Les derniers avis (292 avis)

Couverture de la série Borges - Le Labyrinthe de l'infini
Borges - Le Labyrinthe de l'infini

Ça n’est pas une biographie classique. Ça n’est d’ailleurs pas forcément une biographie. D’abord parce que c’est très décousu, passant d’une date à une autre sans respecter l’ordre chronologique. Et en ne se focalisant à chaque fois que sur un « moment », une anecdote, un rêve, qui vont ensuite faire sens dans la vie du grand auteur argentin. On est plutôt là dans la tête du créateur, le bouillonnement intellectuel d’où sont sorties nombre de belles choses. Avec des bibliothèques omniprésentes. Un certain surréalisme affleure, il ne faut pas s’attendre à un roman graphique classique et linéaire. Mais j’ai trouvé plaisante cette lecture, qui rend bien certaines obsessions de l’auteur, mais aussi ses fêlures (amoureuses par exemple).

19/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Kosmos
Kosmos

J’avais lu – et apprécié – il n’y a pas si longtemps L'Odyssée de l'espace - Une histoire de la conquête spatiale. J’ai retrouvé ici un très beau dessin épuré mais d’un grand réalisme. Avec peu de détail, on a de superbes planches de l’espace ou de la surface lunaire. Pour le reste, l’optique est ici différente, puisqu’il ne s’agit pas de retracer toute l’histoire de la conquête spatiale, mais de se focaliser sur le moment où, en 1969, un humain met pour la première fois les pieds sur la lune. Et on bascule ici vers une uchronie – présentée comme un scoop – à savoir que ce n’est pas un homme américain qui a réalisé le premier cet exploit, mais une femme, et soviétique de surcroit ! Le récit se lit très vite, malgré une pagination conséquente. Il faut dire qu’il y a peu de texte. Mais c’est aussi que la narration est fluide et agréable, et l’uchronie imaginée par Perna est bien amenée et narrativement crédible. Une lecture très sympathique. Note réelle 3,5/5.

19/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Bleu à la lumière du jour
Bleu à la lumière du jour

Un ressenti ambivalent, et globalement réservé. Sur le dessin déjà. Je ne suis pas fan des traits de visage effacés. Mais ce dessin épuré, et la colorisation, m’ont globalement plu. Le rendu est agréable, une ambiance vaguement médiévale qui convient bien à l’ambiance noire et poétique qui domine. J’ai parlé d’ambiance, et c’est avant tout ça que je vais retenir. Une poésie évanescente, une certaine mélancolie étrange mais pas désagréable. Mais pour le reste, je reste perplexe concernant l’histoire, dont beaucoup d’aspects m’ont sans doute échappé. Certains passages sont un peu surprenants. En particulier lorsqu’une longue séance muette (il n’y a pas beaucoup de texte en général) et plutôt poétique est brusquement ponctuée d’un ou deux gros mots dans la bouche d’une des jeunes femmes que nous suivons). Les quelques dialogues sont presque déclamés comme des sentences poétiques, mais ici ça donne un résultat bizarre et j’avoue ne pas avoir tout saisi dans ce récit. Note réelle 2,5/5.

19/12/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Wilderman
Wilderman

J’étais curieux de voir Gatignol seul à la barre après la très étonnante série Petit. Le dessin était plutôt engageant, sinon carrément séduisant. De fait, le ramage est à l’image de son plumage. En tout cas moi, je suis tombé sous le charme de cette histoire, qui devra certes se trouver confirmée par la suite. Mais à en juger par ce seul premier volume, on tient là une petite pépite. Graphiquement, c’est splendide, mais je ne m’étendrai pas sur le sujet car celzéceux qui connaissent Petit seront convaincus : trait fin, précis, expressif. Sur Wilder Man, l’usage de la couleur apporte tout le dynamisme qui sied à cette folle aventure. Comme pour Furieuse de Monde et Burniat, on a affaire à un truc totalement déjanté qui déboule à cent à l’heure. En outre, comme pour la BD précitée, la recette est peu ou prou la même : Gatignol fait une grosse salade avec plein d’ingrédients épars puisés dans la culture populaire. Un peu de conte traditionnel avec Le Petit Chaperon rouge, Baba Yaga, La Pomme d’Or… Du manga avec des références à Dragonball ou Pokemon. Un peu de loup-garou aussi, sans oublier un brin de références historiques (l'Inquisition, les Templiers)… Bref ! A ce stade, on pourrait légitimement se dire qu'il y a risque d'indigestion, voire de surcharge cognitive, à l’image du personnage de Patoune qui se retrouve complètement amorphe à force d’avoir ingéré une telle quantité de nourriture. Mais bien au contraire, cette surenchère galvanise le lecteur et s'accorde parfaitement avec le caractère explosif de ce début de série. Et quand arrive la fin de ce premier tome, sa curiosité est piquée au vif. Pour moi, ce seul premier tome est une promesse totalement jouissive, et pour peu, j'en serais presque le premier surpris. Mais je dois bien le reconnaitre, j'ai enquillé la lecture comme un mort de faim. Oui, c'est jouissif, c'est vraiment le mot. Et prometteur aussi !

19/12/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Gotham City - Année un
Gotham City - Année un

Je ne suis pas un grand fan des productions de Tom King, mais ce récit est pas mal. En effet, cela semble être un récit qui aurait pu se passer en dehors de l'univers de Batman tellement il y a finalement peu d'éléments de l'univers de la chauve-souris. Il faut dire que le personnage principal est le détective Slam Bradley qui était le héros d'une autre série de Detective Comics du temps où ce titre était une anthologie d'histoires courtes mettant en vedettes plusieurs héros et pas seulement un comics sur Batman. Bien sur, si on est pas un connaisseur de l'histoire des comics, le héros est juste un détective lambda. J'aime bien les polars et celui-ci se laisse lire sans problème à défaut d'être passionnant. Le scénario est un peu trop classique pour moi même lorsqu'il y a des retournements de situations qui changent tout. J'ai eu l'impression de lire du Ed Brubaker, mais en moins bien. Il faut dire que si le dessin est pas mal, je le trouve un peu trop clean pour ce genre de récit. À aucun moment je n'ai ressenti la sensation que je lisais un polar. Pour moi c'est à emprunter et c'est tout.

19/12/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Batman & Joker - Deadly duo
Batman & Joker - Deadly duo

Marc Silvestri fait parti des dessinateurs de comics qui ont été très connu dans les années 90 et dont je connais peu l'œuvre. De ce que j'ai pu voir, il semble aimer le fantastique et on retrouve donc ici un Batman avec des monstres. Personnellement, un peu de fantastique dans Batman de temps en temps ne me dérange pas du moment que l'univers est respecté et c'est le cas ici. Batman, le Joker et les autres sont bien traités et j'aime particulièrement le traitement du Joker et d'Harley Quinn qui sont souvent rigolos. Quant à l'histoire, il y a des éléments que j'aime bien, mais je trouve que c'est un peu décousu par moment et que parfois on est à la limite entre les grosses ficelles que je peux accepter et le gros n'importe quoi. Disons que c'est du pur comics de divertissement où il ne faut pas trop penser pour s'amuser. Un défaut du scénario est que cela prends quand même un certain temps avant de finalement voir le duo Batman et Joker se former vraiment. Le dessin est pas mal même si ne je suis pas particulièrement fan de ce style.

18/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Sacrifice
Sacrifice

Oh bah ça c’est du chouette comics !! J’ai une petite crainte que la suite devienne plus classique mais en l’état ce premier tome est assez terrible. 6 chapitres qui m’ont tenu en haleine de la première à la dernière pages. J’avais déjà croisé les auteurs mais sans qu’ils retiennent mon attention. Chose réparée maintenant, ils livrent ici du superbe boulot. Ce qui saute indéniablement aux yeux, est bien sûr le talent graphique déployé. J’ai bloqué 2 secondes sur une tête du pigeon avant d’être vite emporté. C’est détaillé, magnifiquement colorié et agencé, le charac design fait le reste pour nous dépayser. Les couvertures sont toutes excellentes (comme les bonus en fin d’album). Bref du très bon à mes yeux, un plaisir de lecture décuplé. L’histoire n’est pas en reste, je n’ai pas été vraiment surpris de la tournure des événements mais je ne l’avais pas pour autant deviné. Tout est bien amené, univers, personnages et enjeux pour une suite qui me tarde déjà de connaître. De la bonne Fantasy, je n’en dis pas trop, le titre et la description vendant bien le bousin. En gros, notre héros/grain de sable va chambouler un petit monde bien établi. Il y a un certain savoir faire pour faire du neuf avec du vieux. J’ai trouvé ça très cool à suivre, une excellente entame de série.

18/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Dark Times
Star Wars - Dark Times

Je serai moins dithyrambique dans ma note que mes prédécesseurs mais cette série reste un très bon cru dans l’univers. Le début de l’aventure est franchement sympa et bien réalisé, surtout à l’époque de parution où cette période était encore peu connue. Depuis Disney s’est engouffré dans la brèche (rendant au passage la présente série non canonique), cependant Dark Times garde son charme. Chronologiquement la série se situe juste après Star Wars - Clone Wars, nous y suivrons les premiers pas de Dark Vador, ainsi que de l’Empire mais aussi (et surtout) le parcours de quelques Jedi survivants de l’ordre 66. Les récits feront la part belle à Dass Jennir, un Jedi assez intéressant qui sera face à certains choix. J’ai bien aimé l’ambiance de cette période, il y a comme un voile sombre qui enveloppe les personnages et l’univers. Le destin de notre héros m’a également bien plu. Le souci est que même si c’est court, ça aurait mérité plus d’homogénéité. Ça se traîne dans les « à côté » et c’est surtout trop disparate graphiquement pour le 4*. Par contre et comme dit plus haut, c’est une série à lire si on est amateur de la franchise. 3,5

18/12/2024 (modifier)
Couverture de la série La Saga d'Atlas et Axis
La Saga d'Atlas et Axis

Je vais noter large car cette série s’adresse clairement aux plus jeunes mais en tant qu’adulte je n’y ai pas trouvé mon compte. Je pourrais limite faire un copier/coller de mon avis sur Puppy knight tant mon ressenti est quasi identique. Un dessin agréable et coloré mais j’avoue avoir eu peu d’attachement pour nos 2 héros et leurs quêtes. Ça m’a paru niais et peu consistant, sans réelle message ou morale, juste divertissant si on n’est pas trop regardant. A réserver à un très jeune public mais à choisir je préfère encore conseiller les 1ers Papyrus ou Yakari qui amènent à d’autres cultures plutôt que cet univers sans véritable âme.

18/12/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Astra saga
Astra saga

J'avais raté la sortie de cette série, et c'est avec la parution du second opus ce mois-ci que je me suis retrouvé happé par ce space opéra. Philippe Ogaki nous entraîne donc dans un univers complexe en assurant dessin et scenario ; il s'est par contre adjoint les services et les talents de cinq coloristes ! Car côté graphisme, ça envoie du lourd ! Les couvertures de chaque tome en jettent et ont été soignées ! Dorures, verni sélectif, illustrations clinquantes : le regard est indubitablement attiré ! L'intérieur n'est pas en reste et on comprend qu'il y a du monde derrière pour soigner le graphisme de chaque planche et réussir à immerger le lecteur dans ce univers de SF où s'invitent allègrement le steampunk et la mythologie nordique. Car Ogaki installe son récit interstellaire dans un univers post Ragnarök, l'affrontement majeur qui opposa les divinités Ases et Jötun. Ces puissances s'exterminèrent dans leur rivalité, laissant aux créatures inférieures qui y survécurent un monde à reconstruire. C'est sur ces décombres que l'Empire s'est bâti, essayant de maintenir la cohésion des provinces en envoyant sa flotte impériale parcourir la galaxie traquant les Rebelles tout en contenant les attaques du Grand Sultanat... On se rend compte rapidement que les ambitions de l'auteur sont conséquentes et le lecteur va devoir absorber un paquet de données pour s'y retrouver dans ce vaste univers. Entre les personnages, les factions, les divinités, les enjeux propres à chacun et la chronologie non linéaire du récit, j'avoue avoir eu un peu de mal à tout digérer rapidement. (Message subliminal à l'adresse des auteurs : Faut arrêter avec les polices gothiques en début de séquence !!! C'est juste illisible ! Dur de les sauter car elles donnent la temporalité et la localisation de l'action, mais c'est pourtant pas l'envie qui me manquait tant ça arrache la rétine !). La narration n'est en effet pas toujours des plus fluide : entre les enjeux narratifs complexes et des cases pas toujours très lisibles (c'est quoi qu'est dessiné ???) on s'y perd un peu parfois. On finit quand même par se laisser porter par l'action et les quelques personnages centraux en raccrochant les wagons au fil des pages. Et pour certaines, wow ! ça claque ! Les batailles spatiales titanesques sont majestueuses et nous en mettent plein les yeux ! Reste à voir ce que donnera le prochain album (le dernier ?) pour donner une conclusion à cette saga ; j'affinerai ma note en fonction. *** Tome 3 *** Et bien non, ce troisième tome n'est pas le dernier ! Je serai d'ailleurs curieux de savoir sur combien de tome va courir ce space-opéra mâtiné de mythologie nordique... En attendant, ne boudons pas notre plaisir, la trame avance ; les manigances et autres trahisons vont bon train pour pimenter la trame de cette saga cosmique. L'intégration de la mythologie nordique est toujours aussi bien dosée et réserve de sacrées scènes d'action ! Quand les divinités s'en mêle, ça fait pas dans la dentelle ! Du côté du graphisme, l'équipe est toujours aussi imposante. On retrouve les défauts et qualités qui m'avaient marqué dans les deux premiers tomes. Je le répète, faut arrêter les intros de chapitre en police gothique : c'est illisible !!! Certaines scènes d'action sont parfois difficiles à suivre mais c'est bien mieux au niveau de la différenciation des protagonistes. Les scènes de bataille spatiales restent bluffantes, avec des doubles pages qui nous en mettent plein les yeux. Reste à attendre la suite... (3.5/5)

01/10/2022 (MAJ le 18/12/2024) (modifier)