Je crois que je peux maintenant le dire sans prendre des pincettes : je n'aime pas du tout le travail de ce mangaka. J'avais déjà posté Saltiness qui m'avait laissé un goût très amer dans un genre scato d'anthologie. Là, cela continue...
En effet, cette fois-ci on aura droit à un homme se transforme en une créature plutôt difforme qui ressemble à une paire de fesses qui ne tardera pas à sa détacher de son corps. Comme dit, cela vole toujours pas très haut. Il faudra faire profil bas. Une vraie bd pour cul-terreux sans vouloir faire de jeux de mots.
C'est vrai que l'absurde n'est pas ma tasse de thé. Je saurais néanmoins reconnaître le mérite d'un trait graphique plutôt de qualité. Cependant, la loufoquerie et l'exubérance de l'ensemble m'a totalement achevé.
J’espérais sans doute beaucoup de ce titre mais la lecture s’est avérée catastrophique.
Nous avons en effet une fille lycéenne un peu perverse qui fantasme sur un jeune garçon qui met la main sur son portable et qui sera au courant. Les mâles seront sur un piédestal face à une jungle de midinettes en mal d’amour. Plus cliché que cela, tu meurs.
J’avoue en avoir un peu marre de cette naïveté et de cette légèreté. Cependant, je conçois que ce type de lecture peut convenir à certaines personnes qui devront manger beaucoup d’huîtres.
L'utilisation des réseaux sociaux dans cette comédie sentimentale semble être exprès mis en avant pour attirer du monde. Cela n'apporte pas le vent de fraîcheur escompté.
Le sexe expliqué par l'humour, c'est la mode depuis un certain temps, on l'a vu avec Une histoire du sexe (Sex story) ou encore avec la collection Le Guide de... où l'on trouve notamment le Guide du Sexe. Cet album décrit différentes approches du sexe selon les points de vue des femmes et des hommes, avec les anatomies spécifiques, les techniques de l'amour, les accessoires, les petits tracas, les paroles liées au sexe etc... bref tout ce qui peut rendre la vie sexuelle agréable ou pénible.
Même si la démarche part d'une bonne intention, et même si on y trouve quelques idées par-ci par-là, le résultat m'a laissé très dubitatif, je n'ai vraiment pas apprécié ces blagues trop inégales ; c'est parfois drôle mais c'est aussi parfois très nul, sans compter un côté trash et vulgaire. L'autre raison qui me bloque, c'est ce dessin, je n'aime pas du tout ce style géométrique et minimaliste, les personnages à poil y sont vilains et ce n'est pas du tout gracieux, on dirait carrément du dessin d'enfant. La mise en page de style gaufrier à petites cases toutes de la même taille, c'est pas top non plus. Dans un domaine érotique rigolo, je préfère nettement les Bd cent fois mieux dessinées avec application et beaucoup plus drôles comme Magali, la petite infirmière ou Galipettes...
La problématique des voyages dans le temps m’a toujours fasciné. Le problème est que l’offre en face peut être tellement mauvaise qu’on regrette sincèrement de s’être fait embarqué. Là encore, il faut distinguer le bon grain de l’ivraie et ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde.
Oui, je confirme. On ne peut faire pire dans le scénario. Je serai pourtant beaucoup plus indulgent sur le graphisme aux couleurs très vives bien que cela ne soit pas non plus extraordinaire de beauté sensorielle.
Nous avons des dialogues insipides et une héroïne véritablement à baffer. J’observe également que notre belle héroïne Dayoung Johannson est une adolescente de quinze ans appartenant aux forces de police. C’est vrai que l’on embauchera de belles jeunes filles de préférence encore adolescentes dans la police pour faire régner l’ordre.
Kitsch et girly à la fois, ce titre pourra en rebuter plus d’un. A noter que la parution ne s’est plus poursuivie après ce premier tome catastrophique et pour cause.
Cette route qui ne mène à rien qui est le titre de cet ouvrage est totalement caractéristique de celui-ci. C’est du grand n’importe quoi. Auparavant, j’aurais pu faire encore un peu d’effort mais là, je n’ai plus malheureusement la force. Marre de ces œuvres qui ne parlent qu’aux auteurs qui les conçoivent égoïstement sans faire partager du plaisir aux lecteurs. Je ne peux pas être plus clair.
De ce que je sais, il s’agit d’un jeune auteur de bd qui vit à Taïwan. J’aurais pu être plus conciliant avec une culture autre. Mais non, je reste honnête avec moi-même. On ne peut se forcer à aimer quelque chose qui nous est totalement indifférent et floue sur le fond et la forme. En effet, le graphisme avec des tons gris semble dégouliner de partout. L’effet est plutôt laid.
Obscur et abstrait pour résumer.
Au départ de ma lecture, j’ai voulu laisser sa chance à ce titre. Cependant, sa lecture assez décousue a été un peu décevante car ennuyeuse en ce qui me concerne.
Le pitch ne manquait pourtant pas de saveur entre ce mangaka de manga un peu osé qui décide de cacher son métier à sa jeune fille par tous les moyens allant même jusqu’à menacer son institutrice ou enfiler une tenue de travail tous les jours avant de se changer un peu plus loin.
Encore une fois, on n’échappera pas aux excès. Ce mangaka qui connait pourtant le succès ne veut tout simplement pas s’assumer. Il fait preuve de ce que j’appellerai un peu de coquetterie. A noter que tout tournera autour de cela. On a vite fait le tour d’où l’ennui.
Sur la forme, je n’ai pas du tout aimé ce graphisme à la fois simpliste et assez lourd au niveau du trait. C’est grossier.
Bref, un titre à oublier car trop poussif.
Je n’aime pas trop les mercenaires qui tapent avant de discuter et qui se la joue assez sympa pour sauver le monde. Jeremiah Harm est une bd typiquement bourrine où il faudra laisser son cerveau de côté. Cela peut parfois faire du bien ou parfois, cela peut nous abrutir.
Le manque d’imagination des auteurs est criard dans ma mesure où ils puisent de toutes leurs forces dans l’existant sans se creuser les méninges. Je n’aime pas là encore ce procédé. Cette lecture n’apporte rien. Certes, l’humour et la violence seront au rendez-vous dans la traque des trois plus grands aliens dangereux de la galaxie.
Au niveau du graphisme, le dessin est plutôt laid. N’ayons pas peur des mots pour désigner une situation ressentie. C’est fouillis et brouillon. Le rendu est loin d’être impeccable.
En conclusion, c’est assez dispensable.
Diablo était l’un de mes jeux préférés lorsque j’étais bien plus jeune. Les années ont passé et je me suis délaissé des manettes de jeux vidéo. Je retiens tout de même une certaine nostalgie d’où mon intérêt pour cette lecture.
Cependant, encore une fois, le traitement de cette franchise ne passe pas du tout le cap en bande dessinée. Que s’est-il passé pour tomber aussi bas sachant que le jeu vidéo était presque un chef d’œuvre du genre ? On peut se poser légitimement ces questions existentielles.
Le graphisme tout d’abord est repoussant car mal maîtrisé. Au niveau du scénario de ces petits récits, c’est également médiocre et bourrin. Que dire de plus ? On oublie et on espère qu’un jour un auteur pourra faire honneur à cette extraordinaire saga.
Warhammer ou je fais un malheur. Je n’ai jamais aimé cette franchise dont l’adaptation en bd a été désastreuse. Là, nous avons droit à l’exploitation d’un personnage de cet univers.
Oui, on peut dire que la psychologie des personnages est bien trop légère pour qu'on s'attache vraiment à eux. C’est bourrin dans le concept. Je me suis ennuyé à la lecture de ce scénario basique.
Par ailleurs, le graphisme est plutôt repoussant avec ces photos retouchées informatiquement. Les dessins auraient pu être plus soignés.
On préfèrera certainement Dark Vador à Dark Blade. Cette BD n'a d'intérêt que pour les vrais fans de Malus ou des elfes noirs.
S’il existe un certain nombre de bandes dessinées politiques, peu sortent vraiment du lot, a fortiori celles consacrées aux hommes qui ont dirigé la France. L’une des meilleures à ce jour – et aussi la plus cinglante – reste La Face karchée de Sarkozy. Après deux ans à la tête de l’Etat, Macron, notre petit Jupiter, y avait échappé, par le même « miracle » qui semble l’avoir porté si jeune, si rapidement, à de telles responsabilités, sans forcer, sans aucune expérience en tant qu’élu du peuple, avec juste un C.V. dans le monde des affaires, notamment en tant que conseiller à la Banque Rothschild.
Si aujourd’hui, on prend enfin la mesure de son inexpérience à travers la crise des Gilets jaunes - toujours pas résolue malgré l’accalmie liée à la période estivale -, de sa capacité à diviser le pays comme jamais aucun président avant lui (y compris Sarkozy, c’est dire !), et de son vain entêtement à paraître démocrate, tout en phagocytant sans état d’âme l’exécutif à la manière d’un Poutine et en menant une politique répressive encore jamais vue sous la Cinquième République – même De Gaulle n’avait pas été aussi loin -, on pouvait espérer qu’un tel ouvrage vienne combler ce vide et nous venger – du moins ses opposants – de son arrogance invraisemblable doublée d’un narcissisme exacerbé. « Le Nouveau Président » aurait pu être un des brûlots marquants de son quinquennat, à l’instar de l’œuvre précitée. Hélas, il n’en est rien, et même si on croit lire une parodie, comme le Canada Dry on n’en voit que la couleur…
Pourtant, il est clair que le personnage représenté ici est bien Macron, même si son nom n’est jamais cité. De la même façon, on reconnaît Marine Le Pen, sa principale opposante lors de la dernière élection. Malgré le fait assez troublant, voire inquiétant, que ces personnages n’ont pas d’yeux, comme tous ceux représentés dans le livre. Des personnages aveugles, pourquoi pas, l’idée aurait pu être pertinente si le fond avait suivi. Car après quelques gags et calembours plus que douteux, placés dans un contexte très décalé, inspiré pourrait-on croire de Goossens, Edika ou encore Pierre La Police, le soufflé s’affaisse rapidement en dégageant une odeur un peu fade. Ici, le fluide du rire n’est que tiède. N’est pas maître de l’humour absurde qui veut…
A moins que ce ne soit de l’humour « génération Macron », où la parodie serait devenue aussi inoffensive que les débats prétendument démocratiques organisés en début d’année en réaction au mouvement des Gilets jaunes, par celui qui s’est improvisé en père de la Nation, comme un certain Pétain avant lui, donc en vérité ennemi de cette même nation. Car sous le vernis d’une pseudo-modernité, ce président est un faux jeune, tout vieux à l’intérieur, juste un avatar sinistre de Maggie Thatcher, dissimulant sa vacuité derrière un luxe d’apparences : en vrac, un beau costume bien coupé, une cérémonie d’intronisation grandiloquente, quelques couv’ de Paris Match, et à l’intention des télés une performance digne de l’Actors Studio. Et quand les apparences sont à ce point mises en avant, la tromperie n’est jamais loin, et sous la coquille, on ne trouve souvent que le néant. C’est ce que l’on pouvait redouter en ouvrant ce livre doté d’une couverture plutôt engageante, et c’est malheureusement ce qu’il en ressort.
Pourtant, on comprend bien que Yann Rambaud tente par cette BD de parodier cette société du spectacle qu’est devenue la vie politique, ne faisant que se renforcer avec l’arrivée des réseaux sociaux.
Si le trait, plutôt commun, convenait à ce genre d’exercice, ce n’est de fait pas le critère qui viendra sauver l’ensemble, qui fait l’effet d’un pétard mouillé. Après deux ans de macronisme sans partage, aux velléités totalitaires, a-t-on vraiment besoin de ce type d’ouvrage, à l’humour mi-pipi-caca, mi-32ème degré ? Il serait inutile de s’étendre davantage sur ce portrait bien anodin qui, en se voulant décalé, a si bien fait qu’il est tombé dans le ravin. Dommage. Dommage que la déception soit à ce point à la hauteur des attentes. Avec ça, notre Néron du XXIe siècle pourra au moins passer encore quelques nuits sur ses deux oreilles.
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Gereksiz - La Dimension invisible
Je crois que je peux maintenant le dire sans prendre des pincettes : je n'aime pas du tout le travail de ce mangaka. J'avais déjà posté Saltiness qui m'avait laissé un goût très amer dans un genre scato d'anthologie. Là, cela continue... En effet, cette fois-ci on aura droit à un homme se transforme en une créature plutôt difforme qui ressemble à une paire de fesses qui ne tardera pas à sa détacher de son corps. Comme dit, cela vole toujours pas très haut. Il faudra faire profil bas. Une vraie bd pour cul-terreux sans vouloir faire de jeux de mots. C'est vrai que l'absurde n'est pas ma tasse de thé. Je saurais néanmoins reconnaître le mérite d'un trait graphique plutôt de qualité. Cependant, la loufoquerie et l'exubérance de l'ensemble m'a totalement achevé.
@Ellie
J’espérais sans doute beaucoup de ce titre mais la lecture s’est avérée catastrophique. Nous avons en effet une fille lycéenne un peu perverse qui fantasme sur un jeune garçon qui met la main sur son portable et qui sera au courant. Les mâles seront sur un piédestal face à une jungle de midinettes en mal d’amour. Plus cliché que cela, tu meurs. J’avoue en avoir un peu marre de cette naïveté et de cette légèreté. Cependant, je conçois que ce type de lecture peut convenir à certaines personnes qui devront manger beaucoup d’huîtres. L'utilisation des réseaux sociaux dans cette comédie sentimentale semble être exprès mis en avant pour attirer du monde. Cela n'apporte pas le vent de fraîcheur escompté.
Sexorama
Le sexe expliqué par l'humour, c'est la mode depuis un certain temps, on l'a vu avec Une histoire du sexe (Sex story) ou encore avec la collection Le Guide de... où l'on trouve notamment le Guide du Sexe. Cet album décrit différentes approches du sexe selon les points de vue des femmes et des hommes, avec les anatomies spécifiques, les techniques de l'amour, les accessoires, les petits tracas, les paroles liées au sexe etc... bref tout ce qui peut rendre la vie sexuelle agréable ou pénible. Même si la démarche part d'une bonne intention, et même si on y trouve quelques idées par-ci par-là, le résultat m'a laissé très dubitatif, je n'ai vraiment pas apprécié ces blagues trop inégales ; c'est parfois drôle mais c'est aussi parfois très nul, sans compter un côté trash et vulgaire. L'autre raison qui me bloque, c'est ce dessin, je n'aime pas du tout ce style géométrique et minimaliste, les personnages à poil y sont vilains et ce n'est pas du tout gracieux, on dirait carrément du dessin d'enfant. La mise en page de style gaufrier à petites cases toutes de la même taille, c'est pas top non plus. Dans un domaine érotique rigolo, je préfère nettement les Bd cent fois mieux dessinées avec application et beaucoup plus drôles comme Magali, la petite infirmière ou Galipettes...
Rocket Girl
La problématique des voyages dans le temps m’a toujours fasciné. Le problème est que l’offre en face peut être tellement mauvaise qu’on regrette sincèrement de s’être fait embarqué. Là encore, il faut distinguer le bon grain de l’ivraie et ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde. Oui, je confirme. On ne peut faire pire dans le scénario. Je serai pourtant beaucoup plus indulgent sur le graphisme aux couleurs très vives bien que cela ne soit pas non plus extraordinaire de beauté sensorielle. Nous avons des dialogues insipides et une héroïne véritablement à baffer. J’observe également que notre belle héroïne Dayoung Johannson est une adolescente de quinze ans appartenant aux forces de police. C’est vrai que l’on embauchera de belles jeunes filles de préférence encore adolescentes dans la police pour faire régner l’ordre. Kitsch et girly à la fois, ce titre pourra en rebuter plus d’un. A noter que la parution ne s’est plus poursuivie après ce premier tome catastrophique et pour cause.
Road to nowhere
Cette route qui ne mène à rien qui est le titre de cet ouvrage est totalement caractéristique de celui-ci. C’est du grand n’importe quoi. Auparavant, j’aurais pu faire encore un peu d’effort mais là, je n’ai plus malheureusement la force. Marre de ces œuvres qui ne parlent qu’aux auteurs qui les conçoivent égoïstement sans faire partager du plaisir aux lecteurs. Je ne peux pas être plus clair. De ce que je sais, il s’agit d’un jeune auteur de bd qui vit à Taïwan. J’aurais pu être plus conciliant avec une culture autre. Mais non, je reste honnête avec moi-même. On ne peut se forcer à aimer quelque chose qui nous est totalement indifférent et floue sur le fond et la forme. En effet, le graphisme avec des tons gris semble dégouliner de partout. L’effet est plutôt laid. Obscur et abstrait pour résumer.
Kakushigoto
Au départ de ma lecture, j’ai voulu laisser sa chance à ce titre. Cependant, sa lecture assez décousue a été un peu décevante car ennuyeuse en ce qui me concerne. Le pitch ne manquait pourtant pas de saveur entre ce mangaka de manga un peu osé qui décide de cacher son métier à sa jeune fille par tous les moyens allant même jusqu’à menacer son institutrice ou enfiler une tenue de travail tous les jours avant de se changer un peu plus loin. Encore une fois, on n’échappera pas aux excès. Ce mangaka qui connait pourtant le succès ne veut tout simplement pas s’assumer. Il fait preuve de ce que j’appellerai un peu de coquetterie. A noter que tout tournera autour de cela. On a vite fait le tour d’où l’ennui. Sur la forme, je n’ai pas du tout aimé ce graphisme à la fois simpliste et assez lourd au niveau du trait. C’est grossier. Bref, un titre à oublier car trop poussif.
Jeremiah Harm
Je n’aime pas trop les mercenaires qui tapent avant de discuter et qui se la joue assez sympa pour sauver le monde. Jeremiah Harm est une bd typiquement bourrine où il faudra laisser son cerveau de côté. Cela peut parfois faire du bien ou parfois, cela peut nous abrutir. Le manque d’imagination des auteurs est criard dans ma mesure où ils puisent de toutes leurs forces dans l’existant sans se creuser les méninges. Je n’aime pas là encore ce procédé. Cette lecture n’apporte rien. Certes, l’humour et la violence seront au rendez-vous dans la traque des trois plus grands aliens dangereux de la galaxie. Au niveau du graphisme, le dessin est plutôt laid. N’ayons pas peur des mots pour désigner une situation ressentie. C’est fouillis et brouillon. Le rendu est loin d’être impeccable. En conclusion, c’est assez dispensable.
Diablo - Le Sanctuaire
Diablo était l’un de mes jeux préférés lorsque j’étais bien plus jeune. Les années ont passé et je me suis délaissé des manettes de jeux vidéo. Je retiens tout de même une certaine nostalgie d’où mon intérêt pour cette lecture. Cependant, encore une fois, le traitement de cette franchise ne passe pas du tout le cap en bande dessinée. Que s’est-il passé pour tomber aussi bas sachant que le jeu vidéo était presque un chef d’œuvre du genre ? On peut se poser légitimement ces questions existentielles. Le graphisme tout d’abord est repoussant car mal maîtrisé. Au niveau du scénario de ces petits récits, c’est également médiocre et bourrin. Que dire de plus ? On oublie et on espère qu’un jour un auteur pourra faire honneur à cette extraordinaire saga.
Darkblade
Warhammer ou je fais un malheur. Je n’ai jamais aimé cette franchise dont l’adaptation en bd a été désastreuse. Là, nous avons droit à l’exploitation d’un personnage de cet univers. Oui, on peut dire que la psychologie des personnages est bien trop légère pour qu'on s'attache vraiment à eux. C’est bourrin dans le concept. Je me suis ennuyé à la lecture de ce scénario basique. Par ailleurs, le graphisme est plutôt repoussant avec ces photos retouchées informatiquement. Les dessins auraient pu être plus soignés. On préfèrera certainement Dark Vador à Dark Blade. Cette BD n'a d'intérêt que pour les vrais fans de Malus ou des elfes noirs.
Le Nouveau Président
S’il existe un certain nombre de bandes dessinées politiques, peu sortent vraiment du lot, a fortiori celles consacrées aux hommes qui ont dirigé la France. L’une des meilleures à ce jour – et aussi la plus cinglante – reste La Face karchée de Sarkozy. Après deux ans à la tête de l’Etat, Macron, notre petit Jupiter, y avait échappé, par le même « miracle » qui semble l’avoir porté si jeune, si rapidement, à de telles responsabilités, sans forcer, sans aucune expérience en tant qu’élu du peuple, avec juste un C.V. dans le monde des affaires, notamment en tant que conseiller à la Banque Rothschild. Si aujourd’hui, on prend enfin la mesure de son inexpérience à travers la crise des Gilets jaunes - toujours pas résolue malgré l’accalmie liée à la période estivale -, de sa capacité à diviser le pays comme jamais aucun président avant lui (y compris Sarkozy, c’est dire !), et de son vain entêtement à paraître démocrate, tout en phagocytant sans état d’âme l’exécutif à la manière d’un Poutine et en menant une politique répressive encore jamais vue sous la Cinquième République – même De Gaulle n’avait pas été aussi loin -, on pouvait espérer qu’un tel ouvrage vienne combler ce vide et nous venger – du moins ses opposants – de son arrogance invraisemblable doublée d’un narcissisme exacerbé. « Le Nouveau Président » aurait pu être un des brûlots marquants de son quinquennat, à l’instar de l’œuvre précitée. Hélas, il n’en est rien, et même si on croit lire une parodie, comme le Canada Dry on n’en voit que la couleur… Pourtant, il est clair que le personnage représenté ici est bien Macron, même si son nom n’est jamais cité. De la même façon, on reconnaît Marine Le Pen, sa principale opposante lors de la dernière élection. Malgré le fait assez troublant, voire inquiétant, que ces personnages n’ont pas d’yeux, comme tous ceux représentés dans le livre. Des personnages aveugles, pourquoi pas, l’idée aurait pu être pertinente si le fond avait suivi. Car après quelques gags et calembours plus que douteux, placés dans un contexte très décalé, inspiré pourrait-on croire de Goossens, Edika ou encore Pierre La Police, le soufflé s’affaisse rapidement en dégageant une odeur un peu fade. Ici, le fluide du rire n’est que tiède. N’est pas maître de l’humour absurde qui veut… A moins que ce ne soit de l’humour « génération Macron », où la parodie serait devenue aussi inoffensive que les débats prétendument démocratiques organisés en début d’année en réaction au mouvement des Gilets jaunes, par celui qui s’est improvisé en père de la Nation, comme un certain Pétain avant lui, donc en vérité ennemi de cette même nation. Car sous le vernis d’une pseudo-modernité, ce président est un faux jeune, tout vieux à l’intérieur, juste un avatar sinistre de Maggie Thatcher, dissimulant sa vacuité derrière un luxe d’apparences : en vrac, un beau costume bien coupé, une cérémonie d’intronisation grandiloquente, quelques couv’ de Paris Match, et à l’intention des télés une performance digne de l’Actors Studio. Et quand les apparences sont à ce point mises en avant, la tromperie n’est jamais loin, et sous la coquille, on ne trouve souvent que le néant. C’est ce que l’on pouvait redouter en ouvrant ce livre doté d’une couverture plutôt engageante, et c’est malheureusement ce qu’il en ressort. Pourtant, on comprend bien que Yann Rambaud tente par cette BD de parodier cette société du spectacle qu’est devenue la vie politique, ne faisant que se renforcer avec l’arrivée des réseaux sociaux. Si le trait, plutôt commun, convenait à ce genre d’exercice, ce n’est de fait pas le critère qui viendra sauver l’ensemble, qui fait l’effet d’un pétard mouillé. Après deux ans de macronisme sans partage, aux velléités totalitaires, a-t-on vraiment besoin de ce type d’ouvrage, à l’humour mi-pipi-caca, mi-32ème degré ? Il serait inutile de s’étendre davantage sur ce portrait bien anodin qui, en se voulant décalé, a si bien fait qu’il est tombé dans le ravin. Dommage. Dommage que la déception soit à ce point à la hauteur des attentes. Avec ça, notre Néron du XXIe siècle pourra au moins passer encore quelques nuits sur ses deux oreilles.