Je l'ai déjà écrit et je le répète, j'ai vraiment beaucoup de mal avec les récits ados de Max de Radiguès. Ici encore je n'ai pas du tout accroché à cette série. Eddie, Noé, Nassim et Sarah sont quatre ados +/- 13 ans inscrits dans un collège du centre de Bruxelles. Leur conscience politique d'agitateurs précoces leur a valu une exclusion en fin d'un tome 1 centré sur la thématique du climat et des sentiments. Pas très original et bien dans l'air du temps. Le tome 2 préfère mettre en avant les personnages de Nassim (Maghrébin) et Sarah (Subsaharienne) sur la lourde thématique du racisme. Une thématique qui résonne fortement chez moi avec des enfants dans cette situation. Je dois dire que j'ai été très déçu du traitement employé par les auteurs. Après une pirouette burlesque pour expliquer la réintégration des quatre perturbateurs et qui met à mal l'intégrité éthique des établissements scolaires, les auteurs nous proposent un combat entre une directrice raciste et stupide contre Nassim et Sarah. Où veulent nous conduire les auteurs quand on connait les difficultés des enseignants dans beaucoup d'établissements. C'est tellement caricatural et tellement peu crédible dans les situations que je me suis vite désintéressé de ma lecture. Le racisme à l'école est un sujet important qui mérite mieux que cette superficialité caricaturale et stigmatisante. Personnellement je n'ai jamais rencontré de situation raciste prof/élève.
Pour compléter son récit ,Radiguès saupoudre son texte de clichés sur la détermination sexuelle avec des passage très convenus.
Je passe sur le graphisme minimaliste aux physiques imprécis et aux extérieurs simplistes et peu détaillés.
Pas du tout à mon goût.
Le Chant d'Excalibur, c'est une énième série d'aventure fantasy avec de l'action et de l'humour.
Sur le papier rien d'anormal, quand c'est bien fait ça a toujours son petit charme, mais ici ce n'est pas n'importe qui qui scénarise, c'est Arleston. Et le problème d'Arleston, c'est qu'il a la fâcheuse tendance à écrire encore et toujours le même type de récits de fantasy : les récits de fantasy pour beaufs.
Voilà, je sors le mot tout de suite, ça va faire gagner du temps : Arleston écrit des récits de fantasy pour beaufs. Les personnages féminins ont toutes des morphologies de pin-ups, elles sont régulièrement montrées nues, quand elles sont vêtues c'est bien souvent dans des tenues légères et/ou moulantes, les scénarios prennent toujours le temps de nous faire des "apartés fesse", ça picole et ça jure à tout va, … Bref, ses récits, même lorsqu'il y a une idée de base intéressante, virent bien plus souvent à la chanson paillarde qu'à celle de geste.
Mais alors là…
Le Chant d'Excalibur est facilement la pire œuvre du bonhomme qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent.
On y suis Gwyned, descendante du chevalier Galahad, pucelle, nouvelle détentrice d'Excalibur, pucelle, chargée de rétablir la magie au Royaume de Bretagne aujourd'hui occupé par la chrétienté, et accessoirement pucelle. Si vous n'avez pas encore retenu qu'elle était pucelle, pas de soucis, le scénario prendra gentiment soin de vous le rappeler toutes les trois pages (c'est quand-même bien sympa de sa part). Pour accomplir sa mission, notre pucelle de Gwyned est accompagnée par Merlin, ici bien plus proche du pilier de bar et du violeur multi-récidiviste que du grand magicien légendaire.
Chacun des albums sera une petite aventure indépendante où notre fougueuse pucelle et son vieux libidineux de soutien tenteront de régler des problèmes locaux.
Si vous ne l'aviez pas encore compris à mon ton sarcastique, ça parle un peu (beaucoup) de fesse. Je ne suis pas prude (loin de là), mais je ne supporte pas le graveleux. Pas de problème avec les blagues phalliques et vulvaires mais je ne pense pas que qui que ce soit apprécie d'être pris pour un con.
Mais rassurons-nous, l'œuvre n'est pas seulement graveleuse, elle est aussi source d'ennui.
J'attaque donc le deuxième gros défaut de cette série : je m'ennuie. J'ai pris beaucoup plus de plaisir à vous résumer l'histoire dans le paragraphe du dessus que je n'ai eu à lire les six albums. Je n'ai vraiment continué jusqu'au bout que par envie de laisser sa chance à cette œuvre. J'ai regretté la lui avoir donner...
Bon, j'ai déjà accordé trop de temps et de mots pour cette série donc je vais tenter d'aller directement vers la conclusion.
L'histoire, au delà d'être mauvaise, m'a paru profondément insultante et nocive, et je vais l'illustrer par une petite scène issue du cinquième album. Dans cette scène, Merlin et Gwyned ont été capturés et s'apprêtent à se faire torturer. L'un de leur tortionnaire dénude Gwyned et s'apprête à la violer quand, miracle, les secours arrivent. Sauf que Merlin n'est pas heureux de se faire secourir maintenant, non, car selon lui "cela allait devenir intéressant". Voilà, sa compagne de route, avec qui on tente maladroitement de nous faire croire qu'iels se sont attachés l'un à l'autre au début de ce même album, échappe de peu à un viol et tout ce qu'il trouve à dire c'est qu'il est déçu de ne pas avoir pu voir ça. Et je suis censée me sentir attachée à cette ordure ?
Non merci.
Croyez-moi que si je pouvais noter plus bas que 1 étoile, je le ferais.
Mouais, ben là, gros ratage je pense ! En tout cas je n'ai jamais ri, et je n'ai esquissé un sourire qu'une seule fois. Alors, certes, l'album est très vite lu (une quarantaine de pages, une image par page, et parfois que du texte), mais il sonne singulièrement creux.
Les gags sont censés tourner autour de l'écologie, des conséquences du réchauffement climatique, et de la façon dont on réagit ou pas face à ces problématiques. Un thème d'actualité, et pas mal traité déjà. Ici, rien de nouveau, et grosse panne d'inspiration. En fait j'ai eu l'impression de lire quelques vagues idées d'un bobo s'adressant à des bobos, mais sans que l'humour ne soit surprenant ou percutant.
Quant au dessin, il aurait pu passer avec des choses plus drôles. Mais là, ne reste qu'un dessin qui n'est pas mon truc, avec une colorisation informatique dont le rendu ne m'attire pas. J'avais déjà lu Trip & Trash glandeurs acharnés du même Bouzon et là le dessin passait, parce que c'était quand même plus amusant.
Bref, un album publié chez un petit éditeur (je ne connaissais ni l'auteur ni l'éditeur). Je défends généralement les petites structures, mais là je ne peux que passer mon tour, tant tout l'album m'a laissé froid (c'est déjà ça de pris contre le réchauffement climatique, vous me direz).
La couverture du tome 1 donnait plutôt envie, mais des critiques lues ailleurs m'invitaient déjà à la plus grande réserve.
La déception domine définitivement et pourtant l'horizon d'attente était fort modeste.
L'histoire policière autour du satanisme est assez laborieuse : les éléments s'imbriquent maladroitement (évolutions de l'enquête, relation au père, place de la religion et notamment de cette radio omniprésente...), la gestion du rythme est à revoir, surtout, les illustrations sont si figées que tout sonne faux.
Un joli ratage, fastidieux à lire et très oubliable ; surprenant au regard des ingrédients ouvrant la voie à un diptyque espéré efficace.
A la suite de la planche mystère que je ne connaissais pas j'ai emprunté deux albums de cette série pour me faire une idée. Je ne suis pas du tout familier de l'univers de Lanfeust et pas trop fan du travail de Arleston. Ma lecture me conforte dans mon ressenti. On a ici une vieille série commerciale qui surfe sur un succès et le genre "jeunesse de". Pourquoi pas puisque d'autres ont eu du succès.
Comme d'autres l'on souligné avant moi ce n'est pas drôle du tout et le dessin reste basique .
Par dessus tout ce que je n'apprécie pas , c'est cet humour bête et méchant qui s'adresse à un jeune public. C'est gratuitement sanglant, par moment limite pervers, et ça vise facilement en dessous de la ceinture en de nombreux gags.
Un esprit que je n'aime pas du tout.
Camille, Aniss, Sarah se sont aimés, ensemble et séparément, puis ils se sont blessés et se sont séparés, marquant leurs âmes à jamais. Des années plus tard, Camille est devenu un homme et appelle à nouveau ses anciens amours à lui pour les retrouver, les amadouer et fusionner avec eux... au sens propre du terme.
La lecture de cet album m'a été pénible de bout en bout. Cela ne tient pas à son dessin qui est organique et pas désagréable, si l'on excepte le visage horripilant de Camille... ou peut-être est-ce que ce sont ses paroles et son comportement qui déteignent sur l'image visuelle qui en ressort.
Le récit est une forme de huis clos composé de seulement trois personnages, aussi exaspérants l'un que l'autre. Il y a l'homme viril, symbole de colère permanente et de violence. Il y a la femme douce et compréhensive, libérée. Et il y a le transgenre qui a tout compris, qui sait tout mais doit vous l'expliquer longuement car vous ne comprendriez pas, c'est au-delà de vous. Ce dernier, Camille, est épris d'alchimie et a trouvé son grand œuvre consistant à fusionner les corps et les âmes pour former un tout qui ressent tout, qui assimile tout.
L'album prend la forme de plus de 200 pages de blablas, de monologues ennuyeux et de dialogues pompeux qui retardent sans arrêt l'échéance. Le tout se prend très au sérieux, comme s'il diffusait la bonne parole dans un embrouillaminis qui s'étire en longueur. Les personnages sont rebutants et rien n'arrive à transmettre leur passion commune. Il ne se passe rien d'autre que leurs allers-retours passionnés faits de haine, d'amour, de rejet et d'attirance, tout en maintenant le lecteur, lui, à bonne distance. Jusqu'à une apothéose où finalement tout le discours métaphysique était vrai et qui tourne au fantastique allégorique.
Je me suis fait chier du début à la fin.
J'aime beaucoup Spirou, je les ai tous... et donc, j'ai acheté ce "classique" sans trop hésiter, avec en mémoire Spirou chez les Soviets, qui était très bien ! Malheur ! Le scénario est convenu, plein de facilités. Ce qui m'a cependant le plus gêné c'est la paresse du dessinateur. Il s'en sort pas trop mal pour les personnages, inspirés directement de Franquin. Par contre, les cases sont vides, ils n'y a que très peu de détails. C'est très, très laid ! 2024 est décidément une année de deuil avec le numéro 57 qui est probablement le pire de toute la série et ce classique bien vilain.
Je ne suis pas un grand lecteur de Makyo et les quelques séries déjà lues m'avaient laissé dubitatif. J'ai trouvé ce Grimion encore un ton en dessous. Le texte et le graphisme ont terriblement vieilli, à tel point que je n'ai pu m'accrocher à rien pour ressentir le moindre plaisir de lecture. J'ai trouvé cette chronique paysanne des années 30 empreinte de fantastique, de sorcellerie, d'inceste ou d'alchimie confuse et mal construite. La voix off m'a immédiatement pris à la tête par sa lourdeur et son emphase ridicule. On retrouve une histoire style Comès ou Servais avec la légèreté d'un pachyderme. Je me suis demandé ce quel intérêt d'un personnage comme Aube sauf à introduire du sexe facile.
C'est un type de graphisme que je n'aime pas. Les personnages sont laids et les femmes dénudées ne dégagent aucune chaleur. Les extérieurs se perdent dans des détails torturés sous un éclairage et une couleur abominables.
J'aime bien les "vieilles" séries mais là je ne peux pas.
Je ne parviens pas à comprendre comment un éditeur comme Delcourt peut publier une telle médiocrité graphique. C'est insensé à une époque où pullulent les dessinateurs au style et au talent à peu près honnête de tomber sur des dessins aussi peu inspirés.
Quant au scénario.... disons qu'il marche sur les traces de dizaines de prédécesseurs qui avant cet album ont abordé le même sujet sous l'angle de l'humour. A vrai dire il n'apporte pas grand chose mis à part deux ou trois gags très bien sentis mais malheureusement desservis par un dessin sans génie ni inspiration.
Bref, ça ne décolle jamais vraiment et j'ai refermé l'album en me disant que le tout manquait singulièrement de travail et d'exigence à défaut de talent.
Album faisant partie des médiocres tentatives de l'éditeur Clair de Lune de copier le succès commercial de la série Les Blondes de Soleil. Cette dernière n'était déjà pas terrible mais avait au moins l'alibi de la primauté dans le monde de la BD. La copie n'a pas cette excuse et se révèle encore plus mauvaise. Le dessin est basique et sans âme. Les gags sont majoritairement pompés de blagues déjà connues sans pour autant être terribles. Le fait de jouer sur la stupidité crasse de leurs héroïnes les rend plus lamentables que drôles. Quant à l'argument de mettre en scène des fausses blondes, il est complètement factice puisqu'on ne verra aucune différence entre celles-ci et les blondes idiotes de la série qu'elle copie, tout juste quelques fois où l'héroïne rappelle que ce n'est pas sa vraie couleur mais sans que cela change quoi que ce soit au final.
Je ne suis même pas sûr que cette série là ait atteint les rayons des supermarchés avant de finir en bac de soldes.
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Eddie & Noé
Je l'ai déjà écrit et je le répète, j'ai vraiment beaucoup de mal avec les récits ados de Max de Radiguès. Ici encore je n'ai pas du tout accroché à cette série. Eddie, Noé, Nassim et Sarah sont quatre ados +/- 13 ans inscrits dans un collège du centre de Bruxelles. Leur conscience politique d'agitateurs précoces leur a valu une exclusion en fin d'un tome 1 centré sur la thématique du climat et des sentiments. Pas très original et bien dans l'air du temps. Le tome 2 préfère mettre en avant les personnages de Nassim (Maghrébin) et Sarah (Subsaharienne) sur la lourde thématique du racisme. Une thématique qui résonne fortement chez moi avec des enfants dans cette situation. Je dois dire que j'ai été très déçu du traitement employé par les auteurs. Après une pirouette burlesque pour expliquer la réintégration des quatre perturbateurs et qui met à mal l'intégrité éthique des établissements scolaires, les auteurs nous proposent un combat entre une directrice raciste et stupide contre Nassim et Sarah. Où veulent nous conduire les auteurs quand on connait les difficultés des enseignants dans beaucoup d'établissements. C'est tellement caricatural et tellement peu crédible dans les situations que je me suis vite désintéressé de ma lecture. Le racisme à l'école est un sujet important qui mérite mieux que cette superficialité caricaturale et stigmatisante. Personnellement je n'ai jamais rencontré de situation raciste prof/élève. Pour compléter son récit ,Radiguès saupoudre son texte de clichés sur la détermination sexuelle avec des passage très convenus. Je passe sur le graphisme minimaliste aux physiques imprécis et aux extérieurs simplistes et peu détaillés. Pas du tout à mon goût.
Le Chant d'Excalibur
Le Chant d'Excalibur, c'est une énième série d'aventure fantasy avec de l'action et de l'humour. Sur le papier rien d'anormal, quand c'est bien fait ça a toujours son petit charme, mais ici ce n'est pas n'importe qui qui scénarise, c'est Arleston. Et le problème d'Arleston, c'est qu'il a la fâcheuse tendance à écrire encore et toujours le même type de récits de fantasy : les récits de fantasy pour beaufs. Voilà, je sors le mot tout de suite, ça va faire gagner du temps : Arleston écrit des récits de fantasy pour beaufs. Les personnages féminins ont toutes des morphologies de pin-ups, elles sont régulièrement montrées nues, quand elles sont vêtues c'est bien souvent dans des tenues légères et/ou moulantes, les scénarios prennent toujours le temps de nous faire des "apartés fesse", ça picole et ça jure à tout va, … Bref, ses récits, même lorsqu'il y a une idée de base intéressante, virent bien plus souvent à la chanson paillarde qu'à celle de geste. Mais alors là… Le Chant d'Excalibur est facilement la pire œuvre du bonhomme qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent. On y suis Gwyned, descendante du chevalier Galahad, pucelle, nouvelle détentrice d'Excalibur, pucelle, chargée de rétablir la magie au Royaume de Bretagne aujourd'hui occupé par la chrétienté, et accessoirement pucelle. Si vous n'avez pas encore retenu qu'elle était pucelle, pas de soucis, le scénario prendra gentiment soin de vous le rappeler toutes les trois pages (c'est quand-même bien sympa de sa part). Pour accomplir sa mission, notre pucelle de Gwyned est accompagnée par Merlin, ici bien plus proche du pilier de bar et du violeur multi-récidiviste que du grand magicien légendaire. Chacun des albums sera une petite aventure indépendante où notre fougueuse pucelle et son vieux libidineux de soutien tenteront de régler des problèmes locaux. Si vous ne l'aviez pas encore compris à mon ton sarcastique, ça parle un peu (beaucoup) de fesse. Je ne suis pas prude (loin de là), mais je ne supporte pas le graveleux. Pas de problème avec les blagues phalliques et vulvaires mais je ne pense pas que qui que ce soit apprécie d'être pris pour un con. Mais rassurons-nous, l'œuvre n'est pas seulement graveleuse, elle est aussi source d'ennui. J'attaque donc le deuxième gros défaut de cette série : je m'ennuie. J'ai pris beaucoup plus de plaisir à vous résumer l'histoire dans le paragraphe du dessus que je n'ai eu à lire les six albums. Je n'ai vraiment continué jusqu'au bout que par envie de laisser sa chance à cette œuvre. J'ai regretté la lui avoir donner... Bon, j'ai déjà accordé trop de temps et de mots pour cette série donc je vais tenter d'aller directement vers la conclusion. L'histoire, au delà d'être mauvaise, m'a paru profondément insultante et nocive, et je vais l'illustrer par une petite scène issue du cinquième album. Dans cette scène, Merlin et Gwyned ont été capturés et s'apprêtent à se faire torturer. L'un de leur tortionnaire dénude Gwyned et s'apprête à la violer quand, miracle, les secours arrivent. Sauf que Merlin n'est pas heureux de se faire secourir maintenant, non, car selon lui "cela allait devenir intéressant". Voilà, sa compagne de route, avec qui on tente maladroitement de nous faire croire qu'iels se sont attachés l'un à l'autre au début de ce même album, échappe de peu à un viol et tout ce qu'il trouve à dire c'est qu'il est déçu de ne pas avoir pu voir ça. Et je suis censée me sentir attachée à cette ordure ? Non merci. Croyez-moi que si je pouvais noter plus bas que 1 étoile, je le ferais.
La Part du pigeon
Mouais, ben là, gros ratage je pense ! En tout cas je n'ai jamais ri, et je n'ai esquissé un sourire qu'une seule fois. Alors, certes, l'album est très vite lu (une quarantaine de pages, une image par page, et parfois que du texte), mais il sonne singulièrement creux. Les gags sont censés tourner autour de l'écologie, des conséquences du réchauffement climatique, et de la façon dont on réagit ou pas face à ces problématiques. Un thème d'actualité, et pas mal traité déjà. Ici, rien de nouveau, et grosse panne d'inspiration. En fait j'ai eu l'impression de lire quelques vagues idées d'un bobo s'adressant à des bobos, mais sans que l'humour ne soit surprenant ou percutant. Quant au dessin, il aurait pu passer avec des choses plus drôles. Mais là, ne reste qu'un dessin qui n'est pas mon truc, avec une colorisation informatique dont le rendu ne m'attire pas. J'avais déjà lu Trip & Trash glandeurs acharnés du même Bouzon et là le dessin passait, parce que c'était quand même plus amusant. Bref, un album publié chez un petit éditeur (je ne connaissais ni l'auteur ni l'éditeur). Je défends généralement les petites structures, mais là je ne peux que passer mon tour, tant tout l'album m'a laissé froid (c'est déjà ça de pris contre le réchauffement climatique, vous me direz).
American Parano
La couverture du tome 1 donnait plutôt envie, mais des critiques lues ailleurs m'invitaient déjà à la plus grande réserve. La déception domine définitivement et pourtant l'horizon d'attente était fort modeste. L'histoire policière autour du satanisme est assez laborieuse : les éléments s'imbriquent maladroitement (évolutions de l'enquête, relation au père, place de la religion et notamment de cette radio omniprésente...), la gestion du rythme est à revoir, surtout, les illustrations sont si figées que tout sonne faux. Un joli ratage, fastidieux à lire et très oubliable ; surprenant au regard des ingrédients ouvrant la voie à un diptyque espéré efficace.
Gnomes de Troy
A la suite de la planche mystère que je ne connaissais pas j'ai emprunté deux albums de cette série pour me faire une idée. Je ne suis pas du tout familier de l'univers de Lanfeust et pas trop fan du travail de Arleston. Ma lecture me conforte dans mon ressenti. On a ici une vieille série commerciale qui surfe sur un succès et le genre "jeunesse de". Pourquoi pas puisque d'autres ont eu du succès. Comme d'autres l'on souligné avant moi ce n'est pas drôle du tout et le dessin reste basique . Par dessus tout ce que je n'apprécie pas , c'est cet humour bête et méchant qui s'adresse à un jeune public. C'est gratuitement sanglant, par moment limite pervers, et ça vise facilement en dessous de la ceinture en de nombreux gags. Un esprit que je n'aime pas du tout.
Nos corps alchimiques
Camille, Aniss, Sarah se sont aimés, ensemble et séparément, puis ils se sont blessés et se sont séparés, marquant leurs âmes à jamais. Des années plus tard, Camille est devenu un homme et appelle à nouveau ses anciens amours à lui pour les retrouver, les amadouer et fusionner avec eux... au sens propre du terme. La lecture de cet album m'a été pénible de bout en bout. Cela ne tient pas à son dessin qui est organique et pas désagréable, si l'on excepte le visage horripilant de Camille... ou peut-être est-ce que ce sont ses paroles et son comportement qui déteignent sur l'image visuelle qui en ressort. Le récit est une forme de huis clos composé de seulement trois personnages, aussi exaspérants l'un que l'autre. Il y a l'homme viril, symbole de colère permanente et de violence. Il y a la femme douce et compréhensive, libérée. Et il y a le transgenre qui a tout compris, qui sait tout mais doit vous l'expliquer longuement car vous ne comprendriez pas, c'est au-delà de vous. Ce dernier, Camille, est épris d'alchimie et a trouvé son grand œuvre consistant à fusionner les corps et les âmes pour former un tout qui ressent tout, qui assimile tout. L'album prend la forme de plus de 200 pages de blablas, de monologues ennuyeux et de dialogues pompeux qui retardent sans arrêt l'échéance. Le tout se prend très au sérieux, comme s'il diffusait la bonne parole dans un embrouillaminis qui s'étire en longueur. Les personnages sont rebutants et rien n'arrive à transmettre leur passion commune. Il ne se passe rien d'autre que leurs allers-retours passionnés faits de haine, d'amour, de rejet et d'attirance, tout en maintenant le lecteur, lui, à bonne distance. Jusqu'à une apothéose où finalement tout le discours métaphysique était vrai et qui tourne au fantastique allégorique. Je me suis fait chier du début à la fin.
Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons
J'aime beaucoup Spirou, je les ai tous... et donc, j'ai acheté ce "classique" sans trop hésiter, avec en mémoire Spirou chez les Soviets, qui était très bien ! Malheur ! Le scénario est convenu, plein de facilités. Ce qui m'a cependant le plus gêné c'est la paresse du dessinateur. Il s'en sort pas trop mal pour les personnages, inspirés directement de Franquin. Par contre, les cases sont vides, ils n'y a que très peu de détails. C'est très, très laid ! 2024 est décidément une année de deuil avec le numéro 57 qui est probablement le pire de toute la série et ce classique bien vilain.
Grimion gant de cuir
Je ne suis pas un grand lecteur de Makyo et les quelques séries déjà lues m'avaient laissé dubitatif. J'ai trouvé ce Grimion encore un ton en dessous. Le texte et le graphisme ont terriblement vieilli, à tel point que je n'ai pu m'accrocher à rien pour ressentir le moindre plaisir de lecture. J'ai trouvé cette chronique paysanne des années 30 empreinte de fantastique, de sorcellerie, d'inceste ou d'alchimie confuse et mal construite. La voix off m'a immédiatement pris à la tête par sa lourdeur et son emphase ridicule. On retrouve une histoire style Comès ou Servais avec la légèreté d'un pachyderme. Je me suis demandé ce quel intérêt d'un personnage comme Aube sauf à introduire du sexe facile. C'est un type de graphisme que je n'aime pas. Les personnages sont laids et les femmes dénudées ne dégagent aucune chaleur. Les extérieurs se perdent dans des détails torturés sous un éclairage et une couleur abominables. J'aime bien les "vieilles" séries mais là je ne peux pas.
Genèse et Prozac
Je ne parviens pas à comprendre comment un éditeur comme Delcourt peut publier une telle médiocrité graphique. C'est insensé à une époque où pullulent les dessinateurs au style et au talent à peu près honnête de tomber sur des dessins aussi peu inspirés. Quant au scénario.... disons qu'il marche sur les traces de dizaines de prédécesseurs qui avant cet album ont abordé le même sujet sous l'angle de l'humour. A vrai dire il n'apporte pas grand chose mis à part deux ou trois gags très bien sentis mais malheureusement desservis par un dessin sans génie ni inspiration. Bref, ça ne décolle jamais vraiment et j'ai refermé l'album en me disant que le tout manquait singulièrement de travail et d'exigence à défaut de talent.
Les Fausses Blondes
Album faisant partie des médiocres tentatives de l'éditeur Clair de Lune de copier le succès commercial de la série Les Blondes de Soleil. Cette dernière n'était déjà pas terrible mais avait au moins l'alibi de la primauté dans le monde de la BD. La copie n'a pas cette excuse et se révèle encore plus mauvaise. Le dessin est basique et sans âme. Les gags sont majoritairement pompés de blagues déjà connues sans pour autant être terribles. Le fait de jouer sur la stupidité crasse de leurs héroïnes les rend plus lamentables que drôles. Quant à l'argument de mettre en scène des fausses blondes, il est complètement factice puisqu'on ne verra aucune différence entre celles-ci et les blondes idiotes de la série qu'elle copie, tout juste quelques fois où l'héroïne rappelle que ce n'est pas sa vraie couleur mais sans que cela change quoi que ce soit au final. Je ne suis même pas sûr que cette série là ait atteint les rayons des supermarchés avant de finir en bac de soldes.