Les derniers avis (85 avis)

Couverture de la série Féréüs le Fléau
Féréüs le Fléau

Ayant bien adhéré à la seule œuvre lue de l’auteur (Poussin-bleu), je pensais me régaler … et bien une déception cet album, je n’ai lu que le tome 1 mais aucune envie de pousser plus loin. Pourtant on retrouve le même ADN. Un dessin toujours aussi peu folichon, les couleurs sont même ici plus sobres et un univers pastiche de Fantasy à l’humour bien con. Sauf que je sais pas, peut-être une question d’état d’esprit, mais là j’ai trouvé ça (vraiment) lourd à suivre. L’humour est moins présent et ne fonctionne pas systématiquement, et puis rien à f…. de Féréüs, absolument pas attachant. J’ai sans doute loupé un truc car je pense que l’auteur est conforme à son univers. Mais une lecture en manque de fun pour ma part (peut-être tout simplement le fait de suivre un humain et pas un poussin).

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Arcanes de la Lune Noire
Les Arcanes de la Lune Noire

Bon j’ai été conciliant avec la série mère mais je serai moins coulant avec ses arcanes. Pourtant j’aime bien l’idée de s’attarder sur des personnages secondaires de la série mère, d’autant plus que les choisis étaient tous dignes d’intérêt. Malheureusement on retrouve les mêmes travers que dans les chroniques (en ça le cahier des charges est rempli), si la partie graphique est conforme à la franchise, j’attendais mieux en terme de récits. Ils n’apportent finalement pas grand chose, aucune surprise à l’horizon, on continue d'empiler les clichés. Pour le coup je me suis ennuyé. Celui sur pile ou face s’en tire le mieux, je n’aime pas celui sur Ghorghor Bey, Parsifal est soporifique et enfin Greldinard livre ses secrets dans un bon tome 4 pour s’écrouler dans le suivant (pour le coup c’est la faute aux dessins, bien en deçà du précédent). Il faut être un fan absolu des chroniques pour s’intéresser à cette déclinaison.

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Chroniques de la lune noire
Chroniques de la lune noire

Une belle arnaque cette série, je la suis depuis de (trop) nombreuses années sans déplaisir mais sans non plus en être un adepte inconditionnel. Disons que j’ai toujours vu ses (gros) défauts et faiblesses, principalement scénaristique, mais que grâce aux dessins (et à mon cerveau reptilien) ça passe. Froideval n’est pas un très bon scénariste (de bd du moins) mais il sait créer un univers. Les chroniques, c’est sympa à parcourir mais ça aurait mérité d’être bien plus concis et structuré. La première époque se traîne tellement que c’est abusé !! la suite est un peu plus cohérente mais tout aussi dispensable. La partie graphique, pour peu que l’on aime ce style, rattrape l’intérêt. Déjà toutes les couvertures envoient du lourd. L’intérieur sera confié à plusieurs dessinateurs au fil des parutions, on aura ses préférences mais ils partagent tous une charte « grandiloquente » pour leurs planches, pas avare en détails ni en double pages. Il faut aimer mais il y a du boulot. Ce n’est pas de la haute H-F, ça s’avère même plutôt cliché à bien des endroits, comme l’humour qui fait preuve de bien peu de subtilité. Bref je descends et je ne conseille pas mais il existe tout de même un petit plaisir coupable à suivre ces aventures.

17/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cigish ou le Maître du Je
Cigish ou le Maître du Je

Cigish, à la base, c'était le blog BD où l'autrice racontait sa propre vie depuis le moment où elle avait décidé , la trentaine bien passée, de changer sa vie en incarnant au jour le jour le rôle de son personnage préféré de jeux de rôles : le nain maléfique Cigish. Cela consiste donc à devenir ouvertement méchante, ou du moins à faire de son mieux pour l'être ou l'apparaitre, comme une manière d'exorciser le mal-être de sa vie précédente où elle ne se sentait pas à sa place. Et comme elle se livre en même temps sur son blog, son entourage apprend rapidement qu'elle joue ou qu'elle est ce fameux Cigish et appréhende cela de différentes manières. L'idée de départ est particulièrement originale. Ancien roliste moi-même, j'ai apprécié le concept et j'étais très curieux de voir où il allait mener l'autrice. Autour de son "jeu de rôle pour de vrai", elle articule des thématiques nombreuses qu'on retrouvera dans nombre d'autres de ses ouvrages, notamment le rapport à sa soeur jumelle, sa valse hésitation au sujet de la religion catholique faite de culpabilité et de haine, ses pulsions de cruauté qui alternent avec sa douceur naturelle, sa carrière d'autrice et tout un mal-être autour de ces sujets. On est presque dans la psychanalyse tant l'autrice aime à dévoiler es pulsions intimes... mais jamais sexuelles comme le fait remarquer un de ses proches à un moment donné contrairement à ce qu'elle dévoilera plus tard dans Pucelle. On ne sait jamais trop si c'est parfaitement sincère ou s'il y a un jeu dans le jeu de rôles et la manière dont elle le raconte, mais ça parait tout de même très crédible. Toutefois, je dois admettre que passé la découverte initiale, le moteur de la curiosité s'épuise tandis que le récit traine un peu en longueur et en circonvolutions. Le rythme se fait mou et l'accroche trop ténue. Une fois finie la moitié de ce gros album, j'ai commencé à m'ennuyer et à peiner à aller jusqu'au bout sans avoir envie de sauter quelques pages. L'idée est donc belle et originale, mais son développement a peiné à me convaincre et à me toucher.

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Siberia 56
Siberia 56

Bec fait du Bec, mais ici sans trop d’esbroufe, donc ça passe bien, même pour ceux qui ne sont pas forcément amateur de son style. Piochant un peu partout les influences SF (il le revendique d’ailleurs en entrée du premier tome), du début de « La planète des singes » à « Dune » (les vers) en passant par « La planète interdite (référence la plus évidente ici – jusqu’au nom des morbius). Il réutilise aussi pas mal de ses marottes. Un univers forcément très sombre, une planète inhospitalière en voie de colonisation (avec bien sûr un consortium privé aux actions et intérêts égoïstes), des menaces omniprésentes empêchant toute baisse de tension, et une inévitable civilisation extra-terrestre ayant laissé des traces – et quelques énigmes. Mais bon là il n’abuse pas trop de tout ça, et il n’y a pas trop non plus de charabia inutile, il va à l’essentiel, sacrifiant la psychologie des personnages (il se débarrasse d’ailleurs aisément des personnages pour n’en garder que quelques rares), mais aussi ne développant pas outre mesure l’univers et l’histoire. Conclue en trois tomes, elle mise essentiellement sur l’action, et une montée en tension régulière, jusqu’au final dramatique, qui volontairement ne réponds pas aux questions que les acteurs et les lecteurs se posaient sur cette planète et ses occupants (anciens ou contemporains de l’intrigue). Ça se laisse lire donc, et le dessin de Sentenac – pas toujours suffisamment lisible à mon goût – accompagne bien cette intrigue, en livrant de belles planches de paysages où les tempêtes éclairent temporairement un univers baigné par une nuit polaire et glaciale. Une honnête série du genre, qui contentera les amateurs de Bec et au-delà.

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Âme Augmentée
Âme Augmentée

Un album exigeant – en termes de temps de lecture, mais aussi parce que, sans avoir un texte très abondant, il propose quelque chose de très dense. Exigeant car riche en thèmes abordés. Le clonage, les thérapies géniques, voire l’eugénisme et donc aussi des questions d’éthique. Et la notion d’identité, de personne (et le dédoublement de personnalité). L’idée de beauté ou de laideur, etc. On le voit, des thèmes importants, qui ne peuvent laisser indifférents. Comme le traitement graphique d’ailleurs, puisque Claytan Daniels (que je découvre avec cet album) a choisi de mettre en avant des personnages proches de freaks, que ce soit à la suite de l’expérience « d’augmentation des performances » ratée (en tout cas pour certains objectifs), ou pour la jeune Lina (c’est pour trouver une solution à ses malformations – du visage entre autres – que son père s’est lancé dans l’expérience dont les héros, Hank et Molly, ont servi de cobayes). Cela donne quelque chose de dérangeant. Surtout que les plus laids ne sont pas toujours ceux qu’on croit. La laideur de l’âme, intérieure, ou la laideur physique ? Il y a du Cronenberg ou du Tod Browning au niveau de certains aspects de l’histoire et du dessin. On peut aussi penser aux romans « L’ile du docteur Moreau » de Wells, ou « Le professeur Mortimer » de Boule. Plusieurs passages sont bouleversants (comme quand Hank et Molly vieillissants et en pleine dégénérescence sont confrontés à leurs alter-egos difformes, mais aux performances intellectuelles sans limites). La pagination est conséquente, et régulièrement l’intrigue est relancée, de nouvelles questions (dans les thèmes évoqués plus haut) se posent, et jamais on ne range définitivement ou complètement les personnages dans la case « gentils » ou la case « méchants ». Une œuvre ambitieuse (l’auteur dit avoir mis près de 20 ans à finaliser ce projet), mais qui se révèle agréable à lire. Une belle réussite, pour lecteurs curieux.

17/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Dawnrunner
Dawnrunner

Amateurs de Pacific Rim et d'Evangelion, vous ne serez vraiment pas dépaysés avec cette BD. Dans un monde futuriste, des monstres type kaijus sont apparus sur Terre en passant par un portail ouvert dans les airs et ont ravagé une partie de la civilisation humaine. Celle-ci s'est réorganisée en bloquant les monstres derrière des murs gigantesques et en fabriquant des méchas seuls capables de les affronter. Des corporations très mercantiles gèrent ces méchas et organisent les combats comme des spectacles de téléréalité. Et comme dans Neon Genesis Evangelion, les pilotes de ces méchas doivent se synchroniser avec l'esprit de ces machines... esprit issu de cerveaux humains pour une connexion plus fusionnelle. Quand l'héroïne monte à bord du plus perfectionné d'entre eux, elle se retrouve en connexion directe avec celui qui était un ancien soldat tué par les monstres et elle ne sait bientôt plus faire la différence entre leurs deux êtres et leurs souvenirs. C'est un album de belle qualité. Le dessin est très pro, fonctionnant aussi bien pour dépeindre ce futur réaliste et ses protagonistes que pour l'ambiance un peu amère qui s'en dégage. Les monstres ont aussi de la gueule... mais... que ce soit eux ou les méchas, ils sont régulièrement cadrés trop serrés pour s'en faire une idée claire et cela rend les scènes d'action souvent difficiles à déchiffrer. L'histoire est prenante sur une bonne moitié tandis qu'on est happé par son récit entre Running Man et Evangelion, et qu'on cherche à en apprendre plus sur l'esprit de ce soldat et sur sa relation avec la pilote de mécha. Cependant, j'avoue que j'attendais davantage de développement au récit et j'ai été un peu déçu par le déroulement de sa seconde moitié et là encore la manière dont ce qu'il s'y déroule m'a tellement rappelé un épisode d'Evangelion en particulier, avant ici d'aboutir à une fin un peu plate et qui n'a pas su me toucher. Une très belle entame donc, quoiqu'un peu convenue dans son contexte, mais un final moins convaincant à mon goût.

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - Curse of the White Knight
Batman - Curse of the White Knight

Batman – Curse of the White Knight est le deuxième tome de la série dédiée à la sombre chauve-souris par Sean Murphy. Pour pouvoir profiter de cet album, il est indispensable de lire Batman –White Knight au préalable (à ce sujet, merci Gaston !!! j’avais commencé Curse of the White Knight et je n’y comprenais pas grand-chose jusqu’à ce que je lise ton avis et reprenne les choses dans l’ordre). De plus, la fin de Curse of the White Knight est telle qu’elle oblige le lecteur à lire une suite pour en retirer satisfaction. En clair, Batman – Curse of the White Knight n’est en rien un one-shot mais bel et bien un tome de transition se situant entre White Knight et Beyond the White Knight. J’ai trouvé cet album encore plus à mon goût au niveau graphique mais nettement inférieur à White Knight au niveau du scénario. Il y a pourtant pas mal d’idées intéressantes mais trop d’éléments sont juste évoqués. Sean Murphy nourrit son univers, en accordant notamment beaucoup d’espace aux origines de la famille Wayne, mais laisse la plupart des portes ouvertes. A la fin de ce tome, j’ai juste l’impression que celui-ci a servi uniquement de mise en place en vue d’un troisième tome (Beyond the White Knight) qui, je l’espère, nous délivrera quelques clés. Ce sentiment est renforcé par certains passages qui ne sont jamais que des redites par rapport à White Knight ainsi que par le chapitre consacré au dr Freeze, qui fait un peu « Tiens ! Je clape ça là, ça fera du volume ». Considéré comme un one-shot, cet album est très frustrant et peu prenant. On ne comprend rien à la situation de départ (si on n’a pas lu White Knight) et la fin ne débouche sur pas grand-chose de concret (si on ne poursuit pas cette lecture avec sa suite, Beyond the White Knight). Donc pour moi, si on considère qu’il s’agit d’un one-shot, c’est un gros bof. Mais considéré comme un tome 2, nous avons un album qui permet à son auteur d’étoffer son univers et de continuer à soulever certains points dignes d’intérêt. Ce tome est inférieur à White Knight en termes d’intensité et de révélations jouissives mais c’est un tome de transition tout à fait acceptable, pour peu que la suite soit à la hauteur.

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - White Knight
Batman - White Knight

Même s’il peut éventuellement se lire comme un one-shot (pour peu qu’on ne soit pas trop regardant quant à cette fin très ouverte), White Knight est à mes yeux le premier tome d’une série qui se prolonge avec Curse of the White Knight et Beyond the White Knight. Batman –White Knight : Harley Quinn peut, lui, être vu comme un spin-off de cette série. Ce White Knight est très réussi. Sean Murphy met en place un univers intéressant et introduit le personnage de Jack Napier, seconde personnalité d’un Joker schizophrène. Ce personnage permet à l’auteur de s’attarder à certaines incohérences du personnage même de Batman : sa violence, son immunité alors même que les résultats obtenus sont discutables, la manière dont il emploie sa fortune. L’histoire est prenante, bien menée et agréablement dessinée. L’univers de Batman est toujours aussi sombre. Les seconds rôles sont essentiels à la construction du récit (mention spéciale à Jack Napier, bien sûr mais aussi aux Harley Quinn). L’ensemble est cohérent et jette de nouvelles bases sur l’univers de Gotham. Des bases qui seront bien plus développées dans le deuxième tome de la série (Curse of the White Knight). Malgré cette fin trop ouverte à mon goût (mais ce n’est vraiment pas grave si on part du principe qu’il s’agit d’un tome 1), Batman – White Knight est sans doute l’album de Batman que j’ai préféré jusqu’à présent.

17/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Is my hobby weird ?
Is my hobby weird ?

« Is my hobby weird ? » est un hentaï de type yuri. Il met en scène trois jeunes lesbiennes qui vont se trouver un intérêt commun et, surtout, des envies très complémentaires. Contrairement à une grosse majorité de la production pornographique, ce récit se caractérise par le respect qui existe entre les différents personnages. Chacune s’inquiète de l’autre et cherche autant le plaisir de sa (ses) partenaire(s) que le sien. Ce qui n’empêche pas plusieurs scènes bien émoustillantes. Le récit étant relativement long, les personnages ont le temps d’évoluer et le fil narratif offre plusieurs scènes explicites dans des contextes variés (même si, très logiquement, on reste sur un certain fil conducteur puisque les personnages principaux forment un couple voyeur/exhib). Franchement, j’ai été très agréablement surpris. Le récit est léger, parfois drôle, parfois touchant tout en étant avant tout axé sur le sexe. De plus, le dessin est tout à fait correct et ne souffre pas de la censure. Un deuxième récit, bien moins intéressant, complète ce manga. Récit dans lequel on retrouve malheureusement le cliché de la domination d’une protagoniste sur une autre.

17/12/2024 (modifier)