Les derniers avis (300 avis)

Couverture de la série Moon deer
Moon deer

J’ai un ressenti très proche de celui d’Alix. C’est une lecture globalement plaisante, mais pas marquante, sur laquelle je ne reviendrai sans doute pas. L’intrigue est finalement assez minimaliste. C’est une longue course poursuite à travers l’espace et sur diverses planètes, entre notre héros (un mini cerf astronaute cherchant à protéger une sorte d’œuf) et une sorte de chevalier de l’espace chevauchant un grand cerf voyageant dans l’espace. On est là plus dans de la SF que dans du roman graphique comme ça a été référencé, mais bon. Pas mal de péripéties, mais à chaque fois ça repart après quelques castagnes, sans que l’un ou l’autre ne soit trop « abimés » (idem pour le vaisseau du héros, franchement très solide !). J’avoue n’avoir pas tout saisi de la fin par contre. Le dessin m’a lui aussi procuré un ressenti ambivalent. Je le trouve souvent très joli, mais aussi à plusieurs reprises manquant singulièrement de clarté. Un album en grande partie muet, une histoire linéaire, un dessin inégal : je suis un peu resté sur ma faim.

03/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Kali
Kali

Un album qui ne s’embarrasse pas trop de crédibilité, ni de bâtir un scénario digne de ce nom. Tout est misé sur une action survitaminée, et tout tourne autour des actions de l’héroïne, qui accapare la couverture et l’essentiel des cases. Pour faire simple, Kali, une jeune femme, visiblement membre d’une sorte de gang féminin, trahie par les siennes – qui se sont rangées derrière le dictateur local – se lance dans une expédition vengeresse, dézinguant tout ce qui bouge, dans une profusion de coups de feu, d’explosions et de cadavres. Il faut dire que la donzelle a de la ressource ! A elle seule, elle élimine des dizaines de combattants surarmés, à pied ou sur sa moto. On le voit, ça ne cherche pas la crédibilité. D’ailleurs dès le départ, nous la découvrons se baladant avec un gros couteau planté dans le dos, qu’elle finit par enlever sans que cela – pas plus que les quelques balles ou coups de poings reçus plus tard – ne l’empêche de traverser un désert, d’échapper à tous les dangers. On est dans un décor vaguement post-apocalypse, un coin perdu dominé par un dictateur fascisant, avec un petit air de Mad Max aussi. Les nanas – dont Kali, sont nombreuses et toutes des bimbos armées et vêtues de tout un tas de vêtements en cuir jouant plus sur une esthétique motarde sexy que sur le côté pratique ou nécessaire. C’est donc une lecture défouloir, sans prétention autre que de proposer une action violente (il ne faut donc pas avoir d'attentes trop exigeantes hors de cette action pétaradante). Dans le genre c’est bien fichu, et le dessin de Sammelin ne s’embarrasse pas non plus de détails. Mais il est agréable.

03/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Babel (Vertige Graphic)
Babel (Vertige Graphic)

J’avais lu – et grandement apprécié – il n’y a pas si longtemps L'Ascension du Haut Mal, et j’ai donc rapidement cherché à lire ce « Babel », présenté comme une sorte de suite ou de surgeon du Haut-Mal. Je dois dire que si j’ai lu avec plaisir cette série, elle m’a moins marqué que le Haut-Mal. Plus courte, moins ambitieuse. Mais aussi différente. Sans doute moins centrée sur la famille et son frère, moins « autobiographique ». Même si évidemment plusieurs passages font allusion aux médecins rencontrés pour soigner le frangin (on retrouve parfois un épisode plus développé dans la Haut-Mal, comme l’opération du cerveau que les parents ont – heureusement – refusée). Il y a surtout plus de digressions sur le contexte, plus éloigné, car David B (qui nous avait montré dans le Haut-Mal être passionné par les guerres) nous gratifie de quelques visions personnelles de certains conflits (Biafra, guerres rituelles papoues, guerre d’Algérie, etc.). Cette dernière étant d’ailleurs abandonnée avant son terme (un « à suivre » en fin du second album indique que l’auteur avait prévu de faire au moins un tome supplémentaire). Le dessin est aussi un peu différent. Moins de Noir et Blanc tranché ici, plus de couleurs (dégradés de rose et de rouge essentiellement). J’aime bien ce dessin et son rendu un peu stylisé parfois. J’ai un peu moins accroché au rendu grisâtre de la dernière partie du second tome sur la guerre d’Algérie. Une série intéressante, mais moins captivante et marquante que L'Ascension du Haut Mal, mais ça complète un peu cette précédente série. Note réelle 3,5/5.

03/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Plutona
Plutona

Mon 2eme Jeff Lemire après Le Labyrinthe inachevé. L’album se laisse lire agréablement mais en terme de récit et profondeur, on est assez loin de la portée du labyrinthe. Cette fois l’auteur s’associe à Emi Lenox (une inconnue pour ma part) pour ce travail à 4 mains. Ils jouent avec un monde super héroïque mais ce dernier ne sert que de toile de fond pour une intrigue limite huis clos où l’on suivra surtout une bande de gamins. Leur personnalité ressortira en cours de route après la découverte du cadavre de Plutona dans la forêt qui leur sert de terrain de jeu. Comment réagiront ils ? Pour le savoir, il faudra lire ce comics … J’ai trouvé la mise en page plutôt agréable, tout comme l’idée de cette confrontation. En tout cas, ça se lit très facilement mais ça ne dépassera pas malheureusement le simple pas mal, il manque un petit truc pour relever mais je ne saurai même dire quoi exactement.

03/12/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Dépôt de bilan de compétences
Dépôt de bilan de compétences

Mon premier David Snug. Un drôle d'album où l'auteur réalise une autofiction sur "sa vie pas très palpitante". Et je confirme, ce n'est pas très palpitant. Sur un ton léger et humoristique, Snug nous donne son point de vue sur la valeur du travail. Il le fait en instaurant un dialogue entre le Snug d'aujourd'hui et celui qu'il était en tant que jeune adulte, l'expérience et la naïveté. Sa vision du monde du travail est loin d'être idyllique, il dénonce le mode de fonctionnement de notre société au travers ses différentes expériences professionnelles. Des saynètes, sur une page, plus ou moins intéressantes, un humour pas toujours hilarant, par contre j'ai apprécié les gags répétitifs, comme le "je t'ai dit de t'asseoir ?" à chaque fois qu'il se présente chez divers organismes type ANPE ou devant le patronat. On sent rapidement de quel côté penche le cœur de Snug, celui de l'indépendance et de la liberté. C'est cynique, mais loin d'être marquant. Le dessin simple et caricatural, en noir et blanc, de Snug me laisse indifférent, il fait le job pour ce genre de récit, mais vraiment rien de plus. Un petit 3 étoiles.

03/12/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
Couverture de la série La 3e Kamera
La 3e Kamera

Découverte et achetée un peu par hasard en librairie, voilà un achat que je ne regrette pas ! J'ai d'abord été très séduit par le dessin de Rodier, que je trouve très élégant, bien tracé sans excès de réalisme. C'est tout à fait agréable à voir, et compense légèrement la dureté du sujet. Le sujet en question a le mérite d'être traité sous un angle original. Au lieu de nous immiscer dans une énième histoire de Shoah sans grande originalité, Cédric Apikian réussit à nous captiver pour un thème qu'on connaissait très peu. En cela, la mission est amplement réussie, et on ne décroche jamais de cette bande dessinée aussi belle que passionnante. Restent quelques défauts relativement mineurs, mais bien existants. Notamment, j'ai eu parfois beaucoup de mal à distinguer les personnages entre eux, ou à me souvenir qui était qui, la faute à une galerie de personnages "trop" vaste. L'autre défaut étant inhérent au genre du récit choral mis en oeuvre ici. Le scénario est conçu comme un fascinant puzzle, mais il m'est arrivé occasionnellement de m'y perdre un peu. Bien sûr, rien de catastrophique, mais cela a parfois légèrement affecté ma fluidité de lecture. Cela dit, si la fluidité en était parfois affectée, cela n'a jamais enlevé l'intérêt que j'ai porté à cette bande dessinée très intéressante qui a, en outre, le mérite de se clore sur un dossier historique franchement solide. Bref, une jolie découverte, qui suscite bien des émotions au fur et à mesure qu'on avance dans le récit.

03/12/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Quelle belle fin du monde !
Quelle belle fin du monde !

Ce manga m'a semblé très moyen. Il faut dire que j'aime bien une autre série qui a une prémisse similaire à savoir ''Girls' Last Tour'' et que tout est mieux que dans ce Quelle belle fin du monde. Il faut dire que ce monde apocalypse ne semble pas trop mal vu qu'il est bien peuplé de monstres et autres animaux humanoïdes. Le seul vrai problème est qu'il y a peu d'humains et l'héroïne humaine cherche ses semblables. Le design fait plus penser à de la fantasy qu'à de la science-fiction et du coup j'ai souvent eu l'impression de lire une énième série manga se passant dans un monde fantasy et pas dans ce qui est censé être dans un monde post-apocalyptique. Si l'auteur veut faire un truc mignon, tant mieux pour lui, mais pour ce genre de récit j'aime bien ressentir un peu de tension et l'impression que c'est difficile de survivre. Ça se laisse lire, mais les péripéties se lisent sans grande passion et le dessin est moyen.

03/12/2024 (modifier)
Couverture de la série La Nuit est mon royaume
La Nuit est mon royaume

J'avais bien accroché au style de Claire Fauvel avec La Guerre de Catherine ma première lecture mais ici j'ai été un peu moins séduit . Pourtant les thématiques abordées me restent chères: la banlieue des talents, l'amitié , la réussite féminine. Fauvel y ajoute de nombreuses autres problématiques autour de la personnalité de Nawel jeune maghrébine de Créteil qui va devoir gérer sa double culture dans des problématiques comme tradition/modernité, laïcité/religion, individualisme/communautarisme, confiance/trahison. Cela fait un peu beaucoup, ce qui conduit à ce que certains passages n'approfondissent pas les difficultés. Ainsi la réussite des jeunes filles semble un peu trop rapide et facile. Toutefois l'autrice introduit un élément sentimental imprévu qui donne une direction inattendue dans un final séduisant. La narration est bien fluide et je ne me suis jamais ennuyé. J'aime bien le trait rond de l'autrice qui donne beaucoup de vie à ses héroïnes. Malheureusement j'ai trouvé certaines cases manquant de finitions dans les visages de scènes de groupes. Une lecture distrayante sur des thèmes bien modernes. Un bon 3

03/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Là où naît la brume
Là où naît la brume

Cette lecture fut une cruelle déception. C'est d'autant plus vrai que les deux auteurs m'ont déjà enchanté avec deux de mes meilleures lectures ( Kuklos ou Kongo). Ici j'ai trouvé la série vraiment banale avec un scénario basé sur la recherche de soi à travers l'identité du père . Cela sent bon la psychologie de comptoir très visitée. Le scénario multiplie les scènes improbables qui ne semblent se justifier que pour introduire du morbide ou du sexe facile. Un final bien plat nous fait quitter les personnages sans regret. Graphiquement Gaultier utilise son trait très gras et épais pour noircir une ambiance déjà bien sombre dans une nature hostile. Il avait utilisé cette façon avec une certaine réussite pour La Désolation mais ici je trouve que cela fige trop ses personnages dans un décor glacial loin des beautés naturelles du Québec. Une vrai déception.

03/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Revoir Comanche
Revoir Comanche

La première chose que l’on remarque, je pense, c’est le style graphique choisi par Romain Renard. Celui-ci reste très fidèle à ses précédents travaux (voir « Melvile ») mais son trait et sa colorisation risquent de désarçonner les lecteurs de Comanche. A titre personnel, je suis un peu partagé. D’une part, j’aime vraiment le trait de l’artiste mais d’autre part je trouve que ses personnages semblent trop souvent collés sur les décors et ne font donc pas pleinement partie de celui-ci. Au niveau du scénario, Romain Renard nous offre un récit solide, bien construit mais peut-être un peu trop prévisible à mon goût. C’est cependant agréable à lire, avec des personnages fidèles à leur image (à commencer par Red Dust, bien évidemment) et des références pertinentes à la série mère. Conforme à sa marque de fabrique, Romain Renard a enregistré quelques morceaux de musique destinés à accompagner cette lecture. Un peu court pour couvrir l'ensemble de la lecture en question, il s'agit tout de même d'un très sympathique bonus qui ajoute à l'ambiance générale du récit. Agréable à lire mais pas spécialement marquant, cet hommage a cependant le mérite de l’originalité graphique, Romain Renard parvenant à amener les personnages dans son univers sans jamais chercher à imiter Hermann. Pas mal, quoi, mais j’en attendais tellement que je sors un peu déçu de cette lecture.

03/12/2024 (modifier)