Bon, bah chez moi plusieurs choix scénaristiques ont fait en sorte que je n’ai pas accroché à ce récit.
Déjà en soi, je le trouve très convenu. Récit post-apocalyptique assez classique, il nous narre les aventures d’un clan de chasseurs nomades sur une terre devenue hostile. Lutte avec clans adverses, bêtes sauvages menaçantes et tentative de retrouver un peu de l’ancienne civilisation (ne fusse que via l’agriculture) sont donc au menu. Bon ! On évite la maladie étrange qui décime cette humanité désœuvrée. Enfin, on l’évite presque puisque les auteurs nous glissent tout de même que la mère d’un des personnages est morte suite… à la contraction d’un mal étrange et incurable.
Honnêtement, je n’ai rien trouvé d’original dans ce premier tome. Le concept d’un monde post-apocalyptique né en l’an 1000 aurait pu être la source de cette originalité recherchée mais, malheureusement, il ne fonctionne pas à mes yeux.
Tout d’abord, le postulat initial est très bancal. Alors que ces aventures se situent des milliers d’années après l’apocalypse (qui semble se résumer à une pluie de météorites), il me paraît totalement inconcevable que l’humanité, même réduite à peu d’unités, ne sache même pas cultiver ou faire un peu d’élevage. Quand je compare l’an 2000 et l’an 0 (et c’est le minimum pour pouvoir dire que des milliers d’années se sont écoulées), bah je ne peux pas m’empêcher de penser que l’homme est capable d’évoluer, d’inventer et de se réinventer un chouïa plus vite que ce qui est imaginé ici. Ensuite, les personnages mis en avant tirent leur savoir de livres anciens… Anciens donc de plusieurs milliers d’années mais, chose étrange, quasiment pas altérés par le temps passé (alors qu’ils étaient à l’abandon dans une abbaye ou l’autre). Quand je vois les trésors d’ingéniosité qu’il nous faut aujourd’hui pour pouvoir encore visualiser (de préférence sans les toucher) des œuvres vieilles de 600 ans, je me dit qu’une bonne petite apocalypse, finalement, ça conserve !
Deux exemples parmi d’autres (tiens, ils utilisent des armes en acier ?) qui me sortent totalement de ce type de concept d’uchronie. Quitte à faire fantaisiste, j’aurais de loin préféré que les auteurs optent ouvertement pour la fantasy.
Ensuite viennent les péripéties. Et je pense avoir intégralement résumé ce premier tome en deux lignes de mon introduction. Par conséquent, vous l’aurez compris, le dessin occupe énormément d’espace. Les grandes cases sont nombreuses, les scènes de combat s’enchainent. Il n’y a rien de novateur mais c’est bien mis en images. Le style de Didier Poli est très classique, convient parfaitement au genre « fantasy » et ravira un large public. La mise en page est agréable, la lecture est fluide et malgré le fait que je n’ai jamais vraiment accroché au récit, je suis arrivé à la fin de ce premier tome sans douleur… mais je vais m’arrêter là !
Pour moi, mon rejet vient vraiment du concept. A mes yeux, créer une uchronie oblige les auteurs à un minimum de cohérence. Cohérence que je n’ai trouvée nulle part ici, ni dans le concept, ni dans certains événements (la mort de la mère de l’héroïne en est un autre bel exemple : la nana est atteinte d’un mal mystérieux, elle est donc… immolée de son plein gré et en toute quiétude. Je sais pas vous mais moi, si je devais me sacrifier pour sauver d’autres personnes, me brûler vif ne serait pas mon premier choix. On pouvait pas la décapiter avant ? Non ? Fallait vraiment qu’elle crame stoïquement ?) Et comme il n’y a ni humour, ni second degré, je n’ai pas su passer outre ces aspects au bénéfice d’un simple plaisir de lecture.
Non, vraiment, il y a trop de trucs qui me bloquent. Et malgré la manifeste maîtrise technique, je peux dire que je n’ai pas aimé.
J'ai rarement lu un bouquin qui me tombe aussi vite des mains.
Je n'ai rien compris, une suite d'événements inintéressants, sans liaison, sans queue ni tête.
Du sang, du sexe, du sein, pour quoi ?
Les dessins, s'ils sont plutôt jolis, sont parfois (souvent) limite illisibles. Les personnages grimaçants, les filles forcément nues. La colorisation n'arrange rien.
Vraiment pas aimé.
Une purge. Après plusieurs tentatives, j'en ai lu à peine le tiers ce qui ne m'arrive... jamais. Pourtant l'histoire se passe dans les Enfers au milieu des démons, les âmes en peine y finissent pour souffrir pour l'éternité. Cela fait vaguement écho à Dante. Le style de dessin en noir et blanc a ses qualités même s'il est brouillon. Mais l'histoire, juste pas possible. Rapidement, on ne comprend rien aux multiples personnages, le dessin n'aide en rien à savoir qui est qui, et de plus les personnages de démon ont deux ou trois visages à la fois. Les dialogues sont d'un niveau assez soutenu, trop pour moi. Je veux bien que ce soit exigeant, encore faut-il que cela ait un sens. Un des maîtres des démons arrive et marche sur un tas de corps gisant au sol. Puis il pisse sur l'un d'eux, un androgyne dont le physique lui plait, et poursuit sa route.
Un bouquin de 1996 qui doit être dans les précurseurs des publications de l'Association je pense, du moins dans sa forme beaucoup moins courante que les productions d'aujourd'hui. Voilà un concept de 300 pages qui je suis sûr est porté aux nues par de fins esthètes du 9ème art mais qui n'est pas du tout passé pour moi.
Je n’ai lu que le premier tome, mais il me suffira amplement.
C’est un recueil de strips, du tout venant comme on peut j’imagine en voir au kilomètre dans un magazine féminin lambda. Pas de gaufrier, de cases, décors et dessins minimalistes, on mise donc tout sur l’humour, des dialogues (même si c’est essentiellement l’héroïne, mademoiselle F. donc qui parle, peu) et/ou des situations.
Et c’est là que le bât blesse. En effet, aucun gag ne m’a fait rire, et j’ai dû vaguement sourire, par faiblesse, une ou deux fois. Ce n’est réellement pas drôle, absolument pas surprenant, et assez monocorde.
C’est rempli de clichés, mais jamais pour en jouer, sur un second degré qui ferait passer la chose. Non, ici, on enfonce des portes ouvertes, et du coup certaines choses me gênent. La mademoiselle en question est une sorte de nunuche obnubilée par son poids, sa ligne, qui ne cherche pas à travailler mais veut de gros salaires (elle ne pense qu’à avoir de l’argent – pour le shopping, son apparence).
Et pour satisfaire ses besoins d’argent (et/ou son appétit sexuel), elle couche avec à peu près tous les hommes. Pourquoi pas, mais elle affirme à un patron qu’elle n’a rien contre le harcèlement sexuel.
Bref, passent ici des choses un peu nauséabondes.
Pas drôle, défendant les stéréotypes, voilà une série franchement oubliable.
Je savais que la pléthorique production de mangas au Japon donnait lieu à la création de séries très ciblées sur les sujets les plus divers possibles, même les plus absurdes à nos yeux d’occidentaux. Et je crois que c’est là tout le problème de cette série « Sans expérience » ; non pas de traiter de l’inexpérience sexuelle d’un jeune couple, pourquoi pas, mais plutôt le choc culturel qui en découle et la façon de le traiter…
Kiyoshi Sumioka est un jeune homme qui travaille dans une agence immobilière. Tout irait pour le mieux si sa timidité maladive dès qu’il se retrouve en présence d’une femme ne lui laissait que peu de chances d’imaginer trouver l’amour… Pourtant, il va faire la rencontre de la belle et jeune Sumi devant le restaurant qu’il fréquente régulièrement où elle vient de commencer à travailler. Peu habitué aux subtilités de la conversation amoureuse, une des premières phrases qu’il lui sort est « Epouse moi s’il te plait ». C’était sans compter sur le fait que Sumi n’a pas encore fini le lycée… Il lui propose donc d’attendre qu’elle finisse ses deux années pour que le mariage se tienne, ce qui va donc se passer…
Bref, sorti de la situation un peu absurde du pitch de départ, on se demande d’où sortent ces deux-là ! Ok, je peux concevoir que de jeunes adultes n’aient jamais eu de relations sexuelles, mais de là à être aussi niais, il y a une marge ! A l’heure d’internet, faut quand même avoir hiberné en Sibérie loin de toute connexion pour ne pas savoir ce qu’est un préservatif !!! Sauf qu’ici, dans ce qui se veut une scène comique, notre jeune Sumi découvre un préservatif offert par un collègue de boulot de Kiyoshi et s’en sert de poche à glace, puis le lave et le mets à sécher sur son fil à linge…
Là on se dit que soit le scénario est complètement neuneu, soit la différence de nos cultures est largement au-delà de ce que j’imaginais et les japonais mal barrés pour faire remonter leur taux de natalité… Surtout que dans ce cas, si ma deuxième hypothèse est la bonne, ce premier tome ne donne aucun conseil intéressant et valide pour se sortir de ce mauvais pas. On est même proche à certains moments de scènes un peu limites dans la conception des relations hommes/femmes chez nous. Déjà le début de l’histoire est limite un détournement de mineur, puis l’album aborde le thème du « devoir conjugal » de façon ambigüe à mon sens… ou alors, c’est encore cette différence de perception du à nos cultures qui fausse la donne…
Si le dessin est plutôt correct et tout en rondeur, on ne peut pas dire qu’il brille par la richesse de ses décors. 80 pourcents des cases sont consacrées aux personnages. Pour le coup, la diversité des cadrages et des angles de vue des visages est « intéressante », mais pas forcément ce qui m’attire le plus dans un manga.
Bref, d’une part pour moi ce récit rate complètement son objectif du fait des différences culturelles flagrantes ne nos pays ; ensuite, son traitement ennuyeux, peu instructif et la personnalité affligeante des personnages parachève ce constat sévère et peu amène. Je me demande comment ce titre a pu obtenir le Grand Prix de de la meilleure comédie romantique numérique E-Comic Book Award 2020…
Je me souviens avoir acheté cette BD à cause de la couverture plutôt sympa. Je m'attendais à lire une aventure divertissante à base de démons, jolie demoiselle et de la magie, tout cela dans un cadre se passant au début du 20eme siècle voire fin 19eme. J'ai effectivement eu affaire à tout ça, le coté divertissant en moins.
Coté dessin/storyboard, pas grand chose à dire, c'est pas les plus beaux dessins, mais c'est pas laid, c'est parfaitement regardable en plus d'être pas mal dynamique.
Là ou se trouve le problème c'est coté écriture. Pour faire simple, tout va trop vite, mais vraiment vite, ce qui résulte en des personnages à peine développés et aucunement attachants. On n'a pas peur pour eux, on n'est pas heureux pour eux, on n'a juste rien à faire d'eux, notamment la famille, que se soit la femme, Angeline, ou les enfants, ils sont survolés avec peu d'émotion émanant d'eux. L’injonction favorite des rôlistes, " ta gueule c'est magique ", n'a jamais été aussi vraie que dans Lazarus Jack. Le héros se sauve des situations avec de la magie sortie de nulle part et avec facilité, il a la parfaite panoplie du petite sorcier pour toute situation.
En bref, c'est mauvais, j'en viens à regretter mes 5€ dépensés, j'aurais pu me payer un kebab avec.
Bon, à la longue, je finis par être habitué à démonter une BD culte, j'espère que vous aussi, parce que là, ça devrait y aller sec ! Honnêtement, je ne comprends vraiment pas comment cette bande dessinée peut susciter une telle unanimité. Qu'est-ce qui peut plaire à ce point à un aussi grand nombre de gens ? Mystère !
Certes, si on est privé de l'usage de ses yeux, ce livre est un bel objet, agréable au toucher à défaut de l'être à la vue. C'est bien le seul avantage que je lui accorderai.
Car dès qu'on l'ouvre, c'est la dégringolade. On s'y trouve accueilli par un dessin d'une hideur qui donne envie de refermer tout de suite le volume. Puis on continue la lecture, et on regrette de n'avoir pas cédé à notre intuition initiale... En fait, ma lecture peut se résumer en deux étapes :
1re moitié : "Bon, allez, on continue, peut-être que le chef-d'œuvre va se révéler plus tard, je n'ai pas encore tout lu !"
2e moitié : "Bon, j'ai tenu une moitié, je pourrais bien tenir la deuxième... Mais quand est-ce que ça se termine, cette connerie ?"
J'ai attendu le chef-d'œuvre, rien n'est venu. Bon, il est vrai que j'ai su assez rapidement que cette bande dessinée allait me déplaire. La laideur du dessin et la complaisance à outrance dans le gore, le vulgaire, le crado, je sais que ça n'a jamais été ma came. Pourtant, je peux apprécier l'humour noir, c'est pour ça que j'ai voulu tenter. Mais non, pas celui-là.
L'humour est déjà un art difficile, mais l'humour noir atteint un degré de complexité bien plus élevé. Réussir à entraîner un rire sain tout en s'aventurant sur le terrain de la provocation et de la caricature, c'est possible, mais très dur. Winshluss, lui, n'essaye même pas de jouer, il fonce la tête la première dans le gouffre de la facilité à chaque fois qu'il en a l'occasion. Son humour repose presque exclusivement sur une exploration à caractère pas du tout professionnel des différents fluides corporels et de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la bouillie, mais qui ne se mange pas. Peut-être que ça fait rire certaines personnes, pas moi.
Bon, sur le lot, bien sûr, certains gags m'ont un peu amusé, mais ils n'étaient pas légion...
Puisque le dessin est laid, puisque l'humour est peu drôle, alors concentrons-nous sur le propos, puisqu'il paraît qu'il est génial. Mais à ce niveau, c'est encore plus catastrophique... J'espère que Winshluss ne se voulait pas subversif, car il se vautre allègrement dans tous les poncifs les plus bêtes et les plus conventionnels du politiquement correct, avec une telle absence de hauteur de vue que c'en est effrayant.
Dans une bande dessinée quasiment muette, on ne s'attend pas forcément à un discours très élaboré (en fait, ce sont souvent ces œuvres les plus subtiles, mais pas là), mais tout de même, une telle absence de nuance est effarante. Si l'on devait résumer les messages de Winshluss, cela se résumerait sans doute à quelque chose du genre : "La pollution, c'est mal", "Le capitalisme, c'est mal", "La guerre et la violence, c'est mal", "La religion, c'est mal", "La dictature, c'est mal" et finalement "Être humain, c'est trop nul". Super, merci l'ami, quel courage, quelle vision, c'est extraordinaire !
En fait, le problème de Winshluss et de tous ces extrémistes politiques qui entendent mettre à bas le système, c'est que la plupart du temps, ils savent détruire, mais ne savent rien bâtir derrière. Détruire est la chose la plus facile au monde. Savoir dire ce qui cloche dans la société n'est pas sorcier, c'est à la portée de n'importe qui. Mais reconstruire, voilà la vraie difficulté.
Or, qui dit "difficulté" ne dit pas "Winshluss". Effrayé par les dures épreuves de la nuance, de l'analyse et des propositions de solutions, Winshluss se réfugie toujours plus dans l'abject qui est sa marque de fabrique et qui se révèle bien pratique pour éviter de réfléchir. Ainsi donc, peu importe qu'il multiplie les récits parallèles avec plus ou moins de brio, tout ce que nous aura dit Pinocchio, à l'issue de cette construction faussement complexe, c'est que partout où l'Homme est passé, le monde est noir, le monde est sale, le monde ne mérite plus qu'on y vive.
Face à un discours rempli d'une telle misanthropie, on a le choix : ou bien on applaudit l'absence criante d'audace qui mène à réciter le sempiternel discours anti-système (anti-tout, en fait) que l'on nous ressasse depuis plus de deux siècles, ou bien on se décide à braver la loi pour aller allumer un grand feu au milieu de son jardin et l'alimenter avec tous les tomes de cet atroce Pinocchio que la Providence aura bien voulu faire échouer entre nos mains.
On est bien d'accord que ça ne servira strictement à rien, mais au moins, on aura trouvé une utilité un peu rigolote à ce machin.
Je déteste ces bds Mickey ! Les graphismes sont vraiment spéciaux, pas moches, mais horribles pour mes yeux ! Le tout en devient donc assez illisible pour ma part.
A chaque fois que ces planches apparaissent dans le journal de Mickey je ne les lis pas.
C’est rare que je n’aime pas, voire déteste une BD Disney, mais ici c’est le cas.. j’aime pas du tout! Ça aurait pu être sympa, les personnages ne sont pas vraiment moches, mais voilà je n’ai pas vraiment accroché.
C'est long, c'est plat, et c'est pas passionnant. Et j'ai beau aimer le genre du roman graphique, le déroulé du livre et la fin sont pas follement passionnants, voire carrément emmerdants. L'histoire pourrait donner lieu à pas mal de choses et de développement, mais j'ai eu l'impression que les auteurs ont voulu développer le personnage de Madie seulement, et ça finit rapidement en eau de boudin sans que je ne comprenne les développements et les choses que Madie a appris.
Le dessin colle à l'idée de roman graphique sur des personnages ordinaires dans leurs vies ordinaires et qui apprennent une grande nouvelle. Il n'est pas spécialement beau mais colle à l'ensemble.
Non, le vrai souci, c'est que l'histoire ne mène pas vraiment quelque part. Si on retrouve le Frédo à la fin, je n'ai pas eu pour autant un sentiment de progression ou d'avancée dans la vie de Madie. Et pour ma part, je n'ai vraiment pas été intéressé par son périple. A la moitié du livre, j'ai décroché et suivi les péripéties de loin, sans attachement à personne. Une BD qui me laisse vraiment dubitatif, et que je ne conseillerais pas !
Je crains d’être encore moins enthousiaste que les précédents lecteurs…
Pourtant le sujet pouvait déboucher sur un récit haletant tandis que le dessin n'est pas spécialement mauvais. Et puis remercier Luc Brunschwig en début d’album, si cela ne signifie pas grand-chose, prouve au moins que les auteurs ont soit bon goût soit de bonnes fréquentations.
Malheureusement, malheureusement, malheureusement…
Le gros souci vient, je pense, d’un problème de rythme. Tout ici se passe en accéléré. Par conséquent :
- J’ai constamment eu le sentiment de visionner un film diffusé à une vitesse 2,5 fois supérieure à la vitesse normale. Et c’est très inconfortable.
- Les transitions sont expédiée et si ce récit aborde un grand nombre de sujets liés aux milieux mafieux (trafic de migrants, prostitution, trafic de drogue, principalement), il n’en approfondit aucun. Pire ! Ce rythme élevé prive finalement ce récit de toute crédibilité, avec des sauts d'un sujet à un autre inconcevables (le passage de la période 'prostitution' à la période 'trafic de drogue' notamment).
- Les rebondissements arrivent sans qu’aucun élément ne puisse les expliquer. J’ai alors le sentiment que les hasards heureux régissent le sort des personnages. Et dans un polar réaliste, ça a quand même beaucoup de mal à passer.
- Certains raccords font tache, avec notamment des flingues qui surgissent subitement d’on ne sait où.
- Et puis, surtout, surtout, surtout, la psychologie des personnages est inexistante. Je ne les comprends pas et je ne les trouve pas attachants… En clair, je m’en fiche royalement de leur sort !
Ajoutez à cela que les textes traduits, s’ils ont pour but d’apporter un peu d’authenticité au récit, ne font qu’alourdir la lecture et que les nombreuses références musicales me sont passées loin au-dessus de la tête. Primo, ce n’est pas du tout la musique qui m’attire. Et deuxièmement, ces références musicales n’ont d’autres raisons d’être que de permettre au scénariste de nous faire partager ses propres goûts mais sans que ceux-ci n’apportent quoi que ce soit au récit.
Reste le dessin mais si celui-ci n’est pas mauvais, je ne peux pas non plus dire qu’il m’a totalement convaincu. Certaines poses manquent de naturel, les personnages ont des morphologies changeantes, un ventre plus bedonnant ici, plus plat deux cases plus loin, des seins plus petits ou plus gros en fonction des jours. Rien de dramatique en soi (et avec un scénario prenant, ce type de dessin serait probablement bien passé) mais ce n’est pas assez exceptionnel pour me faire oublier les carences du scénario.
Alors, je sais pas. P’têt que le script était conçu à la base pour couvrir une pagination bien plus importante, p’têt que ces auteurs débutaient et ont commis l’erreur de vouloir trop en mettre dans un espace finalement insuffisant. Toujours est-il que je n’ai pas aimé le résultat proposé.
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Les Âges perdus
Bon, bah chez moi plusieurs choix scénaristiques ont fait en sorte que je n’ai pas accroché à ce récit. Déjà en soi, je le trouve très convenu. Récit post-apocalyptique assez classique, il nous narre les aventures d’un clan de chasseurs nomades sur une terre devenue hostile. Lutte avec clans adverses, bêtes sauvages menaçantes et tentative de retrouver un peu de l’ancienne civilisation (ne fusse que via l’agriculture) sont donc au menu. Bon ! On évite la maladie étrange qui décime cette humanité désœuvrée. Enfin, on l’évite presque puisque les auteurs nous glissent tout de même que la mère d’un des personnages est morte suite… à la contraction d’un mal étrange et incurable. Honnêtement, je n’ai rien trouvé d’original dans ce premier tome. Le concept d’un monde post-apocalyptique né en l’an 1000 aurait pu être la source de cette originalité recherchée mais, malheureusement, il ne fonctionne pas à mes yeux. Tout d’abord, le postulat initial est très bancal. Alors que ces aventures se situent des milliers d’années après l’apocalypse (qui semble se résumer à une pluie de météorites), il me paraît totalement inconcevable que l’humanité, même réduite à peu d’unités, ne sache même pas cultiver ou faire un peu d’élevage. Quand je compare l’an 2000 et l’an 0 (et c’est le minimum pour pouvoir dire que des milliers d’années se sont écoulées), bah je ne peux pas m’empêcher de penser que l’homme est capable d’évoluer, d’inventer et de se réinventer un chouïa plus vite que ce qui est imaginé ici. Ensuite, les personnages mis en avant tirent leur savoir de livres anciens… Anciens donc de plusieurs milliers d’années mais, chose étrange, quasiment pas altérés par le temps passé (alors qu’ils étaient à l’abandon dans une abbaye ou l’autre). Quand je vois les trésors d’ingéniosité qu’il nous faut aujourd’hui pour pouvoir encore visualiser (de préférence sans les toucher) des œuvres vieilles de 600 ans, je me dit qu’une bonne petite apocalypse, finalement, ça conserve ! Deux exemples parmi d’autres (tiens, ils utilisent des armes en acier ?) qui me sortent totalement de ce type de concept d’uchronie. Quitte à faire fantaisiste, j’aurais de loin préféré que les auteurs optent ouvertement pour la fantasy. Ensuite viennent les péripéties. Et je pense avoir intégralement résumé ce premier tome en deux lignes de mon introduction. Par conséquent, vous l’aurez compris, le dessin occupe énormément d’espace. Les grandes cases sont nombreuses, les scènes de combat s’enchainent. Il n’y a rien de novateur mais c’est bien mis en images. Le style de Didier Poli est très classique, convient parfaitement au genre « fantasy » et ravira un large public. La mise en page est agréable, la lecture est fluide et malgré le fait que je n’ai jamais vraiment accroché au récit, je suis arrivé à la fin de ce premier tome sans douleur… mais je vais m’arrêter là ! Pour moi, mon rejet vient vraiment du concept. A mes yeux, créer une uchronie oblige les auteurs à un minimum de cohérence. Cohérence que je n’ai trouvée nulle part ici, ni dans le concept, ni dans certains événements (la mort de la mère de l’héroïne en est un autre bel exemple : la nana est atteinte d’un mal mystérieux, elle est donc… immolée de son plein gré et en toute quiétude. Je sais pas vous mais moi, si je devais me sacrifier pour sauver d’autres personnes, me brûler vif ne serait pas mon premier choix. On pouvait pas la décapiter avant ? Non ? Fallait vraiment qu’elle crame stoïquement ?) Et comme il n’y a ni humour, ni second degré, je n’ai pas su passer outre ces aspects au bénéfice d’un simple plaisir de lecture. Non, vraiment, il y a trop de trucs qui me bloquent. Et malgré la manifeste maîtrise technique, je peux dire que je n’ai pas aimé.
Saiyukiden - La Légende du Roi Singe (L'étrange voyage en Occident)
J'ai rarement lu un bouquin qui me tombe aussi vite des mains. Je n'ai rien compris, une suite d'événements inintéressants, sans liaison, sans queue ni tête. Du sang, du sexe, du sein, pour quoi ? Les dessins, s'ils sont plutôt jolis, sont parfois (souvent) limite illisibles. Les personnages grimaçants, les filles forcément nues. La colorisation n'arrange rien. Vraiment pas aimé.
Conte démoniaque
Une purge. Après plusieurs tentatives, j'en ai lu à peine le tiers ce qui ne m'arrive... jamais. Pourtant l'histoire se passe dans les Enfers au milieu des démons, les âmes en peine y finissent pour souffrir pour l'éternité. Cela fait vaguement écho à Dante. Le style de dessin en noir et blanc a ses qualités même s'il est brouillon. Mais l'histoire, juste pas possible. Rapidement, on ne comprend rien aux multiples personnages, le dessin n'aide en rien à savoir qui est qui, et de plus les personnages de démon ont deux ou trois visages à la fois. Les dialogues sont d'un niveau assez soutenu, trop pour moi. Je veux bien que ce soit exigeant, encore faut-il que cela ait un sens. Un des maîtres des démons arrive et marche sur un tas de corps gisant au sol. Puis il pisse sur l'un d'eux, un androgyne dont le physique lui plait, et poursuit sa route. Un bouquin de 1996 qui doit être dans les précurseurs des publications de l'Association je pense, du moins dans sa forme beaucoup moins courante que les productions d'aujourd'hui. Voilà un concept de 300 pages qui je suis sûr est porté aux nues par de fins esthètes du 9ème art mais qui n'est pas du tout passé pour moi.
Mademoiselle F.
Je n’ai lu que le premier tome, mais il me suffira amplement. C’est un recueil de strips, du tout venant comme on peut j’imagine en voir au kilomètre dans un magazine féminin lambda. Pas de gaufrier, de cases, décors et dessins minimalistes, on mise donc tout sur l’humour, des dialogues (même si c’est essentiellement l’héroïne, mademoiselle F. donc qui parle, peu) et/ou des situations. Et c’est là que le bât blesse. En effet, aucun gag ne m’a fait rire, et j’ai dû vaguement sourire, par faiblesse, une ou deux fois. Ce n’est réellement pas drôle, absolument pas surprenant, et assez monocorde. C’est rempli de clichés, mais jamais pour en jouer, sur un second degré qui ferait passer la chose. Non, ici, on enfonce des portes ouvertes, et du coup certaines choses me gênent. La mademoiselle en question est une sorte de nunuche obnubilée par son poids, sa ligne, qui ne cherche pas à travailler mais veut de gros salaires (elle ne pense qu’à avoir de l’argent – pour le shopping, son apparence). Et pour satisfaire ses besoins d’argent (et/ou son appétit sexuel), elle couche avec à peu près tous les hommes. Pourquoi pas, mais elle affirme à un patron qu’elle n’a rien contre le harcèlement sexuel. Bref, passent ici des choses un peu nauséabondes. Pas drôle, défendant les stéréotypes, voilà une série franchement oubliable.
Sans expérience
Je savais que la pléthorique production de mangas au Japon donnait lieu à la création de séries très ciblées sur les sujets les plus divers possibles, même les plus absurdes à nos yeux d’occidentaux. Et je crois que c’est là tout le problème de cette série « Sans expérience » ; non pas de traiter de l’inexpérience sexuelle d’un jeune couple, pourquoi pas, mais plutôt le choc culturel qui en découle et la façon de le traiter… Kiyoshi Sumioka est un jeune homme qui travaille dans une agence immobilière. Tout irait pour le mieux si sa timidité maladive dès qu’il se retrouve en présence d’une femme ne lui laissait que peu de chances d’imaginer trouver l’amour… Pourtant, il va faire la rencontre de la belle et jeune Sumi devant le restaurant qu’il fréquente régulièrement où elle vient de commencer à travailler. Peu habitué aux subtilités de la conversation amoureuse, une des premières phrases qu’il lui sort est « Epouse moi s’il te plait ». C’était sans compter sur le fait que Sumi n’a pas encore fini le lycée… Il lui propose donc d’attendre qu’elle finisse ses deux années pour que le mariage se tienne, ce qui va donc se passer… Bref, sorti de la situation un peu absurde du pitch de départ, on se demande d’où sortent ces deux-là ! Ok, je peux concevoir que de jeunes adultes n’aient jamais eu de relations sexuelles, mais de là à être aussi niais, il y a une marge ! A l’heure d’internet, faut quand même avoir hiberné en Sibérie loin de toute connexion pour ne pas savoir ce qu’est un préservatif !!! Sauf qu’ici, dans ce qui se veut une scène comique, notre jeune Sumi découvre un préservatif offert par un collègue de boulot de Kiyoshi et s’en sert de poche à glace, puis le lave et le mets à sécher sur son fil à linge… Là on se dit que soit le scénario est complètement neuneu, soit la différence de nos cultures est largement au-delà de ce que j’imaginais et les japonais mal barrés pour faire remonter leur taux de natalité… Surtout que dans ce cas, si ma deuxième hypothèse est la bonne, ce premier tome ne donne aucun conseil intéressant et valide pour se sortir de ce mauvais pas. On est même proche à certains moments de scènes un peu limites dans la conception des relations hommes/femmes chez nous. Déjà le début de l’histoire est limite un détournement de mineur, puis l’album aborde le thème du « devoir conjugal » de façon ambigüe à mon sens… ou alors, c’est encore cette différence de perception du à nos cultures qui fausse la donne… Si le dessin est plutôt correct et tout en rondeur, on ne peut pas dire qu’il brille par la richesse de ses décors. 80 pourcents des cases sont consacrées aux personnages. Pour le coup, la diversité des cadrages et des angles de vue des visages est « intéressante », mais pas forcément ce qui m’attire le plus dans un manga. Bref, d’une part pour moi ce récit rate complètement son objectif du fait des différences culturelles flagrantes ne nos pays ; ensuite, son traitement ennuyeux, peu instructif et la personnalité affligeante des personnages parachève ce constat sévère et peu amène. Je me demande comment ce titre a pu obtenir le Grand Prix de de la meilleure comédie romantique numérique E-Comic Book Award 2020…
Lazarus Jack
Je me souviens avoir acheté cette BD à cause de la couverture plutôt sympa. Je m'attendais à lire une aventure divertissante à base de démons, jolie demoiselle et de la magie, tout cela dans un cadre se passant au début du 20eme siècle voire fin 19eme. J'ai effectivement eu affaire à tout ça, le coté divertissant en moins. Coté dessin/storyboard, pas grand chose à dire, c'est pas les plus beaux dessins, mais c'est pas laid, c'est parfaitement regardable en plus d'être pas mal dynamique. Là ou se trouve le problème c'est coté écriture. Pour faire simple, tout va trop vite, mais vraiment vite, ce qui résulte en des personnages à peine développés et aucunement attachants. On n'a pas peur pour eux, on n'est pas heureux pour eux, on n'a juste rien à faire d'eux, notamment la famille, que se soit la femme, Angeline, ou les enfants, ils sont survolés avec peu d'émotion émanant d'eux. L’injonction favorite des rôlistes, " ta gueule c'est magique ", n'a jamais été aussi vraie que dans Lazarus Jack. Le héros se sauve des situations avec de la magie sortie de nulle part et avec facilité, il a la parfaite panoplie du petite sorcier pour toute situation. En bref, c'est mauvais, j'en viens à regretter mes 5€ dépensés, j'aurais pu me payer un kebab avec.
Pinocchio (Winshluss)
Bon, à la longue, je finis par être habitué à démonter une BD culte, j'espère que vous aussi, parce que là, ça devrait y aller sec ! Honnêtement, je ne comprends vraiment pas comment cette bande dessinée peut susciter une telle unanimité. Qu'est-ce qui peut plaire à ce point à un aussi grand nombre de gens ? Mystère ! Certes, si on est privé de l'usage de ses yeux, ce livre est un bel objet, agréable au toucher à défaut de l'être à la vue. C'est bien le seul avantage que je lui accorderai. Car dès qu'on l'ouvre, c'est la dégringolade. On s'y trouve accueilli par un dessin d'une hideur qui donne envie de refermer tout de suite le volume. Puis on continue la lecture, et on regrette de n'avoir pas cédé à notre intuition initiale... En fait, ma lecture peut se résumer en deux étapes : 1re moitié : "Bon, allez, on continue, peut-être que le chef-d'œuvre va se révéler plus tard, je n'ai pas encore tout lu !" 2e moitié : "Bon, j'ai tenu une moitié, je pourrais bien tenir la deuxième... Mais quand est-ce que ça se termine, cette connerie ?" J'ai attendu le chef-d'œuvre, rien n'est venu. Bon, il est vrai que j'ai su assez rapidement que cette bande dessinée allait me déplaire. La laideur du dessin et la complaisance à outrance dans le gore, le vulgaire, le crado, je sais que ça n'a jamais été ma came. Pourtant, je peux apprécier l'humour noir, c'est pour ça que j'ai voulu tenter. Mais non, pas celui-là. L'humour est déjà un art difficile, mais l'humour noir atteint un degré de complexité bien plus élevé. Réussir à entraîner un rire sain tout en s'aventurant sur le terrain de la provocation et de la caricature, c'est possible, mais très dur. Winshluss, lui, n'essaye même pas de jouer, il fonce la tête la première dans le gouffre de la facilité à chaque fois qu'il en a l'occasion. Son humour repose presque exclusivement sur une exploration à caractère pas du tout professionnel des différents fluides corporels et de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la bouillie, mais qui ne se mange pas. Peut-être que ça fait rire certaines personnes, pas moi. Bon, sur le lot, bien sûr, certains gags m'ont un peu amusé, mais ils n'étaient pas légion... Puisque le dessin est laid, puisque l'humour est peu drôle, alors concentrons-nous sur le propos, puisqu'il paraît qu'il est génial. Mais à ce niveau, c'est encore plus catastrophique... J'espère que Winshluss ne se voulait pas subversif, car il se vautre allègrement dans tous les poncifs les plus bêtes et les plus conventionnels du politiquement correct, avec une telle absence de hauteur de vue que c'en est effrayant. Dans une bande dessinée quasiment muette, on ne s'attend pas forcément à un discours très élaboré (en fait, ce sont souvent ces œuvres les plus subtiles, mais pas là), mais tout de même, une telle absence de nuance est effarante. Si l'on devait résumer les messages de Winshluss, cela se résumerait sans doute à quelque chose du genre : "La pollution, c'est mal", "Le capitalisme, c'est mal", "La guerre et la violence, c'est mal", "La religion, c'est mal", "La dictature, c'est mal" et finalement "Être humain, c'est trop nul". Super, merci l'ami, quel courage, quelle vision, c'est extraordinaire ! En fait, le problème de Winshluss et de tous ces extrémistes politiques qui entendent mettre à bas le système, c'est que la plupart du temps, ils savent détruire, mais ne savent rien bâtir derrière. Détruire est la chose la plus facile au monde. Savoir dire ce qui cloche dans la société n'est pas sorcier, c'est à la portée de n'importe qui. Mais reconstruire, voilà la vraie difficulté. Or, qui dit "difficulté" ne dit pas "Winshluss". Effrayé par les dures épreuves de la nuance, de l'analyse et des propositions de solutions, Winshluss se réfugie toujours plus dans l'abject qui est sa marque de fabrique et qui se révèle bien pratique pour éviter de réfléchir. Ainsi donc, peu importe qu'il multiplie les récits parallèles avec plus ou moins de brio, tout ce que nous aura dit Pinocchio, à l'issue de cette construction faussement complexe, c'est que partout où l'Homme est passé, le monde est noir, le monde est sale, le monde ne mérite plus qu'on y vive. Face à un discours rempli d'une telle misanthropie, on a le choix : ou bien on applaudit l'absence criante d'audace qui mène à réciter le sempiternel discours anti-système (anti-tout, en fait) que l'on nous ressasse depuis plus de deux siècles, ou bien on se décide à braver la loi pour aller allumer un grand feu au milieu de son jardin et l'alimenter avec tous les tomes de cet atroce Pinocchio que la Providence aura bien voulu faire échouer entre nos mains. On est bien d'accord que ça ne servira strictement à rien, mais au moins, on aura trouvé une utilité un peu rigolote à ce machin.
Mickey's Craziest Adventures
Je déteste ces bds Mickey ! Les graphismes sont vraiment spéciaux, pas moches, mais horribles pour mes yeux ! Le tout en devient donc assez illisible pour ma part. A chaque fois que ces planches apparaissent dans le journal de Mickey je ne les lis pas. C’est rare que je n’aime pas, voire déteste une BD Disney, mais ici c’est le cas.. j’aime pas du tout! Ça aurait pu être sympa, les personnages ne sont pas vraiment moches, mais voilà je n’ai pas vraiment accroché.
Madie
C'est long, c'est plat, et c'est pas passionnant. Et j'ai beau aimer le genre du roman graphique, le déroulé du livre et la fin sont pas follement passionnants, voire carrément emmerdants. L'histoire pourrait donner lieu à pas mal de choses et de développement, mais j'ai eu l'impression que les auteurs ont voulu développer le personnage de Madie seulement, et ça finit rapidement en eau de boudin sans que je ne comprenne les développements et les choses que Madie a appris. Le dessin colle à l'idée de roman graphique sur des personnages ordinaires dans leurs vies ordinaires et qui apprennent une grande nouvelle. Il n'est pas spécialement beau mais colle à l'ensemble. Non, le vrai souci, c'est que l'histoire ne mène pas vraiment quelque part. Si on retrouve le Frédo à la fin, je n'ai pas eu pour autant un sentiment de progression ou d'avancée dans la vie de Madie. Et pour ma part, je n'ai vraiment pas été intéressé par son périple. A la moitié du livre, j'ai décroché et suivi les péripéties de loin, sans attachement à personne. Une BD qui me laisse vraiment dubitatif, et que je ne conseillerais pas !
419 African Mafia
Je crains d’être encore moins enthousiaste que les précédents lecteurs… Pourtant le sujet pouvait déboucher sur un récit haletant tandis que le dessin n'est pas spécialement mauvais. Et puis remercier Luc Brunschwig en début d’album, si cela ne signifie pas grand-chose, prouve au moins que les auteurs ont soit bon goût soit de bonnes fréquentations. Malheureusement, malheureusement, malheureusement… Le gros souci vient, je pense, d’un problème de rythme. Tout ici se passe en accéléré. Par conséquent : - J’ai constamment eu le sentiment de visionner un film diffusé à une vitesse 2,5 fois supérieure à la vitesse normale. Et c’est très inconfortable. - Les transitions sont expédiée et si ce récit aborde un grand nombre de sujets liés aux milieux mafieux (trafic de migrants, prostitution, trafic de drogue, principalement), il n’en approfondit aucun. Pire ! Ce rythme élevé prive finalement ce récit de toute crédibilité, avec des sauts d'un sujet à un autre inconcevables (le passage de la période 'prostitution' à la période 'trafic de drogue' notamment). - Les rebondissements arrivent sans qu’aucun élément ne puisse les expliquer. J’ai alors le sentiment que les hasards heureux régissent le sort des personnages. Et dans un polar réaliste, ça a quand même beaucoup de mal à passer. - Certains raccords font tache, avec notamment des flingues qui surgissent subitement d’on ne sait où. - Et puis, surtout, surtout, surtout, la psychologie des personnages est inexistante. Je ne les comprends pas et je ne les trouve pas attachants… En clair, je m’en fiche royalement de leur sort ! Ajoutez à cela que les textes traduits, s’ils ont pour but d’apporter un peu d’authenticité au récit, ne font qu’alourdir la lecture et que les nombreuses références musicales me sont passées loin au-dessus de la tête. Primo, ce n’est pas du tout la musique qui m’attire. Et deuxièmement, ces références musicales n’ont d’autres raisons d’être que de permettre au scénariste de nous faire partager ses propres goûts mais sans que ceux-ci n’apportent quoi que ce soit au récit. Reste le dessin mais si celui-ci n’est pas mauvais, je ne peux pas non plus dire qu’il m’a totalement convaincu. Certaines poses manquent de naturel, les personnages ont des morphologies changeantes, un ventre plus bedonnant ici, plus plat deux cases plus loin, des seins plus petits ou plus gros en fonction des jours. Rien de dramatique en soi (et avec un scénario prenant, ce type de dessin serait probablement bien passé) mais ce n’est pas assez exceptionnel pour me faire oublier les carences du scénario. Alors, je sais pas. P’têt que le script était conçu à la base pour couvrir une pagination bien plus importante, p’têt que ces auteurs débutaient et ont commis l’erreur de vouloir trop en mettre dans un espace finalement insuffisant. Toujours est-il que je n’ai pas aimé le résultat proposé.