Les derniers avis (5170 avis)

Par ethanos
Note: 1/5
Couverture de la série Bouncer
Bouncer

Que faut-il faire lorsque l'on est à ce point là déçu à la lecture d'une BD dont on avait entendu plutôt du bien ? Pour tout dire, je m'apprêtais à fermer ma grande bouche, à ne pas laisser le moindre avis, lorsque je suis tombé sur la chronique précédente de 'balai à Chiotte'. Je dois avouer me retrouver dans de nombreux arguments avancés par mon devancier. Je ne vais donc pas les répéter, ni insister encore sur l'épaisseur du scénario qui pourrait entrer en compétition avec une feuille de papier à cigarette, ou sur les poncifs, et autres stéréotypes mille fois ressassés qui donnent l'impression que le lecteur / la lectrice est un peu pris pour un benêt. Bref.... Surtout, ce qui gêne principalement l'amateur de westerns que je suis, c'est cette tendance très actuelle à se livrer à des déchaînements purement gratuits de violence, juste pour le plaisir de montrer des meurtres, des viols, des suicides, des décapitations, des gens scalpés, etc, etc, n'en jetez plus !! Alors bien sûr, la 2de moitié du XIXème siècle aux US ne fut pas une époque de tout repos, ni 'a bed of roses' comme ils disent là-bas, soit, dont acte, mais de là à utiliser le moindre ersatz de scénario, la moindre pseudo vengeance, pour s'adonner à ce que j'imagine être un plaisir voyeur, et laisser libre cours à son goût du sang, me laisse plus que dubitatif. A cela, on rajoutera que, comme cela a largement été documenté par de nombreux historiens, le quotidien de celles et ceux qui ont vécu le conquête de l'ouest, la 'Frontier', et la progression vers le Far West, n'était pas une suite sans fin de tueries. Le quotidien des habitants était, la plupart du temps, d'une grande banalité. (Sans pour autant oublier les épisodes sanglants et dramatiques qui ont aussi émaillé la vie des gens, bien sûr). Donc, on voit bien que l'on est dans le prétexte. Le sang, le cul, ça fait peut-être vendre, mais ça ne donne pas d'intérêt spécifique à une oeuvre, surtout dans les années 2000. Quand Peckinpah a sorti 'The wild Bunch' (la horde sauvage) à la fin des années soixante, ou quand Eastwood a sorti des westerns apocalyptiques ou crépusculaires quelques années plus tard, cela pouvait faire sens par rapport à l'histoire du western (classique + néo-western). Mais là, on est bien loin de tout cela, malheureusement. Je ne sais pas ce que l'appétence actuelle pour la radicalité (idéologique ou politique), voire la fascination pour la violence, dit de nos sociétés, de ce que nous sommes collectivement, mais je dois avouer me poser de sérieuses questions. Avons-nous collectivement oublié, dans cette période bénie de 80 ans sans guerre sur notre sol, ce qu'était le prix de la vie, ce que cela faisait de voir des gens mourir par milliers ? On me répondra sans doute qu'il faut arrêter d'aller chercher midi à quatorze heures, qu'il s'agit en l'espèce d'une oeuvre de fiction, que c'est pas sérieux, qu'il faut arrêter de tout sur-analyser, etc.... Mouuais...si on veut. Je garde mes questionnements malgré tout, mais n'en dis pas davantage, ce n'est pas le lieu. Je finirai quand même par quelque chose de positif, à savoir le dessin de Boucq et les choix de colorisation, bien en rapport avec l'histoire racontée pour les derniers, et très agréable à regarder pour le premier. C'est, à mon humble, le seul vrai point positif de ce Bouncer. (je précise par honnêteté que je me suis arrêté à la fin du deuxième tome, et n'ai donc pas d'avis sur l'entièreté de la série). Voilà, désolé pour le côté 'règlement de compte à OK Bouncer', je ne prends aucun plaisir à descendre (sic !) le travail de quelqu'un, mais, au moins, les gens qui décideront d'acheter la BD en ayant lu ma petite chronique, sauront exactement à quoi s'attendre. Libre à eux de voir ensuite si ça leur plaît, ou pas....

09/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Space Relic Hunters
Space Relic Hunters

Je n'ai vraiment pas aimé cette lecture. Pour le moment j'ai beaucoup de mal avec les scénarii de Runberg. Encore une fois, j'ai trouvé le récit très convenu avec des schémas d'une trop grande facilité. De plus j'ai vite trouvé Xia l'héroïne principale très vite insupportable avec son langage ado relâché et lourdingue à force d'insister sur la sexualité supposée de Vitellius son pseudo coéquipier. L'introduction d'un personnage mâle très cliché macho qui se révèle archi nul en comparaison de Xia aurait pu être une bonne idée. Mais la dérision tourne vite court et les situations sont si insignifiantes que cela ne m'a même pas fait sourire. Enfin avoir une héroïne qui a constamment une bouteille d'alcool à la bouche n'est pas dans mes goûts. Le graphisme de Grun aurait pu me faire ajouter une étoile mais contrairement aux avis précédents j'ai tiqué sur plusieurs passages. En premier lieu Xia est le cliché de la bombasse sexuelle attrape-ado mâle. Ensuite j'ai trouvé que son visage n'était pas du tout constant au fil des cases avec certains dessins où elle est franchement vieille et laide. Enfin je n'ai pas été séduit par une mise en couleur assez pâlotte à mes yeux. Une lecture très décevante.

05/08/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 1/5
Couverture de la série Lucky Luke - Jolly Jumper ne répond plus
Lucky Luke - Jolly Jumper ne répond plus

Parmi les 6 histoires de "Lucky Luke vu par", je place celle-ci en dernière position. Je n'ai pas esquissé un seul sourire tout au long de ma lecture. C'était pourtant le but de cette lecture, mais l'humour ne m'a pas du tout fait rire, trop simple à mon goût. J'ai trouvé le dessin moyen, en particulier les visages que j'ai trouvé très laids. L'histoire ne m'a pas du tout emballé, il y avait pourtant de bonnes idées, et même en me prêtant au jeu, j'ai été déçu par la fin.

05/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 1/5
Couverture de la série Avengers & X-Men - Axis
Avengers & X-Men - Axis

Obligation - Ce tome constitue l'aboutissement de l'intrigue concernant le Red Skull, commencée dans le tome 1 de la série Uncanny Avengers, à savoir The red Shadow. Il comprend les épisodes 1 à 9, initialement parus en 2014, tous écrits par Rick Remender. Les épisodes 1, 2 et 7 sont dessinés et encrés par Adam Kubert. Les épisodes 3, 4 et 8 sont dessinés par Leinil Francis Yu, et encrés par Gerry Alanguilan (avec l'aide de Yu et de Jason Paz). Les épisodes 5 & 6 sont dessinés par Terry Dodson et encrés par Rachel Dodson. Enfin l'épisode 9 est dessiné par Jim Cheung, avec l'aide de Leinil Francis Yu et Adam Kubert. Il est encré par Mark Morales, Dave Meikis, Guillermo Ortega, Mark Roslan, Rachel Dodson, Jim Cheung, Leinil Francis Yu, et Adam Kubert. Red Skull est de retour en pleine forme, car il possède en plus une partie des pouvoirs du défunt Charles Xavier. Cela lui permet de diffuser une onde de haine à l'échelle de la planète. Fort heureusement plusieurs superhéros sont encore capables de résister : Thor, Vision, Captain America (version Sam Wilson), Iron Man, Hawkeye (Clint Barton), Magneto, Scarlet Witch, Rogue, Havok, Cyclops, Colossus, Storm, Nightcrawler, Invisible Woman, et encore quelques autres (surprise). Il s'avère que c'est assez compliqué de trouver une parade efficace et durable aux ondes négatives émises par ce Red Skull augmenté (il se fait appeler Red Onslaught), mais en plus la solution a des conséquences inattendues sur plusieurs personnages. Depuis le début des années 2010, l'éditeur Marvel a accéléré le rythme de ses événements et de ses crossovers, passant à un crossover minimum par an, plus quelques événements spécifiques à des séries. Après Brian Michael Bendis (Siege), Matt Fraction (Fear Itself), un collectif composé de Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Jonathan Hickman, et Matt Fraction (Avengers vs. X-Men), Jason Aaron (Original Sin), c'est au tour de Rick Remender de s'y coller. Ce scénariste part avec un avantage sur les autres : cet événement constitue l'aboutissement naturel de l'intrigue de la série dont il est le maître d'oeuvre depuis le départ. Deuxième avantage : il choisit à peu près librement les personnages avec lesquels il joue, à commencer par l'équipe des Uncanny Avengers (sans même devoir intégrer les All new X-Men de Bendis), et même débarrassé de Wolverine (mort à l'époque d'Axis). Pourtant l'œil du lecteur aguerri est tout de suite attiré par le nombre de dessinateurs ayant participé au projet, et pire encore par le nombre d'encreurs. Certes les cadences de parution imposées par l'éditeur induisent qu'il vaut mieux plusieurs artistes, qu'un seul qui soit obligé de tout bâcler pour tenir les délais. Mais quand même, Jim Cheung dessinateur de luxe depuis Young Avengers n'arrive même pas à terminer un seul épisode c'est dire si le projet a été réalisé dans un temps très contraint. Effectivement la prestation d'Adam Kubert ronronne du début jusqu'à la fin. C'est du travail de professionnel avec des dessins dynamiques. Mais c'est aussi des visages plus esquissés que peaufinés, des astuces graphiques de tous les instants pour éviter de dessiner les arrière-plans, et des postures de superhéros très plan-plan, sans originalité. le lecteur se dit que ça va décoller avec Leinil Francis Yu. Comme à son habitude, ce dernier alourdit un peu son encrage pour conférer plus de sérieux aux personnages, pour augmenter la tension dramatique. Il se donne un peu plus de mal que Kubert pour les décors, mais pas beaucoup plus. Ça manque encore d'entrain. Le lecteur passe alors aux deux épisodes des époux Dodson, déjà beaucoup plus jolis. Il retrouve ces formes un peu fluides, très agréables à l'œil et des postures superhéroïques plus posées, plus convaincantes, plus en adéquation avec les conventions du genre. Scarlet Witch retrouve sa superbe et son mystère, elle est magnifique de bout en bout. Janet van Dyne est également remarquable. On repasse par un épisode de Kubert, toujours aussi professionnel et un peu moins pressé. Ses dessins ont gagné en intensité, ses personnages sont plus présents et agressifs. Leinil Francis Yu semble également un peu moins pressé, et ses images ont retrouvé un peu de mordant. C'est déjà le dernier épisode, dessiné par le très esthétique Jim Cheung, avec des compositions de page impeccables et un rythme visuel entraînant. Malheureusement le changement incessant d'encreur toutes les 2 pages produit un effet déstabilisant quand on passe d'un encreur utilisant des traits fins et précis, à un autre préférant les traits un peu gras (qui ne conviennent pas très bien aux dessins méticuleux et précis de Cheung). La qualité visuelle d'Axis n'est pas à la hauteur de ce que le lecteur aurait pu attendre d'un événement prestigieux destiné à introduire des changements significatifs dans l'univers partagé Marvel, et à conclure l'une des intrigues majeures de la série Uncanny Avengers. Il se lasse même assez rapidement de voir Red Onslaught se tenir bien campé sur ses 2 jambes écartées, sans bouger pendant 3 épisodes. Il reste l'histoire elle-même dans laquelle le lecteur de la série Uncanny Avengers fonde de grands espoirs au vu de la qualité de ladite série. Pour commencer Red Onslaught diffuse des ondes de haine qui font penser à un vieil ennemi des Fantastic Four : Psycho Man, un supercriminel du microvers. le lecteur passe le temps en regardant Ahab lancer quelques-uns de ses harpons, mais même en connaissant le personnage cela reste d'un intérêt limité. - - ATTENTION – La suite révèle un point essentiel de l'intrigue. - Obligé de transformer l'issue de cette intrigue sur le Red Skull en événement à l'échelle de la Terre 616, Rick Remender est contraint d'employer des solutions à l'emporte-pièce dénuées de toute finesse. Son explication de l'absence des autres superhéros, ou de l'utilisation des fichiers secrets présents dans la mémoire de Tony Stark fait d'abord sourire, puis consterne le lecteur devant ces pirouettes logiques pathétiques. Axis prouve une fois encore que l'exercice du crossover se marie mal avec la continuité, et avec des délais contraints. Ici les dessinateurs talentueux assignés au projet font de leur mieux dans le temps imparti, mais sans réussir à s'impliquer complètement dans une histoire où il ne réalise qu'une partie (un tiers pour 2 d'entre eux). La partie graphique présente un résultat compétent, mais sans âme (à l'exception des épisodes réalisés par les Dodson). Axis prouve aussi que ce genre de crossover nécessite une forme de narration que peu de scénaristes maitrisent. À plusieurs reprises, il apparaît que Rick Remender n'arrive pas à trouver un rythme qui allie action, révélations, personnages, avancée de l'intrigue, et obligations éditoriales (en particulier le choix des personnages qui restent inversés à l'issue du récit). Malgré quelques bons moments d'interaction entre les personnages (la relation entre Wanda Maximoff et Rogue, ou les réparties de Tony Stark), ce récit se lit comme une obligation, pour le scénariste, les artistes, et le lecteur.

29/07/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Le Corps est un vêtement que l'on quitte
Le Corps est un vêtement que l'on quitte

Ça fait très longtemps que ça ne m'étais pas arrivé, mais là je n'ai pas tenu, j'ai renoncé : je n'ai pas fini cette BD. En fait, je me doutais que ça ne me plairait pas lorsque j'ai vu le ton et le chemin qu'empruntait la BD. Et là, je dis non direct. Je suis un cartésien pur et dur, mais avec une motivation derrière. Je ne crois pas ce que je vois parce qu'on peut me tromper, je peux confondre, je ne connais pas tout. Récemment encore j'ai pu découvrir que le chaton que nous avons ne fait pas le poids que j'estimais mais plus du double. Je me trompe, mais ma balance non, et c'est pour ça que je ne crois pas en moi, mais je sais qu'elle indique le vrai. Si je commence par cette notion, c'est parce que la BD contient exactement ce que je déteste parce que cela va à l'encontre de mes principes dans le domaine : croire les gens, estimer que leur avis est juste (et pas simplement que leur ressenti est réel, non pas leur conclusion), que les EMI sont des approches de l'au-delà, qu'il y a un au-delà et quelque chose après la mort ... Je déteste ces messages. Je les déteste d'autant plus que je les trouve dangereux pour toutes les personnes en faiblesses à cause d'un deuil, d'une souffrance, d'une maladie. Parce que des gens capitalisent dessus et arnaques des personnes uniquement sur les croyances. La BD avait donc intérêt à assumer sa ligne éditoriale. Et ce que j'ai lu, c'est tout l'inverse : à fond dans les croyances, les représentants de la science se trompent et tout semble aller dans tout les sens. Le personnage du père m'a paru vite antipathique et j'ai un curieux soupçon sur le fait qu'on en fasse un homme de paille du scientifique rationnel. Le côté découverte de secret de famille semble intéressant au début mais s'oublie vite, et tout le blabla sur le côté ésotérique, mystérieux et étrange des EMI m'a agacé. C'est pas parce qu'on ne comprend pas un phénomène qu'on doit le voir comme mystique, surtout que si chaque personne ayant fait une EMI était voyante paranormale, distinguant les âmes et les morts, on aurait de quoi vérifier de façon factuelle ! Bref, l'auteur va dans les croyances irrationnelles à fond les ballons, l'enrobe d'une jolie histoire et néglige ce que l'on sait réellement de ces EMI, au-delà des simples témoignages. Bref, la BD m'énerve. Elle est dans cette vision new-age qui cherche dans les derniers recoins non-expliqué par la science des possibilités de se rassurer sur un monde après la mort, sur l'existence de l'âme et sur le divin. Sauf que rien de tout ça n'est prouvé, ne l'a jamais été et n'a globalement que servi à enrichir des sectes dans le monde, des charlatans de tout poil et des escrocs. Je suis trop cartésien pour cette BD, je le répète, mais j'ai vu trop de souffrance lié à ces croyances irrationnelles de personnes qui auraient plus besoin d'un psy que d'un médium. Et ça, je ne peux pas passer outre.

26/07/2024 (modifier)
Couverture de la série West Fantasy
West Fantasy

Je n’en voulais pas, je la sentais pas cette série. Mais on me l’a offerte, connaissant mes goûts pour la Fantasy, la personne pensait bien faire. Pas le choix, j’ai dû me la farcir et mes craintes se sont révélées justes : pour être direct j’ai trouvé cela insipide. C’est du prémâché, régurgité, du vu et re-vu des dizaines de fois, si vous êtes familier des Mondes d’Aquilon, des Maîtres Inquisiteurs, ou de ce genre de série concept des éditions Soleil, vous resterez en terrain connu. D’ailleurs c’est publié chez Oxymore Editions mais cela regroupe les mêmes équipes d’artistes, la même maquette graphique, tout pareil que les séries de chez Soleil. Allez comprendre… mais à la limite l’éditeur on s’en bat les steaks. Alors oui, West Fantasy… l’idée de base est intéressante : s’inspirer du western spaghetti type « Le Bon, la Brute et le truand » avec un trio de personnages pour chaque album sachant qu’un seul d’entre eux est amené à survivre et à figurer dans l’album suivant. Oui, sauf que c’est complètement con de nous révéler au dos du bouquin les couvertures avec les prochains titres : méga-spoiler ! Des génies les gars… Mais soit, revenons à l’histoire en elle-même, c’est un petit peu ça le plus intéressant. Et ben comme je l’ai dit c’est insipide, sans tripes, mou, fatiguant, en bout de course. Et pourtant j’apprécie, j’adore même la Flintlock Fantasy (Les Poudremages de Brian McClellan, Le Cercle-Monde de Joe Abercrombie) qui prend plus ou moins pour cadre le XIXème siècle industriel. Il n’y a ici aucune recherche, on se contente de reprendre tout bêtement la carte des Etats-Unis en y accolant parfois des noms de réserves orcs (quelle originalité! ), plutôt que d’essayer de créer un monde secondaire imaginaire. On est dans le style Bright (film avec Will Smith), notre réalité sauf qu’on y colle des nains, des orcs, gobelins, elfes, etc. Quelle imagination, c’est fou ! Bon et qu’est-ce que ça raconte tout ça ? Pfffffffffffffffff… c’est un peu torché à la va-vite. Toute façon comment voulez-vous développer convenablement la psychologie et le narratif de trois personnages sur une soixantaine de pages ? Le gobelin narrateur du récit est bavard et parle pour ne rien dire, il est atteint de logorrhée aigu. Pitié, ça ne sert à rien les cases où un personnage tourne la tête et on nous dit « le personnage tourne la tête », au bout d’un moment je ne lisais plus que les dialogues vu que le narration en voix off ne sert à que dalle si ce n’est donner l’impression de combler du vide. Ensuite on a le chasseur de prime dont le background tient sur un post-it, on sent fout comme de l’an 40 de sa destinée. Et pareil pour le nain… pour faire court se sont des trucs qui ont été écrit cent mille fois. Même à un moment donné, il y a une séquence flashback revenant sur un drame vécu par le nain : première fois que je vois cela, l’épisode n’est pas dessiné mais simplement écrit sur une double page. En conclusion, concept à bout de souffle, limite déjà mort et enterré, puis invoqué par nécromancie. Tiens, comme dans le récit, serait-ce une métaphore ? Gardez votre or, parole de nain.

20/07/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
Couverture de la série Epitaph
Epitaph

Il y a eu une longue période de parution de mangas chez Soleil où je me suis demandé si leurs partenaires japonais les forçaient contractuellement à publier certaines de leurs œuvres les plus pourries pour avoir le droit d'en publier d'autres de meilleure qualité. Car autrement, je ne comprendrais vraiment pas la motivation à publier un ouvrage comme celui-ci. L'histoire, s'il y en a une, c'est celle de deux petites filles, Ash et Towa, travaillant pour une agence qui livre les testaments des défunts à leurs bénéficiaires et est censé les faire appliquer. Towa est le genre mignonne ingénue, un peu cruche et maladroite. Ash est tout l'inverse, un gothic lolita tout de noir vêtue, mature et sûre d'elle (et a priori plus vierge s'il faut croire ses paroles). Quel âge ont-elles ? Officiellement 15 ans, mais leur physique est celui de lolicon japonaises de moins de 10 ans. En réalité, il s'agit d'un manga abandonné par son éditeur japonais avant même la fin du premier tome. Et pour cause, puisqu'il est totalement vide et décousu. L'autrice semble n'avoir pour but que de dessiner ses mignonnes gamines, évoquer vaguement une forme d'amour lesbien mais qui se résume au final à quelques bisous et marques d'affection, et aligner les postures gothiques-romantiques à l'eau de rose sans aucun scénario. Elle balance des idées, comme quoi Ash cherche à retrouver la fameuse sorcière des ronces dont on n'entendra plus jamais parler après l'introduction, fait peser un mystère jamais résolu sur l'origine de Towa avant son amnésie, sur la véritable identité de Ash, etc... tout est saupoudré gratuitement et jamais résolu. Et la narration reflète ce même état d'esprit de n'avoir aucune idée d'où elle veut aller, entamant des phrases sans les terminer, sautant d'une scène à l'autre sans aucune structure ni logique, comme si de fragments d'histoires étaient dispersés par terre et qu'il fallait que le lecteur s'en contente ou s'imagine sa propre histoire car l'autrice, elle, n'en a aucune idée et se contente de faire ses petits dessins de filles prépubères et de garçons éphèbes. Ni fait ni à faire, ce manga inachevé est un gâchis de papier.

18/07/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
Couverture de la série Les Familius
Les Familius

Des gags sur le quotidien d'une famille avec quatre enfants visiblement prépubliés dans l'hebdomadaire Famille Chrétienne, journal dont j'ignorais jusqu'à l'existence. Il s'agit de scènes du quotidien d'une famille très classique, tournant la plupart du temps autour des bêtises des enfants assez turbulents mais aussi de comment les parents vivent avec ou font eux-mêmes quelques gaffes. Ces gags sont ultra-classiques, avec une grosse impression de déjà vu pour la plupart et aussi de poussif tant ils sont mous et manquent de percutant. Ce n'est donc pas drôle et ça aurait mérité une simple note de 2/5 si le dessin ne me rebutait pas autant. On notera que celui-ci a évolué entre le premier tome où il était encore anguleux et tâtonnant et les suivants où il se fait plus rond et plus maîtrisé. J'apprécie la clarté de son trait, d'ailleurs si propre que je le soupçonne d'être réalisé sur tablette graphique, avec peut-être même quelques copier-coller pour se faciliter la tâche. Mais je déteste la manière dont les visages sont dessinés, en particulier les bouches. Cela brouille tellement ma lecture que je n'arrive bien souvent pas à lire le gag tant mon attention se focalise sur ses bouches ouvertes, ces sourires forcés et ces mimiques ultra-répétitives de lèvres en zig-zag. Ca m'horripile et je n'ai pris aucun plaisir à lire les quelques albums de cette série que j'avais empruntés.

16/07/2024 (modifier)
Par greg
Note: 1/5
Couverture de la série Utopie
Utopie

Je vais être assez court sur cet ouvrage: malgré certains éléments différenciateurs, la trame générale / le fil rouge est incroyablement proche de "1984". C'est certes bien moins noir et désespéré, mais on trouve beaucoup trop de points communs : 1) Le personnage principale travaille dans un ministère dont le but est de réécrire l'histoire afin de la rendre plus conforme à la réalité actuelle 2) Le monde est soumis à une dictature qui se trouve en guerre depuis des temps immémoriaux avec un adversaire inconnu, sans que le conflit ne trouve de résolution 3) C'est un amour interdit avec une collègue de travail qui va faire dérailler le personnage principal 4) Les citoyens sont soumise à un contrôle étroit et quasi-totale, sans pour autant atteindre les extrême de "1984" 5) Le personnage principal se rend dans une boutique d'antiquité qui lui ouvrira les yeux Autrement dit, cette utopie est pour moi une reprise sans imagination du chef-d'œuvre d'Orwell.

15/07/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 1/5
Couverture de la série Mâle occidental contemporain
Mâle occidental contemporain

Mais quelle horreur ! J'ai du arrêter ma lecture au bout de trente pages pour aller vérifier si c'était une BD humoristique dont je ratais le second degré ou si la BD est vraiment premier degré, auquel cas j'étais bien plus inquiet. Et j'ai fini la lecture dans la souffrance, avant de constater que c'est une BD que je trouve réellement horrible. Datant de 2013, elle fait partie des œuvres dont je me demande la réception après 2017 et le mouvement Metoo. Parce qu'édité dans une collection assez prestigieuse, la BD semble vouloir proposer quelque chose de neuf et réfléchi, mais c'est tout l'inverse. Nous suivons les déboires d'un homme qui tente vainement de draguer des femmes, constatant que "le monde a changé" et que sa position n'est plus si facile. L'idée peut paraitre bonne (et il y a une fois où c'est bien amené dans la BD, lorsqu'il se déguise en femme) mais le traitement est horrible. Déjà parce que le personnage principal drague n'importe quelle fille qu'il trouve joli dans la rue. Alors arrêtez-moi si je me trompe, mais là on est dans le cas déjà souvent décrié ces dernières années de la drague de rue lourde que beaucoup de filles considèrent comme du harcèlement puisqu'elles le subissent tout les jours, non ? Donc un personnage principal harceleur, déjà ça la fout mal. Ensuite, le personnage cherche clairement juste à tirer son coup, ce qui me le rend encore plus antipathique. Il n'assume pas cette position, disant chercher une compagnie mais sans jamais écouter ces femmes, sans jamais leur poser de vraies questions pour voir s'ils s'entendent. Et il faudrait le plaindre ? Mais qu'elle aille crever en enfer, cette ordure ! D'autres sujets sont abordés, tout aussi maladroitement : il participe à des manif féministes pour draguer (mais quel être humain charmant !) et se retrouve dans des situations grotesques. Haha, c'est drôle parce que quand les femmes manifestent, elles sont toujours vulgaires ou se mettent nues, haha ! En fait, j'ai l'impression de lire une BD faussement subversive d'un beauf frustré. Toutes les femmes sont parfaitement à l'aise avec la sexualité : elles en parlent tranquillou, expliquent qu'elles jouissent fort parce qu'elles sont clitoridienne avec leur voisin, parlent de rapports sexuels avec leurs collèges de boulot et regardent un porno avec lui pour un premier rendez-vous, voir lui proposent directement le plan à 3. Je ne sais pas dans quelle réalité alternative l'auteur vit, où alors les parisiennes sont vraiment différentes, mais j'ai l'impression de lire les délires d'un gars qui a l'impression que toutes les femmes sont parfaitement émancipées, à l'aise avec le sexe, ne cherchent plus que ça et parfaitement au clair avec leur féminité. Mais dans quel monde l'auteur a vu ça ? J'ai fait une longue critique pour détailler les différents points, mais je suis vraiment, VRAIMENT tombé de haut en lisant cette BD. Je veux dire, mauvais à ce point c'est faire exprès. Sauf que si c'est pour faire rire, à quel moment c'est drôle ? J'ai souri une seule fois, je n'ai jamais ri et j'étais très très mal à l'aise devant les situations décrites et le final (ou c'est lui qui se fait draguer). Ça ressemble à la tentative maladroite d'un type pas renseigné sur le féminisme de parler des femmes qu'il ne connait pas pour montrer qu'en tant que mec ça devient plus difficile. Je ne jugerais pas des intentions de l'auteur, mais ce que je peux dire du personnage principal me suffit déjà : égocentrique, fermé aux autres, jamais empathique, frustré et lâche, c'est un des pire personnages de BD que j'ai lu. Je ne comprends vraiment pas cette BD.

14/07/2024 (modifier)