Je veux bien qu'un auteur s'essaye à une BD sans texte comme un exercice de style mais je trouve qu'utiliser des pictogrammes pour aider à la compréhension détruit l'exercice.
C’est le cas dans cette série (et d'autres) que j'ai trouvé sans intérêt. Un N&B sans grandes recherches, un graphisme minimaliste peu attrayant voire laid et une histoire sans queue ni tête autour d'une bouche à incendie m'ont laissé dans la plus grande perplexité.
L'éditeur présente l'ouvrage comme de "la poésie du silence", j'ai vu le silence mais pas la poésie.
Oups! Pour une désillusion c'est vraiment gagné. Je ne comprends pas qu'un auteur comme Loisel qui vient de terminer ce que je considère comme un chef d'oeuvre avec Peter Pan puisse proposer une série que je trouve aussi médiocre.
L'idée de départ de revisiter la légende du chant des sirènes est bien trouvée et originale mais je la trouve exploitée d'une façon horrible. Le scénario est décousu, long à souhait (une noyade oui, deux ok après cela devient lourd, on a compris!), ennuyeux et mal fichu avec des personnages secondaires qui n'apportent pas grand chose que de la lourdeur à l'histoire.
Les dialogues sont désastreux parfois à la limite de la vulgarité. Le côté polar humoristique tombe vraiment à plat,n'est pas Michel Audiard qui veut.
Quant au graphisme je le trouve laid. Pas de mise en couleur alors que c'est une grande partie du charme des albums de Loisel et un N&B basique sans intérêt.
Mauvaise pioche.
Pas grand chose à sauver de cet album.
Je vais commencer par le positif, cinquante pages d'un joli papier glacé.
Pour le reste, un humour pipi/caca/alcoolo qui ne m'a pas fait sourire. C'est insipide. Heureusement l'album se lit rapidement.
Un dessin tout en rondeur que je n'aime pas. La colorisation est sympathique. Un gros bof.
Que dire d'autre ? L'auteur vit dans la banlieue lilloise.
Bref, je suis creux comme un .... navet.
Quelle déception !
En voyant cette couverture, il était impossible de ne pas penser à un album mythique de la série Michel Vaillant (‘Suspense à Indianapolis’). Je m’attendais donc à trouver dans cette nouvelle série le même état d’esprit que dans la série « Les Aventures de Buck Danny (classic) », à savoir un réel hommage à l’âge d’or d’une série, qui en respecterait les codes tant scénaristiques que graphiques. Malheureusement, ce n’est pas cette voie que les auteurs ont choisie, préférant créer un style hybride qui mêle la réalité historique (en revenant sur une course légendaire ayant vraiment eu lieu) et la fiction (en invitant l’écurie Vaillant à y participer et même à y tenir un rôle essentiel).
Déjà, je ne suis pas fan du concept. Revenir sur un événement historique en y intégrant des personnages de fiction, créer une intrigue policière ne reposant sur aucun fait historique pour expliquer certains faits de course, rayer le nom de participants pour pouvoir intégrer ceux des pilotes de l’écurie Vaillant, tous ces procédés n’ont pour moi rien à voir avec un récit ‘historique’. Or, ‘récit historique’, c’est ce que la présentation de cette nouvelle déclinaison des aventures de Michel Vaillant laisser croire. Résultat, nous sommes devant un récit d’aventure totalement fictif mais qui se superpose sur une course mythique. Les auteurs gardent certains éléments et modifient les autres à leur guise. Et franchement, c’est un procédé que je n’apprécie guère.
Avec Michel Vaillant, Jean Graton avait réussi à nous faire pénétrer dans l’univers du sport automobile grâce à des courses fictives se déroulant sur des circuits réels. C’était de la fiction mais le déroulement des courses était souvent crédible et s’inspirait de faits réels. Suspense à Indianapolis (le tome 11 de la série Michel Vaillant qui a pour cadre le grand prix d’Indianapolis de 1966) nous en apprenait en définitive plus sur l’univers des courses automobiles de l’époque que ce ‘Dans l’enfer d’Indianapolis’ qui se veut historique. Du coup, pour moi, soit les auteurs gardaient la force des récits de l’époque et nous offraient une fiction crédible, soit ils nous offraient un véritable récit historique, dans lesquels Michel Vaillant n’aurait au mieux eu qu’un rôle de spectateur. Mais l’option choisie, elle, ne fonctionne absolument pas avec moi.
Bon, si l’intrigue policière avant encore été palpitante, j’aurais pu trouver une certaine satisfaction à la lecture… mais bordel ! Qu’est-ce que c’est plat, vide, mou ! Et en plus, côté crédibilité, c’est très moyen (même pour une œuvre fictionnelle).
Et le dessin, me direz-vous ? Je devrai vous répondre : potable sans plus. Les différents véhicules sont dans l’ensemble assez bien dessinés, les personnages historiques comme les héros de la série se reconnaissent relativement facilement. Le réemploi de la Vaillante dessinée par Graton à l’époque de ‘Suspense à Indianapolis’ est on ne peut plus adéquat. Par contre, les plans sont souvent beaucoup trop larges, le nombre de cases par planches est minimisé, la piste d’Indianapolis paraît parfois inconcevablement large (ou alors, ce sont les véhicules qui sont trop petits), la méticulosité dans la retranscription des décors n’est pas de mise. Franchement, mes attentes étaient beaucoup plus élevées de ce point de vue également. Ce n’est pas du Michel Vaillant tel qu’il était dessiné à l’époque et ce n’est pas du Michel Vaillant tel qu’il est dessiné aujourd’hui, c’est un style hybride qui hésite entre diverses tendances et ça ne me convainc pas.
Au final, je ne peux pas dire que ce soit mal fait mais rien ne m’a plu, ni l’option ‘historique’ prise, ni le choix de greffer des éléments fictifs sur un fait historique, ni l’intrigue policière mollassonne, ni le découpage trop lâche, ni le dessin qui hésite entre hommage et modernité. Je peux donc dire que je n’ai pas aimé.
Je ne suis jamais rentré dans cette série. Soit je n'ai pas les clés soit je n'ai rien compris. Toujours est-il que j'ai trouvé l'histoire de ce Gaijin au look de Ben Affleck, déprimé et ayant un don de télépathie avec les homards, ennuyeuse à souhait.
Même avec un titre anglais et une histoire japonaise je n'ai rien trouvé qui puisse me sortir de mon indifférence pour cette histoire. Un texte minimaliste, banal et parfois pompeux ne réhausse pas le niveau.
Je trouve que le pire est d'avoir ajouté cette deuxième partie comme une explication de la disparition de Yuki. Cela torpille tout le mystère et les interrogations que la série pouvait espérer faire naître chez le lecteur.
Comme le graphisme n'est pas trop ma tasse de thé avec des cases oranges sans détails ou des extérieurs plus ébauchés que dessinés, je ne retiens rien de cette lecture.
Insupportable tonalité sexiste du début à la fin.
Objectification constante de l’héroïne depuis le début où le gaulois hésite à la violer à la fin où elle décide de s’offrir à lui (???).
Marre des fantasmes de la jolie femme qui s’offre à l’homme grotesque, qui est constamment dépeinte nue ou maigrement habillée, qui accepte de s’offrir à son quasi-violeur. La moitié du temps l’humour est sexuel aux dépens de l’héroïne.
Rien de tout ça n’était nécessaire dans l’histoire de ce livre et pourtant, vous en aurez à la pelle.
En un mot : Abject.
Bavard. Très bavard. Trop bavard.
Je n'ai lu que 3 ou 4 épisodes seulement, et un seul en entier, j'ai laissé tomber les autres tellement j'en pouvais plus, ce qui est rarissime pour moi avec la bande dessinée.
Un des intérêts de la BD est de ne pas tout expliquer par le texte, le dessin est là pour nous aider à comprendre une situation. Dans B&M, tout est décrit dans le moindre détail. Cela m'exaspère. Exemple : Blake (ou Mortimer peu importe) saute dans un trou. Le dessin est clair, on le voit faire hein, y'a pas de problèmes, pas d'ambiguïtés. Mais que voit-on en haut de la vignette en explication ? Je vous le donne en mille ! : "Blake (ou Mortimer, donc) saute dans le trou". Grrrrr !
Les histoires maintenant. J'adhère pas. Elles m'ennuient. Peut-être qu'en les ayant lues au moment de leurs sorties, j'aurais plus apprécié, je ne sais pas... Je n'ai lu que les histoires de Jacobs, peut-être cela s'améliore-t-il avec les autres auteurs, que j'apprécie pour certains (Van Hamme). Peut-être aussi est-ce la conséquence de ce coté bavard mais je n'ai jamais pu accrocher aux scénarios proposés...
Le dessin est pas mal. Dans la veine de ce qui se faisait à l'époque. Sobre. Trop peut-être.
Pour conclure, je répète que mon avis ne se base que sur les 3 ou 4 tomes que j'ai lus. Il n'est, de ce fait, peut être pas tout à fait juste pour l'ensemble de la série. Peut-être que celui-ci évoluera si quelqu'un me fait lire une bonne histoire de B&M.
Il lui faudra trouver de sacrés bons arguments néanmoins...
En temps normal, je mettrais 3 étoiles à cette bd si l'on jugeait le binôme scénario/dessins tels quels.
Mais je lui mets la note minimum en raison d'un problème fondamental : c'est un tome de Spirou sans Spirou.
Comme indiqué par d'autres, Spirou ne sert à rien, il n'apparait presque pas et cette histoire pourrait se dérouler plus ou moins sans lui.
Même destin réservé à Fantasio et à Champignac
Il y a tromperie sur la marchandise : si je lis un Spirou, je veux voir Spirou en action.
Maintenant, penchons-nous sur le reste. Niveau dessins, pas grande-chose à redire : c'est clair, dynamique, en fait le dessinateur pourrait je pense reprendre la série-mère sans que cela ne soit vraiment choquant. Les personnages sont modernisés, bien sûr on est très loin de Franquin, Fournier ou Janry, mais comme ces deux derniers s'inspiraient de Franquin justement, un peu de remise à plat ne fait pas de mal. Donc c'est assez bon en ce qui me concerne.
Le problème tient avant tout au scénario. Nous avons en quelque sorte trois intrigues différentes. D'un côté un mystérieux artiste très côté dont l'identité demeure inconnue : il s'avèrera par la suite qu'il s'agit d'un singe appartenant à Noé, le dresseur de "Bravo les Brothers" et de la série Le Marsupilami (première intrigue). Ce dernier a une fille en pleine crise d'adolescence avec laquelle il est en froid et qui va aller chez Spirou (deuxième intrigue). Enfin, le comte de Champignac découvre une mystérieuse espèce de champignons noirs qui envahissent le monde (troisième intrigue).
La première aurait pu se suffire à elle-seule, et donner corps à une histoire touchante autour du bien-être animal. Il n'en sera rien, on aura droit à quelque chose de basique et mièvre. L'intrigue 1 s'imbriquera dans l'intrigue 2, mais de manière accélérée et basique. Précisons que la fille a une large blessure physique probablement à l'origine de sa brouille avec son père et à propos de laquelle on n'aura jamais d'explication. Bien entendu, elle se raccommodera avec ce dernier sans que l'on ne sache vraiment pourquoi ni comment.
Comme indiqué, Spirou sert de spectateur et semble dépassé face à une ado en colère (heu...), et se met à la peinture (re-heu...). Fantasio idem, assez inutile, aucune fantaisie justement.
Enfin pour la troisième intrigue, c'est encore plus pathétique : déjà elle ne rejoint aucune des autres, elle fait office de corps étrange. Jamais Champignac et Spirou-Fantasio ne partagent de cases ensemble. Il est totalement dépassé face à cette menace champignonesque, et sa seule solution est de vouloir à tout prix alerter les autorités qui s'en fichent, ce qui est une trahison totale du perso. Son moyen de locomotion est tout aussi frappadingue que son attitude, une espèce de voiture Zorglub à pédales et fonctionnant par l'énergie ambiante (on se serait attendu à quelque chose en rapport avec les champignons). Au final cette intrigue sans intérêt se résoudra d'elle-même sans que l'on sache comment, ni même d'où elle venait.
Assez décevant
Cette petite série ne présente presque aucun intérêt. Quand on possède un talent graphique, faut-il avoir quelque chose à raconter, ce qui n'est pas le cas ici.
Un scénario qu'un élève de sixième aurait pu faire (en mieux) qui reprend quelques codes type 007 mais qui est bouclé en un claquement de doigt. Cela fait très vieillot dans l'ambiance et le graphisme.
Des dialogues de bas niveau, des allusions vaseuses à des célébrités ou des films de premier plan. Cela respire la prétention. La seule chose sympa est le graphisme des filles très sexy.
Peut-être une ouverture dans un autre genre que dans l'humour. J'admire ceux qui ont réussi à lire les trois tomes. À éviter.
Je trouve le titre quelque peu trompeur. En effet parmi les cinq histoires proposées, aucune ne m'a fait rêver et si les auteurs font ce type de rêves après avoir lu Le Petit Prince, je leur laisse.
En effet "Dessine moi, un mouton" est probablement l'une des phrases du répertoire littéraire français la plus célèbre. À mon avis, elle aurait facilement sa place à l'entrée de tous les festivals BD du monde entier. Elle montre l'importance d'un dessin dans l'établissement d'un contact qui nous transporte loin de notre solitude ontologique pour nous faire explorer des univers inconnus et beaux même si ils peuvent piquer.
Décrire un Petit Prince violeur, assassin et camé est à l'antithèse de ce que j'attends en ouvrant une BD qui fait référence au "Petit Prince". Il me suffit d'ouvrir le journal TV et je suis bien servi. Pas besoin de créateurs pour cela.
Même la nouvelle de Mathieu Gallie qui s'intercale entre les histoires courtes m'a ennuyé au possible. Il reste quelques illustrations de Loisel... c'est bien peu.
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Fire plug kung fu
Je veux bien qu'un auteur s'essaye à une BD sans texte comme un exercice de style mais je trouve qu'utiliser des pictogrammes pour aider à la compréhension détruit l'exercice. C’est le cas dans cette série (et d'autres) que j'ai trouvé sans intérêt. Un N&B sans grandes recherches, un graphisme minimaliste peu attrayant voire laid et une histoire sans queue ni tête autour d'une bouche à incendie m'ont laissé dans la plus grande perplexité. L'éditeur présente l'ouvrage comme de "la poésie du silence", j'ai vu le silence mais pas la poésie.
Fanfreluches pour une sirène
Oups! Pour une désillusion c'est vraiment gagné. Je ne comprends pas qu'un auteur comme Loisel qui vient de terminer ce que je considère comme un chef d'oeuvre avec Peter Pan puisse proposer une série que je trouve aussi médiocre. L'idée de départ de revisiter la légende du chant des sirènes est bien trouvée et originale mais je la trouve exploitée d'une façon horrible. Le scénario est décousu, long à souhait (une noyade oui, deux ok après cela devient lourd, on a compris!), ennuyeux et mal fichu avec des personnages secondaires qui n'apportent pas grand chose que de la lourdeur à l'histoire. Les dialogues sont désastreux parfois à la limite de la vulgarité. Le côté polar humoristique tombe vraiment à plat,n'est pas Michel Audiard qui veut. Quant au graphisme je le trouve laid. Pas de mise en couleur alors que c'est une grande partie du charme des albums de Loisel et un N&B basique sans intérêt. Mauvaise pioche.
Tranches de vie (Effo)
Pas grand chose à sauver de cet album. Je vais commencer par le positif, cinquante pages d'un joli papier glacé. Pour le reste, un humour pipi/caca/alcoolo qui ne m'a pas fait sourire. C'est insipide. Heureusement l'album se lit rapidement. Un dessin tout en rondeur que je n'aime pas. La colorisation est sympathique. Un gros bof. Que dire d'autre ? L'auteur vit dans la banlieue lilloise. Bref, je suis creux comme un .... navet.
Michel Vaillant - Légendes
Quelle déception ! En voyant cette couverture, il était impossible de ne pas penser à un album mythique de la série Michel Vaillant (‘Suspense à Indianapolis’). Je m’attendais donc à trouver dans cette nouvelle série le même état d’esprit que dans la série « Les Aventures de Buck Danny (classic) », à savoir un réel hommage à l’âge d’or d’une série, qui en respecterait les codes tant scénaristiques que graphiques. Malheureusement, ce n’est pas cette voie que les auteurs ont choisie, préférant créer un style hybride qui mêle la réalité historique (en revenant sur une course légendaire ayant vraiment eu lieu) et la fiction (en invitant l’écurie Vaillant à y participer et même à y tenir un rôle essentiel). Déjà, je ne suis pas fan du concept. Revenir sur un événement historique en y intégrant des personnages de fiction, créer une intrigue policière ne reposant sur aucun fait historique pour expliquer certains faits de course, rayer le nom de participants pour pouvoir intégrer ceux des pilotes de l’écurie Vaillant, tous ces procédés n’ont pour moi rien à voir avec un récit ‘historique’. Or, ‘récit historique’, c’est ce que la présentation de cette nouvelle déclinaison des aventures de Michel Vaillant laisser croire. Résultat, nous sommes devant un récit d’aventure totalement fictif mais qui se superpose sur une course mythique. Les auteurs gardent certains éléments et modifient les autres à leur guise. Et franchement, c’est un procédé que je n’apprécie guère. Avec Michel Vaillant, Jean Graton avait réussi à nous faire pénétrer dans l’univers du sport automobile grâce à des courses fictives se déroulant sur des circuits réels. C’était de la fiction mais le déroulement des courses était souvent crédible et s’inspirait de faits réels. Suspense à Indianapolis (le tome 11 de la série Michel Vaillant qui a pour cadre le grand prix d’Indianapolis de 1966) nous en apprenait en définitive plus sur l’univers des courses automobiles de l’époque que ce ‘Dans l’enfer d’Indianapolis’ qui se veut historique. Du coup, pour moi, soit les auteurs gardaient la force des récits de l’époque et nous offraient une fiction crédible, soit ils nous offraient un véritable récit historique, dans lesquels Michel Vaillant n’aurait au mieux eu qu’un rôle de spectateur. Mais l’option choisie, elle, ne fonctionne absolument pas avec moi. Bon, si l’intrigue policière avant encore été palpitante, j’aurais pu trouver une certaine satisfaction à la lecture… mais bordel ! Qu’est-ce que c’est plat, vide, mou ! Et en plus, côté crédibilité, c’est très moyen (même pour une œuvre fictionnelle). Et le dessin, me direz-vous ? Je devrai vous répondre : potable sans plus. Les différents véhicules sont dans l’ensemble assez bien dessinés, les personnages historiques comme les héros de la série se reconnaissent relativement facilement. Le réemploi de la Vaillante dessinée par Graton à l’époque de ‘Suspense à Indianapolis’ est on ne peut plus adéquat. Par contre, les plans sont souvent beaucoup trop larges, le nombre de cases par planches est minimisé, la piste d’Indianapolis paraît parfois inconcevablement large (ou alors, ce sont les véhicules qui sont trop petits), la méticulosité dans la retranscription des décors n’est pas de mise. Franchement, mes attentes étaient beaucoup plus élevées de ce point de vue également. Ce n’est pas du Michel Vaillant tel qu’il était dessiné à l’époque et ce n’est pas du Michel Vaillant tel qu’il est dessiné aujourd’hui, c’est un style hybride qui hésite entre diverses tendances et ça ne me convainc pas. Au final, je ne peux pas dire que ce soit mal fait mais rien ne m’a plu, ni l’option ‘historique’ prise, ni le choix de greffer des éléments fictifs sur un fait historique, ni l’intrigue policière mollassonne, ni le découpage trop lâche, ni le dessin qui hésite entre hommage et modernité. Je peux donc dire que je n’ai pas aimé.
Internal Lobster
Je ne suis jamais rentré dans cette série. Soit je n'ai pas les clés soit je n'ai rien compris. Toujours est-il que j'ai trouvé l'histoire de ce Gaijin au look de Ben Affleck, déprimé et ayant un don de télépathie avec les homards, ennuyeuse à souhait. Même avec un titre anglais et une histoire japonaise je n'ai rien trouvé qui puisse me sortir de mon indifférence pour cette histoire. Un texte minimaliste, banal et parfois pompeux ne réhausse pas le niveau. Je trouve que le pire est d'avoir ajouté cette deuxième partie comme une explication de la disparition de Yuki. Cela torpille tout le mystère et les interrogations que la série pouvait espérer faire naître chez le lecteur. Comme le graphisme n'est pas trop ma tasse de thé avec des cases oranges sans détails ou des extérieurs plus ébauchés que dessinés, je ne retiens rien de cette lecture.
Les Voleurs de Carthage
Insupportable tonalité sexiste du début à la fin. Objectification constante de l’héroïne depuis le début où le gaulois hésite à la violer à la fin où elle décide de s’offrir à lui (???). Marre des fantasmes de la jolie femme qui s’offre à l’homme grotesque, qui est constamment dépeinte nue ou maigrement habillée, qui accepte de s’offrir à son quasi-violeur. La moitié du temps l’humour est sexuel aux dépens de l’héroïne. Rien de tout ça n’était nécessaire dans l’histoire de ce livre et pourtant, vous en aurez à la pelle. En un mot : Abject.
Blake et Mortimer
Bavard. Très bavard. Trop bavard. Je n'ai lu que 3 ou 4 épisodes seulement, et un seul en entier, j'ai laissé tomber les autres tellement j'en pouvais plus, ce qui est rarissime pour moi avec la bande dessinée. Un des intérêts de la BD est de ne pas tout expliquer par le texte, le dessin est là pour nous aider à comprendre une situation. Dans B&M, tout est décrit dans le moindre détail. Cela m'exaspère. Exemple : Blake (ou Mortimer peu importe) saute dans un trou. Le dessin est clair, on le voit faire hein, y'a pas de problèmes, pas d'ambiguïtés. Mais que voit-on en haut de la vignette en explication ? Je vous le donne en mille ! : "Blake (ou Mortimer, donc) saute dans le trou". Grrrrr ! Les histoires maintenant. J'adhère pas. Elles m'ennuient. Peut-être qu'en les ayant lues au moment de leurs sorties, j'aurais plus apprécié, je ne sais pas... Je n'ai lu que les histoires de Jacobs, peut-être cela s'améliore-t-il avec les autres auteurs, que j'apprécie pour certains (Van Hamme). Peut-être aussi est-ce la conséquence de ce coté bavard mais je n'ai jamais pu accrocher aux scénarios proposés... Le dessin est pas mal. Dans la veine de ce qui se faisait à l'époque. Sobre. Trop peut-être. Pour conclure, je répète que mon avis ne se base que sur les 3 ou 4 tomes que j'ai lus. Il n'est, de ce fait, peut être pas tout à fait juste pour l'ensemble de la série. Peut-être que celui-ci évoluera si quelqu'un me fait lire une bonne histoire de B&M. Il lui faudra trouver de sacrés bons arguments néanmoins...
Le Spirou de Frank Pé et Zidrou - La Lumière de Bornéo
En temps normal, je mettrais 3 étoiles à cette bd si l'on jugeait le binôme scénario/dessins tels quels. Mais je lui mets la note minimum en raison d'un problème fondamental : c'est un tome de Spirou sans Spirou. Comme indiqué par d'autres, Spirou ne sert à rien, il n'apparait presque pas et cette histoire pourrait se dérouler plus ou moins sans lui. Même destin réservé à Fantasio et à Champignac Il y a tromperie sur la marchandise : si je lis un Spirou, je veux voir Spirou en action. Maintenant, penchons-nous sur le reste. Niveau dessins, pas grande-chose à redire : c'est clair, dynamique, en fait le dessinateur pourrait je pense reprendre la série-mère sans que cela ne soit vraiment choquant. Les personnages sont modernisés, bien sûr on est très loin de Franquin, Fournier ou Janry, mais comme ces deux derniers s'inspiraient de Franquin justement, un peu de remise à plat ne fait pas de mal. Donc c'est assez bon en ce qui me concerne. Le problème tient avant tout au scénario. Nous avons en quelque sorte trois intrigues différentes. D'un côté un mystérieux artiste très côté dont l'identité demeure inconnue : il s'avèrera par la suite qu'il s'agit d'un singe appartenant à Noé, le dresseur de "Bravo les Brothers" et de la série Le Marsupilami (première intrigue). Ce dernier a une fille en pleine crise d'adolescence avec laquelle il est en froid et qui va aller chez Spirou (deuxième intrigue). Enfin, le comte de Champignac découvre une mystérieuse espèce de champignons noirs qui envahissent le monde (troisième intrigue). La première aurait pu se suffire à elle-seule, et donner corps à une histoire touchante autour du bien-être animal. Il n'en sera rien, on aura droit à quelque chose de basique et mièvre. L'intrigue 1 s'imbriquera dans l'intrigue 2, mais de manière accélérée et basique. Précisons que la fille a une large blessure physique probablement à l'origine de sa brouille avec son père et à propos de laquelle on n'aura jamais d'explication. Bien entendu, elle se raccommodera avec ce dernier sans que l'on ne sache vraiment pourquoi ni comment. Comme indiqué, Spirou sert de spectateur et semble dépassé face à une ado en colère (heu...), et se met à la peinture (re-heu...). Fantasio idem, assez inutile, aucune fantaisie justement. Enfin pour la troisième intrigue, c'est encore plus pathétique : déjà elle ne rejoint aucune des autres, elle fait office de corps étrange. Jamais Champignac et Spirou-Fantasio ne partagent de cases ensemble. Il est totalement dépassé face à cette menace champignonesque, et sa seule solution est de vouloir à tout prix alerter les autorités qui s'en fichent, ce qui est une trahison totale du perso. Son moyen de locomotion est tout aussi frappadingue que son attitude, une espèce de voiture Zorglub à pédales et fonctionnant par l'énergie ambiante (on se serait attendu à quelque chose en rapport avec les champignons). Au final cette intrigue sans intérêt se résoudra d'elle-même sans que l'on sache comment, ni même d'où elle venait. Assez décevant
Interworld - Une aventure d'Harry Curtis, intérimaire de luxe
Cette petite série ne présente presque aucun intérêt. Quand on possède un talent graphique, faut-il avoir quelque chose à raconter, ce qui n'est pas le cas ici. Un scénario qu'un élève de sixième aurait pu faire (en mieux) qui reprend quelques codes type 007 mais qui est bouclé en un claquement de doigt. Cela fait très vieillot dans l'ambiance et le graphisme. Des dialogues de bas niveau, des allusions vaseuses à des célébrités ou des films de premier plan. Cela respire la prétention. La seule chose sympa est le graphisme des filles très sexy. Peut-être une ouverture dans un autre genre que dans l'humour. J'admire ceux qui ont réussi à lire les trois tomes. À éviter.
Les Récits - Les Petits Rêveurs
Je trouve le titre quelque peu trompeur. En effet parmi les cinq histoires proposées, aucune ne m'a fait rêver et si les auteurs font ce type de rêves après avoir lu Le Petit Prince, je leur laisse. En effet "Dessine moi, un mouton" est probablement l'une des phrases du répertoire littéraire français la plus célèbre. À mon avis, elle aurait facilement sa place à l'entrée de tous les festivals BD du monde entier. Elle montre l'importance d'un dessin dans l'établissement d'un contact qui nous transporte loin de notre solitude ontologique pour nous faire explorer des univers inconnus et beaux même si ils peuvent piquer. Décrire un Petit Prince violeur, assassin et camé est à l'antithèse de ce que j'attends en ouvrant une BD qui fait référence au "Petit Prince". Il me suffit d'ouvrir le journal TV et je suis bien servi. Pas besoin de créateurs pour cela. Même la nouvelle de Mathieu Gallie qui s'intercale entre les histoires courtes m'a ennuyé au possible. Il reste quelques illustrations de Loisel... c'est bien peu.