Joost Swarte est une pointure aux Pays-Bas. Fer de lance de la bande dessinée underground outre-Moerdijk, il est entre autres choses l’inventeur de la formulation « ligne claire » pour qualifier le style hergéen. On lui doit également pas mal de couvertures du célèbre New Yorker (pour les amateurs, Dargaud a d’ailleurs publié en son temps un album regroupant ces travaux). Tout cela pour dire que l’on n’a pas affaire ici au premier quidam venu mais bien à un auteur reconnu aux quatre coins du monde !
Et pourtant, je ne suis pas fan…
Je reconnais un réel esthétisme à son dessin. Sa ligne claire est extrêmement fluide, lisible même lorsqu’elle déborde de détails mais je trouve son humour poussif, laborieux.
Dans ce recueil, l’auteur propose une structure de gags originale. Sur une planche, il nous montre une situation à problème, sur l’autre il nous propose une solution souvent absurde ou surréaliste. Je l’avoue : je n’ai jamais ri et très rarement souri. Certaines situations sont vraiment amenées de manière laborieuse, certaines solutions sont tellement absurdes que je ne vois pas ce que ça a de drôle. Mais surtout, s’enfiler tous ces gags d’affilée crée très (mais alors très de chez très !) rapidement un sentiment de lassitude. Je pourrais dire simplement bof mais il y a objectivement trop de gags qui m'ont laissé sur le carreau ! La vérité, c'est que je n'ai pas aimé...
Pas pour moi, tout simplement ! A réserver aux amateurs du genre.
Dès son lancement, j’ai immédiatement aimé ce concept de la série “La sagesse des mythes”. Si le principe n’est pas nouveau, savoir Luc Ferry aux manettes de cette collection a tout de suite constitué pour moi la promesse d’une grande qualité éditoriale, tant le monsieur, outre sa culture hallucinante, a un talent de vulgarisation qui lui permet de transmettre son savoir avec efficacité et générosité.
Evidemment, l’intérêt artistique de ces albums est limité. Disons le, le dessin est un travail de commande, sans beaucoup d’âme et sans le moindre génie. Mais la partie graphique assume son rôle de faire-valoir et sert efficacement le propos principal : la mise en images du mythe fondateur et l’analyse de fin de livre signée Luc Ferry. Ces analyses brillantes permettent d’apporter une autre dimension à l’album, on ressort de ces lectures avec le sentiment d’avoir réellement appréhendé ces concepts antiques fondateurs de notre civilisation. L’iconographie, pour qui s’intéresse un tant soit peu à l’art et à l’histoire, est un autre atout de ces rédactionnels: peintures, sculptures, dessins, reproductions, sont autant d’images qui font le lien entre ces extraits de la mythologie et le monde réel qui les a créés. Ces dossiers philosophiques (mais pas que) sont toujours au mieux passionnants, au pire intéressants.
Alors pourquoi une étoile ? Parce que pour la première fois depuis le démarrage de cette collection en 2016, cet album m’a énormément déçu. Pas réellement de scénario à proprement parler, on assiste à une association bout à bout de scénettes avec Athena pour fil conducteur. On ne prend pas de réel plaisir à suivre cette “histoire” et on attend avec impatience la fin du tome (un comble) pour lire le dossier pédagogique signé Ferry. Et là, c’est le coup de grâce, il semble que le Monsieur n’ait lui non plus rien trouvé à dire sur la déesse de la guerre, il se contente de résumer les historiettes que l’on vient de lire, sans mise en abîme, sans contextualisation, bref : sans science et sans passion.
Une véritable déception mais qui ne doit pas vous empêcher de découvrir d’autres tomes de cette collection qui ont pour la plupart bien plus à offrir que ce numéro.
Je suis tombé de ma chaise ! J'aurais dû être plus vigilant sur la fiche technique.
Dès la première page j'ai compris ma méprise. Ce n'est pas le dessin de Duhamel, ce ne sont pas les couleurs de Duhamel donc énorme déception car je n'aime pas du tout cette relecture de l'histoire de ce voyou.
Je trouve le scénario à la limite de l'inepte, avec des anachronismes, des impossibilités, des renvois sur l'image des Amérindiens très limites ou du pseudo humour grossophobe, Beurk Beurk. Pourtant j'avais bien aimé le Kochka du duo Brrémaud-Duhamel
Une jeune Afro-américaine qui voyage seule dans un train de Blancs pour traverser l'Amérique dont la moitié du territoire est ségrégationniste et qui sort du cabinet d'un psy ??
De plus les oeuvres qui font le panégyrique de bandits avec les mains pleines de sang m'insupportent comme cette violence gratuite. Je n'ai même pas fini le tome 1 et à peine regardé le tome2. Je me sens floué.
Il est toujours difficile d'évaluer des œuvres qui ont également comme objectif un certain devoir de mémoire, de lanceur d'alerte, de mettre en lumière un problème société comme ici. Et cet album, je voulais l'aimer (peut être trop ?) mais au final ça en est bien loin du compte.
Au niveau du dessin ce n'est pas forcément ce que je lis habituellement, les corps et visages sont très arrondis couleur très pastel, mais j'aime bien l'idée devoir donner un look androgyne a l'héroïne permettant ainsi à n'importe quel lecteur ou lectrice de directement se projeter (même si l'idée est gâchée par un choix scénaristique discutable).
Mais alors ça raconte quoi ce pavé : il s'agit d'un road trip entre une petite fille (pas si petite que ça) et sa grand-mère atteinte d'Alzheimer. Toutes deux en cavales, car s'étant échappée (la grand-mère pas la petite fille) de l'Ephad.
Le problème est que l'exécution de ce scénario n'est qu'un ramassis de cliché qu'on trouve dans toutes les œuvres du genre. Si vous en avez déjà vu un au ciné, à la TV, lu en livre en BD... vous savez à l'avance tout ce qu'il va se passer. Et je vous rassure l'album n'oublie rien ! Nuit au motel, problème d'argent, se retrouver perdues (au 21e siècle, en France sur des routes avec des panneaux ??????????) moment poétique, retour à la réalité.... tout est là!!!
Il y a une maxime célèbre que dans mon boulot j'emploie souvent : "ce n'est pas parce que tu as tout mis que c'est bon."
Alors oui c'est vrai sur ce pavé de 200 pages il y a forcément un ou deux moments de fulgurance bien trouvé, où je me suis dit : oui c'est ça vas-y continue parle-moi de ça, caractérise tes personnages, sort des clichés dans lesquels tu t'es enfermé, mais aussitôt tout est clôturé, bâclé... je pense notamment à la scène de la salle de bain et cette discussion sur pleine de non-dit sur l'amour, c'est assez poignant et intéressant mais c'est tout et ça ne dure que quelques planches.
Aller la fin relèvera peut-être le niveau : non, même pas c'est... téléphoné... je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.
Découverte à l’époque dans Lanfeust Mag, il y a rien à sauver dans cette série.
C’est brouillon niveau scénario, le dessin se veut énergique mais est franchement moche, les couleurs sont hideuses.
Pas étonnant que la série ait été abandonnée au tome 2.
Œuvre de jeunesse des auteurs à éviter, ces derniers ont fait bien mieux depuis.
Oups!! Voilà une ancienne série des années 50 qui fâche !
Ce qui fâche encore plus c'est qu'une maison d'édition en 1985 le propose comme pilier d'une collection "Aventure et mystère".
A mon goût, voici un triste exemple de "la BD d'aventure décompléxée des années 50". En fait par décompléxée, je lis raciste et colonialiste.
Quand j'ouvre mon exemplaire du "Cimetière des Eléphants", j'ai l'impression de lire une copie de strip américains des années 40. A la fois dans le graphisme et le manichéisme c'est très daté de cette période.
Mais c'est presqu'un détail. Voyons ce que nous propose les auteurs. En page 4, Double Gin, un héros gentil, nomme un marin Congolais "moricxxd" !
Quant à notre Chevalier Blanc, défenseur de la belle orpheline américaine qui va s'approprier et piller la richesse locale, il se permet d'insulter le chef de la tribu de "gros plein de soupe" p45.
Voler un costume traditionnel pour ridiculiser une danse coutumière ne pose pas de gros problèmes de conscience à notre beau gosse.
Le must de l'image colonialiste étant de dépouiller le chef de ses attributs de pouvoir et de le chasser nu sous les quolibets.
J'ai choisi quelques exemples mais les scènes de cette nature fourmillent.
J'ai du mal à avaler ce type d'ouvrage.
Je n'ai vraiment pas réussi à rentrer dedans et à apprécier:
- humour assez lourd et gros
- plusieurs petites histoires assez décousues s'entremêlent et on ne s'attache vraiment à personne
- un passage à la fin avec les animaux est complètement hors sujet
- pas vraiment de conclusion finale. On ne comprend pas vraiment le but de l'histoire ou s'il y a un message quelconque.
Une déception pour moi, par rapport à la description sur la 4ème de couverture qui m'avait attirée.
Oupelààààà... Non mais faut arrêter le massacre nom de Zeus !
Fan de la mythologie grecque et de l'Odyssée (mon fils s'appelle Ulysse), j'étais curieux de découvrir cette adaptation. On peut dire que je suis tombé de haut... Déjà, résumer ces deux blocs de marbre blanc que sont l'Iliade et l'Odyssée en 192 pages, j'avoue j'étais un peu sceptique. Ce qui s'est vérifié très rapidement.
Ça sabre à tour de bras et du coup les raccourcis et les ellipses peinent à nous faire comprendre qui est qui dans cette foultitude de personnages que comportent ces œuvres. Alors, oui, on a les graaaandes lignes. Mais leur champ de bataille c'est de la rigolade à côté de ce massacre !
Pour ce qui est du dessin, rien de bon non plus. Le trait est grossier, les décors simplistes, et bon sang, fermez moi ces bouches !!! Ce tic de faire ouvrir la bouche en grand aux personnages dès qu'ils ont quelque chose à dire ou ressentent quelque chose, c'est juste fatigant.
Voilà voilà voilà... tout ça pour dire que cette adaptation ne traversera pas les âges et que je vous conseille de vous replonger dans les originaux plutôt que dans ces très pâles copies.
Cette série sur Boba a été intégrée dans la collection « côté obscur » chez Delcourt.
On a ici un format plus classe et appréciable, pour ceux qui aiment le dessin (et les couleurs) proposé, malheureusement ce n’est absolument pas mon cas.
Impossible d’apprécier ma lecture et l’histoire ne relève pas le niveau.
Boba Fett reste un personnage iconique de l’univers mais ce n’est pas grâce à cette œuvre ni à sa récente version télévisuelle.
Ambiance cyberpunk japonisante, société du futur corrompue et combats de robots, pourquoi pas ? Ça peut être ma came. Mais là, non, ça n'a pas marché du tout.
Pour commencer, le graphisme est repoussant. Le trait lui-même est laid, sans maitrise, avec des visages souvent très moches. Alors pour cacher la misère, les dessinateurs noient toutes les planches sous une couche épaisse de colorisation informatique, d'onomatopées, de modélisations 3D, d'effets de lumière et de flous. Le résultat est non seulement hideux mais en plus à la moindre scène d'action, il est tout simplement illisible.
Quant à l'histoire, elle est plombée par une narration beaucoup trop verbeuse et trop présente. Même les dialogues sont à rallonge. On sent que l'auteur avait très envie de raconter son histoire et qu'il s'épanche en textes à rallonge qu'on lit sans plus regarder les images de toute façon trop moches. Et rapidement vient l'ennui, le rejet même pour ma part, car l'intrigue ne m'a absolument pas intéressé, pas plus que les personnages et l'ambiance du récit.
J'ai lâché l'affaire avant la moitié de l'album et j'ai survoler le reste pour voir si ça semblait s'arranger mais ça restait toujours aussi verbeux dans les scènes molles et incompréhensible et laid dans les scènes d'action. Il n'y a pas de suite donc j'aurai pas besoin de me forcer à la lire.
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Passi, Messa !
Joost Swarte est une pointure aux Pays-Bas. Fer de lance de la bande dessinée underground outre-Moerdijk, il est entre autres choses l’inventeur de la formulation « ligne claire » pour qualifier le style hergéen. On lui doit également pas mal de couvertures du célèbre New Yorker (pour les amateurs, Dargaud a d’ailleurs publié en son temps un album regroupant ces travaux). Tout cela pour dire que l’on n’a pas affaire ici au premier quidam venu mais bien à un auteur reconnu aux quatre coins du monde ! Et pourtant, je ne suis pas fan… Je reconnais un réel esthétisme à son dessin. Sa ligne claire est extrêmement fluide, lisible même lorsqu’elle déborde de détails mais je trouve son humour poussif, laborieux. Dans ce recueil, l’auteur propose une structure de gags originale. Sur une planche, il nous montre une situation à problème, sur l’autre il nous propose une solution souvent absurde ou surréaliste. Je l’avoue : je n’ai jamais ri et très rarement souri. Certaines situations sont vraiment amenées de manière laborieuse, certaines solutions sont tellement absurdes que je ne vois pas ce que ça a de drôle. Mais surtout, s’enfiler tous ces gags d’affilée crée très (mais alors très de chez très !) rapidement un sentiment de lassitude. Je pourrais dire simplement bof mais il y a objectivement trop de gags qui m'ont laissé sur le carreau ! La vérité, c'est que je n'ai pas aimé... Pas pour moi, tout simplement ! A réserver aux amateurs du genre.
Athéna
Dès son lancement, j’ai immédiatement aimé ce concept de la série “La sagesse des mythes”. Si le principe n’est pas nouveau, savoir Luc Ferry aux manettes de cette collection a tout de suite constitué pour moi la promesse d’une grande qualité éditoriale, tant le monsieur, outre sa culture hallucinante, a un talent de vulgarisation qui lui permet de transmettre son savoir avec efficacité et générosité. Evidemment, l’intérêt artistique de ces albums est limité. Disons le, le dessin est un travail de commande, sans beaucoup d’âme et sans le moindre génie. Mais la partie graphique assume son rôle de faire-valoir et sert efficacement le propos principal : la mise en images du mythe fondateur et l’analyse de fin de livre signée Luc Ferry. Ces analyses brillantes permettent d’apporter une autre dimension à l’album, on ressort de ces lectures avec le sentiment d’avoir réellement appréhendé ces concepts antiques fondateurs de notre civilisation. L’iconographie, pour qui s’intéresse un tant soit peu à l’art et à l’histoire, est un autre atout de ces rédactionnels: peintures, sculptures, dessins, reproductions, sont autant d’images qui font le lien entre ces extraits de la mythologie et le monde réel qui les a créés. Ces dossiers philosophiques (mais pas que) sont toujours au mieux passionnants, au pire intéressants. Alors pourquoi une étoile ? Parce que pour la première fois depuis le démarrage de cette collection en 2016, cet album m’a énormément déçu. Pas réellement de scénario à proprement parler, on assiste à une association bout à bout de scénettes avec Athena pour fil conducteur. On ne prend pas de réel plaisir à suivre cette “histoire” et on attend avec impatience la fin du tome (un comble) pour lire le dossier pédagogique signé Ferry. Et là, c’est le coup de grâce, il semble que le Monsieur n’ait lui non plus rien trouvé à dire sur la déesse de la guerre, il se contente de résumer les historiettes que l’on vient de lire, sans mise en abîme, sans contextualisation, bref : sans science et sans passion. Une véritable déception mais qui ne doit pas vous empêcher de découvrir d’autres tomes de cette collection qui ont pour la plupart bien plus à offrir que ce numéro.
Butch Cassidy
Je suis tombé de ma chaise ! J'aurais dû être plus vigilant sur la fiche technique. Dès la première page j'ai compris ma méprise. Ce n'est pas le dessin de Duhamel, ce ne sont pas les couleurs de Duhamel donc énorme déception car je n'aime pas du tout cette relecture de l'histoire de ce voyou. Je trouve le scénario à la limite de l'inepte, avec des anachronismes, des impossibilités, des renvois sur l'image des Amérindiens très limites ou du pseudo humour grossophobe, Beurk Beurk. Pourtant j'avais bien aimé le Kochka du duo Brrémaud-Duhamel Une jeune Afro-américaine qui voyage seule dans un train de Blancs pour traverser l'Amérique dont la moitié du territoire est ségrégationniste et qui sort du cabinet d'un psy ?? De plus les oeuvres qui font le panégyrique de bandits avec les mains pleines de sang m'insupportent comme cette violence gratuite. Je n'ai même pas fini le tome 1 et à peine regardé le tome2. Je me sens floué.
Ne m'oublie pas
Il est toujours difficile d'évaluer des œuvres qui ont également comme objectif un certain devoir de mémoire, de lanceur d'alerte, de mettre en lumière un problème société comme ici. Et cet album, je voulais l'aimer (peut être trop ?) mais au final ça en est bien loin du compte. Au niveau du dessin ce n'est pas forcément ce que je lis habituellement, les corps et visages sont très arrondis couleur très pastel, mais j'aime bien l'idée devoir donner un look androgyne a l'héroïne permettant ainsi à n'importe quel lecteur ou lectrice de directement se projeter (même si l'idée est gâchée par un choix scénaristique discutable). Mais alors ça raconte quoi ce pavé : il s'agit d'un road trip entre une petite fille (pas si petite que ça) et sa grand-mère atteinte d'Alzheimer. Toutes deux en cavales, car s'étant échappée (la grand-mère pas la petite fille) de l'Ephad. Le problème est que l'exécution de ce scénario n'est qu'un ramassis de cliché qu'on trouve dans toutes les œuvres du genre. Si vous en avez déjà vu un au ciné, à la TV, lu en livre en BD... vous savez à l'avance tout ce qu'il va se passer. Et je vous rassure l'album n'oublie rien ! Nuit au motel, problème d'argent, se retrouver perdues (au 21e siècle, en France sur des routes avec des panneaux ??????????) moment poétique, retour à la réalité.... tout est là!!! Il y a une maxime célèbre que dans mon boulot j'emploie souvent : "ce n'est pas parce que tu as tout mis que c'est bon." Alors oui c'est vrai sur ce pavé de 200 pages il y a forcément un ou deux moments de fulgurance bien trouvé, où je me suis dit : oui c'est ça vas-y continue parle-moi de ça, caractérise tes personnages, sort des clichés dans lesquels tu t'es enfermé, mais aussitôt tout est clôturé, bâclé... je pense notamment à la scène de la salle de bain et cette discussion sur pleine de non-dit sur l'amour, c'est assez poignant et intéressant mais c'est tout et ça ne dure que quelques planches. Aller la fin relèvera peut-être le niveau : non, même pas c'est... téléphoné... je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.
Coeur de royaume
Découverte à l’époque dans Lanfeust Mag, il y a rien à sauver dans cette série. C’est brouillon niveau scénario, le dessin se veut énergique mais est franchement moche, les couleurs sont hideuses. Pas étonnant que la série ait été abandonnée au tome 2. Œuvre de jeunesse des auteurs à éviter, ces derniers ont fait bien mieux depuis.
Tiger Joe
Oups!! Voilà une ancienne série des années 50 qui fâche ! Ce qui fâche encore plus c'est qu'une maison d'édition en 1985 le propose comme pilier d'une collection "Aventure et mystère". A mon goût, voici un triste exemple de "la BD d'aventure décompléxée des années 50". En fait par décompléxée, je lis raciste et colonialiste. Quand j'ouvre mon exemplaire du "Cimetière des Eléphants", j'ai l'impression de lire une copie de strip américains des années 40. A la fois dans le graphisme et le manichéisme c'est très daté de cette période. Mais c'est presqu'un détail. Voyons ce que nous propose les auteurs. En page 4, Double Gin, un héros gentil, nomme un marin Congolais "moricxxd" ! Quant à notre Chevalier Blanc, défenseur de la belle orpheline américaine qui va s'approprier et piller la richesse locale, il se permet d'insulter le chef de la tribu de "gros plein de soupe" p45. Voler un costume traditionnel pour ridiculiser une danse coutumière ne pose pas de gros problèmes de conscience à notre beau gosse. Le must de l'image colonialiste étant de dépouiller le chef de ses attributs de pouvoir et de le chasser nu sous les quolibets. J'ai choisi quelques exemples mais les scènes de cette nature fourmillent. J'ai du mal à avaler ce type d'ouvrage.
Les Aveugles
Je n'ai vraiment pas réussi à rentrer dedans et à apprécier: - humour assez lourd et gros - plusieurs petites histoires assez décousues s'entremêlent et on ne s'attache vraiment à personne - un passage à la fin avec les animaux est complètement hors sujet - pas vraiment de conclusion finale. On ne comprend pas vraiment le but de l'histoire ou s'il y a un message quelconque. Une déception pour moi, par rapport à la description sur la 4ème de couverture qui m'avait attirée.
Homère - L'Iliade et l'Odyssée
Oupelààààà... Non mais faut arrêter le massacre nom de Zeus ! Fan de la mythologie grecque et de l'Odyssée (mon fils s'appelle Ulysse), j'étais curieux de découvrir cette adaptation. On peut dire que je suis tombé de haut... Déjà, résumer ces deux blocs de marbre blanc que sont l'Iliade et l'Odyssée en 192 pages, j'avoue j'étais un peu sceptique. Ce qui s'est vérifié très rapidement. Ça sabre à tour de bras et du coup les raccourcis et les ellipses peinent à nous faire comprendre qui est qui dans cette foultitude de personnages que comportent ces œuvres. Alors, oui, on a les graaaandes lignes. Mais leur champ de bataille c'est de la rigolade à côté de ce massacre ! Pour ce qui est du dessin, rien de bon non plus. Le trait est grossier, les décors simplistes, et bon sang, fermez moi ces bouches !!! Ce tic de faire ouvrir la bouche en grand aux personnages dès qu'ils ont quelque chose à dire ou ressentent quelque chose, c'est juste fatigant. Voilà voilà voilà... tout ça pour dire que cette adaptation ne traversera pas les âges et que je vous conseille de vous replonger dans les originaux plutôt que dans ces très pâles copies.
Star Wars - Boba Fett
Cette série sur Boba a été intégrée dans la collection « côté obscur » chez Delcourt. On a ici un format plus classe et appréciable, pour ceux qui aiment le dessin (et les couleurs) proposé, malheureusement ce n’est absolument pas mon cas. Impossible d’apprécier ma lecture et l’histoire ne relève pas le niveau. Boba Fett reste un personnage iconique de l’univers mais ce n’est pas grâce à cette œuvre ni à sa récente version télévisuelle.
Golgoth Aqua Tek
Ambiance cyberpunk japonisante, société du futur corrompue et combats de robots, pourquoi pas ? Ça peut être ma came. Mais là, non, ça n'a pas marché du tout. Pour commencer, le graphisme est repoussant. Le trait lui-même est laid, sans maitrise, avec des visages souvent très moches. Alors pour cacher la misère, les dessinateurs noient toutes les planches sous une couche épaisse de colorisation informatique, d'onomatopées, de modélisations 3D, d'effets de lumière et de flous. Le résultat est non seulement hideux mais en plus à la moindre scène d'action, il est tout simplement illisible. Quant à l'histoire, elle est plombée par une narration beaucoup trop verbeuse et trop présente. Même les dialogues sont à rallonge. On sent que l'auteur avait très envie de raconter son histoire et qu'il s'épanche en textes à rallonge qu'on lit sans plus regarder les images de toute façon trop moches. Et rapidement vient l'ennui, le rejet même pour ma part, car l'intrigue ne m'a absolument pas intéressé, pas plus que les personnages et l'ambiance du récit. J'ai lâché l'affaire avant la moitié de l'album et j'ai survoler le reste pour voir si ça semblait s'arranger mais ça restait toujours aussi verbeux dans les scènes molles et incompréhensible et laid dans les scènes d'action. Il n'y a pas de suite donc j'aurai pas besoin de me forcer à la lire.