C’est a priori typiquement le genre de série que je referme avant la fin sans mettre d’avis. Mais j’ai été au bout des deux tomes parus, pour pouvoir faire rentrer la série dans la base du site.
Car la lecture a été laborieuse, et j’y ai trouvé de moins en moins d’intérêt, au fur et à mesure que j’avançais.
Ça démarre dans un décor western relativement classique. Nous sommes vers la fin de la guerre de Sécession, avec des personnages inquiétants, une violence plus ou moins latente (mais rapidement elle remplira toutes les cases).
Si le personnage principal, Parker, se fait appeler « Personne », il n’y a là rien du western spaghetti à la Trinita. Héros de guerre, ayant perdu femme et philanthropie, le voilà chasseur de primes, tueur à gages, chargé d’éliminer les démons qui hantent les plaines de l’Ouest.
Et là, ça sombre assez rapidement dans le n’importe quoi, le fantastique prenant le dessus (au point de devenir omniprésent dans le second tome), au milieu de scènes de bagarres et autres combats/tueries, avec rictus déformés, ralentis délayés – tout ce que je n’aime pas dans le manga.
Car le dessin ne m’a pas non plus intéressé. Émotions surjouées, ralentis exagérés, intrigue remplacée par des combats sans fin. C’est bien simple, une bonne partie du deuxième tome aurait pu se passer n’importe où et presque n’importe quand, tant on ne distingue plus trop l’aspect western.
Visiblement, je n’ai pas été le seul à ne pas m’enthousiasmer pour cette série puisqu’elle s’est arrêtée là (un autre album au moins est évoqué en fin de volume, qui ne conclut de toute façon pas l’histoire).
Bref, vraiment pas aimé.
Un style graphique tout en rondeur, des illustrations à peine colorisées, un propos excessivement "feel good", au service d'une vulgarisation sur l'hypersensibilité, un ouvrage que l'on rangerait volontiers au rayon "bien-être", mis sous la forme d'un guide pratique.
Cela manque de rigueur, de contenu, d'humour, de style... Inversement, la familiarité de la narration agace peu à peu.
Une BD qui vous tombe des mains et mérite l'oubli, malgré un sujet potentiellement intéressant.
Je vous le promets : je n'avais pas lu les avis d'ArzaK et d'Agecanonix avant d'emprunter les trois tomes à ma BM. Oui les trois !!!
Mais j'ai arrêté au début du 2 et comme il n'y a pas de sexe dans le trois c'est vraiment du "Circulez ya rien à voir !"
Comme l'a fait ArzaK autant le prendre avec humour (puisque je n'ai rien payé !).
En commençant la série je me suis immédiatement projeté dans l'univers d'un Niklos Koda : ambiance d'hôtels super luxueux, nom grec, casinos, magie, officine mystérieuse et surtout Girl super sexy.
La comparaison s'arrête là tellement il n'y a rien à comparer en qualité entre les deux séries. C'est une copie indigne. Je me demande encore où les auteurs voulaient nous conduire ?
Tout un scénario insipide pour aboutir à deux scènes de sexe (T1 et T2) agrémentées d'un texte à rendre impuissant un ado bourré de Viagra.
Le texte est sentencieux tout du long du récit voire injurieux en certains endroits. Rien que le titre sent le vieux calembour moisi.
Le graphisme est un modèle de froideur et de mise en couleur par ordi bien ratée. Comme le souligne Arzak, même les scènes de sexe sont aussi excitantes qu'une planche anatomique de fac de médecine.
Courage fuyons !
C'est vraiment le type de série qui me prend la tête. Je n'y puise rien de vraiment intéressant ni dans le scénario et encore moins dans le graphisme.
Ce type de héros déglingué, sanguinaire au discours mystico-vaseux et qui parle à une statue m'insupporte. Son invulnérabilité le rend insignifiant et son parler pompeux et ampoulé le rend ridicule.
L'auteur a voulu faire baroque, j'ai trouvé qu'il a juste fait brouillon et surchargé. Vraiment pas mon truc.
Un album de la fameuse collection Pied Jaloux des Humanoïdes Associés, qui n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains ; ça en dit long sur les fantasmes tordus de Dionnet à cette époque, il fumait quoi le bougre ? Car c'est du pur trash de chez trash, complètement délirant et ultra répulsif, avec des séquences horribles et atroces qui surprennent un max, en plus de sexe cru et de pratiques qui font mal. Un conseil : ne mangez pas avant de lire cet album, c'est des coups à gerber tellement c'est dégueu.
C'est le genre de bd très zarb qui se faisait dans les années 80, au mépris des interdits et des censures ; les effets sont accentués par le dessin hyperréaliste de Beb Deum qui utilise sans doute l'ordinateur ou l'aérographe très à la mode à cette époque pour un rendu très lissé, un peu comme ce que faisait Marco Patrito dans Krane. Le décalage entre dessin aseptisé et les charcutages sanglants est saisissant ; Beb Deum illustrait de nombreuses couvertures de Métal Hurlant dans les 80's, période où ce récit est paru dans ce mensuel.
Une Bd qui dégage inévitablement un sentiment de dégoût, un rejet malsain et très nauséeux, je doute qu'on puisse faire ça de nos jours.
Cet aller-retour dans les années 60 reste énigmatique et peu facile à suivre car l'auteur offre un curieux voyage dans l'inconscient, une sorte de double lecture du récit. Autant dire que ça m'est plus ou moins passé au-dessus de la tête, je n'ai pris aucun plaisir à lire cette Bd que j'ai trouvée barbante et qu' il me tardait de quitter, j'étais même à deux doigts de laisser tomber, ça m'arrive rarement de ne pas finir un album car j'aime voir jusqu'où ça va, mais y'a des moments c'est pas l'envie qui me manque ; les rares fois où je l'ai fait, fallait vraiment que ça soit casse-burnes et totalement insupportable. Bon là, j'ai tenu mais c'était juste...
La narration se fait presque exclusivement en hors-texte, entre 2 phases en couleurs et un gros passage en noir & blanc. Tout ceci m'a paru beaucoup trop long, pénible, rasoir, prétentieux, très voire trop littéraire qui se prend au sérieux, bref ça m'a saoulé.
Et que dire de ce dessin, je le trouve laid, informe et sans personnalité ; c'est curieux parce que j'avais aperçu en feuilletant diverses Bd de Bézian, que son dessin était d'une autre teneur, j'ai l'impression que cet auteur change souvent de style graphique, et je ne suis pas prêt à revenir vers lui. En tout cas, rien ne me plait dans cet album.
Je ne sais pas si c'est la consternation ou l'indifférence qui doit m'envahir au vu de cet album. Non seulement cette histoire est cent fois vue et récupère tous les poncifs qu'on peut rencontrer en western, mais surtout le dessin est horrible ; on dirait un graphisme d'amateur, je crois que même mon petit neveu qui commence à toucher en dessin, se débrouillerait mieux que ça en cadrages, en silhouettes, en visages et en mise en page.
Je sais pas comment un éditeur moderne, dans un marché mouvant, peut accepter une telle oeuvre sans risque, ça me dépasse... De mon côté, il ne m'est pas possible de prendre au sérieux un western avec un tel dessin et un tel sujet aussi rabâché, ça me fait mal de noter au plus bas un western, mais là je ne peux vraiment pas faire autrement, c'est trop affreux.
C'est le genre de Bd typique d'une époque à Pilote où cette bande est prépubliée en 1975, qui essayait de changer les codes de la bande dessinée, de tout bousculer, en gros de la BD expérimentale à tendance intellectuelle qui en 1975 alors que j'étais jeune ado, ne m'intéressait absolument pas.
A lire aujourd'hui, après toutes ces années, je me rends compte que j'avais raison d'être rétif à ce type de bande, car c'est un récit complètement perché, très bordélique, et dont le propos m'échappe totalement.
J'ai essayé de faire un effort pour comprendre quelque chose, mais je n'ai pas réussi ; on dirait que l'auteur a déversé toute une brouette de trucs incompréhensibles, un hétéroclisme absurde sur comment fonctionne l'univers, le tout dans un style cocasse, c'est une vague impression que j'ai ressentie dans tout ce fatras. Je ne sais pas mais je ne suis pas sûr que l'auteur lui-même savait ce qu'il faisait, il est probable que c'était fait sous l'emprise de substances hallucinogènes tellement c'est space, et surtout épuisant à lire avec cette mise en page foutraque, ces textes envahissants et ces dessins dans tous les sens.
Le dessin est certes intéressant, même s'il n'est pas dans mes préférences, mais l'ensemble de cette Bd est une véritable overdose de tout, de trop de tout et de rien, que non seulement ça reste abscons et que je ne pipe rien, mais que ça finit aussi par fatiguer les neurones.
Nouvelle incursion dans le comics de super-héros, de temps en temps j'aime bien voir la température... Le nom de Frank Miller sur la couv aurait dû m'avertir, je n'ai pas toujours apprécié ses créations, mais surtout je n'aime pas quand il dessine. Ici, il ne dessine pas, mais c'est pareil ! mamma mia, qu'ai-je fait ? où ai-je été mettre les pieds encore ?
J'ai éprouvé la même réaction que sur Batman - Année 100, autant dire que j'ai failli refermer le tome 1 presque aussitôt après l'avoir ouvert ; j'ai eu toutes les peines du monde pour venir à bout de cet album. OK alors, Bill Sienkiewicz, je l'ai repéré celui-là, et je dois absolument me rappeler de ne plus jamais ouvrir un album de lui et qu'il fait partie des auteurs "blacklistés" sur ma liste de graphismes horribles. Vraiment je sais pas comment on peut dessiner comme ça, et des super-héros encore, je n'aime absolument pas ce style. Le pire c'est que je ne me souvenais plus que j'avais lu un Daredevil de Sienkiewicz qui m'avait déja fait pleurer des yeux... C'est un dessin expérimental qui emprunte aux techniques du collage et de la peinture pour construire un univers graphique brumeux et vaguement nauséeux. Même les bulles et la calligraphie sont à chier ; je vais laisser tout cela en me jurant de ne plus y venir, je déteste totalement et irrémédiablement.
C'est un album pour le moins singulier, très étrange et surprenant. Je n'ai pas du tout apprécié ce conte fantastique, je trouve que les idées sont vraiment trop saugrenues, et les personnages ne sont ni sympathiques, ni attachants. Il parait que c'est inspiré de l'univers des livres de Marcel Schwob, auteur que je connais pas et qui d'ailleurs ne m'attire pas au vu du résultat.
J'aime bien l'onirique poétique comme dans Philémon ou Olivier Rameau, mais là non, je n'ai pas accroché à ce récit qui m'a laissé très dubitatif. En fait, je trouve que l'aspect poétique est plutôt violent et légèrement nauséeux. Sans doute que le dessin n'est pas en phase avec le sujet ; apparemment, Emmanuel Guibert est un auteur qui aime à changer de style graphique : dans Brune, il adoptait un style quasi hyperréaliste de toute beauté, dans Les Olives noires, c'était un dessin lorgnant vers une sorte de Ligne Claire, et ici, son trait est grossier, appuyé, sans grâce, c'est très curieux et je ne peux pas dire que j'ai aimé.
Au final, malgré un récit imaginatif, je me suis ennuyé tout du long et je n'ai éprouvé aucun intérêt pour cet album dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à rentrer.
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No man's land (DeAngelis/Rosero)
C’est a priori typiquement le genre de série que je referme avant la fin sans mettre d’avis. Mais j’ai été au bout des deux tomes parus, pour pouvoir faire rentrer la série dans la base du site. Car la lecture a été laborieuse, et j’y ai trouvé de moins en moins d’intérêt, au fur et à mesure que j’avançais. Ça démarre dans un décor western relativement classique. Nous sommes vers la fin de la guerre de Sécession, avec des personnages inquiétants, une violence plus ou moins latente (mais rapidement elle remplira toutes les cases). Si le personnage principal, Parker, se fait appeler « Personne », il n’y a là rien du western spaghetti à la Trinita. Héros de guerre, ayant perdu femme et philanthropie, le voilà chasseur de primes, tueur à gages, chargé d’éliminer les démons qui hantent les plaines de l’Ouest. Et là, ça sombre assez rapidement dans le n’importe quoi, le fantastique prenant le dessus (au point de devenir omniprésent dans le second tome), au milieu de scènes de bagarres et autres combats/tueries, avec rictus déformés, ralentis délayés – tout ce que je n’aime pas dans le manga. Car le dessin ne m’a pas non plus intéressé. Émotions surjouées, ralentis exagérés, intrigue remplacée par des combats sans fin. C’est bien simple, une bonne partie du deuxième tome aurait pu se passer n’importe où et presque n’importe quand, tant on ne distingue plus trop l’aspect western. Visiblement, je n’ai pas été le seul à ne pas m’enthousiasmer pour cette série puisqu’elle s’est arrêtée là (un autre album au moins est évoqué en fin de volume, qui ne conclut de toute façon pas l’histoire). Bref, vraiment pas aimé.
Vous avez dit hypersensible ?
Un style graphique tout en rondeur, des illustrations à peine colorisées, un propos excessivement "feel good", au service d'une vulgarisation sur l'hypersensibilité, un ouvrage que l'on rangerait volontiers au rayon "bien-être", mis sous la forme d'un guide pratique. Cela manque de rigueur, de contenu, d'humour, de style... Inversement, la familiarité de la narration agace peu à peu. Une BD qui vous tombe des mains et mérite l'oubli, malgré un sujet potentiellement intéressant.
Le Sceau de l'Ange
Je vous le promets : je n'avais pas lu les avis d'ArzaK et d'Agecanonix avant d'emprunter les trois tomes à ma BM. Oui les trois !!! Mais j'ai arrêté au début du 2 et comme il n'y a pas de sexe dans le trois c'est vraiment du "Circulez ya rien à voir !" Comme l'a fait ArzaK autant le prendre avec humour (puisque je n'ai rien payé !). En commençant la série je me suis immédiatement projeté dans l'univers d'un Niklos Koda : ambiance d'hôtels super luxueux, nom grec, casinos, magie, officine mystérieuse et surtout Girl super sexy. La comparaison s'arrête là tellement il n'y a rien à comparer en qualité entre les deux séries. C'est une copie indigne. Je me demande encore où les auteurs voulaient nous conduire ? Tout un scénario insipide pour aboutir à deux scènes de sexe (T1 et T2) agrémentées d'un texte à rendre impuissant un ado bourré de Viagra. Le texte est sentencieux tout du long du récit voire injurieux en certains endroits. Rien que le titre sent le vieux calembour moisi. Le graphisme est un modèle de froideur et de mise en couleur par ordi bien ratée. Comme le souligne Arzak, même les scènes de sexe sont aussi excitantes qu'une planche anatomique de fac de médecine. Courage fuyons !
Le Marquis (G. Davis)
C'est vraiment le type de série qui me prend la tête. Je n'y puise rien de vraiment intéressant ni dans le scénario et encore moins dans le graphisme. Ce type de héros déglingué, sanguinaire au discours mystico-vaseux et qui parle à une statue m'insupporte. Son invulnérabilité le rend insignifiant et son parler pompeux et ampoulé le rend ridicule. L'auteur a voulu faire baroque, j'ai trouvé qu'il a juste fait brouillon et surchargé. Vraiment pas mon truc.
Région étrangère
Un album de la fameuse collection Pied Jaloux des Humanoïdes Associés, qui n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains ; ça en dit long sur les fantasmes tordus de Dionnet à cette époque, il fumait quoi le bougre ? Car c'est du pur trash de chez trash, complètement délirant et ultra répulsif, avec des séquences horribles et atroces qui surprennent un max, en plus de sexe cru et de pratiques qui font mal. Un conseil : ne mangez pas avant de lire cet album, c'est des coups à gerber tellement c'est dégueu. C'est le genre de bd très zarb qui se faisait dans les années 80, au mépris des interdits et des censures ; les effets sont accentués par le dessin hyperréaliste de Beb Deum qui utilise sans doute l'ordinateur ou l'aérographe très à la mode à cette époque pour un rendu très lissé, un peu comme ce que faisait Marco Patrito dans Krane. Le décalage entre dessin aseptisé et les charcutages sanglants est saisissant ; Beb Deum illustrait de nombreuses couvertures de Métal Hurlant dans les 80's, période où ce récit est paru dans ce mensuel. Une Bd qui dégage inévitablement un sentiment de dégoût, un rejet malsain et très nauséeux, je doute qu'on puisse faire ça de nos jours.
Aller-retour
Cet aller-retour dans les années 60 reste énigmatique et peu facile à suivre car l'auteur offre un curieux voyage dans l'inconscient, une sorte de double lecture du récit. Autant dire que ça m'est plus ou moins passé au-dessus de la tête, je n'ai pris aucun plaisir à lire cette Bd que j'ai trouvée barbante et qu' il me tardait de quitter, j'étais même à deux doigts de laisser tomber, ça m'arrive rarement de ne pas finir un album car j'aime voir jusqu'où ça va, mais y'a des moments c'est pas l'envie qui me manque ; les rares fois où je l'ai fait, fallait vraiment que ça soit casse-burnes et totalement insupportable. Bon là, j'ai tenu mais c'était juste... La narration se fait presque exclusivement en hors-texte, entre 2 phases en couleurs et un gros passage en noir & blanc. Tout ceci m'a paru beaucoup trop long, pénible, rasoir, prétentieux, très voire trop littéraire qui se prend au sérieux, bref ça m'a saoulé. Et que dire de ce dessin, je le trouve laid, informe et sans personnalité ; c'est curieux parce que j'avais aperçu en feuilletant diverses Bd de Bézian, que son dessin était d'une autre teneur, j'ai l'impression que cet auteur change souvent de style graphique, et je ne suis pas prêt à revenir vers lui. En tout cas, rien ne me plait dans cet album.
La Ballade de Rhonda
Je ne sais pas si c'est la consternation ou l'indifférence qui doit m'envahir au vu de cet album. Non seulement cette histoire est cent fois vue et récupère tous les poncifs qu'on peut rencontrer en western, mais surtout le dessin est horrible ; on dirait un graphisme d'amateur, je crois que même mon petit neveu qui commence à toucher en dessin, se débrouillerait mieux que ça en cadrages, en silhouettes, en visages et en mise en page. Je sais pas comment un éditeur moderne, dans un marché mouvant, peut accepter une telle oeuvre sans risque, ça me dépasse... De mon côté, il ne m'est pas possible de prendre au sérieux un western avec un tel dessin et un tel sujet aussi rabâché, ça me fait mal de noter au plus bas un western, mais là je ne peux vraiment pas faire autrement, c'est trop affreux.
Clodomir Free
C'est le genre de Bd typique d'une époque à Pilote où cette bande est prépubliée en 1975, qui essayait de changer les codes de la bande dessinée, de tout bousculer, en gros de la BD expérimentale à tendance intellectuelle qui en 1975 alors que j'étais jeune ado, ne m'intéressait absolument pas. A lire aujourd'hui, après toutes ces années, je me rends compte que j'avais raison d'être rétif à ce type de bande, car c'est un récit complètement perché, très bordélique, et dont le propos m'échappe totalement. J'ai essayé de faire un effort pour comprendre quelque chose, mais je n'ai pas réussi ; on dirait que l'auteur a déversé toute une brouette de trucs incompréhensibles, un hétéroclisme absurde sur comment fonctionne l'univers, le tout dans un style cocasse, c'est une vague impression que j'ai ressentie dans tout ce fatras. Je ne sais pas mais je ne suis pas sûr que l'auteur lui-même savait ce qu'il faisait, il est probable que c'était fait sous l'emprise de substances hallucinogènes tellement c'est space, et surtout épuisant à lire avec cette mise en page foutraque, ces textes envahissants et ces dessins dans tous les sens. Le dessin est certes intéressant, même s'il n'est pas dans mes préférences, mais l'ensemble de cette Bd est une véritable overdose de tout, de trop de tout et de rien, que non seulement ça reste abscons et que je ne pipe rien, mais que ça finit aussi par fatiguer les neurones.
Elektra (Delcourt)
Nouvelle incursion dans le comics de super-héros, de temps en temps j'aime bien voir la température... Le nom de Frank Miller sur la couv aurait dû m'avertir, je n'ai pas toujours apprécié ses créations, mais surtout je n'aime pas quand il dessine. Ici, il ne dessine pas, mais c'est pareil ! mamma mia, qu'ai-je fait ? où ai-je été mettre les pieds encore ? J'ai éprouvé la même réaction que sur Batman - Année 100, autant dire que j'ai failli refermer le tome 1 presque aussitôt après l'avoir ouvert ; j'ai eu toutes les peines du monde pour venir à bout de cet album. OK alors, Bill Sienkiewicz, je l'ai repéré celui-là, et je dois absolument me rappeler de ne plus jamais ouvrir un album de lui et qu'il fait partie des auteurs "blacklistés" sur ma liste de graphismes horribles. Vraiment je sais pas comment on peut dessiner comme ça, et des super-héros encore, je n'aime absolument pas ce style. Le pire c'est que je ne me souvenais plus que j'avais lu un Daredevil de Sienkiewicz qui m'avait déja fait pleurer des yeux... C'est un dessin expérimental qui emprunte aux techniques du collage et de la peinture pour construire un univers graphique brumeux et vaguement nauséeux. Même les bulles et la calligraphie sont à chier ; je vais laisser tout cela en me jurant de ne plus y venir, je déteste totalement et irrémédiablement.
Le Capitaine Ecarlate
C'est un album pour le moins singulier, très étrange et surprenant. Je n'ai pas du tout apprécié ce conte fantastique, je trouve que les idées sont vraiment trop saugrenues, et les personnages ne sont ni sympathiques, ni attachants. Il parait que c'est inspiré de l'univers des livres de Marcel Schwob, auteur que je connais pas et qui d'ailleurs ne m'attire pas au vu du résultat. J'aime bien l'onirique poétique comme dans Philémon ou Olivier Rameau, mais là non, je n'ai pas accroché à ce récit qui m'a laissé très dubitatif. En fait, je trouve que l'aspect poétique est plutôt violent et légèrement nauséeux. Sans doute que le dessin n'est pas en phase avec le sujet ; apparemment, Emmanuel Guibert est un auteur qui aime à changer de style graphique : dans Brune, il adoptait un style quasi hyperréaliste de toute beauté, dans Les Olives noires, c'était un dessin lorgnant vers une sorte de Ligne Claire, et ici, son trait est grossier, appuyé, sans grâce, c'est très curieux et je ne peux pas dire que j'ai aimé. Au final, malgré un récit imaginatif, je me suis ennuyé tout du long et je n'ai éprouvé aucun intérêt pour cet album dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à rentrer.