Les derniers avis (266 avis)

Par Josq
Note: 1/5
Couverture de la série Moody Rouge
Moody Rouge

Oh là là, mais quelle catastrophe ! Qu'a cherché à faire Ariane Astier à travers cette... chose ? Pendant une bonne partie de la lecture, j'étais prêt à sortir les armes et partir en guerre contre les "filles de" qui croient avoir le même talent que leur géniaux géniteurs, mais je vais laisser cette partie de côté. Car, en effet, on ne peut dénier à la fille d'Alexandre Astier une certaine vision. A mon sens, elle passe à côté de son sujet, mais elle démontre dans cette tentative de manga à la française qu'elle a un réel talent graphique, et qu'elle est dotée d'une vraie sensibilité artistique. Même dans les pires moments de ce que j'appellerai par défaut une œuvre, on sent que l'autrice veut mettre un souffle dont elle nous donne à voir les prémisses ici ou là. Le problème, c'est que le reste ne suit pas. Pour le pitch de base, c'est une chose. On aime ou on n'aime pas, mais il n'est pas plus idiot qu'un autre, et s'inscrit dans la plus pure tradition du manga, onirique et horrifique. A ce titre, Astier nous réserve quelques séquences bien gorasses qui auraient pu être sympathiques, dans un autre écrin. Pour le pitch, donc, passons. Mais alors pour le scénario et la narration, qu'est-ce que c'est que ce truc ??? Rien ne va dans la narration visuelle : les cases s'enchaînent au petit bonheur la chance, les personnages ont des visages plus ou moins interchangeables, on passe d'une séquence à l'autre sans jamais comprendre comment on est arrivé à ce point du récit... Vraiment, c'est une catastrophe intersidérale. Peut-être étais-je particulièrement mal luné en lisant ce machin, mais là, j'avoue que je n'ai pas compris le pourquoi du comment. Je n'ai pas compris grand-chose, d'ailleurs. Oui, on parvient à cerner les grandes lignes du récit, et les motivations du héros, mais ne me demandez pas de résumer les péripéties qui semblent jalonner le récit, je n'ai jamais vraiment réussi à comprendre le déroulé précis des événements qu'on essayait de nous raconter. Comme je crois profondément à la sincérité d'Ariane Astier (je le dois sans doute à l'estime que je porte aux branches précédentes de la famille), je me refuse à croire qu'elle ait sombré dans le délire de cette sorte d'art boboïsant destiné à une sorte de pseudo-élite intellectuelle et autosatisfaite. Je veux donc croire que notre jeune autrice en herbe s'est simplement laissé dépasser par un projet trop grand pour elle. Le projet n'était sans doute pas mauvais, et il aura au moins eu le mérite de dévoiler des qualités graphiques indéniables. Mais pour une première incursion dans le monde très codifié de la bande dessinée (et qui plus est, du manga), c'était trop. Trop d'infos à gérer, dans le scénario, dans le découpage, dans l'écriture des personnages... Et je pense qu'Ariane Astier, à vouloir tout faire toute seule comme son père (?), est passée complètement à côté de sa cible. Bref, je n'aurais rien contre la voir refaire surface sur une autre œuvre. Mais par pitié, qu'elle s'allie avec un scénariste aguerri, qui saura mettre de l'ordre dans les innombrables idées qui sont les siennes ! Cela ne pourra lui être que bénéfique.

15/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Johnny Jungle
Johnny Jungle

Je n’ai pas grande inspiration pour vous donner envie de vous jeter sur ce diptyque, si ce n’est de dire que c’est franchement bien. Heureusement les auteurs n’ont pas la même tare. Johnny Jungle est une lecture inventive, drôle et qui n’oublie pas l’émotion. Ce n’est pas indispensable mais tout me plaît dans cette Bd. Dessins et couleurs des Jouvray sont toujours aux petits oignons, la narration est impeccable, le coup des affiches de film permet de bien faire respirer l’ensemble en plus de lui donner une cohérence. Classique mais efficace, j’aime bien la fausse simplicité qui s’en dégage. Quant au scénario, il est super bien vu et profite d’un développement très soigné. En fait, le tout fait preuve d’une telle maîtrise que vous passerez assurément un bon moment. A découvrir (que l’on aime Tarzan ou non), on est face à un truc plutôt classe.

15/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Mémoires de la Shoah
Les Mémoires de la Shoah

Deuxième publication après Sur le front de Corée du projet éditorial de Dupuis dédié à l'adaptation en bande dessinée de reportages de grands journalistes ayant gagné le célèbre Prix Albert Londres, cet album adapte un reportage effectué par Annick Cojean au milieu des années 1990 sur le thème de la Shoah. A cette époque, la diffusion des témoignages de victimes de la Shoah était relativement peu répandue mais Annick Cojean ne s'était pas contentée d'interroger des victimes et enfants de victimes des camps de concentration, elle avait pris également l'initiative d'aller interroger en Allemagne les enfants des nazis et des gardiens des camps pour avoir leur vision des faits, pour réaliser que beaucoup de ces enfants étaient eux aussi traumatisés par ce terrible passé. Et non contente de s'arrêter là, elle ira également jusqu'à relater le résultat de rencontres organisées entre enfants de victimes et enfants de tortionnaires. L'album se compose plus ou moins de quatre parties, chacune mettant en scène la journaliste qui se rend vers ses différentes rencontres. La première partie relate des témoignages des victimes et enfants de victimes. Si ceux-ci n'apprendront pas grand chose à ceux qui ont déjà beaucoup lu sur la Shoah, ils toucheront de manière quasi certaine les parents comme moi face à la cruauté de certaines scènes. La seconde partie aborde son séjour en Allemagne et ses entretiens avec les enfants de nazis. La troisième porte sur la rencontre entre enfants de deux bords. Et la dernière sa présentation de certains organismes dédiés à la communication sur la Shoah et à l'éducation des jeunes générations. C'est Tamia Baudouin qui réalise le dessin de cette adaptation. Elle s'éloigne du trait légèrement naïf et esthétique de ses précédents albums pour adopter un style plus réaliste... et je crains que ça ne fonctionne pas. Je trouve certaines planches et certains détails vraiment laids, à tel point qu'il m'a fallu me forcer pour démarrer pour de bon ma lecture. D'autant plus que la mise en scène est régulièrement basique, avec parfois juste la journaliste qui parle à une personne, ou d'autre fois le dessin qui se contente d'accompagner le texte des témoignages sans vraie narration graphique. Pour ce qui est du contenu, nous sommes dans le domaine du devoir de mémoire. Comme indiqué plus haut, certains témoignages sont poignants, et il est intéressant d'avoir leur contre-point avec le témoignage des enfants de nazis, de découvrir que certains d'entre eux avaient l'audace de soutenir la mémoire des crimes de leur père tandis que d'autres étaient ravagés par eux et cherchaient la repentance pour quelque chose qu'eux-mêmes n'avaient pas commis. J'attendais ensuite beaucoup de la découverte des rencontres entre enfants de chaque camp mais celles-ci se sont révélées un peu plus plates que ce que j'espérais : forcément, ceux qui avaient accepté de se rencontrer étaient déjà ouverts au dialogue et à la réconciliation donc la conclusion de celui-ci ne pouvait être que logique. Quant à l'exposé des différents travaux d'experts et d'organismes de soutien aux victimes et d'éducation des jeunes, il est rendu assez ennuyeux par l'énoncé de textes un peu barbants et là encore sans guère de surprise pour qui a déjà beaucoup lu sur le sujet. En définitive, cet album remplit son rôle de devoir de mémoire et instruit sur le ressenti des enfants des représentants des deux camps de la Shoah, mais il le fait avec une narration peu palpitante et un graphisme assez rebutant à mon goût. Ce n'est donc pas forcément un album que je conseillerais en priorité sur le sujet. Note : 2,5/5

15/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Toto l'ornithorynque
Toto l'ornithorynque

Toto l'ornithorynque, c'est une série que j'avais découverte quand j'étais au collège. J'avais été attirée par la couverture, je m'y étais essayée, et même si la série s'adressait à de jeunes enfants, je me rappelle que j'avais trouvé ça très bon. Des années après, je retombe dessus et je décide de re-tenter l'aventure Toto. Verdict ? Bah c'est bien, très bien même, mais j'avoue avoir été un chouïa déçue (on ne se refait pas, que voulez-vous). Il est fort probable que cela soit dû à mes attentes de relecture, j'avais gardé d'excellent souvenirs de ma découvertes il y a près de dix ans, donc sans la surprise, avec un bagage de connaissance bédéesques plus conséquent et des attentes sans doutes trop grandes, je risquais forcément la déception. L'œuvre reste bonne cependant. On y suit les aventures de Toto, ornithorynque de son état, et de ses ami-e-s, Wawa le koala, Chichi l'échidné, Riri la chauve-souris et Fafa la phalanger. Chaque aventure portent des messages simples mais bénéfiques pour les jeunes lecteur-ice-s, et même si c'est leçon sont souvent classiques elles gardent tout de même leur force par la mise en scène assez poétique des récits. Les dessins de Yoann sont jolis, pas forcément mon style préféré mais objectivement joli. J'ai hésité entre mettre 3 et 4 étoiles, je pense partir sur 4, mes réserve viennent sans doute de ma déception susmentionnée. Celle-ci ne pouvant être entièrement imputée à la série je préfère arrondir au supérieur. (Note réelle 3,5) Je vais juste terminer mon avis par un petit point (qui n'est pas un reproche si ce n'est un simple détail qui m'a fait rire) : je trouve ça bizarre que le résumé de la série et les deuxièmes et troisièmes de couvertures oublient que c'est une bande de cinq ami-e-s... et non quatre. RIP Fafa la phalanger, il n'y a visiblement pas que Toto qui ne fait pas attention à toi.

15/01/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série Tanis
Tanis

Ce qui m'a d'abord frappé, dans ce premier volet, c'est la beauté de son dessin. Le trait de Stéphane Perger est très fin, très élégant, et crée un univers visuel extrêmement convaincant. C'est indéniablement la grande force de ce récit, et pour ma part, sans doute une des seules... Car pour le reste, je suis clairement resté sur ma fin. Le scénario s'appuie sur de bonnes bases, mais je ne sais pas trop pourquoi, je n'ai pas accroché. Peut-être cette incursion de la fantasy (quasi science-fiction) dans un contexte aussi marqué historiquement m'a-t-il empêché de trouver mes repères ? Peut-être les thématiques abordées (le fanatisme religieux, la corruption du pouvoir politique) m'ont-elles parues trop vagues et/ou trop convenues ? Sans doute un peu de deux. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé que cette série avait du mal à bien cerner son public. Trop dure pour s'adresser à des enfants, l'écriture me paraît trop faible, trop légère pour prétendre s'adresser à des adultes. Sans doute des adolescents y trouveront-ils leur compte, c'est tout ce que je souhaite aux auteurs. Mais j'ai eu l'impression qu'on était souvent en train de reprendre sans grande originalité les codes du comics super-héroïque pour les adapter à l'Antiquité pré-pharaonique, et personnellement, je suis resté sur la touche. Il n'empêche que j'ai toujours trouvé un certain plaisir à me replonger dans ce dessin lumineux de Perger, et que le cliffhanger pourrait bien me pousser à m'intéresser malgré tout à la suite du récit, et sait-on jamais, faire monter ma note qui n'était pas si loin de 3 étoiles...

15/01/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Radio Storm
Radio Storm

Voici un Yaoi (boy's love) plutôt original. Une épidémie mondiale a réduit nos sociétés à l'état de souvenir et la misère règne. Tak est un jeune homme plutôt sensible qui a réussi à intégrer une école un peu spéciale où l'on étudie et développe les talents particuliers de ceux qui possèdent le Noyau. Ce pouvoir octroie à ses détenteurs des pouvoirs plus ou moins puissants et intéressants ; celui de Tak semble ridicule, je vous laisserai le découvrir :P Mais une nouvelle épidémie mortelle et contagieuse fait son apparition et vient frapper jusqu'au sein de son école. Sur les conseils d'un vieil ami, il décide de partir à la recherche de son "Appelant", un partenaire inconnu qui lui permettrait de décupler ses pouvoirs. Voici donc notre jeune novice largué en pleine nature pour retrouver cet Appelant... Et le choc des contraires va bien sûr avoir lieu. Si la rencontre de ces deux personnages que tout oppose n'est pas des plus originales, c'est plus le background et cet univers oscillant entre SF et post-apo qui contraste avec le caractère de notre protagoniste. Je ne partais pas spécialement conquis, mais je me suis laissé prendre par le fil du récit. La narration est bonne, le dessin efficace, même s'il pêche un peu côté décors (c'est souvent vide) ; on finit par se surprendre à attendre la suite, ce qui est plutôt bon signe.

15/01/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série L'Amie prodigieuse
L'Amie prodigieuse

Je connais le succès mondial du roman d'Helena Ferrante, mais je ne l'ai pas lu. Pour autant, cette adaptation en BD est une grosse déception pour moi... Déjà, ça partait mal, je ne suis vraiment pas fan du graphisme singulier de Mara Cerri. Ce n'est pas mauvais, mais ce côté graphique pastel grasse inabouti a du mal à passé ; autant certaines planches sont très belles, d'autres franchement pas du tout à mon goût. J'ai pourtant persisté, ne m'arrêtant pas à ce graphisme rebutant, car quand une oeuvre obtient un tel succès mondial c'est qu'elle doit porter une histoire solide et prenante... Malheureusement, pas mieux de ce côté là ! Je me suis ennuyé ferme du début à la fin de ce premier tome en ayant failli abandonner plusieurs fois. Le travail d'adaptation scénaristique de Chiara Lagani laisse pour ma part à désirer ; on a l'impression que les scènes clés ont bien été retranscrites, mais le tout manque cruellement de liant. Pour couronner le tout, les deux jeunes protagonistes n'ont aucun charisme et ne m'ont pas suscité la moindre once d'empathie... Bref, j'ai quand même terminé ce premier tome, mais je n'irais pas plus loin. Alors soit cette série de roman n'était à la base pas faite pour moi, soit cette adaptation est complètement ratée.

15/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Tuez la grande Zohra !
Tuez la grande Zohra !

Je vais être moins généreux dans mon appréciation que dans l’avis précédent. En effet, j’ai trouvé cette histoire – malgré certaines qualités – relativement décevante. Yann s’est inspiré de faits réels, qu’il a quelque peu « modifiés » (voir le dossier final), autour de la guerre d’Algérie et de ses conséquences. En particulier autour des attentats menés par l’OAS. Si le sujet est intéressant, j’ai trouvé le traitement décevant. En particulier je n’ai pas été convaincu par les multiples sauts dans le temps, on passe sans cesse d’une période à l’autre, des années 1960 aux années 1980. Ça hache un peu trop la narration. Autre bémol, certaines séquences soit inutiles ‘le passage avec Brigitte Bardot), soit inutilement étirées (la séquence d’entame). Enfin, j’ai trouvé la fin brutale, comme si manquait quelque chose. Petite surprise : les auteurs font intervenir sur pas mal de planches Raymond et Monique Calbuth. Ces héros de Tronchet n’amènent rien de spécial à l’intrigue, mais bon, un clin d’œil amusant. Note réelle 2,5/5.

15/01/2025 (modifier)
Couverture de la série La Famille Vieillepierre
La Famille Vieillepierre

Oh, c'est mignon tout plein ! Chaque album raconte l'histoire d'un-e ancêtre de la famille Vieillepierre, illustre famille de grands héros. Tous racontent et apprennent une morale aux jeunes lecteur-ice-s : vaincre ses peurs, faire ce qui nous semble juste, choisir de changer lorsque l'on se comporte mal, ... Tous, aussi, se basent sur une mythologie existante : nordique, égyptienne, taoïste, grecque et aztèque pour les cinq albums sortis à ce jour. Les histoires sont courtes mais très divertissantes. Les dessins, sans doute l'une des plus belles forces de cette série, sont adorables, tout en rondeurs et pleins de couleurs. Vraiment, c'est du bonbon pour les yeux. Et les textes, simples mais jolis, servent bien les histoires. Histoires qui d'ailleurs sont toujours très positives, même le cinquième album se centrant sur "la plus maléfique des Vieillepierre" reste dans une ambiance bienveillante. J'aurais presque envie de dire que le tout fait très chaleureux. Ce sont des histoires chaleureuses, à lire sous la couette. La lecture n'est pas désagréable, même quand on a passé l'âge du public cible. Une très bonne série jeunesse. (Note réelle 3,5)

15/01/2025 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Quelque chose de froid
Quelque chose de froid

La météo n’est pas clémente en ce moment ! ben c’est l’hiver, c’est un peu normal. Pour vous réchauffer je vous propose de plonger dans cet album de saison ! Quelque chose de froid de Philippe Pelaez et Hugues Labiano est une bande dessinée bien gluante qui va vous vous entrainer dans une noirceur palpable et envoûtante. L’ambiance est sombre. L’atmosphère est oppressante rappelant les vieux films noirs américains du siècle dernier en noir et blanc. Les illustrations de Hugues Labiano utilisent des tons sombres et des jeux d’ombre pour créer cette ambiance étouffante et mystérieuse. Une réussite. L’histoire n’est pas très originale. Le protagoniste principal, Ethan Hedgeway, est un ancien mafieux hanté par ses erreurs passées. Ethan est un homme brisé, qui cherche à se racheter dans un monde impitoyable. La femme fatale, Victoria, ajoute une couche supplémentaire de mystère et de danger. Ce cocktail, femme fatale, hôtels miteux, pègre et violence fonctionne plutôt bien. Dans cet album, nous retrouvons les thèmes tels que la trahison, la vengeance et la rédemption. Je me suis régalé. C’est violent bien évidemment. Les balles fusent dans un décor urbain décrépit … la ville de Cleveland en 1936 ! Ca claque graphiquement ! Pas mal cette ambiance sombre et immersive. Je recommande pour ceux / celles qui souhaitent des histoires noires et intenses. A lire cependant bien calé dans un canapé, dans la pénombre avec en arrière fond un peu de jazz

15/01/2025 (modifier)