Les derniers avis (5163 avis)

Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Les Petites Victoires
Les Petites Victoires

J'ai longuement hésité sur ma note et je pense que je dois être honnête, donnant avant tout mon ressenti sur ce que j'ai tiré de ma lecture. Cette BD est venue à ma connaissance par les polémiques diverses qui ont entouré sa sortie, notamment lorsqu'un film a été proposé (film qui semble avoir disparu des radars aux dernières nouvelles). Et je l'ai lu en ayant ces polémiques en tête, ce qui m'a fait rapidement prendre de la distance avec le propos. Je crois que le contraste entre "Les Petites Victoires" et Ce n'est pas toi que j'attendais est saisissant, d'autant que j'ai lu les deux en peu de temps. Deux pères, deux enfants différents, deux façons de les approcher. Soyons clair, cette BD est problématique. Très problématique, même, au vu de l'aura de sympathie dont elle jouit. La question de l'autisme me touche beaucoup, moi qui suis dans une démarche de diagnostic. J'ai pas mal lu et écouté sur l'autisme, ce que c'est, comment on le vit. Et la BD est dure à lire en prenant en compte tout ça. Car l'un des aspects de la BD est simple : un père découvre le handicap de son fils, doit le surmonter et l'aider à s'intégrer dans le monde. Simple, mignon, émouvant. L'autre aspect est sombre et violent : violence éducative, validisme et négation de la différence. Il y aurait beaucoup à en dire, d'autres l'ont fait mieux que moi, mais je dois le souligner quand même. Parce que c'est crucial pour des centaines, des milliers d'enfants autistes dont les parents peuvent s'inspirer de ce récit. Il n'y a jamais, dans cette BD, la considération de l'enfant. Comment vit-il tout ceci, comment comprends-t-il ce qu'il se passe ? Cette absence n'est pas anodine. Lorsque le père lui apprend les câlins alors qu'il n'aime pas et refuse, il impose. L'enfant finit par abandonner la lutte, s'amollit et se laisse faire. Cette façon de faire est typique d'une éducation forcée : l'enfant ne supporte pas les câlins, et ne les supportera jamais. Il les subit, et cette violence d'apprentissage peut se transmettre à d'autres aspects plus tard (violences sexuelles notamment). En fait, tout est question de validisme. L'autisme n'est pas une maladie, ça ne se soigne pas. C'est, c'est tout. Ca existe, c'est là et ça le sera tout le temps. La tentative de faire de l'enfant un enfant "normal", c'est ça, le validisme. Nier la différence, le neuro-atypisme et se dire qu'on sait. Alors que le père fuit consciemment les recommandations médicales de spécialistes mais refuse une médication proposée, avant d'accepter de mauvaise grâce parce que ça l'aiderait. Sans se poser de questions sur les effets secondaires, par exemple. Je me suis retrouvé à noter la façon de faire du père tout au long de la BD, et je trouve qu'il s'agit d'une mise en avant de sa personne. Non, ce qu'il fait n'est pas chouette ni cool. Il ne réfléchit pas à comprendre son enfant, les différences qu'il a et comment les intégrer dans sa propre vie. Changer les meubles de place pour "éviter qu'il ne s'enferme dans sa bulle", c'est horrible. Parce qu'il ne s'habituera jamais au changement, ce sera toujours dur et violent. Par contre en faisant ça, on l'empêche de créer un espace sécurisé et rassurant où il serait à l'aise. Bref, je déblatère beaucoup de choses, mais je pense sincèrement que cette BD fait l'apologie d'une violence envers les autistes parce que cette différence n'est pas visible (à la différence de la non-voyance ou d'une trisomie) et qu'il faut un peu forcer pour en faire des gens "normaux". Normaux, ils ne le seront jamais et ne peuvent pas l'être. Il serait temps de le comprendre et cette BD me donne l'impression de recul face à l'autisme. Mais elle est surtout révélatrice de plein de choses sur la façon d'élever ses enfants et ce qu'on permet à un père. Là dessus aussi, j'en aurais des choses à dire. Je suis dur dans ma note et ma critique, mais je pense qu'il faut entendre lorsque les principaux concernés se mobilisent contre une BD et un film. Il serait nécessaire de laisser plus la voix aux personnes concernées et essayer de les comprendre, plutôt que de vouloir les intégrer. Une BD qui me donne l'impression que la violence éducative reste la seule réponse à toute forme de sortie de la norme.

06/09/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Jeune fille au pair
Jeune fille au pair

Ami de la poésie et du bon gout, au revoir ! Voila une BD bien sale à l'ancienne, comme j'espère qu'on en fait plus. Je n'ai rien lu de Chris, mais après cette première approche je pense que je ne reviendrai pas vers l'auteur. Dieu que c'est moche ! Dans le texte autant que dans le dessin. Certes, la BD pornographique n'est pas réputée pour ses scénarios mais là on est vraiment dans le vieux scénario du film canal des années 80 (et encore !). C'est vulgaire, violent, le jeune de la famille est horrible dans sa manière d'agir, le père est dérangé mentalement et la mère aussi. Ca fantasme les relations dominants/dominés sans mettre en place l'élément clé : la confiance. C'est du pur produit de fantasme malsain et je n'y crois pas un seul instant. Mais alors le dessin n'est pas en reste. Erreurs de proportions à toutes les pages, visages déformés, corps de même, organes génitaux représentés de manière carrément étrange… On n'est même pas là pour se rincer l'œil, c'est juste moche ! Les mouvements sont raides, les visages fermés et pratiquement jamais changeants, on pourrait décalquer la tête du médecin tout au long de l'album. L'exemple le plus flagrant pour moi est planche 135 où la fille flotte carrément sur le lit, ou planche 144 avec une ombre de table merveilleuse. L'idée est d'autant meilleure qu'avec la représentation d'un carrelage on voit que le point de fuite est raté, qu'il manque un pied, que l'ombre n'a rien à voir avec la table, etc… C'est un manque d'attention aux détails qui dénote bien la qualité de la BD. Et franchement, quand une BD de cul fait tellement d'erreurs que j'en rigole et passe mon temps à interrompre ma lecture pour le montrer à ma copine, je pense qu'on a raté le but dans les grandes largeurs. Scénario bâclé, dessin peu soigné, livre mal imprimé… La BD cul de base, qui n'a strictement aucun intérêt.

05/09/2023 (modifier)
Par yaglourt
Note: 1/5
Couverture de la série Gate - Au-delà de la porte
Gate - Au-delà de la porte

1,5 Impressionnant comment "Gate" regroupe toutes les tares qu'on peut retrouver chez les mangas : chauvinisme, xénophobie, fan-service, un quasi-harem, une lolita gothique, des elfes sortis d'un JRPG, des femmes-chats, un otaku comme personnage principal...Bref un manga qui s'adresse au weebs... Il y a un fond géopolitique mais c'est très médiocre et peu réaliste (ex: l'empereur qui envoie une armée traverser la fameuse porte pour envahir le Japon sans envoyer d'éclaireurs avant pour jauger la force de l'adversaire). Les personnages sont inintéressants, leur logique et leur psychologie ne tiennent pas debout, le perso principal est un ectoplasme qui se fait marcher dessus par tout le monde. C'est un manga fait avant tout pour promouvoir l'armée... pardon, les forces d'autodéfense japonaises. Ajoutons que le chara-design fait amateur (le reste est cependant réussi, merci les assistants ?). Je mets quand même 1,5 étoile car le sujet d'introduire une armée moderne au milieu d'un monde médiéval fantastique était intéressant, mais il a été très mal traité.

17/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Jugurtha
Jugurtha

Je n'ai pas aimé cette série que je n'avais pas lue dans ma jeunesse. J'ai essayé de lire les albums 8 (en extrême orient) et 11 (en Afrique) mais j'ai vite abandonné ma lecture. Il est évident que ce Jugurtha n'a plus rien à voir avec le personnage historique des deux premiers tomes et qui est encore présent dans le roman national algérien comme symbole de la lutte contre un envahisseur. Ici Jugurtha très occidentalisé au physique comme dans la pensée ne sait que taper fort et avoir des états d'âmes sentimentaux d'ados de 14 ans. Le duo Jugurtha/Vania se balade, le plus souvent à cheval sur des milliers de kilomètres comme gentils redresseurs de torts au look occidental 70's toujours invulnérables à un contre cent et qui utilise un vocabulaire contestable comme un "ils ont récupéré leurs grigris" méprisant (Tome 11 page 18) pour les croyances des autres. C'est le type de scénarii à l'ancienne bourré d'anachronismes, puéril et naïf qui ne m'a jamais plu même jeune. Mon rejet de la série se complète par un très faible goût pour le graphisme de Franz. Franz a choisi un style assez réaliste avec beaucoup de détails et beaucoup de chevaux dans ses images. J'y vois plusieurs faiblesses. Je trouve l'image très chargée souvent par des détails incongrus comme de la neige éternelle sur un sommet africain ou des équipements équestres (des étriers par exemple) surprenants pour l'époque. Ensuite Franz a beau vouloir donner du mouvement à ses personnages, je les trouve raides et sans fluidité. Enfin Vania passe son temps à se déshabiller sans pour autant provoquer un soupçon de sensualité dans le récit tellement elle ressemble à un bout de bois agressif. Un personnage comme Kriss de Valnor qui lui ressemble n'a pas besoin de ça pour dégager un érotisme puissant. De plus Franz et Vernal ne vont pas au bout de leur suggestion de sexualité puisque Vania se retrouve souvent entre les mains de brigands/pirates/méchants et qu'elle s'en tire toujours sans dommage. Pour finir je dirais un mot de la mise en couleur. L'époque n'y fait rien à mon avis. Il était difficile de faire plus triste que les tons utilisés. Le tome 11 qui se passe en Afrique multiplie les tons gris et sombres pour le ciel. Dans un pays inondé de soleil, j'ai eu l'impression de me retrouver dans le Nord au mois de novembre. Les éclairages sont plats et les teintes fades, je trouve que c'est un travail très loin de mes attentes. Vraiment pas ma tasse de thé.

17/08/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 1/5
Couverture de la série Insolente Veggie
Insolente Veggie

Uniquement lecture du tome 1 (je ne poursuivrai pas) Le genre de bouquin n'ayant aucun intérêt pour ceux ne connaissant pas le blog : un dessin très minimaliste pas ouf et des caricatures gratuites de bouffeurs de viande. Et c'est très dommage car le blog est didactique et présente des arguments solides, un peu à la manière de celui de Marion Montaigne. Coup d'épée dans l'eau (tout du moins le tome 1).

17/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Chat
Le Chat

C'est quand même difficile de classer Le Chat comme une BD. D'ailleurs plus il y a de cases sur la planche moins c'est bon. Certains gags sont acceptables dans la construction des jeux de mots mais cela reste assez banal et vieux comme le monde (Judas Bricot !!!). Ses affiches de pub sont plutôt bonnes mais cela nous éloigne de la BD. Inutile d'aviser le graphisme puisqu'il se résume à une figure. Je vous en raconte une bien bonne Le Chat a plus de 60 avis sur un site de BD Silence de Comès culmine à 45 et Will Eisner a son meilleur à 21 C'est dingue non ? Oups je n'ai pas utilisé le mot C.. dans mon avis, ça va manquer. Vous trouvez ça drôle ? Non moi non plus.

16/08/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 1/5
Couverture de la série Les Foot Furieux
Les Foot Furieux

Comme Ro, mon avis reflète ce que je pense de la malhonneteté et la bétise crasse qu'incarne à merveille le foot, à contre-sens des autres sports collectifs. On accumule ici les insultes envers l'adversaire, l'arbitre, le coach... la mise en piedestal des simulations et agressions pour obtenir des coups-francs etc. Je l'ai lu car un copain de mon fils jouant 4 jours par semaine au foot kiffe cette série car elle reflète sans doute son vécu quasi-quotidien sur les terrains ou dans les vestiaires. Tout fier, mon fils m'a donné un album à lire (le 8 ou 10) et pour la première fois, je n'ai pas pu cacher mon jeu et ai refermé le bouquin avant la fin tellement c'est nul. Déception de sa part évidemment mais il a ensuite réalisé qu'effectivement c'est le cas. Mais apparemment les premiers tomes sont muets donc ça passe mieux. Par contre j'adhère vraiment au dessin à mi-chemin entre le style de Joan et celui des caricaturistes. Il y a vraiment une belle variété de physiques et de gueules, les actions techniques sont dynamiques et sans faute de proportion. Pour cela, je monte la note à 1.5.

14/08/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
Couverture de la série Flop model
Flop model

Bizarre cette BD... Elle vise à faire de l'humour sur le thème des top models et de leurs discussions parfois trash, mais ça les rend juste détestables sans faire rire. C'est surtout graphiquement que c'est bizarre. On dirait de l'illustration : la narration séquentielle est quasi inexistante, les personnages se parlent théoriquement mais n'ont jamais l'air d'interagir ni même de se regarder. Ce sont juste des images de modèles qui prennent des poses de magazines, le genre de mannequin anorexique limite squelettique parfois. Si encore le dessin était bon, pourquoi pas, mais je le trouve laborieux, comme décalqué de photos d'un journal ou de pubs ringardes. Et donc ces images figées sont accompagnées de textes, et on doit comprendre qu'elles parlent entre elles, reflétant visiblement des discussions fictives entre top models. Cela donne parfois des anecdotes trash sur leur travail mais la grande majorité des sujets tournent autour du cul façon jet-set. Ce n'est pas drôle, d'autant que se glissent ça et là des blagues déjà lues ou entendues ailleurs. Pas vraiment de la BD, plutôt moche, pas drôle et bardé de mauvaises intentions : ce sera sans moi.

10/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Show-Ha Shoten
Show-Ha Shoten

La raison de mon rejet de la série vient d’un fait assez simple : je n’ai rien capté à l’humour des deux protagonistes. Toutes les situations, toutes les répliques censées être drôles ne m’ont non seulement pas fait rire mais, de plus, ont été généralement incompréhensibles à mes yeux. Pour le reste, nous avons droit à un récit assez classique, avec deux protagonistes que tout oppose a priori mais qui vont se soutenir pour atteindre leur objectif commun. Sur cette histoire d’une amitié naissante et grandissante viennent se greffer les raisons pour lesquelles les deux compères ont décidé de devenir humoristes et le conflit vécu au sein de sa famille par l’un des deux, que ses parents destinent à une tout autre carrière. De ce point de vue, le récit n’est pas mal fait mais très stéréotypé. Les deux personnages ont les profils classiques du petit brun timide et du grand blond extraverti, les raisons de leur vocation sont assez simplistes, la mentalité de la famille d’Azemichi Shijima est un grand classique puisque nous avons l’image d’Epinal des parents protecteurs qui brident les élans de l’adolescent par peur de l’échec. S’il n’y avait pas ce problème chez moi de total incompatibilité d’humour, j’aurais encore pu trouver cette série pas trop mal (quoique très convenue) mais là, je ne peux que dire que je n’ai pas aimé. Comment accorder une autre note lorsque chaque réplique censée être drôle me laisse surtout amorphe et dubitatif.

08/08/2023 (modifier)
Couverture de la série La Fabrique des rêves
La Fabrique des rêves

Je n’ai pas été convaincu par ce premier tome. Le reproche principal que je lui ferais vient du fait que j’ai trouvé le concept global confus. David Boriau essaye de nous l’expliquer en long et en large mais ça a vraiment du mal à passer chez moi. Deuxième reproche : le dessin. Ce type de graphisme extrêmement informatisé n’est pas pour moi, tout simplement. Attention, il est très bien fait dans son genre et je pense que beaucoup de jeunes lecteurs vont justement être attirés par ces planches au rendu lisse et cartoon, … mais voilà, moi je n’aime pas. Même si son trait propose beaucoup de similitudes avec un Arthur de Pins, Goum accentue encore son aspect cartoon dépourvu d’aspérité, aspect encore accentué par la colorisation (et à ce sujet, aucun coloriste n’est mentionné, faut-il en déduire qu’elle est l’oeuvre d’une IA ?) Troisième reproche : le personnage principal, que j’ai trouvé peu attachant, et sa relation avec ses amis. Ces derniers finissent par le larguer comme une vieille chaussette alors qu’ils semblent former une bande de potes depuis un bon bout de temps et que le héros semble même en être le meneur. Cela me paraît peu crédible, voire carrément bizarre, artificiel. Ce tome ouvre les hostilités. On est vite embarqué dans un monde onirique très science-fictionnesque (j’ai plus eu le sentiment d’être dans l’espace que dans un rêve), peuplé d’animaux anthropomorphes ayant pour mission de… en fait, de je ne sais pas trop quoi : préserver les bulles de rêves, éviter qu’elles ne s’entrechoquent ou qu’elles n’explosent ? Je ne sais pas, comme je ne sais pas pourquoi elles exploseraient. Confus, je demeure dans le flou et suis ces aventures d’un œil de plus en plus distrait au point d’avoir du mal à finir ce premier tome. En résumé, je pense simplement que cette bande dessinée n’est pas pour moi. A voir si le jeune public sera plus convaincu mais ce n’est pas la bande dessinée que je conseillerais en premier lieu dans ce créneau.

02/08/2023 (modifier)