Je ne connais pas le roman ici adapté. C’est un univers pour le moment intrigant.
Étonnant déjà car il mélange des choses d’époques différentes. Le « monde parallèle » dans lequel débarquent deux jeunes gens est hétéroclite : des aspects médiévaux, ou de la renaissance, voire du XIXème siècle, mais un camping-car dans la rue !
Étrange, mais ça passe.
Quant à l’histoire, elle n’a pour le moment pas livré toutes ses clés. Inès, une jeune ado et son grand frère Tristan (et leur chien) se retrouvent dans ce monde étrange, une société dominée par quelques familles, qui contrôle le commerce du quartz – pêché au fond d’un lac maléfique – qui permet (mais uniquement accompagné de chansons) de faire pas mal de choses !
C’est l’autre originalité de cette histoire, la présence de chansons, pour le coup très old school (Nana Mouskouri, comptines célèbres, etc.).
Le dessin est à la fois sombre et lumineux. Le plus souvent très beau, il manque parfois de clarté sur certaines scènes. Mais j’ai globalement bien aimé ce travail graphique (dessin et colorisation), qui donne un rendu féérique, brumeux et inquiétant.
A voir ce que ça va donner par la suite. Mais j’ai envie de savoir ce qu’il en est de cette ville-Etat (Bordeterre donc).
Une série sympathique. La lecture est assez rapide, et plutôt agréable.
J’ai préféré les deux premiers albums, qui forment un diptyque, ou plutôt un cycle complet. Certes, il faut accepter quelques facilités. La présence de ce gang de femmes – dont l’une d’elle est même la femme d’un membre d'un gang d’hommes concurrent ! La facilité avec laquelle elles commettent leurs larcins – comme le pillage d’Harrods par exemple. Et l’attitude de Florrie (et la réaction de celles qui « savent » ce qu’elle fait – elle est infiltrée par la police, en échange d’information sur son petit neveu enlevé et qu’elle recherche).
Le personnage de Florrie est en tout cas central, et le plus intéressant.
Le troisième album poursuit le récit. Il vaut quand même mieux avoir lu les deux premiers pour comprendre les personnages et les liens qui les unissent. Les 40 Voleurs ayant été éliminés, ne restent plus que les Éléphants, qui essayent de se réorganiser, suite à la perte de plusieurs des leurs – et pas des moindres – dans le diptyque précédent, mais aussi parce que la police essaye de les faire tomber.
Comme pour les précédents albums, une des « éléphants » est mise en avant – ici Dorothy, tueuse à la fois douce et psychopathe, dont le rôle restera ambigu jusqu’au dénouement.
Je n’ai pas trop accroché aux passages tentant d’insuffler de l’humour dans le récit axé plutôt polar (en particulier lors des courses-poursuites entrainant des carambolages).
Et, là aussi, quelques petites facilités (c’est fou le nombre de nonnes se baladant seules la nuit dans ce quartier de Elephant & Castle quand même !)
Globalement, c’est du polar qui est assez classique, avec plusieurs gangs luttant pour contrôler un secteur, alors que la police essaye de tous les coffrer, un juge acheté par l’un des gangs, etc. On reste sur un canevas classique des récits sur la mafia aux États-Unis dans l’entre-deux guerre. D’ailleurs dans le deuxième tome, l’un des gangs élimine les chefs du gang féminin concurrent le jour de la Saint Valentin, clin d’œil au massacre du même nom commandité à la même époque à Chicago par Al Capone !
Mais le fait que le principal gang soit exclusivement constitué de femmes apporte une touche originale.
Et certains personnages, Florrie bien sûr, mais aussi la très jeune – et très débrouillarde ! – Maggie, sont vraiment intéressants.
Un album que j’ai lu sans réel déplaisir, mais qui ne m’a jamais vraiment emballé. Je n’y retournerai pas en tout cas.
D’abord parce que j’ai eu du mal à accrocher au dessin de Tamarit. Sur des histoires différentes ça passait mieux (sur Géante par exemple). Ici, ça ne m’a pas convenu (affaire de goûts sans doute).
L’histoire en elle-même m’a laissé de côté. Je n’ai pas accroché à cette gamine découvrant l’Afrique, supportant mal de se passer de son téléphone portable. Et, plus généralement, cette présentation « réaliste » d’une certaine Afrique ne m’a pas ici vraiment intéressé.
Je ne saurais trop quoi dire de plus, c’est juste un album qui m’a laissé froid.
Note réelle 2,5/5.
Vous croyez pouvoir m’intimider ?
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Ce tome fait suite aux aventure d’Adélie d’Arcueil racontée dans Nuits Indiennes (2015). Son édition originale date de 2019. Il a été réalisé par Labrémure (Frédéric Brémaud) pour le scénario, et par Artoupan (Benoît Girier) pour les dessins et les couleurs. Il comprend quarante-six pages de bande dessinée.
Un film muet en noir et blanc est projeté sur un écran. Un texte en insert explique : À l’heure de la messe, pendant que les bons Marseillais se rendent à Notre-Dame de la Garde dans le jardin d’une villa de la Canebière… Une si belle plante… Il eut été un crime de ne pas l’arroser ! Une jeune femme est sortie d’une belle villa, dans le jardin, et elle hume le parfum de fleurs grimpantes, se courbant un peu, ce qui met son postérieur en valeur. Un bel homme en costume de torero sort des buissons derrière elle, et il soulève sa robe, mettant ainsi à nu son postérieur charnu. Il sort son sexe de belle taille de son pantalon et honore la jeune femme. Dans la salle plongée dans le noir, le commissaire déclare aux personnes présentes qu’ils en ont assez vu. L’abbé lui demande s’il ne désire pas connaître la fin, peut-être qu’il y a ensuite des pratiques contre-nature, des animaux… L’affaire serait plus grave encore. Le commissaire tourne le dos et coiffe son chapeau, en déclarant que le labo vérifiera, et que lui en a assez vu. En lui-même, il se demande dans quel monde on vit. Une bien vilaine affaire en somme. Retour plusieurs mois en arrière, à Paris, à l’origine des faits, quelque part dans le beau quartier de Montmartre, Lucien, photographe de profession, se fait frapper par deux costauds qui menacent de s’en prendre à son chat. L’un d’eux saisit Lucien par sa tignasse et lui indique qu’il fait ce qu’il veut avec ses sous, mais quand on emprunte au boss, faut rendre. Le temps est venu pour Lucien d’abouler l’oseille ou ils vont balancer son appareil dans la Seine. Le photographe promet de payer, il préfère mourir que de perdre son cinématographe. L’autre gros bras le menace de lui couper le sexe s’il ne paye pas. Enfin, ils s’en vont. Une heure plus, Lucien se trouve à la gare de Lyon d’où il prend le train pour Marseille, certain qu’ils ne le retrouveront pas.
Quelques mois plus tard, là où toute cette histoire a commencé, dans une villa de la Corniche à Marseille, la servante Léontine vient annoncer à sa maîtresse Adélie d’Arcueil que le détective de Pinkerton est arrivé. Adélie descend au jardin où patiente le détective ; elle lui demande s’il a des nouvelles. Il répond que oui, et que l’oiseau n’a pas été facile à retrouver, l’agence commençait à croire qu’il s’agissait d’un phénix. Heureusement l’agence Pinkerton qu’il se fait l’honneur de représenter ici, a de bonnes antennes au Brésil. Le gourou recherché par Adélie a été aperçu à Manaus par un de leurs Indiens informateurs. Sa cliente lui demande ce qu’il attend pour le capturer. Le détective explique que les moyens manquent malgré tout l’argent qu’elle a versé, un enlèvement, ça coûte cher sous ces latitudes lointaines et hostiles. Il lui suggère de faire les poches de son prince, car elle sait y faire avec son passé de Pie voleuse.
Il s’agit bien de la suite de l’intrigue entamée dans le tome précédent, et trouvant sa conclusion dans Mahârâja paru en 2012, c’est-à-dire avant les deux tomes dont l’action se déroule avant (bref, on se comprend). L’héroïne est toujours Adélie d’Arcueil, surnommée la Pie voleuse, suite à ses précédentes activités de cambrioleuse. Elle reste à la poursuite de l’individu qui se fait appeler Mahârâja et qui a eu l’indélicatesse de lui barboter un diamant (appelé Ookoondor) sous le nez. Elle ne se laisse pas faire, et elle a engagé un détective de la célèbre agence américaine Pinkerton pour retrouver l’aigrefin et lui faire rendre la pierre précieuse. Mais voilà : tout ça coûte de l’argent, et l’individu sur lequel elle a mis le grappin pour qu’il l’entretienne elle, est momentanément sans le sou. Comme le laisse supposer la scène introductive, Adélie est pleine de ressources et elle va saisir une occasion au bond pour mettre à profit un autre pan de ses compétences. À l’instar du tome précédent, le scénariste concocte une véritable intrigue : des personnages disparates comprennent qu’il y a de l’argent à se faire en améliorant la piètre qualité des films pornographiques produits à l’époque : de meilleurs décors, de meilleurs acteurs, de meilleurs acheteurs. Le lecteur se rend compte que le scénario tient la route et tient ses promesses, avec des acheteurs turcs et des participants consentants pour les orgies sexuelles, filmés à leur insu.
Le lecteur retrouve également les dessins soignés, sans comparaison possible avec l’ordinaire des bandes dessinées à caractère pornographique produites au kilomètre, avec un niveau flirtant avec l’amateurisme. Visiblement, les auteurs ont le goût de la reconstitution historique, au moins en ce qu’elle sert l’intrigue, sans prétendre à faire une bande dessinée de nature historique. Ainsi l’artiste prend plaisir à inventer et à représenter les robes de ces dames, avec moult jupons (enfin, sauf pour certaines ayant sciemment omis d’en porter en vue d’une activité physique), sans oublier le corset, les bas et leur porte-jarretelle. Le lecteur apprécie tout autant la robe de chambre transparente d’Adélie (avec rien en-dessous) quand elle accueille le détective Pinkerton, sa belle robe à franges avec des motifs de fleur quand elle reçoit Pierre-Alexis Grimaldi, les tenues strictes des bonnes en robe noire avec tablier blanc, le costume plus que révélateur de maîtresse Ishtar (qui met surtout en valeur la nudité de sa poitrine et sa toison pubienne), les belles robes blanches bien comme il faut des jumelles Trémonti, ou encore les magnifiques chapeaux à large bord, pour finir en apothéose avec le costume moulant de monte-en-l’air de la Pie voleuse (avec même un loup, ce qui fait penser à une Fantômette d’un autre genre). Même si la garde-robe de la gent masculine se prête à moins de diversité, l’artiste les soigne quand même avec des costumes noirs stricts et chemise blanche, le costume blanc du détective, la tenue plus farfelue du cinéaste Lucien avec son pantalon à motif, l’habit très élégant de l’héritier Grimaldi, les uniformes des policiers.
Le dessinateur investit également du temps pour représenter chaque environnement, et pour concevoir les prises de vue. Le fac-similé de film en noir & blanc fonctionne très bien avec son intertitre, et même avec une définition bien meilleure que sur les copies usagées d’époque. Le lecteur peut ensuite admirer l’ombre chinoise de la tour Eiffel, puis l’entrelacs de poutrelles métallique de la gare de Lyon. Il apparaît que l’artiste s’inspire d’Alfons Mucha pour le rendu des fleurs de la villa de la marquise de Saint-Pierre et Miquelon, ainsi que pour sa coiffure. Le dénuement de l’entrepôt qui sert pour les prises de vue fournit un fort contraste avec la munificence de la décoration intérieure d’un appartement de la bonne société d’Istanbul. Les falaises arides non loin de Marseille dégagent une sensation de chaleur et de vent. Lors d’un bref passage à Paris, le lecteur identifie au premier coup d’œil, le lion de la place Denfert-Rochereau. L’embarquement sur un paquebot séduit autant par sa passerelle que par ses beaux matelots en uniformes avec casquette à pompon. Chaque scène dispose d’une prise de vue spécifique adaptée à sa nature, qu’il s’agisse d’un dialogue ou d’échanges de coup de feu fans les couloirs d’un commissariat, ou encore d’une partie fine et d’ébats fougueux.
En effet, cette bande dessinée est classée dans le registre pornographique du fait de scènes explicites. La nudité ou un acte sexuel sont présents dans une vingtaine de pages, soit près de la moitié de l’ouvrage. Ces scènes vont de la titillation à la pénétration représentée de manière explicite. Le lecteur éprouve toutes les peines du monde à refermer sa bouche devant l’opulence des charmes d’Adélie d’Arcueil, que ce soit dans sa robe de chambre transparente ou lorsqu’elle prend un bain. Il voit explicitement ses talents à l’œuvre lorsqu’elle joue le rôle de maîtresse Ishtar ou lorsqu’elle évoque ses souvenirs en Turquie : jambes grandes ouvertes, permettant de vérifier qu’il s’agit d’une vraie rousse. La majeure partie des hommes sont bien montés, à l’exception d’un qui a souffert de la polio étant jeune, et ils font usage avec vigueur de leur membre, utilisant toutes les portes qui leur sont offertes. Tout en n’étant cependant pas toujours à leur avantage, avec parfois le pantalon sur les chevilles devant une assistance venue pour autre chose.
Le lecteur découvre le récit, sans arrière-pensée, sans culpabilité, ou velléité de politiquement correct. Les auteurs racontent une aventure sans conséquences, dans un registre plus que coquin, un divertissement sans prétention. Le lecteur peut, s’il le souhaite, relever le fait que Adélie d’Arcueil est une femme libérée faisant usage de son corps comme elle l’entend, en particulier en faisant commerce pour en tirer profit, sachant faire respecter ses choix. Dans cette histoire, chaque personne se conduit selon son propre intérêt, sans héroïsme ou moralité à toute épreuve. Adélie d’Arcueil compte bien faire rendre son dû à l’individu qui l’a volé. Elle met son expérience et son ingéniosité à l’œuvre pour faire fructifier une entreprise de films X, alors que ce n’est même pas encore une industrie naissante. Lucien, le réalisateur, fuit pour sauver sa peau, en semant ses créanciers, son autre but étant d’assouvir ses besoins sexuels, malgré son défaut physique humiliant. Plusieurs individus recourent au chantage, en tirant profit de la lubricité des riches et puissants, ces derniers ne valant pas mieux que quiconque. Le lecteur ressent un sourire naître sur son visage au fil de ses aventures rocambolesques se déroulant dans la bonne humeur. Aussi il n’est pas surpris de la participation de Rocambole lui-même, personnage de fiction créé par Pierre Ponson du Terrail en 1857.
Un deuxième tome des aventures d’Adélie d’Arcueil, dite la Pie voleuse, aussi plaisant que le premier. Les auteurs prennent plaisir à raconter une intrigue bien construite, une affaire de mœurs et de chantage, avec une verve teintée d’humour. Le lecteur apprécie ce divertissement au premier degré, pour la belle héroïne peu farouche et intelligente, les parties de jambes en l’air, les beaux décors, et l’amoralité assumée. Ravigotant.
J'aime beaucoup l'idée de sarcophage des âmes, de nécromancien ou de sorcière même si le côté Salem est cliché (encore... !) Je me suis donc plongé dans cet album plein de confiance et d'enthousiasme. A la fin de ma lecture mon retour c'est "bof" à "pas mal" => 2.5
Question colorisation ou dessin rien à redire c'est très agréable à regarder. C'est plutôt le manque flagrant de profondeur des personnages et finalement un petit peu la simplicité ou le manque de rebondissements de l'histoire qui m'a gêné. C'est vrai que j'avais une certaine attente du scénario et des discussions entre les personnages de Le Tendre et c'est probablement ça qui m'a déçu le plus.
Les échanges entre les personnages est plaisant mais sans plus.
Bref un album sympa à lire mais que je regrette un petit peu de l'avoir acheté
Tiens des avis partagés pour ce tome, personnellement je le trouve très très bon.
Dans ma petite tête, il serait même le parfait candidat pour ceux qui souhaitent découvrir l’univers. On y croise brièvement Célestin, une allusion est faite à Babel et surtout on assiste à une sorte d’avant première de certains événements du tome sur Fannie.
Bref, un album qui chronologiquement a son importance tout en donnant déjà énormément de cohérence et de densité au monde créé par Gess.
L’intrigue développée autour de notre trouveur sera peut-être la moins surprenante de la série, mais boudiou que c’est efficace !! Et j’adore cette fin. Je trouve que ce tome dépeint particulièrement bien l’époque et ce microcosme parisien (en y ajoutant bien sûr cette petite touche de fantastique avec les talents). La géographie sera bien explorée comme l’histoire, nous sommes après la Commune de Paris.
La patte graphique de l’auteur finit de m’achever pour m’entraîner avec délectation dans son monde des Contes de la Pieuvre.
Pour moi, un petit bijou cette série et ce tome en est une belle pièce maîtresse. J’adore, j’adhère à mort.
Que c’est bon.
J'ai toujours beaucoup apprécié le travail d'Éric Herenguel. Sa dernière création ne déroge pas à la règle. Et c'est tant mieux.
Avec son imagination fertile et débridée, l'auteur comme à son habitude se fait d'abord plaisir en racontant une histoire plaisante, enlevée, et totalement invraisemblable.
Plaisir de création complètement partagé pour le lecteur avec des planches à l'encrage magnifique et de haute volée. Les différentes vues de Manhattan, la faune diverse et variée, les scènes d'action, d'aviation et de cadrage sont parfaitement maitrisées dans des décors qui ne cèdent en rien à la facilité. Un vrai régal ! On en redemande...
Tout le plaisir également de retrouver un artiste qui mélange avec un très grand savoir faire des univers totalement opposés et joue à fond la carte de tout ce que peuvent permettre les codes de la BD.
Ici on retrouve tous les ingrédients qui font la réussite de cette série.
Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, on y croise dans l'ordre ou dans le désordre et de façon improbable, des dinosaures avec des avions militaires dans un New York revisité style jungle urbanisée, un King Kong, un teckel trop choupi, de belles et dangereuses Amazones, un bel héros aviateur de l'US Air Force, des militaires pas toujours futés, des jolies filles style Pin-up et leur faire valoir, un journaliste, un scientifique allumé, des bolides de toutes sortes...
Dans cet univers invraisemblable où la survie semble être la règle, on retrouve des personnages livrés à eux-même ou l'ambition, la jalousie, le brutal et parfois la naïveté se côtoient parfaitement et rendent à ce milieu un côté humain et attachant. Bref ! Un beau et savant mélange de création "no limit " totalement assumé comme on aimerait en lire plus souvent.
Pour achever de satisfaire les plus exigeants les Éditions Ankama pour les versions dos toilés et les Éditions Caurette pour la version Intégral noir & blanc ont fait du super boulot.
Si comme moi, vous aimez la création délirante, les teckels et l'univers débridé que propose cet auteur, n'hésitez pas à vous plonger dans l'aventure The Kong Crew. Vous passerez un agréable moment.
Voici une BD un peu à contre-courant.
Elle nous permet de suivre Corinne, une coquette retraitée qui, à l'occasion des retrouvailles avec une ancienne amie, va se questionner sur sa vie quotidienne, sa façon de l'aborder. Nous avons donc une suite de saynètes relatifs au sport, à ses sorties culturelles, à sa vie familiale, son couple. Il y a donc beaucoup d'instants suspendus, dans une ambiance lumineuse, où les attitudes, les gestes, comptent autant que les paroles. Dounia Georgeon, dont c'est le premier scénario, propose donc une histoire pleine de bienveillance et de bons sentiments.
Pascal M., dont c'est le premier album également, propose un style semi-réaliste qui a besoin d'être affiné, de mûrir, mais il a su capter l'essentiel du scénario de Dounia Georgeon.
Sympathique, sans plus.
Quelle super série !
Un univers intriguant et original qui se découvre au fil des tomes et qui s'étoffe. En fait nous avancons dans la compréhension de l'univers au même rythme que les héros. Procédé classique qui fonctionne diablement
Les personnages d'enfants s'adaptent, en particuliers notre groupe de "héros" qui sont bien écrits, et touchants.
Les dessins de Gazzoti sont très beaux.
C'est une série qui, pour moi fonctionne, autant pour les enfants, les ados que les adultes.
A l'heure ou j'écris nous en sommes au tome 15 et j'ai hâte de lire la suite !
Aucune tombe assez profonde est une bande dessinée poignante qui mêle western et exploration du deuil. À travers l’histoire de Ryder, une femme confrontée à sa propre mort, les chapitres suivent les cinq étapes du deuil – déni, colère, marchandage, dépression et acceptation – d’une manière subtile et émotive. Les dessins, à la fois sombres et expressifs, renforcent l’intensité du récit. C’est une œuvre intense et humaine, parfaite pour ceux qui apprécient des récits introspectifs et profonds.
Note : 3,5/5
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Bordeterre
Je ne connais pas le roman ici adapté. C’est un univers pour le moment intrigant. Étonnant déjà car il mélange des choses d’époques différentes. Le « monde parallèle » dans lequel débarquent deux jeunes gens est hétéroclite : des aspects médiévaux, ou de la renaissance, voire du XIXème siècle, mais un camping-car dans la rue ! Étrange, mais ça passe. Quant à l’histoire, elle n’a pour le moment pas livré toutes ses clés. Inès, une jeune ado et son grand frère Tristan (et leur chien) se retrouvent dans ce monde étrange, une société dominée par quelques familles, qui contrôle le commerce du quartz – pêché au fond d’un lac maléfique – qui permet (mais uniquement accompagné de chansons) de faire pas mal de choses ! C’est l’autre originalité de cette histoire, la présence de chansons, pour le coup très old school (Nana Mouskouri, comptines célèbres, etc.). Le dessin est à la fois sombre et lumineux. Le plus souvent très beau, il manque parfois de clarté sur certaines scènes. Mais j’ai globalement bien aimé ce travail graphique (dessin et colorisation), qui donne un rendu féérique, brumeux et inquiétant. A voir ce que ça va donner par la suite. Mais j’ai envie de savoir ce qu’il en est de cette ville-Etat (Bordeterre donc).
40 éléphants
Une série sympathique. La lecture est assez rapide, et plutôt agréable. J’ai préféré les deux premiers albums, qui forment un diptyque, ou plutôt un cycle complet. Certes, il faut accepter quelques facilités. La présence de ce gang de femmes – dont l’une d’elle est même la femme d’un membre d'un gang d’hommes concurrent ! La facilité avec laquelle elles commettent leurs larcins – comme le pillage d’Harrods par exemple. Et l’attitude de Florrie (et la réaction de celles qui « savent » ce qu’elle fait – elle est infiltrée par la police, en échange d’information sur son petit neveu enlevé et qu’elle recherche). Le personnage de Florrie est en tout cas central, et le plus intéressant. Le troisième album poursuit le récit. Il vaut quand même mieux avoir lu les deux premiers pour comprendre les personnages et les liens qui les unissent. Les 40 Voleurs ayant été éliminés, ne restent plus que les Éléphants, qui essayent de se réorganiser, suite à la perte de plusieurs des leurs – et pas des moindres – dans le diptyque précédent, mais aussi parce que la police essaye de les faire tomber. Comme pour les précédents albums, une des « éléphants » est mise en avant – ici Dorothy, tueuse à la fois douce et psychopathe, dont le rôle restera ambigu jusqu’au dénouement. Je n’ai pas trop accroché aux passages tentant d’insuffler de l’humour dans le récit axé plutôt polar (en particulier lors des courses-poursuites entrainant des carambolages). Et, là aussi, quelques petites facilités (c’est fou le nombre de nonnes se baladant seules la nuit dans ce quartier de Elephant & Castle quand même !) Globalement, c’est du polar qui est assez classique, avec plusieurs gangs luttant pour contrôler un secteur, alors que la police essaye de tous les coffrer, un juge acheté par l’un des gangs, etc. On reste sur un canevas classique des récits sur la mafia aux États-Unis dans l’entre-deux guerre. D’ailleurs dans le deuxième tome, l’un des gangs élimine les chefs du gang féminin concurrent le jour de la Saint Valentin, clin d’œil au massacre du même nom commandité à la même époque à Chicago par Al Capone ! Mais le fait que le principal gang soit exclusivement constitué de femmes apporte une touche originale. Et certains personnages, Florrie bien sûr, mais aussi la très jeune – et très débrouillarde ! – Maggie, sont vraiment intéressants.
Toubab
Un album que j’ai lu sans réel déplaisir, mais qui ne m’a jamais vraiment emballé. Je n’y retournerai pas en tout cas. D’abord parce que j’ai eu du mal à accrocher au dessin de Tamarit. Sur des histoires différentes ça passait mieux (sur Géante par exemple). Ici, ça ne m’a pas convenu (affaire de goûts sans doute). L’histoire en elle-même m’a laissé de côté. Je n’ai pas accroché à cette gamine découvrant l’Afrique, supportant mal de se passer de son téléphone portable. Et, plus généralement, cette présentation « réaliste » d’une certaine Afrique ne m’a pas ici vraiment intéressé. Je ne saurais trop quoi dire de plus, c’est juste un album qui m’a laissé froid. Note réelle 2,5/5.
Le Cinéaste
Vous croyez pouvoir m’intimider ? - Ce tome fait suite aux aventure d’Adélie d’Arcueil racontée dans Nuits Indiennes (2015). Son édition originale date de 2019. Il a été réalisé par Labrémure (Frédéric Brémaud) pour le scénario, et par Artoupan (Benoît Girier) pour les dessins et les couleurs. Il comprend quarante-six pages de bande dessinée. Un film muet en noir et blanc est projeté sur un écran. Un texte en insert explique : À l’heure de la messe, pendant que les bons Marseillais se rendent à Notre-Dame de la Garde dans le jardin d’une villa de la Canebière… Une si belle plante… Il eut été un crime de ne pas l’arroser ! Une jeune femme est sortie d’une belle villa, dans le jardin, et elle hume le parfum de fleurs grimpantes, se courbant un peu, ce qui met son postérieur en valeur. Un bel homme en costume de torero sort des buissons derrière elle, et il soulève sa robe, mettant ainsi à nu son postérieur charnu. Il sort son sexe de belle taille de son pantalon et honore la jeune femme. Dans la salle plongée dans le noir, le commissaire déclare aux personnes présentes qu’ils en ont assez vu. L’abbé lui demande s’il ne désire pas connaître la fin, peut-être qu’il y a ensuite des pratiques contre-nature, des animaux… L’affaire serait plus grave encore. Le commissaire tourne le dos et coiffe son chapeau, en déclarant que le labo vérifiera, et que lui en a assez vu. En lui-même, il se demande dans quel monde on vit. Une bien vilaine affaire en somme. Retour plusieurs mois en arrière, à Paris, à l’origine des faits, quelque part dans le beau quartier de Montmartre, Lucien, photographe de profession, se fait frapper par deux costauds qui menacent de s’en prendre à son chat. L’un d’eux saisit Lucien par sa tignasse et lui indique qu’il fait ce qu’il veut avec ses sous, mais quand on emprunte au boss, faut rendre. Le temps est venu pour Lucien d’abouler l’oseille ou ils vont balancer son appareil dans la Seine. Le photographe promet de payer, il préfère mourir que de perdre son cinématographe. L’autre gros bras le menace de lui couper le sexe s’il ne paye pas. Enfin, ils s’en vont. Une heure plus, Lucien se trouve à la gare de Lyon d’où il prend le train pour Marseille, certain qu’ils ne le retrouveront pas. Quelques mois plus tard, là où toute cette histoire a commencé, dans une villa de la Corniche à Marseille, la servante Léontine vient annoncer à sa maîtresse Adélie d’Arcueil que le détective de Pinkerton est arrivé. Adélie descend au jardin où patiente le détective ; elle lui demande s’il a des nouvelles. Il répond que oui, et que l’oiseau n’a pas été facile à retrouver, l’agence commençait à croire qu’il s’agissait d’un phénix. Heureusement l’agence Pinkerton qu’il se fait l’honneur de représenter ici, a de bonnes antennes au Brésil. Le gourou recherché par Adélie a été aperçu à Manaus par un de leurs Indiens informateurs. Sa cliente lui demande ce qu’il attend pour le capturer. Le détective explique que les moyens manquent malgré tout l’argent qu’elle a versé, un enlèvement, ça coûte cher sous ces latitudes lointaines et hostiles. Il lui suggère de faire les poches de son prince, car elle sait y faire avec son passé de Pie voleuse. Il s’agit bien de la suite de l’intrigue entamée dans le tome précédent, et trouvant sa conclusion dans Mahârâja paru en 2012, c’est-à-dire avant les deux tomes dont l’action se déroule avant (bref, on se comprend). L’héroïne est toujours Adélie d’Arcueil, surnommée la Pie voleuse, suite à ses précédentes activités de cambrioleuse. Elle reste à la poursuite de l’individu qui se fait appeler Mahârâja et qui a eu l’indélicatesse de lui barboter un diamant (appelé Ookoondor) sous le nez. Elle ne se laisse pas faire, et elle a engagé un détective de la célèbre agence américaine Pinkerton pour retrouver l’aigrefin et lui faire rendre la pierre précieuse. Mais voilà : tout ça coûte de l’argent, et l’individu sur lequel elle a mis le grappin pour qu’il l’entretienne elle, est momentanément sans le sou. Comme le laisse supposer la scène introductive, Adélie est pleine de ressources et elle va saisir une occasion au bond pour mettre à profit un autre pan de ses compétences. À l’instar du tome précédent, le scénariste concocte une véritable intrigue : des personnages disparates comprennent qu’il y a de l’argent à se faire en améliorant la piètre qualité des films pornographiques produits à l’époque : de meilleurs décors, de meilleurs acteurs, de meilleurs acheteurs. Le lecteur se rend compte que le scénario tient la route et tient ses promesses, avec des acheteurs turcs et des participants consentants pour les orgies sexuelles, filmés à leur insu. Le lecteur retrouve également les dessins soignés, sans comparaison possible avec l’ordinaire des bandes dessinées à caractère pornographique produites au kilomètre, avec un niveau flirtant avec l’amateurisme. Visiblement, les auteurs ont le goût de la reconstitution historique, au moins en ce qu’elle sert l’intrigue, sans prétendre à faire une bande dessinée de nature historique. Ainsi l’artiste prend plaisir à inventer et à représenter les robes de ces dames, avec moult jupons (enfin, sauf pour certaines ayant sciemment omis d’en porter en vue d’une activité physique), sans oublier le corset, les bas et leur porte-jarretelle. Le lecteur apprécie tout autant la robe de chambre transparente d’Adélie (avec rien en-dessous) quand elle accueille le détective Pinkerton, sa belle robe à franges avec des motifs de fleur quand elle reçoit Pierre-Alexis Grimaldi, les tenues strictes des bonnes en robe noire avec tablier blanc, le costume plus que révélateur de maîtresse Ishtar (qui met surtout en valeur la nudité de sa poitrine et sa toison pubienne), les belles robes blanches bien comme il faut des jumelles Trémonti, ou encore les magnifiques chapeaux à large bord, pour finir en apothéose avec le costume moulant de monte-en-l’air de la Pie voleuse (avec même un loup, ce qui fait penser à une Fantômette d’un autre genre). Même si la garde-robe de la gent masculine se prête à moins de diversité, l’artiste les soigne quand même avec des costumes noirs stricts et chemise blanche, le costume blanc du détective, la tenue plus farfelue du cinéaste Lucien avec son pantalon à motif, l’habit très élégant de l’héritier Grimaldi, les uniformes des policiers. Le dessinateur investit également du temps pour représenter chaque environnement, et pour concevoir les prises de vue. Le fac-similé de film en noir & blanc fonctionne très bien avec son intertitre, et même avec une définition bien meilleure que sur les copies usagées d’époque. Le lecteur peut ensuite admirer l’ombre chinoise de la tour Eiffel, puis l’entrelacs de poutrelles métallique de la gare de Lyon. Il apparaît que l’artiste s’inspire d’Alfons Mucha pour le rendu des fleurs de la villa de la marquise de Saint-Pierre et Miquelon, ainsi que pour sa coiffure. Le dénuement de l’entrepôt qui sert pour les prises de vue fournit un fort contraste avec la munificence de la décoration intérieure d’un appartement de la bonne société d’Istanbul. Les falaises arides non loin de Marseille dégagent une sensation de chaleur et de vent. Lors d’un bref passage à Paris, le lecteur identifie au premier coup d’œil, le lion de la place Denfert-Rochereau. L’embarquement sur un paquebot séduit autant par sa passerelle que par ses beaux matelots en uniformes avec casquette à pompon. Chaque scène dispose d’une prise de vue spécifique adaptée à sa nature, qu’il s’agisse d’un dialogue ou d’échanges de coup de feu fans les couloirs d’un commissariat, ou encore d’une partie fine et d’ébats fougueux. En effet, cette bande dessinée est classée dans le registre pornographique du fait de scènes explicites. La nudité ou un acte sexuel sont présents dans une vingtaine de pages, soit près de la moitié de l’ouvrage. Ces scènes vont de la titillation à la pénétration représentée de manière explicite. Le lecteur éprouve toutes les peines du monde à refermer sa bouche devant l’opulence des charmes d’Adélie d’Arcueil, que ce soit dans sa robe de chambre transparente ou lorsqu’elle prend un bain. Il voit explicitement ses talents à l’œuvre lorsqu’elle joue le rôle de maîtresse Ishtar ou lorsqu’elle évoque ses souvenirs en Turquie : jambes grandes ouvertes, permettant de vérifier qu’il s’agit d’une vraie rousse. La majeure partie des hommes sont bien montés, à l’exception d’un qui a souffert de la polio étant jeune, et ils font usage avec vigueur de leur membre, utilisant toutes les portes qui leur sont offertes. Tout en n’étant cependant pas toujours à leur avantage, avec parfois le pantalon sur les chevilles devant une assistance venue pour autre chose. Le lecteur découvre le récit, sans arrière-pensée, sans culpabilité, ou velléité de politiquement correct. Les auteurs racontent une aventure sans conséquences, dans un registre plus que coquin, un divertissement sans prétention. Le lecteur peut, s’il le souhaite, relever le fait que Adélie d’Arcueil est une femme libérée faisant usage de son corps comme elle l’entend, en particulier en faisant commerce pour en tirer profit, sachant faire respecter ses choix. Dans cette histoire, chaque personne se conduit selon son propre intérêt, sans héroïsme ou moralité à toute épreuve. Adélie d’Arcueil compte bien faire rendre son dû à l’individu qui l’a volé. Elle met son expérience et son ingéniosité à l’œuvre pour faire fructifier une entreprise de films X, alors que ce n’est même pas encore une industrie naissante. Lucien, le réalisateur, fuit pour sauver sa peau, en semant ses créanciers, son autre but étant d’assouvir ses besoins sexuels, malgré son défaut physique humiliant. Plusieurs individus recourent au chantage, en tirant profit de la lubricité des riches et puissants, ces derniers ne valant pas mieux que quiconque. Le lecteur ressent un sourire naître sur son visage au fil de ses aventures rocambolesques se déroulant dans la bonne humeur. Aussi il n’est pas surpris de la participation de Rocambole lui-même, personnage de fiction créé par Pierre Ponson du Terrail en 1857. Un deuxième tome des aventures d’Adélie d’Arcueil, dite la Pie voleuse, aussi plaisant que le premier. Les auteurs prennent plaisir à raconter une intrigue bien construite, une affaire de mœurs et de chantage, avec une verve teintée d’humour. Le lecteur apprécie ce divertissement au premier degré, pour la belle héroïne peu farouche et intelligente, les parties de jambes en l’air, les beaux décors, et l’amoralité assumée. Ravigotant.
Le Sarcophage des âmes
J'aime beaucoup l'idée de sarcophage des âmes, de nécromancien ou de sorcière même si le côté Salem est cliché (encore... !) Je me suis donc plongé dans cet album plein de confiance et d'enthousiasme. A la fin de ma lecture mon retour c'est "bof" à "pas mal" => 2.5 Question colorisation ou dessin rien à redire c'est très agréable à regarder. C'est plutôt le manque flagrant de profondeur des personnages et finalement un petit peu la simplicité ou le manque de rebondissements de l'histoire qui m'a gêné. C'est vrai que j'avais une certaine attente du scénario et des discussions entre les personnages de Le Tendre et c'est probablement ça qui m'a déçu le plus. Les échanges entre les personnages est plaisant mais sans plus. Bref un album sympa à lire mais que je regrette un petit peu de l'avoir acheté
Un destin de trouveur
Tiens des avis partagés pour ce tome, personnellement je le trouve très très bon. Dans ma petite tête, il serait même le parfait candidat pour ceux qui souhaitent découvrir l’univers. On y croise brièvement Célestin, une allusion est faite à Babel et surtout on assiste à une sorte d’avant première de certains événements du tome sur Fannie. Bref, un album qui chronologiquement a son importance tout en donnant déjà énormément de cohérence et de densité au monde créé par Gess. L’intrigue développée autour de notre trouveur sera peut-être la moins surprenante de la série, mais boudiou que c’est efficace !! Et j’adore cette fin. Je trouve que ce tome dépeint particulièrement bien l’époque et ce microcosme parisien (en y ajoutant bien sûr cette petite touche de fantastique avec les talents). La géographie sera bien explorée comme l’histoire, nous sommes après la Commune de Paris. La patte graphique de l’auteur finit de m’achever pour m’entraîner avec délectation dans son monde des Contes de la Pieuvre. Pour moi, un petit bijou cette série et ce tome en est une belle pièce maîtresse. J’adore, j’adhère à mort. Que c’est bon.
The Kong Crew
J'ai toujours beaucoup apprécié le travail d'Éric Herenguel. Sa dernière création ne déroge pas à la règle. Et c'est tant mieux. Avec son imagination fertile et débridée, l'auteur comme à son habitude se fait d'abord plaisir en racontant une histoire plaisante, enlevée, et totalement invraisemblable. Plaisir de création complètement partagé pour le lecteur avec des planches à l'encrage magnifique et de haute volée. Les différentes vues de Manhattan, la faune diverse et variée, les scènes d'action, d'aviation et de cadrage sont parfaitement maitrisées dans des décors qui ne cèdent en rien à la facilité. Un vrai régal ! On en redemande... Tout le plaisir également de retrouver un artiste qui mélange avec un très grand savoir faire des univers totalement opposés et joue à fond la carte de tout ce que peuvent permettre les codes de la BD. Ici on retrouve tous les ingrédients qui font la réussite de cette série. Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, on y croise dans l'ordre ou dans le désordre et de façon improbable, des dinosaures avec des avions militaires dans un New York revisité style jungle urbanisée, un King Kong, un teckel trop choupi, de belles et dangereuses Amazones, un bel héros aviateur de l'US Air Force, des militaires pas toujours futés, des jolies filles style Pin-up et leur faire valoir, un journaliste, un scientifique allumé, des bolides de toutes sortes... Dans cet univers invraisemblable où la survie semble être la règle, on retrouve des personnages livrés à eux-même ou l'ambition, la jalousie, le brutal et parfois la naïveté se côtoient parfaitement et rendent à ce milieu un côté humain et attachant. Bref ! Un beau et savant mélange de création "no limit " totalement assumé comme on aimerait en lire plus souvent. Pour achever de satisfaire les plus exigeants les Éditions Ankama pour les versions dos toilés et les Éditions Caurette pour la version Intégral noir & blanc ont fait du super boulot. Si comme moi, vous aimez la création délirante, les teckels et l'univers débridé que propose cet auteur, n'hésitez pas à vous plonger dans l'aventure The Kong Crew. Vous passerez un agréable moment.
L'Âge de déraison (Steinkis)
Voici une BD un peu à contre-courant. Elle nous permet de suivre Corinne, une coquette retraitée qui, à l'occasion des retrouvailles avec une ancienne amie, va se questionner sur sa vie quotidienne, sa façon de l'aborder. Nous avons donc une suite de saynètes relatifs au sport, à ses sorties culturelles, à sa vie familiale, son couple. Il y a donc beaucoup d'instants suspendus, dans une ambiance lumineuse, où les attitudes, les gestes, comptent autant que les paroles. Dounia Georgeon, dont c'est le premier scénario, propose donc une histoire pleine de bienveillance et de bons sentiments. Pascal M., dont c'est le premier album également, propose un style semi-réaliste qui a besoin d'être affiné, de mûrir, mais il a su capter l'essentiel du scénario de Dounia Georgeon. Sympathique, sans plus.
Seuls
Quelle super série ! Un univers intriguant et original qui se découvre au fil des tomes et qui s'étoffe. En fait nous avancons dans la compréhension de l'univers au même rythme que les héros. Procédé classique qui fonctionne diablement Les personnages d'enfants s'adaptent, en particuliers notre groupe de "héros" qui sont bien écrits, et touchants. Les dessins de Gazzoti sont très beaux. C'est une série qui, pour moi fonctionne, autant pour les enfants, les ados que les adultes. A l'heure ou j'écris nous en sommes au tome 15 et j'ai hâte de lire la suite !
Aucune tombe assez profonde
Aucune tombe assez profonde est une bande dessinée poignante qui mêle western et exploration du deuil. À travers l’histoire de Ryder, une femme confrontée à sa propre mort, les chapitres suivent les cinq étapes du deuil – déni, colère, marchandage, dépression et acceptation – d’une manière subtile et émotive. Les dessins, à la fois sombres et expressifs, renforcent l’intensité du récit. C’est une œuvre intense et humaine, parfaite pour ceux qui apprécient des récits introspectifs et profonds. Note : 3,5/5