Les derniers avis (66 avis)

Par PatrikGC
Note: 3/5
Couverture de la série San Ku Kai
San Ku Kai

Je n'ai jamais été un grand fan de la série télé, bien que la regarder au second ou au troisième degré peut être amusant, avec ses bonhommes en mousse, ses pyrotechnies et ses trampolines :) Pierre Frisano est un dessinateur que j'aime beaucoup, il a son style à lui, reconnaissable du 1er coup d'œil. Parfois, ses planches sont un peu confuses, on dirait qu'il expérimente des trucs, surtout qu'il aime déborder de ses cases, voire de ses planches. Un bon noir et blanc auquel la couleur n'apporte souvent pas grand chose. Les pinailleurs râleront sur des tics de dessin, des décors à la limite de l'abstrait, mais ce dessinateur est au dessus du lot, bien que méconnu, hélas pour lui. Claude Moliterni est peut-être un bon expert de la BD, mais ses scénarios sont raplapla, peut importe la série. Parfois, il peut y avoir quelques bonnes idées, mais ce ne fut pas pour San Ku Kai. En lisant certaines planches, je me demande si Moliterni n'a pas dit à Frisano : fais-toi plaisir, je trouverai bien quelque chose à raconter. Si on a du talent, ça peut donner quelque chose de très bon, mais ce ne fut pas le cas ici. Nous avons d'un côté un bon dessinateur ayant son style, et de l'autre un scénariste que je qualifierai d'amateur, même si l'homme est favorablement connu dans le monde de la BD. Un bon critique ne fait pas forcément un bon scénariste. Bref, tout ceci donne la moyenne, arrondi à 3, bicoz j'aime le dessin.

05/02/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série Les Matins doux
Les Matins doux

Nos amours contingentes sont au final bien peu face à notre amour nécessaire. - Ce tome contient une biographie partielle de Simone de Beauvoir entre 1947 et 1951. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Ingrid Chabbert pour le scénario, Anne-Perrine Couët pour les dessins, et Alessandra Alexakis pour les couleurs. Il compte cent-huit pages de bande dessinée. En 1951, Nelson Algren est installé à sa table de travail, devant la fenêtre grande ouverte : sa machine à écrire est posée sur la table devant lui, avec une feuille insérée, prête à l’emploi. Le chat Doubleday vient se frotter à la machine en ronronnant. L’écrivain regarde par la fenêtre, deux femmes sont assises sur des chaises longues en train de discuter, lui tournant le dos. Elles rient, ce qui a le don d’énerver Nelson. Il ferme les rideaux et se lève pour aller donner à manger au chat dans la cuisine. Elles rient encore. Le soir, il est allongé sur le canapé avec un plaid sur les jambes, en train de fumer en regardant le plafond. Simone rentre dans la pièce et lui annonce qu’elle va se coucher, elle va rejoindre le lit glacial qu’il a délaissé. Il se tourne pour écraser son mégot dans un cendrier et lui souhaite une bonne nuit. Il se relève, se met à sa table de travail et tape inlassablement une seule et unique phrase, ligne après ligne : Ne couche jamais avec une femme qui a plus d’ennui que toi. En février 1947, Simone de Beauvoir voyage dans un train. En ouvrant son sac, elle fait tomber un papier que sa voisine ramasse et lui tend ; elle le déplie : y figure le nom de Nelson Algren avec son numéro de téléphone. Arrivée à la gare de Chicago, elle descend en manquant de tomber du fait sol glissant, et elle remarque le consul qui tient une pancarte à son nom. Il lui souhaite la bienvenue à Chicago et la fait monter dans sa voiture avec chauffeur. Il lui explique que son assistante a préparé un programme, et il lui a demandé ne pas trop surcharger car elle a souvent la main lourde. Il la dépose à son hôtel, le Palmer House. Elle gagne sa chambre avec ses bagages. Elle enlève ses chaussures et s’allonge sur le lit. Puis elle reprend le papier plié, décroche le combiné, et demande à ce qu’on lui passe le numéro correspondant. Nelson Algren se trouve dans sa cuisine, et il raccroche au nez de son interlocutrice par trois fois. Simone de Beauvoir finit par avoir la présence d’esprit de demander à l’opératrice d’expliquer à Nelson Algren qui elle est, avant qu’elle ne le lui passe. Ayant ainsi surmonté la barrière de la langue, elle se présente à l’écrivain : elle a eu ses coordonnées par sa chère amie Madame Guggenheim, une bien piètre hôtesse, mais charmante néanmoins. Elle lui dit qu’elle n’est à Chicago que pour quelques heures et qu’elle cherche un bon ami avec qui boire un verre et découvrir la ville. Il lui propose qu’ils se retrouvent dans un petit café dans une heure. Sur place, il lui propose d’aller au comptoir, car il trouve cela tellement plus sympathique. Ils prennent chacun un whisky : lui sans glace, elle avec. Les autrices ont choisi une période bien précise dans la vie de Simone de Beauvoir (1909-1986) : celle de sa relation avec l’écrivain Nelson Algren (1909-1981) bien sûr, met aussi celle de la rédaction et de la publication de son essai Le deuxième sexe (1949). Le lecteur apprécie d’autant plus cette tranche de biographie qu’il a en tête l’importance de cet essai qui soutient que l'image de la femme est une construction sociale et aliénante. Il lui suffit également d’avoir une vague idée sur la forme de la relation la liant à Jean-Paul Sartre (1905-1980), qui est mise en scène en contrepoint de celle avec Algren. Le présent ouvrage aborde l’une et l’autre de ces composantes. Le lecteur sourit en découvrant la philosophe prononcer la célèbre phrase en page cinquante-neuf : On ne naît pas femme on le devient, c’est une évidence, on se forme on lutte, on compose avec la majorité assourdissante. Dans la page précédente, elle évoque la discussion qui lui a donné l’idée d’écrire sur les femmes, une remarque de Sartre qui lui a demandé ce qu’être signifiait pour elle : Tout de même vous n’avez pas été élevée de la même manière qu’un garçon, il faudrait y regarder de plus près. Alors qu’elle évoque ce projet avec son amant américain, celui-ci lui fait remarquer que cette description de la condition féminine est peu comme celle des Noirs-Américains ici, qu’il y a de grandes similitudes, et qu’elle devrait rencontrer Richard Wright (1908-1960), il lui parlera de l’oppression des noirs comme personne. Elle se dit qu’elle devrait lire son roman Native Son (1940, Un enfant du pays). Par la force des choses, le lecteur aborde donc ces pages avec en tête l’idée que la vie même de Simone de Beauvoir a nourri ses écrits, aussi bien autobiographiques que philosophiques. Il connaît peut-être moins l’œuvre de Nelson Algren et sa vie, ou même cette époque de la vie de l’écrivaine. Tout commence en 1951, enfin la bande dessinée commence par un bond dans le futur, ou plutôt commence avec la fin de la dernière séquence du tome, et la fin de la relation entre les deux amants. Dans ces quatre pages, le lecteur note l’amertume qui s’est installée entre eux, et la phrase avec laquelle l’écrivain noircit la feuille dans la machine à écrire. Il apprécie le trait fin de la dessinatrice, pour détourer chaque objet, chaque meuble et les personnages. Elle réalise des cases dans un registre réaliste et descriptif. Elle s’applique à donner à voir les différents environnements : la maison avec des meubles bon marché et de nombreux livres sur les étagères et en pile, la ligne d’immeubles de Chicago vue depuis le lac Michigan, la belle chambre dans un hôtel de standing contrastant avec l’appartement modeste d’Algren dans un quartier populaire, un bar populaire, le métro aérien, une grande salle chic de réception, un gigantesque hall d’aéroport, la statue de la Liberté, un voyage sur un bateau avec une roue à aubes, la foule à la Nouvelle Orléans, une pyramide à degré au Mexique, un marché très coloré au Guatemala, un boxe de ring, et bien sûr le café de Flore à Paris. La dessinatrice donne une allure normale à ses différents personnages, et elle sait reproduire l’apparence des individus connus, à commencer par le couple. Elle utilise un trait fin, un peu lâche pour en délimiter les contours, ce qui leur confère une forme de vie. Elle apporte un soin particulier aux toilettes de Simone de Beauvoir et aux tenues vestimentaires en général, veillant à ce qu’elles correspondent bien à la réalité de l’époque. Le lecteur apprécie la qualité de la coordination entre scénariste et dessinatrice, qui ont le souci de penser leur narration en termes visuels, en évitant les longues enfilades de têtes en train de parler. Ainsi les personnages sont souvent représentés en train de deviser tout en vaquant à leurs occupations : cuisiner, rectifier sa coiffure, observer les autres clients du bar, manger, se promener, s’occuper du chat, jouer aux cartes, écrire bien sûr. Le lecteur se rend compte qu’il sourit de temps à autre quand un visage exprime une émotion avec candeur, avec une jeunesse inattendue. La narration visuelle se montre graphique lors des rapports sexuels : nudité complète et de front, variation dans les positions, sans tomber dans la performance athlétique. De fait, le lecteur comprend que la vie que mène Simone de Beauvoir pendant ces quatre années, et certainement durant toute sa vie, s’avère bien différente de celle de la majorité des femmes de son époque. En page vingt-quatre, alors qu’elle sort le soir dans la rue avec Algren, elle lui fait remarquer qu’elle n’a jamais marché derrière un homme, et elle le rejoint pour marcher à sa hauteur. Ce moment trouve un écho en page quatre-vingt-huit où elle marche derrière lui dans une zone désertique, en signe de leur éloignement émotionnel. Le lecteur peut voir une femme follement amoureuse de cet écrivain américain : un homme qui vit dans un quartier populaire, qui pratique la boxe, et dont elle va se charger de faire traduire ses romans en France. Elle se montre honnête avec lui : aucune promesse de mariage ou de couple stable, aucune intention de rompre avec Jean-Paul Sartre. En page soixante-six, celui-ci embrasse Simone sur le sommet de la tête, en lui disant que leurs amours continentes sont au final bien peu face à leur amour nécessaire, en l’appelant par le surnom de Castor. Le lecteur sourit en pensant à la différence entre les deux hommes : Nelson Algren qu’il voit monter sur un ring de boxe pour s’entrainer, et sa déclaration qu’écrire s’apparente à un match de boxe, en comparaison de l’intellectuel germanopratin. À ce titre, la réunion dans le café de Flore de Simone de Beauvoir avec ses deux amants apparaît assez déstabilisante. Ainsi, les autrices font exister la philosophe dans sa vie amoureuse, montrant comme son œuvre se nourrit de sa relation avec Algren et respectivement, tout en montrant sa vie passionnée. Le nom de la collection s’applique parfaitement à cette relation, à savoir Dyade : réunion de deux principes qui se complètent réciproquement. Le lecteur découvre la relation qui a uni Simone de Beauvoir alors en phase de conception de son essai Le deuxième sexe, à Nelson Algren, en train de rédiger L’homme au bras d’or. La narration visuelle s’avère vivante, mettant en scène deux êtres humains amoureux et chacun avec son caractère. Chaque scène vient montrer les interactions entre ces deux écrivains, faisant apparaître comment l’un inspire l’autre et réciproquement. Une belle relation bénéfique à chacun. Image client

05/02/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Neeting Life
Neeting Life

J'ai déjà lu quelques histoires de Tsutsui. Ici on est dans le réalisme des années 2020 avec un homme qui décide lors de la pandémie de Covid de réaliser son rêve à savoir se replier chez lui sans en sortir. Il profite de ses économies d'une vie de salariat et organise toute sa vie dans ce but. Il loue un petit appartement, aménage un conduit pour le vide-ordures et se fait livrer tout ce qu'il a besoin par un équivalent d'Amazon. Neet = not in employment education or training. Ce sont des personnes qui ne travaillent pas et ne sont plus en formation non plus. Le récit est à la première personne et très prenant malgré un sujet qui ne parait pas plus intéressant que cela de prime abord pour tenir sur la longueur. Il n'aborde pas les vraies raisons d'une telle coupure du monde mais décrit de manière très terre à terre comment l'homme organise sa vie. Le passage où il essaie de communiquer avec sa nouvelle voisine à travers un jeu vidéo est assez drôle. L'auteur instille aussi du suspense quand un homme inconnu essaie de pénétrer dans l'appartement. A compléter avec le tome 2.

04/02/2025 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Hot game
Hot game

Hot game est un manga que je ne sais pas trop classer, ni vraiment érotique, ni policier, tirant du côté humoristique. L'éditeur le compare à City Hunter, il y a de l'idée même si la relation entre le couple de héros, Turbo et Natsume, est bien plus explicite. Ici ce sont 2 voleurs qui trempent dans des affaires de drogues, tableaux et diamants. On sent que le manga date un peu, les années 1990 en l'occurence. Rien de mémorable et la narration (ou est-ce dû à la traduction ?) n'est pas toujours claire. La seconde partie de ce tome d'environ 200 pages contient une autre histoire en 3 chapitres, l'enfant de Yokohama, sur un jeune homme qui revient acheter un vieil hôtel lié à sa famille. Aucun érotisme dans ses pages. Le dernier chapitre aborde une femme catcheuse qui manque de confiance en elle et le jeune hommeval'aider, ça manque un peu de fil directeur tout cela.

04/02/2025 (modifier)
Couverture de la série La Révolte sans précédent
La Révolte sans précédent

Avis mitigé. Pas car je n'ai pas aimé, je suis on ne peut plus d'accord avec le sujet de la cause écologique et de la nécessité de prendre des mesures radicales pour faire changer les choses, j'apprécie également la forme humoristique décalée aux allures un peu con-con, mais étrangement j'ai trouvé que les deux ne faisaient pas tant bon ménage que ça. Je m'explique : le propos de fond (enfin, il est ouvertement énoncé, mais vous me comprenez) sur la catastrophe écologique et l'impact humain désastreux sur la nature et les espèces animales est juste, je le rejoins, je ne peux encore une fois que plussoyer la nécessité d'actions concrètes et avec de réels impacts pour faire changer les choses (pas de demi-mesure quand la situation est catastrophique). Et pourtant, j'ai tout de même eu ce sentiment de manque de nuance. Pas de nuance à la "non mais techniquement c'est pas si grave que ça" ou "on ne va quand-même pas changer TOUTES nos habitudes", plutôt de la nuance quant à la façon dont le propos est amené. La forme très portée sur l'humour con-con, les dessins à l'aspect presque enfantins, l'opposition représentée de manière aussi caricaturée, … tout ça donne immédiatement des cartouches pour les discours opposants afin de pouvoir glisser la situation sous le tapis (en désignant cela comme une diabolisation sans nuance, en accusant de n'appeler qu'à l'affect sans réel fondement, …). Je ne dis pas que les gens ne s'inquiètent pas plus d'un match de foot que de la situation écologique ou que les forces policières ne rient pas de bon cœur en tabassant du gauchiste, mais quand-même là c'est un peu gros dans la retranscription. Or, pour des problèmes aussi ancrés dans le réel et aussi urgent à pointer du doigts (pour celleux souhaitant faire remarquer que la situation est pointée du doigt un peu partout depuis plus d'une dizaine d'années, j'aimerais rappeler que la situation ne s'est pas améliorée et qu'elle a même empirée), je pense quand-même qu'une forme plus sérieuse, sans pour autant être rébarbative, serait la meilleure solution. Il n'empêche, si j’omets le fait que le fond se veut revendicateur et engagé, la forme humoristique m'a quand-même plue. Certes, quelques gags ne font pas mouches, certains deviennent un peu lourds à la longue (comme le running gag de la licorne ou encore Michel qui veut tout le temps baiser), mais il n'empêche que j'ai bien ri à ma lecture. C'est une histoire autour d'un groupe de révolution animalier, dont les membres (sauf exception) sont tous-tes plus cons les un-e-s que les autres, et qui se battent contre des policiers amateurs de tabassage de gauchistes et de journalistes tellement biaisés que ça en devient parodique. C'est loufoque, sans être révolutionnaire (mdr), mais ça m'a fait rire. Après, je me dis que par sa forme enfantine, le propos est peut-être plus grossier afin de pouvoir aussi sensibiliser ou en tout cas aborder le sujet auprès des enfants. Cela ne change rien au problème que cela pose par rapport à un discours d'opposition, mais je peux plus facilement comprendre la démarche sous cet angle.

04/02/2025 (modifier)
Couverture de la série La Trahison d'Olympe
La Trahison d'Olympe

Indéniablement mon coup de cœur graphique de l’année 2024. Pour un premier album, l’auteur en impose, il assure tout seul et fait preuve d’une grande maîtrise. L’objet est superbe et l’intérieur l’est tout autant. On déguste chaque planche, le monde déployé possède un petit côté loufoque et absurde qui a su m’attraper. C’est fait avec beaucoup de talent. Je conseille vivement à ceux qui aiment les expériences narratives. Hâte de lire la suite.

04/02/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 3/5
Couverture de la série Gung Ho
Gung Ho

Lu le fameux : " Gung Ho " ! Pour ma part, un 7/10 essentiellement pour l'ambiance. Mais pour l'histoire, on reste quand même sur sa faim. Le début est pas mal, mais cela fait penser pour l'atmosphère à la série TV : Walking Dead, mais en moins bien et en beaucoup plus ado (avec un côté " Game of Thrones " (cf les antagonistes et l'Aria asiatique virevoletante à la flèche qui tue). Montrer des seins d'ado (qui, au passage, ressemblent dans les premiers tomes à tout sauf à des seins, sorte de balle pokemon surmontée d'une cerise confite) toutes les 20 pages pour compenser un scénario un peu paresseux, c'est juste (réplique d'un des personnages : " Tu pourrais remettre ton tee-shirt, s'il te plaît ? Ah oui, ok, mais c'était le quart d'heure imposé : je montre mes seins "). Et la fin, c'est jeu vidéo et compagnie. On déssoude un personnage qui a éliminé tout le monde parce qu'on ne saurait pas trop quoi en faire après, on sort des mega monstres (syndrome du boss de fin de niveau) venus de nulle part et on [spoiler] en guise de conclusion. L'ambiance est réussie, mais pour le reste, c'est un peu bourrin quand même... Cela tourne à la guerre ados contre adultes, est-ce vraiment crédible dans leur situation ? La scène du toit, c'est un peu long, amusant un peu, long surtout. J'ai bien aimé Archer (un personnage certes sympathique, mais je conserve des doutes sur la cohérence de sa trajectoire, elle est à la fois vraisemblable et un peu étrange). Je garderai donc le souvenir d'un univers réussi, de pistes prometteuses, mais jamais véritablement exploitées. On a le sentiment que lorsqu'il fallait rentrer dans le vif du sujet, exploiter le matériau, les auteurs ont reculé à chaque fois. Si le propos avait été un peu plus adulte, ça aurait été vraiment chouette ! J'avais bien aimé le tome " Chronique des immortels " quand c'était sorti (c'était il y a longtemps), mais il me semble que je n'avais pas trop suivi la suite déjà, les auteurs ont certainement un truc, mais ils ont du mal pour l'instant à tenir leur histoire sur la durée. Note réelle (!) : 3,5.

04/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Fidji
Fidji

Une BD franchement sympatoche. Le titre me laissait penser à un certain dépaysement géographique mais il n’en sera rien. En guise d’intrigue, nous aurons droit à un road movie de 2 potes entre Paris et Biarritz. Vendu comme ça mouais, en plus nos 2 protagonistes m’ont souvent énervé … sauf que l’album possède un sacré petit plus. Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise mais ça décolle. On ajoute à ça une narration et des choix musicaux agréables qui accompagnent chaque étapes du voyage. Une partie graphique solide, ça m’a bien amusé de découvrir P-D Goux dans un genre contemporain. Non franchement un chouette album et qui sait jouer avec les émotions.

04/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Une année sans Cthulhu
Une année sans Cthulhu

Un album qui m’a franchement laissé sur ma faim, et que j’ai traversé sans enthousiasme. Je ne suis pas féru de jeux de rôle, mais le thème qui paraissait central s’étiole peu à peu. Comme est largement évitée la thématique Lovecraft, alors que le titre semblait en faire quelque chose de plus important. Enfin, tout le côté nostalgique d’une époque – les années 1980 – en particulier des jeux vidéo et jeux d’arcade, des débuts de l’informatique grand public ne m’a ici pas beaucoup passionné. On est loin – dans un autre registre certes – de l’ambiance jubilatoire créée par Valette avec son Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle. Quant à l’intrigue proprement dite, outre qu’elle multiplie les sujets, j’admets ne pas avoir tout saisi. Et surtout j’ai à plusieurs reprises failli décrocher, par manque d’intérêt. Je n’y reviendrai clairement pas.

04/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Manoir des Murmures
Le Manoir des Murmures

Je suis sorti de cette lecture avec un avis mitigé. J’ai lu la série d’une traite dans l’intégrale (dont la couverture m’avait fait de l’œil), mais j’en attendais davantage je pense. En fait, si le point de départ avait de quoi titiller ma curiosité, j’ai trouvé que l’exploitation de cette lutte entre créatures plus ou moins « classiques » (vampires en tête) et une sorte de confrérie, les « druides » laissait à désirer. D’abord parce que trop de passages m’ont paru obscurs, m’ont clairement échappé. Le scénario n’est franchement pas limpide. Et tout ceci est accentué par dessin et colorisation. Le dessin possède de réelles qualités certes, mais lui aussi parfois manque de clarté (surtout que beaucoup de scènes se déroulent de nuit). Enfin, j’ai trouvé que les scènes de baston (surtout dans le dernier tome) s’étalaient beaucoup trop, masquant difficilement une intrigue finalement pas si étoffée que ça. Une série fantastique qui m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

04/02/2025 (modifier)