J'ai quelques remords à donner une note aussi basse à ce roman graphique qui a visiblement enchanté certains amateurs de ce genre de récit, mais je me suis rarement autant ennuyé à la lecture d'une BD.
J'ai lu l'intégrale Clyde Fans. Dans son coffret épais, c'est un bel objet éditorial. C'est aussi un beau pavé de presque 500 pages, même si le format de l'album est assez réduit. Je croyais que c'était un ouvrage inédit avant de reconnaître l'histoire du Commis voyageur que je n'avais certes pas lue mais dont j'avais déjà vu la couverture. Ce premier album de 148 pages est ainsi intégré et sans doute retravaillé dans cette grosse intégrale qui la complète par plus de 300 pages supplémentaires.
Le graphisme de Seth y fait preuve d'une vraie élégance, avec une narration qui prend ses aises et offre de longs moments de contemplation et de silences pour bien poser son ambiance.
Sur la forme, je n'ai donc aucun reproche à formuler bien au contraire.
Clyde Fans, c'est une petite saga familiale. Celle de deux frères, Abraham et Simon Matchcard, dont la vie tourne autour de la société de fabrication et de vente de ventilateurs fondée par leur père en 1937 et qu'ils vont gérer pendant plus de 40 ans. Ce sera surtout le cas d'Abraham en tout cas, puisque c'est lui le plus expansif et dynamique des deux, lui aussi qui aura de vraies compétences de vendeur, plus que de gestionnaire à vrai dire. Simon, à l'inverse, est complètement replié sur lui-même, sujet même à quelques crises d'angoisse voire de démence. Leur récit, c'est celui de deux frères abandonnés par leur père, devant s'occuper d'une mère elle-même sujette à la démence et d'une entreprise sur le déclin. C'est aussi celui du temps qui passe, de la solitude, de la désuétude... et donc de l'ennui.
L'album s'entame par le très long monologue d'Abraham qui, en 1997, revient sur son passé de vendeur et sur le bref moment de gloire de son entreprise, et nous présente aussi son petit frère Simon. Arrivé au bout de 50 pages de ce monologue, j'ai commencé à regarder plus loin dans l'album pour voir si ça allait continuer longtemps comme ça. Arrivé au bout de 100 pages, je n'en pouvais plus. J'ai cru que ça allait s'améliorer avec le second chapitre racontant l'expérience ratée de vendeur de Simon, mais là encore j'ai trouvé ça d'un ennui profond. Plus les chapitres avançaient plus je me suis mis à les lire rapidement, à la recherche de quelque chose qui allait m'intéresser enfin un peu ou me faire ressentir pour de bon où l'auteur voulait en venir. Mais ce fut de pire en pire pour moi, avec une accumulation de sujets qui ne me parlent strictement pas, parsemés en outre de passages hallucinatoires ou semi-oniriques mais aussi de comportements malades d'un Simon qui croit que les objets lui parlent et qui s'enferme dans ses obsessions. Et aussi d'un Abraham vraiment peu attachant.
Je n'ai pris strictement aucun plaisir à lire l'histoire de ces deux frères, de leur psychologie, du temps qui passe et de leur désuétude. Je ne suis à la base pas vraiment amateur de romans graphiques façon film d'auteur, et celui-là est pour moi une caricature du genre et donc un vrai calvaire à la lecture.
Il est rare que je n’arrive pas à finir une BD commencée mais là, désolé, j’ai renoncé à poursuivre sa lecture après seulement une vingtaine de pages. À aucun moment, les gags (mais est-ce bien des gags ?) de cette chronique ne m’ont fait rire ni même sourire. Cet album se veut sans doute être une critique acerbe d’une certaine société actuelle mais je me demande quel peut être l’intérêt de découvrir ces personnages frustrés et narcissiques dont la principale préoccupation est leur ego, leurs problèmes sexuels et psychologiques ?
Le scénario est inintéressant et assez peu original – on dirait un remake de moins bonne qualité de Lauzier ou de Brétecher – et le dessin est minimaliste. Bref, absolument rien pour me plaire.
Je serais presque tenté de faire un copier coller de l'avis précédent - mis à part le fait que je n'ai pas partagé ma lecture avec ma femme.
En effet, je ne suis pas du tout le cœur de cible de ce genre de publication (j'ai emprunté l'album dans une boite à livre, et vais de ce pas l'y remettre). On est ici dans un "humour" girly, qui fait l'éloge du superficiel, la Femme, incarnée par Agnès, centrant ses préoccupations autour du regard des autres, la cellulite, la perte de poids, le maquillage, la séduction: le paraitre. En fait, on a là lourdement étalés tous les aspects pour moi insupportables des "journaux féminins", les pubs en moins.
Si le sujet me rebute a priori, il faut dire que son traitement ne m'a pas non plus laissé trop d'espoir. En effet, l'humour tombe totalement à plat. C'est convenu, sans surprise, lourdingue, et je ne me rappelle pas avoir ne serait-ce que souri une seule fois.
Quant au dessin, il est passe partout, plutôt moche. Mais cet aspect pourrait passer, si certains gags suffisamment punchy ou noirs le faisaient oublier, ce qui n'est hélas pas le cas.
Bref, je n'avais jamais entendu parler de ce truc avant hier, et je pense l'avoir oublié dès demain.
Je me suis rarement autant senti à contre-courant de la majorité. « Saga » semble beaucoup plaire aux membres de ce site (dont certains lecteurs avec qui j’ai habituellement des atomes crochus), et a gagné l’ « Eisner Award » de la meilleure série plusieurs années d’affilé. De plus dans le genre science-fantasy j’ai récemment beaucoup apprécié Ascender.
Mais impossible pour moi d’entrer dans l’univers de « Saga ». Après plusieurs essais infructueux, j’ai récemment fait une ultime tentative, en me promettant d’en arriver à bout. J’ai réussi à lire 3 tomes (sur les 9 parus à ce jour), soit presque 500 pages, avant de jeter l’éponge, définitivement cette fois ci.
Je n’ai tout simplement pas accroché à l’univers mis en place. Trop délire, trop fourre-tout, trop de personnages loufoques ou surhumains… et je n’ai pas réussi à m’attacher aux protagonistes de l’histoire, ni à leurs déboires.
Voilà, je ne sais que dire d’autre. Je reconnais des qualités à « Saga », mais je suis complètement passé à côté. Tant pis.
Alors que dire, c'est une BD que l'on m'a prêté, ce n'est pas le style graphique qui m'attire mais il faut rester ouvert sinon on risque de passer à côté de perles comme Le Combat ordinaire. Mais là rien de tel ! Je me suis plutôt ennuyée, certains passages sont sympa mais dans l'ensemble ça ne m'a pas plu. Pourtant l'idée est intéressante : reprendre un classique en mode trash. Mais rien n'y fait, c'est pas un livre pour moi. Une BD qui reste une énigme, je ne comprends pas l'engouement qu'elle suscite. Pourquoi pas la lire par curiosité si c'est le confinement et qu'on a envie de lire quelque chose de nouveau ? Il se lit rapidement malgré son volume.
On m'a incité à lire cette série qui ne m'attirait pas du tout, et pour faire le gentil, j'ai cédé. Mais désolé, je n'accroche pas du tout à ce genre de trip qui ressemble violemment à du manga à la française. Même le dessin est dans un style manga. Bref moi je n'y connais rien en manga et ça ne m'intéresse pas, principalement pour des raisons graphiques. Or ici, j'ignore quelle est la part de chacun des 3 co-auteurs, je ne les connais pas, mis à part Bastien Vivès dont je me souviens avoir lu Les Melons de la colère, une Bd de cul très moyenne qui ne m'avait pas plu, j'y reconnais son style que ses 2 comparses ont dû sans doute chercher à imiter, mais ça ne me parle pas, et ça ne me plait pas.
Alors, certes le ton est complètement fun et libéré, avec des bastons et des bombasses à gros nichons, mais c'est pas ça qui peut m'attirer dans ce genre de délire, il m'en faut plus. L'univers à tendance madmaxienne est un trop grand mélange de tout. On y trouve des fights d'arts martiaux, un royaume baigné de magie, un empire d'entertainment plutôt mafieux, une escouade de morts vivants aux super-pouvoirs, de la romance à 2 balles, bref c'est un délire hétéroclite où il n'y a rien pour me tirer vers le haut avec ce genre de BD. J'imagine que ça doit plaire plus à un public assez jeune. Et en plus j'ai l'impression que la qualité s'en ressent, le rythme des parutions est démentiel. En 7 ans on se retrouve avec 12 albums, c'est une véritable usine à dessins, une industrialisation de l'image au kilomètre qui finit par très vite me lasser. Déjà rien qu'avec 3 albums, j'en avais marre. J'ai continué jusqu'au tome 6 pour voir jusqu'où ça allait, mais j'ai renoncé, épuisé par cette cadence narrative que je trouve creuse et qui ne me m'apporte aucun plaisir de lecture... mais bon, je reste pas borné, j'aurais essayé.
Une oeuvre encensée il y a quelques années par la critique transalpine et un succès d'édition peuvent ils constituer un plaisir de lecture immédiat ?
J'aurais bien aimé pouvoir par l'affirmative d'autant plus que je recherche et apprécie les oeuvre cryptiques, les bandes dessinées qui détournent les codes pour mieux me surprendre et me distraire. UT dispose à priori de tous ces éléments dans sa besace tout du long des 600 pages de cette histoire concoctée par l'écrivaine Paola Barbato et dessinée par le talentueux Corrado Roi tous les deux à l'origine d'une fameuse aventure de Dylan Dog (Mosquito) chez le même éditeur : Berceuse Macabre.
Oui effectivement le dessin en noir et blanc est digne des meilleurs maîtres italiens et son personnage principal peut rappeler physiquement Hellboy. L'environnement gothique renvoie à l'imagerie macabre de Edgar Allan Poe voire d'un autre auteur tout aussi connu et toujours en vogue dont je me plais à taire le nom tellement il revient couramment et est parfois même un peu trop usité.
Mais la mayonnaise n'a pas pris cette fois, l'ensemble de cette trilogie est nappée d'un verbiage incongru et bavard provoquant en moi de moult décrochages inopinés en cours de lecture. C'est bien simple, j'ai même eu la sensation que certaines pages étaient inversées par une erreur d'impression et de reliure alors qu'il n'en est rien : UT est incroyablement soporifique, on passe son temps à lire de pénibles conversations entre des personnages dont on n'éprouve aucune empathie discutant de tout et surtout de rien dans un univers irréel où les âmes perdues le deviennent réellement.
L'histoire est cryptique et il me serait bien difficile d'en retenir une quelconque ligne. On va dire qu'un colosse aux traits masqués passe son temps à se promener dans une cité dangereuse avec un immortel semi amnésique pour un commanditaire manipulateur. Toute l'histoire n'est fait que d'allers et retours entre son point de départ et ses rencontres avec des personnages encore plus énigmatiques à la verve facile.
L'intérêt se restreint au fur et à mesure alors que l'histoire demeure strictement incompréhensible et ce malgré une concentration assez importante et gâchant quelque peu le plaisir initial. On peut évidemment deviner certaines pistes sur un monde irréel où de curieux événements ont redéfini un monde post apo qui ne sera peu ou pas exploité.
J'apprécie de me faire malmener dans des histoires surréalistes comme ont l'air d'apprécier mes 2 collègues aux avis plus généreux et c'est ce qui a motivé ma lecture complète des 3 tomes sans jamais en tirer une quelconque satisfaction.
Reste le dessin semi réaliste et comics de Corrado Roi qui aurait pu sauver l'entremise. Mais usant de moult cadrages et d'un découpage anarchique, il en devient presque répulsif. Abusant de gros plans au mépris de décors pourtant intéressants, l'intérêt graphique s'efface aussi progressivement.
Après avoir refermé péniblement le dernier tome, j'en ressors incroyablement frustré et agacé. Frustré car l'histoire n'est en aucun point satisfaisante et agacé par un sentiment incroyable de gachis. UT est certes un ovni mais surtout un cocktail bien frelaté. Surement une de mes plus grosses déceptions depuis bien longtemps. Je ne suis pas prêt de retourner dans un tel univers aussi hermétique.
Le plaisir ne fut ni au rendez-vous ni immédiat et loin de moi l’idée de relire UT dans quelques années, j’ai plutôt envie de l’oublier à jamais.
Grand amateur de franco-belge "classique", je me procure toutes les itérations, ou presque, de ces héros qui ont bercé mes premières années de lecteur. La série Blake et Mortimer fait partie de ces titres. Pour le pire et le meilleur. Et là on est dans le pire.
Cet album est présenté comme le dernier de François Schuiten, visiblement désireux de tirer sa révérence sur un album de prestige. Et je dois dire que c'est un départ raté de mon point de vue. Sur le plan de l'histoire, dans un premier temps. L'histoire se déroule dans une période contemporaine à la nôtre, ou assez proche (si l'on observe le design des ordinateurs et l'avion qu'emprunte Mortimer pour aller à Bruxelles, on peut placer l'intrigue dans les années 1990), avec des Blake et Mortimer âgés. Mortimer parle de sa retraite, et Blake semble avoir nettement dépassé la date de péremption au sein de l'armée britannique, même si on ne connaît pas son grade exact. 40 ans, au bas mot, après leurs aventures "canoniques". Entre parenthèses, la construction du Palais de Justice de Bruxelles ayant été exécutée à la fin du XIXème siècle, l'intrigue aurait pu se dérouler un poil plus tôt sans grandement dénaturer l'intrigue. Mais on ne comprend pas trop pourquoi Mortimer est parachuté seul, à plus de 70 ans, au-dessus d'une zone en principe rendue à la vie sauvage depuis des années. Si Blake est haut placé, pourquoi n'a-t-il pas pu lui adjoindre un petit commando pour assurer sa sécurité ?
Bien sûr le professeur va croiser des survivants, des gens ayant réussi à créer une petite société sur place, et quelques prédateurs naturels. Mais heureusement pour ses vieux os, ces menaces sont vite expédiées, comme d'ailleurs la conclusion de l'histoire, qui fait suite à de nombreuses incohérences et facilités. A se demander comment ils ont réussi, à trois co-scénaristes, à écrire un semblant d'histoire. C'est plutôt une suite de lieux communs sur les histoires post-apocalyptiques datant des années 1950 au service du fantasme graphique d'un auteur ayant fait son temps, avec tout le respect que j'ai pour M. Schuiten.
Le graphisme, parlons-en. Je parlais de fantasme. Il était visiblement double chez le dessinateur des "Cités Obscures" : faire un Blake et Mortimer, mais aussi placer une histoire dans le palais de justice de sa ville, qui le fascine. Sur le plan architectural, c'est du pur Schuiten, adepte des perspectives infinies, des bâtiments truffés de détails. Mais ce qui est encore plus fascinant, voire inquiétant, c'est que le style de Schuiten n'a pas bougé depuis trente ans. Et que ses personnages ressemblent eux-mêmes à des statues de pierre, avec des visages, des vêtements que l'on croirait totalement figés. La planche la plus réussie se trouve être la couverture, que je ne trouve elle-même pas inoubliable... La lecture de l'album, qui comporte un certain nombre de gros plans, s'en trouve compliquée. La seule différence positive avec la flopée d'albums de Jacobs et de ses continuateurs est le nombre restreint de pavés interminables de dialogues et les récitatifs inutiles.
Vraiment, il n'y a pas grand-chose à sauver de cet album, à part quelques belles vues architecturales.
Encore un avis court pour faire part de mon mécontentement envers ce genre de BD érotique qui tente quoi ? dédramatiser l'aspect érotique ? détourner l'érotisme par le biais de l'humour ? démystifier l'érotisme par un dessin d'enfant ? honnêtement, je comprend mal le but de ce type de bande, si c'est pour en arriver à ça, autant le faire avec un dessin plus appliqué et normal, sinon cette Bd pour moi ça a le même sens que Teddy Beat, je les met dans le même panier, à savoir que montrer des situations érotiques avec un dessin de gamin, ça ne marche pas, pour moi ça décrédibilise complètement l'objectif. Si encore les situations étaient drôles, mais même pas, c'est banal, c'est nul, c'est sinistre et mal dessiné, bref pour moi c'est à vômir !
Je n'aime pas trop m'ennuyer. C'est le cas quand les gags deviennent répétitifs. Il est vrai qu'on a vite fait le tour avec un tel sujet ciblé.
Je dirai que c'est encore de la bd strictement marketing mais dans le mauvais sens du terme. Une commande pour satisfaire les fans de ce sport.
C'est ultra-basique dans l'approche. Il n'y aura point de grâce. Je suis tellement hermétique à ce genre d'humour.
Même l'aspect graphique n'a pas réussi à rehausser mon intérêt.
En résumé et en un seul mot : affligeant !
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Nos enjeux environnementaux
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Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
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Clyde Fans (Le Commis voyageur)
J'ai quelques remords à donner une note aussi basse à ce roman graphique qui a visiblement enchanté certains amateurs de ce genre de récit, mais je me suis rarement autant ennuyé à la lecture d'une BD. J'ai lu l'intégrale Clyde Fans. Dans son coffret épais, c'est un bel objet éditorial. C'est aussi un beau pavé de presque 500 pages, même si le format de l'album est assez réduit. Je croyais que c'était un ouvrage inédit avant de reconnaître l'histoire du Commis voyageur que je n'avais certes pas lue mais dont j'avais déjà vu la couverture. Ce premier album de 148 pages est ainsi intégré et sans doute retravaillé dans cette grosse intégrale qui la complète par plus de 300 pages supplémentaires. Le graphisme de Seth y fait preuve d'une vraie élégance, avec une narration qui prend ses aises et offre de longs moments de contemplation et de silences pour bien poser son ambiance. Sur la forme, je n'ai donc aucun reproche à formuler bien au contraire. Clyde Fans, c'est une petite saga familiale. Celle de deux frères, Abraham et Simon Matchcard, dont la vie tourne autour de la société de fabrication et de vente de ventilateurs fondée par leur père en 1937 et qu'ils vont gérer pendant plus de 40 ans. Ce sera surtout le cas d'Abraham en tout cas, puisque c'est lui le plus expansif et dynamique des deux, lui aussi qui aura de vraies compétences de vendeur, plus que de gestionnaire à vrai dire. Simon, à l'inverse, est complètement replié sur lui-même, sujet même à quelques crises d'angoisse voire de démence. Leur récit, c'est celui de deux frères abandonnés par leur père, devant s'occuper d'une mère elle-même sujette à la démence et d'une entreprise sur le déclin. C'est aussi celui du temps qui passe, de la solitude, de la désuétude... et donc de l'ennui. L'album s'entame par le très long monologue d'Abraham qui, en 1997, revient sur son passé de vendeur et sur le bref moment de gloire de son entreprise, et nous présente aussi son petit frère Simon. Arrivé au bout de 50 pages de ce monologue, j'ai commencé à regarder plus loin dans l'album pour voir si ça allait continuer longtemps comme ça. Arrivé au bout de 100 pages, je n'en pouvais plus. J'ai cru que ça allait s'améliorer avec le second chapitre racontant l'expérience ratée de vendeur de Simon, mais là encore j'ai trouvé ça d'un ennui profond. Plus les chapitres avançaient plus je me suis mis à les lire rapidement, à la recherche de quelque chose qui allait m'intéresser enfin un peu ou me faire ressentir pour de bon où l'auteur voulait en venir. Mais ce fut de pire en pire pour moi, avec une accumulation de sujets qui ne me parlent strictement pas, parsemés en outre de passages hallucinatoires ou semi-oniriques mais aussi de comportements malades d'un Simon qui croit que les objets lui parlent et qui s'enferme dans ses obsessions. Et aussi d'un Abraham vraiment peu attachant. Je n'ai pris strictement aucun plaisir à lire l'histoire de ces deux frères, de leur psychologie, du temps qui passe et de leur désuétude. Je ne suis à la base pas vraiment amateur de romans graphiques façon film d'auteur, et celui-là est pour moi une caricature du genre et donc un vrai calvaire à la lecture.
Scènes de la vie hormonale
Il est rare que je n’arrive pas à finir une BD commencée mais là, désolé, j’ai renoncé à poursuivre sa lecture après seulement une vingtaine de pages. À aucun moment, les gags (mais est-ce bien des gags ?) de cette chronique ne m’ont fait rire ni même sourire. Cet album se veut sans doute être une critique acerbe d’une certaine société actuelle mais je me demande quel peut être l’intérêt de découvrir ces personnages frustrés et narcissiques dont la principale préoccupation est leur ego, leurs problèmes sexuels et psychologiques ? Le scénario est inintéressant et assez peu original – on dirait un remake de moins bonne qualité de Lauzier ou de Brétecher – et le dessin est minimaliste. Bref, absolument rien pour me plaire.
Les Carnets d'Agnès
Je serais presque tenté de faire un copier coller de l'avis précédent - mis à part le fait que je n'ai pas partagé ma lecture avec ma femme. En effet, je ne suis pas du tout le cœur de cible de ce genre de publication (j'ai emprunté l'album dans une boite à livre, et vais de ce pas l'y remettre). On est ici dans un "humour" girly, qui fait l'éloge du superficiel, la Femme, incarnée par Agnès, centrant ses préoccupations autour du regard des autres, la cellulite, la perte de poids, le maquillage, la séduction: le paraitre. En fait, on a là lourdement étalés tous les aspects pour moi insupportables des "journaux féminins", les pubs en moins. Si le sujet me rebute a priori, il faut dire que son traitement ne m'a pas non plus laissé trop d'espoir. En effet, l'humour tombe totalement à plat. C'est convenu, sans surprise, lourdingue, et je ne me rappelle pas avoir ne serait-ce que souri une seule fois. Quant au dessin, il est passe partout, plutôt moche. Mais cet aspect pourrait passer, si certains gags suffisamment punchy ou noirs le faisaient oublier, ce qui n'est hélas pas le cas. Bref, je n'avais jamais entendu parler de ce truc avant hier, et je pense l'avoir oublié dès demain.
Saga
Je me suis rarement autant senti à contre-courant de la majorité. « Saga » semble beaucoup plaire aux membres de ce site (dont certains lecteurs avec qui j’ai habituellement des atomes crochus), et a gagné l’ « Eisner Award » de la meilleure série plusieurs années d’affilé. De plus dans le genre science-fantasy j’ai récemment beaucoup apprécié Ascender. Mais impossible pour moi d’entrer dans l’univers de « Saga ». Après plusieurs essais infructueux, j’ai récemment fait une ultime tentative, en me promettant d’en arriver à bout. J’ai réussi à lire 3 tomes (sur les 9 parus à ce jour), soit presque 500 pages, avant de jeter l’éponge, définitivement cette fois ci. Je n’ai tout simplement pas accroché à l’univers mis en place. Trop délire, trop fourre-tout, trop de personnages loufoques ou surhumains… et je n’ai pas réussi à m’attacher aux protagonistes de l’histoire, ni à leurs déboires. Voilà, je ne sais que dire d’autre. Je reconnais des qualités à « Saga », mais je suis complètement passé à côté. Tant pis.
Pinocchio (Winshluss)
Alors que dire, c'est une BD que l'on m'a prêté, ce n'est pas le style graphique qui m'attire mais il faut rester ouvert sinon on risque de passer à côté de perles comme Le Combat ordinaire. Mais là rien de tel ! Je me suis plutôt ennuyée, certains passages sont sympa mais dans l'ensemble ça ne m'a pas plu. Pourtant l'idée est intéressante : reprendre un classique en mode trash. Mais rien n'y fait, c'est pas un livre pour moi. Une BD qui reste une énigme, je ne comprends pas l'engouement qu'elle suscite. Pourquoi pas la lire par curiosité si c'est le confinement et qu'on a envie de lire quelque chose de nouveau ? Il se lit rapidement malgré son volume.
Lastman
On m'a incité à lire cette série qui ne m'attirait pas du tout, et pour faire le gentil, j'ai cédé. Mais désolé, je n'accroche pas du tout à ce genre de trip qui ressemble violemment à du manga à la française. Même le dessin est dans un style manga. Bref moi je n'y connais rien en manga et ça ne m'intéresse pas, principalement pour des raisons graphiques. Or ici, j'ignore quelle est la part de chacun des 3 co-auteurs, je ne les connais pas, mis à part Bastien Vivès dont je me souviens avoir lu Les Melons de la colère, une Bd de cul très moyenne qui ne m'avait pas plu, j'y reconnais son style que ses 2 comparses ont dû sans doute chercher à imiter, mais ça ne me parle pas, et ça ne me plait pas. Alors, certes le ton est complètement fun et libéré, avec des bastons et des bombasses à gros nichons, mais c'est pas ça qui peut m'attirer dans ce genre de délire, il m'en faut plus. L'univers à tendance madmaxienne est un trop grand mélange de tout. On y trouve des fights d'arts martiaux, un royaume baigné de magie, un empire d'entertainment plutôt mafieux, une escouade de morts vivants aux super-pouvoirs, de la romance à 2 balles, bref c'est un délire hétéroclite où il n'y a rien pour me tirer vers le haut avec ce genre de BD. J'imagine que ça doit plaire plus à un public assez jeune. Et en plus j'ai l'impression que la qualité s'en ressent, le rythme des parutions est démentiel. En 7 ans on se retrouve avec 12 albums, c'est une véritable usine à dessins, une industrialisation de l'image au kilomètre qui finit par très vite me lasser. Déjà rien qu'avec 3 albums, j'en avais marre. J'ai continué jusqu'au tome 6 pour voir jusqu'où ça allait, mais j'ai renoncé, épuisé par cette cadence narrative que je trouve creuse et qui ne me m'apporte aucun plaisir de lecture... mais bon, je reste pas borné, j'aurais essayé.
Ut
Une oeuvre encensée il y a quelques années par la critique transalpine et un succès d'édition peuvent ils constituer un plaisir de lecture immédiat ? J'aurais bien aimé pouvoir par l'affirmative d'autant plus que je recherche et apprécie les oeuvre cryptiques, les bandes dessinées qui détournent les codes pour mieux me surprendre et me distraire. UT dispose à priori de tous ces éléments dans sa besace tout du long des 600 pages de cette histoire concoctée par l'écrivaine Paola Barbato et dessinée par le talentueux Corrado Roi tous les deux à l'origine d'une fameuse aventure de Dylan Dog (Mosquito) chez le même éditeur : Berceuse Macabre. Oui effectivement le dessin en noir et blanc est digne des meilleurs maîtres italiens et son personnage principal peut rappeler physiquement Hellboy. L'environnement gothique renvoie à l'imagerie macabre de Edgar Allan Poe voire d'un autre auteur tout aussi connu et toujours en vogue dont je me plais à taire le nom tellement il revient couramment et est parfois même un peu trop usité. Mais la mayonnaise n'a pas pris cette fois, l'ensemble de cette trilogie est nappée d'un verbiage incongru et bavard provoquant en moi de moult décrochages inopinés en cours de lecture. C'est bien simple, j'ai même eu la sensation que certaines pages étaient inversées par une erreur d'impression et de reliure alors qu'il n'en est rien : UT est incroyablement soporifique, on passe son temps à lire de pénibles conversations entre des personnages dont on n'éprouve aucune empathie discutant de tout et surtout de rien dans un univers irréel où les âmes perdues le deviennent réellement. L'histoire est cryptique et il me serait bien difficile d'en retenir une quelconque ligne. On va dire qu'un colosse aux traits masqués passe son temps à se promener dans une cité dangereuse avec un immortel semi amnésique pour un commanditaire manipulateur. Toute l'histoire n'est fait que d'allers et retours entre son point de départ et ses rencontres avec des personnages encore plus énigmatiques à la verve facile. L'intérêt se restreint au fur et à mesure alors que l'histoire demeure strictement incompréhensible et ce malgré une concentration assez importante et gâchant quelque peu le plaisir initial. On peut évidemment deviner certaines pistes sur un monde irréel où de curieux événements ont redéfini un monde post apo qui ne sera peu ou pas exploité. J'apprécie de me faire malmener dans des histoires surréalistes comme ont l'air d'apprécier mes 2 collègues aux avis plus généreux et c'est ce qui a motivé ma lecture complète des 3 tomes sans jamais en tirer une quelconque satisfaction. Reste le dessin semi réaliste et comics de Corrado Roi qui aurait pu sauver l'entremise. Mais usant de moult cadrages et d'un découpage anarchique, il en devient presque répulsif. Abusant de gros plans au mépris de décors pourtant intéressants, l'intérêt graphique s'efface aussi progressivement. Après avoir refermé péniblement le dernier tome, j'en ressors incroyablement frustré et agacé. Frustré car l'histoire n'est en aucun point satisfaisante et agacé par un sentiment incroyable de gachis. UT est certes un ovni mais surtout un cocktail bien frelaté. Surement une de mes plus grosses déceptions depuis bien longtemps. Je ne suis pas prêt de retourner dans un tel univers aussi hermétique. Le plaisir ne fut ni au rendez-vous ni immédiat et loin de moi l’idée de relire UT dans quelques années, j’ai plutôt envie de l’oublier à jamais.
Blake et Mortimer - Le Dernier Pharaon
Grand amateur de franco-belge "classique", je me procure toutes les itérations, ou presque, de ces héros qui ont bercé mes premières années de lecteur. La série Blake et Mortimer fait partie de ces titres. Pour le pire et le meilleur. Et là on est dans le pire. Cet album est présenté comme le dernier de François Schuiten, visiblement désireux de tirer sa révérence sur un album de prestige. Et je dois dire que c'est un départ raté de mon point de vue. Sur le plan de l'histoire, dans un premier temps. L'histoire se déroule dans une période contemporaine à la nôtre, ou assez proche (si l'on observe le design des ordinateurs et l'avion qu'emprunte Mortimer pour aller à Bruxelles, on peut placer l'intrigue dans les années 1990), avec des Blake et Mortimer âgés. Mortimer parle de sa retraite, et Blake semble avoir nettement dépassé la date de péremption au sein de l'armée britannique, même si on ne connaît pas son grade exact. 40 ans, au bas mot, après leurs aventures "canoniques". Entre parenthèses, la construction du Palais de Justice de Bruxelles ayant été exécutée à la fin du XIXème siècle, l'intrigue aurait pu se dérouler un poil plus tôt sans grandement dénaturer l'intrigue. Mais on ne comprend pas trop pourquoi Mortimer est parachuté seul, à plus de 70 ans, au-dessus d'une zone en principe rendue à la vie sauvage depuis des années. Si Blake est haut placé, pourquoi n'a-t-il pas pu lui adjoindre un petit commando pour assurer sa sécurité ? Bien sûr le professeur va croiser des survivants, des gens ayant réussi à créer une petite société sur place, et quelques prédateurs naturels. Mais heureusement pour ses vieux os, ces menaces sont vite expédiées, comme d'ailleurs la conclusion de l'histoire, qui fait suite à de nombreuses incohérences et facilités. A se demander comment ils ont réussi, à trois co-scénaristes, à écrire un semblant d'histoire. C'est plutôt une suite de lieux communs sur les histoires post-apocalyptiques datant des années 1950 au service du fantasme graphique d'un auteur ayant fait son temps, avec tout le respect que j'ai pour M. Schuiten. Le graphisme, parlons-en. Je parlais de fantasme. Il était visiblement double chez le dessinateur des "Cités Obscures" : faire un Blake et Mortimer, mais aussi placer une histoire dans le palais de justice de sa ville, qui le fascine. Sur le plan architectural, c'est du pur Schuiten, adepte des perspectives infinies, des bâtiments truffés de détails. Mais ce qui est encore plus fascinant, voire inquiétant, c'est que le style de Schuiten n'a pas bougé depuis trente ans. Et que ses personnages ressemblent eux-mêmes à des statues de pierre, avec des visages, des vêtements que l'on croirait totalement figés. La planche la plus réussie se trouve être la couverture, que je ne trouve elle-même pas inoubliable... La lecture de l'album, qui comporte un certain nombre de gros plans, s'en trouve compliquée. La seule différence positive avec la flopée d'albums de Jacobs et de ses continuateurs est le nombre restreint de pavés interminables de dialogues et les récitatifs inutiles. Vraiment, il n'y a pas grand-chose à sauver de cet album, à part quelques belles vues architecturales.
Planplan culcul
Encore un avis court pour faire part de mon mécontentement envers ce genre de BD érotique qui tente quoi ? dédramatiser l'aspect érotique ? détourner l'érotisme par le biais de l'humour ? démystifier l'érotisme par un dessin d'enfant ? honnêtement, je comprend mal le but de ce type de bande, si c'est pour en arriver à ça, autant le faire avec un dessin plus appliqué et normal, sinon cette Bd pour moi ça a le même sens que Teddy Beat, je les met dans le même panier, à savoir que montrer des situations érotiques avec un dessin de gamin, ça ne marche pas, pour moi ça décrédibilise complètement l'objectif. Si encore les situations étaient drôles, mais même pas, c'est banal, c'est nul, c'est sinistre et mal dessiné, bref pour moi c'est à vômir !
Les Surfeurs
Je n'aime pas trop m'ennuyer. C'est le cas quand les gags deviennent répétitifs. Il est vrai qu'on a vite fait le tour avec un tel sujet ciblé. Je dirai que c'est encore de la bd strictement marketing mais dans le mauvais sens du terme. Une commande pour satisfaire les fans de ce sport. C'est ultra-basique dans l'approche. Il n'y aura point de grâce. Je suis tellement hermétique à ce genre d'humour. Même l'aspect graphique n'a pas réussi à rehausser mon intérêt. En résumé et en un seul mot : affligeant !