Migali est une petite princesse, une princesse araignée pour être plus précis, ce qui veut dire qu'elle a 6 bras et 2 jambes et qu'elle peut projeter de la toile par ses poignets et l'utiliser pour faire des cabrioles et s'accrocher au plafond. Elle a rejoint l'Académie Royale où sont éduqués tous les princes et princesses comme elle : une princesse scarabée, un prince grenouille, un prince des ténèbres, une princesse papillon ou encore une princesse parfaite, l'ennemie jurée de Migali. Son dynamisme et son courage vont faire d'elle la meilleure des amies pour ses proches, et un gentil cauchemar pour les profs qui doivent endurer son trop plein d'énergie et ses prises d'initiative souvent malheureuses.
C'est une série sympa pour la petite jeunesse. On y est dans un cadre qui rappelle à la fois le collège magique de Harry Potter, les gentils monstres de Halloween et les séries enfantines sur une bande d'amis écoliers qui fait des bêtises.
Le dessin et le petit format souple des albums rappellent pour leur part les séries de la collection BD Kids de Milan. Le trait souple de Fabien Öckto Lambert est très agréable et il le met en valeur avec de chouettes couleurs bien vivantes.
Les albums sont structurés en saynètes et gags de deux pages, formant parfois des histoires courtes un peu plus longues. Autant le dessin de la petite Migali me donnait l'impression qu'elle était complètement fofolle voire un peu pénible (cela tient en grande partie à ses 6 bras qui donnent l'impression qu'elle les agite dans tous les sens en permanence), autant elle se révèle attachante, tout autant que sa petite bande d'amis aux caractères bien reconnaissables. Les gags amuseront les lecteurs plus jeunes mais ils font sourire aussi les adultes qui apprécieront notamment la manière dont l'héroïne sait braver sa peur et combattre les préjugés sur les monstres avec de gros câlins. S'il y avait un léger reproche à formuler, ce serait qu'au bout de 5 tomes parus, la trame de l'histoire n'a que très peu évolué ce qui peut donner un léger sentiment de répétition sur la longueur, mais c'est aussi une stabilité que les jeunes lecteurs apprécieront sans doute.
Je m’intéresse à la bande dessinée depuis peu et j’ai découvert ce livre un peu par hasard chez mon libraire de quartier.
Ayant lu le livre de Richard Malka qui m’avait plu j’ai tenté ce roman graphique et j’ai été absolument bluffée. La couverture m’a tout de suite attirée et les dessins sont simplement sublimes. Les décors, ambiances et personnages sont selon moi très réussis. C’est un très bel objet que j’ai mis du temps à lire pour apprécier toute la beauté des planches mais aussi partager les réflexions et le chemin de cet anti-héros à travers les âges. Dans un monde où tout va trop vite, cette lecture m’a permis de ralentir et m’a fait beaucoup de bien. Je recommande!
Illustrations sophistiquées et intelligentes, scénario ridicule et stupide
-
Ce tome fait partie des polars publiés dans la branche Vertigo Crime et comme pour Dark Entries, Vertigo a été chercher un écrivain de romans policiers : Jason Starr (auteur par exemple de La Ville Piège et Frères de Brooklyn).
Le récit est découpé en plusieurs chapitres. Dans le premier, le lecteur est amené à rencontrer une délicieuse jeune femme qui a des pouvoirs surnaturels qui se manifestent lorsqu'elle a des relations sexuelles et qui cause involontairement la mort de son partenaire. Plusieurs années ont passé, et dans le deuxième chapitre, on comprend qu'elle a fait de New York son terrain de chasse. Un policier de Boston est sur ses traces et il sait ce qui se cache réellement derrière ces pouvoirs. En même temps, un policier new-yorkais enquête sur des morts subites très intrigantes et présentées comme des sacrifices rituels issus de la tradition druidique.
Ce récit est servi par de somptueuses illustrations, en noir et blanc, de Mick Bertilorenzi. Le format originel de ce comics est plus petit que celui habituel ce qui laisse au dessinateur en moyenne 4 cases pour mettre en images le récit. Il a une capacité rare à créer des décors urbains très crédibles qui plonge le lecteur de manière convaincante dans les quartiers de New York et ses bars. Les scènes chaudes exsudent une vraie chaleur humaine, sans tomber dans les travers de la pornographie mécanique. Ses personnages ont tous une apparence très personnelle, sans tomber dans la caricature. Et il apporte un soin très méticuleux aux détails, sans pour autant en saturer ses planches à les rendre illisibles.
Malheureusement, cette réussite graphique en noir et blanc ne suffit pour rattraper un scénario inepte. La bande dessinée possède ses propres codes narratifs et ce n'est pas parce qu'on est un écrivain à succès, que l'on est un bon scénariste de comics. Tout est bancal, à commencer par la situation de départ. Dès le premier chapitre, le scénariste a exposé au lecteur qui commet les meurtres et comment (et je reste très circonspect quant à la pertinence d'éléments surnaturels dans mes polars). De fait, il est difficile ensuite de compatir avec l'un ou l'autre enquêteur quand on connaît le fin mot des meurtres. Ensuite la composante surnaturelle est à la fois bien construite sur les bases des légendes irlandaises, et à la fois très mal exploitée car utilisée au premier degré. En outre, Starr s'ingénie à inclure des comportements déviants (conduite à risques, abus de substances, pédophilie, etc.) qui en deviennent grotesques tellement il est évident qu'ils sont là juste pour choquer et qu'ils ne font en rien avancer l'histoire. Enfin la résolution de l'histoire est tellement téléphonée qu'elle m'a vraiment gâché le plaisir des illustrations.
Je me retrouve en très grande partie dans l’avis de Mac Arthur (et dans la remarque d’Alix concernant l’absence de sources, d’appareil critique justifiant les chiffres et autres informations donnés dans cet album).
C’est à la fois une leçon de choses et une invitation à réfléchir et à agir. Car après les constatations/explications/rappels historiques (toujours ludiques, clairs et précis) viennent quelques pistes dans le dernier chapitre. Avec une multitude de choses faisables par la plupart d’entre nous (et un salutaire rappel sur les énormes méfaits en matière de consommation d’eau et d’énergie des réseaux sociaux, des messageries et autre internet). Je trouve par contre que l’on n’insiste pas assez ici sur l’incompatibilité entre le capitalisme financier et libéral (bien aidé par ses relais médiatiques et politiques) et la réaction collective nécessaire pour sauver ce qui peut l’être de la vie et des conditions de vie sur Terre.
J’aime bien le dessin de Hureau, je le trouve fluide et agréable. Très simple mais chouette.
Une lecture à compléter – pour rester dans le domaine de la BD, par Le Monde sans fin (pourtant critiquable sur plusieurs points) ou Alpha... directions / Beta... civilisations (surtout le premier tome, qui évoque les premières extinctions).
Pour finir, si l’album peut être considéré comme « tout public », je l’ai trouvé quand même épais et très dense, avec beaucoup de textes, c’est peut-être un peu trop pour de jeunes lecteurs.
Houla...
Houlalalala...
C'était nul.
Certes, je pourrais développer plus que ça (et je vais le faire, rassurons-nous), mais c'est vraiment la seule chose qui me vient en tête après lecture : c'était nul.
Les Familius, sur le papier, c'est une série de gags en une page autour d'une famille composée d'un papa, d'une maman, de deux garçons, de deux filles et d'un chien. La bonne famille chrétienne en somme. J'apprends d'ailleurs justement grâce à l'avis de Ro que ces gags ont été publiés à l'origine dans une revue intitulée "Famille Chrétienne".
Ses défauts sont on ne peut plus simples : ce n'est pas drôle. Je ne veux même pas dire que ça ne ME fait pas rire, je veux bien dire qu'objectivement il n'y a aucun ressort comique dans ces petites histoires. Je suis sans doute mauvaise langue, dans la moitié d'entre elles on peut retrouver des bases de blagues, des débuts d'amorces, mais comme aucune mise en scène ne vient appuyer ces histoires, qu'aucune chute n'est surprenante et qu'absolument toutes les bases des gags sont de véritables antiquités de l'humour (vues et revues ad nauseam dans les cours de récréation de maternelle depuis facilement une soixantaine d'années) bah tout ça tombe terriblement à plat.
Absolument tous les gags suivent machinalement le même squelette narratif "présentation de la situation par une exposition bateau - amorce prévisible - chute prévisible". Le fait que l'on remarque cela très rapidement et que rien ne change dans le rythme pour varier le tout joue vraiment sur cette impression de travail bâclé qui se dégage de la lecture.
Pas un sourire pour rattraper le tout.
Et le dessin ne sauve rien, c'est quasiment inexpressif, le trait est grossier, les personnages sont assez laids, certaines cases sentent bons le copié-collé, ...
Vraiment, c'est un travail de fainéant.
Bon, je suppose que c'est une histoire de goûts et de couleurs, hein.
Mais vraiment, à part des enfants BCBG avec la capacité humoristique d'un hamster mort et une ignorance quasi-absolue du medium de la bande-dessinée, je ne vois pas qui donc cette œuvre essaye de viser...
Tenter de faire un univers d’Heroic Fantasy accessible et intéressant pour les enfants ET les adultes sans perte d’intérêt pour l’un ou l’autre, c’est tout de même un beau pari.
Et un pari réussi !
Le monde, tout du moins la partie qui nous en est présentée dans ces trois cycles, semble vaste et vivant.
Le récit, sur sa forme, est simple, mais suffisamment maîtrisé pour que tout paraisse fluide et logique. Les personnages sont bien définis et les scènes d’action s’enchaînent bien. L'évolution de la protagonistes est intéressante, elle gagne progressivement en maturité (il faut dire qu'avec ce qu'elle fait et ce qui lui arrive...) mais conserve jusqu'au bout son petit côté de tête brûlée.
J'ai énormément apprécié le dernier cycle, surtout ses propos sur le libre-arbitre, le potentiel humain (tant positif que négatif) et l'apport des divinités sur ce monde. J'ai vraiment trouvé très intéressante cette vision pessimiste que l'on développe tout au long du récit et qui trouve son point d'orgue lors du combat final et des questionnements qui l'entourent.
Le dessin, lui aussi simple, est très agréable à l’œil. Et, même s’il semble enfantin, on note quand-même la présence d’une violence graphique non censurée (il y a du sang et des tripes à quelques moments).
Une lecture jeunesse plus que recommandée (même pour les plus très jeunes).
Étrange cette série, empruntée au hasard au vue de la couverture qui m’avait fait penser à Lady Killer. Je m’attendais donc à du polar déjanté. Eh bien pas vraiment en fait !
Et les premières pages m’ont laissé perplexe. En effet, ça semblait partir vers de la romance sirupeuse. Ce sont d’ailleurs la plupart des chapitres qui semblent être imbibés de cette romance, et du coup c’est avec pas mal de retenu que j’ai poursuivi une lecture qui n’augurait rien de bon. Mais j’ai quand même continué, intrigué par la construction de l’intrigue : chaque chapitre voit l’héroïne aimer un homme, on saute du coq à l’âne, on passe d’un univers et d’une période à d’autres sans que les liens entre tous ces passages ne soient évidents. J’avais quand même envie de voir où le scénariste avait prévu de nous emmener, même si j’admets qu’au milieu du premier tome je m’ennuyais.
Le deuxième tome est un peu plus linéaire, on est moins ballotté par les changements d’amoureux et de période ou de lieu autour de Joan Peterson. Mais ça ne me captivait pas vraiment.
Enfin bref, j’ai été au bout des tomes sans enthousiasme, parfois à reculons même tant je n’ai pas été captivé par cette histoire (dont j’avoue n’avoir pas saisi tous les méandres, je ne sais pas vraiment où Tom King veut nous amener). Je pense que je vais m’arrêter là, les tomes qui paraitront par la suite ayant peu de chance de me faire changer d’avis. En effet, les brefs accès de violence, les quelques dialogues désabusés ne suffisent pas à contrebalancer les longs passages franchement plan plan autour de l’amour idéal.
Une intéressante collection dont je regrette qu’elle n’ait que trois petits volumes. Destinés plutôt à la jeunesse, ces fascicules seront utiles aussi à ceux qui ne sont pas trop familiers de la mythologie hindoue. Il est vrai que ce panthéon est foisonnant et qu’on pourrait multiplier les tomes à l’infini.
L’auteur a bien choisi ses sujets parmi les divinités les plus populaires, Ganesh, Krishna et Hanuman, dont la renommée est parvenue aux oreilles de l’occident. J’aurais quand même aimé qu’il propose également la trilogie des grands dieux fondateurs comme Brahma, Vishnou et Shiva (bien qu’il soit impossible de résumer ceux-là en 32 pages).
Il s'est d'ailleurs, chez un autre éditeur, attaqué à la vie du Bouddha Siddhartha Gautama.
Maintenant, sur les tomes parus, le traitement est assez succinct, format oblige, mais permet quand même d’avoir une petite idée de chacun de ces personnages.
Le dessin est certes un peu naïf et les couleurs un peu vives mais l’ensemble, comme je le disais, est plutôt destiné jeunesse et quand même, on est en Inde, je ne boude pas mon plaisir polychromique.
En redécouvrant ce personnage dans la collection La sagesse des mythes, je me suis pris de passion pour cette légende, la jugeant au combien intemporelle .
Bref tout ça pour dire que j’étais bien curieux de lire cette transposition moderne. Il y a de bonnes choses, plutôt honnête comme résultat mais j’en suis sorti assez mitigé.
La réalisation est agréable, Jop que je découvre, maîtrise les codes de la BD. Je ne suis pas archi fan des têtes de ses personnages mais le reste est bon : couleurs, cadrages, fluidité et lisibilité.
Le fond du récit possède quelque chose de toujours aussi pertinent mais je serai plus critique sur sa mise en place. La BD ne faisant que 30 planches, c’est un peu une version express et ampoulée que l’auteur nous propose, ça perd nettement en force. Je regrette également le traitement bien moins nuancé (les forces de l’ordre sont ici tristes à voir).
Je salue l’idée, la réalisation, le travail mais trop court pour satisfaire. J’aurais sans doute plus accroché avec plus de développement.
2,5
Plein de points positifs dans cette série, que je viens de relire, mais ce sont les négatifs qui restent finalement. Pour moi, le dernier tome est bâclé pour finir la série. Les scènes sont raccourcis pour proposer une fin, ce qui n'est déjà pas si mal, vu le nombre d'œuvres inachevées qui existent...
Le fils conducteur de la trame en est déstabilisé. Ca pourrait être largement mieux. Les premiers tomes étaient mieux maîtrisé. Finalement, l'ensemble manque de consistance. Reste un dessin sympa, même si la mise en page est parfois confuse.
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Migali
Migali est une petite princesse, une princesse araignée pour être plus précis, ce qui veut dire qu'elle a 6 bras et 2 jambes et qu'elle peut projeter de la toile par ses poignets et l'utiliser pour faire des cabrioles et s'accrocher au plafond. Elle a rejoint l'Académie Royale où sont éduqués tous les princes et princesses comme elle : une princesse scarabée, un prince grenouille, un prince des ténèbres, une princesse papillon ou encore une princesse parfaite, l'ennemie jurée de Migali. Son dynamisme et son courage vont faire d'elle la meilleure des amies pour ses proches, et un gentil cauchemar pour les profs qui doivent endurer son trop plein d'énergie et ses prises d'initiative souvent malheureuses. C'est une série sympa pour la petite jeunesse. On y est dans un cadre qui rappelle à la fois le collège magique de Harry Potter, les gentils monstres de Halloween et les séries enfantines sur une bande d'amis écoliers qui fait des bêtises. Le dessin et le petit format souple des albums rappellent pour leur part les séries de la collection BD Kids de Milan. Le trait souple de Fabien Öckto Lambert est très agréable et il le met en valeur avec de chouettes couleurs bien vivantes. Les albums sont structurés en saynètes et gags de deux pages, formant parfois des histoires courtes un peu plus longues. Autant le dessin de la petite Migali me donnait l'impression qu'elle était complètement fofolle voire un peu pénible (cela tient en grande partie à ses 6 bras qui donnent l'impression qu'elle les agite dans tous les sens en permanence), autant elle se révèle attachante, tout autant que sa petite bande d'amis aux caractères bien reconnaissables. Les gags amuseront les lecteurs plus jeunes mais ils font sourire aussi les adultes qui apprécieront notamment la manière dont l'héroïne sait braver sa peur et combattre les préjugés sur les monstres avec de gros câlins. S'il y avait un léger reproche à formuler, ce serait qu'au bout de 5 tomes parus, la trame de l'histoire n'a que très peu évolué ce qui peut donner un léger sentiment de répétition sur la longueur, mais c'est aussi une stabilité que les jeunes lecteurs apprécieront sans doute.
Le Voleur d'amour
Je m’intéresse à la bande dessinée depuis peu et j’ai découvert ce livre un peu par hasard chez mon libraire de quartier. Ayant lu le livre de Richard Malka qui m’avait plu j’ai tenté ce roman graphique et j’ai été absolument bluffée. La couverture m’a tout de suite attirée et les dessins sont simplement sublimes. Les décors, ambiances et personnages sont selon moi très réussis. C’est un très bel objet que j’ai mis du temps à lire pour apprécier toute la beauté des planches mais aussi partager les réflexions et le chemin de cet anti-héros à travers les âges. Dans un monde où tout va trop vite, cette lecture m’a permis de ralentir et m’a fait beaucoup de bien. Je recommande!
Le Frisson
Illustrations sophistiquées et intelligentes, scénario ridicule et stupide - Ce tome fait partie des polars publiés dans la branche Vertigo Crime et comme pour Dark Entries, Vertigo a été chercher un écrivain de romans policiers : Jason Starr (auteur par exemple de La Ville Piège et Frères de Brooklyn). Le récit est découpé en plusieurs chapitres. Dans le premier, le lecteur est amené à rencontrer une délicieuse jeune femme qui a des pouvoirs surnaturels qui se manifestent lorsqu'elle a des relations sexuelles et qui cause involontairement la mort de son partenaire. Plusieurs années ont passé, et dans le deuxième chapitre, on comprend qu'elle a fait de New York son terrain de chasse. Un policier de Boston est sur ses traces et il sait ce qui se cache réellement derrière ces pouvoirs. En même temps, un policier new-yorkais enquête sur des morts subites très intrigantes et présentées comme des sacrifices rituels issus de la tradition druidique. Ce récit est servi par de somptueuses illustrations, en noir et blanc, de Mick Bertilorenzi. Le format originel de ce comics est plus petit que celui habituel ce qui laisse au dessinateur en moyenne 4 cases pour mettre en images le récit. Il a une capacité rare à créer des décors urbains très crédibles qui plonge le lecteur de manière convaincante dans les quartiers de New York et ses bars. Les scènes chaudes exsudent une vraie chaleur humaine, sans tomber dans les travers de la pornographie mécanique. Ses personnages ont tous une apparence très personnelle, sans tomber dans la caricature. Et il apporte un soin très méticuleux aux détails, sans pour autant en saturer ses planches à les rendre illisibles. Malheureusement, cette réussite graphique en noir et blanc ne suffit pour rattraper un scénario inepte. La bande dessinée possède ses propres codes narratifs et ce n'est pas parce qu'on est un écrivain à succès, que l'on est un bon scénariste de comics. Tout est bancal, à commencer par la situation de départ. Dès le premier chapitre, le scénariste a exposé au lecteur qui commet les meurtres et comment (et je reste très circonspect quant à la pertinence d'éléments surnaturels dans mes polars). De fait, il est difficile ensuite de compatir avec l'un ou l'autre enquêteur quand on connaît le fin mot des meurtres. Ensuite la composante surnaturelle est à la fois bien construite sur les bases des légendes irlandaises, et à la fois très mal exploitée car utilisée au premier degré. En outre, Starr s'ingénie à inclure des comportements déviants (conduite à risques, abus de substances, pédophilie, etc.) qui en deviennent grotesques tellement il est évident qu'ils sont là juste pour choquer et qu'ils ne font en rien avancer l'histoire. Enfin la résolution de l'histoire est tellement téléphonée qu'elle m'a vraiment gâché le plaisir des illustrations.
Le Vivant à vif
Je me retrouve en très grande partie dans l’avis de Mac Arthur (et dans la remarque d’Alix concernant l’absence de sources, d’appareil critique justifiant les chiffres et autres informations donnés dans cet album). C’est à la fois une leçon de choses et une invitation à réfléchir et à agir. Car après les constatations/explications/rappels historiques (toujours ludiques, clairs et précis) viennent quelques pistes dans le dernier chapitre. Avec une multitude de choses faisables par la plupart d’entre nous (et un salutaire rappel sur les énormes méfaits en matière de consommation d’eau et d’énergie des réseaux sociaux, des messageries et autre internet). Je trouve par contre que l’on n’insiste pas assez ici sur l’incompatibilité entre le capitalisme financier et libéral (bien aidé par ses relais médiatiques et politiques) et la réaction collective nécessaire pour sauver ce qui peut l’être de la vie et des conditions de vie sur Terre. J’aime bien le dessin de Hureau, je le trouve fluide et agréable. Très simple mais chouette. Une lecture à compléter – pour rester dans le domaine de la BD, par Le Monde sans fin (pourtant critiquable sur plusieurs points) ou Alpha... directions / Beta... civilisations (surtout le premier tome, qui évoque les premières extinctions). Pour finir, si l’album peut être considéré comme « tout public », je l’ai trouvé quand même épais et très dense, avec beaucoup de textes, c’est peut-être un peu trop pour de jeunes lecteurs.
Les Familius
Houla... Houlalalala... C'était nul. Certes, je pourrais développer plus que ça (et je vais le faire, rassurons-nous), mais c'est vraiment la seule chose qui me vient en tête après lecture : c'était nul. Les Familius, sur le papier, c'est une série de gags en une page autour d'une famille composée d'un papa, d'une maman, de deux garçons, de deux filles et d'un chien. La bonne famille chrétienne en somme. J'apprends d'ailleurs justement grâce à l'avis de Ro que ces gags ont été publiés à l'origine dans une revue intitulée "Famille Chrétienne". Ses défauts sont on ne peut plus simples : ce n'est pas drôle. Je ne veux même pas dire que ça ne ME fait pas rire, je veux bien dire qu'objectivement il n'y a aucun ressort comique dans ces petites histoires. Je suis sans doute mauvaise langue, dans la moitié d'entre elles on peut retrouver des bases de blagues, des débuts d'amorces, mais comme aucune mise en scène ne vient appuyer ces histoires, qu'aucune chute n'est surprenante et qu'absolument toutes les bases des gags sont de véritables antiquités de l'humour (vues et revues ad nauseam dans les cours de récréation de maternelle depuis facilement une soixantaine d'années) bah tout ça tombe terriblement à plat. Absolument tous les gags suivent machinalement le même squelette narratif "présentation de la situation par une exposition bateau - amorce prévisible - chute prévisible". Le fait que l'on remarque cela très rapidement et que rien ne change dans le rythme pour varier le tout joue vraiment sur cette impression de travail bâclé qui se dégage de la lecture. Pas un sourire pour rattraper le tout. Et le dessin ne sauve rien, c'est quasiment inexpressif, le trait est grossier, les personnages sont assez laids, certaines cases sentent bons le copié-collé, ... Vraiment, c'est un travail de fainéant. Bon, je suppose que c'est une histoire de goûts et de couleurs, hein. Mais vraiment, à part des enfants BCBG avec la capacité humoristique d'un hamster mort et une ignorance quasi-absolue du medium de la bande-dessinée, je ne vois pas qui donc cette œuvre essaye de viser...
Voro
Tenter de faire un univers d’Heroic Fantasy accessible et intéressant pour les enfants ET les adultes sans perte d’intérêt pour l’un ou l’autre, c’est tout de même un beau pari. Et un pari réussi ! Le monde, tout du moins la partie qui nous en est présentée dans ces trois cycles, semble vaste et vivant. Le récit, sur sa forme, est simple, mais suffisamment maîtrisé pour que tout paraisse fluide et logique. Les personnages sont bien définis et les scènes d’action s’enchaînent bien. L'évolution de la protagonistes est intéressante, elle gagne progressivement en maturité (il faut dire qu'avec ce qu'elle fait et ce qui lui arrive...) mais conserve jusqu'au bout son petit côté de tête brûlée. J'ai énormément apprécié le dernier cycle, surtout ses propos sur le libre-arbitre, le potentiel humain (tant positif que négatif) et l'apport des divinités sur ce monde. J'ai vraiment trouvé très intéressante cette vision pessimiste que l'on développe tout au long du récit et qui trouve son point d'orgue lors du combat final et des questionnements qui l'entourent. Le dessin, lui aussi simple, est très agréable à l’œil. Et, même s’il semble enfantin, on note quand-même la présence d’une violence graphique non censurée (il y a du sang et des tripes à quelques moments). Une lecture jeunesse plus que recommandée (même pour les plus très jeunes).
Love Everlasting
Étrange cette série, empruntée au hasard au vue de la couverture qui m’avait fait penser à Lady Killer. Je m’attendais donc à du polar déjanté. Eh bien pas vraiment en fait ! Et les premières pages m’ont laissé perplexe. En effet, ça semblait partir vers de la romance sirupeuse. Ce sont d’ailleurs la plupart des chapitres qui semblent être imbibés de cette romance, et du coup c’est avec pas mal de retenu que j’ai poursuivi une lecture qui n’augurait rien de bon. Mais j’ai quand même continué, intrigué par la construction de l’intrigue : chaque chapitre voit l’héroïne aimer un homme, on saute du coq à l’âne, on passe d’un univers et d’une période à d’autres sans que les liens entre tous ces passages ne soient évidents. J’avais quand même envie de voir où le scénariste avait prévu de nous emmener, même si j’admets qu’au milieu du premier tome je m’ennuyais. Le deuxième tome est un peu plus linéaire, on est moins ballotté par les changements d’amoureux et de période ou de lieu autour de Joan Peterson. Mais ça ne me captivait pas vraiment. Enfin bref, j’ai été au bout des tomes sans enthousiasme, parfois à reculons même tant je n’ai pas été captivé par cette histoire (dont j’avoue n’avoir pas saisi tous les méandres, je ne sais pas vraiment où Tom King veut nous amener). Je pense que je vais m’arrêter là, les tomes qui paraitront par la suite ayant peu de chance de me faire changer d’avis. En effet, les brefs accès de violence, les quelques dialogues désabusés ne suffisent pas à contrebalancer les longs passages franchement plan plan autour de l’amour idéal.
Mythes et Dieux
Une intéressante collection dont je regrette qu’elle n’ait que trois petits volumes. Destinés plutôt à la jeunesse, ces fascicules seront utiles aussi à ceux qui ne sont pas trop familiers de la mythologie hindoue. Il est vrai que ce panthéon est foisonnant et qu’on pourrait multiplier les tomes à l’infini. L’auteur a bien choisi ses sujets parmi les divinités les plus populaires, Ganesh, Krishna et Hanuman, dont la renommée est parvenue aux oreilles de l’occident. J’aurais quand même aimé qu’il propose également la trilogie des grands dieux fondateurs comme Brahma, Vishnou et Shiva (bien qu’il soit impossible de résumer ceux-là en 32 pages). Il s'est d'ailleurs, chez un autre éditeur, attaqué à la vie du Bouddha Siddhartha Gautama. Maintenant, sur les tomes parus, le traitement est assez succinct, format oblige, mais permet quand même d’avoir une petite idée de chacun de ces personnages. Le dessin est certes un peu naïf et les couleurs un peu vives mais l’ensemble, comme je le disais, est plutôt destiné jeunesse et quand même, on est en Inde, je ne boude pas mon plaisir polychromique.
Antigone (Jop)
En redécouvrant ce personnage dans la collection La sagesse des mythes, je me suis pris de passion pour cette légende, la jugeant au combien intemporelle . Bref tout ça pour dire que j’étais bien curieux de lire cette transposition moderne. Il y a de bonnes choses, plutôt honnête comme résultat mais j’en suis sorti assez mitigé. La réalisation est agréable, Jop que je découvre, maîtrise les codes de la BD. Je ne suis pas archi fan des têtes de ses personnages mais le reste est bon : couleurs, cadrages, fluidité et lisibilité. Le fond du récit possède quelque chose de toujours aussi pertinent mais je serai plus critique sur sa mise en place. La BD ne faisant que 30 planches, c’est un peu une version express et ampoulée que l’auteur nous propose, ça perd nettement en force. Je regrette également le traitement bien moins nuancé (les forces de l’ordre sont ici tristes à voir). Je salue l’idée, la réalisation, le travail mais trop court pour satisfaire. J’aurais sans doute plus accroché avec plus de développement. 2,5
Wisher
Plein de points positifs dans cette série, que je viens de relire, mais ce sont les négatifs qui restent finalement. Pour moi, le dernier tome est bâclé pour finir la série. Les scènes sont raccourcis pour proposer une fin, ce qui n'est déjà pas si mal, vu le nombre d'œuvres inachevées qui existent... Le fils conducteur de la trame en est déstabilisé. Ca pourrait être largement mieux. Les premiers tomes étaient mieux maîtrisé. Finalement, l'ensemble manque de consistance. Reste un dessin sympa, même si la mise en page est parfois confuse.