L'atmosphère de la Terre est devenue irrespirable et les humains vivent sous cloche, enfermés dans leurs bâtiments d'acier et ne pouvant sortir au grand jour que munis de clisses, des respirateurs dont les réserves d'air pur sont rigoureusement distribuées par un gouvernement centralisé et tout puissant.
Nous sommes ici dans un décor Dieselpunk, ce rétrofuturisme dérivé du steampunk qui donne l'impression de se dérouler dans les années 1940-1950 tout en intégrant des éléments futuristes tels que des robots ou des avions-sous-marins. Ce n'est pas un décor que l'on croise souvent en bande dessinée mais il convient parfaitement au scénario ici car l'Etat y a des allures très soviétiques, promettant à la fois l'égalité pour tous les citoyens et un avenir plus sain tout en les tenant d'une main de fer en contrôlant directement leur droit à la respiration. Face à ce gouvernement discrètement autoritaire, un mouvement de résistance s'est organisé. Mais ce ne sont pourtant pas ces rebelles qui détruisent les avions prototypes destinés à purifier l'air que le gouvernement tente de déployer. Qui se cache derrière ces attentats ? L'un des membres du gouvernement va tenter de le savoir en se faisant passer pour ce fameux terroriste mystère pour mieux infiltrer les rangs de la résistance... et peut-être venger au passage la mort de sa femme et de son fils.
J'ai été très vite séduit par cette série qui se présente sous la forme d'un diptyque. Le cadre Dieselpunk fonctionne bien et fournit une esthétique impeccable. Francis Porcel le met en image avec brio, offrant des décors fouillés et spectaculaires autant que des personnages vivants et parfaitement maîtrisés. Certes on imagine mal ses gros avions-sous-marins pouvoir réellement voler mais qu'importe, ils ont une sacré gueule que ne renieraient pas les amateurs de Miyazaki.
Le scénario a l'air très sérieux, très plombant, mais les auteurs réussissent à lui donner quelques touches de légèreté grâce à des personnages très humains et aussi un peu d'humour avec le duo de frères qui se chamaillent sans arrêt. Il y a des intrigues politiques, de l'espionnage, de la dystopie, des explorations sous-marines, et ce cadre de science-fiction original et intéressant. Du coup, on se laisse bien vite porter par le sens de l'aventure et par le dépaysement.
Tout cela permet un premier tome dense que l'on achève en se demandant sincèrement où va aller la suite. Malheureusement, sans être réellement mauvais, le second tome déçoit car son scénario se révèle nettement plus basique et convenu. Il pêche par la naïveté voire le manque de finesse de nombreux éléments, en particulier le caractère du principal antagoniste qui se découvre soudain presque caricatural dans son rôle de méchant fasciste qui s'octroie tous les pouvoirs. Ses motivations s'avèrent immatures et cela dénature fortement l'élégance du scénario du premier tome. De même, afin d'atteindre une conclusion en deux tomes seulement, la fin est un peu bâclée avec une facilité scénaristique qui vient résoudre d'un coup tous les problèmes de la planète. Dommage donc que le charme et la finesse d'un premier tome soit gâché par la simplicité et la banalité du second, et par le manque de charisme de son antagoniste.
Il en découle un diptyque globalement sympathique mais dont la seconde partie n'est pas à la hauteur de son introduction.
Au milieu des années 70, trainent au Joe Bar quatre grandes gueules qui ne vivent que pour une chose : la bourre en moto.
La toute première planche donne clairement le ton "Je pisse sur les Twins poussifs et les cylindres à trous qui puent". S'ensuivra une course épique où par miracle tous les protagonistes en sortiront sains et saufs mais livides.
Enchaînant frayeurs et freinages trop tardifs, intérieurs incontrôlés et sorties de route, contraventions et nuits à l'hôpital, chacun nie totalement qu'il a eu peur, avec la réplique pleine de mauvaise foi : "T'attaquais toi ? " ou " Je tire un poil court"
Ca c'est l'esprit Joe Bar voulu par le créateur Bar2 (Tome 1 et 5) mais également par Fane, qui eu l'intelligence de se placer 20 ans plus tard et d'introduire de nouveaux personnages tout en gardant nos vieux.
A l'instar de Mammouth et Piston ou Litteul Kévin, le Joe Bar Team incarne une autre facette de l'esprit motard tout aussi transgressif et rebelle, mais beaucoup plus axé vitesse.
Vous l'aurez compris Joe Bar Team est une succession de gags tournant autour de l'univers de la moto et où très souvent nos pseudo pilotes finissent dans le décor. Il y a donc une certaine redondance propre a ce genre de BD. Moi elle ne me gêne pas du moment que je ne lis pas les 8 tomes à la suite. Par contre si j'espace mes lectures je prend un vrai plaisir (et de nombreux fous rire) à suivre les aventures d'Ed et sa bande.
Motard à mes heures, mais beaucoup moins (voire pas du tout) attiré par la vitesse, chacune de leurs gaufres me rappelle à quel point je me dois d'être prudent pour ne pas finir comme eux.
Graphiquement je n'avais jamais fait le parallèle avec Gaston Lagaffe. C'est pourtant vrai qu'il y a comme un air de ressemblance. Ceci explique aussi pourquoi j'accroche tant. Les motos sont également saisissantes de réalisme.
Dans ma bibliothèque c'est un must have mais je comprends tout à fait que ce ne soit pas le cas pour tout le monde
Pour ce numéro c’est clairement le dessin qui m’a attiré. Je ne connaissais pas Ivan Reis, et c’est superbe ce qu’il fait. J’aime tout, les cadrages, le trait, les couleurs… mais surtout sa qualité d’encreur, vraiment ça change de 90 % des comics random. Dommage que le bonhomme ne s’illustre que dans le comics de super héros… ‘fin bon.
Concernant l’histoire je n’ai pas bien saisi comme Gaston en quoi c’était un « bad one day ». Le plan se déroule avec quelques accrocs mais à la fin Ras al Ghul obtient ce qu’il veut. La tonalité globale du récit m’a bien emballé, comme pour le Gueule d’Argile c’est assez violent, ça zigouille bien méchamment, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains, et si tous les numéros de cette collection sont dans ce ton là je risque de m’y intéresser.
Donc malgré quelques scories pour l’instant j’aime vraiment cette collection qui dénote complètement avec tous ce que j’ai pu lire sur le chevalier noir, que ce soit en terme de dessin ou de narration.
To be continued.
Delcourt et Glénat se battent pour ne négliger aucun créneau, et les deux maisons d’éditions développent des séries/collections s’intéressant aux chars (après les bateaux et avions). Et le couteau suisse maison, Pécau, dirige ici sa énième série. Note globale pour le moment 2,5/5 (mais je ne fais pas une priorité de lire d'autres tomes).
Le premier album que j’ai lu est « L’étoile de Koursk ». La bataille de Koursk est intéressante (j’avais lu il n’y a pas longtemps un très bon bouquin de l’historien Töppel sur la bataille de Koursk de 1943 – il y en a eu plusieurs). Hélas elle est ici expédiée, comme toutes les offensives.
En fait, tout est centré sur le char T34, et surtout sur une jeune femme, Aleksandra Samusenko, brillante chef de char, que nous suivons de sa participation à la guerre d’Espagne, jusqu’aux combats contre les Nazis entre 191 et 1945.
L’intrigue elle-même se laisse lire, mais tout est survolé, et les dialogues ne sont pas extraordinaires. Disons que ça passe, et que les amateurs de militaria , et de chars en particulier, seront contenté par le dossier technique final, complet. (3/5)
*****************
J’ai ensuite enchainé avec l’album « Le boucher de Stonne ».
A part une allusion amusante dans un dialogue au dernier livre de Marc Bloch (« L’étrange défaite »), l’intrigue développé dans l’album ne m’a pas captivé. C’est assez poussif, et tout le didactisme autour du char français B1 (récupéré par les Allemands) prend trop de place par rapport au récit lui-même, finalement un peu creux.
J’ai trouvé le dessin un peu plus inégal et moins travaillé que pour « Koursk », et la colorisation un peu trop le rendu : l’ensemble manque de détails en tout cas.
Comme toujours dans cette collection (j’ai du mal à parler de série), un important dossier final donne une foule de détails techniques, avec de nombreux dessins pour observer le char sous toutes ses coutures. Du coup, je me demande si les auteurs l’ont lu, vu que le dessin de couverture représente une ouverture où un homme se tient en haut de la tourelle, ouverture qui n’existe pas (ce qui est rappelé dans le dossier et visible sur les dessins) ! (2/5)
Le thème central est un peu improbable (le gouvernement américain tombant d’accord avec un chef Cheyenne pour échanger des chevaux contre mille femmes blanches devant repeupler les « êtres humains »). Je ne sais pas où Fergus (auteur du roman d’origine, que je ne connais pas) a pu aller chercher ça. J’ai aussi été surpris que des femmes – dont l’héroïne, qui raconte ça dans un journal – aient été volontaire (même si elles ont subi des pressions) pour quelque chose qui devait fortement rebuter, voire écœurer la quasi-totalité des femmes habitant l’Est des Etats-Unis au milieu des années 1870 !
Le récit développe, malgré ces « détails » à mes yeux pas forcément crédibles, quelques belles idées, qui m’ont poussé à aller jusqu’au bout, et qui me rendent curieux de la suite : un certain féminisme, et une vision neuve et tolérante des Indiens, à un moment où l’ethnocide et le quasi génocide n’était pas encore « finis ».
A voir donc ce que ça donnera par la suite.
Pour le moment, ça se laisse lire, même si je reste dubitatif.
Le dessin, avec un trait très fin, est agréable, mais il rend mal l’âpreté et la crasse qui devaient dominer dans l’ouest à cette époque. Et la colorisation manque de nuances.
Un récit un peu trop léger pour être inoubliable, mais c’est une lecture sympathique.
Je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi d’ailleurs. Il y a sûrement une dénonciation des activités d’extraction de gaz de schistes (et des méthodes employées), une activité qui ronge la petite ville et la région de Shadow Hills. Et ce « bitume » qui recouvre les corps, les envahit, comme ces gouffres qui engloutissent personnes et habitations peuvent être vus comme une allégorie (proche de la réalité en fait !) des maux liés à l’exploitation outrancière de la nature, une sorte de pacte faustien délétère.
Au milieu de cet univers, nous suivons quelques personnages, qui se meuvent dans une vie où l’étrange prend souvent le pas sur une réalité morne. Cela donne quelque chose qui aurait pu ressembler à certaines problématiques à la Burns, mais ça reste en retrait au niveau onirisme et côtés malsains.
Le dessin est simple, mais très lisible.
Un petit comics sympathique en tout cas.
Je ne connais pas l'histoire du conte originel (si ce n'est que je connais Peau d'Âne, sa réinterprétation postérieure) donc je ne pourrais pas juger cet album sous l'angle de l'adaptation.
En revanche, en tant que lecture indépendante, l'album m'a bluffé.
Tout d'abord, ce qui frappe, c'est le dessin de Stéphane Fert. J'aime énormément son style jouant sur les teintes de bleus et de roses contrastés par du noir.
Sa façon d'illustrer les personnages, les décors, les actions, n'est pas réaliste mais poétique. C'est sans doute bête comme façon de le dire, mais je n'ai pas d'autre mot : c'est poétique. De la poésie en dessin.
Les récits qu'il scénarise tiennent bien souvent du conte (voir La Marche Brume par exemple) et son dessin joue vraiment sur l'aspect magique de ces histoires.
Ici, c'est un conte donc.
Un conte avec une princesse, un prince, un méchant roi, une sorcière/fée, des enchantements, des promesses, une histoire d'amour et des situations compliquées dont nos protagonistes devront s'extirper par la ruse. Pas de doute, pour tout-e amateur-ice de conte, on est en terrain connu.
Et moi, bah je suis plus qu'amatrice de conte, j'adore ça. Donc quand ils sont aussi bien racontés (et aussi bien illustrés) qu'ici, je ne peux qu'avoir un coup de cœur.
Le texte est beau. Il se permet de nombreux passages en rimes, mais même lorsqu'il s'agit de prose les dialogues gardent une sorte de rythme assez joli à entendre. En tant qu'amatrice de théâtre, je suis comblée.
Il y a plusieurs propos qui se dégagent de cette histoire : on nous parle de désir (global comme le désir de liberté ou plus terre à terre comme celui de la chair), d'inceste, de traumas et surtout (surtout !) d'amour. D'amour romantique, oui, mais encore plus d'amour de la lecture.
L'importance de la lecture est un point central de ce récit. Qu'elle soit pour s'instruire, voyager, rêver ou tout simplement se permettre de faire fi de ce qui a été précédemment écrit (il n'y a qu'à voir les quelques propos métaxtuels de certains personnages ou l'une des scènes finales).
Le conte d'origine est ici modernisé.
Même sans connaître le conte d'origine, on le sait, notamment grâce aux remarques métatextuelles précédemment citées, mais aussi par cette volonté qui se dégage de vouloir sincèrement s'intéresser aux traumas, émois et désir de son personnage féminin principal. Encore une fois, je ne connais pas le conte d'origine, mais je ne pense pas prendre de gros risque en pensant qu'un conte allemand du XIXème siècle ne devait pas être vraiment très féministe.
Je ne développerais pas trop sur l'intrigue car, bien que simple, sa découverte joue un peu sur son charme. Comme tout conte, la première écoute/lecture joue sur notre imaginaire.
Bon, qu'on se rassure quand-même, j'ai déjà lu l'album plusieurs fois et il ne perd pas de ses qualités avec les lectures.
La lecture n'est sans doute pas parfaite (mais après tout quelle œuvre l'est vraiment ?).
Pour moi, en tout cas, elle mérite un statut de culte.
Que vaut la vie de l'être aimé ? Et si ce dernier décidait de la sacrifier pour rendre la votre meilleure, jusqu'où iriez vous pour que ce sacrifice ne soit pas vain ?
C'est en substance à ces deux questions qu'Alice et Lison, aidée de Nick, vont tenter de répondre au cours de cette ouvrage.
Adaptation d'un roman de Michel Bussi, "Gravé dans le sable" se révèle être un polar, classique avec un final somme toute surprenant.
La lecture est agréable et le dessin fait clairement le job. C'est assez consensuel et devrait plaire au plus grand nombre.
Mais comme Mac Arthur et Tomdelapampa, je n'ai réussi à m'attacher aux différents personnages, ce qui rend la lecture "pas mal" au lieu de "franchement bien", car au final si on passe un bon moment, il n'y a pas le goût de "reviens y" qui fait basculer le lecteur.
Reste donc un ouvrage pas indispensable mais loin d'être désagréable, noyé dans la masse ...
Cet album est la publication de divers récits officiels créés autour du jeu-vidéo Overwatch.
Il recueille les douze premiers comics ayant été publiés sur le site officiel du jeu.
Dans ces douze histoires, on croisera un peu tous les personnages du jeu sorti à cette époque là (donc les vingt-et-un présents depuis la sortie du jeu et Ana) dans diverses petites histoires, la plupart se passant plus ou moins durant les évènements du jeu, certaines se passant plus tôt, aux origines de l'organisation.
Pour celleux qui ne connaîtraient pas l'univers du jeu (et donc celui de ce comics), le voici : l'histoire se déroule dans notre futur, alors que le monde se remet à peine d'une crise mondiale appelée la crise des omniaques, durant laquelle, pour la faire courte, des machines ont acquis une conscience. En réponse à cette crise, une organisation militaire internationale vit le jour : Overwatch. Malheureusement, après quelques années, cette organisation fut finalement dissoute suite à de nombreux problèmes internes (oppositions idéologiques, corruption, …). Les évènements principaux du jeu se déroule donc plusieurs années après la dissolution, alors qu'un ancien scientifique d'Overwatch décide de recontacter ses vieux collègues dans l'espoir de reconstruire une nouvelle organisation.
Voilà, la base de cette univers est simple mais prometteuse. Il y a un potentiel de récit d'anticipation, de confrontations idéologiques, de questionnement sur le libre arbitre aussi (souvent lié au sujet des machines développant une conscience). L'aspect international du conflit et les personnages venant des quatre coins du globes peuvent permettre de développer différentes visions de ce monde. Bref, on peut s'attendre à un récit un minimum prenant.
Malheureusement, malgré son univers riche et propice à de bonnes histoires, Overwatch a beaucoup de mal a développer une histoire narrative globale.
Selon ma meilleure amie, grande fan inconditionnelle de ce jeu, c'est un parti pris intéressant que de développer son histoire dans les petits détails : les décors du jeu, les petites histoires annexes, les discussions entre les personnages, …
Je ne suis qu'à moitié d'accord avec elle. Oui, le parti pris est sympathique et les détails que l'on apprend sur cet univers sont intéressants, mais malheureusement le tout manque cruellement d'une narrativité claire par moment. L'histoire des évènements est parfois dure à suivre quand ce n'est pas tout simplement un grand flou.
Le problème ici, vous vous en doutez, c'est que du coup ces petites histoires n'auront pas pour but de faire avancer le récit global, de faire évoluer les personnages ou de vraiment chercher à créer une narration engageante. Non, ce sont des petites histoires bonus pour faire plaisir au fan du jeu.
Si vous cherchez des récits palpitants, cet album et ses histoires ne seront pas fait pour vous.
Seuls les deux ayant lieu dans le passé, durant l'âge d'or de l'organisation, portent un réel intérêt narratif, mais ils ne décollent jamais vraiment à cause de leur fonction d'introduction (l'un introduisait une mission PVE spéciale dans le jeu, l'autre teasait l'arrivée d'un nouveau personnage en nous présentant son passé).
Pour ce qui est des dessins, seuls ceux de Nesskain et Bengal m'ont plu.
Le premier pour son absence de contour assez stylisée, le second pour son style "comics moderne" assez bien fichu.
Est-ce que l'achat est conseillé ?
Pour lire les récits en eux-même, non : encore une fois, ils sont disponibles gratuitement sur le site officiel.
Cet album est surtout un objet de collection pour les fans dont la seule plus-value est d'avoir 11 pages de croquis et de storyboard à la fin, ainsi qu'une présentation des artistes ayant participé à la création de ces histoires.
(Un grand merci à mon amie susmentionnée pour m'avoir prêté cet album).
Pas fan de SF à la base, mais ne souhaitant pas mourir idiot, j'ai fait appel à un ami qui m'a recommandé cette lecture.
J'y ai effectivement pris plus de plaisir que d'habitude. J'ai bien aimé le scénario. Le lien mère-fils, tendu et imparfait, fonctionne bien comme trame de fond, même s'il ne faut pas trop chercher de profondeur. Le voyage à travers un monde post-apocalyptique est assez prenant, donc un ensemble qui fonctionne pour moi.
Par contre, les pages qui rappellent l’histoire et donnent du contexte au fur et à mesure… un peu laborieux. Trop d’infos, trop de texte, et une narration parfois confuse qui casse le rythme.
Heureusement, on ne tombe pas dans le pamphlet écolo mal ficelé ou le moralisme appuyé à la Shangri-La. Les auteurs ont gardé une certaine retenue, j'avoue que j'ai eu un peu peur au début.
Au final, c’est une bonne BD, surtout si on ne cherche pas à tout intellectualiser. Le message est là, mais il ne vient pas écraser l’histoire. On suit une quête intime dans un décor ambitieux, et c’est déjà pas mal. Pas un coup de cœur absolu, mais un bel équilibre entre réflexion et aventure, sans se noyer dans une complexité inutile ou des clichés trop lourds.
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Air - Sous un ciel moins gris
L'atmosphère de la Terre est devenue irrespirable et les humains vivent sous cloche, enfermés dans leurs bâtiments d'acier et ne pouvant sortir au grand jour que munis de clisses, des respirateurs dont les réserves d'air pur sont rigoureusement distribuées par un gouvernement centralisé et tout puissant. Nous sommes ici dans un décor Dieselpunk, ce rétrofuturisme dérivé du steampunk qui donne l'impression de se dérouler dans les années 1940-1950 tout en intégrant des éléments futuristes tels que des robots ou des avions-sous-marins. Ce n'est pas un décor que l'on croise souvent en bande dessinée mais il convient parfaitement au scénario ici car l'Etat y a des allures très soviétiques, promettant à la fois l'égalité pour tous les citoyens et un avenir plus sain tout en les tenant d'une main de fer en contrôlant directement leur droit à la respiration. Face à ce gouvernement discrètement autoritaire, un mouvement de résistance s'est organisé. Mais ce ne sont pourtant pas ces rebelles qui détruisent les avions prototypes destinés à purifier l'air que le gouvernement tente de déployer. Qui se cache derrière ces attentats ? L'un des membres du gouvernement va tenter de le savoir en se faisant passer pour ce fameux terroriste mystère pour mieux infiltrer les rangs de la résistance... et peut-être venger au passage la mort de sa femme et de son fils. J'ai été très vite séduit par cette série qui se présente sous la forme d'un diptyque. Le cadre Dieselpunk fonctionne bien et fournit une esthétique impeccable. Francis Porcel le met en image avec brio, offrant des décors fouillés et spectaculaires autant que des personnages vivants et parfaitement maîtrisés. Certes on imagine mal ses gros avions-sous-marins pouvoir réellement voler mais qu'importe, ils ont une sacré gueule que ne renieraient pas les amateurs de Miyazaki. Le scénario a l'air très sérieux, très plombant, mais les auteurs réussissent à lui donner quelques touches de légèreté grâce à des personnages très humains et aussi un peu d'humour avec le duo de frères qui se chamaillent sans arrêt. Il y a des intrigues politiques, de l'espionnage, de la dystopie, des explorations sous-marines, et ce cadre de science-fiction original et intéressant. Du coup, on se laisse bien vite porter par le sens de l'aventure et par le dépaysement. Tout cela permet un premier tome dense que l'on achève en se demandant sincèrement où va aller la suite. Malheureusement, sans être réellement mauvais, le second tome déçoit car son scénario se révèle nettement plus basique et convenu. Il pêche par la naïveté voire le manque de finesse de nombreux éléments, en particulier le caractère du principal antagoniste qui se découvre soudain presque caricatural dans son rôle de méchant fasciste qui s'octroie tous les pouvoirs. Ses motivations s'avèrent immatures et cela dénature fortement l'élégance du scénario du premier tome. De même, afin d'atteindre une conclusion en deux tomes seulement, la fin est un peu bâclée avec une facilité scénaristique qui vient résoudre d'un coup tous les problèmes de la planète. Dommage donc que le charme et la finesse d'un premier tome soit gâché par la simplicité et la banalité du second, et par le manque de charisme de son antagoniste. Il en découle un diptyque globalement sympathique mais dont la seconde partie n'est pas à la hauteur de son introduction.
Joe Bar Team
Au milieu des années 70, trainent au Joe Bar quatre grandes gueules qui ne vivent que pour une chose : la bourre en moto. La toute première planche donne clairement le ton "Je pisse sur les Twins poussifs et les cylindres à trous qui puent". S'ensuivra une course épique où par miracle tous les protagonistes en sortiront sains et saufs mais livides. Enchaînant frayeurs et freinages trop tardifs, intérieurs incontrôlés et sorties de route, contraventions et nuits à l'hôpital, chacun nie totalement qu'il a eu peur, avec la réplique pleine de mauvaise foi : "T'attaquais toi ? " ou " Je tire un poil court" Ca c'est l'esprit Joe Bar voulu par le créateur Bar2 (Tome 1 et 5) mais également par Fane, qui eu l'intelligence de se placer 20 ans plus tard et d'introduire de nouveaux personnages tout en gardant nos vieux. A l'instar de Mammouth et Piston ou Litteul Kévin, le Joe Bar Team incarne une autre facette de l'esprit motard tout aussi transgressif et rebelle, mais beaucoup plus axé vitesse. Vous l'aurez compris Joe Bar Team est une succession de gags tournant autour de l'univers de la moto et où très souvent nos pseudo pilotes finissent dans le décor. Il y a donc une certaine redondance propre a ce genre de BD. Moi elle ne me gêne pas du moment que je ne lis pas les 8 tomes à la suite. Par contre si j'espace mes lectures je prend un vrai plaisir (et de nombreux fous rire) à suivre les aventures d'Ed et sa bande. Motard à mes heures, mais beaucoup moins (voire pas du tout) attiré par la vitesse, chacune de leurs gaufres me rappelle à quel point je me dois d'être prudent pour ne pas finir comme eux. Graphiquement je n'avais jamais fait le parallèle avec Gaston Lagaffe. C'est pourtant vrai qu'il y a comme un air de ressemblance. Ceci explique aussi pourquoi j'accroche tant. Les motos sont également saisissantes de réalisme. Dans ma bibliothèque c'est un must have mais je comprends tout à fait que ce ne soit pas le cas pour tout le monde
Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul
Pour ce numéro c’est clairement le dessin qui m’a attiré. Je ne connaissais pas Ivan Reis, et c’est superbe ce qu’il fait. J’aime tout, les cadrages, le trait, les couleurs… mais surtout sa qualité d’encreur, vraiment ça change de 90 % des comics random. Dommage que le bonhomme ne s’illustre que dans le comics de super héros… ‘fin bon. Concernant l’histoire je n’ai pas bien saisi comme Gaston en quoi c’était un « bad one day ». Le plan se déroule avec quelques accrocs mais à la fin Ras al Ghul obtient ce qu’il veut. La tonalité globale du récit m’a bien emballé, comme pour le Gueule d’Argile c’est assez violent, ça zigouille bien méchamment, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains, et si tous les numéros de cette collection sont dans ce ton là je risque de m’y intéresser. Donc malgré quelques scories pour l’instant j’aime vraiment cette collection qui dénote complètement avec tous ce que j’ai pu lire sur le chevalier noir, que ce soit en terme de dessin ou de narration. To be continued.
Machines de Guerre
Delcourt et Glénat se battent pour ne négliger aucun créneau, et les deux maisons d’éditions développent des séries/collections s’intéressant aux chars (après les bateaux et avions). Et le couteau suisse maison, Pécau, dirige ici sa énième série. Note globale pour le moment 2,5/5 (mais je ne fais pas une priorité de lire d'autres tomes). Le premier album que j’ai lu est « L’étoile de Koursk ». La bataille de Koursk est intéressante (j’avais lu il n’y a pas longtemps un très bon bouquin de l’historien Töppel sur la bataille de Koursk de 1943 – il y en a eu plusieurs). Hélas elle est ici expédiée, comme toutes les offensives. En fait, tout est centré sur le char T34, et surtout sur une jeune femme, Aleksandra Samusenko, brillante chef de char, que nous suivons de sa participation à la guerre d’Espagne, jusqu’aux combats contre les Nazis entre 191 et 1945. L’intrigue elle-même se laisse lire, mais tout est survolé, et les dialogues ne sont pas extraordinaires. Disons que ça passe, et que les amateurs de militaria , et de chars en particulier, seront contenté par le dossier technique final, complet. (3/5) ***************** J’ai ensuite enchainé avec l’album « Le boucher de Stonne ». A part une allusion amusante dans un dialogue au dernier livre de Marc Bloch (« L’étrange défaite »), l’intrigue développé dans l’album ne m’a pas captivé. C’est assez poussif, et tout le didactisme autour du char français B1 (récupéré par les Allemands) prend trop de place par rapport au récit lui-même, finalement un peu creux. J’ai trouvé le dessin un peu plus inégal et moins travaillé que pour « Koursk », et la colorisation un peu trop le rendu : l’ensemble manque de détails en tout cas. Comme toujours dans cette collection (j’ai du mal à parler de série), un important dossier final donne une foule de détails techniques, avec de nombreux dessins pour observer le char sous toutes ses coutures. Du coup, je me demande si les auteurs l’ont lu, vu que le dessin de couverture représente une ouverture où un homme se tient en haut de la tourelle, ouverture qui n’existe pas (ce qui est rappelé dans le dossier et visible sur les dessins) ! (2/5)
Mille femmes blanches
Le thème central est un peu improbable (le gouvernement américain tombant d’accord avec un chef Cheyenne pour échanger des chevaux contre mille femmes blanches devant repeupler les « êtres humains »). Je ne sais pas où Fergus (auteur du roman d’origine, que je ne connais pas) a pu aller chercher ça. J’ai aussi été surpris que des femmes – dont l’héroïne, qui raconte ça dans un journal – aient été volontaire (même si elles ont subi des pressions) pour quelque chose qui devait fortement rebuter, voire écœurer la quasi-totalité des femmes habitant l’Est des Etats-Unis au milieu des années 1870 ! Le récit développe, malgré ces « détails » à mes yeux pas forcément crédibles, quelques belles idées, qui m’ont poussé à aller jusqu’au bout, et qui me rendent curieux de la suite : un certain féminisme, et une vision neuve et tolérante des Indiens, à un moment où l’ethnocide et le quasi génocide n’était pas encore « finis ». A voir donc ce que ça donnera par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, même si je reste dubitatif. Le dessin, avec un trait très fin, est agréable, mais il rend mal l’âpreté et la crasse qui devaient dominer dans l’ouest à cette époque. Et la colorisation manque de nuances.
Shadow Hills
Un récit un peu trop léger pour être inoubliable, mais c’est une lecture sympathique. Je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi d’ailleurs. Il y a sûrement une dénonciation des activités d’extraction de gaz de schistes (et des méthodes employées), une activité qui ronge la petite ville et la région de Shadow Hills. Et ce « bitume » qui recouvre les corps, les envahit, comme ces gouffres qui engloutissent personnes et habitations peuvent être vus comme une allégorie (proche de la réalité en fait !) des maux liés à l’exploitation outrancière de la nature, une sorte de pacte faustien délétère. Au milieu de cet univers, nous suivons quelques personnages, qui se meuvent dans une vie où l’étrange prend souvent le pas sur une réalité morne. Cela donne quelque chose qui aurait pu ressembler à certaines problématiques à la Burns, mais ça reste en retrait au niveau onirisme et côtés malsains. Le dessin est simple, mais très lisible. Un petit comics sympathique en tout cas.
Peau de Mille Bêtes
Je ne connais pas l'histoire du conte originel (si ce n'est que je connais Peau d'Âne, sa réinterprétation postérieure) donc je ne pourrais pas juger cet album sous l'angle de l'adaptation. En revanche, en tant que lecture indépendante, l'album m'a bluffé. Tout d'abord, ce qui frappe, c'est le dessin de Stéphane Fert. J'aime énormément son style jouant sur les teintes de bleus et de roses contrastés par du noir. Sa façon d'illustrer les personnages, les décors, les actions, n'est pas réaliste mais poétique. C'est sans doute bête comme façon de le dire, mais je n'ai pas d'autre mot : c'est poétique. De la poésie en dessin. Les récits qu'il scénarise tiennent bien souvent du conte (voir La Marche Brume par exemple) et son dessin joue vraiment sur l'aspect magique de ces histoires. Ici, c'est un conte donc. Un conte avec une princesse, un prince, un méchant roi, une sorcière/fée, des enchantements, des promesses, une histoire d'amour et des situations compliquées dont nos protagonistes devront s'extirper par la ruse. Pas de doute, pour tout-e amateur-ice de conte, on est en terrain connu. Et moi, bah je suis plus qu'amatrice de conte, j'adore ça. Donc quand ils sont aussi bien racontés (et aussi bien illustrés) qu'ici, je ne peux qu'avoir un coup de cœur. Le texte est beau. Il se permet de nombreux passages en rimes, mais même lorsqu'il s'agit de prose les dialogues gardent une sorte de rythme assez joli à entendre. En tant qu'amatrice de théâtre, je suis comblée. Il y a plusieurs propos qui se dégagent de cette histoire : on nous parle de désir (global comme le désir de liberté ou plus terre à terre comme celui de la chair), d'inceste, de traumas et surtout (surtout !) d'amour. D'amour romantique, oui, mais encore plus d'amour de la lecture. L'importance de la lecture est un point central de ce récit. Qu'elle soit pour s'instruire, voyager, rêver ou tout simplement se permettre de faire fi de ce qui a été précédemment écrit (il n'y a qu'à voir les quelques propos métaxtuels de certains personnages ou l'une des scènes finales). Le conte d'origine est ici modernisé. Même sans connaître le conte d'origine, on le sait, notamment grâce aux remarques métatextuelles précédemment citées, mais aussi par cette volonté qui se dégage de vouloir sincèrement s'intéresser aux traumas, émois et désir de son personnage féminin principal. Encore une fois, je ne connais pas le conte d'origine, mais je ne pense pas prendre de gros risque en pensant qu'un conte allemand du XIXème siècle ne devait pas être vraiment très féministe. Je ne développerais pas trop sur l'intrigue car, bien que simple, sa découverte joue un peu sur son charme. Comme tout conte, la première écoute/lecture joue sur notre imaginaire. Bon, qu'on se rassure quand-même, j'ai déjà lu l'album plusieurs fois et il ne perd pas de ses qualités avec les lectures. La lecture n'est sans doute pas parfaite (mais après tout quelle œuvre l'est vraiment ?). Pour moi, en tout cas, elle mérite un statut de culte.
Gravé dans le sable
Que vaut la vie de l'être aimé ? Et si ce dernier décidait de la sacrifier pour rendre la votre meilleure, jusqu'où iriez vous pour que ce sacrifice ne soit pas vain ? C'est en substance à ces deux questions qu'Alice et Lison, aidée de Nick, vont tenter de répondre au cours de cette ouvrage. Adaptation d'un roman de Michel Bussi, "Gravé dans le sable" se révèle être un polar, classique avec un final somme toute surprenant. La lecture est agréable et le dessin fait clairement le job. C'est assez consensuel et devrait plaire au plus grand nombre. Mais comme Mac Arthur et Tomdelapampa, je n'ai réussi à m'attacher aux différents personnages, ce qui rend la lecture "pas mal" au lieu de "franchement bien", car au final si on passe un bon moment, il n'y a pas le goût de "reviens y" qui fait basculer le lecteur. Reste donc un ouvrage pas indispensable mais loin d'être désagréable, noyé dans la masse ...
Overwatch Origins
Cet album est la publication de divers récits officiels créés autour du jeu-vidéo Overwatch. Il recueille les douze premiers comics ayant été publiés sur le site officiel du jeu. Dans ces douze histoires, on croisera un peu tous les personnages du jeu sorti à cette époque là (donc les vingt-et-un présents depuis la sortie du jeu et Ana) dans diverses petites histoires, la plupart se passant plus ou moins durant les évènements du jeu, certaines se passant plus tôt, aux origines de l'organisation. Pour celleux qui ne connaîtraient pas l'univers du jeu (et donc celui de ce comics), le voici : l'histoire se déroule dans notre futur, alors que le monde se remet à peine d'une crise mondiale appelée la crise des omniaques, durant laquelle, pour la faire courte, des machines ont acquis une conscience. En réponse à cette crise, une organisation militaire internationale vit le jour : Overwatch. Malheureusement, après quelques années, cette organisation fut finalement dissoute suite à de nombreux problèmes internes (oppositions idéologiques, corruption, …). Les évènements principaux du jeu se déroule donc plusieurs années après la dissolution, alors qu'un ancien scientifique d'Overwatch décide de recontacter ses vieux collègues dans l'espoir de reconstruire une nouvelle organisation. Voilà, la base de cette univers est simple mais prometteuse. Il y a un potentiel de récit d'anticipation, de confrontations idéologiques, de questionnement sur le libre arbitre aussi (souvent lié au sujet des machines développant une conscience). L'aspect international du conflit et les personnages venant des quatre coins du globes peuvent permettre de développer différentes visions de ce monde. Bref, on peut s'attendre à un récit un minimum prenant. Malheureusement, malgré son univers riche et propice à de bonnes histoires, Overwatch a beaucoup de mal a développer une histoire narrative globale. Selon ma meilleure amie, grande fan inconditionnelle de ce jeu, c'est un parti pris intéressant que de développer son histoire dans les petits détails : les décors du jeu, les petites histoires annexes, les discussions entre les personnages, … Je ne suis qu'à moitié d'accord avec elle. Oui, le parti pris est sympathique et les détails que l'on apprend sur cet univers sont intéressants, mais malheureusement le tout manque cruellement d'une narrativité claire par moment. L'histoire des évènements est parfois dure à suivre quand ce n'est pas tout simplement un grand flou. Le problème ici, vous vous en doutez, c'est que du coup ces petites histoires n'auront pas pour but de faire avancer le récit global, de faire évoluer les personnages ou de vraiment chercher à créer une narration engageante. Non, ce sont des petites histoires bonus pour faire plaisir au fan du jeu. Si vous cherchez des récits palpitants, cet album et ses histoires ne seront pas fait pour vous. Seuls les deux ayant lieu dans le passé, durant l'âge d'or de l'organisation, portent un réel intérêt narratif, mais ils ne décollent jamais vraiment à cause de leur fonction d'introduction (l'un introduisait une mission PVE spéciale dans le jeu, l'autre teasait l'arrivée d'un nouveau personnage en nous présentant son passé). Pour ce qui est des dessins, seuls ceux de Nesskain et Bengal m'ont plu. Le premier pour son absence de contour assez stylisée, le second pour son style "comics moderne" assez bien fichu. Est-ce que l'achat est conseillé ? Pour lire les récits en eux-même, non : encore une fois, ils sont disponibles gratuitement sur le site officiel. Cet album est surtout un objet de collection pour les fans dont la seule plus-value est d'avoir 11 pages de croquis et de storyboard à la fin, ainsi qu'une présentation des artistes ayant participé à la création de ces histoires. (Un grand merci à mon amie susmentionnée pour m'avoir prêté cet album).
Soon
Pas fan de SF à la base, mais ne souhaitant pas mourir idiot, j'ai fait appel à un ami qui m'a recommandé cette lecture. J'y ai effectivement pris plus de plaisir que d'habitude. J'ai bien aimé le scénario. Le lien mère-fils, tendu et imparfait, fonctionne bien comme trame de fond, même s'il ne faut pas trop chercher de profondeur. Le voyage à travers un monde post-apocalyptique est assez prenant, donc un ensemble qui fonctionne pour moi. Par contre, les pages qui rappellent l’histoire et donnent du contexte au fur et à mesure… un peu laborieux. Trop d’infos, trop de texte, et une narration parfois confuse qui casse le rythme. Heureusement, on ne tombe pas dans le pamphlet écolo mal ficelé ou le moralisme appuyé à la Shangri-La. Les auteurs ont gardé une certaine retenue, j'avoue que j'ai eu un peu peur au début. Au final, c’est une bonne BD, surtout si on ne cherche pas à tout intellectualiser. Le message est là, mais il ne vient pas écraser l’histoire. On suit une quête intime dans un décor ambitieux, et c’est déjà pas mal. Pas un coup de cœur absolu, mais un bel équilibre entre réflexion et aventure, sans se noyer dans une complexité inutile ou des clichés trop lourds.