Les derniers avis (346 avis)

Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Mickey All Stars
Mickey All Stars

Comme les autres posteurs ci-dessous, c'est un album collectif sans cohérence et sans ambition. OK les auteurs n'ont qu'une page mais ça suffit largement pour Frnaquin, De Groot, Roba etc. En plus, l'univers est riche et connu de tous, pas besoin de préambules. Bref, je suis frustré comme la plupart. Mais j'ai quand même pris du plaisir à la lire avec mon garçon car chaque dessinateur croque le personnage différemment, parfois de manière stylisée ou de manière sophistiquée. Et il y a une belle brochette d'artistes qui savent manier leurs outils compilés ici. Et j'ai été surpris de voir les différentes facettes de Mickey, l'aventureuse évidemment mais aussi la fleur bleue pique-niquant avec Minnie (on s'attend à une chute second degré mais non, bel hommage.) En résumé, pas à acheter mais à lire pour voir une palette de styles et découvrir quelques auteurs qu'on ne connaissais pas forcéement.

01/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Kiss the Sky
Kiss the Sky

Même si je suis resté nostalgique des musiques 70's, Jimi Hendrix n'a jamais été un de mes interprètes favoris. Toutefois j'ai beaucoup aimé ce tome de la biographie de l'artiste. J-M Dupont a pris le temps de présenter avec soin les racines du jeune Jimi. Un métissage Cherokee Afro-américain d'une mère volage et alcoolique et d'un père violent qui alterne jobs et misère, une fratrie confiée aux services sociaux, Hendrix n'est pas du Sud mais a vécu la misère qui a donné une dimension supplémentaire à de nombreux musiciens américains. C'est donc un récit très social que propose l'auteur. Cela rend le jeune Hendrix très attachant dans sa volonté de s'en sortir grâce à sa guitare. Le récit fourmille d'anecdotes signifiantes et produit une belle cohérence dans le parcours du guitariste. On y rencontre de nombreux noms célèbres des 60's mais cette suite de tournées ne fait pas catalogue car les auteurs ont su nous faire partager l'intimité de l'artiste comme si nous y étions. Graphiquement le style employé par Mezzo ne laisse pas indifférent. Son N&B tourmenté où les noirs prédominent en fait un récit visuel où l'émotion est omniprésente. J'ai eu parfois l'impression de retrouver certaines planches de Perpendiculaire au soleil. Ce n'est pas très surprenant tant le parcours de Jimi aurait pu être celui de Renaldo en plusieurs occasions. J'ai même eu l'impression de me retrouver dans une ambiance underground parfaite pour exprimer ces années 60/70's. Une biographie très intéressante. J'espère que le tome 2 verra le jour prochainement. Pour plus de détails je renvoie à l'avis de Solo dont je partage le ressenti enthousiaste sur cette lecture.

01/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Contes de Terremer
Les Contes de Terremer

Voilà une lecture qui m'a vraiment laissé indifférent. Peut on d'ailleurs parler de lecture quand les 150 pages de chaque tome se parcourent en un quart d'heure. La narration textuelle est donc réduite à son minimum ce qui m' a rendu la fluidité et la cohérence du récit problématique. Cela commence par un prince de 17 ans qui assassine alégrement son papa roi (" Tu quoque mi fili"), on ne sait pas trop pourquoi. La question ne sera d'ailleurs posée à aucun moment du récit. Il deviendra même par la suite "un bon bougre" sauveur de l'équilibre cosmique contre le vilain mage. Un poil de fantastique avec épée magique, un zest de morale à deux sous ( la drogue c'est mal, l'esclavage aussi) enrobée dans une sentimentalité pour enfants ne font pas un récit qui m'incline à le proposer à mes enfants. La plus grande partie de la narration est donc visuelle. On croirait un transposition cinématographique en manga. Il y a d'innombrables effets de zoom ou d'angles de vue à la Sergio Leone. Malgré cela l'action est lente, le scènes d'actions peu séduisantes voire incompréhensibles. Pour finir le dessin est double. Des extérieurs numérisés aux détails quasi photographiques où sont superposés des personnages aux codes mangas classiques qui jurent sur les décors. Une série sans grand intérêt.

01/04/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
Couverture de la série Comme une pierre
Comme une pierre

Ce qui s'appelle une grosse déception ! Comme une pierre avait pourtant tout pour me plaire : un dessin stylé, une mise en couleur pas banale, une ambiance forte qui se dégage immédiatement en feuilletant... Oui, le dessin est chouette : un trait léger qui représente l'essentiel. La mise en couleur produit un effet assez étonnant qui me plait énormément. En fait, j'avais déjà repéré ce titre à sa sortie, et à l'époque, je venais d'acquérir Ronson, une BD parue chez Robinson qui, par le plus grand des hasards, usait de la même palette chromatique, à peu de choses près. Du coup, j'ai différé mon achat. C'est dire si j'attendais quelque chose de Comme Une Pierre ! Sauf que dans le cas présent, j'ai eu du mal à saisir cet écrasant soleil de plomb que suggère la colorisation, au contraire de Ronson, titre précité. A plus forte raison parce qu'arrivé dans la dernière partie, ce choix ne se justifie plus parce que (SPOUALE !!!) il repleut !!! Et là, précisément, on aurait aimé qu'il se passe un truc, visuellement... Petit bémol également en ce qui concerne le dessin mais qui m'a gêné : qu'est-ce que c'est que ce gros trait noir appliqué systématiquement sur le nez des personnages ? Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression que les protagonistes s'étaient collé des patchs sur le nez afin de retirer leurs points noirs. Vous savez : ces petits machins qu'on trouve en supermarché, qu'on se fout sur le pif pendant un quart d'heure, et quand on les retire, ils embarquent des stalagmites noires toutes dégeu ? Pas très sexy comme image, on en conviendra ! Reste le scénario... Ben là, j'avoue, je l'ai trouvé mal ficelé, plutôt peu abouti. Impossible de rentrer dedans, ou si peu, pendant quelques pages, pour en ressortir quasi immédiatement. Je ne vois pas du tout où l'auteur veut en venir. le personnage du rêveur aurait pu être intéressant, mais il est hélas trop mal exploité, taillé dans le bois de fantasme, surjoué au possible... La mère quant à elle n'a aucune profondeur, tout comme le père qui se contentera jusqu'au bout d'être un peu con. J'arrête. Je suis bien dégouté, surtout que j'apprécie les éditions Ilatina. Mais là franchement, il y a beaucoup trop à redire. On pourra toutefois accorder à Luckas Loanathan de ne pas abuser le lectorat car sa BD porte assez bien son titre : elle est comme une pierre : sans conversation...

01/04/2025 (modifier)
Par Mashiro
Note: 4/5
Couverture de la série Journal inquiet d'Istanbul
Journal inquiet d'Istanbul

J’avais attendu avec beaucoup d’impatience la suite autobiographique de Journal inquiet d’Istanbul. Et cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti le besoin de faire des pauses dans ma lecture pour ne pas dévorer cette BD trop rapidement ! Dans le tome précédent, Ersin nous racontait son enfance et le chemin qui l’a conduit à devenir dessinateur, ainsi que des périodes antérieures à sa vie sur l’histoire de la Turquie. Cette fois-ci, l’histoire reprend avec Ersin qui travaille fièrement au magazine satirique Penguen en 2007 (banni par Erdogan en 2017) et qui fonde avec ses amis le magazine Uykusuz ainsi que toutes les aventures qui en découlent ! Comme toujours avec cet auteur, la physique de ses personnages avec leurs têtes qui parfois se déforment à la limite du ridicule (ou bien la manière dont il dessine les islamistes) me fait franchement rire ! C’est coloré, détaillé et bien rythmé ! Similaire à ce que j’avais bien aimé dans le premier tome, j’ai bien aimé toutes les précisions historiques et politiques que donne l’auteur qui rend ce récit marquant et informatif comme la partie sur les manifestations pour Gezi parc en 2013. Et c’est d’autant plus poignant que, à plusieurs moments du récit, j’ai ressenti la même énergie, les mêmes violences policières et les mêmes inquiétudes face un à un régime autoritaire en les comparant avec les images récentes des manifestations en Turquie, et avec le constat que certaines choses n’ont pas changé. Également, j’ai beaucoup apprécié la partie sur l’hommage à l’attentat de Charlie Hebdo. J’ai trouvé qu’elle conviait une sincère sympathie et tristesse, et j’ai aimé voir la relation et l’opposition de la presse satirique turque face à l’oppression. Hâte à la suite. Gelecek güzel

01/04/2025 (modifier)
Par Mashiro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Jardin d'Emile Bravo
Le Jardin d'Emile Bravo

J’ai connu Émile Bravo avec les aventures de Jules ou bien avec sa réinterprétation des aventures de Spirou et Fantasio, c’était donc avec plein de surprise et d’enthousiasme que j’ai découvert cette petite pépite qui comme l’indique la couverture dénote totalement avec l’univers auquel il nous a habitué mais tout en en gardant le style ! Le jardin d’Émile Bravo recueille une dizaine d’histoire plus ou moins courtes et créées sur plusieurs années avec différentes histoires qui se suivent, s’entremêlent, se suffisent et parfois de simple affiches. Je me suis bien amusé à lire cette BD. Ce que j’aime chez cet auteur et avec ce recueil c’est la puissance comique possible sans texte. Des pages de BDs où la bonne idée amenée par des paysages aux bonnes expressions (et parfois quelques emojis) permettent de toucher à toute une variété de gags en à peine quelques pages. Comme toujours j’aime le style de Bravo (que l’ont retrouve dans ses autres oeuvres) qui renvoient fortement à un style de BD belge classique mais dans lesquelles le contenu dénote ! Certains côtés plus expérimentaux sont explorés telle qu’une même histoire dessinée deux fois mais avec des textes différents, ou bien des affiches de festivals jamais publiées (car trop osées ?). Si vous aimez Émile Bravo, vous allez aimer ce recueil !

01/04/2025 (modifier)