Les derniers avis (194 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Simon Spurrier présente Hellblazer
Simon Spurrier présente Hellblazer

Un recueil d'histoires de John Constantine qui forme un arc parce que si ce sont des histoires courtes, on retrouve au fil des numéros un mystérieux méchant que Constantine va bien sûr affronter dans le dernier récit. Cela fait du bien de voir que les histoires d'Hellblazer ne sont pas affectées par les mêmes problèmes que les comics modernes à savoir des histoires en 5 parties où on dirait qu'il ne se passe pas grand chose la plupart du temps. Ici, les histoires sont des one-shot ou en deux ou trois parties, c'est verbeux et il s'en passe des choses à chaque page. On retrouve selon moi les qualités et les défauts de la série Hellblazer. Parmi les qualités, le personnage de John Constantine est amusant, l'humour noir marche bien, il y a un coté anarchiste amusant et les histoires sont originales. Malheureusement, comme c'est souvent le cas avec Constantine je trouve que les intrigues deviennent un peu trop complexes. Parfois, je ne comprends pas trop comment Constantine réussit à vaincre les méchants. C'est peut-être parce que je n'ai pas de grandes connaissances en ésotérisme ou un truc du genre. Il y a plusieurs dessinateurs sur l'album et deux illustrent la plupart des récits. Je n'ai pas trop aimé le dessin de Bergara. Son style n'est pas mauvais, mais ne marche pas avec l'univers de la série. Celle de Campbell est beaucoup mieux pour créer le style d'atmosphère que j'aime retrouver dans un récit mettant en vedette John Constantine. Malheureusement, lors du dernier récit son dessin devient trop abstrait pour moi. Je comprends qu'on peut aimer ça, mais moi j'aime bien lorsque je suis capable de comprendre ce qui se passe juste en regardant le dessin.

07/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Daemon
Daemon

Un premier jet sympathique qui me fait dire « j’attends la suite, pourquoi pas » bien qu’après ce premier tome je ne sois pas vraiment sous le charme non plus. Pas spécialement émerveillé par le dessin de Ronan Toulhoat dont j’ai vu mieux, il y a des planches qui laissent sur le cul et d’autres que j’ai parcouru sans trop m’arrêter. Je suis un peu déçu quand même pour une histoire censée se déroulée on ne sait pas trop quand, à mi-chemin entre Homère et les récits de légende, je n’ai pas été médusé par ce que je voyais, même si ça reste plaisant encore une fois. Quant au scénario, c’est un bon page-turner mais rien de bien folichon pour l’instant. Des fois ça fait un peu nanar façon « Hercule » la série télé avec Kevin Sorbo qui parcours la Grèce avec son pote Iolas le comic relief de service. Avec une touche néanmoins nettement plus féroce et sanguinolente. Notre ami Daemon ayant un caractère bien tempétueux. Alors moi j’aime bien le duo Toulhoat-Brugeas, je suis un peu dans les mêmes délires : l’histoire médiévale, la SF ou comme ici la mythologie grecque ; par contre maintenant j’attends avant d’acheter. Ira Dei, annulée, Cosaques, annulée, ils ont un peu la poisse dernièrement alors je vais attendre une sortie intégrale avant de me mouiller plus.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série R.U.S.T.
R.U.S.T.

Les différentes relectures n’ont pas entaché mon ressenti initial … bien sympa cette trilogie. Pourtant je suis partagé sur le sujet, si j’aime bien Pacific Rim et les Kaijus (type Godzilla), je fuis les trucs à la Evengelion, Gundam qui ne m’ont jamais vraiment captivé. En gros, je suis un peu exigeant dans le genre, il faut le petit truc en plus … Bah la présente série le possède carrément. Alors c’est sûr ça va pas révolutionner grand chose, on aura bien droit à des fights : monstres vs robots géants. Cependant ça amène tellement de trucs novateurs ou originaux que ça passe super bien ici. Je trouve ça rondement mené et le place comme une petite référence dans le genre. La partie graphique assure et possède vraiment sa patte, j’ai surtout adhéré à l’esthétisme de nos combattants (les monstres sont vraiment cool) mais le reste suit, bon découpage, couleurs réussies … Niveau histoire, ça déroule bien tout en laissant place à quelques passages contemplatifs et j’ai aimé le côté un peu sombre. Les personnages sont bien typés et l’univers m’a accroché de suite. On arrive au bout sans difficultés, et sans ce sentiment de trop ou peu. Franchement petit moment plaisir.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Un coin d'humanité
Un coin d'humanité

Un album très simple – que ce soit au niveau du dessin ou de la narration – mais d’une grande sincérité, sur l’engagement des bénévoles pour les Restos du Cœur. Kek nous raconte ainsi son expérience, débutée par hasard, comme bénévole pour l’association, sur Paris. Au travers de son témoignage, on découvre une vaste panoplie de « bénéficiaires ». Kek les montre sans pathos ni effet inutile, un candide qui découvre et mer à jour la détresse sociale – entre autres – de gens ordinaires qui ont basculé dans la pauvreté. C’est aussi une façon de rendre hommage à ceux qui consacrent beaucoup de leur temps aux distributions. C’est presque autant dans cet agrégat tout aussi divers que réside l’« humanité » évoquée dans le titre. Tous les droits d’auteur et la marge de l’éditeur sont reversés aux Restos du Cœur. Ce qui rend la lecture, mais aussi l’achat de cet album encore plus recommandable

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Salon de beauté
Salon de beauté

Il y a un peu des « Nuits fauves » de Collard dans cette histoire, mais aussi de Black Hole de Burns, dans cette évocation détournée et quelque peu métaphorique du Sida et de ses victimes. On en a ici une vision très désespérée – puisque tous les personnages sont voués à la mort une fois « atteints » par la maladie. Le salon de beauté des trois personnages principaux se transforme même en morgue assez sinistre sur la fin. La noirceur est quelque peu tempérée par un traitement un peu poétique – visuellement surtout, avec cette colorisation spéciale, et ces poissons donnant l’impression que tout se déroule dans un aquarium. Une chose m’a toutefois laissé perplexe. En effet, ici seuls les homosexuels sont victimes de cette maladie (les personnages principaux le sont tous). Je ne sais pas si c’est pour reprendre une certaine image véhiculée dans les années 1980/90 (voir les sorties scandaleuses de Le Pen sur les « Sidaïques », la maladie des homos, etc) et pour ensuite s’en démarquer ? Ou alors l’auteur du roman d’origine a -t-il personnellement vécu de l’intérieur les ravages du Sida (comme Collard donc) ? Un album un peu original, mais qui ne m’a finalement pas marqué plus que ça.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Celle qui parle
Celle qui parle

Alicia Jaraba nous présente ici la biographie d’un personnage clé de l’Histoire, en comblant de façon relativement crédible les lacunes de nos connaissances la concernant – en particulier pour tout ce qui se rapporte à la période ayant précédé l’arrivée de l’expédition de Cortez. L’auteure a pris le parti de ne montrer que l’intermédiaire, le pont entre les langues – et les cultures – alors que la Malinche, qui maitrisait plusieurs langues de la région, est devenue l’interprète de Cortez. Plus que ça même, puisqu’elle lui permet de comprendre la société aztèque, et d’en connaitre les faiblesses. On aurait tout aussi bien pu ne voir en elle qu’une traitresse ayant trahit les « siens » et étant à la base du cataclysme qui va frapper la région. Singulièrement, l’album s’arrête juste au moment de l’arrivée des Espagnols à Tenochtitlan… La narration est agréable, comme l’est le dessin d’ailleurs, la lecture est plaisante. Le sujet m’intéresse a priori, et je suis sorti satisfait de cet album, qui met en lumière un de ces « seconds rôles » majeurs, que l’Histoire a relégués dans l’ombre. Note réelle 3,5/5.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série 40 éléphants
40 éléphants

"Les 40 éléphants" n'est pas le nom d'une parodie d'Ali-Baba et les 40 voleurs avec des animaux anthropomorphiques mais le nom d'un groupe de criminelles londoniennes. Vols, kidnappings, meurtres, guerres de gangs ... ici, on ne fait pas dans la dentelle. L'histoire débute de manière classique, une jeune pickpocket se retrouve embrigadée dans ce groupe criminel 100% féminin, on s'attend à suivre une histoire de mafia standard si ce n'est la dimension féminine en plus. Puis les terribles trahisons surviennent, les tensions montent, une guerre intestine éclate, une guerre de gang même, on découvre que Florrie (notre jeune pickpocket) travaille en fait avec la police et recherche désespérément à élucider le mystère entourant la mort de sa sœur... Le scénario devient vraiment prenant, particulièrement avec le tome 2. Le groupe compte beaucoup de personnages, mais l'on retient principalement trois d'entre elles (qui ont donné leurs noms aux trois albums de la série, c'est quand-même bien fait !), à savoir Florrie, pickpocket de talent et taupe par nécessité, Maggie, voleuse de génie malgré son jeune âge, et enfin Dorothy, une meurtrière terriblement efficace et paradoxalement très gentille. Il y a en vrai d'autres personnages intéressants, mais je trouve amusant que les trois m'ayant le plus marquée soient justement les trois personnages éponymes. Techniquement, les deux premiers albums forment un diptyque parfaitement lisible et appréciable en s'arrêtant-là. Le tome 3 reste une suite, pour être honnête ma bibliothèque et mon réseau ne la possède pas et je n'ai donc pas pu encore le lire (tout juste feuilleter des extraits en ligne). Je pense tout de même pouvoir me permettre d'aviser étant donné que le tome 2 agissait déjà comme une conclusion de l'histoire (le tome 3 est visiblement un récit indépendant). La série est courte mais bonne, parvient à se démarquer des autres récits de gangs et de criminalité par sa dimension féminine et ses personnages assez atypiques et sympathiques (mais quand-même un peu limite moralement). Lecture recommandée.

06/03/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Majunga
Majunga

J’avais déjà eu un peu de mal avec l’album précédent de ces deux auteurs, « Les trois visages de Tullula-Belle », que j’avais trouvé un peu trop loufoque. Et je dois avouer rester sur la même impression après ma lecture de « Majunga ». Sans parler de loufoque, l’humour incongru donne un côté « farce » qui m’a un peu surpris, voire dérangé par moment. Je pense notamment à ce feuilleton télévisé improbable (même si des explications arrivent plus tard). Par contre j’ai beaucoup aimé le protagoniste et son histoire d’amour aussi brève qu’intense. J’ai aussi pris du plaisir à me promener virtuellement dans les ruelles de Majunga (Mahajanga ?), même si le dessin des personnages, et notamment des visages, m’a moins plu. Un album qui devrait ravir les amoureux de Madagascar, et d’histoires de quotidien un peu décalées. Moi j’ai trouvé ça pas mal, sans plus.

06/03/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Muhammad Ali
Muhammad Ali

Cette BD est solide comme un coup de poing dans la gueule qu'il faut lire en encaissant comme un boxeur. En l'encaissant comme Ali ! J'avais cette BD dans la pile à lire mais sans avoir aucune idée de pourquoi si ce n'était la note. C'est le genre de surprises que j'adore avoir, parce qu'elle est franchement formidable. Cette BD, comme le dis si bien McArthur, c'est celle qui te fait comprendre le mythe derrière la personnage. Qui permet aussi de l'appréhender, dans toute la complexité du personnage. Et je dois le dire, Muhammad Ali est une personnalité que je trouve incroyable maintenant. Parce que la BD parle de son parcours de vie non pas tant comme boxeur, mais dans sa totalité ! Et c'est sans doute ce qui est autour de la boxe qui est le plus fou et sans doute le plus méconnu : la partie politique. Que ce soit le combat pour les droits des noirs, la question religieuse, la répression politique, parfois à l'internationale, son engagement social prononcé, ses discours... Derrière le boxeur grande gueule, je découvre une personne pleinement engagée dans les droits civiques et dont certains discours seraient aujourd'hui parfaitement entendables. Georges Floyd n'est pas si loin que ça... La Bd a donc un sujet intéressant, vivant et fort, mais elle le traite intelligemment. Le dessin, volontairement réaliste, joue sur les périodes (notamment lors d'interview retranscrites par des télévisions qui changent selon la période) mais aussi sur les cadrages, très étirés qui ne sont pas sans rappeler un cadrage cinématographique. J'ai personnellement trouvé que ça rappelait la volonté d'un film documentaire. D'autre part la voix off est présente tout au long comme un long discours envers Cassius Clay, renforçant la narration en créant un lien direct entre lui et le narrateur. Enfin, j'apprécie tout particulièrement les combats de boxe, les images faisant penser à des clichés pris sur le fait, tandis que la voix off et les rounds défilent. C'est une technique simple mais rudement efficace pour parler d'une personne qui fut présente en photo et à la télé comme une super-star. D'ailleurs les grandes pages pleines faisant presque penser à des arrêts sur image captant le moment-clé, cette image qui reste en tête longtemps après. Que ce soit les discours, les victoires, on sent que les auteurs ont voulu retranscrire tout le jeu scénique de Muhammad Ali. La BD est excellente à mes yeux parce qu'elle est une biographie qui dépasse son sujet en offrant plus, peignant une société américaine raciste et un personnage solidaire des siens, parce qu'elle évoque la boxe comme le sport extraordinaire qu'il est, capable de soulever des foules. Mais aussi parce qu'elle fait toucher du doigt pourquoi cet homme est aujourd'hui encore une icône, une inspiration de tant de personnes. Muhammad Ali s'est créé lui-même, s'est fabriqué comme mythe et encore aujourd'hui il peut nous inspirer. Franchement, je suis à deux doigts du culte !

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Orangers de Versailles
Les Orangers de Versailles

Le cadre idéalisé de la cour du Roi Soleil, la protagoniste de basse condition qui termine (relativement) anoblie, le scénario qui ne prend pas le temps de respirer et part à toute berzingue, et surtout le complot à base d'empoisonnement : tout cela me rappelle fortement Complots à Versailles ! Je rassure, ici cela reste quand-même d'un peu meilleure facture que l'autre série. Le personnage principal est un peu plus intéressant (pas en terme de personnalité mais surtout en sa qualité assez originale de nez, de créatrice de parfum), même si le cadre est un peu idéalisé on traite quand-même des conditions d'hygiènes catastrophiques de l'époque (préparez-vous à entendre parler des mauvaises odeurs et des défections), le complot et ses enjeux sont relativement crédibles et même si le rythme est rapide on parvient tout de même à bien expliquer les enjeux. En cela, cet album est supérieur à Complots à Versailles. Mais mieux ne veut pas dire bon. J'ai vraiment trouvé ça plat, peu engageant et le final se fait vraiment par dessus la jambe (sorte de super happy ending avec un pseudo "que sont-ils devenus ?" en prime). C'est mou et trop peu original, que voulez-vous que j'ajoute ? Si, je pourrais dire que les dessins ne sont pas laids. Maigre consolation.

06/03/2025 (modifier)