J'ai vraiment eu du mal à m'intéresser à cette série ado (c'est assez fréquent avec les séries ado US). L'autrice qui est une vedette aux USA dans le monde des médias propose une série très Girl Power avec deux thématiques fortes : l'homosexualité et l'accomplissement de soi souvent contre le cadre familial ou social.
J'ai eu l'impression au moment de la lecture que cette histoire pour des problématiques de 15/16 ans a probablement pour cible un public bien plus jeune.
En effet de nombreux éléments me le font penser. Premièrement le scénario est d'une mièvrerie sucrée incroyable. L'autrice pioche dans une romance d'ersatz de petite sirène mode US politiquement correct qui m'a vite tapé sur les nerfs. Ensuite, j'ai trouvé le niveau de lecture, quand il y avait du texte, digne d'un CM1/CM2 pas trop costaud.
L'autrice travaille essentiellement sur le visuel en alignant les cases énormes avec un dessin sorti d'une animation standard vue mille fois sur tous les écrans du monde. C'est moderne assez dynamique mais sans originalité et interchangeable avec la plupart des graphismes d'animation. J'ai eu l'impression que son travail majeur a été de trouver le plus de tenues à la mode pour ses héroïnes. Cela a pour effet de produire un pavé dont l'empreinte carbone dément sûrement les intentions pseudo écolo du récit.
Pas du tout mon truc.
Un album que j'avais dans ma bibliothèque et que j'avais oublié de lire... Un scénario que j'ai trouvé très statique, avec beaucoup de séquences "discussion" et trop peu d'action. Dommage, le personnage principal n'est pas inintéressant. Le dessin ne m'a pas convaincu non plus, ni le trait ni les couleurs ne m'ont plu. Bref, pas grand chose à en dire et une grosse déception.
Je suis désolé de faire entrer une série avec une seule étoile mais je n'ai pas du tout accroché à cet ouvrage. Cette galerie de pseudo extraterrestres sous toutes les formes ressemble plus à un exercice pour étudiants en Beaux Arts qu'à autre chose.
Les dialogues se veulent spirituels mais j'ai trouvé ce surgelé d'idées vraiment loin de la grande cuisine. C'est censé être drôle et intello je n'y ai trouvé qu'ennui.
Pas mon truc.
Le dessin au rabais, les blagues format Carambar... Aucun intérêt à être publiés sous forme d'album, ces strips sont faits pour être des inserts de magazine et là ils font leur job.
Mais il faut reconnaître une chose : ce sont des véritables blagues de Toto, plus courtes que Les Blagues de Toto un peu trop détaillées pour retranscrire les vannes lancées au lance-pierre sous le préau.
Honnêtement je ne sais pas comment les enfants ont pu lire cette série dans les années 80.
J'ai rarement lu un ouvrage jeunesse avec une présentation des textes aussi indigeste et illisible. Les dialogues sont longs et lourds parsemés de jeux de mots assez ringards à double sens.
C'est bourré d'astérisques qui renvoient à des explications historiques plus ou moins intéressantes. Cela alourdit encore le rythme de la narration.
J'ai plutôt apprécié le graphisme (surtout la mise en couleur vive) mais cette répétition de corbeaux avec la même tête, en diminue fortement l'originalité et l'attrait.
Dans ce genre on a fait beaucoup mieux.
« Toto », déjà les autres BD Les Blagues de Toto ne volent pas bien haut en grandissant mais elles ont la chance d’avoir un graphisme plus que correct !
Déjà enfant, Toto, qui était publié dans des magazines du genre Mes Premiers J’aime lire ou J’aime lire tout court, m’ennuyait à mourir. Je n’ai jamais trouvé les blagues drôles, les chutes étaient toujours les mêmes, soit le malaise d’un adulte ou des parents.
Le graphisme peut avoir son charme pour les plus jeunes, malgré sa simplicité au possible, il ne m’a jamais dérangé en soi mais y’a mieux.
Dans la même lignée, prenez Ariol qui peut en plus aussi très bien être lu par des plus grands.
Tiens, je réalise que je n'avais pas encore avisé cette série. Sans doute parce que même si j'en ai lu de nombreuses planches disséminées ça et là dans divers magazines et entamé plusieurs albums, je n'ai jamais réussi à aller au bout d'un seul d'entre eux. Simplement car je trouve le personnage de Corinne détestable et je ne prenais aucun plaisir à la voir tourmenter gratuitement son compère Jeannot qui, quoiqu'un peu idiot lui-même, n'avait pas mérité ça. C'est de la méchanceté gratuite, soutenue par l'auteur qui aide systématiquement son personnage, et des situations trop répétitives pour être intéressantes. Et autant je trouve le dessin de Tabary techniquement réussi, propre et efficace, comme il l'a prouvé dans la très bonne série Iznogoud, autant le sourire satisfait de Corinne me hérissait le poil et continue à m'exaspérer aujourd'hui. Concrètement, aucun gag de Corinne et Jeannot ne m'a jamais fait rire et ce sont des planches que je zappais immanquablement quand je lisais Pif Gadget et autres ouvrages jeunesse.
Une série de Pif Gadget qui a apparemment marqué positivement la majorité des lecteurs.
Moi elle me saoulait, les personnages sont têtes à claque à la longue, les scènes de bagarre mal dessinées (j'avais l'impression que l'onomatopée se situait 30cm à côté du point d'impact), le casque de Dicentim ridicule... Bref je la zappais pour lire Rahan et les autres, 3 crans au-dessus.
D'habitude je suis assez fan des séries des années 70/80 et je fais mien le "Oldies but goodies". Malheureusement pour cette série je suis d'accord avec greg et je pense qu'il n'y a rien à sauver de cette loufoquerie ridicule.
Je me demande encore pourquoi les auteurs ont voulu associer l'image de l'O.M.S à celle de ces personnages clownesques puisqu'aucun des scénarii que j'ai lu ( 1,2,3) n'a un rapport avec une mission de l'O.M.S.
Je trouve que c'est une quasi insulte pour les professionnels qui vont affronter des virus inconnus au fin fond de l'Afrique ou de la Chine.
Comme le souligne greg, les scénarii sont approximatifs et ineptes piochant ça et là des idées vues ailleurs. Cela se cherche entre aventure, humour et mini engagement pour aboutir à une soupe indigeste.
De plus le graphisme ne trouve pas grâce à mes yeux. Je trouve le dessin inégal d'une case à l'autre avec des extérieurs sans précision et des uniformes bâclés.
Quant à la mise en couleur je l'ai trouvé horrible avec ces cieux violets, jaunes ou roses mais le reste est à l'avenant.
Une lecture à fuir même en vide grenier.
Perso il se trouve que je connaissais bien l'histoire en question.
Il faut savoir qu'il y a deux versions :
1) La vérité historique : d'ancien joueurs du Dynamo se retrouvent à travailler ensemble dans une boulangerie, alimentant avant tout les troupes d'occupation, et décident de monter leur propre club, Start, afin de ne pas se retrouver dans le club "officiel" qui est géré par des collaborateurs.
Ils participent à plusieurs matchs, avant tout contre diverses formations sportives des troupes occupantes. Leur avant-dernier jeu est un match retour le 9 aout 1942 contre le club de la DCA allemande. Le dernier match sera également un match retour, mais contre les troupes hongroises.
Quelques jours plus tard, plusieurs des membres du club sont arrêtés par la Gestapo (9 au total). Les archives allemandes dévoileront des actes d'accusation fournis (pains sabotés avec des débris de verre dans la farine, vols de pains...). Ce sont avant tout des actes de résistance ou de désespoir poussés par la faim qui sont sanctionnés, et non une victoire de foot (la preuve étant que plusieurs membres du club ayant participé aux matchs retour ne seront jamais inquiétés). Pire, certains seront inquiétés après-guerre... par le NKVD russe qui les jugeront pour collaboration.
2) La légende de propagande soviétique : il s'agissait d'un "match de la mort", que les affreux nazis avaient imposé afin de pouvoir vaincre les soit-disant sous-hommes ukrainiens, ceux-ci devant laisser les nazis (une équipe de SS) gagner sous peine de mort. Les héros ukrainiens feront fi des menaces, ils vaincront, et seront tous exécutés à la suite du match.
Il va de soi hélas que cette BD est une adaptation partielle de la propagande soviétique. Je dis bien partielle car elle reprend par essence le message de propagande soviétique, mais de manière beaucoup plus insidieuse car reprenant bien plus d'éléments réels.
Exit les SS, c'est bien contre la DCA que Start se bat. De même qu'ils ne sont pas exécutés dans la foulée, mais ils font bien un autre dernier match après.
MAIS... au mépris de la réalité historique, cette BD invente plusieurs faits qui n'ont jamais existé :
- Les joueurs de la DCA se sont montrés brutaux, l'arbitre était partial, et les allemands sont tous partis très vite après le match --> tous les témoins (ukrainiens je précise) font pourtant état d'un match "normal", sans incidents, et les allemands ont même demandé à prendre une photo après le match montrant les deux équipes souriantes (la photo existe toujours et a même fait la "une" du journal de marche local de la Luftwaffe, ce qui semble indiquer une ambiance plutôt bon enfant et fair-play)
- Des menaces larvées ont été proférées lors de la mi-temps --> aucune trace dans les témoignages des joueurs survivants
- Leur arrestation aurait été décidée afin de saper le moral ukrainien qui devenait trop fort après les victoires, les sabotages et vols n'étaient que prétexte... Aucune trace dans les archives allemandes pourtant, qui ne dissimulaient rien (il y a pourtant bien eu des arrestations et déportations pour saper un moral jugé trop élevé dans les divers pays occupés par le nazis, tout était scrupuleusement consigné, ils ne s'en cachaient pas)
- Tous les joueurs sont arrêtés. Comme indiqué plus haut, c'est inexact, plusieurs n'ont jamais été inquiétés.
Cela n'excuse en aucun cas les horreurs nazies bien réelles mises en avant par cette BD vis-à-vis de la population ukrainienne. Mais pourquoi donc ce besoin de reprendre la propagande soviétique ?
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La Fille de la mer
J'ai vraiment eu du mal à m'intéresser à cette série ado (c'est assez fréquent avec les séries ado US). L'autrice qui est une vedette aux USA dans le monde des médias propose une série très Girl Power avec deux thématiques fortes : l'homosexualité et l'accomplissement de soi souvent contre le cadre familial ou social. J'ai eu l'impression au moment de la lecture que cette histoire pour des problématiques de 15/16 ans a probablement pour cible un public bien plus jeune. En effet de nombreux éléments me le font penser. Premièrement le scénario est d'une mièvrerie sucrée incroyable. L'autrice pioche dans une romance d'ersatz de petite sirène mode US politiquement correct qui m'a vite tapé sur les nerfs. Ensuite, j'ai trouvé le niveau de lecture, quand il y avait du texte, digne d'un CM1/CM2 pas trop costaud. L'autrice travaille essentiellement sur le visuel en alignant les cases énormes avec un dessin sorti d'une animation standard vue mille fois sur tous les écrans du monde. C'est moderne assez dynamique mais sans originalité et interchangeable avec la plupart des graphismes d'animation. J'ai eu l'impression que son travail majeur a été de trouver le plus de tenues à la mode pour ses héroïnes. Cela a pour effet de produire un pavé dont l'empreinte carbone dément sûrement les intentions pseudo écolo du récit. Pas du tout mon truc.
Les aventures de Boro - Reporter photographe
Un album que j'avais dans ma bibliothèque et que j'avais oublié de lire... Un scénario que j'ai trouvé très statique, avec beaucoup de séquences "discussion" et trop peu d'action. Dommage, le personnage principal n'est pas inintéressant. Le dessin ne m'a pas convaincu non plus, ni le trait ni les couleurs ne m'ont plu. Bref, pas grand chose à en dire et une grosse déception.
Les Ovniens
Je suis désolé de faire entrer une série avec une seule étoile mais je n'ai pas du tout accroché à cet ouvrage. Cette galerie de pseudo extraterrestres sous toutes les formes ressemble plus à un exercice pour étudiants en Beaux Arts qu'à autre chose. Les dialogues se veulent spirituels mais j'ai trouvé ce surgelé d'idées vraiment loin de la grande cuisine. C'est censé être drôle et intello je n'y ai trouvé qu'ennui. Pas mon truc.
Toto
Le dessin au rabais, les blagues format Carambar... Aucun intérêt à être publiés sous forme d'album, ces strips sont faits pour être des inserts de magazine et là ils font leur job. Mais il faut reconnaître une chose : ce sont des véritables blagues de Toto, plus courtes que Les Blagues de Toto un peu trop détaillées pour retranscrire les vannes lancées au lance-pierre sous le préau.
Bec-en-fer
Honnêtement je ne sais pas comment les enfants ont pu lire cette série dans les années 80. J'ai rarement lu un ouvrage jeunesse avec une présentation des textes aussi indigeste et illisible. Les dialogues sont longs et lourds parsemés de jeux de mots assez ringards à double sens. C'est bourré d'astérisques qui renvoient à des explications historiques plus ou moins intéressantes. Cela alourdit encore le rythme de la narration. J'ai plutôt apprécié le graphisme (surtout la mise en couleur vive) mais cette répétition de corbeaux avec la même tête, en diminue fortement l'originalité et l'attrait. Dans ce genre on a fait beaucoup mieux.
Toto
« Toto », déjà les autres BD Les Blagues de Toto ne volent pas bien haut en grandissant mais elles ont la chance d’avoir un graphisme plus que correct ! Déjà enfant, Toto, qui était publié dans des magazines du genre Mes Premiers J’aime lire ou J’aime lire tout court, m’ennuyait à mourir. Je n’ai jamais trouvé les blagues drôles, les chutes étaient toujours les mêmes, soit le malaise d’un adulte ou des parents. Le graphisme peut avoir son charme pour les plus jeunes, malgré sa simplicité au possible, il ne m’a jamais dérangé en soi mais y’a mieux. Dans la même lignée, prenez Ariol qui peut en plus aussi très bien être lu par des plus grands.
Corinne et Jeannot
Tiens, je réalise que je n'avais pas encore avisé cette série. Sans doute parce que même si j'en ai lu de nombreuses planches disséminées ça et là dans divers magazines et entamé plusieurs albums, je n'ai jamais réussi à aller au bout d'un seul d'entre eux. Simplement car je trouve le personnage de Corinne détestable et je ne prenais aucun plaisir à la voir tourmenter gratuitement son compère Jeannot qui, quoiqu'un peu idiot lui-même, n'avait pas mérité ça. C'est de la méchanceté gratuite, soutenue par l'auteur qui aide systématiquement son personnage, et des situations trop répétitives pour être intéressantes. Et autant je trouve le dessin de Tabary techniquement réussi, propre et efficace, comme il l'a prouvé dans la très bonne série Iznogoud, autant le sourire satisfait de Corinne me hérissait le poil et continue à m'exaspérer aujourd'hui. Concrètement, aucun gag de Corinne et Jeannot ne m'a jamais fait rire et ce sont des planches que je zappais immanquablement quand je lisais Pif Gadget et autres ouvrages jeunesse.
Dicentim le petit franc
Une série de Pif Gadget qui a apparemment marqué positivement la majorité des lecteurs. Moi elle me saoulait, les personnages sont têtes à claque à la longue, les scènes de bagarre mal dessinées (j'avais l'impression que l'onomatopée se situait 30cm à côté du point d'impact), le casque de Dicentim ridicule... Bref je la zappais pour lire Rahan et les autres, 3 crans au-dessus.
Isabelle Fantouri
D'habitude je suis assez fan des séries des années 70/80 et je fais mien le "Oldies but goodies". Malheureusement pour cette série je suis d'accord avec greg et je pense qu'il n'y a rien à sauver de cette loufoquerie ridicule. Je me demande encore pourquoi les auteurs ont voulu associer l'image de l'O.M.S à celle de ces personnages clownesques puisqu'aucun des scénarii que j'ai lu ( 1,2,3) n'a un rapport avec une mission de l'O.M.S. Je trouve que c'est une quasi insulte pour les professionnels qui vont affronter des virus inconnus au fin fond de l'Afrique ou de la Chine. Comme le souligne greg, les scénarii sont approximatifs et ineptes piochant ça et là des idées vues ailleurs. Cela se cherche entre aventure, humour et mini engagement pour aboutir à une soupe indigeste. De plus le graphisme ne trouve pas grâce à mes yeux. Je trouve le dessin inégal d'une case à l'autre avec des extérieurs sans précision et des uniformes bâclés. Quant à la mise en couleur je l'ai trouvé horrible avec ces cieux violets, jaunes ou roses mais le reste est à l'avenant. Une lecture à fuir même en vide grenier.
Le Match de la Mort
Perso il se trouve que je connaissais bien l'histoire en question. Il faut savoir qu'il y a deux versions : 1) La vérité historique : d'ancien joueurs du Dynamo se retrouvent à travailler ensemble dans une boulangerie, alimentant avant tout les troupes d'occupation, et décident de monter leur propre club, Start, afin de ne pas se retrouver dans le club "officiel" qui est géré par des collaborateurs. Ils participent à plusieurs matchs, avant tout contre diverses formations sportives des troupes occupantes. Leur avant-dernier jeu est un match retour le 9 aout 1942 contre le club de la DCA allemande. Le dernier match sera également un match retour, mais contre les troupes hongroises. Quelques jours plus tard, plusieurs des membres du club sont arrêtés par la Gestapo (9 au total). Les archives allemandes dévoileront des actes d'accusation fournis (pains sabotés avec des débris de verre dans la farine, vols de pains...). Ce sont avant tout des actes de résistance ou de désespoir poussés par la faim qui sont sanctionnés, et non une victoire de foot (la preuve étant que plusieurs membres du club ayant participé aux matchs retour ne seront jamais inquiétés). Pire, certains seront inquiétés après-guerre... par le NKVD russe qui les jugeront pour collaboration. 2) La légende de propagande soviétique : il s'agissait d'un "match de la mort", que les affreux nazis avaient imposé afin de pouvoir vaincre les soit-disant sous-hommes ukrainiens, ceux-ci devant laisser les nazis (une équipe de SS) gagner sous peine de mort. Les héros ukrainiens feront fi des menaces, ils vaincront, et seront tous exécutés à la suite du match. Il va de soi hélas que cette BD est une adaptation partielle de la propagande soviétique. Je dis bien partielle car elle reprend par essence le message de propagande soviétique, mais de manière beaucoup plus insidieuse car reprenant bien plus d'éléments réels. Exit les SS, c'est bien contre la DCA que Start se bat. De même qu'ils ne sont pas exécutés dans la foulée, mais ils font bien un autre dernier match après. MAIS... au mépris de la réalité historique, cette BD invente plusieurs faits qui n'ont jamais existé : - Les joueurs de la DCA se sont montrés brutaux, l'arbitre était partial, et les allemands sont tous partis très vite après le match --> tous les témoins (ukrainiens je précise) font pourtant état d'un match "normal", sans incidents, et les allemands ont même demandé à prendre une photo après le match montrant les deux équipes souriantes (la photo existe toujours et a même fait la "une" du journal de marche local de la Luftwaffe, ce qui semble indiquer une ambiance plutôt bon enfant et fair-play) - Des menaces larvées ont été proférées lors de la mi-temps --> aucune trace dans les témoignages des joueurs survivants - Leur arrestation aurait été décidée afin de saper le moral ukrainien qui devenait trop fort après les victoires, les sabotages et vols n'étaient que prétexte... Aucune trace dans les archives allemandes pourtant, qui ne dissimulaient rien (il y a pourtant bien eu des arrestations et déportations pour saper un moral jugé trop élevé dans les divers pays occupés par le nazis, tout était scrupuleusement consigné, ils ne s'en cachaient pas) - Tous les joueurs sont arrêtés. Comme indiqué plus haut, c'est inexact, plusieurs n'ont jamais été inquiétés. Cela n'excuse en aucun cas les horreurs nazies bien réelles mises en avant par cette BD vis-à-vis de la population ukrainienne. Mais pourquoi donc ce besoin de reprendre la propagande soviétique ?