Cette BD s'adresse à un public bien précis : celui des passionnés et collectionneurs de sneakers ! Et si je vous dis que je ne savais même pas que sneakers était le nom que l'on donne maintenant à ce que moi j'appelle des baskets ou des chaussures de sport, c'est vous dire à quel point je ne suis pas le public cible, et donc à quel point mon avis est biaisé. Mais si, par l'intermédiaire de cette BD, l'autrice avait su me transmettre un peu de sa passion, ça aurait pu m'intéresser.
Sauf que non, dès la première page, les choses sont posées : les sneakers, c'est formidable, acheter toutes les nouvelles paires, c'est normal, et vouer un culte à des opérations marketing destinées à créer de la rareté pour vendre des chaussures à prix d'or, c'est louable. Donc aucune tentative d'expliquer les origines d'une telle passion ni de créer de l'empathie chez les personnes comme moi, réfractaires à tout phénomène de mode voire même vouant une haine farouche au marketing et à la surconsommation. Dès lors, il n'est resté pour moi qu'une légère curiosité sur la découverte de ces modèles sensés être cultes et l'origine de leurs créations, avec là encore une réelle exaspération de découvrir les machinations marketing qui ont amené à leur succès commercial et du dépit de les voir fonctionner aussi facilement.
Cette exaspération a été exacerbée par le graphisme de l'autrice auquel je dois avouer être allergique. Le fait qu'il soit techniquement limité ne me dérange pas trop, mais ce sont surtout les expressions récurrentes des personnages qui m'ont agacé, en particulier cette association de sourires débiles et de regards satisfaits qui barrent leurs visages quand l'autrice insiste sur à quel point c'est trop bien ce qu'ils racontent.
Tout cela est très subjectif et repose grandement sur le fait que je sois réfractaire à ce qui forme la passion même de l'autrice et du public qu'elle vise donc forcément ça partait mal. Mais l'ouvrage n'a rien fait pour me réconcilier avec le sujet.
Ayant assisté à une présentation de l'ouvrage par les deux auteurs, dont c'est la première BD pour chacun, j'avais certaines attentes, notamment dans l'aspect vulgarisation : ils avaient insisté sur l'aspect réel de leur œuvre, avec très peu de fiction, qui serait caractérisée uniquement par le personnage de Line.
Malheureusement, je suis assez déçue. Le seul aspect réel est la tension géopolitique (pro-ukrainien versus pro-russe) dont les informations les plus intéressantes se trouvent dans la double page d'explication à la fin de l'ouvrage.
Le reste est très fictionnel, notamment l'événement pertubateur. Et la finesse de ce dernier... La création d'un virus par un pays d'Asie, vraiment ? Post COVID 19, avec toutes les théories du complot qu'il y a pu avoir ?
Sans compter que ce virus est présenté comme une arme défensive contre la Chine ET qui soit rester secrète. Une arme défensive ne doit-elle pas logiquement DISSUADER l'adversaire, donc être connue de ce dernier ?
D'où l'incohérence majeure d'avoir pris un virus comme arme défensive : si on s'en sert comme dissuasion, donc qu'on la fait connaître, la communauté internationale va tomber immédiatement sur le pays. Si on ne l'a harde secret, ce n'est plus une arme défensive, comme présenté dans l'ouvrage.
Une quelconque autre arme expérimentale aurait été plus logique.
C'est l'un des points les plus dommageables : il y avait une multitude d'angle scénaristique, plus concrets, s'inspirant de faits réels, que celui du virus crée en laboratoire, et c'est étonnant qu'un spécialiste de la géopolitique vietniamienne aait choisi celui-ci.
Soulignons également l'incohérence du récit dans l'utilisation des prostituées pour faire les tests du virus : pourquoi uniquement des femmes et qui plus est, des prostituées ? Pourquoi pas des pauvres, tout genre confondu, homme, femme, enfant, vieillard, dont la disparition ne sera pas plus remarquée ? Pourquoi représenter les prostituées mortes nues, alors que si elles ont été infectées, elles peuvent très bien restees habillées et empilées dans des hangars abandonnés ? A quoi sert cette volonté de montrer des corps nus, surtout féminins, morts, avec un voyeurisme morbide ? Cela n'appuie en rien l'histoire et est même incohérent.
L'héroïne n'échappe pas non plus à une sur-representation de son corps, sans que cela ait d'explication ou d'utilité. Sans parler du fait qu'elle semble victime de la situation, manipulée, plus ballottée par les évènements qu'actrice. Dans des présentations de "Rouge Sang", il est dit que le but était d'en faire une femme post "me too"... Faudrait-il que les auteurs aient compris le sens de ce mouvement ! Peut-être vaudrait il mieux respecter les femmes en général et la façon dont de les représentez.
D'un point de vue plus structurel, la construction du récit en elle même souffre du fait que l'œuvre devait à la base être produite au cinéma : nous n'avons pas l'impression de lire une BD, mais plutôt de voir des captures d'écran d'un film, mises les unes à la suite des autres sans transition, ce qui empêche une lecture fluide. La case finale, à l'ONU, arrive comme un cheveux sur la soupe.
Bref, une grande déception, sur un thème qui m'intéressait pourtant beaucoup. Peu d'informations réelles sur le thème annoncé, des choix visuels et narratifs douteux, et le fantôme du film non réalisé qui hante et supplante la BD.
1793, en pleine Révolution Française. Au moment de se faire guillotiner, la reine Marie-Antoinette s'insurge contre ces révolutionnaires qui dénaturent son idée d'une France pure et souriante, et elle se transforme en une gigantesque body-buildeuse qui explose tout autour d'elle en exhibant avec fierté ses muscles rutilants. "Je suis la France, la seule, l'unique ! D'un bout à l'autre de la Seine, je vais tout recouvrir de muscle !", s'exclame la sauveuse de la Vraie France, prête à affronter soldats et autres rivaux pour restaurer la bonne monarchie à même de rendre de nouveau heureux tous les français !
Voilà la promesse d'un gros délire et de bonnes barres de rire devant un scénario aussi débile !
Sauf que malheureusement, ce n'est pas drôle... A peine esquisse-t-on un sourire embarrasé devant un déroulé aussi bancal et un humour qui tome autant à plat.
Il faut dire que le concept de la série tient à cette seule introduction et s'étale sur 3 tomes sans plus d'idée. Certes, on peut apprécier le fait de retrouver mêlée à cette intrigue des noms célèbres de l'époque, tels que le bourreau Samson, le Chevalier d'Eon, le Comte Fersen, la Comtesse du Barry ou évidemment Robespierre, mais ceux-ci sont tellement dénaturés que c'est uniquement à leur nom qu'on constate de qui il est sensé s'agir. Quant au contexte de la Révolution et de la Terreur, ce ne sont qu'un décor de fond à un scénario de pure action délirante.
Cela aurait pu être prenant, ça ne l'est pas du tout. Il n'y a aucune accroche ni autre logique que cette loufoque vénération du muscle, de l'idée que la musculature sera le salut de la France et des Français, et que tous ceux qui s'opposent à cette idée se feront botter le cul par super Marie-Antoinette. C'est également très mal raconté, avec une narration graphique confuse, des enchainements régulièrement incompréhensibles et des dialogues souvent sans queue ni tête.
Cela aurait pu être drôle, mais c'est tellement mal raconté que tout tombe à plat. Il y a finalement très peu de gags premier degré. Et si on essaie d'en rire au second, troisième ou ixième degré, le maigre sourire qu'on en tire est vite rabattu par la médiocrité de la narration et l'ennui qui s'installe bien trop vite.
Et puis il y a le malaise de cette vision dénaturée du contexte de la Révolution, où les révolutionnaires oppriment le peuple et où les Français se réjouissent du retour d'une monarchie parfaite et bienveillante incarnée par la sainte Marie-antoinette et son tellement bel enfant, si musclé lui aussi, le futur Louis XVII.
Tout cela se révèle donc volontairement ridicule mais hélas pas drôle et carrément ennuyeux.
Mis à part la couverture qui est vraiment très bien réalisé, quelques rares cases médiévales réussies, l’histoire est téléphonée d’avance, l’impression d’être dans un jeu vidéo de 20 ans ou 30 ans en arrière, on ne s’attache à aucun personnage le dessin n’y aidant pas, on va jusqu’à la fin en espérant que… mais hélas.
Etonné de certaines notes positives pour cet album.
Je n'aime pas mettre de mauvaise notes aux bd que le lis, en général je m'abstient.
Cependant la lecture de cette bd m'a agacé, d'ou ce commentaire négatif.
Je mets de côté les dessins, dont je ne suis pas fan ici, même si j'aime bien ce dessinateur dans l'absolu. Cependant ils sont souvent trop raides et sans grande poésie quand la nature est dessinée (et pourtant c'est le centre de cette bd).
et surtout cette histoire...
Certes la narration est fluide. Elle peut l'être... vu qu'elle n'y a rien à dire.
C'est creux, cliché, sans idée. Assez incohérent au passage.
On dirait parfois que c'est écrit par un ado, Occidental, américain, donneur de leçon.
La fin de l'histoire étant le pompon du ridicule.
Une belle couverture, pour le reste passez votre chemin.
BD qui a du potentiel mais qui m'a déçue sur beaucoup d'aspects
1. Le sujet de la robotisation de la société est traité de manière extrêmement basique
2. Le sujet des sentiments des robots (qui aurait pu être très intéressant) a aussi aucune profondeur
3. Le scénario est digne d'un mauvais film de SF
4. On ne s'attache à aucun personnage
5. Et je ne parle pas de la post face ...
Je ne recommmande malheureusement pas du tout
La traduction de livres fondateurs sacrés ou profanes est une thématique très intéressante est bien plus pointue que ne le laisse penser Dorison dans sa série.
Je me retrouve donc dans l'avis de Josq et il suffit d'une brève recherche pour voir que la Bible avait déjà été traduite en de nombreuses langues (Arabe, Anglais et pour nous en Ancien Français sur notre territoire en... 1297 !)
D'ailleurs celle de 1530 en Moyen Français fut imprimé à Anvers ce qui met encore plus à mal le côté pseudo historique du scénario. Cette caricature superficielle laisse de côté une véritable thématique fondamentale sur la problématique de la traduction.
C'est vrai pour des textes sacrés (pas forcément judéo-chrétiens) mais aussi sur des traités ou d'autres textes qui engagent la vie de millions d'hommes.
Pour revenir au trivial de la série, je me lasse de ces super-héros qui de débarrassent de liens si facilement pour tuer plusieurs adversaires (pourtant aguerris) qui deviennent sots et maladroits au bon moment.
Cela aboutit immanquablement à un visuel spectaculaire sanglant et super violent. Je trouve que l'on est à l'opposé du côté intello historique que prétend proposer le scénariste.
Le graphisme fait le job dans cette succession de combats à la mise en scène grand spectacle.
Trop réducteur, trop convenu. Pas mon truc.
Alors je m'excuse de ce que je vais dire, puisque très jeune j'ai été habitué à ne pas dire "c'est de la merde" mais "je n'aime pas", mais je me permets ici : je n'aime pas cette merde.
Et j'emploie volontairement ce mot parce que rien n'a trouvé grâce à mes yeux dans cet enchevêtrement de scènes toutes pires les unes que les autres. Ça commence par le dessin, qui est incroyablement plat et complètement raté selon moi : c'est une succession de corps aussi bien dessinée que dans une BD de Lauzier, avec des têtes pratiquement toujours dessinées pareil, l'ensemble rehaussé par une mise en couleur de mauvais gout. J'ai lu le premier tome, feuilleté les suivants, dieu que c'est moche !
Mais pour le reste, c'est encore pire ! Je n'aime pas du tout ce que propose le récit, c'est d'un bout à l'autre tout ce que je déteste. Entre la femme soumise, les représentations de nazies que je n'apprécie pas du tout dans le cadre sexuel (et qui me rappelle bien trop la nazixploitation), les viols et tout ce qui va avec... Oui, c'est franchement sale et dégueulasse. Je sais que la question du consentement sur la sexualité à bougé ces dernières années, mais ce type de BD me rappelle qu'on est parti de franchement très très loin. Quelle horreur !
Histoire insipide jouant sur des codes dégueulasses, dessin horrible, ensemble à jeter.
Ce n'est pas cette série qui me réconciliera avec le manga. Les auteurs reprennent une thématique très utilisée dans les années 90 de la lutte anges vs démons. Ils y incorporent un troisième parti des anges déchus pour élargir les combats et une intrigue très convenue.
Il s'en suit une initiation du héros Issei, sorte d'élu des démons, dont la motivation première est de se constituer un harem d'esclaves sexuelles. Pour le moment il se contente de fantasmer sur les grosses poitrines et les petites culottes des filles qu'il rencontre dans ses aventures initiatiques.
Ce simulacre d'érotisme voyeur est enrobé d'un galimatias ésotérique bas de gamme qui rend la lecture encore plus pénible.
Le graphisme est du plus pur classicisme manga avec des personnages clonés sans aucune personnalité ni originalité propre.
Le plus pénible est le graphisme des jeunes femmes qui renvoie à l'image de gamines de 12/15 ans (voire moins) en petites poupées gonflables qui prennent des poses suggestives afin qu'Issei (et le lecteur) puisse se repaître de leurs sous-vêtements. Avec les angles de vues choisis, cela m'a vraiment donné l'impression de devenir un voyeur minable.
Je me demande ce que peut éprouver le dessinateur à proposer ce type de case.
Un tome me suffira.
Oups c'est une erreur de destination. C'est vraiment le genre de série à laquelle je suis allergique.
La maltraitance de la langue à ce niveau est pour moi rédhibitoire. L'auteur confond humour et vulgarité quand je lis les insignifiants dialogues injurieux du "héros" Dragan.
La situation dans laquelle il évolue étant archi commune, le scénario n'apporte aucune originalité au genre (à l'époque ?). De plus j'ai trouvé la lecture embrouillée par le saut à ces différentes ambiances que j'ai eu du mal à relier les unes aux autres.
Comme d'habitude un visuel exubérant essaye de cacher la pauvreté et la puérilité du récit. Le découpage est très travaillé et la construction des planches très moderne, c'est ce que j'ai préféré dans l'album.
Malheureusement cela n'a pas été suffisant pour me faire poursuivre ma lecture au-delà du premier album. Sinon on retrouve les codes classiques de femmes hypersexualisées, de franc-tireur marginal qui sauve la planète, de monstres maladroits et d'autorité stupide. Rien de nouveau au Soleil.
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Quand les sneakers deviennent légendes
Cette BD s'adresse à un public bien précis : celui des passionnés et collectionneurs de sneakers ! Et si je vous dis que je ne savais même pas que sneakers était le nom que l'on donne maintenant à ce que moi j'appelle des baskets ou des chaussures de sport, c'est vous dire à quel point je ne suis pas le public cible, et donc à quel point mon avis est biaisé. Mais si, par l'intermédiaire de cette BD, l'autrice avait su me transmettre un peu de sa passion, ça aurait pu m'intéresser. Sauf que non, dès la première page, les choses sont posées : les sneakers, c'est formidable, acheter toutes les nouvelles paires, c'est normal, et vouer un culte à des opérations marketing destinées à créer de la rareté pour vendre des chaussures à prix d'or, c'est louable. Donc aucune tentative d'expliquer les origines d'une telle passion ni de créer de l'empathie chez les personnes comme moi, réfractaires à tout phénomène de mode voire même vouant une haine farouche au marketing et à la surconsommation. Dès lors, il n'est resté pour moi qu'une légère curiosité sur la découverte de ces modèles sensés être cultes et l'origine de leurs créations, avec là encore une réelle exaspération de découvrir les machinations marketing qui ont amené à leur succès commercial et du dépit de les voir fonctionner aussi facilement. Cette exaspération a été exacerbée par le graphisme de l'autrice auquel je dois avouer être allergique. Le fait qu'il soit techniquement limité ne me dérange pas trop, mais ce sont surtout les expressions récurrentes des personnages qui m'ont agacé, en particulier cette association de sourires débiles et de regards satisfaits qui barrent leurs visages quand l'autrice insiste sur à quel point c'est trop bien ce qu'ils racontent. Tout cela est très subjectif et repose grandement sur le fait que je sois réfractaire à ce qui forme la passion même de l'autrice et du public qu'elle vise donc forcément ça partait mal. Mais l'ouvrage n'a rien fait pour me réconcilier avec le sujet.
Rouge sang
Ayant assisté à une présentation de l'ouvrage par les deux auteurs, dont c'est la première BD pour chacun, j'avais certaines attentes, notamment dans l'aspect vulgarisation : ils avaient insisté sur l'aspect réel de leur œuvre, avec très peu de fiction, qui serait caractérisée uniquement par le personnage de Line. Malheureusement, je suis assez déçue. Le seul aspect réel est la tension géopolitique (pro-ukrainien versus pro-russe) dont les informations les plus intéressantes se trouvent dans la double page d'explication à la fin de l'ouvrage. Le reste est très fictionnel, notamment l'événement pertubateur. Et la finesse de ce dernier... La création d'un virus par un pays d'Asie, vraiment ? Post COVID 19, avec toutes les théories du complot qu'il y a pu avoir ? Sans compter que ce virus est présenté comme une arme défensive contre la Chine ET qui soit rester secrète. Une arme défensive ne doit-elle pas logiquement DISSUADER l'adversaire, donc être connue de ce dernier ? D'où l'incohérence majeure d'avoir pris un virus comme arme défensive : si on s'en sert comme dissuasion, donc qu'on la fait connaître, la communauté internationale va tomber immédiatement sur le pays. Si on ne l'a harde secret, ce n'est plus une arme défensive, comme présenté dans l'ouvrage. Une quelconque autre arme expérimentale aurait été plus logique. C'est l'un des points les plus dommageables : il y avait une multitude d'angle scénaristique, plus concrets, s'inspirant de faits réels, que celui du virus crée en laboratoire, et c'est étonnant qu'un spécialiste de la géopolitique vietniamienne aait choisi celui-ci. Soulignons également l'incohérence du récit dans l'utilisation des prostituées pour faire les tests du virus : pourquoi uniquement des femmes et qui plus est, des prostituées ? Pourquoi pas des pauvres, tout genre confondu, homme, femme, enfant, vieillard, dont la disparition ne sera pas plus remarquée ? Pourquoi représenter les prostituées mortes nues, alors que si elles ont été infectées, elles peuvent très bien restees habillées et empilées dans des hangars abandonnés ? A quoi sert cette volonté de montrer des corps nus, surtout féminins, morts, avec un voyeurisme morbide ? Cela n'appuie en rien l'histoire et est même incohérent. L'héroïne n'échappe pas non plus à une sur-representation de son corps, sans que cela ait d'explication ou d'utilité. Sans parler du fait qu'elle semble victime de la situation, manipulée, plus ballottée par les évènements qu'actrice. Dans des présentations de "Rouge Sang", il est dit que le but était d'en faire une femme post "me too"... Faudrait-il que les auteurs aient compris le sens de ce mouvement ! Peut-être vaudrait il mieux respecter les femmes en général et la façon dont de les représentez. D'un point de vue plus structurel, la construction du récit en elle même souffre du fait que l'œuvre devait à la base être produite au cinéma : nous n'avons pas l'impression de lire une BD, mais plutôt de voir des captures d'écran d'un film, mises les unes à la suite des autres sans transition, ce qui empêche une lecture fluide. La case finale, à l'ONU, arrive comme un cheveux sur la soupe. Bref, une grande déception, sur un thème qui m'intéressait pourtant beaucoup. Peu d'informations réelles sur le thème annoncé, des choix visuels et narratifs douteux, et le fantôme du film non réalisé qui hante et supplante la BD.
Power Antoinette
1793, en pleine Révolution Française. Au moment de se faire guillotiner, la reine Marie-Antoinette s'insurge contre ces révolutionnaires qui dénaturent son idée d'une France pure et souriante, et elle se transforme en une gigantesque body-buildeuse qui explose tout autour d'elle en exhibant avec fierté ses muscles rutilants. "Je suis la France, la seule, l'unique ! D'un bout à l'autre de la Seine, je vais tout recouvrir de muscle !", s'exclame la sauveuse de la Vraie France, prête à affronter soldats et autres rivaux pour restaurer la bonne monarchie à même de rendre de nouveau heureux tous les français ! Voilà la promesse d'un gros délire et de bonnes barres de rire devant un scénario aussi débile ! Sauf que malheureusement, ce n'est pas drôle... A peine esquisse-t-on un sourire embarrasé devant un déroulé aussi bancal et un humour qui tome autant à plat. Il faut dire que le concept de la série tient à cette seule introduction et s'étale sur 3 tomes sans plus d'idée. Certes, on peut apprécier le fait de retrouver mêlée à cette intrigue des noms célèbres de l'époque, tels que le bourreau Samson, le Chevalier d'Eon, le Comte Fersen, la Comtesse du Barry ou évidemment Robespierre, mais ceux-ci sont tellement dénaturés que c'est uniquement à leur nom qu'on constate de qui il est sensé s'agir. Quant au contexte de la Révolution et de la Terreur, ce ne sont qu'un décor de fond à un scénario de pure action délirante. Cela aurait pu être prenant, ça ne l'est pas du tout. Il n'y a aucune accroche ni autre logique que cette loufoque vénération du muscle, de l'idée que la musculature sera le salut de la France et des Français, et que tous ceux qui s'opposent à cette idée se feront botter le cul par super Marie-Antoinette. C'est également très mal raconté, avec une narration graphique confuse, des enchainements régulièrement incompréhensibles et des dialogues souvent sans queue ni tête. Cela aurait pu être drôle, mais c'est tellement mal raconté que tout tombe à plat. Il y a finalement très peu de gags premier degré. Et si on essaie d'en rire au second, troisième ou ixième degré, le maigre sourire qu'on en tire est vite rabattu par la médiocrité de la narration et l'ennui qui s'installe bien trop vite. Et puis il y a le malaise de cette vision dénaturée du contexte de la Révolution, où les révolutionnaires oppriment le peuple et où les Français se réjouissent du retour d'une monarchie parfaite et bienveillante incarnée par la sainte Marie-antoinette et son tellement bel enfant, si musclé lui aussi, le futur Louis XVII. Tout cela se révèle donc volontairement ridicule mais hélas pas drôle et carrément ennuyeux.
SangDragon
Mis à part la couverture qui est vraiment très bien réalisé, quelques rares cases médiévales réussies, l’histoire est téléphonée d’avance, l’impression d’être dans un jeu vidéo de 20 ans ou 30 ans en arrière, on ne s’attache à aucun personnage le dessin n’y aidant pas, on va jusqu’à la fin en espérant que… mais hélas.
Femme sauvage
Etonné de certaines notes positives pour cet album. Je n'aime pas mettre de mauvaise notes aux bd que le lis, en général je m'abstient. Cependant la lecture de cette bd m'a agacé, d'ou ce commentaire négatif. Je mets de côté les dessins, dont je ne suis pas fan ici, même si j'aime bien ce dessinateur dans l'absolu. Cependant ils sont souvent trop raides et sans grande poésie quand la nature est dessinée (et pourtant c'est le centre de cette bd). et surtout cette histoire... Certes la narration est fluide. Elle peut l'être... vu qu'elle n'y a rien à dire. C'est creux, cliché, sans idée. Assez incohérent au passage. On dirait parfois que c'est écrit par un ado, Occidental, américain, donneur de leçon. La fin de l'histoire étant le pompon du ridicule. Une belle couverture, pour le reste passez votre chemin.
Not All Robots
BD qui a du potentiel mais qui m'a déçue sur beaucoup d'aspects 1. Le sujet de la robotisation de la société est traité de manière extrêmement basique 2. Le sujet des sentiments des robots (qui aurait pu être très intéressant) a aussi aucune profondeur 3. Le scénario est digne d'un mauvais film de SF 4. On ne s'attache à aucun personnage 5. Et je ne parle pas de la post face ... Je ne recommmande malheureusement pas du tout
Le Maître d'armes
La traduction de livres fondateurs sacrés ou profanes est une thématique très intéressante est bien plus pointue que ne le laisse penser Dorison dans sa série. Je me retrouve donc dans l'avis de Josq et il suffit d'une brève recherche pour voir que la Bible avait déjà été traduite en de nombreuses langues (Arabe, Anglais et pour nous en Ancien Français sur notre territoire en... 1297 !) D'ailleurs celle de 1530 en Moyen Français fut imprimé à Anvers ce qui met encore plus à mal le côté pseudo historique du scénario. Cette caricature superficielle laisse de côté une véritable thématique fondamentale sur la problématique de la traduction. C'est vrai pour des textes sacrés (pas forcément judéo-chrétiens) mais aussi sur des traités ou d'autres textes qui engagent la vie de millions d'hommes. Pour revenir au trivial de la série, je me lasse de ces super-héros qui de débarrassent de liens si facilement pour tuer plusieurs adversaires (pourtant aguerris) qui deviennent sots et maladroits au bon moment. Cela aboutit immanquablement à un visuel spectaculaire sanglant et super violent. Je trouve que l'on est à l'opposé du côté intello historique que prétend proposer le scénariste. Le graphisme fait le job dans cette succession de combats à la mise en scène grand spectacle. Trop réducteur, trop convenu. Pas mon truc.
Iris (Cordès)
Alors je m'excuse de ce que je vais dire, puisque très jeune j'ai été habitué à ne pas dire "c'est de la merde" mais "je n'aime pas", mais je me permets ici : je n'aime pas cette merde. Et j'emploie volontairement ce mot parce que rien n'a trouvé grâce à mes yeux dans cet enchevêtrement de scènes toutes pires les unes que les autres. Ça commence par le dessin, qui est incroyablement plat et complètement raté selon moi : c'est une succession de corps aussi bien dessinée que dans une BD de Lauzier, avec des têtes pratiquement toujours dessinées pareil, l'ensemble rehaussé par une mise en couleur de mauvais gout. J'ai lu le premier tome, feuilleté les suivants, dieu que c'est moche ! Mais pour le reste, c'est encore pire ! Je n'aime pas du tout ce que propose le récit, c'est d'un bout à l'autre tout ce que je déteste. Entre la femme soumise, les représentations de nazies que je n'apprécie pas du tout dans le cadre sexuel (et qui me rappelle bien trop la nazixploitation), les viols et tout ce qui va avec... Oui, c'est franchement sale et dégueulasse. Je sais que la question du consentement sur la sexualité à bougé ces dernières années, mais ce type de BD me rappelle qu'on est parti de franchement très très loin. Quelle horreur ! Histoire insipide jouant sur des codes dégueulasses, dessin horrible, ensemble à jeter.
High School DxD
Ce n'est pas cette série qui me réconciliera avec le manga. Les auteurs reprennent une thématique très utilisée dans les années 90 de la lutte anges vs démons. Ils y incorporent un troisième parti des anges déchus pour élargir les combats et une intrigue très convenue. Il s'en suit une initiation du héros Issei, sorte d'élu des démons, dont la motivation première est de se constituer un harem d'esclaves sexuelles. Pour le moment il se contente de fantasmer sur les grosses poitrines et les petites culottes des filles qu'il rencontre dans ses aventures initiatiques. Ce simulacre d'érotisme voyeur est enrobé d'un galimatias ésotérique bas de gamme qui rend la lecture encore plus pénible. Le graphisme est du plus pur classicisme manga avec des personnages clonés sans aucune personnalité ni originalité propre. Le plus pénible est le graphisme des jeunes femmes qui renvoie à l'image de gamines de 12/15 ans (voire moins) en petites poupées gonflables qui prennent des poses suggestives afin qu'Issei (et le lecteur) puisse se repaître de leurs sous-vêtements. Avec les angles de vues choisis, cela m'a vraiment donné l'impression de devenir un voyeur minable. Je me demande ce que peut éprouver le dessinateur à proposer ce type de case. Un tome me suffira.
Kookaburra
Oups c'est une erreur de destination. C'est vraiment le genre de série à laquelle je suis allergique. La maltraitance de la langue à ce niveau est pour moi rédhibitoire. L'auteur confond humour et vulgarité quand je lis les insignifiants dialogues injurieux du "héros" Dragan. La situation dans laquelle il évolue étant archi commune, le scénario n'apporte aucune originalité au genre (à l'époque ?). De plus j'ai trouvé la lecture embrouillée par le saut à ces différentes ambiances que j'ai eu du mal à relier les unes aux autres. Comme d'habitude un visuel exubérant essaye de cacher la pauvreté et la puérilité du récit. Le découpage est très travaillé et la construction des planches très moderne, c'est ce que j'ai préféré dans l'album. Malheureusement cela n'a pas été suffisant pour me faire poursuivre ma lecture au-delà du premier album. Sinon on retrouve les codes classiques de femmes hypersexualisées, de franc-tireur marginal qui sauve la planète, de monstres maladroits et d'autorité stupide. Rien de nouveau au Soleil.