Que dire de plus sur cette oeuvre d'héroïc fantasy tiré d'un jeu vidéo pour adolescents ? Il est sans doute difficile pour le commun des mortels de faire mieux qu'un certain Tolkien. C'est là où le bas blesse car dans la surenchère de créatures monstrueuses, on n'est jamais rassasié.
On est tout de suite balancé dans un récit sans en comprendre les enjeux politiques d'autant que cet univers riche regorge de mille précisions.
Certes, le graphisme est assez agréable pour la vue mais les petites cases n'aident sans doute pas. Certains scènes d'action paraissent un peu figées. Bref, je n'ai pas été convaincu par cette adaptation bien que je ne connaisse pas le jeu vidéo mais le genre.
Ce n'est certainement pas une mauvaise bd mais c'est une oeuvre indépendante assez difficile dans la compréhension qui n'est pas vraiment faite pour moi.
En effet, j'ai trouvé la forme assez hermétique. Certes, le graphisme est totalement épuré dans un style sépia qui fait de l'effet. Cependant, il y a une abondance de dialogues abscons sur un petit format de cases.
Le sujet traite d'un artiste qui se cherche et cela tombera dans une psychologie sur les méandres de l'âme humaine. Comme dit, il faudra suivre pour apprécier pleinement.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi à l’aube des années 2020, on puisse faire une bd comme dans les années 50 à la Tintin. Les codes sont complètement dépassés. J’aimais bien les Tintin et consort mais c’est passé fort heureusement au profit d’une bande dessinée sans doute plus constructive et créative.
D’emblée, je ne me suis pas inscrit dans cette œuvre naïve où il est question d’une enquête dans le milieu d’un musée de l’étrange. Notre héros a même une moustache comme les gens d’époque. Les situations sont les plus cocasses les unes que les autres.
A noter que le titre de l'album est en tout petit par rapport à l'intitulé de ce premier tome ce qui fait qu'on peut se méprendre facilement.
Le graphisme est digne de l’âge d’or de la ligne claire que j’ai trop vu durant mon enfance. Oui, je souhaite passer à autre chose. Une bd pour les nostalgiques d’une autre époque.
Je reprends cet avis un an plus tard pour indiquer que cette bd a terminé bon dernier de la sélection d'un concours désignant les meilleurs BD au prix Cezam Grand-Est. Comme quoi, je ne m'étais pas trompé.
Heureusement que les médiathèques sont là! Oui parce que si j'avais feuilleté cet album chez un libraire nul doute que jamais au grand jamais je n'aurais fait l'achat.
Le dessin tout d'abord, personnellement je le trouve hideux, figé comme ça j'en connais pas beaucoup d'autres, si en fait mais pour ne pas perdre l'amitié de certains bons camarades je vais m'abstenir de donner des noms... S'il n'y avait que cela, mais si l'on regarde la colorisation, ben j'ai eu l'impression de lire un truc colorié aux feutres pastels de mon ancienne trousse d'écolier.
Quand au scénario.. Certains y on vu une sorte d'allégorie sur la crise des migrants, soit mais pour moi ça fleure plutôt le bon vieux trip un poil new age, ah ce gourou sur l'île dite paradisiaque. Les looks des personnage sont simplement très moche avec en porte étendard le héros au style très hipster.
Vous l'aurez compris, ce genre d'album n'est pas pour moi, mais ne voulant pas en dégouter les autres je vous invite à consulter les rayonnages de votre médiathèque préférée, on ne sait jamais.
J'ai pas tout compris moi ! Enfin si, il est question de personnages œuvrant pour leur profit et se trouve mêlé à ce grand dessein un brave gars qui a une tête ben de... rien. Tout cela pour vous dire qu'il se passe des trucs comme dans une vieille série pourrave du samedi soir sur M6.
Le dessin est conforme au genre, ni bon ni mauvais avec la colorisation idoine. Bon le comics n'y gagne pas ses lettres de noblesse, moi j'y ai perdu quelques minutes de mon temps, suivez cet avis et ne perdez pas le vôtre.
Quand j'étais jeune, j'avais une aversion pour cette série. D'une part je ne la trouvais pas drôle, mais surtout le personnage de Marc Lebut m'était franchement détestable. Juste en lire quelques pages suffisait à m'énerver et à me donner envie de refermer l'album.
Je viens d'en relire récemment pour me refaire une idée avec des yeux plus adultes.
Objectivement, le dessin n'est pas mauvais. C'est le style franco-belge d'humour typique de l'école de Marcinelle, celle du Journal de Spirou. Rien à redire sur le plan graphique donc, il y a le potentiel d'une bonne série humoristique.
Mais cet humour n'est pas au niveau. Ce sont des gags lourds, téléphonés, convenus et trop souvent artificiels. On les sent laborieusement amenés et ça ne me fait pas rire du tout.
Et il y a donc toujours ce personnage de Marc Lebut, volontairement rendu odieux par les auteurs. Il m'insupporte toujours, même si c'est moins viscéral que dans ma jeunesse. Avec mes yeux d'adultes, je suis juste devant une perplexité face aux scénarios de ces aventures et gags : comment les autres protagonistes peuvent-ils simplement supporter ce personnage, et ne pas l'envoyer balader, éviter véritablement et pour de bon de croiser sa route à jamais, voire même appeler la police pour ce qui est de certains gags où ce fameux Marc attente à la vie et aux biens de son voisin ou d'autres comme si c'était normal. Le fait que ces derniers acceptent le personnage tel quel, se contentant de râler et de se lamenter, et que ce dernier puisse continuer sa vie égocentrique en méprisant ses semblables m’apparaît dès lors comme une trop grosse facilité du scénario qui m'exaspère trop rapidement.
Pour passer outre ce sentiment subjectif et revenir à de l'objectif, disons simplement que cette série m'ennuie autant qu'elle ne me fait pas rire.
Après la fin du manga Eclats d'âme en décembre 2018, les éditions Akata sortent un nouveau titre avec une thématique LGBT . Ici le sujet est très intéressant car on parle de transsexualité, thème qui n'a quasiment jamais été abordé de manière sérieuse dans les mangas (les seuls contre-exemples qui me viennent à l'esprit sont certains passages de Family Compo ou bien le tome 29 de Young GTO) et même dans la BD en général. Les séries soient disant «engagées » évitent même très souvent le sujet des personnes trans en se focalisant uniquement sur les personnes homosexuelles, par défaut d'information ou d'intérêt. J'ai acheté ce premier tome d'un diptyque car je me demandais si le sujet allait être bien traité ou pas (le titre français très cliché « Celle que je suis » était en tout cas inquiétant – le titre japonais se traduit plus comme « il n'y a pas d'espoir pour cet amour »).
Alors, que vaut cette série ? Eh bien, c'est un bilan positif. Cela me fait beaucoup penser à Eclats d'âme, dans le sens où au niveau du dessin, la transcription des émotions flirte parfois avec l'onirisme. On pourrait croire qu'il s'agit des mêmes auteurs d'ailleurs mais non. Mais là ou Eclats d'âme pouvait être parfois irritant à la lecture avec certains de ses personnages en déni, Celle que je Suis joue la carte de la révélation et de l'acceptation de soi de manière moins déprimante. Bien sûr, parler du parcours personnel d'une personne trans en tout début de transition n'est pas très original car la plupart des médias ne parlent que de cette période, comme si les personnes en question cessaient d'exister une fois leur changement de sexe effectué. Mais ici il y a un autre élément qui ajoute de l'intérêt, car outre la découverte progressive de Manase, le personnage principal, il est également question du fait que Manase aime son meilleur ami en secret. D'ailleurs j'ai trouvé la scène de la cigarette dans la fiole de verre très jolie, symbolisant cet amour à sens unique. Pourra t-il en être autrement ? Je l'espère, mais nous le verrons dans le prochain tome. Si cette relation pouvait se concrétiser, ce serait bien l'une des premières fois qu'une relation entre une femme trans et un homme hétérosexuel serait dépeinte dans une bande dessinée, du moins à ma connaissance. En tout cas, les scènes durant lesquelles Masane décrit les sentiments ressentis à la vue de son « crush » ou du simple fait d'être en contact avec lui sont très réalistes, quiconque ayant déjà ressenti ce genre de sentiments pourra donc s'y identifier.
On découvre également la famille de Manase, ses amis, ils font des sorties, suivent leurs cours, participent à un club d'écriture de leur école (je ne sais pas si ils sont au lycée ou à la fac d'ailleurs, ce n'est pas très clair), tout cela est vivant et montre que Manase est un personnage à part entière et pas juste une femme trans unidimensionnelle qui n'est définie que par cet état de fait. Les relations entre deux des personnages se compliquent vers la fin, alors que Manase se fait un ami qui parvient à la comprendre. À la fin de ce tome, elle comprend qu'elle n'est pas seule à vivre ce besoin de changement.
Le second tome de la série, qui sort en mars, sera décisif pour savoir exactement si Celle que je suis vaut le coup. J'espère que l'on aura droit à de jolies scènes entre les personnages, et surtout un happy-end. Assez d'histoires sordides ou se finissant dans la souffrance pour ce type de personnages. Que la bande dessinée puisse être un moyen de comprendre que sortir de la norme n'est pas une fatalité...
(Avis de la semaine Bdtheque du 14 janvier 2019)
Mise à jour après lecture du tome 2:
Je baisse ma note de deux points pour la série. il s'est passé exactement ce que je craignais. Après un volume 1 prometteur, le tome 2 est bâclé. Pourtant le début commençait bien, avec des parallèles entre les différents personnages et leurs situations, et de jolies références à la littérature française, mais la suite se vautre dans le pathétique. Je ne peux pas trop en dire sans trop spoiler, donc attention SPOILER: mais l'histoire se termine en queue de poisson pour notre héroïne. J'ai trouvé la scène dans le bar d'une violence inouïe, surtout pour une série se voulant "militante"! Jouer la carte du tragique et de la souffrance, de l'absence d'espoir, de la frustration d'un rêve inatteignable, ce n'est pas original lorsque l'on traite un tel sujet, et c'est même probablement insultant, ce qui est original serait d'avoir au moins une seule oeuvre avec un personnage trans qui se termine bien. Le personnage de la tenancière de bar en est un exemple parlant: son discours teinté d'auto-détestation est dangereux, car il n'y a aucune opinion contraire dans le récit pour le contrebalancer. Elle prononce des phrases que j'ai même trouvées choquantes pour un titre se disant "militant". Peut-être que c'est le marketing français qui a donné une fausse impression (le titre japonais n'est pas "celle que je suis" mais "il n'y a pas d'espoir pour cet amour", ce qui laisse supposer plus une série sur l'amour à sens unique par le biais des rêves que l'on cherche à atteindre, et une réflexion sur la féminité, ce qu'est en fait cette série) mais en définitive je ressors de cette lecture avec une intense déception. Le livre m'est presque tombé des mains à la fin: c'est tout? Mais les auteurs se moquent du monde! Et concernant les sentiments du personnage principal pour son meilleur ami c'est la même chose, aucun espoir n'est permis. Il se délecte même du fait que l'héroïne l'aime encore un an après alors qu'il lui a dit qu'il ne voudrait jamais sortir avec, à ce niveau on atteint la psychopathie.
Enfin bref, lisez Family Compo, de Tsukasa Hojo. C'est parfois une beaufferie, mais qui nous offre souvent des moments de grâce. Celle que je suis n'est de son côté qu'une énième fiction ratée sur le sujet.
Note finale : 1,5/5
Première BD western que je poste sur le site, et on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite. En fait, j'ai l'impression d'avoir lu une histoire déjà vue plein de fois et qui ne parvient pas à m'intéresser.
Le hic vient clairement du scénario, qui rabâche plusieurs thèmes déjà vus (entre bandits, indiens, pénitencier et confédérés), mais qui n'a pas véritablement d'accroche. On navigue entre les différents protagonistes jusqu'à la bataille finale, et le tout est assez vide de saveur. La plupart des personnages sont monolithiques, les discussions déjà vues et le retournement de fin est assez prévisible. En fait, je n'ai pas été intéressé par l'histoire d'un bout à l'autre.
Le dessin est très curieux : je n'arrive pas exactement à mettre le doigt sur la raison, mais il y a quelque chose qui parvient à me plonger dans l'ambiance alors même que je ne le trouve pas extrêmement bien adapté pour ce genre d'histoire. Notamment le bandit avec les dents toujours sorties, qui donne vaguement l'impression d'avoir un problème de mâchoire. C'est curieux, d'autant que les décors et les ambiances sont plutôt pas mal.
Bref, une BD que je ne considère largement pas comme nécessaire, donc à moins d'être féru de western on peut passer à côté.
Je ne vais pas revenir en long en large et en travers sur tout ce qui a été dit. Une série bien inutile.
Je ne suis jamais opposé à une case ou deux un brin sexy, coquine mais là ça frôle l'indigestion. Tatiana en bleu, Tatiana sous la douche, Tatiana en actrice x, et surtout Tatiana qui doit toujours être en string pour bien se battre. Et ce toujours dans des postures dignes de Playboy et avec une justification digne de....ben de rien.
Les personnages sont tous creux, leurs justifications tirées par les cheveux (l'agent inutile mais c'est le seul disponible, tome après tome parfaitement inutile). L'agence de protection de l'environnement grandement risible. Bref du bon ridicule.
Le scénario et la narration sont aussi mauvais que le reste. Corteggiani veut à tout prix nous montrer qu'il s'est documenté sur toutes les agences et les services, du coup on a droit à chaque tome à une explication parlée car impossible à intégrer tout ça... C'est inutilement bavard, une double planche du dernier tome est même déséquilibrée à l'extrême.
L'histoire enfin, est sans queue ni tête, fourre tout et pas maîtrisée.
Indigestion.
Du même auteur, j'avais déjà détesté son Tokyo Alien Bros.. Je ne suis pas plus entré dans ces sept récits courts qui raconte des tranches de vies de gens ordinaires.
On aura droit à deux amis de longue date jouant une partie de tennis, un chat et son maître, une jeune fille et un retraité à la pêche ou encore un couple surpris par le passage de Godzilla.
Oui, il y en aura pour tous les goûts sauf le mien car je n'ai rien ressenti. Pas la moindre émotion. C'est quand même grave d'en arriver là.
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The Witcher
Que dire de plus sur cette oeuvre d'héroïc fantasy tiré d'un jeu vidéo pour adolescents ? Il est sans doute difficile pour le commun des mortels de faire mieux qu'un certain Tolkien. C'est là où le bas blesse car dans la surenchère de créatures monstrueuses, on n'est jamais rassasié. On est tout de suite balancé dans un récit sans en comprendre les enjeux politiques d'autant que cet univers riche regorge de mille précisions. Certes, le graphisme est assez agréable pour la vue mais les petites cases n'aident sans doute pas. Certains scènes d'action paraissent un peu figées. Bref, je n'ai pas été convaincu par cette adaptation bien que je ne connaisse pas le jeu vidéo mais le genre.
La Résistance des sensibles
Ce n'est certainement pas une mauvaise bd mais c'est une oeuvre indépendante assez difficile dans la compréhension qui n'est pas vraiment faite pour moi. En effet, j'ai trouvé la forme assez hermétique. Certes, le graphisme est totalement épuré dans un style sépia qui fait de l'effet. Cependant, il y a une abondance de dialogues abscons sur un petit format de cases. Le sujet traite d'un artiste qui se cherche et cela tombera dans une psychologie sur les méandres de l'âme humaine. Comme dit, il faudra suivre pour apprécier pleinement.
Le Musée de l'étrange
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi à l’aube des années 2020, on puisse faire une bd comme dans les années 50 à la Tintin. Les codes sont complètement dépassés. J’aimais bien les Tintin et consort mais c’est passé fort heureusement au profit d’une bande dessinée sans doute plus constructive et créative. D’emblée, je ne me suis pas inscrit dans cette œuvre naïve où il est question d’une enquête dans le milieu d’un musée de l’étrange. Notre héros a même une moustache comme les gens d’époque. Les situations sont les plus cocasses les unes que les autres. A noter que le titre de l'album est en tout petit par rapport à l'intitulé de ce premier tome ce qui fait qu'on peut se méprendre facilement. Le graphisme est digne de l’âge d’or de la ligne claire que j’ai trop vu durant mon enfance. Oui, je souhaite passer à autre chose. Une bd pour les nostalgiques d’une autre époque. Je reprends cet avis un an plus tard pour indiquer que cette bd a terminé bon dernier de la sélection d'un concours désignant les meilleurs BD au prix Cezam Grand-Est. Comme quoi, je ne m'étais pas trompé.
Epiphania
Heureusement que les médiathèques sont là! Oui parce que si j'avais feuilleté cet album chez un libraire nul doute que jamais au grand jamais je n'aurais fait l'achat. Le dessin tout d'abord, personnellement je le trouve hideux, figé comme ça j'en connais pas beaucoup d'autres, si en fait mais pour ne pas perdre l'amitié de certains bons camarades je vais m'abstenir de donner des noms... S'il n'y avait que cela, mais si l'on regarde la colorisation, ben j'ai eu l'impression de lire un truc colorié aux feutres pastels de mon ancienne trousse d'écolier. Quand au scénario.. Certains y on vu une sorte d'allégorie sur la crise des migrants, soit mais pour moi ça fleure plutôt le bon vieux trip un poil new age, ah ce gourou sur l'île dite paradisiaque. Les looks des personnage sont simplement très moche avec en porte étendard le héros au style très hipster. Vous l'aurez compris, ce genre d'album n'est pas pour moi, mais ne voulant pas en dégouter les autres je vous invite à consulter les rayonnages de votre médiathèque préférée, on ne sait jamais.
Créatures Sacrées
J'ai pas tout compris moi ! Enfin si, il est question de personnages œuvrant pour leur profit et se trouve mêlé à ce grand dessein un brave gars qui a une tête ben de... rien. Tout cela pour vous dire qu'il se passe des trucs comme dans une vieille série pourrave du samedi soir sur M6. Le dessin est conforme au genre, ni bon ni mauvais avec la colorisation idoine. Bon le comics n'y gagne pas ses lettres de noblesse, moi j'y ai perdu quelques minutes de mon temps, suivez cet avis et ne perdez pas le vôtre.
Marc Lebut et son voisin
Quand j'étais jeune, j'avais une aversion pour cette série. D'une part je ne la trouvais pas drôle, mais surtout le personnage de Marc Lebut m'était franchement détestable. Juste en lire quelques pages suffisait à m'énerver et à me donner envie de refermer l'album. Je viens d'en relire récemment pour me refaire une idée avec des yeux plus adultes. Objectivement, le dessin n'est pas mauvais. C'est le style franco-belge d'humour typique de l'école de Marcinelle, celle du Journal de Spirou. Rien à redire sur le plan graphique donc, il y a le potentiel d'une bonne série humoristique. Mais cet humour n'est pas au niveau. Ce sont des gags lourds, téléphonés, convenus et trop souvent artificiels. On les sent laborieusement amenés et ça ne me fait pas rire du tout. Et il y a donc toujours ce personnage de Marc Lebut, volontairement rendu odieux par les auteurs. Il m'insupporte toujours, même si c'est moins viscéral que dans ma jeunesse. Avec mes yeux d'adultes, je suis juste devant une perplexité face aux scénarios de ces aventures et gags : comment les autres protagonistes peuvent-ils simplement supporter ce personnage, et ne pas l'envoyer balader, éviter véritablement et pour de bon de croiser sa route à jamais, voire même appeler la police pour ce qui est de certains gags où ce fameux Marc attente à la vie et aux biens de son voisin ou d'autres comme si c'était normal. Le fait que ces derniers acceptent le personnage tel quel, se contentant de râler et de se lamenter, et que ce dernier puisse continuer sa vie égocentrique en méprisant ses semblables m’apparaît dès lors comme une trop grosse facilité du scénario qui m'exaspère trop rapidement. Pour passer outre ce sentiment subjectif et revenir à de l'objectif, disons simplement que cette série m'ennuie autant qu'elle ne me fait pas rire.
Celle que je suis
Après la fin du manga Eclats d'âme en décembre 2018, les éditions Akata sortent un nouveau titre avec une thématique LGBT . Ici le sujet est très intéressant car on parle de transsexualité, thème qui n'a quasiment jamais été abordé de manière sérieuse dans les mangas (les seuls contre-exemples qui me viennent à l'esprit sont certains passages de Family Compo ou bien le tome 29 de Young GTO) et même dans la BD en général. Les séries soient disant «engagées » évitent même très souvent le sujet des personnes trans en se focalisant uniquement sur les personnes homosexuelles, par défaut d'information ou d'intérêt. J'ai acheté ce premier tome d'un diptyque car je me demandais si le sujet allait être bien traité ou pas (le titre français très cliché « Celle que je suis » était en tout cas inquiétant – le titre japonais se traduit plus comme « il n'y a pas d'espoir pour cet amour »). Alors, que vaut cette série ? Eh bien, c'est un bilan positif. Cela me fait beaucoup penser à Eclats d'âme, dans le sens où au niveau du dessin, la transcription des émotions flirte parfois avec l'onirisme. On pourrait croire qu'il s'agit des mêmes auteurs d'ailleurs mais non. Mais là ou Eclats d'âme pouvait être parfois irritant à la lecture avec certains de ses personnages en déni, Celle que je Suis joue la carte de la révélation et de l'acceptation de soi de manière moins déprimante. Bien sûr, parler du parcours personnel d'une personne trans en tout début de transition n'est pas très original car la plupart des médias ne parlent que de cette période, comme si les personnes en question cessaient d'exister une fois leur changement de sexe effectué. Mais ici il y a un autre élément qui ajoute de l'intérêt, car outre la découverte progressive de Manase, le personnage principal, il est également question du fait que Manase aime son meilleur ami en secret. D'ailleurs j'ai trouvé la scène de la cigarette dans la fiole de verre très jolie, symbolisant cet amour à sens unique. Pourra t-il en être autrement ? Je l'espère, mais nous le verrons dans le prochain tome. Si cette relation pouvait se concrétiser, ce serait bien l'une des premières fois qu'une relation entre une femme trans et un homme hétérosexuel serait dépeinte dans une bande dessinée, du moins à ma connaissance. En tout cas, les scènes durant lesquelles Masane décrit les sentiments ressentis à la vue de son « crush » ou du simple fait d'être en contact avec lui sont très réalistes, quiconque ayant déjà ressenti ce genre de sentiments pourra donc s'y identifier. On découvre également la famille de Manase, ses amis, ils font des sorties, suivent leurs cours, participent à un club d'écriture de leur école (je ne sais pas si ils sont au lycée ou à la fac d'ailleurs, ce n'est pas très clair), tout cela est vivant et montre que Manase est un personnage à part entière et pas juste une femme trans unidimensionnelle qui n'est définie que par cet état de fait. Les relations entre deux des personnages se compliquent vers la fin, alors que Manase se fait un ami qui parvient à la comprendre. À la fin de ce tome, elle comprend qu'elle n'est pas seule à vivre ce besoin de changement. Le second tome de la série, qui sort en mars, sera décisif pour savoir exactement si Celle que je suis vaut le coup. J'espère que l'on aura droit à de jolies scènes entre les personnages, et surtout un happy-end. Assez d'histoires sordides ou se finissant dans la souffrance pour ce type de personnages. Que la bande dessinée puisse être un moyen de comprendre que sortir de la norme n'est pas une fatalité... (Avis de la semaine Bdtheque du 14 janvier 2019) Mise à jour après lecture du tome 2: Je baisse ma note de deux points pour la série. il s'est passé exactement ce que je craignais. Après un volume 1 prometteur, le tome 2 est bâclé. Pourtant le début commençait bien, avec des parallèles entre les différents personnages et leurs situations, et de jolies références à la littérature française, mais la suite se vautre dans le pathétique. Je ne peux pas trop en dire sans trop spoiler, donc attention SPOILER: mais l'histoire se termine en queue de poisson pour notre héroïne. J'ai trouvé la scène dans le bar d'une violence inouïe, surtout pour une série se voulant "militante"! Jouer la carte du tragique et de la souffrance, de l'absence d'espoir, de la frustration d'un rêve inatteignable, ce n'est pas original lorsque l'on traite un tel sujet, et c'est même probablement insultant, ce qui est original serait d'avoir au moins une seule oeuvre avec un personnage trans qui se termine bien. Le personnage de la tenancière de bar en est un exemple parlant: son discours teinté d'auto-détestation est dangereux, car il n'y a aucune opinion contraire dans le récit pour le contrebalancer. Elle prononce des phrases que j'ai même trouvées choquantes pour un titre se disant "militant". Peut-être que c'est le marketing français qui a donné une fausse impression (le titre japonais n'est pas "celle que je suis" mais "il n'y a pas d'espoir pour cet amour", ce qui laisse supposer plus une série sur l'amour à sens unique par le biais des rêves que l'on cherche à atteindre, et une réflexion sur la féminité, ce qu'est en fait cette série) mais en définitive je ressors de cette lecture avec une intense déception. Le livre m'est presque tombé des mains à la fin: c'est tout? Mais les auteurs se moquent du monde! Et concernant les sentiments du personnage principal pour son meilleur ami c'est la même chose, aucun espoir n'est permis. Il se délecte même du fait que l'héroïne l'aime encore un an après alors qu'il lui a dit qu'il ne voudrait jamais sortir avec, à ce niveau on atteint la psychopathie. Enfin bref, lisez Family Compo, de Tsukasa Hojo. C'est parfois une beaufferie, mais qui nous offre souvent des moments de grâce. Celle que je suis n'est de son côté qu'une énième fiction ratée sur le sujet. Note finale : 1,5/5
Mimbrenos
Première BD western que je poste sur le site, et on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite. En fait, j'ai l'impression d'avoir lu une histoire déjà vue plein de fois et qui ne parvient pas à m'intéresser. Le hic vient clairement du scénario, qui rabâche plusieurs thèmes déjà vus (entre bandits, indiens, pénitencier et confédérés), mais qui n'a pas véritablement d'accroche. On navigue entre les différents protagonistes jusqu'à la bataille finale, et le tout est assez vide de saveur. La plupart des personnages sont monolithiques, les discussions déjà vues et le retournement de fin est assez prévisible. En fait, je n'ai pas été intéressé par l'histoire d'un bout à l'autre. Le dessin est très curieux : je n'arrive pas exactement à mettre le doigt sur la raison, mais il y a quelque chose qui parvient à me plonger dans l'ambiance alors même que je ne le trouve pas extrêmement bien adapté pour ce genre d'histoire. Notamment le bandit avec les dents toujours sorties, qui donne vaguement l'impression d'avoir un problème de mâchoire. C'est curieux, d'autant que les décors et les ambiances sont plutôt pas mal. Bref, une BD que je ne considère largement pas comme nécessaire, donc à moins d'être féru de western on peut passer à côté.
Tatiana K.
Je ne vais pas revenir en long en large et en travers sur tout ce qui a été dit. Une série bien inutile. Je ne suis jamais opposé à une case ou deux un brin sexy, coquine mais là ça frôle l'indigestion. Tatiana en bleu, Tatiana sous la douche, Tatiana en actrice x, et surtout Tatiana qui doit toujours être en string pour bien se battre. Et ce toujours dans des postures dignes de Playboy et avec une justification digne de....ben de rien. Les personnages sont tous creux, leurs justifications tirées par les cheveux (l'agent inutile mais c'est le seul disponible, tome après tome parfaitement inutile). L'agence de protection de l'environnement grandement risible. Bref du bon ridicule. Le scénario et la narration sont aussi mauvais que le reste. Corteggiani veut à tout prix nous montrer qu'il s'est documenté sur toutes les agences et les services, du coup on a droit à chaque tome à une explication parlée car impossible à intégrer tout ça... C'est inutilement bavard, une double planche du dernier tome est même déséquilibrée à l'extrême. L'histoire enfin, est sans queue ni tête, fourre tout et pas maîtrisée. Indigestion.
Holiday Junction
Du même auteur, j'avais déjà détesté son Tokyo Alien Bros.. Je ne suis pas plus entré dans ces sept récits courts qui raconte des tranches de vies de gens ordinaires. On aura droit à deux amis de longue date jouant une partie de tennis, un chat et son maître, une jeune fille et un retraité à la pêche ou encore un couple surpris par le passage de Godzilla. Oui, il y en aura pour tous les goûts sauf le mien car je n'ai rien ressenti. Pas la moindre émotion. C'est quand même grave d'en arriver là.