Une trilogie composée de trois histoires complètement indépendantes les unes des autres.
Deux points communs : le lieu, le Paris des années 20. Et la structure générale du récit, nous mettant face à un personnage principal, masculin, plus ou moins jeune, du mauvais côté de la barrière (souvent par choix) et qui va petit à petit vivre un véritable enfer et voir tous ceux qui lui sont chers mourir ou sortir de sa vie.
Oui c'est bien écrit.
Oui c'est bien dessiné.
Mais dieu que c'est déprimant, on a envie de se mettre une pierre au cou et de se jeter du premier pont venu. Aucune lueur d'espoir pour les personnages principaux de chaque tome
Oups je fais le grand écart ! Une étoile presque infamante pour "les Tribulations du Choucas" alors que j'avais donné mon cœur et cinq étoiles à la série mère, Le Choucas. Je n'ai rien à dire sur la forme. J'aime toujours le graphisme même si les couleurs, les ocres ou les bleus correspondent plus à l'univers du Mali qu'à celui du Népal.
Si les dessins de montagnes sont techniquement détaillés et justes, il leur manque une âme. Rien à voir avec Cosey par exemple.
Ce qui coince pour moi ? Les scénarii.
Pour le Trekking une pseudo enquête qui tient en trois pages (24,25,26) avec des personnages secondaires qui interviennent sans que l'on comprenne pourquoi (Sidoine, le police politique) et une fin dont on ne comprend pas les tenants et aboutissants, sauf que c'est un échec pour le Choucas.
Mais c'est l'histoire Malienne qui m'interpelle le plus. Lax nous propose un pamphlet très politique. OK, je ne suis pas contre. A condition de respecter les règles et ici on en est très loin surtout pour un scénario qui se veut très réaliste.
Cela commence par des agissements malveillants et racistes d'une BAC parisienne avec en soutien un texte du type "Benoît a la peau noire, et dans les commissariats c'est une couleur qui passe mal..." (p11)
Oups ! Sur un sujet aussi sensible ce type de généralisation et d'amalgame ne peut que mettre de l'huile sur le feu. De plus, monsieur Lax nous fait presque croire que nous vivons dans une république bananière !
Un jeune homme, en France depuis une vingtaine d'années, avec des parents français possède obligatoirement des papiers en règle et ne peut pas être expulsé d'une façon aussi grotesque. Il y a une procédure administrative qui échappe à la BAC sus décrite, avec commissions, avocats et tout et tout.
Nous sommes en Etat de Droit, Monsieur Lax et les parents (médecin et chef d'entreprise, excusez du peu) dans cette situation très improbable auraient résolu le problème en une demi-heure avec un avocat.
De plus Benoît, fils de médecin et d'un patron est ce qu'on appelle dans ma banlieue "Un bourge".
Je vous renvoie à l'excellent roman de Fatou Diome "Le Ventre de l'Atlantique" qui montre la difficulté d'écoute des pauvres Africains au village avec des parents qui reviennent au pays les poches remplies de cadeaux et d'argent mais qui disent "N'y allez pas ! C'est dur, raciste et vous serez méprisés !".
Ces paroles ne sont pas entendables par des jeunes qui ne voient qu'ennui et misère autour d'eux. Alors quand cela vient d'un Bourge, pas besoin de mafia pour être discrédité.
La fin se termine en queue de poisson et je la trouve bien plus ambigüe qu'elle n'y parait. Oui l'Afrique deviendra riche quand elle formera ses propres cadres à tous les niveaux. Pas besoin d'Européens quelque soit leur couleur de peau.
Le mot 'Justice' apparait enfin dans une case de la dernière page. Ouf, je nous croyais vivre au Far West où cela se réglait avec les poings et les colts.
Comme Noirdésir, je n'ai lu qu'un unique album de cette série ("Gros Noël et les femmes" en ce qui me concerne) mais aussi rapide qu'il soit à lire, j'ai bien failli ne pas en venir à bout. Non pas qu'il soit trop choquant, mais c'est pour moi la caricature du trash gratuit et facile. Ce sont des gags politiquement incorrects, majoritairement tournés autour du sexe mais façon "ma grosse bibite dans ton gros trou sale" donc l'inverse d'un truc excitant, qui cherchent à être aussi graveleux et édifiants que possible, mais en oublient complètement d'être drôles. On a juste droit à un anti-héros répugnant à qui l'auteur offre des femmes à la pelle qu'il utilise comme objets divers, pas forcément sexuels, avec aussi parfois des nègres avec un os dans les cheveux, pour des gags nauséabonds et surtout sans aucun humour hormis la tentative de choquer.
N'est pas Vuillemin qui veut.
Je me suis laissé tenté par cette lecture car j'avais vraiment apprécié le travail de la dessinatrice dans La Colère de Fantômas. Je savais que le thème était le cancer du sein. Je ne m'attendais donc pas à me marrer, mais à lire à un roman graphique traitant de la douleur psychologique pour les femmes amputées. Me voilà embarrassé pour écrire cet avis, et mettre une mauvaise note à cet album qui semble avoir été unanimement apprécié, mais moi il m'est tombé des mains et je n'ai pas réussi à aller au bout :(
Le début ressemble à de courtes scènes de quelques pages où notre protagoniste principale s'approprie le fait de n'avoir plus qu'un sein. Elle se confronte au regard de son mari, de ses collègues de travail, des vendeuses en magasins, elle s'en inquiète, place une pomme dans son soutien gorge... Bref un enchainement de petite saynète ni drôles ni tristes. La BD étant muette tout passe dans le visuel. Si ça fonctionne plutôt bien, il y a rapidement eu des cases où je n'ai pas compris ce qu'on voulait me raconter. Gênant. Une case de temps en temps c'est pas grave, mais quand ça arrive plusieurs fois de manière rapprochée c'est un problème. il y a des cases que je n'ai pas réussi à interpréter. Je n'ai pas compris pourquoi elle se fait licencier. Pourquoi sa patronne gesticule dans tous les sens ? La raison m'échappe. C'est un motif pour virer quelqu'un d'avoir été soigné du cancer du sein ?
Une fois qu'elle a perdu ses cheveux, son sein, son job et son mari, elle part vers de nouvelles aventures qui commencent par la poursuite de sa perruque qui s'envole. La voici donc sur les toits courant après. Et au moment de la récupérer, nouvelle bourrasque qui la repousse un peu plus loin... J'avais l'impression de regarder un comique des années 20 façon Laurel et Hardy. Autant dire que ça ne m'arrache aucun sourire. Absolument aucun. Vraiment pas ma came.
J'ai continué à suivre ces pérégrinations encore quelques pages pour finalement abandonner vers la centième. Ce que j'ai lu ne m'a rien appris sur la douleur de ces femmes, cela ne m'a pas ému, cela ne m'a pas fait rire. Bref je suis passé totalement à coté de cet album. Au vu des autres avis j'en suis désolé et je me demande presque si il ne faudrait pas essayer de relire un jour ce Betty Boop pour voir si je suis juste passé à coté de cette première lecture ou si c'est vraiment pas fait pour moi.
Il faut dire que je n'ai jamais regardé un seul épisode des Simpson à la TV. Evidemment je connais de réputation. J'essaie un album et cela correspond à ce que j'attendais : du très bof commercial pseudo critique.
Déjà le public visé de 8 à 12 ans (pour les albums) passe probablement à côté de bon nombres de références, d'allusions et de thèmes sociétaux. C'est tellement deuxième degré que la critique consumériste tombe probablement à plat pour un public qui plébiscite les marques et l'avoir. A l'origine cette série est faite pour les adultes.
Une famille américaine moyenne ? Est ce que cela existe dans un pays 17 fois comme la France, avec une telle diversité d'origines, de climats, de cultures et de religions et peut être bientôt de langues ?
Je n'aime ni les dessins ni les couleurs ni les dialogues.
Pour conclure je souris toujours de ceux qui critiquent de façon si virulente un système alors qu'ils colonisent les rayons des Kroger ou Walmart locaux et des hyper en Europe, ainsi que les heures de plus grande écoute TV avec les profits qui en découlent.
Quand je vois une pub avec une grosse voiture au milieu des champs en fleurs, j'explique à mes enfants qu'il faut toujours communiquer sur le contraire de qui on est réellement. Les Simpson me font cet effet, un exutoire qui permet de ne pas faire les efforts adéquats pour se changer en profondeur. Les Simpson existent depuis 1989 et il n'y a plus d'eau dans certains coin de Californie, la proportion de personnes en surpoids ne cesse de croître, il y a toujours plus d'énergie utilisée, les hyper distribuent des sacs plastiques par tonnes et l'industrie d'armement se porte au mieux.
Je suis très circonspect à la lecture des quelques albums que je possède. Voila une série très bien notée, et dont les exemplaires existants coûtent une petite fortune sur le marché d'occasion.
Dois je lire les aventures de Rona au second ou au premier degré? J'ai choisi le premier degré et là, ça coince.
Graphiquement nous avons un mélange de ligne claire pour les deux héros Rona et Ninnoc au milieu de personnages masculins caricaturés. Cela donne une impression d'innocence perdue au milieu de la fange.
Rona est un ersatz de Tintin en moins dynamique, moins futé ,moins entreprenant. Je le trouve passif et sans relief et il ne sert que de faire valoir à la plastique de Ninnoc.
Ninnoc, ethnologue intello, possède un look de poupée gonflable et a le chic pour passer son temps en chemisettes mouillées avec rien dessous comme elle le dit souvent.
En BD adulte cela pourrait être top. Ici c'est racoleur à l'extrême. Quant aux mâles qui les entourent, sorte de capitaine Haddock avinés au vin blanc, leur seul but est de demander à Ninnoc de retirer sa chemisette et de coller la petite. A la longue c'est lassant voire angoissant. ( ou alors c'est pour faire comprendre ce que vivent les femmes au quotidien? Mais j'y crois pas)
Les intrigues sont quasi nulles et les dialogues affligeants genre Guignols ( certains sont un peu amusants). Le rythme est lent et Ninnoc sauve la situation en maillot de bain dans les trois dernières pages.
Les paysages et ambiances sont assez à mon goût, ainsi que les couleurs très 80's.
Mais ce que je déteste le plus c'est cette manie de se moquer des pays étrangers. Les noms géographiques sont tournés au grotesque. Le Macho-Fichu me renvoie immanquablement au magnifique Machu Picchu péruvien qui est une merveille d'architecture et d'histoire.
C'est traité de "pays de dingues" p6 T3. Le postier Noir est présenté comme un paresseux de première (t1 p3). Les autochtones sont presque tous présentés comme corrompus, ivrognes et stupides.
En lecture au deuxième degré je croyais que les auteurs étaient dans l'autodérision pour se moquer de tous les gros défauts de la BD.
J'ai lu cette BD dans la foulée de Police Antarctic des mêmes auteurs. Certains les classent dans la même série mais hormis un décor Antarctique vaguement similaire, leurs personnages et intrigues n'ont rien à voir. Mais on y retrouve par contre les mêmes défauts de scénario et de narration, en pire sans doute ici.
Toute l'histoire est centrée sur une prison coupée du monde où les gardes sont aussi pourris que les prisonniers et où tous les protagonistes semblent dotés gratuitement d'un nom de philosophe. La situation s'y dégrade de plus en plus, avec une montée rapide de la violence, tandis que le monde extérieur a soudain décidé sans raison apparente de leur couper les vivres. Un conflit se met alors en place entre les différentes parties en présence, prisonniers, gardes, médecin et autres tueurs mercenaires, avec aussi au milieu de tous ces mâles la jolie fille du médecin dont on se demande bien ce qu'elle fiche ici.
Une fois de plus, j'apprécie le dessin de Fernando Rubio même si je le trouve un peu moins bon et moins bien mis en page que dans Police Antarctic.
Mais là encore, c'est un bon dessin mis au service d'un scénario complètement nul. Il se scinde ici en chapitres d'une dizaine de pages chacun mais forme bien une histoire complète. Sauf que celle-ci est complètement décousue, bourrée de personnages stéréotypes aux motivations changeantes, de scènes clichés, de dialogues débiles qui ne tiennent pas la route, pour former une intrigue confuse au possible qui ressemble plus à une suite de saynètes d'action sans queue ni tête qu'à un scénario crédible.
J'aurais peut-être pu mettre une note un peu plus élevée grâce au dessin, mais quand la lecture devient pénible du fait de la nullité de l'histoire et de sa narration, c'est qu'on est vraiment face à une mauvaise BD.
Voilà une famille qui a beaucoup fait parler d'elle. A tel point que 500 ans plus tard deux cadors de la BD s'essayent à une pseudo fresque historique.
Le plus drôle dans cette histoire est que Jodorowsky et Manara s'appuient sur la légende noire de la famille Borgia construite par l'Eglise Catholique pour détruire l'image et la puissance de la famille des le XVIème siècle.
On pourrait presque attribuer le qualificatif de " ringard" au point de vue des auteurs. La modernité historique serait plutôt à la réhabilitation d'un nombre important de membres de la famille et surtout de Lucrèce.
Encore une "fausse piste" historique bien entretenue par de nombreux auteurs comme Victor Hugo.
Même si Jodorowsky s'appuie sur de nombreuses archives historiques il prend de nombreuses libertés et pratique des anachronismes.
Par exemple lors de son élection en 1492 Vanozza n'est plus la maîtresse de Borgia, elle a plus de cinquante ans et ne peut plus donc être ce mannequin promis à un vieux cardinal impuissant de 95 balais.
Lors de son mariage avec Sforza, Lucrèce a 13 ans. Donc probablement loin de la représentation de Manara.
Le mariage orgiaque décrit ici est probablement celui de 1501 quand Lucrèce avait 21 ans ( son troisième mariage)
C'est souvent le cas avec les BD pseudo-historiques dès que l'on gratte, cela s'effondre. Mais comme on se contente de ce qui est servi sur un plateau cela fonctionne souvent.
Quant aux dessins, sorti des nymphettes clonées de Manara, je ne trouve pas grand chose à mon goût. Un Rome pastellisé sans mystère ni relief, des costumes aux couleurs criardes, une succession des scènes orgiaques ou de massacres qui visent plus l'anecdotique voyeurisme que l'Histoire.
A l'époque de la découverte de l'Amérique, du questionnement sur l'esclavage, du début de la Réforme la vision proposée est vraiment minimaliste
J'ai lu les deux premiers tomes – enfin j'avoue n'avoir que feuilleté le deuxième, tant « l'intrigue » m’est rapidement apparu sans intérêt. C’est un gros délire foutraque et sans réel ligne rouge, si ce n’est la violence gratuite (torture surtout) sous toutes ses formes, l’histoire se déroulant à diverses périodes (l’héroïne changeant d’époque au gré de réincarnations).
En fait, passés ces quelques détails scénaristiques, on comprend rapidement que ce ne sera qu’un empilement de scènes de cul bestiales et improbables, avec des monstres parfois, et des bonhommes au sexe franchement hors normes souvent.
Du n’importe quoi donc, qui gâche pourtant un dessin franchement bon, mais qui n’est ici au service de rien d’intéressant.
Note réelle 1,5 (pour le dessin).
J’ai grandi dans l’univers de l’incal , des meta-barons, des technopères. Ces histoires avaient toutes en commun un chaos s’organisant, un florilège d’hyperboles et de métaphores métaphysiques.
Je n’ai pu résister à l’achat de cet opus qui me promettait de retourner à nouveau dans cette cité-puits qui m’a tant marqué, cette fois-ci en suivant un personnage secondaire.
Les dessins sont magnifiques et la technique excellente quoique très comics. Mais quelle déception!!! C’est bien la première fois que je ne réussis pas à finir une bande dessinée d’une traite, et je trouve cela profondément perturbant.
L’environnement visuel de l’incal est vraiment là, c’est certain, mais l’enchaînement du scénario et des actions est si vide de sens que j’ai eu parfois l’impression d’avoir devant les yeux une collection de cartes Panini sur le thème de l’incal.
Le rythme est frénétique, cacophonique, les personnages principaux n’ont aucune substance ni développement, les scénarios sur la perte de mémoire n’excusent pas une telle déconstruction.
Ensuite, On reconnaît facilement des éléments scénaristiques et des techniques de storytelling présents dans de nombreux blockbusters qui sont simplement accumulés sans grand intérêt.
Pour finir, la présence de commentaires humoristiques s’adressant directement au lecteur ne vient que rajouter une couche de mauvais goût. C’est dommage ç’aurait pu être très bien si les auteurs avaient su se mettre plus de contraintes, le fond scénaristique n’étant pas forcément mauvais, l’éxecution est cependant négligée
Je déteste noter, encore moins dire que quelquechose est mal faite, mais je ne peux ici m’empêcher de vous prévenir que cet opus est très peu satisfaisant.
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La Trilogie noire
Une trilogie composée de trois histoires complètement indépendantes les unes des autres. Deux points communs : le lieu, le Paris des années 20. Et la structure générale du récit, nous mettant face à un personnage principal, masculin, plus ou moins jeune, du mauvais côté de la barrière (souvent par choix) et qui va petit à petit vivre un véritable enfer et voir tous ceux qui lui sont chers mourir ou sortir de sa vie. Oui c'est bien écrit. Oui c'est bien dessiné. Mais dieu que c'est déprimant, on a envie de se mettre une pierre au cou et de se jeter du premier pont venu. Aucune lueur d'espoir pour les personnages principaux de chaque tome
Les Tribulations du Choucas
Oups je fais le grand écart ! Une étoile presque infamante pour "les Tribulations du Choucas" alors que j'avais donné mon cœur et cinq étoiles à la série mère, Le Choucas. Je n'ai rien à dire sur la forme. J'aime toujours le graphisme même si les couleurs, les ocres ou les bleus correspondent plus à l'univers du Mali qu'à celui du Népal. Si les dessins de montagnes sont techniquement détaillés et justes, il leur manque une âme. Rien à voir avec Cosey par exemple. Ce qui coince pour moi ? Les scénarii. Pour le Trekking une pseudo enquête qui tient en trois pages (24,25,26) avec des personnages secondaires qui interviennent sans que l'on comprenne pourquoi (Sidoine, le police politique) et une fin dont on ne comprend pas les tenants et aboutissants, sauf que c'est un échec pour le Choucas. Mais c'est l'histoire Malienne qui m'interpelle le plus. Lax nous propose un pamphlet très politique. OK, je ne suis pas contre. A condition de respecter les règles et ici on en est très loin surtout pour un scénario qui se veut très réaliste. Cela commence par des agissements malveillants et racistes d'une BAC parisienne avec en soutien un texte du type "Benoît a la peau noire, et dans les commissariats c'est une couleur qui passe mal..." (p11) Oups ! Sur un sujet aussi sensible ce type de généralisation et d'amalgame ne peut que mettre de l'huile sur le feu. De plus, monsieur Lax nous fait presque croire que nous vivons dans une république bananière ! Un jeune homme, en France depuis une vingtaine d'années, avec des parents français possède obligatoirement des papiers en règle et ne peut pas être expulsé d'une façon aussi grotesque. Il y a une procédure administrative qui échappe à la BAC sus décrite, avec commissions, avocats et tout et tout. Nous sommes en Etat de Droit, Monsieur Lax et les parents (médecin et chef d'entreprise, excusez du peu) dans cette situation très improbable auraient résolu le problème en une demi-heure avec un avocat. De plus Benoît, fils de médecin et d'un patron est ce qu'on appelle dans ma banlieue "Un bourge". Je vous renvoie à l'excellent roman de Fatou Diome "Le Ventre de l'Atlantique" qui montre la difficulté d'écoute des pauvres Africains au village avec des parents qui reviennent au pays les poches remplies de cadeaux et d'argent mais qui disent "N'y allez pas ! C'est dur, raciste et vous serez méprisés !". Ces paroles ne sont pas entendables par des jeunes qui ne voient qu'ennui et misère autour d'eux. Alors quand cela vient d'un Bourge, pas besoin de mafia pour être discrédité. La fin se termine en queue de poisson et je la trouve bien plus ambigüe qu'elle n'y parait. Oui l'Afrique deviendra riche quand elle formera ses propres cadres à tous les niveaux. Pas besoin d'Européens quelque soit leur couleur de peau. Le mot 'Justice' apparait enfin dans une case de la dernière page. Ouf, je nous croyais vivre au Far West où cela se réglait avec les poings et les colts.
Gros Noël
Comme Noirdésir, je n'ai lu qu'un unique album de cette série ("Gros Noël et les femmes" en ce qui me concerne) mais aussi rapide qu'il soit à lire, j'ai bien failli ne pas en venir à bout. Non pas qu'il soit trop choquant, mais c'est pour moi la caricature du trash gratuit et facile. Ce sont des gags politiquement incorrects, majoritairement tournés autour du sexe mais façon "ma grosse bibite dans ton gros trou sale" donc l'inverse d'un truc excitant, qui cherchent à être aussi graveleux et édifiants que possible, mais en oublient complètement d'être drôles. On a juste droit à un anti-héros répugnant à qui l'auteur offre des femmes à la pelle qu'il utilise comme objets divers, pas forcément sexuels, avec aussi parfois des nègres avec un os dans les cheveux, pour des gags nauséabonds et surtout sans aucun humour hormis la tentative de choquer. N'est pas Vuillemin qui veut.
Betty Boob
Je me suis laissé tenté par cette lecture car j'avais vraiment apprécié le travail de la dessinatrice dans La Colère de Fantômas. Je savais que le thème était le cancer du sein. Je ne m'attendais donc pas à me marrer, mais à lire à un roman graphique traitant de la douleur psychologique pour les femmes amputées. Me voilà embarrassé pour écrire cet avis, et mettre une mauvaise note à cet album qui semble avoir été unanimement apprécié, mais moi il m'est tombé des mains et je n'ai pas réussi à aller au bout :( Le début ressemble à de courtes scènes de quelques pages où notre protagoniste principale s'approprie le fait de n'avoir plus qu'un sein. Elle se confronte au regard de son mari, de ses collègues de travail, des vendeuses en magasins, elle s'en inquiète, place une pomme dans son soutien gorge... Bref un enchainement de petite saynète ni drôles ni tristes. La BD étant muette tout passe dans le visuel. Si ça fonctionne plutôt bien, il y a rapidement eu des cases où je n'ai pas compris ce qu'on voulait me raconter. Gênant. Une case de temps en temps c'est pas grave, mais quand ça arrive plusieurs fois de manière rapprochée c'est un problème. il y a des cases que je n'ai pas réussi à interpréter. Je n'ai pas compris pourquoi elle se fait licencier. Pourquoi sa patronne gesticule dans tous les sens ? La raison m'échappe. C'est un motif pour virer quelqu'un d'avoir été soigné du cancer du sein ? Une fois qu'elle a perdu ses cheveux, son sein, son job et son mari, elle part vers de nouvelles aventures qui commencent par la poursuite de sa perruque qui s'envole. La voici donc sur les toits courant après. Et au moment de la récupérer, nouvelle bourrasque qui la repousse un peu plus loin... J'avais l'impression de regarder un comique des années 20 façon Laurel et Hardy. Autant dire que ça ne m'arrache aucun sourire. Absolument aucun. Vraiment pas ma came. J'ai continué à suivre ces pérégrinations encore quelques pages pour finalement abandonner vers la centième. Ce que j'ai lu ne m'a rien appris sur la douleur de ces femmes, cela ne m'a pas ému, cela ne m'a pas fait rire. Bref je suis passé totalement à coté de cet album. Au vu des autres avis j'en suis désolé et je me demande presque si il ne faudrait pas essayer de relire un jour ce Betty Boop pour voir si je suis juste passé à coté de cette première lecture ou si c'est vraiment pas fait pour moi.
Les Simpson
Il faut dire que je n'ai jamais regardé un seul épisode des Simpson à la TV. Evidemment je connais de réputation. J'essaie un album et cela correspond à ce que j'attendais : du très bof commercial pseudo critique. Déjà le public visé de 8 à 12 ans (pour les albums) passe probablement à côté de bon nombres de références, d'allusions et de thèmes sociétaux. C'est tellement deuxième degré que la critique consumériste tombe probablement à plat pour un public qui plébiscite les marques et l'avoir. A l'origine cette série est faite pour les adultes. Une famille américaine moyenne ? Est ce que cela existe dans un pays 17 fois comme la France, avec une telle diversité d'origines, de climats, de cultures et de religions et peut être bientôt de langues ? Je n'aime ni les dessins ni les couleurs ni les dialogues. Pour conclure je souris toujours de ceux qui critiquent de façon si virulente un système alors qu'ils colonisent les rayons des Kroger ou Walmart locaux et des hyper en Europe, ainsi que les heures de plus grande écoute TV avec les profits qui en découlent. Quand je vois une pub avec une grosse voiture au milieu des champs en fleurs, j'explique à mes enfants qu'il faut toujours communiquer sur le contraire de qui on est réellement. Les Simpson me font cet effet, un exutoire qui permet de ne pas faire les efforts adéquats pour se changer en profondeur. Les Simpson existent depuis 1989 et il n'y a plus d'eau dans certains coin de Californie, la proportion de personnes en surpoids ne cesse de croître, il y a toujours plus d'énergie utilisée, les hyper distribuent des sacs plastiques par tonnes et l'industrie d'armement se porte au mieux.
Rona
Je suis très circonspect à la lecture des quelques albums que je possède. Voila une série très bien notée, et dont les exemplaires existants coûtent une petite fortune sur le marché d'occasion. Dois je lire les aventures de Rona au second ou au premier degré? J'ai choisi le premier degré et là, ça coince. Graphiquement nous avons un mélange de ligne claire pour les deux héros Rona et Ninnoc au milieu de personnages masculins caricaturés. Cela donne une impression d'innocence perdue au milieu de la fange. Rona est un ersatz de Tintin en moins dynamique, moins futé ,moins entreprenant. Je le trouve passif et sans relief et il ne sert que de faire valoir à la plastique de Ninnoc. Ninnoc, ethnologue intello, possède un look de poupée gonflable et a le chic pour passer son temps en chemisettes mouillées avec rien dessous comme elle le dit souvent. En BD adulte cela pourrait être top. Ici c'est racoleur à l'extrême. Quant aux mâles qui les entourent, sorte de capitaine Haddock avinés au vin blanc, leur seul but est de demander à Ninnoc de retirer sa chemisette et de coller la petite. A la longue c'est lassant voire angoissant. ( ou alors c'est pour faire comprendre ce que vivent les femmes au quotidien? Mais j'y crois pas) Les intrigues sont quasi nulles et les dialogues affligeants genre Guignols ( certains sont un peu amusants). Le rythme est lent et Ninnoc sauve la situation en maillot de bain dans les trois dernières pages. Les paysages et ambiances sont assez à mon goût, ainsi que les couleurs très 80's. Mais ce que je déteste le plus c'est cette manie de se moquer des pays étrangers. Les noms géographiques sont tournés au grotesque. Le Macho-Fichu me renvoie immanquablement au magnifique Machu Picchu péruvien qui est une merveille d'architecture et d'histoire. C'est traité de "pays de dingues" p6 T3. Le postier Noir est présenté comme un paresseux de première (t1 p3). Les autochtones sont presque tous présentés comme corrompus, ivrognes et stupides. En lecture au deuxième degré je croyais que les auteurs étaient dans l'autodérision pour se moquer de tous les gros défauts de la BD.
L'Enfer Blanc
J'ai lu cette BD dans la foulée de Police Antarctic des mêmes auteurs. Certains les classent dans la même série mais hormis un décor Antarctique vaguement similaire, leurs personnages et intrigues n'ont rien à voir. Mais on y retrouve par contre les mêmes défauts de scénario et de narration, en pire sans doute ici. Toute l'histoire est centrée sur une prison coupée du monde où les gardes sont aussi pourris que les prisonniers et où tous les protagonistes semblent dotés gratuitement d'un nom de philosophe. La situation s'y dégrade de plus en plus, avec une montée rapide de la violence, tandis que le monde extérieur a soudain décidé sans raison apparente de leur couper les vivres. Un conflit se met alors en place entre les différentes parties en présence, prisonniers, gardes, médecin et autres tueurs mercenaires, avec aussi au milieu de tous ces mâles la jolie fille du médecin dont on se demande bien ce qu'elle fiche ici. Une fois de plus, j'apprécie le dessin de Fernando Rubio même si je le trouve un peu moins bon et moins bien mis en page que dans Police Antarctic. Mais là encore, c'est un bon dessin mis au service d'un scénario complètement nul. Il se scinde ici en chapitres d'une dizaine de pages chacun mais forme bien une histoire complète. Sauf que celle-ci est complètement décousue, bourrée de personnages stéréotypes aux motivations changeantes, de scènes clichés, de dialogues débiles qui ne tiennent pas la route, pour former une intrigue confuse au possible qui ressemble plus à une suite de saynètes d'action sans queue ni tête qu'à un scénario crédible. J'aurais peut-être pu mettre une note un peu plus élevée grâce au dessin, mais quand la lecture devient pénible du fait de la nullité de l'histoire et de sa narration, c'est qu'on est vraiment face à une mauvaise BD.
Borgia
Voilà une famille qui a beaucoup fait parler d'elle. A tel point que 500 ans plus tard deux cadors de la BD s'essayent à une pseudo fresque historique. Le plus drôle dans cette histoire est que Jodorowsky et Manara s'appuient sur la légende noire de la famille Borgia construite par l'Eglise Catholique pour détruire l'image et la puissance de la famille des le XVIème siècle. On pourrait presque attribuer le qualificatif de " ringard" au point de vue des auteurs. La modernité historique serait plutôt à la réhabilitation d'un nombre important de membres de la famille et surtout de Lucrèce. Encore une "fausse piste" historique bien entretenue par de nombreux auteurs comme Victor Hugo. Même si Jodorowsky s'appuie sur de nombreuses archives historiques il prend de nombreuses libertés et pratique des anachronismes. Par exemple lors de son élection en 1492 Vanozza n'est plus la maîtresse de Borgia, elle a plus de cinquante ans et ne peut plus donc être ce mannequin promis à un vieux cardinal impuissant de 95 balais. Lors de son mariage avec Sforza, Lucrèce a 13 ans. Donc probablement loin de la représentation de Manara. Le mariage orgiaque décrit ici est probablement celui de 1501 quand Lucrèce avait 21 ans ( son troisième mariage) C'est souvent le cas avec les BD pseudo-historiques dès que l'on gratte, cela s'effondre. Mais comme on se contente de ce qui est servi sur un plateau cela fonctionne souvent. Quant aux dessins, sorti des nymphettes clonées de Manara, je ne trouve pas grand chose à mon goût. Un Rome pastellisé sans mystère ni relief, des costumes aux couleurs criardes, une succession des scènes orgiaques ou de massacres qui visent plus l'anecdotique voyeurisme que l'Histoire. A l'époque de la découverte de l'Amérique, du questionnement sur l'esclavage, du début de la Réforme la vision proposée est vraiment minimaliste
Hilda
J'ai lu les deux premiers tomes – enfin j'avoue n'avoir que feuilleté le deuxième, tant « l'intrigue » m’est rapidement apparu sans intérêt. C’est un gros délire foutraque et sans réel ligne rouge, si ce n’est la violence gratuite (torture surtout) sous toutes ses formes, l’histoire se déroulant à diverses périodes (l’héroïne changeant d’époque au gré de réincarnations). En fait, passés ces quelques détails scénaristiques, on comprend rapidement que ce ne sera qu’un empilement de scènes de cul bestiales et improbables, avec des monstres parfois, et des bonhommes au sexe franchement hors normes souvent. Du n’importe quoi donc, qui gâche pourtant un dessin franchement bon, mais qui n’est ici au service de rien d’intéressant. Note réelle 1,5 (pour le dessin).
L'Incal - Kill Tête de Chien
J’ai grandi dans l’univers de l’incal , des meta-barons, des technopères. Ces histoires avaient toutes en commun un chaos s’organisant, un florilège d’hyperboles et de métaphores métaphysiques. Je n’ai pu résister à l’achat de cet opus qui me promettait de retourner à nouveau dans cette cité-puits qui m’a tant marqué, cette fois-ci en suivant un personnage secondaire. Les dessins sont magnifiques et la technique excellente quoique très comics. Mais quelle déception!!! C’est bien la première fois que je ne réussis pas à finir une bande dessinée d’une traite, et je trouve cela profondément perturbant. L’environnement visuel de l’incal est vraiment là, c’est certain, mais l’enchaînement du scénario et des actions est si vide de sens que j’ai eu parfois l’impression d’avoir devant les yeux une collection de cartes Panini sur le thème de l’incal. Le rythme est frénétique, cacophonique, les personnages principaux n’ont aucune substance ni développement, les scénarios sur la perte de mémoire n’excusent pas une telle déconstruction. Ensuite, On reconnaît facilement des éléments scénaristiques et des techniques de storytelling présents dans de nombreux blockbusters qui sont simplement accumulés sans grand intérêt. Pour finir, la présence de commentaires humoristiques s’adressant directement au lecteur ne vient que rajouter une couche de mauvais goût. C’est dommage ç’aurait pu être très bien si les auteurs avaient su se mettre plus de contraintes, le fond scénaristique n’étant pas forcément mauvais, l’éxecution est cependant négligée Je déteste noter, encore moins dire que quelquechose est mal faite, mais je ne peux ici m’empêcher de vous prévenir que cet opus est très peu satisfaisant.