Un moine copiste décide de s’associer à un redoutable tueur de monstres, Sir Duncross, pour consigner ses exploits et alerter la population sur l’existence de ces créatures et les moyens de les éliminer. Duncross, guerrier taciturne et implacable, s’est voué corps et âme à cette mission, quel qu’en soit le prix.
L’univers évoque immanquablement celui de The Witcher, avec ce héros solitaire, asocial et expert dans l’art du combat, que l’on rémunère pour affronter des horreurs tout droit sorties des cauchemars, des monstres qui démembrent leurs victimes ou prennent possession de leurs corps. À ses côtés, point de magicienne envoûtante ni de ménestrel exubérant, mais un moine ventripotent à la bravoure fluctuante, dont la ténacité et l’humanité apportent une belle contrepartie à la hargne glaçante du chevalier.
Le dessin, à mi-chemin entre comics et franco-belge, propose une fantasy légère en apparence, qui contraste agréablement avec la noirceur du propos. La mise en scène est maîtrisée, le rythme soutenu, bien que certaines scènes de combat, longues et brutales, s’éternisent parfois, Sir Duncross n’étant jamais épargné et sortant rarement indemne de ses affrontements.
La lecture se révèle plaisante, bien menée, mais souffre d’un manque d’originalité, surtout pour qui est familier de l’univers de The Witcher, auquel le récit emprunte tellement. Malgré sa pagination généreuse (plus de 80 pages), l’album se compose d’une courte introduction suivie d’un récit principal assez vite lu, donnant l’impression qu'il ne s'agit là que d'un aperçu des possibles aventures du héros, sauf qu'il s'agit bien visiblement d'un one-shot et qu'il n'y en aura pas davantage. On referme donc l’ouvrage avec une certaine frustration, devant un récit honnête et efficace, mais qui aurait gagné à développer davantage son potentiel.
Culte. Tout simplement.
Dessin, scénario, tout y est.
La référence BD SF des années 80.
Prochainement (2029?) en salle dans un cinéma près de chez vous avec Taika Waititi aux commandes. À noter que Nicolas Winding Refn s’y était cassé les dents néanmoins.
J'ai été bien séduit par cette série malgré un final assez banal. Je me suis laissé porté immédiatement par ce double récit parfois un peu facile mais toujours bien construit. J'ai trouvé la progression des deux personnages féminins bien équilibrée et le passage d'un récit à l'autre intelligemment proposé avec une égale envie de découvrir la suite pour les deux aventures. On pourrait reprocher aux auteurs d'avoir une vision manichéenne des événements au proche orient mais l'actualité montre que leur thématique reste très actuelle.
J'ai aussi apprécié que les deux jeunes et jolies femmes ne soient pas des simples potiches sexuelles mais sachent faire face à leurs difficultés. Le final , très happy end et un peu facile est un peu trop convenu mais il respecte l'esprit général d'une narration qui suggère d'aller de l'avant et de tourner la page fut elle noire.
J'ai trouvé le graphisme de Meyer un ton en dessous de la qualité du scénario. En effet par moment certains personnages sont juste ébauchés et manquent de précisions dans les dernières planches. C'est dommage car son style semi réaliste bien travaillé convient bien à la nature 'd'un récit qui mêle suspens, aventure et exotisme.
Une lecture récréative qui m'a bien séduit malgré mes petites réserves.
Cette série sur l'urgence écologique se démarque un peu des très nombreuses séries sur cette thématique. Hugo Clément propose un documentaire engagé basé principalement sur le bien-être animal et la relation homme-animal. C'est parfois violent comme le prouve les chapitres sur les abattoirs ou sur le massacre des globicéphales aux Féroé. Pendant 12 chapitres Clément se met en scène avec un discours maintenant connu pour ceux et celles qui suivent cette thématique de près: Il y a urgence, nous fonçons dans le mur mais ne culpabilisons pas et gardons espoir. Cela me laisse dubitatif car je ne vois rien beaucoup changer depuis Rio, au contraire.
Les chapitres sont assez courts et travaillent beaucoup sur le spectaculaire. Toutefois j'ai aimé que l'auteur soulève certains points peu visités comme le by catch de la pêche ou l'implication de plus en plus grande des mafias dans ce circuit écologique. En voulant rester proche du terrain cela conduit Clément à introduire des chapitres presque anecdotiques forts en émotion ( les globicéphales pour la cruauté et les gorilles du Burundi en soulagement) parmi des chapitres à l'impact bien plus lourd ( l'élevage en batterie, la pollution plastique, la fonte du permafrost). Cela donne un résultat qui manque parfois de cohérence dans l'importance des thématiques. De plus l'auteur utilise quelques argumentations maladroites (comme le surpoids des chasseurs). Enfin son exposé manque quelquefois de précisions. Ainsi toutes les viandes ne se valent pas en terme de GES et tous les végétaux ne sont pas neutres ( café ou chocolat par exemple).
Le graphisme de Dominique Mermoux fait bien le travail dans le style documentaire. C'est simple et efficace. Il y a des cases difficiles et cruelles mais l'auteur se garde de tout voyeurisme et de sensationnalisme morbide.
Je regrette que Clément n'ait pas trouver une place pour le gaspillage alimentaire. Un sujet qui me touche beaucoup.
Une lecture avec quelques faiblesses mais plusieurs points très intéressants.
Je suis sorti déçu de ma lecture. Pourtant j'apprécie beaucoup les biographies d'artistes même si je ne les connais pas et même si je ne partage pas leurs messages ni leur style de vie (ici la drogue). En effet j'ai trouvé le scénario de Cédric Rassat bien plat et morne. Il a du mal a nous faire vivre cette période si particulière où la jeunesse américaine veut s'affranchir du cadre de leurs parents dans un tourbillon de musique de sexe et de liberté. Ma lecture m'a donné l'impression d'une artiste bien perdue et qui n'a pas sa place au milieu de cette pépinière de talents. C'est au point que les autres personnages comme Bob Dylan lui volent vite la vedette même dans sa propre biographie.
Pour ne rien arranger le graphisme d'Ana Rousse est vraiment trop figé. La plupart de ses personnages sont bien sages face au lectorat pour expliquer leurs états d'âmes ou leurs ambitions. Ana donne l'impression de nous renvoyer dans un style N&B underground des années 60/70 mais cela manque de maîtrise dans le trait et de force provocatrice dans le message. Il y a aussi ce côté catalogue d'une playlist de l'époque à travers quelques paroles qui séduiront les spécialistes mais moins les néophytes comme moi.
La bio se termine un peu au milieu de nulle part pour Karen comme si on l'abandonnait à son sort au milieu d'un bar. C'est surprenant .
Une lecture qui ne met pas spécialement en valeur le personnage. Dommage pour cette artiste et pour nous. Pour les amoureux du Folk de cette époque.
Une série qui commence par un album de commande pour les voitures Citroën c’est de mauvais augure…
Ajoutez à cela un récit en écriture automatique sans queue ni tête et vous obtenez une série ultra frustrante pour le fan absolu de Moebius/Giraud que je suis.
Beaucoup de belles pages d’un strict point de vue graphique mais l’onirisme débridé gâche tout.
Lu bien plus pour ma culture personnelle de bdphile que par plaisir…
Adélidélo est une série pour les tous petits qui commencent à lire ou se font encore lire les histoires par leurs parents.
Elle est composée de petits albums souples au format proche des livres illustrés pour la jeunesse. Chacun comprend 7 histoires suffisamment courtes pour convenir à la publication dans le magazine Pomme d'Api ou à une très rapide histoire du soir. Adélidélo y est une petite fille de moins de 6 ans qui vit avec ses parents, son petit frère bébé et son gentil doudou monstre, Mochu, avec qui elle partage ses confidences. Ses histoires sont celles d'une enfant de son âge, la majorité du temps à la maison avec ses parents, à jouer ou à faire des câlins, et quelques fois dehors avec ses amis ou en balade.
C'est une série mignonne et douce, le genre que des parents ont bien envie de lire à leurs enfants et dont la rapidité et la simplicité favorise la lecture. La forme est à mi chemin entre livre jeunesse illustré et BD, avec seulement deux grosses cases par page et une police de caractère pour la narration qui se rapproche des livres d'apprentissage de la lecture.
Adélidélo est une jeune fille énergique et qui ne manque pas d'idées. Elle est un peu égocentrique et directive mais cela reflète bien l'esprit des enfants de son âge dont le monde est centré autour d'eux avec des parents aux petits soins. Ni méchante ni trop turbulente, elle permettra sans aucun doute à beaucoup de très jeunes lecteurs de s'identifier facilement à elle. Et comme elle aime sincèrement ses parents et leur faire des câlins, elle plaira aussi à ceux qui veulent faire lire ses aventures à leurs enfants.
Bref, une série sympathique que j'aurais volontiers empruntée à l'époque où mes enfants avaient encore l'âge que je leur raconte des histoires avant de s'endormir ou pour leur laisser entre les mains quand ils venaient d'apprendre à lire.
J'ai lu et avisé Ici, on a toujours une raison de sourire il y a peu et j'ai donc eu envie de relire "The Moon on a Rainy Night".
J'avais découvert ce manga il y a environ quatre ans en ligne et je n'en avais gardé que très peu de souvenirs si ce n'est que ça parlait de surdité, de musique et d'une romance lycéenne.
Bon, en soi je me rappelais effectivement des trois sujets principaux de l'œuvre mais, pour citer un gascon au grand nez "on aurait pu dire bien des choses encore". Déjà, le sujet de la surdité n'est pas ici qu'un gimmick visant à rendre la romance "atypique", le sujet est traité avec sérieux, on aborde les difficultés quotidiennes, les idées reçus, les problèmes d'équités dans la société et surtout les grandes difficultés pour créer et maintenir des relations sociales lorsque l'on souffre d'un handicap. On aborde même avec tout autant de sérieux le sujet de l'impact d'un handicap sur l'entourage de la personne, sans tombé dans le piège de la survalorisation des difficultés de personnes valides face aux difficultés bien plus invisibilisés des personnes handicapées. C'est même l'une des rares œuvres que j'ai eu entre les mains dernièrement a avoir aborder le sujet de la jeune aidance (la situation complexe et tout aussi invisible aux yeux du plus grand nombre des jeunes personnes devant s'occuper aux quotidiens d'une personne à charge, très souvent un membre de leur famille).
Bon, après, même si je reconnais beaucoup de qualités à la série, je ne m'emballe pas non plus. La romance est sympathique mais un peu trop classique à mon goût, un peu trop mièvre par moment aussi. Elle n'en ai pas rebutante, loin de là, mais ça ne me parle pas vraiment. J'aime le mièvre mais avec tout de même un minimum de substance, que diable !
Il y a aussi la traduction VF, mon ennemi de toujours. La traduction n'est pas mauvaise dans son ensemble, mais j'ai tout de même noté quelques passages où la formulation de certains personnages m'a semblé discordante (comme l'une de nos protagonistes s'exprimant à quelques reprises que ce que fait l'autre est "sexy", qui me semble vraiment être un terme trop fort et trop bateau pour ce moment-là).
Ces deux défauts restent minimes, la série n'est pas mal écrite et mérite la lecture.
Ça ne fait pas vibrer mon cœur d'artichaut (il faut dire que les romances lycéennes ne me parlent plus vraiment) mais je lui reconnais d'être très intéressante et documentée. Les œuvres de références pour se renseigner sur le sujet de la surdité mis à disposition à la fin des albums sont d'ailleurs de très bons ajouts.
Clairement le genre de BD qui ne va pas plaire à tout le monde.
J'avais trouvé la première BD de Lukasz Wojciechowski correct sans plus et ici j'ai l'impression que c'était encore moins bon. Je n'ai rien contre son graphisme particulier, j'aime bien lorsqu'on s'amuse avec l'art séquentiel du moment que c'est lisible comme c'est le cas ici. Je n'ai pas eu à me casser la tête pour comprendre ce que le dessin représentait ou dans quel ordre je devais lire les cases. Le problème vient plutôt du scénario que j'ai trouvé ennuyeux.
Pourtant le propos historique et les thèmes abordés par l'auteur ne sont pas dénués d'intérêt, mais le problème est que je n'ai jamais rentré dans le récit. Je l'ai trouvé trop lent à démarrer et je n'ai pas ressenti grand chose durant ma lecture, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à leur vécu. Il faut dire que le dessin est aride, c'est pas un beau dessin qui communique facilement des émotions aux lecteurs, et du coup si le scénario ne me captive pas dès le départ il est peu probable que je réussi à embarquer par la suite dans le récit.
À la limite c’est à emprunter si on n’a pas peur des bandes dessinées qui ont un graphiste qui sort de l’ordinaire.
2.5
Premier recueil de strips de l'autrice underground américaine Lynda Barry que je lis et le résultat est mitigé.
Le dessin est correct. Ce n'est pas un style que j'aime particulièrement, mais au moins c'est lisible et pas moche comme chez d'autres artistes underground qui font volontairement dans la laideur. Quant au scénario, ce sont une suite d'anecdotes mettant en vedette une adolescente un peu mal dans sa peau ainsi que son entourage. C'est un sujet vu et revu et je n'ai pas eu l'impression que l'autrice apportait quelque chose de nouveau sur le sujet. Il faut dire qu'hormis une histoire d'une vingtaine de pages, chaque anecdote ne dure que le temps de 4 cases alors il y a peu d'espaces pour développer. Un autre problème est que c'est verbeux avec le texte qui prend la moitié des cases. Parfois on dirait plus un livre illustré qu'une BD ! Du coup c’est un peu lourds à lire.
Ça se laisse lire, mais je ne le conseil la lecture qu'au gros fan des comics dits indépendants.
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Duncross contre les créatures du mal
Un moine copiste décide de s’associer à un redoutable tueur de monstres, Sir Duncross, pour consigner ses exploits et alerter la population sur l’existence de ces créatures et les moyens de les éliminer. Duncross, guerrier taciturne et implacable, s’est voué corps et âme à cette mission, quel qu’en soit le prix. L’univers évoque immanquablement celui de The Witcher, avec ce héros solitaire, asocial et expert dans l’art du combat, que l’on rémunère pour affronter des horreurs tout droit sorties des cauchemars, des monstres qui démembrent leurs victimes ou prennent possession de leurs corps. À ses côtés, point de magicienne envoûtante ni de ménestrel exubérant, mais un moine ventripotent à la bravoure fluctuante, dont la ténacité et l’humanité apportent une belle contrepartie à la hargne glaçante du chevalier. Le dessin, à mi-chemin entre comics et franco-belge, propose une fantasy légère en apparence, qui contraste agréablement avec la noirceur du propos. La mise en scène est maîtrisée, le rythme soutenu, bien que certaines scènes de combat, longues et brutales, s’éternisent parfois, Sir Duncross n’étant jamais épargné et sortant rarement indemne de ses affrontements. La lecture se révèle plaisante, bien menée, mais souffre d’un manque d’originalité, surtout pour qui est familier de l’univers de The Witcher, auquel le récit emprunte tellement. Malgré sa pagination généreuse (plus de 80 pages), l’album se compose d’une courte introduction suivie d’un récit principal assez vite lu, donnant l’impression qu'il ne s'agit là que d'un aperçu des possibles aventures du héros, sauf qu'il s'agit bien visiblement d'un one-shot et qu'il n'y en aura pas davantage. On referme donc l’ouvrage avec une certaine frustration, devant un récit honnête et efficace, mais qui aurait gagné à développer davantage son potentiel.
L'Incal
Culte. Tout simplement. Dessin, scénario, tout y est. La référence BD SF des années 80. Prochainement (2029?) en salle dans un cinéma près de chez vous avec Taika Waititi aux commandes. À noter que Nicolas Winding Refn s’y était cassé les dents néanmoins.
Page noire
J'ai été bien séduit par cette série malgré un final assez banal. Je me suis laissé porté immédiatement par ce double récit parfois un peu facile mais toujours bien construit. J'ai trouvé la progression des deux personnages féminins bien équilibrée et le passage d'un récit à l'autre intelligemment proposé avec une égale envie de découvrir la suite pour les deux aventures. On pourrait reprocher aux auteurs d'avoir une vision manichéenne des événements au proche orient mais l'actualité montre que leur thématique reste très actuelle. J'ai aussi apprécié que les deux jeunes et jolies femmes ne soient pas des simples potiches sexuelles mais sachent faire face à leurs difficultés. Le final , très happy end et un peu facile est un peu trop convenu mais il respecte l'esprit général d'une narration qui suggère d'aller de l'avant et de tourner la page fut elle noire. J'ai trouvé le graphisme de Meyer un ton en dessous de la qualité du scénario. En effet par moment certains personnages sont juste ébauchés et manquent de précisions dans les dernières planches. C'est dommage car son style semi réaliste bien travaillé convient bien à la nature 'd'un récit qui mêle suspens, aventure et exotisme. Une lecture récréative qui m'a bien séduit malgré mes petites réserves.
Le Théorème du vaquita
Cette série sur l'urgence écologique se démarque un peu des très nombreuses séries sur cette thématique. Hugo Clément propose un documentaire engagé basé principalement sur le bien-être animal et la relation homme-animal. C'est parfois violent comme le prouve les chapitres sur les abattoirs ou sur le massacre des globicéphales aux Féroé. Pendant 12 chapitres Clément se met en scène avec un discours maintenant connu pour ceux et celles qui suivent cette thématique de près: Il y a urgence, nous fonçons dans le mur mais ne culpabilisons pas et gardons espoir. Cela me laisse dubitatif car je ne vois rien beaucoup changer depuis Rio, au contraire. Les chapitres sont assez courts et travaillent beaucoup sur le spectaculaire. Toutefois j'ai aimé que l'auteur soulève certains points peu visités comme le by catch de la pêche ou l'implication de plus en plus grande des mafias dans ce circuit écologique. En voulant rester proche du terrain cela conduit Clément à introduire des chapitres presque anecdotiques forts en émotion ( les globicéphales pour la cruauté et les gorilles du Burundi en soulagement) parmi des chapitres à l'impact bien plus lourd ( l'élevage en batterie, la pollution plastique, la fonte du permafrost). Cela donne un résultat qui manque parfois de cohérence dans l'importance des thématiques. De plus l'auteur utilise quelques argumentations maladroites (comme le surpoids des chasseurs). Enfin son exposé manque quelquefois de précisions. Ainsi toutes les viandes ne se valent pas en terme de GES et tous les végétaux ne sont pas neutres ( café ou chocolat par exemple). Le graphisme de Dominique Mermoux fait bien le travail dans le style documentaire. C'est simple et efficace. Il y a des cases difficiles et cruelles mais l'auteur se garde de tout voyeurisme et de sensationnalisme morbide. Je regrette que Clément n'ait pas trouver une place pour le gaspillage alimentaire. Un sujet qui me touche beaucoup. Une lecture avec quelques faiblesses mais plusieurs points très intéressants.
Karen Dalton - Jeunesse d'une femme libre, de Greenwich Village à Woodstock
Je suis sorti déçu de ma lecture. Pourtant j'apprécie beaucoup les biographies d'artistes même si je ne les connais pas et même si je ne partage pas leurs messages ni leur style de vie (ici la drogue). En effet j'ai trouvé le scénario de Cédric Rassat bien plat et morne. Il a du mal a nous faire vivre cette période si particulière où la jeunesse américaine veut s'affranchir du cadre de leurs parents dans un tourbillon de musique de sexe et de liberté. Ma lecture m'a donné l'impression d'une artiste bien perdue et qui n'a pas sa place au milieu de cette pépinière de talents. C'est au point que les autres personnages comme Bob Dylan lui volent vite la vedette même dans sa propre biographie. Pour ne rien arranger le graphisme d'Ana Rousse est vraiment trop figé. La plupart de ses personnages sont bien sages face au lectorat pour expliquer leurs états d'âmes ou leurs ambitions. Ana donne l'impression de nous renvoyer dans un style N&B underground des années 60/70 mais cela manque de maîtrise dans le trait et de force provocatrice dans le message. Il y a aussi ce côté catalogue d'une playlist de l'époque à travers quelques paroles qui séduiront les spécialistes mais moins les néophytes comme moi. La bio se termine un peu au milieu de nulle part pour Karen comme si on l'abandonnait à son sort au milieu d'un bar. C'est surprenant . Une lecture qui ne met pas spécialement en valeur le personnage. Dommage pour cette artiste et pour nous. Pour les amoureux du Folk de cette époque.
Le Monde d'Edena
Une série qui commence par un album de commande pour les voitures Citroën c’est de mauvais augure… Ajoutez à cela un récit en écriture automatique sans queue ni tête et vous obtenez une série ultra frustrante pour le fan absolu de Moebius/Giraud que je suis. Beaucoup de belles pages d’un strict point de vue graphique mais l’onirisme débridé gâche tout. Lu bien plus pour ma culture personnelle de bdphile que par plaisir…
Adélidélo
Adélidélo est une série pour les tous petits qui commencent à lire ou se font encore lire les histoires par leurs parents. Elle est composée de petits albums souples au format proche des livres illustrés pour la jeunesse. Chacun comprend 7 histoires suffisamment courtes pour convenir à la publication dans le magazine Pomme d'Api ou à une très rapide histoire du soir. Adélidélo y est une petite fille de moins de 6 ans qui vit avec ses parents, son petit frère bébé et son gentil doudou monstre, Mochu, avec qui elle partage ses confidences. Ses histoires sont celles d'une enfant de son âge, la majorité du temps à la maison avec ses parents, à jouer ou à faire des câlins, et quelques fois dehors avec ses amis ou en balade. C'est une série mignonne et douce, le genre que des parents ont bien envie de lire à leurs enfants et dont la rapidité et la simplicité favorise la lecture. La forme est à mi chemin entre livre jeunesse illustré et BD, avec seulement deux grosses cases par page et une police de caractère pour la narration qui se rapproche des livres d'apprentissage de la lecture. Adélidélo est une jeune fille énergique et qui ne manque pas d'idées. Elle est un peu égocentrique et directive mais cela reflète bien l'esprit des enfants de son âge dont le monde est centré autour d'eux avec des parents aux petits soins. Ni méchante ni trop turbulente, elle permettra sans aucun doute à beaucoup de très jeunes lecteurs de s'identifier facilement à elle. Et comme elle aime sincèrement ses parents et leur faire des câlins, elle plaira aussi à ceux qui veulent faire lire ses aventures à leurs enfants. Bref, une série sympathique que j'aurais volontiers empruntée à l'époque où mes enfants avaient encore l'âge que je leur raconte des histoires avant de s'endormir ou pour leur laisser entre les mains quand ils venaient d'apprendre à lire.
The Moon on a Rainy Night
J'ai lu et avisé Ici, on a toujours une raison de sourire il y a peu et j'ai donc eu envie de relire "The Moon on a Rainy Night". J'avais découvert ce manga il y a environ quatre ans en ligne et je n'en avais gardé que très peu de souvenirs si ce n'est que ça parlait de surdité, de musique et d'une romance lycéenne. Bon, en soi je me rappelais effectivement des trois sujets principaux de l'œuvre mais, pour citer un gascon au grand nez "on aurait pu dire bien des choses encore". Déjà, le sujet de la surdité n'est pas ici qu'un gimmick visant à rendre la romance "atypique", le sujet est traité avec sérieux, on aborde les difficultés quotidiennes, les idées reçus, les problèmes d'équités dans la société et surtout les grandes difficultés pour créer et maintenir des relations sociales lorsque l'on souffre d'un handicap. On aborde même avec tout autant de sérieux le sujet de l'impact d'un handicap sur l'entourage de la personne, sans tombé dans le piège de la survalorisation des difficultés de personnes valides face aux difficultés bien plus invisibilisés des personnes handicapées. C'est même l'une des rares œuvres que j'ai eu entre les mains dernièrement a avoir aborder le sujet de la jeune aidance (la situation complexe et tout aussi invisible aux yeux du plus grand nombre des jeunes personnes devant s'occuper aux quotidiens d'une personne à charge, très souvent un membre de leur famille). Bon, après, même si je reconnais beaucoup de qualités à la série, je ne m'emballe pas non plus. La romance est sympathique mais un peu trop classique à mon goût, un peu trop mièvre par moment aussi. Elle n'en ai pas rebutante, loin de là, mais ça ne me parle pas vraiment. J'aime le mièvre mais avec tout de même un minimum de substance, que diable ! Il y a aussi la traduction VF, mon ennemi de toujours. La traduction n'est pas mauvaise dans son ensemble, mais j'ai tout de même noté quelques passages où la formulation de certains personnages m'a semblé discordante (comme l'une de nos protagonistes s'exprimant à quelques reprises que ce que fait l'autre est "sexy", qui me semble vraiment être un terme trop fort et trop bateau pour ce moment-là). Ces deux défauts restent minimes, la série n'est pas mal écrite et mérite la lecture. Ça ne fait pas vibrer mon cœur d'artichaut (il faut dire que les romances lycéennes ne me parlent plus vraiment) mais je lui reconnais d'être très intéressante et documentée. Les œuvres de références pour se renseigner sur le sujet de la surdité mis à disposition à la fin des albums sont d'ailleurs de très bons ajouts.
Dum Dum
Clairement le genre de BD qui ne va pas plaire à tout le monde. J'avais trouvé la première BD de Lukasz Wojciechowski correct sans plus et ici j'ai l'impression que c'était encore moins bon. Je n'ai rien contre son graphisme particulier, j'aime bien lorsqu'on s'amuse avec l'art séquentiel du moment que c'est lisible comme c'est le cas ici. Je n'ai pas eu à me casser la tête pour comprendre ce que le dessin représentait ou dans quel ordre je devais lire les cases. Le problème vient plutôt du scénario que j'ai trouvé ennuyeux. Pourtant le propos historique et les thèmes abordés par l'auteur ne sont pas dénués d'intérêt, mais le problème est que je n'ai jamais rentré dans le récit. Je l'ai trouvé trop lent à démarrer et je n'ai pas ressenti grand chose durant ma lecture, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à leur vécu. Il faut dire que le dessin est aride, c'est pas un beau dessin qui communique facilement des émotions aux lecteurs, et du coup si le scénario ne me captive pas dès le départ il est peu probable que je réussi à embarquer par la suite dans le récit. À la limite c’est à emprunter si on n’a pas peur des bandes dessinées qui ont un graphiste qui sort de l’ordinaire.
Come over come over
2.5 Premier recueil de strips de l'autrice underground américaine Lynda Barry que je lis et le résultat est mitigé. Le dessin est correct. Ce n'est pas un style que j'aime particulièrement, mais au moins c'est lisible et pas moche comme chez d'autres artistes underground qui font volontairement dans la laideur. Quant au scénario, ce sont une suite d'anecdotes mettant en vedette une adolescente un peu mal dans sa peau ainsi que son entourage. C'est un sujet vu et revu et je n'ai pas eu l'impression que l'autrice apportait quelque chose de nouveau sur le sujet. Il faut dire qu'hormis une histoire d'une vingtaine de pages, chaque anecdote ne dure que le temps de 4 cases alors il y a peu d'espaces pour développer. Un autre problème est que c'est verbeux avec le texte qui prend la moitié des cases. Parfois on dirait plus un livre illustré qu'une BD ! Du coup c’est un peu lourds à lire. Ça se laisse lire, mais je ne le conseil la lecture qu'au gros fan des comics dits indépendants.