Les derniers avis (5200 avis)

Par Présence
Note: 1/5
Couverture de la série Le Frisson
Le Frisson

Illustrations sophistiquées et intelligentes, scénario ridicule et stupide - Ce tome fait partie des polars publiés dans la branche Vertigo Crime et comme pour Dark Entries, Vertigo a été chercher un écrivain de romans policiers : Jason Starr (auteur par exemple de La Ville Piège et Frères de Brooklyn). Le récit est découpé en plusieurs chapitres. Dans le premier, le lecteur est amené à rencontrer une délicieuse jeune femme qui a des pouvoirs surnaturels qui se manifestent lorsqu'elle a des relations sexuelles et qui cause involontairement la mort de son partenaire. Plusieurs années ont passé, et dans le deuxième chapitre, on comprend qu'elle a fait de New York son terrain de chasse. Un policier de Boston est sur ses traces et il sait ce qui se cache réellement derrière ces pouvoirs. En même temps, un policier new-yorkais enquête sur des morts subites très intrigantes et présentées comme des sacrifices rituels issus de la tradition druidique. Ce récit est servi par de somptueuses illustrations, en noir et blanc, de Mick Bertilorenzi. Le format originel de ce comics est plus petit que celui habituel ce qui laisse au dessinateur en moyenne 4 cases pour mettre en images le récit. Il a une capacité rare à créer des décors urbains très crédibles qui plonge le lecteur de manière convaincante dans les quartiers de New York et ses bars. Les scènes chaudes exsudent une vraie chaleur humaine, sans tomber dans les travers de la pornographie mécanique. Ses personnages ont tous une apparence très personnelle, sans tomber dans la caricature. Et il apporte un soin très méticuleux aux détails, sans pour autant en saturer ses planches à les rendre illisibles. Malheureusement, cette réussite graphique en noir et blanc ne suffit pour rattraper un scénario inepte. La bande dessinée possède ses propres codes narratifs et ce n'est pas parce qu'on est un écrivain à succès, que l'on est un bon scénariste de comics. Tout est bancal, à commencer par la situation de départ. Dès le premier chapitre, le scénariste a exposé au lecteur qui commet les meurtres et comment (et je reste très circonspect quant à la pertinence d'éléments surnaturels dans mes polars). De fait, il est difficile ensuite de compatir avec l'un ou l'autre enquêteur quand on connaît le fin mot des meurtres. Ensuite la composante surnaturelle est à la fois bien construite sur les bases des légendes irlandaises, et à la fois très mal exploitée car utilisée au premier degré. En outre, Starr s'ingénie à inclure des comportements déviants (conduite à risques, abus de substances, pédophilie, etc.) qui en deviennent grotesques tellement il est évident qu'ils sont là juste pour choquer et qu'ils ne font en rien avancer l'histoire. Enfin la résolution de l'histoire est tellement téléphonée qu'elle m'a vraiment gâché le plaisir des illustrations.

21/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Familius
Les Familius

Houla... Houlalalala... C'était nul. Certes, je pourrais développer plus que ça (et je vais le faire, rassurons-nous), mais c'est vraiment la seule chose qui me vient en tête après lecture : c'était nul. Les Familius, sur le papier, c'est une série de gags en une page autour d'une famille composée d'un papa, d'une maman, de deux garçons, de deux filles et d'un chien. La bonne famille chrétienne en somme. J'apprends d'ailleurs justement grâce à l'avis de Ro que ces gags ont été publiés à l'origine dans une revue intitulée "Famille Chrétienne". Ses défauts sont on ne peut plus simples : ce n'est pas drôle. Je ne veux même pas dire que ça ne ME fait pas rire, je veux bien dire qu'objectivement il n'y a aucun ressort comique dans ces petites histoires. Je suis sans doute mauvaise langue, dans la moitié d'entre elles on peut retrouver des bases de blagues, des débuts d'amorces, mais comme aucune mise en scène ne vient appuyer ces histoires, qu'aucune chute n'est surprenante et qu'absolument toutes les bases des gags sont de véritables antiquités de l'humour (vues et revues ad nauseam dans les cours de récréation de maternelle depuis facilement une soixantaine d'années) bah tout ça tombe terriblement à plat. Absolument tous les gags suivent machinalement le même squelette narratif "présentation de la situation par une exposition bateau - amorce prévisible - chute prévisible". Le fait que l'on remarque cela très rapidement et que rien ne change dans le rythme pour varier le tout joue vraiment sur cette impression de travail bâclé qui se dégage de la lecture. Pas un sourire pour rattraper le tout. Et le dessin ne sauve rien, c'est quasiment inexpressif, le trait est grossier, les personnages sont assez laids, certaines cases sentent bons le copié-collé, ... Vraiment, c'est un travail de fainéant. Bon, je suppose que c'est une histoire de goûts et de couleurs, hein. Mais vraiment, à part des enfants BCBG avec la capacité humoristique d'un hamster mort et une ignorance quasi-absolue du medium de la bande-dessinée, je ne vois pas qui donc cette œuvre essaye de viser...

21/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Eddie & Noé
Eddie & Noé

Je l'ai déjà écrit et je le répète, j'ai vraiment beaucoup de mal avec les récits ados de Max de Radiguès. Ici encore je n'ai pas du tout accroché à cette série. Eddie, Noé, Nassim et Sarah sont quatre ados +/- 13 ans inscrits dans un collège du centre de Bruxelles. Leur conscience politique d'agitateurs précoces leur a valu une exclusion en fin d'un tome 1 centré sur la thématique du climat et des sentiments. Pas très original et bien dans l'air du temps. Le tome 2 préfère mettre en avant les personnages de Nassim (Maghrébin) et Sarah (Subsaharienne) sur la lourde thématique du racisme. Une thématique qui résonne fortement chez moi avec des enfants dans cette situation. Je dois dire que j'ai été très déçu du traitement employé par les auteurs. Après une pirouette burlesque pour expliquer la réintégration des quatre perturbateurs et qui met à mal l'intégrité éthique des établissements scolaires, les auteurs nous proposent un combat entre une directrice raciste et stupide contre Nassim et Sarah. Où veulent nous conduire les auteurs quand on connait les difficultés des enseignants dans beaucoup d'établissements. C'est tellement caricatural et tellement peu crédible dans les situations que je me suis vite désintéressé de ma lecture. Le racisme à l'école est un sujet important qui mérite mieux que cette superficialité caricaturale et stigmatisante. Personnellement je n'ai jamais rencontré de situation raciste prof/élève. Pour compléter son récit ,Radiguès saupoudre son texte de clichés sur la détermination sexuelle avec des passage très convenus. Je passe sur le graphisme minimaliste aux physiques imprécis et aux extérieurs simplistes et peu détaillés. Pas du tout à mon goût.

04/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Chant d'Excalibur
Le Chant d'Excalibur

Le Chant d'Excalibur, c'est une énième série d'aventure fantasy avec de l'action et de l'humour. Sur le papier rien d'anormal, quand c'est bien fait ça a toujours son petit charme, mais ici ce n'est pas n'importe qui qui scénarise, c'est Arleston. Et le problème d'Arleston, c'est qu'il a la fâcheuse tendance à écrire encore et toujours le même type de récits de fantasy : les récits de fantasy pour beaufs. Voilà, je sors le mot tout de suite, ça va faire gagner du temps : Arleston écrit des récits de fantasy pour beaufs. Les personnages féminins ont toutes des morphologies de pin-ups, elles sont régulièrement montrées nues, quand elles sont vêtues c'est bien souvent dans des tenues légères et/ou moulantes, les scénarios prennent toujours le temps de nous faire des "apartés fesse", ça picole et ça jure à tout va, l'humour est lourd, … Bref, ses récits, même lorsqu'il y a une idée de base intéressante, virent bien plus souvent à la chanson paillarde qu'à celle de geste. Mais alors là… Le Chant d'Excalibur est facilement la pire œuvre du bonhomme qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent. On y suis Gwyned, descendante du chevalier Galahad, pucelle, nouvelle détentrice d'Excalibur, pucelle, chargée de rétablir la magie au Royaume de Bretagne aujourd'hui occupé par la chrétienté, et accessoirement pucelle. Si vous n'avez pas encore retenu qu'elle était pucelle, pas de soucis, le scénario prendra gentiment soin de vous le rappeler toutes les trois pages (c'est quand-même bien sympa de sa part). Pour accomplir sa mission, notre pucelle de Gwyned est accompagnée par Merlin, ici bien plus proche du pilier de bar et du violeur multi-récidiviste que du grand magicien légendaire. Chacun des albums sera une petite aventure indépendante où notre fougueuse pucelle et son vieux libidineux de soutien tenteront de régler des problèmes locaux. Si vous ne l'aviez pas encore compris à mon ton sarcastique, ça parle un peu (beaucoup) de fesse. Je ne suis pas prude (loin de là), mais je ne supporte pas le graveleux. Pas de problème avec les blagues phalliques et vulvaires mais je ne pense pas que qui que ce soit apprécie d'être pris pour un con. Mais rassurons-nous, l'œuvre n'est pas seulement graveleuse, elle est aussi source d'ennui. J'attaque donc le deuxième gros défaut de cette série : je m'ennuie. J'ai pris beaucoup plus de plaisir à vous résumer l'histoire dans le paragraphe du dessus que je n'ai eu à lire les six albums. Je n'ai vraiment continué jusqu'au bout que par envie de laisser sa chance à cette œuvre. J'ai regretté la lui avoir donner... Bon, j'ai déjà accordé trop de temps et de mots pour cette série donc je vais tenter d'aller directement vers la conclusion. L'histoire, au delà d'être mauvaise, m'a paru profondément insultante et nocive, et je vais l'illustrer par une petite scène issue du cinquième album. Dans cette scène, Merlin et Gwyned ont été capturés et s'apprêtent à se faire torturer. L'un de leur tortionnaire dénude Gwyned et s'apprête à la violer quand, miracle, les secours arrivent. Sauf que Merlin n'est pas heureux de se faire secourir maintenant, non, car selon lui "cela allait devenir intéressant". Voilà, sa compagne de route, avec qui on tente maladroitement de nous faire croire qu'iels se sont attachés l'un à l'autre au début de ce même album, échappe de peu à un viol et tout ce qu'il trouve à dire c'est qu'il est déçu de ne pas avoir pu voir ça. Et je suis censée me sentir attachée à cette ordure ? Non merci. Croyez-moi que si je pouvais noter plus bas que 1 étoile, je le ferais.

04/12/2024 (modifier)
Couverture de la série La Part du pigeon
La Part du pigeon

Mouais, ben là, gros ratage je pense ! En tout cas je n'ai jamais ri, et je n'ai esquissé un sourire qu'une seule fois. Alors, certes, l'album est très vite lu (une quarantaine de pages, une image par page, et parfois que du texte), mais il sonne singulièrement creux. Les gags sont censés tourner autour de l'écologie, des conséquences du réchauffement climatique, et de la façon dont on réagit ou pas face à ces problématiques. Un thème d'actualité, et pas mal traité déjà. Ici, rien de nouveau, et grosse panne d'inspiration. En fait j'ai eu l'impression de lire quelques vagues idées d'un bobo s'adressant à des bobos, mais sans que l'humour ne soit surprenant ou percutant. Quant au dessin, il aurait pu passer avec des choses plus drôles. Mais là, ne reste qu'un dessin qui n'est pas mon truc, avec une colorisation informatique dont le rendu ne m'attire pas. J'avais déjà lu Trip & Trash glandeurs acharnés du même Bouzon et là le dessin passait, parce que c'était quand même plus amusant. Bref, un album publié chez un petit éditeur (je ne connaissais ni l'auteur ni l'éditeur). Je défends généralement les petites structures, mais là je ne peux que passer mon tour, tant tout l'album m'a laissé froid (c'est déjà ça de pris contre le réchauffement climatique, vous me direz).

04/12/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 1/5
Couverture de la série American Parano
American Parano

La couverture du tome 1 donnait plutôt envie, mais des critiques lues ailleurs m'invitaient déjà à la plus grande réserve. La déception domine définitivement et pourtant l'horizon d'attente était fort modeste. L'histoire policière autour du satanisme est assez laborieuse : les éléments s'imbriquent maladroitement (évolutions de l'enquête, relation au père, place de la religion et notamment de cette radio omniprésente...), la gestion du rythme est à revoir, surtout, les illustrations sont si figées que tout sonne faux. Un joli ratage, fastidieux à lire et très oubliable ; surprenant au regard des ingrédients ouvrant la voie à un diptyque espéré efficace.

02/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Gnomes de Troy
Gnomes de Troy

A la suite de la planche mystère que je ne connaissais pas j'ai emprunté deux albums de cette série pour me faire une idée. Je ne suis pas du tout familier de l'univers de Lanfeust et pas trop fan du travail de Arleston. Ma lecture me conforte dans mon ressenti. On a ici une vieille série commerciale qui surfe sur un succès et le genre "jeunesse de". Pourquoi pas puisque d'autres ont eu du succès. Comme d'autres l'on souligné avant moi ce n'est pas drôle du tout et le dessin reste basique . Par dessus tout ce que je n'apprécie pas , c'est cet humour bête et méchant qui s'adresse à un jeune public. C'est gratuitement sanglant, par moment limite pervers, et ça vise facilement en dessous de la ceinture en de nombreux gags. Un esprit que je n'aime pas du tout.

01/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
Couverture de la série Nos corps alchimiques
Nos corps alchimiques

Camille, Aniss, Sarah se sont aimés, ensemble et séparément, puis ils se sont blessés et se sont séparés, marquant leurs âmes à jamais. Des années plus tard, Camille est devenu un homme et appelle à nouveau ses anciens amours à lui pour les retrouver, les amadouer et fusionner avec eux... au sens propre du terme. La lecture de cet album m'a été pénible de bout en bout. Cela ne tient pas à son dessin qui est organique et pas désagréable, si l'on excepte le visage horripilant de Camille... ou peut-être est-ce que ce sont ses paroles et son comportement qui déteignent sur l'image visuelle qui en ressort. Le récit est une forme de huis clos composé de seulement trois personnages, aussi exaspérants l'un que l'autre. Il y a l'homme viril, symbole de colère permanente et de violence. Il y a la femme douce et compréhensive, libérée. Et il y a le transgenre qui a tout compris, qui sait tout mais doit vous l'expliquer longuement car vous ne comprendriez pas, c'est au-delà de vous. Ce dernier, Camille, est épris d'alchimie et a trouvé son grand œuvre consistant à fusionner les corps et les âmes pour former un tout qui ressent tout, qui assimile tout. L'album prend la forme de plus de 200 pages de blablas, de monologues ennuyeux et de dialogues pompeux qui retardent sans arrêt l'échéance. Le tout se prend très au sérieux, comme s'il diffusait la bonne parole dans un embrouillaminis qui s'étire en longueur. Les personnages sont rebutants et rien n'arrive à transmettre leur passion commune. Il ne se passe rien d'autre que leurs allers-retours passionnés faits de haine, d'amour, de rejet et d'attirance, tout en maintenant le lecteur, lui, à bonne distance. Jusqu'à une apothéose où finalement tout le discours métaphysique était vrai et qui tourne au fantastique allégorique. Je me suis fait chier du début à la fin.

26/11/2024 (modifier)
Par Bertrand
Note: 1/5
Couverture de la série Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons
Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons

J'aime beaucoup Spirou, je les ai tous... et donc, j'ai acheté ce "classique" sans trop hésiter, avec en mémoire Spirou chez les Soviets, qui était très bien ! Malheur ! Le scénario est convenu, plein de facilités. Ce qui m'a cependant le plus gêné c'est la paresse du dessinateur. Il s'en sort pas trop mal pour les personnages, inspirés directement de Franquin. Par contre, les cases sont vides, ils n'y a que très peu de détails. C'est très, très laid ! 2024 est décidément une année de deuil avec le numéro 57 qui est probablement le pire de toute la série et ce classique bien vilain.

22/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Grimion gant de cuir
Grimion gant de cuir

Je ne suis pas un grand lecteur de Makyo et les quelques séries déjà lues m'avaient laissé dubitatif. J'ai trouvé ce Grimion encore un ton en dessous. Le texte et le graphisme ont terriblement vieilli, à tel point que je n'ai pu m'accrocher à rien pour ressentir le moindre plaisir de lecture. J'ai trouvé cette chronique paysanne des années 30 empreinte de fantastique, de sorcellerie, d'inceste ou d'alchimie confuse et mal construite. La voix off m'a immédiatement pris à la tête par sa lourdeur et son emphase ridicule. On retrouve une histoire style Comès ou Servais avec la légèreté d'un pachyderme. Je me suis demandé ce quel intérêt d'un personnage comme Aube sauf à introduire du sexe facile. C'est un type de graphisme que je n'aime pas. Les personnages sont laids et les femmes dénudées ne dégagent aucune chaleur. Les extérieurs se perdent dans des détails torturés sous un éclairage et une couleur abominables. J'aime bien les "vieilles" séries mais là je ne peux pas.

21/11/2024 (modifier)