Je dois avouer que cette série de Matthieu Bonhomme m'a indisposé à de nombreux endroits. J'ai abandonné ma lecture à la fin du tome 4 tellement j'ai trouvé le scénario de plus en plus inconsistant au fil des planches.
J'ai toujours aimé ce que j'ai lu de cet auteur jusqu'ici, ce qui rend ma déception encore plus amère. Je n'ai aucune réserve sur le graphisme soigné, dynamique et agréable. Je trouve la mise en couleur un peu fade mais sans que cela soit rédhibitoire.
C'est le scénario qui m'a fortement déplu. En premier lieu je trouve le choix de la thématique première de Matthieu Bonhomme très étrange. Quel garçon (12 ans) français du XXIème siècle peut s'identifier à un apprenti tueur de baleines ?
Que Melville fasse rêver les petits Américains du XIXème siècle avec les aventures du petit Ismaël, c'est logique. La chasse à la baleine était l'une des activités les plus prestigieuses aux USA avec son aura de courage, de danger et de participation à la grandeur nationale. En effet il m'est apparu évident que Bonhomme installe le début de son récit dans les pas de Moby Dick. Il y a trop de points communs pour avoir un doute. Jusqu'au nom du navire "Le Léviathan" à la fois monstre biblique et ouvrage philosophique de Hobbs. Toute l'ambiance du tome 1 de la préparation à la chasse suit cette ligne, assez symbolique, jusqu'au dénouement du tome qui choisit une autre voie que celle du roman. Ainsi je trouve que Bonhomme emprunte à Melville la symbolique de la lutte du Bien contre le Mal (T1 T2). Puisque Esteban devient le Bien en lieu et place du cachalot qui a perdu la partie grâce à un coup digne du loto il faut bien trouver un Mal encore plus Mauvais qu'un capitaine totalement irresponsable, piètre chef et au discours à la bonne conscience très contestable. J'ai trouvé cette image du gentil baleinier vs méchant baleinier vraiment puérile, manichéenne et complétement anachronique.
En effet contrairement à sa gentille image, Esteban ne participe pas à une chasse de subsistance mais bien à une chasse industrielle extrêmement profitable.
À la fin du tome 2 j'étais curieux de savoir où allait nous emmener l'auteur. En bateau ? Avec ces étranges pages blanches 9 et 10 qui cassent le récit pour le faire partir dans une direction tout autre. C'est donc un tome de transition rempli d'épisodes invraisemblables, d'un flash-back romanesque assez guimauve pour finir sur un épisode fantastique bien utile pour se sortir d'un scénario que je trouve bancal.
Cela nous conduit directement sur le grand bête et méchant que l'on peut toujours utiliser en dernier recours : des militaires garde-chiourmes qui se laissent tous si facilement abuser par un gamin de 13 ans. J'ai eu l'impression de lire un scénario d'évasion d'il y a 50 ans (Bernard Prince ? Barbe-Rouge ?) !
Quant à l'humour de l'auteur qui m'avait régalé dans Lucky Luke ou Texas Cowboys, aucune trace.
Je suis assez sévère car cette série s'adresse à de jeunes enfants (vers 12 ans) sur une thématique (la surexploitation d'une ressource naturelle pour des causes complexes) qui nous touche en plein aujourd'hui. L'exemple historique du massacre des baleines est une illustration du conflit entre progrès et équilibre qui vaut mieux que le discours du capitaine.
Je trouve que Bonhomme passe complétement à côté avec son gentil harponneur.
Une nouvelle fois je suis déçu par la lecture d'un manga. Je ne suis probablement plus dans l'âge cible de la série.
De toute façon je trouve que les cours d'éducation sexuelle sont valables dans les émissions médicales pas trop dans une BD à caractère érotique. Je trouve que la sexualité est une aventure trop perso pour rentrer dans des statistiques comme dans la série.
J'ai trouvé cela d'un ennui mortel et comme un prétexte pour vendre du sexe derrière un alibi de bonne conscience. Compte tenu du nombre de séries vendues, c'est très efficace.
Je fais toujours les mêmes remarques négatives sur le graphisme très stéréotypé. Les modèles féminins ont toutes les mêmes visages de gamines, les mêmes poitrines fantasmées et les mêmes expressions figées.
Pas du tout ma tasse de sake.
Bonjour
Je suis un fan de Léo.
J’ai tout de lui.
Par contre cette série est particulièrement décevante !
L’histoire est vraiment bateau ! Une guerre ! De la pollution ! Des marchands des gentils bref aucun intérêt !
Le graphisme très moyen.
Les personnages pas de profondeur.
Et surtout il manque le côté fantastique des histoires de Léo.
Il manque les animaux extraordinaires.
Je suis désolé de cette appréciation mais je tenais à vous en faire part ainsi qu’à Léo.
Merci à vous.
Frédéric.
Voilà donc une Bd qui a du potentiel ! Cela dit, avoir du potentiel c’est facile, c’est à porté de main du premier badaud venu, une guerre, un génocide, une contrée, une époque, un style de vie, une histoire de corruption, la pègre, etc… peu importe, les sujets inspirants, intéressants et passionnants sont au nombre d’une multitude pour qui veut s’en donner les moyens. Rationnellement avoir du potentiel c’est une expression vide de sens qui cherche le plus souvent à couvrir un travail médiocre qui aurait pu ne pas l’être mais qui à fortiori l’est bel et bien.
Cet ouvrage veut aborder les relations parfois existantes entre deux pays aux valeurs diamétralement opposées. La France d’un côté, au gouvernement théoriquement démocratique et le Karajan de l’autre, dirigé d’une poigne de fer par le président Korda. Alangui par le voile de l’insouciance, les consciences se réveillent lorsque le président Korda demande l’asile à la France lorsque ce dernier est chassé de son pays. La France face à la pression médiatique décide d’accueillir Korda quelques jours dans un luxueux hôtel le temps de statuer sur son cas. Et c’est ainsi que débute ce huit clos dans un hôtel vidé de toute clientèle, au personnel réduit et à l’atmosphère quelque peu étouffée.
Premièrement nous sommes face au cas classique d’un auteur qui n’a pas fait ses devoirs et généralement ça n’augure rien de bon. Les tyrans, les dirigeants corrompus, les fêlés au pouvoir, voilà des sujets qui regorgent de documentations. Depuis l’antiquité on en a vu passer des tarés au pouvoir incommensurable, qui ont marqué l’histoire avec le sceau de l’épouvante. Et pourtant ici, rien, aucun allusion si ce n’est que Mr le président Korda est un soit-disant « connard », mais pourquoi bon sang ? Expliquez nous, faîtes nous des piqures de rappel, foutez nous sous le nez des images d’horreurs… On a là un personnage interessant qu’est la fille du président Korda, qui se rapproche de Spirou et qui a l’occasion de nous partager les méfaits, les magouilles, les tortures, les assassinats, la ruine de son pays, etc.. auxquels s’est adonné son père mais non, absolument rien… c’est terriblement décevant cette banalisation, certainement involontaire, en taisant les actes perpétrés par ces crapules inondées d’un pouvoir illégitime. Et ça donne lieu à des scènes vide, si vide, tellement vide …
C’est pour moi un des plus gros défaut de cet ouvrage, ce manque de documentation ou tout du moins ce manque d’information qui à pour effet de nous rendre ce cher président tolérable pour ne pas dire sympathique.
Deuxièmement l’oeuvre est lente, c’est n’est pas toujours un problème, certains auteurs apprécient prendre leur temps afin de creuser la personnalité des protagonistes, ici ce n’est malheureusement pas le cas, le bouquin est d’un ennui mortel de la page n°1 à la page n°60 (pour un total de 79 planches). Christian Durieux enchaine les scènes vides d’intérêt et si elles ne font pas avancer la trame, elles ne nous rendent pas pour autant les personnages plus attachants. Cela aurait pu être un pari, une histoire lente qui nous fait vivre les horreurs d’un régime totalitaire au travers des yeux même de fille du dit tyran, mais non, rien de tel, des planches et des planches qui n’apportent absolument rien.
La première planche donne le ton cela dit, c’est une planche complète dédié à Fantasio nageant entre lustres, tables, fauteuils, vaisselle, etc… C’est beau en un sens mais quel est l’utilité d’une telle planche ? En réalité c’était un rêve que faisait notre ami Fantasio, un rêve qui n’apporte rien à la trame principale, rien à son histoire personnelle alors une seule question se pose : Pourquoi ?! Doit-il y avoir une planche dédié à chaque personne lorsqu'il mangent, chient et dorment ? Un peu de bon sens pardi ! Il aurait pourtant pu nous partager un rêve qui avait un lien avec l'histoire, par exemple son licenciement du Moustique Journal ou encore sa carrière raté à laquelle il espérait mettre un terme avec un nouvel article sensationnel mais certainement pas une baignade dans un hôtel submergé... Rien ne fait sens, cette bd est une suite d'illustrations et de scènes toutes plus inutiles les unes des autres.
Troisièmement la présence d’incohérences touchant à l’attitude des personnages et à l’atmosphère du récit m'a clairement lassé. Je m’explique, à un certain moment, Fantasio drague de manière un peu lourde la fille de Mr Korda, la scène est légèrement tendancieuse, donnant un certain ton à la direction du récit. Il va de soi que Christian Durieux a choisit de s’éloigner du Spirou timide en faisant dans le dévergondé léger, du moins c’est l’idée que je m’en suis fait. Quelle déception quelques pages plus loin lorsque l’on assiste à une scène nocturne dans la piscine ou toute cette « sensualité » a disparu. Maillot une pièce, aucune courbe généreuse, pas de bout de seins, aucune allusion, rien… Mais à quoi joue-t-il bon sang ? Non pas que je m’attende lire du « Manara » après que Fantasio se soit montré plus qu’avenant mais j'aurais apprécié que notre auteur fasse preuve d’un minimum de cohérence. Ce n'est pas le défaut le plus significatif mais il accentue la piètre qualité de l'album.
Quatrièmement nos deux héros, contrairement à l’univers originel, ne sont pas bien actifs. D’ailleurs ils ne sont que les spectateurs de ce qui se déroule sous leurs yeux de l’ouverture à la fermeture de l’album, il n’interagissent à aucun moment avec la trame principale, ils se contentent d’observer sans même prendre la peine d’élaborer des théories ou même de pousser le lecteur à la réflexion. Quel ennui.
Dernièrement l’auteur se cantonne beaucoup trop à son huit-clos, cet accueil du président Korda devrait être révoltant pour chaque français défenseur d’un idéal démocratique et soulever en eux une envie de désapprobation et pourquoi pas de meurtre. Pourtant à aucun moment il nous est donné d’assister à une insurrection, à un acte de vandalisme, à une nuée de journalistes essayant de glaner quelques clichés ou encore quelques précieuses informations ici et là.
Quant au trait de Christian Durieux il n'est pas transcendant mais je dois reconnaître qu'il a son charme, ce n'est clairement pas le dessin que j'affectionne mais ça se laisse regarder.
Mon avis est que ce livre n’est rien d’autre qu’une production commerciale bâclée et c'est bien dommage car du potentiel ... il y en avait ..!
Malheureusement la lecture n'en vaut pas la peine, on est loin du Spirou d'antan pour les quelques nostalgiques et loin d'une bonne histoire pour les lecteurs en quête de nouveauté.
Le moins que je puisse dire, c’est que ce premier tome ne m’a pas convaincu. Je partais avec un a priori négatif, craignant de tomber sur un album dont la seule destination était la grand-mère en manque d’inspiration et désireuse d’offrir un cadeau à son petit-fils… Et cet a priori a malheureusement été confirmé par la lecture de ce premier tome.
Premier reproche : le dessin. Il faut faire montre d’une grande imagination pour reconnaître les joueurs et membres du staff et les décors sont souvent trop épurés pour parvenir à nous immerger dans cet univers. A la vue de certaines planches, il est manifeste que Rémi Torregrossa a effectué des recherches avant de dessiner cet album, mais c’est largement insuffisant. Qu’il s’agisse de Philippe Clément, Hans Vanaken ou même Pascal Plovie (qui a un rôle très important dans cet album), leur représentation graphique laisse clairement à désirer. Charles de Ketelaere ou Simon Mignolet s’en sortent à peine mieux ! Or, lorsqu’on songe au public visé, une précision bien plus importante est nécessaire si l’on veut séduire le lecteur. Quant aux images de Bruges, si le stade me semble assez fidèle à la réalité, les visions de la ville relèvent d’une recherche basique sur Google. Ici, l’image d’un bateau de tourisme passant sous un pont avec le beffroi en arrière-plan, là l’intérieur d’un café emblématique de Bruges dessiné sous le même angle de vue que les photos facilement trouvables sur le site de la ville (le dessin de la façade, lui, se résume à la simple enseigne du café-restaurant en gros plan). Vraiment insuffisant à mes yeux.
Le récit est une fiction qui nous permet de suivre les premiers pas d’un jeune footballeur découvrant l’univers professionnel. Ce personnage n’est absolument pas crédible tant il semble totalement dépourvu des fondamentaux du jeu en équipe. Sensé avoir réussi une formidable saison en D1B (la deuxième division belge, dont l’ensemble des clubs sont professionnels), il est incapable de respecter une directive de son entraineur ou d’arriver à l’heure à un entrainement. De plus, provenant de Virton, il n’éprouve aucune difficulté à s’exprimer en flamand. C’est très peu crédible, et les spécificités du football belge (liées entre autre au problème des langues dans un vestiaire) sont totalement occultées par un scénario bien trop basique.
L’histoire est très classique, le jeune se plante, touche le fond, prend conscience de ses erreurs (grâce à un ancien du staff, toujours préposé à l’équipement) et se transforme du jour au lendemain en un joueur altruiste, physiquement performant, consciencieux et appliqué. C’est vraiment trop naïf pour convaincre un amateur de football âgé de plus de 10 ans.
Enfin, l’histoire du club est très peu évoquée dans cet album. Certes, Pascal Plovie va mentionner quelques joueurs de son époque (Jean-Pierre Papin, Jan Ceulemans ou Franky Vanderelst), ou va rappeler les devises du Club (‘No sweat, no glory’ ou ‘Mens sana in corpore sano’) mais l’album peine vraiment à nous faire rentrer dans les coulisses et dans l’histoire du Club de Bruges.
Par conséquent, cet album ‘tout public’ risque de ne plaire qu’à quelques jeunes lecteurs pas trop difficiles. Il sent trop l’œuvre de commande et ne parvient à me convaincre ni au niveau du dessin ni au niveau de la crédibilité du scénario. Un gros échec à mes yeux.
Quand un éditeur vous propose avec enthousiasme un objet en le comparant à un coup de poing dans le ventre, on est forcément intrigué. L’objet en question, petit livre de 60 pages au format miniature, semble pourtant insignifiant. On n’est pas sûr d’avoir vraiment affaire à une bande dessinée, et pourtant il s’agit bien d’ « une juxtaposition de dessins articulés en séquences narratives ».
La lecture ne prendra guère plus de deux minutes, on est donc loin du pavé immersif dans lequel tout bédéphile digne de ce nom adore se plonger. N’étant sans doute pas la bonne cible, on ne va donc pas s’étendre sur les qualités de ce micro-livre, qui d’ailleurs n’en comporte qu’assez peu. Mais que peut-on bien raconter en 60 petites vignettes ?
Dans un dessin enfantin très moche qui semble avoir été produit sur un coin de table, selon un parti pris totalement assumé (il y a même des ratures dans le texte, plus ou moins voulues), l’autrice évoque de façon aléatoire les déboires annoncés d’une relation amoureuse. On sent bien la volonté d’y mettre de l’humour– et heureusement parce qu’on n’est loin d’une glorification de la vie de couple, et la façon dont l’envisage Nadine Redlich est même carrément glauque. Elle en a tout à fait le droit, et d’ailleurs aujourd’hui qui peut encore s’illusionner sur la question, sauf à vivre dans un conte de fées ?
Pourtant, de crochet au menton on ne perçoit pas grand-chose, à peine une petite pichenette au coin de la joue. Le thème de la passion qui s’émousse au sein du couple, évoqué à l’envi dans la culture depuis que l’homme occidental a découvert l’amour libre, est traité ici de façon trash, avec un humour jouant sur le décalage entre le texte et l’image. Il y a bien quelques trouvailles, mais pas de quoi rire aux éclats, et n’est pas Reiser qui veut.
Cet ouvrage gadget est-il le résultat d’une soirée alcoolisée ? Ou juste un gag éditorial à ne pas prendre au sérieux ? Une idée-cadeau peut-être ? A votre amant, en guise de défi pour une Saint-Valentin originale ? A votre ennemi ou les deux en même temps ? Avec cet objet improbable, Nadine Redlich pensait-elle sérieusement lancer sa carrière dans la bande dessinée ? On peut en douter, tant cet assemblage de crobars semble anecdotique. Bref, tout cela fait beaucoup de questions…
Je vais m'inspirer de l'avis précédent et faire très court, ça sera sans doute le plus court de mes avis car je n'ai pas envie de m'étaler sur ce genre de produit (et je reste poli). C'est le genre de Bd qui me sort par les trous de nez, c'est prétentieux, pédant, ennuyeux à mourir, et ça bavasse et ça bavasse à n'en plus finir, ça croit tout savoir et ça ne connait rien. Lire ça sur presque 100 pages est un vrai supplice, bref ça s'adresse à un public de bobo intello parigot auquel je n'appartiens pas. Et je ne parle pas du dessin qui est d'une grande laideur, y'a donc rien pour me plaire là-dedans !
Ratage complet de la mission Arca !
Graphiquement, ce n'est encore pas trop mal. On retrouve l'ambiance d'Aldébaran et Bételgeuse sans ce côté rigide qui rendait parfois les situations un peu ridicules. La mise en couleur n'est pas si pire, même si on pourra regretter un aspect un peu terne.
Côté univers, le rendu technologique des vaisseaux et véhicules les fait souvent ressembler à des sèche-cheveux tout droit sortis des sixties. C'est un parti pris qui se défend. En revanche, certaines incohérences m'ont laissé perplexe, même si ce n'est qu'un détail. Par exemple, l'un des personnages utilise un pied de biche pour ouvrir... une caisse en bois qu'on s'attendrait à trouver dans les soutes du Karaboudjan ! A toutes fins utiles, je rappelle qu'on est supposé être en 2182, qu'à cette date, on a créé de nouveaux matériaux... Bref, passons !
En ce qui concerne le scénario, s'il tient bien pendant une partie du récit au point qu'on en a presque la queue qui frétille d'impatience, l'idée se perd complètement pour s'embourber dans des considérations philosophico spirituelles qu'on aurait aimé voir déboucher sur quelque chose. En grande partie, ce sont les dialogues qui sont responsables de ce marasme. Je les ai trouvés très souvent superflus, ineptes, immatures voire incompréhensibles, tombant parfois comme des cheveux sur la soupe, surtout sur les vingt dernières pages. S'il s'était agit d'un film, on aurait dit des acteurs qu'ils surjouent. En effet, les personnages s'emballent parfois, prennent la mouche, entrent dans des colères sans réel fondement... Tout ceci fait qu'on ne comprend pas les réactions des protagonistes qui donnent l'impression de réagir comme des adolescents. Et puis très vite, on tombe dans une situation très manichéenne dans laquelle deux clans formés en à peine deux pages, si ce n'est deux cases, vont s'opposer sur des peccadilles. Globalement, les choses vont trop vite. Les situations se débloquent sur des coups de tête, ou sans que l'on perçoive une réelle conviction de la part des personnages qui, encore une fois, paraissent bien versatiles et superficiels. Quelque fois carrément incohérents. Certaines (situations) se renversent et basculent presque comme par magie. Tout cela donne la désagréable sensation d'avancer à la va comme j'te pousse. Un peu comme nos protagonistes en somme. Et si c'était ça l'truc !?
Pour tout dire, on souffre vraiment dans les ultimes pages. On attend un dénouement qu'on sent pourtant encore bien loin d'arriver. Pire, on pressent que tout ça va immanquablement s'effondrer. Et de fait : tout s'effondre. La fin est un gros boudin, un pétard qui fait pchit. Je n'ai pas compris où les auteurs voulaient en venir. En tout cas ils n'ont pas réussi à m'y emmener. Je me suis retrouvé dans ce grand tunnel tout noir d'où les héros de cette histoire ne parviennent pas à s'extraire. Pour accompagner cette métaphore intestinale, on pourra se laisser aller à réécouter Constipation Blues de Screamin' Jay Hawkins.
J'ai un peu de mal à comprendre le succès de ce chat gourmand. Les strips de Jim Davis m'ennuient profondément. Je ne suis vraiment pas dans cet humour que je trouve très répétitif et pas très subtil.
C'est vraiment l'école Charlie et Snoopy avec un graphisme minimaliste, des scènes figées et pas de décors. Seule la chute compte, peut-être qu'en américain cela fonctionne bien mais je suis hermétique à ce genre.
Je précise que j'ai lu l'édition Casterman de 1984, avec une autre couverture ; cette histoire a été prépubliée dans A Suivre en 1982, je me souviens qu'à l'époque, j'avais juste jeté un oeil, mais je n'avais pas voulu la lire, je ne voulais pas m'encombrer la tête de BD rebutantes.
Forest, j'ai jamais été fan, et j'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il a suscité dans le monde de la bande dessinée. Barbarella à son époque de parution, c'était sans doute novateur, mais même si je l'ai découverte trop tard, ça m'a de suite ennuyé, je la trouvais démodée.
Ici, mon impression est un peu la même que sur La Jonque Fantôme, vue de l'orchestre, ça m'a presque autant saoulé, sauf que le récit n'est pas complètement onirique, car cette errance fluviale est un récit à la fois réaliste et décalé, avec une moins forte dose de poésie. N'empêche que pour moi, ce n'est pas assez compréhensible, c'est pourquoi je reste hermétique aux BD de Forest en général, surtout que dans cet album, la surcharge de texte ne fait rien pour m'encourager à continuer. Quant au dessin, je ne le trouve pas exceptionnel, je le trouve même très acceptable, mais ça ne suffit pas pour me faire apprécier cette BD où je m'ennuie comme un rat mort.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Esteban (Le Voyage d'Esteban)
Je dois avouer que cette série de Matthieu Bonhomme m'a indisposé à de nombreux endroits. J'ai abandonné ma lecture à la fin du tome 4 tellement j'ai trouvé le scénario de plus en plus inconsistant au fil des planches. J'ai toujours aimé ce que j'ai lu de cet auteur jusqu'ici, ce qui rend ma déception encore plus amère. Je n'ai aucune réserve sur le graphisme soigné, dynamique et agréable. Je trouve la mise en couleur un peu fade mais sans que cela soit rédhibitoire. C'est le scénario qui m'a fortement déplu. En premier lieu je trouve le choix de la thématique première de Matthieu Bonhomme très étrange. Quel garçon (12 ans) français du XXIème siècle peut s'identifier à un apprenti tueur de baleines ? Que Melville fasse rêver les petits Américains du XIXème siècle avec les aventures du petit Ismaël, c'est logique. La chasse à la baleine était l'une des activités les plus prestigieuses aux USA avec son aura de courage, de danger et de participation à la grandeur nationale. En effet il m'est apparu évident que Bonhomme installe le début de son récit dans les pas de Moby Dick. Il y a trop de points communs pour avoir un doute. Jusqu'au nom du navire "Le Léviathan" à la fois monstre biblique et ouvrage philosophique de Hobbs. Toute l'ambiance du tome 1 de la préparation à la chasse suit cette ligne, assez symbolique, jusqu'au dénouement du tome qui choisit une autre voie que celle du roman. Ainsi je trouve que Bonhomme emprunte à Melville la symbolique de la lutte du Bien contre le Mal (T1 T2). Puisque Esteban devient le Bien en lieu et place du cachalot qui a perdu la partie grâce à un coup digne du loto il faut bien trouver un Mal encore plus Mauvais qu'un capitaine totalement irresponsable, piètre chef et au discours à la bonne conscience très contestable. J'ai trouvé cette image du gentil baleinier vs méchant baleinier vraiment puérile, manichéenne et complétement anachronique. En effet contrairement à sa gentille image, Esteban ne participe pas à une chasse de subsistance mais bien à une chasse industrielle extrêmement profitable. À la fin du tome 2 j'étais curieux de savoir où allait nous emmener l'auteur. En bateau ? Avec ces étranges pages blanches 9 et 10 qui cassent le récit pour le faire partir dans une direction tout autre. C'est donc un tome de transition rempli d'épisodes invraisemblables, d'un flash-back romanesque assez guimauve pour finir sur un épisode fantastique bien utile pour se sortir d'un scénario que je trouve bancal. Cela nous conduit directement sur le grand bête et méchant que l'on peut toujours utiliser en dernier recours : des militaires garde-chiourmes qui se laissent tous si facilement abuser par un gamin de 13 ans. J'ai eu l'impression de lire un scénario d'évasion d'il y a 50 ans (Bernard Prince ? Barbe-Rouge ?) ! Quant à l'humour de l'auteur qui m'avait régalé dans Lucky Luke ou Texas Cowboys, aucune trace. Je suis assez sévère car cette série s'adresse à de jeunes enfants (vers 12 ans) sur une thématique (la surexploitation d'une ressource naturelle pour des causes complexes) qui nous touche en plein aujourd'hui. L'exemple historique du massacre des baleines est une illustration du conflit entre progrès et équilibre qui vaut mieux que le discours du capitaine. Je trouve que Bonhomme passe complétement à côté avec son gentil harponneur.
Step up love story
Une nouvelle fois je suis déçu par la lecture d'un manga. Je ne suis probablement plus dans l'âge cible de la série. De toute façon je trouve que les cours d'éducation sexuelle sont valables dans les émissions médicales pas trop dans une BD à caractère érotique. Je trouve que la sexualité est une aventure trop perso pour rentrer dans des statistiques comme dans la série. J'ai trouvé cela d'un ennui mortel et comme un prétexte pour vendre du sexe derrière un alibi de bonne conscience. Compte tenu du nombre de séries vendues, c'est très efficace. Je fais toujours les mêmes remarques négatives sur le graphisme très stéréotypé. Les modèles féminins ont toutes les mêmes visages de gamines, les mêmes poitrines fantasmées et les mêmes expressions figées. Pas du tout ma tasse de sake.
Demain
Bonjour Je suis un fan de Léo. J’ai tout de lui. Par contre cette série est particulièrement décevante ! L’histoire est vraiment bateau ! Une guerre ! De la pollution ! Des marchands des gentils bref aucun intérêt ! Le graphisme très moyen. Les personnages pas de profondeur. Et surtout il manque le côté fantastique des histoires de Léo. Il manque les animaux extraordinaires. Je suis désolé de cette appréciation mais je tenais à vous en faire part ainsi qu’à Léo. Merci à vous. Frédéric.
Le Spirou de Christian Durieux - Pacific Palace
Voilà donc une Bd qui a du potentiel ! Cela dit, avoir du potentiel c’est facile, c’est à porté de main du premier badaud venu, une guerre, un génocide, une contrée, une époque, un style de vie, une histoire de corruption, la pègre, etc… peu importe, les sujets inspirants, intéressants et passionnants sont au nombre d’une multitude pour qui veut s’en donner les moyens. Rationnellement avoir du potentiel c’est une expression vide de sens qui cherche le plus souvent à couvrir un travail médiocre qui aurait pu ne pas l’être mais qui à fortiori l’est bel et bien. Cet ouvrage veut aborder les relations parfois existantes entre deux pays aux valeurs diamétralement opposées. La France d’un côté, au gouvernement théoriquement démocratique et le Karajan de l’autre, dirigé d’une poigne de fer par le président Korda. Alangui par le voile de l’insouciance, les consciences se réveillent lorsque le président Korda demande l’asile à la France lorsque ce dernier est chassé de son pays. La France face à la pression médiatique décide d’accueillir Korda quelques jours dans un luxueux hôtel le temps de statuer sur son cas. Et c’est ainsi que débute ce huit clos dans un hôtel vidé de toute clientèle, au personnel réduit et à l’atmosphère quelque peu étouffée. Premièrement nous sommes face au cas classique d’un auteur qui n’a pas fait ses devoirs et généralement ça n’augure rien de bon. Les tyrans, les dirigeants corrompus, les fêlés au pouvoir, voilà des sujets qui regorgent de documentations. Depuis l’antiquité on en a vu passer des tarés au pouvoir incommensurable, qui ont marqué l’histoire avec le sceau de l’épouvante. Et pourtant ici, rien, aucun allusion si ce n’est que Mr le président Korda est un soit-disant « connard », mais pourquoi bon sang ? Expliquez nous, faîtes nous des piqures de rappel, foutez nous sous le nez des images d’horreurs… On a là un personnage interessant qu’est la fille du président Korda, qui se rapproche de Spirou et qui a l’occasion de nous partager les méfaits, les magouilles, les tortures, les assassinats, la ruine de son pays, etc.. auxquels s’est adonné son père mais non, absolument rien… c’est terriblement décevant cette banalisation, certainement involontaire, en taisant les actes perpétrés par ces crapules inondées d’un pouvoir illégitime. Et ça donne lieu à des scènes vide, si vide, tellement vide … C’est pour moi un des plus gros défaut de cet ouvrage, ce manque de documentation ou tout du moins ce manque d’information qui à pour effet de nous rendre ce cher président tolérable pour ne pas dire sympathique. Deuxièmement l’oeuvre est lente, c’est n’est pas toujours un problème, certains auteurs apprécient prendre leur temps afin de creuser la personnalité des protagonistes, ici ce n’est malheureusement pas le cas, le bouquin est d’un ennui mortel de la page n°1 à la page n°60 (pour un total de 79 planches). Christian Durieux enchaine les scènes vides d’intérêt et si elles ne font pas avancer la trame, elles ne nous rendent pas pour autant les personnages plus attachants. Cela aurait pu être un pari, une histoire lente qui nous fait vivre les horreurs d’un régime totalitaire au travers des yeux même de fille du dit tyran, mais non, rien de tel, des planches et des planches qui n’apportent absolument rien. La première planche donne le ton cela dit, c’est une planche complète dédié à Fantasio nageant entre lustres, tables, fauteuils, vaisselle, etc… C’est beau en un sens mais quel est l’utilité d’une telle planche ? En réalité c’était un rêve que faisait notre ami Fantasio, un rêve qui n’apporte rien à la trame principale, rien à son histoire personnelle alors une seule question se pose : Pourquoi ?! Doit-il y avoir une planche dédié à chaque personne lorsqu'il mangent, chient et dorment ? Un peu de bon sens pardi ! Il aurait pourtant pu nous partager un rêve qui avait un lien avec l'histoire, par exemple son licenciement du Moustique Journal ou encore sa carrière raté à laquelle il espérait mettre un terme avec un nouvel article sensationnel mais certainement pas une baignade dans un hôtel submergé... Rien ne fait sens, cette bd est une suite d'illustrations et de scènes toutes plus inutiles les unes des autres. Troisièmement la présence d’incohérences touchant à l’attitude des personnages et à l’atmosphère du récit m'a clairement lassé. Je m’explique, à un certain moment, Fantasio drague de manière un peu lourde la fille de Mr Korda, la scène est légèrement tendancieuse, donnant un certain ton à la direction du récit. Il va de soi que Christian Durieux a choisit de s’éloigner du Spirou timide en faisant dans le dévergondé léger, du moins c’est l’idée que je m’en suis fait. Quelle déception quelques pages plus loin lorsque l’on assiste à une scène nocturne dans la piscine ou toute cette « sensualité » a disparu. Maillot une pièce, aucune courbe généreuse, pas de bout de seins, aucune allusion, rien… Mais à quoi joue-t-il bon sang ? Non pas que je m’attende lire du « Manara » après que Fantasio se soit montré plus qu’avenant mais j'aurais apprécié que notre auteur fasse preuve d’un minimum de cohérence. Ce n'est pas le défaut le plus significatif mais il accentue la piètre qualité de l'album. Quatrièmement nos deux héros, contrairement à l’univers originel, ne sont pas bien actifs. D’ailleurs ils ne sont que les spectateurs de ce qui se déroule sous leurs yeux de l’ouverture à la fermeture de l’album, il n’interagissent à aucun moment avec la trame principale, ils se contentent d’observer sans même prendre la peine d’élaborer des théories ou même de pousser le lecteur à la réflexion. Quel ennui. Dernièrement l’auteur se cantonne beaucoup trop à son huit-clos, cet accueil du président Korda devrait être révoltant pour chaque français défenseur d’un idéal démocratique et soulever en eux une envie de désapprobation et pourquoi pas de meurtre. Pourtant à aucun moment il nous est donné d’assister à une insurrection, à un acte de vandalisme, à une nuée de journalistes essayant de glaner quelques clichés ou encore quelques précieuses informations ici et là. Quant au trait de Christian Durieux il n'est pas transcendant mais je dois reconnaître qu'il a son charme, ce n'est clairement pas le dessin que j'affectionne mais ça se laisse regarder. Mon avis est que ce livre n’est rien d’autre qu’une production commerciale bâclée et c'est bien dommage car du potentiel ... il y en avait ..! Malheureusement la lecture n'en vaut pas la peine, on est loin du Spirou d'antan pour les quelques nostalgiques et loin d'une bonne histoire pour les lecteurs en quête de nouveauté.
F.C. Brugge
Le moins que je puisse dire, c’est que ce premier tome ne m’a pas convaincu. Je partais avec un a priori négatif, craignant de tomber sur un album dont la seule destination était la grand-mère en manque d’inspiration et désireuse d’offrir un cadeau à son petit-fils… Et cet a priori a malheureusement été confirmé par la lecture de ce premier tome. Premier reproche : le dessin. Il faut faire montre d’une grande imagination pour reconnaître les joueurs et membres du staff et les décors sont souvent trop épurés pour parvenir à nous immerger dans cet univers. A la vue de certaines planches, il est manifeste que Rémi Torregrossa a effectué des recherches avant de dessiner cet album, mais c’est largement insuffisant. Qu’il s’agisse de Philippe Clément, Hans Vanaken ou même Pascal Plovie (qui a un rôle très important dans cet album), leur représentation graphique laisse clairement à désirer. Charles de Ketelaere ou Simon Mignolet s’en sortent à peine mieux ! Or, lorsqu’on songe au public visé, une précision bien plus importante est nécessaire si l’on veut séduire le lecteur. Quant aux images de Bruges, si le stade me semble assez fidèle à la réalité, les visions de la ville relèvent d’une recherche basique sur Google. Ici, l’image d’un bateau de tourisme passant sous un pont avec le beffroi en arrière-plan, là l’intérieur d’un café emblématique de Bruges dessiné sous le même angle de vue que les photos facilement trouvables sur le site de la ville (le dessin de la façade, lui, se résume à la simple enseigne du café-restaurant en gros plan). Vraiment insuffisant à mes yeux. Le récit est une fiction qui nous permet de suivre les premiers pas d’un jeune footballeur découvrant l’univers professionnel. Ce personnage n’est absolument pas crédible tant il semble totalement dépourvu des fondamentaux du jeu en équipe. Sensé avoir réussi une formidable saison en D1B (la deuxième division belge, dont l’ensemble des clubs sont professionnels), il est incapable de respecter une directive de son entraineur ou d’arriver à l’heure à un entrainement. De plus, provenant de Virton, il n’éprouve aucune difficulté à s’exprimer en flamand. C’est très peu crédible, et les spécificités du football belge (liées entre autre au problème des langues dans un vestiaire) sont totalement occultées par un scénario bien trop basique. L’histoire est très classique, le jeune se plante, touche le fond, prend conscience de ses erreurs (grâce à un ancien du staff, toujours préposé à l’équipement) et se transforme du jour au lendemain en un joueur altruiste, physiquement performant, consciencieux et appliqué. C’est vraiment trop naïf pour convaincre un amateur de football âgé de plus de 10 ans. Enfin, l’histoire du club est très peu évoquée dans cet album. Certes, Pascal Plovie va mentionner quelques joueurs de son époque (Jean-Pierre Papin, Jan Ceulemans ou Franky Vanderelst), ou va rappeler les devises du Club (‘No sweat, no glory’ ou ‘Mens sana in corpore sano’) mais l’album peine vraiment à nous faire rentrer dans les coulisses et dans l’histoire du Club de Bruges. Par conséquent, cet album ‘tout public’ risque de ne plaire qu’à quelques jeunes lecteurs pas trop difficiles. Il sent trop l’œuvre de commande et ne parvient à me convaincre ni au niveau du dessin ni au niveau de la crédibilité du scénario. Un gros échec à mes yeux.
Je te hais - Tu ne le sais pas encore, c’est tout
Quand un éditeur vous propose avec enthousiasme un objet en le comparant à un coup de poing dans le ventre, on est forcément intrigué. L’objet en question, petit livre de 60 pages au format miniature, semble pourtant insignifiant. On n’est pas sûr d’avoir vraiment affaire à une bande dessinée, et pourtant il s’agit bien d’ « une juxtaposition de dessins articulés en séquences narratives ». La lecture ne prendra guère plus de deux minutes, on est donc loin du pavé immersif dans lequel tout bédéphile digne de ce nom adore se plonger. N’étant sans doute pas la bonne cible, on ne va donc pas s’étendre sur les qualités de ce micro-livre, qui d’ailleurs n’en comporte qu’assez peu. Mais que peut-on bien raconter en 60 petites vignettes ? Dans un dessin enfantin très moche qui semble avoir été produit sur un coin de table, selon un parti pris totalement assumé (il y a même des ratures dans le texte, plus ou moins voulues), l’autrice évoque de façon aléatoire les déboires annoncés d’une relation amoureuse. On sent bien la volonté d’y mettre de l’humour– et heureusement parce qu’on n’est loin d’une glorification de la vie de couple, et la façon dont l’envisage Nadine Redlich est même carrément glauque. Elle en a tout à fait le droit, et d’ailleurs aujourd’hui qui peut encore s’illusionner sur la question, sauf à vivre dans un conte de fées ? Pourtant, de crochet au menton on ne perçoit pas grand-chose, à peine une petite pichenette au coin de la joue. Le thème de la passion qui s’émousse au sein du couple, évoqué à l’envi dans la culture depuis que l’homme occidental a découvert l’amour libre, est traité ici de façon trash, avec un humour jouant sur le décalage entre le texte et l’image. Il y a bien quelques trouvailles, mais pas de quoi rire aux éclats, et n’est pas Reiser qui veut. Cet ouvrage gadget est-il le résultat d’une soirée alcoolisée ? Ou juste un gag éditorial à ne pas prendre au sérieux ? Une idée-cadeau peut-être ? A votre amant, en guise de défi pour une Saint-Valentin originale ? A votre ennemi ou les deux en même temps ? Avec cet objet improbable, Nadine Redlich pensait-elle sérieusement lancer sa carrière dans la bande dessinée ? On peut en douter, tant cet assemblage de crobars semble anecdotique. Bref, tout cela fait beaucoup de questions…
Tu n'as rien à craindre de moi
Je vais m'inspirer de l'avis précédent et faire très court, ça sera sans doute le plus court de mes avis car je n'ai pas envie de m'étaler sur ce genre de produit (et je reste poli). C'est le genre de Bd qui me sort par les trous de nez, c'est prétentieux, pédant, ennuyeux à mourir, et ça bavasse et ça bavasse à n'en plus finir, ça croit tout savoir et ça ne connait rien. Lire ça sur presque 100 pages est un vrai supplice, bref ça s'adresse à un public de bobo intello parigot auquel je n'appartiens pas. Et je ne parle pas du dessin qui est d'une grande laideur, y'a donc rien pour me plaire là-dedans !
Arca
Ratage complet de la mission Arca ! Graphiquement, ce n'est encore pas trop mal. On retrouve l'ambiance d'Aldébaran et Bételgeuse sans ce côté rigide qui rendait parfois les situations un peu ridicules. La mise en couleur n'est pas si pire, même si on pourra regretter un aspect un peu terne. Côté univers, le rendu technologique des vaisseaux et véhicules les fait souvent ressembler à des sèche-cheveux tout droit sortis des sixties. C'est un parti pris qui se défend. En revanche, certaines incohérences m'ont laissé perplexe, même si ce n'est qu'un détail. Par exemple, l'un des personnages utilise un pied de biche pour ouvrir... une caisse en bois qu'on s'attendrait à trouver dans les soutes du Karaboudjan ! A toutes fins utiles, je rappelle qu'on est supposé être en 2182, qu'à cette date, on a créé de nouveaux matériaux... Bref, passons ! En ce qui concerne le scénario, s'il tient bien pendant une partie du récit au point qu'on en a presque la queue qui frétille d'impatience, l'idée se perd complètement pour s'embourber dans des considérations philosophico spirituelles qu'on aurait aimé voir déboucher sur quelque chose. En grande partie, ce sont les dialogues qui sont responsables de ce marasme. Je les ai trouvés très souvent superflus, ineptes, immatures voire incompréhensibles, tombant parfois comme des cheveux sur la soupe, surtout sur les vingt dernières pages. S'il s'était agit d'un film, on aurait dit des acteurs qu'ils surjouent. En effet, les personnages s'emballent parfois, prennent la mouche, entrent dans des colères sans réel fondement... Tout ceci fait qu'on ne comprend pas les réactions des protagonistes qui donnent l'impression de réagir comme des adolescents. Et puis très vite, on tombe dans une situation très manichéenne dans laquelle deux clans formés en à peine deux pages, si ce n'est deux cases, vont s'opposer sur des peccadilles. Globalement, les choses vont trop vite. Les situations se débloquent sur des coups de tête, ou sans que l'on perçoive une réelle conviction de la part des personnages qui, encore une fois, paraissent bien versatiles et superficiels. Quelque fois carrément incohérents. Certaines (situations) se renversent et basculent presque comme par magie. Tout cela donne la désagréable sensation d'avancer à la va comme j'te pousse. Un peu comme nos protagonistes en somme. Et si c'était ça l'truc !? Pour tout dire, on souffre vraiment dans les ultimes pages. On attend un dénouement qu'on sent pourtant encore bien loin d'arriver. Pire, on pressent que tout ça va immanquablement s'effondrer. Et de fait : tout s'effondre. La fin est un gros boudin, un pétard qui fait pchit. Je n'ai pas compris où les auteurs voulaient en venir. En tout cas ils n'ont pas réussi à m'y emmener. Je me suis retrouvé dans ce grand tunnel tout noir d'où les héros de cette histoire ne parviennent pas à s'extraire. Pour accompagner cette métaphore intestinale, on pourra se laisser aller à réécouter Constipation Blues de Screamin' Jay Hawkins.
Garfield
J'ai un peu de mal à comprendre le succès de ce chat gourmand. Les strips de Jim Davis m'ennuient profondément. Je ne suis vraiment pas dans cet humour que je trouve très répétitif et pas très subtil. C'est vraiment l'école Charlie et Snoopy avec un graphisme minimaliste, des scènes figées et pas de décors. Seule la chute compte, peut-être qu'en américain cela fonctionne bien mais je suis hermétique à ce genre.
Enfants c'est l'Hydragon qui passe
Je précise que j'ai lu l'édition Casterman de 1984, avec une autre couverture ; cette histoire a été prépubliée dans A Suivre en 1982, je me souviens qu'à l'époque, j'avais juste jeté un oeil, mais je n'avais pas voulu la lire, je ne voulais pas m'encombrer la tête de BD rebutantes. Forest, j'ai jamais été fan, et j'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il a suscité dans le monde de la bande dessinée. Barbarella à son époque de parution, c'était sans doute novateur, mais même si je l'ai découverte trop tard, ça m'a de suite ennuyé, je la trouvais démodée. Ici, mon impression est un peu la même que sur La Jonque Fantôme, vue de l'orchestre, ça m'a presque autant saoulé, sauf que le récit n'est pas complètement onirique, car cette errance fluviale est un récit à la fois réaliste et décalé, avec une moins forte dose de poésie. N'empêche que pour moi, ce n'est pas assez compréhensible, c'est pourquoi je reste hermétique aux BD de Forest en général, surtout que dans cet album, la surcharge de texte ne fait rien pour m'encourager à continuer. Quant au dessin, je ne le trouve pas exceptionnel, je le trouve même très acceptable, mais ça ne suffit pas pour me faire apprécier cette BD où je m'ennuie comme un rat mort.