J'avais découvert Tounga en feuilletant un vieux journal de Tintin de 1964 appartenant à mon père.
Je me suis procuré les intégrales par la suite afin de savoir comment l'histoire se poursuivait (je suis d'un naturel curieux).
Déjà il y a un petit soucis, je n'ai jamais été très fan de BD "préhistoriques" peu crédibles et où les hommes des cavernes côtoient des dinosaures et sont incapables de se servir de pronoms personnels ("Tounga est brave et aidera son frère").
Effectivement, comme l'a dit le critique précédent, les personnages semblent un peu idiots, et les scénarios répétitifs.
Je nuancerais temporairement deux points : dans les derniers tomes, ils parviennent à comprendre comment faire du feu...Mais grâce à un mystérieux personnage extraterrestre (on retrouve à deux reprises des extra-terrestres dans les albums de Tounga), Tounga se sert d'un propulseur, mais uniquement pour aider une peuplade d'amazones (il ne servira plus jamais d'un propulseur par la suite)...Car certains éléments d'intrigue disparaissent au tome suivant sans explications (par exemple : la compagne de Tounga, Ohama, se fait kidnapper, afin de servir de mère de substitution à un bébé, probablement le dernier néandertalien....Elle adopte donc le bébé à la fin du tome, et celui-ci ne reviendra jamais par la suite.
Au passage une autre constante de cette BD est que Ohama, blonde très aryenne et toujours propre sur elle, se fait plus ou moins toujours kidnapper dans chaque histoire, soit pour être sacrifiée (avec parfois tortures préliminaires), soit pour servir d’exutoire au satyre local (toujours soit moche, soit affublé d'une blessure ou difformité quelconque au visage).
Bref, si je ne suis pas non plus fan de Rahan, je reconnais que le fils des âges farouches est un ou deux cran(s) au-dessus niveau scénario.
Dommage car ces scénarios ineptes desservent les dessins qui vont vraiment en se bonifiant.
C'est avec plaisir que j'ai accepté cette invitation à replonger dans l'univers de L'Incal que j'aime beaucoup. Dans l'oeuvre de Moebius et Jodorowsky, Kill Tête de Chien n'est pas un personnage très marquant mais il est assez sympathique. J'étais donc un peu circonspect mais curieux de voir quelles aventures allaient pouvoir être racontées à son sujet.
Je croyais à tort qu'il s'agirait d'un préquel racontant des aventures pleines d'action d'un Kill Tête de Chien mercenaire et séducteur dans les tréfonds de la cité-puits. En réalité, on apprend assez rapidement que l'histoire se déroule après celle de L'Incal... mais que vous connaissiez bien cette série là ou pas, vous serez sans doute tout aussi perdus que moi.
C'est une intrigue complètement déroutante, où il n'y a pas à un seul instant la possibilité de savoir ce qui est réel ou pas. Toute la thématique est centrée sur la figure d'amant incomparable de Tête de Chien dont on n'a qu'un fugitif aperçu au tout début de L'Incal et sur l'absurde vengeance de ses innombrables enfants abandonnés. Mais on navigue en permanence entre délires oniriques, et retournements de situations comme quoi tout cela n'est pas réel, mais ça si ça l'est, ah non, là on vous mentait, là c'est réel, et en fait non pas du tout. J'ai cru que cela allait durer juste le temps de l'introduction, puis j'ai trouvé que cette introduction s'éternisait, et finalement non, c'est comme ça sur l'album tout entier. Et c'est très pénible. Aucun scénario auquel se raccrocher, juste une suite de péripéties loufoques, avec une narration incroyablement décousue, sans aucune consistance à laquelle le lecteur puisse se raccrocher, comme la vase narrative poisseuse d'un mauvais rêve dont on n'arrive pas à se réveiller et où l'on ne comprend rien.
La très grande qualité du dessin, le plaisir de revoir quelques décors de la Cité-puits de l'Incal m'ont permis d'endurer l'épreuve, et jusqu'aux dernières pages j'ai cru que finalement l'intrigue allait retomber sur ses pattes et redevenir enfin compréhensible et palpable, mais non, jusqu'à la toute fin on reste dans ce délire onirique où le narrateur brise régulièrement le quatrième mur sans que ce soit ni amusant ni intéressant.
Grosse déception.
Je serais très dur pour cette série.
Certes, je reconnais volontiers ne pas être un grand amateur de westerns.
Mais quand le sujet est traité sous un angle original, que le dessin suit, alors je peux être vraiment charmé.
J'aime bien par exemple des oeuvres contemporaines comme Catamount, undertaker, venin ou bien Stern.
Les BD western des "années Tintin" si je puis dire risquent de moins me plaire car la probabilité est grande de se retrouver face à un sujet classique sans originalité.
Et pourtant, certains évitent cet écueil, comme le mésestimé Wapi.
Jack Diamond hélas est lui le parfait exemple de la BD western des années 50-60 avec tous les clichés possibles et imaginables : le premier album fait très fort dans le genre poncif en confrontant notre héros à un méchant ennemi masqué de noir : ce "ressort scénaristique" était incroyablement fréquent dans la bd western franco-belge ou italienne de l'époque. Citons par exemple sans-visage chez Tex, ou bien El Peso de Chick Bill.
Le tout avec l'inévitable enfant ressort comique inutile, et par la suite un chien.
Ce qui est le plus gênant, c'est l'extrême masculinité de l'univers qui range Jack Diamond un peu à part et lui donne un air encore plus désuet. Il ne s'agit pas ici de critiquer le fait que les personnages féminins seraient secondaires ou cantonnés au rôle de potiche, ce qui était la norme. Non, ici il n'y a littéralement AUCUN personnage féminin, même pour servir de décorum. Les villes, saloons, ou caravanes parcourues par nos héros sont uniquement composés d'hommes. Il faut attendre la dernière page du dernier tome (le troisième) pour distinguer UNE femme assise à l'arrière-plan dans UNE seule case. Je ne plaisante pas. Même les enfants sont des garçons.Et de mémoire aucune BD western de l'époque n'allait aussi loin. C'est ce dernier point qui me rend aussi dur parce la BD fait déjà dépassée pour son époque.
Très fan de Woody Allen, je me réjouissais de me replonger dans cet humour désabusé. Au début, c'est pas mal, on retrouve les névroses du comédien, ses angoisses existentielles, ses questionnements sur la vie et son psy. Tout y est mais l'ensemble ne fonctionne pas vraiment. Cette suite de strips pour explorer toutes les facettes du personnage ne fait pas un album, rien n'est développé, c'est un catalogue de gags plus ou moins drôles et c'est franchement décevant. Dommage.
L'œuvre de H.G.Wells est mondialement connue pour ses quatre romans stars. Le grand public connait surtout les adaptations cinématographiques un peu désuètes très à la mode dans les années 50/60 . Wells peut être vu comme un contre-poids anglo-saxon à Jules Vernes mais pour moi il n'y a pas photo dans le genre littérature réaliste du XIXème siècle avec introduction de la science dans les romans. Evidemment Wells ne connaissait rien des avancées paléontologiques du XXème siècle. Envoyer son Harry dans 800000 ans peut sembler beaucoup mais en fait c'est peanuts à l'échelle géologique. De même pourquoi aller dans l'avenir pour revenir à un pseudo-style antique, un latin de cuisine, une végétation luxuriante mais taillée comme un jardin anglais avec un cyprès tous les dix mètres.? Quant à Harry, jeune premier des années 50, il retrouve une population exclusivement blanche et blondinette( sauf Weena), portant des maillots de bains pour faire trempette!!
Harry est un esprit scientifique hors pair puisqu'en quelques jours il est capable de répertorier la faune et la flore de la terre entière à partir du micro échantillon qu'il a sous les yeux. Quant aux "vilains" Morlocks je ne les vois pas comme cannibales mais plus comme des prédateurs.et les Eloïs comme des proies.
Un graphisme que je ne goûte point et une philosophie de quatre sous pour conclure.
Pas mon style
J'ai acheté quelques albums au hasard car je ne connaissais pas la série. Oups. J'ai vraiment eu du mal et je ne continuerai pas sauf à les trouver à des prix très très peu chers. J’aime bien la ligne claire mais là ce n'est pas à mon goût. Je trouve les visages inexpressifs et lisses. Caroline n'a pratiquement pas de nez ce qui aplati considérablement ses reliefs. Même nue, elle me fait l'effet d'un glaçon sans sensualité pourtant elle a une jolie silhouette. Pour les décors c'est presque sacrilège de rendre les belles façades de Venise aussi insipides. Je pourrais dire la même chose pour tous les décors que j'ai vus.
Pour le fond ce sont des scénarii déjà lus depuis des lustres, des rencontres miraculeuses qui font progresser des enquêtes très fades.
Un mot sur sa maladie que je connais bien. Je lis grâce à Agecanonix comment elle devient séropositive. Oups c'est une façon ultra marginale d'être contaminée ! Pourquoi ne pas assumer une contamination par voie sexuelle qui est l'immense majorité des situations. D'autant plus qu'elle assume une vie sexuelle très indépendante.
Désolé mais je passe.
J'ai probablement du rater quelque chose à l'humour de monsieur Maëster. Après trois volumes j'ai abandonné tellement je trouve cet humour indigeste comme le gros rouge qui tache que boit Marie-Thérèse (vieille expression d'antan).
La caricature est un art qu'il faut préserver dans l'un des rares pays du monde qui l'autorise sans limite ou presque. Mais là qui caricature-t-on? Des vieux, des enfants, des religieuses, la religion catholique? Ou peut être une représentation fantasmatique de ces derniers. Je trouve que l'on est si loin de la cible que je laisse à ceux qui apprécient. Ceux censés être caricaturés n'ont pas grand chose à craindre, d'ailleurs ils ne se plaignent jamais.
Un "gag" m'est particulièrement odieux. C'est celui où sœur Marie-Thérèse reçoit des analyses médicales lui faisant croire qu'elle est atteinte du SIDA. Elle se trompe mais que son angoisse est désopilante ! (porteuse sainte)
Pour avoir personnellement accompagné de nombreuses personnes qui attendaient ces fameuses analyses médicales avec angoisse, je ne souhaite à personne de connaître une telle situation.
Je ne partage absolument pas les avis dithyrambiques des aviseurs précédents sauf pour les dessins et les décors.
Je vais être un peu brutal mais sur la centaine de livres que j'ai acquis ces derniers mois, c'est le seul achat que je regrette. Pourtant quel dessin! les personnages et les décors foisonnants ne pouvaient guère être mieux dessinés.
Des artistes au sommet de leurs techniques ,note imposée maximum. Oui mais pour moi c'est le libre qui compte, l'originalité des idées et des sentiments. Or une partie était déjà présente dans les Chasses . OUPS. Zaroff, nous est présenté comme un dandy psychopathe pervers donneur de leçons géopolitiques vaseuses et imprécises.
On pourrait lui dire que sans l'incurie de sa caste, "le petit père des peuples" ne serait probablement jamais arrivé au pouvoir, évitant des millions de morts.
On se demande d'ailleurs comment, bien planqué et isolé au fin fond des côtes sud-américaines, Zaroff pouvait avoir ses informations? Par pigeons? Soit. On se demande aussi ce qu'il a fait des femmes et enfants qui ont du s'échouer sur l'île? Re soit! Mais un "bon" héros doit toujours avoir un bon méchant en face de lui sinon c'est prout prout.
Qu'avons nous? Le clan irlandais de Boston "le plus puissant et le plus craint". Des pointures du mal. Des années d'expériences, des cadavres dans tous les placards, des fonds illimités, une vraie petite armée et surtout the Irish Fighting Spirit. Du lourd!!
Sauf qu'à peine débarqués, ils sont atteints du syndrome de l'idiotie totale ( à cause des moustiques?). Fiona fait ses preuves comme commandante de cour de récréation. Elle surenchérit en stratégie débile, choix ineptes, tout pour rendre les otages et se mettre en position de faiblesse sur le terrain adverse qu'elle découvre.
Dans une BD pour la jeunesse je trouve cela très bien. Mais ici, pour adultes On aurait pu avoir un peu d'érotisme, de rebondissements non prévisibles ( avec les enfants par exemple). Je ne retrouve qu'une succession de clichés convenus avec un brin de pathos "Ils sont ton sang" bon Tonton. Sans oublier les super pièges à la Rambo que l'on voit partout depuis.
Les flics de Boston devaient dormir assez tranquilles.
Une fois la série finie il ne reste qu'une impression : le grand vide, ma lecture fut laborieuse, malgré tous les éléments : d'anciens confédérés trafiquants d'armes, une bande d'apaches renégats qui sont à la poursuite de cette même cargaison d'armes eux même traqués par l'armée.
Il y avait tous les ingrédients pour composer un récit explosif avec son lot de retournements de situation, etc... Malheureusement ça n'a jamais décollé, les rares scènes d'actions sont d'une très grande faiblesse, aucun dynamisme.
Grosse déception. Il n'y a que les couvertures qui tirent leur épingle du jeu.
N'y allons pas par quatre chemins, je dirais pénible.
Je m'y suis pris à plusieurs fois pour finir le premier tome,.. je ne pense pas lire la suite.
Rien ne m'emballe vraiment dans cette série.
Niveau dessin ; Les couleurs pastelles utilisées sont tristes et soporifiques.
Le dessin est très statique et pas d'une grande précision.
Côté scénario, j'aime bien Dorison habituellement mais là, je trouve le scénario et la narration ennuyeux.
Bref, pas pour moi.
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Tounga
J'avais découvert Tounga en feuilletant un vieux journal de Tintin de 1964 appartenant à mon père. Je me suis procuré les intégrales par la suite afin de savoir comment l'histoire se poursuivait (je suis d'un naturel curieux). Déjà il y a un petit soucis, je n'ai jamais été très fan de BD "préhistoriques" peu crédibles et où les hommes des cavernes côtoient des dinosaures et sont incapables de se servir de pronoms personnels ("Tounga est brave et aidera son frère"). Effectivement, comme l'a dit le critique précédent, les personnages semblent un peu idiots, et les scénarios répétitifs. Je nuancerais temporairement deux points : dans les derniers tomes, ils parviennent à comprendre comment faire du feu...Mais grâce à un mystérieux personnage extraterrestre (on retrouve à deux reprises des extra-terrestres dans les albums de Tounga), Tounga se sert d'un propulseur, mais uniquement pour aider une peuplade d'amazones (il ne servira plus jamais d'un propulseur par la suite)...Car certains éléments d'intrigue disparaissent au tome suivant sans explications (par exemple : la compagne de Tounga, Ohama, se fait kidnapper, afin de servir de mère de substitution à un bébé, probablement le dernier néandertalien....Elle adopte donc le bébé à la fin du tome, et celui-ci ne reviendra jamais par la suite. Au passage une autre constante de cette BD est que Ohama, blonde très aryenne et toujours propre sur elle, se fait plus ou moins toujours kidnapper dans chaque histoire, soit pour être sacrifiée (avec parfois tortures préliminaires), soit pour servir d’exutoire au satyre local (toujours soit moche, soit affublé d'une blessure ou difformité quelconque au visage). Bref, si je ne suis pas non plus fan de Rahan, je reconnais que le fils des âges farouches est un ou deux cran(s) au-dessus niveau scénario. Dommage car ces scénarios ineptes desservent les dessins qui vont vraiment en se bonifiant.
L'Incal - Kill Tête de Chien
C'est avec plaisir que j'ai accepté cette invitation à replonger dans l'univers de L'Incal que j'aime beaucoup. Dans l'oeuvre de Moebius et Jodorowsky, Kill Tête de Chien n'est pas un personnage très marquant mais il est assez sympathique. J'étais donc un peu circonspect mais curieux de voir quelles aventures allaient pouvoir être racontées à son sujet. Je croyais à tort qu'il s'agirait d'un préquel racontant des aventures pleines d'action d'un Kill Tête de Chien mercenaire et séducteur dans les tréfonds de la cité-puits. En réalité, on apprend assez rapidement que l'histoire se déroule après celle de L'Incal... mais que vous connaissiez bien cette série là ou pas, vous serez sans doute tout aussi perdus que moi. C'est une intrigue complètement déroutante, où il n'y a pas à un seul instant la possibilité de savoir ce qui est réel ou pas. Toute la thématique est centrée sur la figure d'amant incomparable de Tête de Chien dont on n'a qu'un fugitif aperçu au tout début de L'Incal et sur l'absurde vengeance de ses innombrables enfants abandonnés. Mais on navigue en permanence entre délires oniriques, et retournements de situations comme quoi tout cela n'est pas réel, mais ça si ça l'est, ah non, là on vous mentait, là c'est réel, et en fait non pas du tout. J'ai cru que cela allait durer juste le temps de l'introduction, puis j'ai trouvé que cette introduction s'éternisait, et finalement non, c'est comme ça sur l'album tout entier. Et c'est très pénible. Aucun scénario auquel se raccrocher, juste une suite de péripéties loufoques, avec une narration incroyablement décousue, sans aucune consistance à laquelle le lecteur puisse se raccrocher, comme la vase narrative poisseuse d'un mauvais rêve dont on n'arrive pas à se réveiller et où l'on ne comprend rien. La très grande qualité du dessin, le plaisir de revoir quelques décors de la Cité-puits de l'Incal m'ont permis d'endurer l'épreuve, et jusqu'aux dernières pages j'ai cru que finalement l'intrigue allait retomber sur ses pattes et redevenir enfin compréhensible et palpable, mais non, jusqu'à la toute fin on reste dans ce délire onirique où le narrateur brise régulièrement le quatrième mur sans que ce soit ni amusant ni intéressant. Grosse déception.
Jack Diamond
Je serais très dur pour cette série. Certes, je reconnais volontiers ne pas être un grand amateur de westerns. Mais quand le sujet est traité sous un angle original, que le dessin suit, alors je peux être vraiment charmé. J'aime bien par exemple des oeuvres contemporaines comme Catamount, undertaker, venin ou bien Stern. Les BD western des "années Tintin" si je puis dire risquent de moins me plaire car la probabilité est grande de se retrouver face à un sujet classique sans originalité. Et pourtant, certains évitent cet écueil, comme le mésestimé Wapi. Jack Diamond hélas est lui le parfait exemple de la BD western des années 50-60 avec tous les clichés possibles et imaginables : le premier album fait très fort dans le genre poncif en confrontant notre héros à un méchant ennemi masqué de noir : ce "ressort scénaristique" était incroyablement fréquent dans la bd western franco-belge ou italienne de l'époque. Citons par exemple sans-visage chez Tex, ou bien El Peso de Chick Bill. Le tout avec l'inévitable enfant ressort comique inutile, et par la suite un chien. Ce qui est le plus gênant, c'est l'extrême masculinité de l'univers qui range Jack Diamond un peu à part et lui donne un air encore plus désuet. Il ne s'agit pas ici de critiquer le fait que les personnages féminins seraient secondaires ou cantonnés au rôle de potiche, ce qui était la norme. Non, ici il n'y a littéralement AUCUN personnage féminin, même pour servir de décorum. Les villes, saloons, ou caravanes parcourues par nos héros sont uniquement composés d'hommes. Il faut attendre la dernière page du dernier tome (le troisième) pour distinguer UNE femme assise à l'arrière-plan dans UNE seule case. Je ne plaisante pas. Même les enfants sont des garçons.Et de mémoire aucune BD western de l'époque n'allait aussi loin. C'est ce dernier point qui me rend aussi dur parce la BD fait déjà dépassée pour son époque.
Woody Allen en comics
Très fan de Woody Allen, je me réjouissais de me replonger dans cet humour désabusé. Au début, c'est pas mal, on retrouve les névroses du comédien, ses angoisses existentielles, ses questionnements sur la vie et son psy. Tout y est mais l'ensemble ne fonctionne pas vraiment. Cette suite de strips pour explorer toutes les facettes du personnage ne fait pas un album, rien n'est développé, c'est un catalogue de gags plus ou moins drôles et c'est franchement décevant. Dommage.
La Machine à explorer le temps
L'œuvre de H.G.Wells est mondialement connue pour ses quatre romans stars. Le grand public connait surtout les adaptations cinématographiques un peu désuètes très à la mode dans les années 50/60 . Wells peut être vu comme un contre-poids anglo-saxon à Jules Vernes mais pour moi il n'y a pas photo dans le genre littérature réaliste du XIXème siècle avec introduction de la science dans les romans. Evidemment Wells ne connaissait rien des avancées paléontologiques du XXème siècle. Envoyer son Harry dans 800000 ans peut sembler beaucoup mais en fait c'est peanuts à l'échelle géologique. De même pourquoi aller dans l'avenir pour revenir à un pseudo-style antique, un latin de cuisine, une végétation luxuriante mais taillée comme un jardin anglais avec un cyprès tous les dix mètres.? Quant à Harry, jeune premier des années 50, il retrouve une population exclusivement blanche et blondinette( sauf Weena), portant des maillots de bains pour faire trempette!! Harry est un esprit scientifique hors pair puisqu'en quelques jours il est capable de répertorier la faune et la flore de la terre entière à partir du micro échantillon qu'il a sous les yeux. Quant aux "vilains" Morlocks je ne les vois pas comme cannibales mais plus comme des prédateurs.et les Eloïs comme des proies. Un graphisme que je ne goûte point et une philosophie de quatre sous pour conclure. Pas mon style
Caroline Baldwin
J'ai acheté quelques albums au hasard car je ne connaissais pas la série. Oups. J'ai vraiment eu du mal et je ne continuerai pas sauf à les trouver à des prix très très peu chers. J’aime bien la ligne claire mais là ce n'est pas à mon goût. Je trouve les visages inexpressifs et lisses. Caroline n'a pratiquement pas de nez ce qui aplati considérablement ses reliefs. Même nue, elle me fait l'effet d'un glaçon sans sensualité pourtant elle a une jolie silhouette. Pour les décors c'est presque sacrilège de rendre les belles façades de Venise aussi insipides. Je pourrais dire la même chose pour tous les décors que j'ai vus. Pour le fond ce sont des scénarii déjà lus depuis des lustres, des rencontres miraculeuses qui font progresser des enquêtes très fades. Un mot sur sa maladie que je connais bien. Je lis grâce à Agecanonix comment elle devient séropositive. Oups c'est une façon ultra marginale d'être contaminée ! Pourquoi ne pas assumer une contamination par voie sexuelle qui est l'immense majorité des situations. D'autant plus qu'elle assume une vie sexuelle très indépendante. Désolé mais je passe.
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles
J'ai probablement du rater quelque chose à l'humour de monsieur Maëster. Après trois volumes j'ai abandonné tellement je trouve cet humour indigeste comme le gros rouge qui tache que boit Marie-Thérèse (vieille expression d'antan). La caricature est un art qu'il faut préserver dans l'un des rares pays du monde qui l'autorise sans limite ou presque. Mais là qui caricature-t-on? Des vieux, des enfants, des religieuses, la religion catholique? Ou peut être une représentation fantasmatique de ces derniers. Je trouve que l'on est si loin de la cible que je laisse à ceux qui apprécient. Ceux censés être caricaturés n'ont pas grand chose à craindre, d'ailleurs ils ne se plaignent jamais. Un "gag" m'est particulièrement odieux. C'est celui où sœur Marie-Thérèse reçoit des analyses médicales lui faisant croire qu'elle est atteinte du SIDA. Elle se trompe mais que son angoisse est désopilante ! (porteuse sainte) Pour avoir personnellement accompagné de nombreuses personnes qui attendaient ces fameuses analyses médicales avec angoisse, je ne souhaite à personne de connaître une telle situation.
Zaroff
Je ne partage absolument pas les avis dithyrambiques des aviseurs précédents sauf pour les dessins et les décors. Je vais être un peu brutal mais sur la centaine de livres que j'ai acquis ces derniers mois, c'est le seul achat que je regrette. Pourtant quel dessin! les personnages et les décors foisonnants ne pouvaient guère être mieux dessinés. Des artistes au sommet de leurs techniques ,note imposée maximum. Oui mais pour moi c'est le libre qui compte, l'originalité des idées et des sentiments. Or une partie était déjà présente dans les Chasses . OUPS. Zaroff, nous est présenté comme un dandy psychopathe pervers donneur de leçons géopolitiques vaseuses et imprécises. On pourrait lui dire que sans l'incurie de sa caste, "le petit père des peuples" ne serait probablement jamais arrivé au pouvoir, évitant des millions de morts. On se demande d'ailleurs comment, bien planqué et isolé au fin fond des côtes sud-américaines, Zaroff pouvait avoir ses informations? Par pigeons? Soit. On se demande aussi ce qu'il a fait des femmes et enfants qui ont du s'échouer sur l'île? Re soit! Mais un "bon" héros doit toujours avoir un bon méchant en face de lui sinon c'est prout prout. Qu'avons nous? Le clan irlandais de Boston "le plus puissant et le plus craint". Des pointures du mal. Des années d'expériences, des cadavres dans tous les placards, des fonds illimités, une vraie petite armée et surtout the Irish Fighting Spirit. Du lourd!! Sauf qu'à peine débarqués, ils sont atteints du syndrome de l'idiotie totale ( à cause des moustiques?). Fiona fait ses preuves comme commandante de cour de récréation. Elle surenchérit en stratégie débile, choix ineptes, tout pour rendre les otages et se mettre en position de faiblesse sur le terrain adverse qu'elle découvre. Dans une BD pour la jeunesse je trouve cela très bien. Mais ici, pour adultes On aurait pu avoir un peu d'érotisme, de rebondissements non prévisibles ( avec les enfants par exemple). Je ne retrouve qu'une succession de clichés convenus avec un brin de pathos "Ils sont ton sang" bon Tonton. Sans oublier les super pièges à la Rambo que l'on voit partout depuis. Les flics de Boston devaient dormir assez tranquilles.
Apache Junction
Une fois la série finie il ne reste qu'une impression : le grand vide, ma lecture fut laborieuse, malgré tous les éléments : d'anciens confédérés trafiquants d'armes, une bande d'apaches renégats qui sont à la poursuite de cette même cargaison d'armes eux même traqués par l'armée. Il y avait tous les ingrédients pour composer un récit explosif avec son lot de retournements de situation, etc... Malheureusement ça n'a jamais décollé, les rares scènes d'actions sont d'une très grande faiblesse, aucun dynamisme. Grosse déception. Il n'y a que les couvertures qui tirent leur épingle du jeu.
W.E.S.T
N'y allons pas par quatre chemins, je dirais pénible. Je m'y suis pris à plusieurs fois pour finir le premier tome,.. je ne pense pas lire la suite. Rien ne m'emballe vraiment dans cette série. Niveau dessin ; Les couleurs pastelles utilisées sont tristes et soporifiques. Le dessin est très statique et pas d'une grande précision. Côté scénario, j'aime bien Dorison habituellement mais là, je trouve le scénario et la narration ennuyeux. Bref, pas pour moi.