Un cadeau.
J'ignore si la chose est représentative de l'ensemble de la production de cet artiste, mais la valse-hésitation stylistique de cet ouvrage m'a proprement révulsé (!) dans son apparente (?) volonté de caresser tout le monde dans le sens du poil -et vendre un max...-, sans parler de son sujet, complètement vide d'intérêt. Du coup, je n'ai jamais essayé de connaitre d'avantage l'oeuvre.
Ni Manga, ni complètement du Franco-Belge (quoi que cette appellation bâtarde puisse signifier ?!), l'exercice cumule certaines particularités stylistiques inhérentes aux deux qui, réunies, me semblent devenir des défauts rédhibitoires. Le côté aseptisé du trait (aucune scorie, aucune hésitation : une maitrise absolue mais très peu de "relief") refroidit franchement les cases tant le secours du dynamisme inhérent au découpage des meilleures BD Nippones manque à la narration : là, c'est le côté "plan-plan" typique de ce qui se fait de plus "linéaire" en Europe (Léo, les frères Schuiten...) qui alourdit (paralyse !) la progression. Et la "naïveté" appuyée des expressions ajoute encore au sacchariné de la démonstration : QUE des tronches de gâteau d'anniversaire... Beurk !
J'espère que sa renommée ne provient pas uniquement de sa volonté à imiter une école stylistique, tant le résultat, ici, est vide de sens.
Pfôlalaa ! Pénible.
Bon, j'admets un préjugé sur l'auteur/artiste Tagame Gengorô, déjà, dont j'ai souvent survolé les travaux via de nombreux sites dédiés aux Manga (entre autres productions dessinées) à vocation pornographique : je le trouve graphiquement vraiment très en dessous des petits confrères qui partagent sa popularité : Jiraiya, Fujimoto Gou et Ebisubashi Seizou étant les plus connus ; même si Kujira est le seul vrai Grand mangaka dans ce genre si exclusif, pour moi. La singularité de sa production, miraculeux mélange d'humour et de tendresse à la sauce hard (!) est incommensurablement plus subversive et révolutionnaire -et efficacement croquée- que tout ce que j'ai pu voir dans le domaine. VOILÀ une œuvre positivement progressiste !
Je reconnais un effort au niveau du dessin (plus dépouillé) pour cette histoire résolument "mainstream", même si les personnages affectent toujours un look de robot (bizarrement articulés, parfois ?!) sous influence -et la gamine est résolument ratée : sa stylisation clashe avec le reste ; mais ce n'est pas vraiment là que se situe le problème du bouquin : on a vu pire.
... Mais le propos ! Nous expliquer la perception de l'Homosexualité au Japon via ce grotesque pèlerinage du conjoint endeuillé chez le jumeau de feu son compagnon est le prétexte le plus capillotracté qu'on puisse imaginer (sauf pour un truc trash, évidemment). Surtout que cette visite n'est à aucun moment argumentée : au contraire. Les deux frères ont cessé tout rapport depuis plus de quinze ans et l'arrivée de ce Nounours Canadien au pays du soleil levant sonne aussi faux que les réactions à sa présence des différents protagonistes croisés au long des pages (le copain d'école "in the closet" et l'ado curieux, en particulier ; et je ne parlerai pas de la mère, suspicieusement très... Complaisante !).
Franchement, avec l'avènement d'Internet, il est impossible que le père puisse exprimer de pareilles âneries sur le sujet (et surtout si laborieusement ; mais c'est un autre problème), à moins d'être complètement nunuche mais, dans ce cas-là, ça démolirait ses à priori systématiquement positifs sur son invité : il ne pourrait alors ressentir que du rejet/dégoût. C'est tellement scolaire et consensuel que le fan-service, pourtant lourdingue ET dans les cases ET dans les sous-entendus circonstanciels, semble même une énième concession au politiquement correct de l'exercice : qui va lire ce truc simpliste sinon ceux qui connaissent déjà le pornocrate et, via cet adoubement officiel, se permettre d'assumer leur (mauvais ?!) goût publiquement ?!
À l'instar de ses productions "adultes", résolument inoffensives tant la violence et la cruauté sous toutes leurs formes (sauf les plus subtiles, bien entendu...) servent d'accroche publicitaire gratuite, il n'y a ici rien qui permette la moindre empathie pour des personnages réduits à des stéréotypes tels qu'ils en deviennent absurdement irréels. Je veux dire : Mike est forcément simplet, non ?!
Même la présence de la fillette permet à Tagame d'évacuer commodément l'argument-clé qui aurait pu, au delà de toutes ces grosses ficelles, donner corps à une véritable mise en avant de la réelle problématique engendrée par la situation : si elle avait été un garçon, toute la dynamique du récit aurait gagné en profondeur car LÀ on se serait attaqué au véritable sujet d'achoppement de la question sociale de l'Homosexualité "normalisée", à savoir la terrifiante INFLUENCE...! Et ce de manière beaucoup plus internationale : les hommes sont partout les mêmes, il me semble bien.
Pire que facile et racoleur : lâche.
Même avis que Mac Arthur, en plus court.
Cycle décevant car copié-collé de certaines intrigues des cycles précédents et le dessin est effectivement vraiment trop figé dorénavant.
Dommage, je pense que je vais passer mon chemin pour le tome 2 à moins qu'il y ait un réel travail sur le scénario et par conséquent des situations complètement nouvelles.
J'avais déjà trouvé la fin de Neptune un peu rapide comme si le ressort créatif était rompu.
Autant arrêter complètement la série.
Storybook absurde et foireuse. L'histoire commence pourtant bien et il y avait de quoi faire mais non, c'est trop un ramassis de clichés... Dommage ce départ raté, le première volume était prometteur, le deuxième déçoit et le 3ieme est absurde à tous égards.
Personnages pas attachantes, effets de déjà vu à volonté et ambiance générale morose.
Je le déconseille vivement...
Il y a quelques temps, Alix et moi discutions de la pertinence de créer un thème qui tournerait autour des associations à finalités sociales. Et en visionnant l’ensemble des séries concernées, j’ai été surpris de ne pas retrouver un ouvrage dédié tout spécialement à l’une des plus célèbres associations du genre : la Croix-Rouge. Du coup, ni une ni deux, lampe frontale et pioche en main, j’ai été déterrer un vieux truc tout moisi pour combler cette lacune. Voici donc « la Croix-Rouge en BD ».
Dois-je vous dire que l’ouvrage a mal vieilli ?
Dois-je préciser que même à l’époque de sa sortie, cette bande dessinée devait paraître démodée, ringarde et lourdement didactique ?
Dois-je avouer ne pas avoir apprécié ce découpage « planche par planche » dans lequel chaque planche porte un titre, entrainant de facto la sensation d’un album fourre-tout aux propos répétitifs ?
Dois-je préciser qu’ici la Croix-Rouge est encensée ?
Ai-je perdu du temps en la lisant ? Oui et non ! Oui parce que, clairement, cette bande dessinée est mal faite et démodée. Non, parce que j’aurai quand même appris certains faits sur les origines de la Croix-Rouge, l’étendue de ses missions et les limites de son pouvoir (mais j'aurai tout oublié d'ici une semaine). Oui parce qu’il n’y a ici qu’un son de cloche et aucune remise en question. Non parce que ça fera une bande dessinée de plus dans le thème des associations à finalités sociales.
Crotte ! Je n’ai pas encore parlé du dessin. Mais faut-il vraiment s’y attarder ? Il est typique des documentaires en BD de l’époque, travail de commande au rendu correct mais pas exceptionnel, colorisation baveuse, découpage basique.
Si vous voulez vraiment mon avis : objectivement, on est sur du bof --. Mais mon ressenti réel est que je n’ai trouvé aucun intérêt à la lecture et qu’il serait peut-être temps qu’un documentaire plus neutre, plus complet, mieux structuré et mieux illustré paraisse sur ce sujet… Ou pas… Dans le cas présent, hormis le fait que cet objet est typique des documentaires en BD de l'époque et démontre par l'absurde les progrès faits dans ce domaine en quelques décennies, je ne vois aucune raison de le lire.
Pas aimé, donc...
Je sors très circonspect après la lecture de cet opus du duo Warnauts-Raives. Graphiquement je ferais les mêmes remarques que pour mon avis de Lou Cale. Les décors sont soignés mais les visages et les expressions sont trop lisses et statiques à mon goût.
De plus Raives reste superficiel dans sa peinture de la forêt équatoriale sur les quelques planches proposées. Il en va de même pour le camp de Mungi qui manque vraiment de vie sans aucun Natif Congolais pour donner de l'ambiance. Les bâtiments semblent tout droit sortis d'une vieille photo d'archive sans âme. J'ai toujours la même remarque négative sur une mise en couleur peu harmonieuse et agressive qui produit des ombrages bizarres.
Mais cela n'est rien comparé au scénario de Warnauts. L'auteur s'empare de deux thématiques très lourdes : la colonisation du Congo Belge et la pédophilie. On pourrait s'attendre à être un peu bougé compte tenu des millions de drames que cela représente. Et non. L'auteur réussit à proposer un récit lénifiant de style vase clos théâtral rempli de non-dits, où rien ne se passe hormis des scènes de sexe qui servent à remplir le vide du récit. Les horreurs qui servent de fondements à la situation ne sont qu'évoquées du bout des lèvres, en passant et concentrées sur un seul personnage les autres étant des lâches voire des gentils.
Le meilleur est pour la fin puisque l'auteur propose un épilogue incongru où la violence est ici explicitée par les images d'une machette sanglante, la suggestion de la castration du Blanc et l'image du viol de sa compagne par un révolutionnaire congolais.
J'ai peut-être une vision déformée mais je n'arrive pas à me faire à ce type de présentation fictionnelle d'une réalité aussi lourde.
Une pauvre lecture très loin de Kongo de Perrissin et Tarabosco.
Bonjour,
Rose Valand, cette petite femme qui en réalité fourmille dans le cinéma, et qui lui aura rendu hommage "Le train" de Frankeneimer avec Burt lancaster en tête d'affiche....Et puis plus récemment Monuments'men où elle vit une amourette avec le "XIII en trilogie " du cinéma...Que dire; dessin bâclé ou minimaliste...???...Et un nombre de pages représentant bien la réalité du personnage tant lorsque l'on est présenté ou pas mais en effigie/ou effluve au cinéma mondial l'on devient effectivement un personnage plus épais que sa personne, et les faits plus épais que ses actes...Ou pas...???
Cela devait probablement être super important de sauver et mettre autant de mesures et moyens pour des œuvres d'art nationales et internationales dont on nous rebat les oreilles "qu'elles nous appartiennent" alors qu'elles se vendent et se revendent dans les salles ou sont accrochées sur les murs de musées que nos impôts entretiennent; mais que nous devons aussi payer et parfois se déclarer à l'avance pour avoir une toute petite chance de la visiter ou plutôt son exposition unique...Donc, ainsi que je l'ai lu dans les avis : est-il plus important de sauver un Dutrillo qu'un être humain...???...Libre cours à chacun...
Cordialement.
... Pas bien compris le but de la manœuvre ?! Le début pique la curiosité mais la fin n'apporte pas vraiment de réponses, sinon une version très joliment illustrée de : "plus ça change, plus c'est la même chose...". Ou alors je n'ai rien compris.
C'est effectivement très proprement dessiné, même si le parti-pris de stylisation des personnages humains limite un peu notre sympathie à leur égard : assortis qu'ils sont à leur environnement tout en angles, ils en deviennent difficilement "séparables"... Leur quête de "Liberté" n'est pas vraiment intéressante tant l'humour, ou toute autre forme d'expression émotionnelle favorisant l'empathie, ne vient à aucun moment au secours de l'usure du sujet, redoutablement basique. Mais -surtout !- le racolage autour du concept des "animoïds", outrageusement exposé et donc assez questionnable au niveau de l'honnêteté de la démonstration (même si carrément explicité via les dialogues !) donne un peu/beaucoup la nausée : c'est aussi perversement amené -et rentabilisé !- qu'un Disney de la grande époque... Salut Bambi !
Beaucoup de talent au service de peu de chose. Il y a certes une volonté de dénonciation salutaire (et toujours bienvenue) à l'origine de l'exercice ; ne reste plus qu'à trouver, pour la prochaine fois, un scénariste suffisamment doué pour soigneusement nous épargner la laideur de la facilité dans l'argumentation.
Bonjour,
Voilà je souhaitais réagir sur cette série. La transmission c'est louable ; et la BD permet de le faire tout en s'écartant de la vérité ou par le biais de la fiction, voir l'entremêle d'un peu de fantastique... Mais voilà, comment apprécier un récit, conte poétique, d'un enfant qui est rattrapé par ce qu'il est statué par la société des hommes, "Juif", honni pour les uns, fierté pour les autres. Certains aspects dans l’internement concentrationnaire sont tout simplement incroyables, dans le sens de non-croyables et non d'improbables. Et je trouve que cela ouvre ou perpétue l'idée fausse historique ; il y en a déjà suffisamment comme cela en vrai sans avoir besoin d'en rajouter : non-dissociation entre les camps d'internement et ceux d'extermination ainsi que le nombre de camps de l'un et de l'autre, ainsi que le nombre total ; plus de 45 000 dénombrés à ce jour. Auschwitz par exemple n'était ni un, ni deux, ni trois camps, mais en réalité un système satellite de 85 camps dénombrés à ce jour…
Et c'est bien là que le bat blesse dans ce genre de BD. Sinon c'est sympa, poétique, bucolique, l'attrait des oiseaux, un peu Petit Prince en moins bien… Cela donne une forme de légèreté ; légèreté qui accompagne celle de la véracité historique en des faits trop improbables par rapport à ce que l'on sait, mais est-ce suffisant pour en faire une BD historique sympathique à lire pour les jeunes têtes ?
Non, à mon avis, car ce genre de récit écrit l'histoire, dans l'imaginaire, comme des faux, et une réécriture de l'histoire dans les faits historiques… Dont notre époque est si friande au nom de la soi-disant "transition de l'histoire" ; il faudrait aux éditeurs, scénaristes, dessinateurs, un peu plus de rigueur… Désolé pour ceux qui ont aimé cette histoire, qui n'est qu'une histoire… peu crédible en regard des faits !
Et pour préciser au sujet du fameux STO ; il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de Relève, qui aboutit à la présence en 1942 de seulement environ 60 à 75 000 travailleurs contre le rapatriement de soldats français des camps de prisonniers… Mais ce fameux STO n'est pas son nom originel. A l'origine le 1er texte de loi le nommait "Service Obligatoire du Travail" soit le SOT, ce qui fera dès le début fleurir des chants et railleries genre le gouvernement et ministres intelligents ont procréé le SOT, ou des SOTtises, etc... Et donc ils ont renommés le SOT en STO par décret… L'histoire recèle de petites anecdotes amusantes même en des temps lourds…
Quelle déception que cette dernière parution ! Utiliser Blake et Mortimer pour illustrer "l'Art de la Guerre" de Sun Tzu avec un graphisme et des couleurs basiques donne un ouvrage peu captivant et très loin la ligne de EP. Jacobs. La suite sera-t-elle : "De la guerre" de Clausewitz ?
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La Montagne magique
Un cadeau. J'ignore si la chose est représentative de l'ensemble de la production de cet artiste, mais la valse-hésitation stylistique de cet ouvrage m'a proprement révulsé (!) dans son apparente (?) volonté de caresser tout le monde dans le sens du poil -et vendre un max...-, sans parler de son sujet, complètement vide d'intérêt. Du coup, je n'ai jamais essayé de connaitre d'avantage l'oeuvre. Ni Manga, ni complètement du Franco-Belge (quoi que cette appellation bâtarde puisse signifier ?!), l'exercice cumule certaines particularités stylistiques inhérentes aux deux qui, réunies, me semblent devenir des défauts rédhibitoires. Le côté aseptisé du trait (aucune scorie, aucune hésitation : une maitrise absolue mais très peu de "relief") refroidit franchement les cases tant le secours du dynamisme inhérent au découpage des meilleures BD Nippones manque à la narration : là, c'est le côté "plan-plan" typique de ce qui se fait de plus "linéaire" en Europe (Léo, les frères Schuiten...) qui alourdit (paralyse !) la progression. Et la "naïveté" appuyée des expressions ajoute encore au sacchariné de la démonstration : QUE des tronches de gâteau d'anniversaire... Beurk ! J'espère que sa renommée ne provient pas uniquement de sa volonté à imiter une école stylistique, tant le résultat, ici, est vide de sens.
Le Mari de mon frère
Pfôlalaa ! Pénible. Bon, j'admets un préjugé sur l'auteur/artiste Tagame Gengorô, déjà, dont j'ai souvent survolé les travaux via de nombreux sites dédiés aux Manga (entre autres productions dessinées) à vocation pornographique : je le trouve graphiquement vraiment très en dessous des petits confrères qui partagent sa popularité : Jiraiya, Fujimoto Gou et Ebisubashi Seizou étant les plus connus ; même si Kujira est le seul vrai Grand mangaka dans ce genre si exclusif, pour moi. La singularité de sa production, miraculeux mélange d'humour et de tendresse à la sauce hard (!) est incommensurablement plus subversive et révolutionnaire -et efficacement croquée- que tout ce que j'ai pu voir dans le domaine. VOILÀ une œuvre positivement progressiste ! Je reconnais un effort au niveau du dessin (plus dépouillé) pour cette histoire résolument "mainstream", même si les personnages affectent toujours un look de robot (bizarrement articulés, parfois ?!) sous influence -et la gamine est résolument ratée : sa stylisation clashe avec le reste ; mais ce n'est pas vraiment là que se situe le problème du bouquin : on a vu pire. ... Mais le propos ! Nous expliquer la perception de l'Homosexualité au Japon via ce grotesque pèlerinage du conjoint endeuillé chez le jumeau de feu son compagnon est le prétexte le plus capillotracté qu'on puisse imaginer (sauf pour un truc trash, évidemment). Surtout que cette visite n'est à aucun moment argumentée : au contraire. Les deux frères ont cessé tout rapport depuis plus de quinze ans et l'arrivée de ce Nounours Canadien au pays du soleil levant sonne aussi faux que les réactions à sa présence des différents protagonistes croisés au long des pages (le copain d'école "in the closet" et l'ado curieux, en particulier ; et je ne parlerai pas de la mère, suspicieusement très... Complaisante !). Franchement, avec l'avènement d'Internet, il est impossible que le père puisse exprimer de pareilles âneries sur le sujet (et surtout si laborieusement ; mais c'est un autre problème), à moins d'être complètement nunuche mais, dans ce cas-là, ça démolirait ses à priori systématiquement positifs sur son invité : il ne pourrait alors ressentir que du rejet/dégoût. C'est tellement scolaire et consensuel que le fan-service, pourtant lourdingue ET dans les cases ET dans les sous-entendus circonstanciels, semble même une énième concession au politiquement correct de l'exercice : qui va lire ce truc simpliste sinon ceux qui connaissent déjà le pornocrate et, via cet adoubement officiel, se permettre d'assumer leur (mauvais ?!) goût publiquement ?! À l'instar de ses productions "adultes", résolument inoffensives tant la violence et la cruauté sous toutes leurs formes (sauf les plus subtiles, bien entendu...) servent d'accroche publicitaire gratuite, il n'y a ici rien qui permette la moindre empathie pour des personnages réduits à des stéréotypes tels qu'ils en deviennent absurdement irréels. Je veux dire : Mike est forcément simplet, non ?! Même la présence de la fillette permet à Tagame d'évacuer commodément l'argument-clé qui aurait pu, au delà de toutes ces grosses ficelles, donner corps à une véritable mise en avant de la réelle problématique engendrée par la situation : si elle avait été un garçon, toute la dynamique du récit aurait gagné en profondeur car LÀ on se serait attaqué au véritable sujet d'achoppement de la question sociale de l'Homosexualité "normalisée", à savoir la terrifiante INFLUENCE...! Et ce de manière beaucoup plus internationale : les hommes sont partout les mêmes, il me semble bien. Pire que facile et racoleur : lâche.
Bellatrix
Même avis que Mac Arthur, en plus court. Cycle décevant car copié-collé de certaines intrigues des cycles précédents et le dessin est effectivement vraiment trop figé dorénavant. Dommage, je pense que je vais passer mon chemin pour le tome 2 à moins qu'il y ait un réel travail sur le scénario et par conséquent des situations complètement nouvelles. J'avais déjà trouvé la fin de Neptune un peu rapide comme si le ressort créatif était rompu. Autant arrêter complètement la série.
Les Icariades
Storybook absurde et foireuse. L'histoire commence pourtant bien et il y avait de quoi faire mais non, c'est trop un ramassis de clichés... Dommage ce départ raté, le première volume était prometteur, le deuxième déçoit et le 3ieme est absurde à tous égards. Personnages pas attachantes, effets de déjà vu à volonté et ambiance générale morose. Je le déconseille vivement...
La Croix-Rouge en BD
Il y a quelques temps, Alix et moi discutions de la pertinence de créer un thème qui tournerait autour des associations à finalités sociales. Et en visionnant l’ensemble des séries concernées, j’ai été surpris de ne pas retrouver un ouvrage dédié tout spécialement à l’une des plus célèbres associations du genre : la Croix-Rouge. Du coup, ni une ni deux, lampe frontale et pioche en main, j’ai été déterrer un vieux truc tout moisi pour combler cette lacune. Voici donc « la Croix-Rouge en BD ». Dois-je vous dire que l’ouvrage a mal vieilli ? Dois-je préciser que même à l’époque de sa sortie, cette bande dessinée devait paraître démodée, ringarde et lourdement didactique ? Dois-je avouer ne pas avoir apprécié ce découpage « planche par planche » dans lequel chaque planche porte un titre, entrainant de facto la sensation d’un album fourre-tout aux propos répétitifs ? Dois-je préciser qu’ici la Croix-Rouge est encensée ? Ai-je perdu du temps en la lisant ? Oui et non ! Oui parce que, clairement, cette bande dessinée est mal faite et démodée. Non, parce que j’aurai quand même appris certains faits sur les origines de la Croix-Rouge, l’étendue de ses missions et les limites de son pouvoir (mais j'aurai tout oublié d'ici une semaine). Oui parce qu’il n’y a ici qu’un son de cloche et aucune remise en question. Non parce que ça fera une bande dessinée de plus dans le thème des associations à finalités sociales. Crotte ! Je n’ai pas encore parlé du dessin. Mais faut-il vraiment s’y attarder ? Il est typique des documentaires en BD de l’époque, travail de commande au rendu correct mais pas exceptionnel, colorisation baveuse, découpage basique. Si vous voulez vraiment mon avis : objectivement, on est sur du bof --. Mais mon ressenti réel est que je n’ai trouvé aucun intérêt à la lecture et qu’il serait peut-être temps qu’un documentaire plus neutre, plus complet, mieux structuré et mieux illustré paraisse sur ce sujet… Ou pas… Dans le cas présent, hormis le fait que cet objet est typique des documentaires en BD de l'époque et démontre par l'absurde les progrès faits dans ce domaine en quelques décennies, je ne vois aucune raison de le lire. Pas aimé, donc...
Congo 40 (Congo Blanc)
Je sors très circonspect après la lecture de cet opus du duo Warnauts-Raives. Graphiquement je ferais les mêmes remarques que pour mon avis de Lou Cale. Les décors sont soignés mais les visages et les expressions sont trop lisses et statiques à mon goût. De plus Raives reste superficiel dans sa peinture de la forêt équatoriale sur les quelques planches proposées. Il en va de même pour le camp de Mungi qui manque vraiment de vie sans aucun Natif Congolais pour donner de l'ambiance. Les bâtiments semblent tout droit sortis d'une vieille photo d'archive sans âme. J'ai toujours la même remarque négative sur une mise en couleur peu harmonieuse et agressive qui produit des ombrages bizarres. Mais cela n'est rien comparé au scénario de Warnauts. L'auteur s'empare de deux thématiques très lourdes : la colonisation du Congo Belge et la pédophilie. On pourrait s'attendre à être un peu bougé compte tenu des millions de drames que cela représente. Et non. L'auteur réussit à proposer un récit lénifiant de style vase clos théâtral rempli de non-dits, où rien ne se passe hormis des scènes de sexe qui servent à remplir le vide du récit. Les horreurs qui servent de fondements à la situation ne sont qu'évoquées du bout des lèvres, en passant et concentrées sur un seul personnage les autres étant des lâches voire des gentils. Le meilleur est pour la fin puisque l'auteur propose un épilogue incongru où la violence est ici explicitée par les images d'une machette sanglante, la suggestion de la castration du Blanc et l'image du viol de sa compagne par un révolutionnaire congolais. J'ai peut-être une vision déformée mais je n'arrive pas à me faire à ce type de présentation fictionnelle d'une réalité aussi lourde. Une pauvre lecture très loin de Kongo de Perrissin et Tarabosco.
Rose Valland - Capitaine Beaux-Arts
Bonjour, Rose Valand, cette petite femme qui en réalité fourmille dans le cinéma, et qui lui aura rendu hommage "Le train" de Frankeneimer avec Burt lancaster en tête d'affiche....Et puis plus récemment Monuments'men où elle vit une amourette avec le "XIII en trilogie " du cinéma...Que dire; dessin bâclé ou minimaliste...???...Et un nombre de pages représentant bien la réalité du personnage tant lorsque l'on est présenté ou pas mais en effigie/ou effluve au cinéma mondial l'on devient effectivement un personnage plus épais que sa personne, et les faits plus épais que ses actes...Ou pas...??? Cela devait probablement être super important de sauver et mettre autant de mesures et moyens pour des œuvres d'art nationales et internationales dont on nous rebat les oreilles "qu'elles nous appartiennent" alors qu'elles se vendent et se revendent dans les salles ou sont accrochées sur les murs de musées que nos impôts entretiennent; mais que nous devons aussi payer et parfois se déclarer à l'avance pour avoir une toute petite chance de la visiter ou plutôt son exposition unique...Donc, ainsi que je l'ai lu dans les avis : est-il plus important de sauver un Dutrillo qu'un être humain...???...Libre cours à chacun... Cordialement.
Shangri-La
... Pas bien compris le but de la manœuvre ?! Le début pique la curiosité mais la fin n'apporte pas vraiment de réponses, sinon une version très joliment illustrée de : "plus ça change, plus c'est la même chose...". Ou alors je n'ai rien compris. C'est effectivement très proprement dessiné, même si le parti-pris de stylisation des personnages humains limite un peu notre sympathie à leur égard : assortis qu'ils sont à leur environnement tout en angles, ils en deviennent difficilement "séparables"... Leur quête de "Liberté" n'est pas vraiment intéressante tant l'humour, ou toute autre forme d'expression émotionnelle favorisant l'empathie, ne vient à aucun moment au secours de l'usure du sujet, redoutablement basique. Mais -surtout !- le racolage autour du concept des "animoïds", outrageusement exposé et donc assez questionnable au niveau de l'honnêteté de la démonstration (même si carrément explicité via les dialogues !) donne un peu/beaucoup la nausée : c'est aussi perversement amené -et rentabilisé !- qu'un Disney de la grande époque... Salut Bambi ! Beaucoup de talent au service de peu de chose. Il y a certes une volonté de dénonciation salutaire (et toujours bienvenue) à l'origine de l'exercice ; ne reste plus qu'à trouver, pour la prochaine fois, un scénariste suffisamment doué pour soigneusement nous épargner la laideur de la facilité dans l'argumentation.
L'Envolée sauvage
Bonjour, Voilà je souhaitais réagir sur cette série. La transmission c'est louable ; et la BD permet de le faire tout en s'écartant de la vérité ou par le biais de la fiction, voir l'entremêle d'un peu de fantastique... Mais voilà, comment apprécier un récit, conte poétique, d'un enfant qui est rattrapé par ce qu'il est statué par la société des hommes, "Juif", honni pour les uns, fierté pour les autres. Certains aspects dans l’internement concentrationnaire sont tout simplement incroyables, dans le sens de non-croyables et non d'improbables. Et je trouve que cela ouvre ou perpétue l'idée fausse historique ; il y en a déjà suffisamment comme cela en vrai sans avoir besoin d'en rajouter : non-dissociation entre les camps d'internement et ceux d'extermination ainsi que le nombre de camps de l'un et de l'autre, ainsi que le nombre total ; plus de 45 000 dénombrés à ce jour. Auschwitz par exemple n'était ni un, ni deux, ni trois camps, mais en réalité un système satellite de 85 camps dénombrés à ce jour… Et c'est bien là que le bat blesse dans ce genre de BD. Sinon c'est sympa, poétique, bucolique, l'attrait des oiseaux, un peu Petit Prince en moins bien… Cela donne une forme de légèreté ; légèreté qui accompagne celle de la véracité historique en des faits trop improbables par rapport à ce que l'on sait, mais est-ce suffisant pour en faire une BD historique sympathique à lire pour les jeunes têtes ? Non, à mon avis, car ce genre de récit écrit l'histoire, dans l'imaginaire, comme des faux, et une réécriture de l'histoire dans les faits historiques… Dont notre époque est si friande au nom de la soi-disant "transition de l'histoire" ; il faudrait aux éditeurs, scénaristes, dessinateurs, un peu plus de rigueur… Désolé pour ceux qui ont aimé cette histoire, qui n'est qu'une histoire… peu crédible en regard des faits ! Et pour préciser au sujet du fameux STO ; il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de Relève, qui aboutit à la présence en 1942 de seulement environ 60 à 75 000 travailleurs contre le rapatriement de soldats français des camps de prisonniers… Mais ce fameux STO n'est pas son nom originel. A l'origine le 1er texte de loi le nommait "Service Obligatoire du Travail" soit le SOT, ce qui fera dès le début fleurir des chants et railleries genre le gouvernement et ministres intelligents ont procréé le SOT, ou des SOTtises, etc... Et donc ils ont renommés le SOT en STO par décret… L'histoire recèle de petites anecdotes amusantes même en des temps lourds…
Blake et Mortimer - L'Art de la guerre
Quelle déception que cette dernière parution ! Utiliser Blake et Mortimer pour illustrer "l'Art de la Guerre" de Sun Tzu avec un graphisme et des couleurs basiques donne un ouvrage peu captivant et très loin la ligne de EP. Jacobs. La suite sera-t-elle : "De la guerre" de Clausewitz ?