Les derniers avis (202 avis)

Couverture de la série Les Filles de Salem
Les Filles de Salem

Comme gruizzli, je pense que j'aurais également mis une note plus élevée si l'auteur n'avait pas repris un événement qui a existé pour le travestir et en faire un hymne féministe et anticlérical très stéréotypé. Je n'ai rien contre l'histoire qui permet de critiquer de manière assez vive la misogynie et l'intégrisme religieux des temps passés (ou actuels) mais le fait de se servir de personnages et d'un fait ayant existé me gêne quelque peu aux entournures. Pourquoi dans ce cas, ne pas avoir repris les faits incontestables (par exemple 19 pendaisons ont eu lieu dont 5 hommes) pour ensuite intégrer quelques arcs narratifs fictifs sur des thèmes tenant à cœur à l'auteur ? Par ailleurs, Abigail Hobbs est présentée comme une jeune fille intègre et résistante alors que dans la réalité, selon le rapport du procès, elle a dénoncé plusieurs personnes d'autres familles. L'histoire de Salem, selon les écrits, relève en effet plus d'une histoire de délation entre clans familiaux rivaux sur fonds de pratiques ésotériques de jeunes filles guidées par la servante d'origine étrangère. De la même façon, je trouve le propos quelque peu caricatural avec les amérindiens présentés comme de gentils voisins vivant de manière pacifique aux côtés des colons, les femmes comme de parfaites victimes sans jugeote et le pasteur pervers abusant au sens propre comme au figuré des habitant(e)s de Salem. Côté dessin, le trait de Thomas Gilbert n'est pas celui que je préfère mais il faut reconnaitre qu'il excelle dans l'art d'illustrer certains passages parfois en grossissant de manière démesurée certains personnages ou encore en ajoutant à l'horreur de certaines situations que je ne divulguerai pas ici. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20

03/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Titans
Titans

Avis sur le tome 1 : Emprunté un peu au pif, j’avoue que je ne me faisais pas de grandes illusions sur ma lecture. La faute a mes gros préjugés sur cette maison d’édition (leur 1er album que je lis au passage) qui refait du Soleil en débauchant leurs pointures mais en moins bien (voir West Fantasy qui m’a fait hurlé de rire quand je l’ai vu en librairie et les avis de mes camarades ne donnent pas envie de m’y plonger). Titans est donc une énième série concept qui prend place dans un univers imaginé par Istin et Grenier. Alors que je m’imaginais un truc façon Space opéra type Le fléau des Dieux, les récits sont bien ancrés dans la mythologie grecque (pour moi plutôt une bonne surprise) et vont mettre en avant des femmes qui vont bénéficier de pouvoirs de Titans afin de se confronter aux Dieux. Voilà pour le menu. Sans que ce soit la grosse claque ou grosse bouse, ce premier tome centré sur Iris, une spartiate à la G. Butler, se laisse lire. On retrouve le savoir faire des auteurs. Une partie graphique solide et une histoire sans temps morts. Un packaging pas très novateur mais qui fait le taf. Je n’en fais pas une priorité mais curieux de lire la suite. Finalement j’aime assez l’idée de cette revanche déguisée des Titans.

03/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Typhon
Typhon

Cet album vient clairement en complément de Les Guerres de Zeus dans la même collection (et sorti 1 an auparavant). Dans ce dernier, on revenait sur les 3 « gros » conflits que les Dieux de l’Olympe ont eu à affronter. Par ordre chronologique : les Titans, puis les Géants et enfin Typhon (le boss des boss). L’album faisait la part belle aux combats contre les Géants, celui contre Typhon était malheureusement expédié en quelques pages. Le présent album reprend la même trame mais aux proportions inversées sur le traitement des conflits. On aborde en express celui avec les Titans, on développe un peu celui contre les Géants où Heracles jouera un rôle important (pour le coup c’est redondant avec le précédent) et enfin on approfondit la bataille contre Typhon. J’ai aimé en savoir plus sur le déroulé de cette confrontation et surtout découvrir les acteurs de sa chute. Zeus évidemment mais aussi quelques autres rôles (humains et dieux) qui ont eu leur importance. Je regrette cependant que ça n’appuie pas assez sur la couardise de la plupart des Dieux (les plus connus pour tout dire). Le récit va faire la part belle à l’action avec de nombreux affrontements dantesques. Un peu monotone j’avoue mais la partie graphique proposée est la plus dynamique que j’ai pu apercevoir dans cette collection. Ça sauve et relève un peu l’ensemble.

03/03/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Tous les Haricots ont une Fin
Tous les Haricots ont une Fin

De ma lecture de Fluide Glacial quand j'étais jeune dans les années 90, je garde un tendre et glaçant souvenir des histoires courtes de Foerster, mélange d'horreur et d'humour noir. Leur ton choquait par rapport à l'humour déconnant des autres auteurs et les idées souvent sadiques dont elles faisaient preuve me fascinaient un peu. Vingt cinq ans plus tard, j'étais ravi à l'idée de retrouver cet album composé entre autres de plusieurs histoires que j'avais déjà lues. Je dois admettre que l'impact de ses histoires a quelque peu diminué. L'effet de surprise et d'horreur, que je trouvais captivants à l'époque, m'a paru plus prévisible aujourd'hui. Cependant, je garde une véritable affection pour son univers, avec ses personnages décalés et ses atmosphères gothiques créées par un usage maîtrisé du noir et blanc. Certaines intrigues m'ont semblé trop courtes et manquant de profondeur, d'autres un peu trop verbeuses, et globalement je n'y ai pas retrouvé l'aspect fantastique horreur assez caustique des histoires de Foerster qui m'ont le plus marqué. Il reste qu'avec son humour noir et ses chutes souvent savoureuses, il offre des récits intéressants et toujours bien réalisés. Son style graphique, unique et détaillé, est un véritable atout. Bien que cette relecture m'ait laissé un goût de frustration, je continue d'apprécier le travail de cet auteur, mais ce n'est pas son recueil que je conseillerais en premier.

03/03/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5
Couverture de la série Les Météores
Les Météores

On essaie tous de faire de notre mieux. C’est le plus important, non ? - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Son format est à l’italienne, avec des dimensions de demi-format d’une bande dessinée franco-belge traditionnelle. Son édition originale date de 2024. Il a été réalisé par J.C. Deveney pour le scénario, et par Tommy Redolfi pour les dessins et les couleurs. Il comprend trois-cent-dix pages de bande dessinée. Elijah et Leblond, deux amis adolescents skaters, se tiennent sur un pont au-dessus d’une autoroute de deux fois quatre voies, regardant les véhicules passer en contrebas. Le premier raconte à son pote que quand il était petit, son père l’emmenait ici pour regarder les bagnoles, c’était leur sortie du samedi… Enfin jusqu’à ce qu’il se barre. Cela fait réfléchir Leblond qui pensait que son beau-père était pénible. Elijah continue : c’est clair qu’il rouillait sévère, regarder filer des voitures pendant une heure, y avait plus excitant. Il pense que son père ne faisait pas ça parce qu’il pensait déjà à se tailler, même sans ça il les aurait quittés. En vrai, il pense que son père espérait qu’il se passe un truc. Un accident, un crash, quelque chose qui changerait de l’ordinaire. En plus, il suffit de pas grand-chose pour que ça arrive ! Un caillou, un bout de métal… N’importe quoi qui tombe du pont. On imagine : le pare-brise qui explose, la bagnole qui vrille et qui va en fracasser d’autres ! Le pur feu d’artifice ! En même temps un accident, ça dure jamais. Ils continuent à discuter, se disant que le vrai frisson serait de traverser avec leur planche. Leblond finit sa bouteille, la jette par-dessus le grillage, et ils partent sur leur planche. Dans l’espace, un météore poursuit sa trajectoire, dans le vide. Hollie, aide-soignante, attend le bus dans le froid et la neige. Elle voit arriver un homme fort et de grande stature. Il s’assoit à côté d’elle dans l’abribus, en laissant une place vide entre eux. Floyd prend la parole : il s’excuse, car il ne la reconnaît pas, c’est parce qu’il a des blancs des fois. Il continue : il croise des gens, il discute et puis, pffuiit, ça s’en va. Elle le rassure : ils ne se sont jamais croisés. Il reprend la parole : Gary dit que ce n’est pas la peine qu’il raconte tout ça à tout le monde. Mais Floyd trouve que c’est mieux de dire ce qui est vrai. Elle acquiesce, surtout qu’il n’y a pas de honte à avoir, les blancs, c’est des choses qui arrivent. Il se présente et donne son nom, elle donne le sien. Il lui demande si c’est la première fois qu’elle attend le 34 de 05h46. Elle indique que oui, d’habitude elle prend sa voiture, mais elle est tombée en panne hier. Floyd se lève et dit qu’il aime bien quand la neige tombe, parce on ne sait pas si c’est elle qui descend ou si c’est soi qui monte. Hollie se souvient de son fils Elijah enfant faisant une boule de neige. Le bus arrive, la radio diffuse une chanson de Rufus Wainwright, Going to a town. Cette même chanson est diffusée par le poste dans la chambre de Casey, une jeune femme. Elle se lève et appelle son chien Chuck. Elle sort sous la neige et continue de l’appeler. Elle découvre quatre chiens sauvages qui se mettent à aboyer contre elle. Elle rentre se mettre à l’abri. Un titre déconcertant : il annonce des météores, et en effet dans les pages huit à dix, le lecteur peut avoir un premier aperçu de l’approche d’un météore dont il ne fait nul doute qu’il fonce sur la Terre. Dans le même temps, le titre évoque des individus qui ne font que passer, et cela ne semble pas s’appliquer au météore, mais à des êtres humains, peut-être ceux qui passent par la ville. Cette dernière n’est jamais nommée, et le lecteur en vient à supposer qu’il s’agit d’une ville de faible importance en nombre d’habitants. Elle compte toutefois un magasin de meubles à monter soi-même dénommé Aeki, enseigne que le lecteur identifie facilement en lisant ce nom de droite à gauche. Il commence par faire connaissance avec les deux skaters… qui ne sont pas nommés. Il faudra attendre la page cinquante pour les revoir avec deux autres potes, et commencer à relever un nom, mais pas tous. Ils zonent avec deux adolescentes. Bref, le lecteur finit par identifier Dawn (brune à lunettes), Elijah (afro-américain), Leblond (fumeur) et Jess (jeune fille pas compliquée). Mollie et Floyd se présentent l’un à l’autre, avec un physique plus facilement mémorisable. De la même manière, il faut un peu de temps pour mettre un nom sur le visage de l’employée d’Aeki : Casey. Encore plus de pages avant de croiser le prénom de son collègue revêche : Sammy. Charlie est appelée par son nom dès sa première apparition. À contrario, le lecteur voit Floyd parler de Gary, bien avant qu’il ne fasse son apparition, et c’est le seul personnage à être doté d’un nom de famille, Hansom. Quelques seconds rôles peu nombreux dont le couple formé par Linda et Don (professeur), sans oublier la jeune manager chez Aeki. Le lecteur se retrouve un peu déconcerté par cette absence de nom de famille, car les dessins peuvent parfois lui sembler sommaires, laissant planer un doute sur l’identité de tel ou tel personnage à deux ou trois reprises. En outre, les dialogues s’avèrent brefs et concis, sans aucune bulle de pensée, ou cartouche de texte avec une voix intérieure. La couverture peut donner une impression d’image dense en informations visuelles, et complexe en composition, en particulier dans l’usage des couleurs. Il en va de même avec la première planche. La perception du lecteur se modifie un peu par la suite, devenant sensible à une approche plus épurée, dans les formes, dans le choix des détails signifiants. Les dessins ne donnent pas l’impression d’être plus simples, ou simplistes, plutôt plus focalisés sur un point d’attention central. Tout se joue dans les impressions du lecteur. L’impression d’un récit taiseux : l’ouvrage compte quatre-vingt-dix pages silencieuses, dépourvues de tout mot, une forme de minimalisme, et en même temps une confiance dans le fait que les images se suffisent à elles-mêmes pour raconter. Une dizaine de personnages avec un rôle significatif, à la fois une belle distribution, à la fois l’impression de rester dans un cercle assez fermé. Des images parfois très dépouillées : dans le même temps, elles font sens, et les auteurs mettent à profit la forte pagination de leur ouvrage pour prendre le temps de raconter certains moments et de focaliser leur regard sur un geste, une attitude ou accessoire. Une fois passée la première apparition du météore, en noir & blanc pour un contraste maximal, le récit revient à des situations banales du quotidien : attendre le bus au petit matin, se souvenir de la première boule de neige de son fils, s’enquérir de son chien, aider un homme âgé ayant perdu en autonomie, regarder un oiseau voler, subir les récriminations d’un collègue contre la direction dans le vestiaire, zoner avec des potes avec la flemme de faire du skate, échanger des banalités au comptoir dans un café, ressentir pleinement la banalité de la solitude, etc. La narration visuelle s’avère respectueuse et attentive. La mise en couleur joue sur quelques teintes, souvent sombres sans être vraiment ternes. Le lecteur ressent de la sympathie pour ces individus normaux, vivant leur quotidien avec un mélange de courage et de résignation, une ténacité tout ce qu’il y a de plus mécanique, qui pourtant génère un sentiment de respect et d’empathie chez le lecteur, car il reconnaît bien cette saveur du quotidien qui n’apporte que la même chose, sans plus de réel goût, tout en étant réconfortant par sa prédictibilité. Dans le contexte de cette vie normale et sans éclat, les événements sortant de l’ordinaire apparaissent pour ce qu’ils sont : la conséquence inéluctable de tous les événements précédents, dont il n’y a donc pas raison de s’étonner, un engourdissement gagnant chaque individu ayant intégré inconsciemment que c’est l’ordre immuable des choses. Du coup, un licenciement, un incendie volontaire, des informations alarmantes sur la progression du météore s’avèrent dénués d’effet sur l’instant présent, sur la suite, une progression inéluctable qui pourrait presqu’être prédite, un enchaînement de causalités préétabli. À l’évidence, l’état mental de Floyd n’ira pas en s’améliorant, et Gary ne pourra pas toujours s’occuper de lui. Le mode de management d’Aeki apparaît pour ce qu’il est : des techniques pour flatter les employés, les motiver par un esprit d’équipe artificiel dans la mesure où il ne repose que sur eux, sans aucune implication des actionnaires sans visage. Le lecteur repense à la citation de Raymond Carver en exergue : Plus de destin. Juste un enchaînement de petits faits qui n’ont d’autre sens que celui qu’on veut bien leur donner. Une vie machinale, sans objet. La vie de tout le monde. Un autre personnage résume la dynamique de la vie : On essaie tous de faire de notre mieux, c’est le plus important, non ? Pourtant, le comportement des personnages ne relève pas de la neurasthénie. Une forme de fluide passe dans ces vies, de principe vital, que le lecteur n’arrive pas tout à fait à identifier. Il revient au titre et à ce météore qui approche : finalement cette menace sur la survie de la Terre et de l’espèce humaine ne change pas grand-chose au quotidien, voire dans un moment atroce un personnage prend conscience que l’entreprise Aeki a pris ses dispositions pour fourguer le maximum de camelote avant que son établissement situé dans la zone d’impact ne soit détruit. Le lecteur repense également à Elijah parlant de son père : en fait il pense que son père espérait qu’il se passe un truc. Les personnages du récit ont dépassé ce stade : ils n’attendent plus rien, ils sont persuadés que leur vie va lentement se dégrader, grignotée par l’entropie. Ils ne s’y sont pas résignés : ils ont accepté cet état de fait, et s’y sont adaptés, vivent en cohérence avec cette vision de l’existence. Page quatre-vingt-douze, Hollie arrive chez Maggie pour lui prodiguer des soins, effectuer une prise de sang. La vieille dame lui dit qu’elle aime les livres qui ne se contentent pas de raconter une histoire avec un début et une fin. Ceux qui ressemblent à la vie. Ou qui essaient en tout cas. Dans la vie, il n’y a pas de personnages principaux et de personnages secondaires. On a tous notre rôle à jouer. Tous notre importance. Le lecteur comprend que les auteurs effectuent une déclaration d’intention sur leur propre ouvrage et même une profession de foi personnelle. Il repense alors au sous-titre Ceux qui ne font que passer. Bien sûr cela désigne les individus qui risquent de périr lors de l’impact de la météorite. En prenant un peu de recul, cela désigne également tous les individus croisés par Floyd, car la mémoire de celui-ci n’est pas fiable, et il oublie les gens qu’il croise. Le lecteur peut se dire qu’il en va de même pour lui : de nombreuses connaissances, ou collègues, ou anonymes dans les transports en commun ou dans les voitures du flux de circulation, autant de personnes qui ne font que passer dans sa vie. À la lumière de ce point de vue, il prend conscience de ce qui fait le cœur du récit : ce n’est pas l’intrigue secondaire de la météorite qui n’occupe que très peu de pages. Les météores sont également les personnes que l’on croise, qui passent dans notre vie. Ceux qui ne font que passer sont l’essence même de la vie de chaque individu. Étrange titre, accouplé à un sous-titre énigmatique, une couverture qui dit très peu du contenu. Narration semblant parfois minimaliste que ce soit par les silences des personnages ou par des cases épurées. Pour autant, point de déprime ou de misérabilisme, de solitude rongeant l’âme. Le récit se déroule très tranquillement, même si des événements surviennent. Le lecteur sent qu’il reste immergé grâce à un sentiment diffus qu’il éprouve pour les personnages… jusqu’à ce qu’il prenne conscience des différents niveaux de sens de l’expression : Ceux qui ne font que passer. Émouvant.

03/03/2025 (modifier)
Par Creamy
Note: 4/5
Couverture de la série La Prisonnière
La Prisonnière

J'ai eu la chance de rencontrer Stanislas Gros au festival de BD de Saint Denis en Val hier. Un auteur trop rare dont j'avais apprécié l'adaptation du Portrait de Dorian Gray sortie il y a déjà 17 ans (2008). Sa ligne claire reste expressive et reconnaissable, mais on est ici dans un registre d'aventure-comédie beaucoup plus léger. Malgré la présence de requins, robots à tête de mort et autres rats, l'histoire pourra convenir à un public assez jeune. Je dirais que le ton se rapproche du Roi et l'oiseau ou de certaines séries animées des années 90 (Batman, Belphégor,...) Il y a de belles trouvailles visuelles et des dialogues amusants. Les personnages sont attachants et les 72 planches s'enchaînent rapidement. Comme diraient les poulpes : Il eût été dommage que vous passassiez à côte. Note réelle : 3.5/5

02/03/2025 (modifier)
Par yaglourt
Note: 4/5
Couverture de la série To your eternity
To your eternity

Voilà une histoire différente qui ne suit aucun des tropes habituels des mangas (à part celui de l'immortel qui ne vieillit pas). Une histoire métaphysique, existentialiste et tragique, souvent émouvante. Il n'y a pas vraiment d'intrigue classique avec un protagoniste et un antagoniste, du moins au début. Qui dit immortel, dit histoire au long cours avec différentes époques et autant d'arcs, de l'antiquité jusqu'à l'époque futuriste. L'arc contemporain est le moins original et intéressant de tous mais le manga se rattrape avec l'époque futuriste suivante (forcément une dystopie). Vous saurez dès le premier chapitre si vous accrochez ou pas. Pour ma part, j'ai tout de suite aimé.

02/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Des Salopes et des Anges
Des Salopes et des Anges

Florence Cestac est un grand nom de la bande dessinée franco-belge nous dit sa biographie et il est vrai que j'ai lu assez peu de choses de son oeuvre. Le titre de cet album est une référence au manifeste des 343 salopes au début des années 1970 qui militaient en faveur de la légalisation de l'avortement en France. L'auteur revient bien sur cet aspect historique et elle narre ici les bus affrétés pour l'Angleterre. Les femmes qui y montent ont différentes histoires personnelles, elles ont parfois le soutien du père et d'autres fois non. Cela mêle aussi de l'humour et de la légèreté à ce sujet pas évident. La narration est claire et a le mérite de faire un bon rappel historique des luttes sociétales passées.

02/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Les Paysages de la nuit
Les Paysages de la nuit

J'ai terminé ma phase Alex Barbier par ce 4ème album paru également dans la collection Néopolis de même que Comme un poulet sans tête. Je n'ai pas réussi à trouver Lycaons. Mais je pense que j'ai un bon aperçu de ce qu'il a fait. Autant je suis séduit par l'aspect graphique, j'ai du mal avec les textes et le cheminement de l'auteur. Encore un fond de science-fiction mais c'est un prétexte, on y retrouve les thèmes sombres et pornos de l'auteur. Pas facile à décoder.

02/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Le Dieu du 12
Le Dieu du 12

J'ai mis l'édition Frémok qui est plus récente (2011) mais j'ai lu la version publiée par Le Square/Albin Michel datant de 1982. La nouvelle édition semble plus soignée, rien que la couverture est fort jolie. Je ne serai pas aussi dithyrambique que l'avis de l'éditeur. Certes je reconnais un travail pictural tout à fait original et remarquable dans le champ de la bande dessinée. L'histoire est bien plus absconse à mes yeux. J'espère que la nouvelle édition rend meilleur service aux textes car parfois les écrits en noir sur fond sombre sont très peu lisibles, mais je n'en suis pas sûr. Techniquement c'est un fond de science-fiction comme on peut en avoir dans Comme un poulet sans tête, cette fois les étrangers s'appellent les Couics. C'est une histoire de fin du monde mâtiné de sexe explicitement dépeint. Alex Barbier a visiblement une appétence pour la sodomie. Le dieu du 12 est un homme vivant quelque part à Perpignan et qui croit être un dieu.

02/03/2025 (modifier)