Les derniers avis (5162 avis)

Par Blue boy
Note: 1/5
Couverture de la série Vulva Viking
Vulva Viking

Quand une bande dessinée suscite l’enthousiasme, notamment celui de l’excellente Ambre Chalumeau, chroniqueuse culturelle pour Quotidien, on se dit qu’il serait bon de voir de quoi il retourne. Ce fut le cas récemment avec « Vulva Viking », de Elizabeth Pich, qui reprend son personnage fétiche de FunGirl, présentée par certains comme un Gaston Lagaffe au féminin. L’autrice allemande a construit son succès sur Instagram, avec des strips à « l’humour absurde inspiré des Monthy Python ». Il est possible de s’accommoder d’un dessin moche quand le fond est puissant ou quand l’ouvrage fait dans la dérision voire l’autodérision. On peut même finir par lui trouver des qualités. Elizabeth Pich me pose problème. Aurais-je dû commencer par la suivre sur les réseaux pour goûter pleinement son humour trash et décalé ? Peut-être ce type d’humour typiquement fanzinesque nécessite-t-il un temps d’adaptation. Aurais-je dû commencer par « FunGirl » pour me familiariser avec cette grande gigue hyperactive, gaffeuse et totalement loufoque ? Objectivement, on pourrait considérer cela assez drôle, surtout quand « Vulva Viking » vise le petit monde des influenceurs via le personnage du youtubeur, qui pendant une scène d’amour torride, se fait défoncer la tronche par la « touffe meurtrière » de Fungirl. Oui mais voilà. Parfois la mayonnaise ne prend pas, en tout cas chez le rédacteur de ces lignes qui aurait tant voulu dire du bien de « Vulva Viking ». Les mécanismes du rire sont mystérieux et la drôlerie ne se décrète pas. Bien souvent, plus la pub est flatteuse, plus le produit est décevant (dans le domaine du cinéma, il suffit de voir les affiches des comédies industrielles françaises, portées par des slogans dithyrambiques et la plupart du temps navrantes). A cet égard, ma première rencontre avec Fungirl fut un échec. Je ne suis jamais rentré dedans. L’humour régressif quelque peu « pipi-caca » (oui mais alternatif) de miss Pich n’a pas eu de prise sur moi. Deviendrais-je plus difficile avec l’âge, ou plus morose ? Même les dernières productions de Fabcaro ou de Goossens ne me font plus rire, c’est grave, docteur ?

09/02/2023 (modifier)
Par greg
Note: 1/5
Couverture de la série Sherlock
Sherlock

Une nouvelle lecture des origines de Sherlock Holmes, avec Didier Convard au scénario, célébré pour son activité prolifique et surtout la saga du triangle secret et ses différents avatars. Pourtant si Convard compte d'indéniables réussites dans son répertoire, il lui arrive parfois de faire fausse route comme avec le très mauvais Tanatos. Sherlock appartient hélas à cette dernière catégorie. Ayant lu tous les Sherlock Holmes plus jeune, je connais le personnage sur le bout des doigts. Ce qui me fait apprécier d'autant plus les œuvres "divergentes" qui rendent hommage à un personnage que les auteurs ont compris, comme Baker Street, ou bien les différentes séries éditées par Soleil mélangeant habilement Conan Doyle, Lovecraft, ou bien le style steampunk. Aucune habileté dans Sherlock : disons-le toute de suite, le premier tome est une vraie catastrophe. Sherlock commence par découvrir que la mort de sa mère n'était pas un suicide, mais un assassinat...Une conclusion qui sidère tout le monde alors qu'un enfant aurait pu arriver aux mêmes résultats (moi-même j'avais compris tout de suite). L'identité de l'assassin et son mobile sont tellement abracadabrantesques qu'on est totalement effaré. Pire, Convard nous redéfinit au passage l'origine de Moriarty de manière aussi grotesque qu'inutile. Ah oui, le "talent" de déguisement de Sherlock nous est amené de la façon suivante : il change de manteau et de chapeau, tout en arborant un sourire niais....Je me suis vraiment demandé si ce n'était pas une caricature déguisée. Le second tome est du même acabit, pas de vrai mystère, mais une chasse à l'homme, Sherlock en chasseur et l'assassin en proie, traquée en Inde. Le seul point positif étant que ce second tome massacre beaucoup moins le personnage de Conan Doyle que le précédent, sauf sur les dernières pages, où un lien tout aussi idiot est créé avec John Watson, inventant une première rencontre que les deux semblent avoir oubliés, et affublant au passage Holmes de talents médicaux inexistants dans les romans. Ajoutons à cela que les dessins sont très laids. Dans le second tome, c'est un peu mieux, mais dans le premier beaucoup de personnages se ressemblent et ont tous le même air sournois ou un rictus pervers.

09/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Mortelle Adèle
Mortelle Adèle

Quand j'ai découvert le contenu de "Mortelle Adèle" je suis un peu tombé de ma chaise. Le succès commercial de cette série est tellement imposant que je suis très déçu de ce que proposent les auteurs-rices. J'ai beau être très loin de la cible, j'ai tout de même un avis sur ce que lisent mes enfants. Je n'ai rien aimé de la proposition des auteurs. Nous avons une succession d'histoires de quatre à cinq cases remplies de méchanceté et de dialogues style punch lines . Cela réduit le développement de la pensée à un degré zéro. C'est probablement d'une efficacité redoutable , fait pour être retenu sans effort et très vite reservi en cours de récré . Les valeurs proposées sont tellement négatives à mon goût que j'ai subi la lecture comme du harcélement de méchanceté et de stupidité. Le graphisme est à peine meilleur. Des décors inexistants, des gestuelles théâtrales, figées et qui se répètent à l'envie. La mise en couleur va dans le même sens d'économie de moyens. Pour moi cette série est un sommet de médiocrité qui a atteint le somment des ventes.

07/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Quelle déception que cet album de Batman ! En tant que fan invétéré de l'homme chauve-souris (tant au cinéma, qu'en jeux vidéos ou en comics) et ayant apprécié Sin City de Franck Miller, je me suis lancé dans la lecture de cette BD pleine de promesses en essayant de passer outre le dessin qui me rebutait quelque peu. En effet, je trouvais de prime abord le trait peu précis, voire brouillon par moment, et la mise en couleurs criarde et datée. Côté scénario, si l'idée de départ est intéressante (l'histoire débute avec un Bruce Wayne vieillissant et sur le déclin), l'histoire n'a éveillé en moi aucun sentiment et j'ai même eu du mal à le finir... J'ai trouvé ainsi certains passages difficiles à saisir et si le fait d'intercaler des séquences TV entre certaines scènes est au départ intéressant, Franck Miller en abuse beaucoup trop. Je suis probablement passé à côté au vu des nombreuses éloges que j'ai pu lire dans de précédents commentaires... Originalité : 2/5 - Histoire : 1/5 Dessin : 2/5 - Mise en couleurs : 1/5 NOTE GLOBALE : 6/20

06/02/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Exit
Exit

J'ai rarement vu un cassage de gueule d'une histoire aussi rapide. C'en est presque beau ! Une femme qui veut se suicider participe à un genre de grand jeu où les participants s'entretuent progressivement. Je m'attendais à une réflexion sur le poids de la mort et la façon dont on peut regretter un moment de faiblesse passager, mais la BD embraye bien vite sur un mélange de thriller/action qui dépasse allègrement les codes narratifs traditionnels. Mais pas de façon réfléchie. C'est diablement con, ça part dans tous les sens et je n'ai absolument pas compris l'idée derrière tout ça. Les personnages sont des stéréotypes ambulants qui ajoutent à la confusion de l'ensemble, rien ne va niveau cohérence et scénario, c'est le bordel le plus total. Et le premier tome se finit sur un cliffhanger putassier qui donne envie de refermer à jamais cette série. Curieusement, c'est ce que j'ai fait. (Le dessin de Mounier ressemble beaucoup à ce qu'il fait niveau BD pour adultes, surtout dans les têtes. Si ça vous branche, vous pouvez aller voir ses autres créations, c'est plus dépaysant mais pas toujours plus intéressant)

01/02/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Les Enfants d'Eve
Les Enfants d'Eve

Je suis retombé sur cette BD dans des circonstances qui m'ont permis de la lire sans avoir à l'acheter, et c'est tant mieux ! Bernard Werber est un auteur dont j'ai lu beaucoup de livres et qui m'agace particulièrement par une utilisation de gimmicks trop présents, mais aussi ses convictions trop présentes et souvent très ... trop simples. Et je ne parle pas de ses contre-vérités très fréquentes ! Bref, ici, c'est une BD de science-fiction qui prend le parti d'un monde rempli uniquement de femmes, visiblement ovipares (enfin, le tome orphelin ne décrit pas suffisamment le processus) mais qui ignorent qu'elles étaient auparavant sexuées avec des mâles. C'est une idée comme une autre, pourquoi pas ? Mais le souci, c'est qu'on est dans une histoire qui pue le navet de plein fouet. N'en déplaise à d'autres posteurs aux avis bien comiques, je trouve qu'on est plus dans le navet que le nanar. C'est rempli de choses qui me font plus pousser des soupirs qu'autre chose : des mouvements de kung-fu dans un monde sans armes à feu, une résistance à un système oppressif qui contacte une agent forcément très balèze pour lui montrer un document changeant tout ... (j'adore l'idée d'avoir perdu les armes à feux mais d'avoir conservé le format MP3 pour diffuser des vidéos). Et plein d'autres détails qui font que l'histoire m'est sorti de la tête aussi vite qu'elle y est rentrée. C'est du Bernard Werber, avec tout ce que cela implique comme mauvaises choses à mes yeux. Je passe allègrement sur cette BD qui a visiblement échoué à trouver son public. Je me demande bien pourquoi ...

01/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Batman - Last knight on Earth
Batman - Last knight on Earth

Le pire scénario que j'ai pu lire de Batman à ce jour, pourtant Scott Snyder et Greg Capullo mon fait rêver avec leur fabuleux run sur La cours et nuit des hiboux Ce n'est pas une histoire uniquement sur l'univers de Batman et de sa sombre Gotham, Scott inclus l'univers DC qui est de mon avis, un point noir. Je déteste les scénarios avec plusieurs univers mélangés, pour moi un bon Batman c'est une enquête dans la terrible Gotham avec les méchants qui s'y prêtent bien. Pourtant l'histoire commence bien avec ses 5 premières planches, une ambiance bien connue de Gotham avec une intrigue sur un mystérieux garçon. Et ensuite c'est la dégringolade, on ne comprend rien, le héros se téléporte d'univers en univers en passant par Wonder Woman et Superman. On comprend au fur et à mesure "l'idée" de l'auteur, mais franchement arrêtons avec des histoires rocambolesque et revenons sur les bases de Batman. Pour accompagner ce mauvais scénario, les dialogues et les répliques sont d'une nullité inconcevable... On a l'impression de lire un nanar des années 80 mélangé avec une traduction d'adolescent et je pèse mes mots. Très compliqué de prendre les dialogues au sérieux quand on lit juste avant, une œuvre comme Watchmen qui transpire d'intelligence. Pour finir, les dessins et découpages sont vraiment médiocres, beaucoup de cases vides autour des personnages (les exemples de planche du site reflètent que les 5 plus belles planches du début du récit ). J'ai l'impression que Greg lui même ne voulait pas illustrer ce que Scott proposait, vous comparez les dessins et la mise en page entre ce livre et La cours des hiboux, vous tombez de très haut, je dirais même aussi haut que la tour Wayne :D Pour conclure, je ne vous le conseille absolument pas, et dire qu'il a été édité en Urban Limited ...

31/01/2023 (modifier)
Par Ju
Note: 1/5
Couverture de la série C'est l'homme qui dit qu'y est !
C'est l'homme qui dit qu'y est !

Waw ! J'ai acheté cette bd en brocante, attiré par le nom d'Olivier Ka, dont j'ai lu l'adaptation du roman de Jean Teulé Le Magasin des Suicides, ainsi que Pourquoi j'ai tué Pierre. Vraiment, waw. Je ne sais pas trop quoi dire. C'est complètement raté, je ne sais pas où les auteurs ont voulu en venir. Un dessin enfantin, une histoire très enfantine et un champ lexical encore plus enfantin (pour ne pas dire navrant). On suit un western, comme s'il était imaginé, dessiné et raconté par des enfants. Même la calligraphie est en attaché, comme l'écriture d'un jeune enfant qui commence à écrire. Le dessin est assez moche, l'histoire est totalement non prenante et j'ai fini uniquement parce que ce n'était pas trop long. On retrouve les clichés des westerns, qui sont grossis, mais l'effet sûrement recherché par les auteurs, l'humour (enfin je pense) n'est jamais atteint. Un gros, gros raté en somme.

30/01/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Dernière pute avant la fin du monde
Dernière pute avant la fin du monde

Le seul album de Marsault que j'ai lu pour l'instant, et finalement ça ne me pousse pas à continuer à découvrir l'auteur. Dieu que c'est vulgaire, dirait ma mère qui n'est pourtant pas croyante. Marsault développe ici des histoires courtes sans aucun filtre, exposant nombre de ses gimmicks (je connais l'auteur via les dessins qu'il met en ligne sur facebook) avec une gratuité de violence et du verbe qui est assez notable, je dois bien dire. Ça insulte, ça gueule, ça tabasse, ça vomit ... C'est présenté comme impertinent mais c'est surtout grossier et vulgaire d'abord. J'ai souvent remarqué la confusion entre les deux, mais l'impertinence contient en ses germes quelque chose de plus que la simple grossièreté : ici, rien ne ressort de cet ensemble. Pas de critique constructive (a part peut-être "c'est pas bien d'être gros"), pas de considération sur le monde (le type fait une crise de la quarantaine mais sans que la logique derrière n'intervienne) etc ... En fait, j'ai l'impression de voir quelqu'un faussement subversif qui pense que faire le pitre de manière grossière et ajouter merde à chaque phrase fait rire. Alors oui, deux minutes, et puis Bigard à bien construit une carrière, mais à la longue ça ne reste pas. Et contrairement aux esprits de Hara-Kiri ou de Gotlib dont Marsault se revendique, il n'y a pas l'essentiel : la critique. Hara-kiri dézinguait la publicité, le capitalisme, les patrons, les bourgeois, les beaufs, Gotlib parlait de nos façons de voir les famines en Afrique, de comment la guerre ou la naissance d'un enfant nous affectent, dézinguait la bien-pensance des BD pour enfant en racontant des conneries (non grossières d'ailleurs). C'était revendiqué, ici c'est juste lourd. Finalement, de la lecture de l'album me reste surtout les images que Marsault produit avec son trait noir léché mais pas toujours précis, et usant souvent d'artifices communs (plusieurs tics se retrouvent pages après pages, surtout sur les personnages). Les portraits qu'il propose sont déjà plus intéressant, mais mettre une kro dans les mains d'une bonne sœur qui allume une clope à un cierge, c'est certes transgressif mais pas subversif. C'est pas du Sœur Marie-Thérèse des Batignoles, quoi, ça critique pas l'institution religieuse, les dogmes ou les traditions. C'est juste un dessin avec une idée qui semble marrante. Comme les jours où l'on a un coup dans le nez et qu'on réinvente l'humour. Généralement, c'est moins drôle une fois revenu à jeun. Là, ben c'est pareil. A jeun, c'est plus pathétique qu'autre chose. Mais pour ne pas faire juste un avis à charge, je dirais quand même que je sens que Marsault veut faire ce qu'il ne fait pas. Il y aurait moyen de parler de ces petites gens, des sales tronches, des ouvriers brisés par le travail, les putes des rues minables etc ... Il me semble qu'il aurait de quoi faire, mais il manque à tout ça une réelle volonté de dénoncer quelque chose. Juste montrer, ça ne dit rien. Et avec de la grossièreté, ça n'en fait pas une œuvre subversive. Désolé !

30/01/2023 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 1/5
Couverture de la série Magneto - Le Testament
Magneto - Le Testament

Publicité mensongère. Je n'ai absolument pas compris pourquoi cette bd avait été commise. On a un sous produit, qui parle de tout sauf de Magneto et qui fait un récit maladroit des exactions Nazies envers les juifs. C'est mauvais. Le héros s'en tire bien avec sa bien aimée, il fallait un happy end, sans doute ? Pas crédible une seconde. Ca n'apporte absolument rien, le personnage ne ressemble pas du tout à Magneto et ni ses pouvoirs, ni les mutants ne sont mentionnés au moindre moment du récit (il est même sauvé par son père qui le pousse hors de la trajectoire des balles, chose totalement improbable). Les dessins sont corrects mais sans plus. Si le sujet vous intéresse, lisez plutôt Maus.

29/01/2023 (modifier)