, je trouvais l'univers super intéressant. J'ai aimé toutes les parties plus générales (les luttes de pouvoirs, les révoltes, etc.) mais pas du tout les expéditions et le début ni la fin. Bref, dommage car j'aurais clairement pu me passionne pour une histoire différente au sein de cet univers. Quant au dessin, qui est si particulier et que j'avais beaucoup aimé dans "Carbone et Silicium", si le style est déjà reconnaissable, je l'ai trouvé moins abouti et j'ai souvent trouvé que les personnages avaient des expressions un peu vides. Après, j'aime bien le style élancé des personnages, et l'immensité de l'espace est très bien rendue. Mais comme pour le scénario, j'ai trouvé le dessin en dessous de celui de sa dernière création, que j'avais beaucoup aimée. Après, je trouve que c'est quand même une bonne bd qui, je pense, plaira beaucoup aux amateurs du genre, dont je ne fais pas partie.

20/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Requiem - Chevalier Vampire
Requiem - Chevalier Vampire

Requiem est indéniablement une œuvre qui partagera. Culte pour certains et clairement à éviter pour d’autres, je suis même limite relativement étonné du peu d’avis négatif. Je me situerai dans le ventre mou. Conquis par les dessins, intéressé par le background, un peu moins par le traitement. Pour peu que l’on aime ce style (baroque et gothique), la partie graphique est assez magnifique. O. Ledroit possède une patte et est devenu une référence dans le domaine. Des pages archi travaillées, ça explose de partout en ambiance, détails, couleurs … tout en conservant une lisibilité et un trait fin. Total respect. L’univers mis en place me plait bien, cette balade dans les enfers est plutôt originale et intrigante. En gros, plus on a été un pourri sur terre, plus on a de chance d’être en haut de l’échelle dans ce nouveau monde. Au programme pour sa réincarnation : vampires, loup-garou, goules, zombies etc … selon son karma. Le scénariste développe quelques autres idées sympathiques comme l’écoulement du temps ou une technologie propre à Résurrection. Tout ça est bien cool sauf que ça se perd trop en cours de route niveau intrigue. En fait, cette dernière s’efface progressivement au profit de l’exploration de ce monde et nouveaux personnages. Pourquoi pas ? Mais ça donne un sacré sentiment de creux/surplace à beaucoup d’albums. Et pourtant, cette série je l’ai souvent relu et avec plaisir (le début de l’aventure démarrant en 2000), il aura fallu attendre 12 ans pour le tome 12 (l’avant-dernier à priori). Un tome qui, enfin, ferme tout doucement les portes entrouvertes. J’avoue que je suis plutôt ravi de voir arriver la conclusion. Malheureusement trop dilué pour moi pour monter à 4*. 3,5

20/11/2024 (modifier)