C'est une série un peu bizarre. Comme elle a été conçue à partir d'une émission radio le texte est vraiment omniprésent et prépondérant.
Cela provoque un paradoxe avec ce texte qui a tendance à ralentir la progression de la lecture et ce scenario visuel qui est une succession de rebondissements, de voyages ou poursuites.
Tout le monde a reconnu une ambiance à la Tintin que je trouve plutôt réussie. Le texte lui-même est important mais je le trouve avec un phrasé assez bien rythmé pour garder l'intérêt de la lecture.
C'est évident que les contraintes radio ne sont pas celles de la BD. Ainsi le nombre de canards est probablement trop élevé ce qui provoque un côté répétitif malvenu. Ensuite si la radio fait la part belle à la musique des sons, leur rythme ou leur chaleur, la Bd ne peut s'affranchir de l'image.
Stanislas reprend un graphisme vintage assez plaisant jusqu'à la page 33. Je me demande comment les auteurs ont pu accepter cette représentation stéréotypée et nauséeuse d'un autre âge du chef de la sécurité.
Cette représentation entache à elle seule l'ensemble de la série. C'est dommage mais pas acceptable.
Pur produit marketing
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Wolverine est un superhéros créé en 1974, qui intègre les X-Men en 1975. En 1982, il a droit à sa minisérie écrite par Chris Claremont et dessinée par Frank Miller : Wolverine by Claremont & Miller. En 1991, Weapon X révèle comment Logan a acquis l'adamantium qui renforce ses os et qui forme ses griffes. Il s'en suit plusieurs miniséries et même sa propre série mensuelle. Mais il faut attendre 2001 pour que Marvel ose publier une minisérie en 6 épisodes retraçant ses origines.
Vers la fin du dix-neuvième siècle, quelque part dans une province du Canada, se trouve le manoir de la famille Howlett. La première moitié du récit se focalise sur John Howlett Jr. (le maître de céans), son père, James (son fils), quelques domestiques, un jardinier du nom de Logan et son fils surnommé Dog, ainsi que Rose, une jeune demoiselle de compagnie rousse (comme Jean Grey, par exemple). de lourds secrets pèsent sur cette maisonnée, ainsi qu'une lutte des classes entre maître plutôt progressiste et jardinier.
Dans la deuxième moitié du récit, Rose emmène le futur Wolverine loin du manoir (après une nuit meurtrière) pour atterrir plus au nord et trouver chacun un emploi dans l'exploitation d'une carrière. le pouvoir de guérison de Wolverine agit sur son esprit pour enfouir les souvenirs de cette nuit sanglante et même tout son passé. Malgré quelques brimades, Wolverine mène une vie paisible de travailleur manuel. Toutes les bonnes choses ont une fin et il finit par prendre conscience que l'amour qu'il porte à Rose n'est pas réciproque et un individu surgi de son passé a fini par le rattraper.
Cette édition est très complète puisqu'elle comprend l'intégralité des 6 épisodes, des textes écrits par Joe Quesada, Bill Jemas et Paul Jenkins, une explication sur les différentes étapes de la mise en couleurs et plusieurs pages de crayonnés et de conception graphique des personnages.
Et dès la lecture des textes de Quesada, Jemas et Jenkins : la lumière se fait. Bill Jemas explique qu'il a provoqué (commandé) cette histoire en la demandant à Quesada (qui venait d'être nommé éditeur en chef de Marvel) peu de temps après la sortie de Marvel de leur procédure de dépôt de bilan. Devant le manque de réponse de Quesada, il a lui-même établi un guide avec les principaux moments devant figurer dans le récit (avec l'aide de ses 2 fils). Quesada a complété ce guide pour en faire un plan détaillé (en collaboration avec Jemas) et Jenkins a été chargé de transformer ce cahier des charges en un scénario en bonne et due forme. le résultat est une collection de moments obligés qui baignent dans des sentiments artificiels éprouvés pas des personnages sans aucune profondeur psychologique. Dès le début le pire est à craindre lorsque Jenkins s'avère totalement incapable de rendre crédibles les 3 enfants en train de jouer. Puis chaque scène se lit comme synopsis, plutôt que comme une histoire mettant en scène des individus dotés de plus qu'un seul trait de caractère.
Et ce ne sont pas les dessins d'Andy Kubert qui relèvent le niveau. Il est vrai que chaque personnage dispose d'une identité graphique bien établie. Mais passé ce point positif, les expressions faciales sont toutes exagérées et sans aucune nuance. Les décors font défaut plus souvent qu'à leur tour. Et lorsqu'ils sont présents, le lecteur le regrette presque. Par exemple, Andy Kubert représente à plusieurs reprises la cabane en rondins de bois du pionnier canadien. Pour commencer, il est incapable de rendre la texture du bois. Ensuite, l'architecture de ses maisons semble sortir tout droit d'une boîte de Playmobils et pour finir l'implantation des cabanes dans le site, ou les unes par rapport aux autres défie la logique la plus élémentaire.
Il ne reste à sauver, au final, que le travail de mise en couleur de Richar Isanove qui est assez novateur (même si on se lasse à force du choix de ces couleurs doucereuses et du rajout systématique d'une texture de papier gaufré).
Effectivement cette histoire répond à beaucoup de questions telles que : qui sont les parents de Logan ? Quand est-il né ? Où est-il né ? Quand et comment sont apparues ses premières griffes ? Que sont devenus ses parents ? Comment a-t'il acquis son surnom de Wolverine ? Depuis quand a-t'il des problèmes de mémoires ? Mais cette histoire constitue surtout une leçon de construction d'un pur produit marketing bâti artificiellement et totalement vain.
Rarement une série éditée par Mosquito sera parvenue à me convaincre, et ce récit ne dérogera pas à la règle.
Comme pour d’autres œuvres parues chez Mosquito, je trouve le dessin de cette adaptation très bon et parfaitement adapté au sujet. Je pourrais bien lui reprocher son occasionnel manque de clarté mais Marc Jondot a vraiment une patte d’artiste.
Malheureusement, pour moi une bande dessinée a pour but premier de me raconter une histoire, et là, je dois bien avouer être bien moins satisfait de ma lecture. Tout d’abord l’œuvre originale dont est tirée cette adaptation me semble de peu d’intérêt. Un jeune apprenti désireux de s’élever dans la société va se retrouver embarqué dans d’étranges aventures mêlant ésotérisme et grivoiserie. La plupart du temps passif, il est balloté tel un fétu de paille au gré des événements. La Rôtisserie de la reine Pédauque peut ainsi être vu comme un pastiche dans lequel Anatole France se moque quelque peu des curés, de la noblesse et des alchimistes, les tournant régulièrement en dérision.
L’adaptation qu’en tire Marc Jondot me semble très partielle et, surtout, extrêmement décousue. Le lecteur qui connaitrait parfaitement l’œuvre originale aura sans doute moins de mal à suivre la bande dessinée mais pour qui, comme moi, ne connait en rien le roman, la seule lecture de la bande dessinée s’avère des plus pénibles. On saute constamment d’une scène à une autre, des personnages apparaissent que nous sommes sensés connaître mais dont nous ignorons tout, les motivations des différents acteurs demeurent obscures, tout va très vite et ne débouche sur rien.
Une lecture vraiment pénible. Et c’est d’autant plus regrettable que le dessin est très beau, mais décidément, Mosquito n’est pas une maison d’édition faite pour moi.
Je ne pensais pas mettre un jour cette note à un auteur que j'admire tant mais j'ai trouvé cet album vraiment mauvais.
Précisons que je le découvre sur le tard, j'en attendais sans bien trop après les nombreuses pépites lues de Winshluss (Pinocchio, Smart monkey, In God we trust ...). Sans doute une œuvre de jeunesse, on trouve déjà son trait un peu underground et univers trash mais c'est encore loin d'être à maturité.
Je sais bien que c'est voulu mais je trouve son dessin ici franchement moche, ça passerait encore si le fond suivait. L'auteur propose une parodie trashouille des héros de Disney. Pourquoi pas ? si ça amène quelque chose. Malheureusement ça tourne vite en rond, pas de double lecture et surtout ça oublie carrément d'être drôle.
En fait j'ai trouvé ça juste vain et méchant.
La provocation ne fait pas tout, heureusement l'auteur corrigera rapidement le tir par la suite.
Non, clairement, ce n'est pas pour moi...
En guise d'héroïne l'auteur nous propose une jeune femme qui trouve normal de vivre d'allocations sociales en ne foutant rien de ses journées à part glander à vélo. Pire, au travers de sa narration, l'auteur laisse même entendre qu'il trouve injuste qu'une allocation de ce genre soit assujettie à une véritable volonté de la part du bénéficiaire de trouver un travail et de parvenir à subvenir à ses besoins. Ce culte de l'assistanat sans contrepartie ne cadre absolument pas avec mes valeurs et provoque chez moi un rejet direct. Mais même si j'oubliais cet aspect de sa personnalité, l'héroïne du récit prétend que son travail est essentiel car elle équilibre les énergies sur son territoire. Sauf que, toute magicienne qu'elle est, rien dans ce premier tome ne permet de voir qu'elle disposerait d'une manière ou d'une autre d'un pouvoir magique. Monter sur un ancien bunker et dire "ouuuuhhh, je ne me sens pas bien", le premier crétin venu sait le faire. Qu'est-ce que ça a de magique ? En quoi est-ce utile ? Ce personnage principal, branleuse, voleuse, prétentieuse et geignarde, c'est exactement le genre de personnage qui m'énerve. Tony Concrete en aurait fait une looseuse sympathique et à côté de ses pompes, ça aurait pu marcher avec moi. Mais pas sur ce ton complaisant.
En ce qui concerne l'univers, l'auteur semble avoir opté pour une dystopie. Certains éléments laissent supposer que nous nous situons dans un avenir proche mais Deliveroo semble juste avoir été inventé. Les changements climatiques montrent leurs effets avec notamment des inondations mais, si j'ai bien capté, des forces maléfiques enfouies en seraient la cause. Je ne crois pas en cet univers hybride et ne vois pas ce que le caractère dystopique de ce monde apporte au script. Pour quelle raison Tony Concrete n'a-t-il pas simplement opté pour un quotidien tel que nous le connaissons ou pour une anticipation basique de ce que nous allons connaitre ? Mystère et boule de gomme.
Le dessin alterne poses plutôt bien maitrisées et scènes beaucoup plus brouillonnes. Surtout, je n'aime vraiment pas la manière dont Tony Concrete dessine les oreilles de ses personnages. Franchement, c'est quoi ce truc sans aspérité ? Outre ce détail récurrent, je trouve le dessin souvent maladroit et la rapide disparition de la colorisation accentue encore ses faiblesses.
Désolé d'être aussi sévère mais là, sincèrement, je n'ai rien trouvé à quoi me raccrocher. Clairement, ce genre de personnage qui se prétend sorcière, qui prétend ressentir son environnement et les ondes négatives ou positives qui s'en dégagent et être capable de purifier son univers en faisant un dessin avec ses doigts, avec des cailloux ou avec les pneus de son vélo, mais qui semble surtout glander à longueur de journée en geignant, je le trouve juste pathétique. Sa copine, en étant un peu plus concrète, pragmatique, équilibre un peu les choses mais n'arrange rien au niveau de la dimension "magique" du récit puisqu'elle-même serait une sorcière très puissante alors que, comme pour l'héroïne, ses actions demeurent de l'ordre de l'invisible, de l'impalpable, de l'inutile.
Pas pour moi, tout simplement.
Les idées noires de Franquin sont pour moi le reflet de son esprit trop tourmenté.
Je les ai découvertes fin des années 90 et pas aimées. Avec des cauchemars récurrents. Puis relues en partie cette année et j'en reste sur mes impressions premières.
Le dessin est assez simplifié pour coller à ces idées noires justement.
Franquin a réalisé beaucoup de séries différentes, mais celle-ci est vraiment révélatrice des tourments de l'auteur.
Note 1 pour les mauvais souvenirs et cauchemars engendrés. Je ne comprends pas le classement humour, même si humour noir...
À première vue, "Le Droit du Sol" semble être un projet ambitieux, abordant le sujet important du nucléaire que l’on pourrait même élargir à notre dépendance à l’énergie et notre rapport à la Terre et à son sol. Et bien entendu à notre manière de l'occuper.
J’aime beaucoup Davodeau dans Lulu Femme Nue, Les Mauvaises Gens ou Les Ignorants, voilà un sujet qui change, voyons ce que cela donne.
Eh bien, j’ai été particulièrement déçu par la manière dont il traite cette thématique. Bien que les interlocuteurs présentés soient intéressants et apportent des informations scientifiques sérieuses, l’absence totale de contradicteurs rend le récit déséquilibré et presque dogmatique. Critiquer un sujet aussi complexe sans offrir de perspective opposée, c’est un peu comme dire que l’on est contre la guerre : facile et consensuel, mais sans profondeur.
Les personnes rencontrées par Davodeau sont certes passionnées et bien informées, mais leur présence unilatérale dans le récit donne une grosse impression de partialité. Et ce qui est excessif devient insignifiant. Les militants et experts partagent tous une même vision critique de l’enfouissement des déchets nucléaires, ce qui, sans contre-arguments, peut sembler un peu simpliste. Un débat plus nuancé aurait permis une compréhension plus complète et honnête du sujet.
On retrouve ici le style de dessin de Davodeau que j’aime bien, c’est expressif et sert bien le propos documentaire. Néanmoins, ces qualités visuelles ne suffisent pas à compenser les lacunes du récit.
Contrairement à ses autres livres, où Davodeau excelle dans la description de la vie quotidienne et des interactions humaines, ici, il s’aventure dans un domaine où son approche manque de la nuance nécessaire. Critiquer sans offrir de contre-arguments ni d’alternatives, c’est rester en surface des choses.
Je ne sais pas quel est le public visé par cette série "humour" mais sûrement pas moi. Les gags de Giovanni et Turalo sont d'une pauvreté déplorable. Comme le graphique très rudimentaire ne rattrape en rien la série, je me demande comment l'éditeur a pu rentrer dans ses fonds avec ces deux albums.
Enfin tous les goûts sont dans la nature ! que dire de plus ? que certains gags du style "t'as une sœur ? - Tu me la donne pour ma collec' ?" représente bien le niveau d'humour proposé.
A bannir si vous croisez cette triste lecture (?) dans un vide grenier.
Vivian Maier, claire obscure est une tentative ambitieuse de capturer la vie mystérieuse de la photographe Vivian Maier, mais le résultat laisse une impression mitigée. Marzena Sowa et Émilie Plateau tentent d’explorer une figure fascinante, mais l’album semble s’égarer en chemin.
D’abord, le dessin. Il est minimaliste, voire un peu brut, et s’il peut plaire pour son approche dépouillée, il manque d’impact lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi visuel que la photographie de Maier. Là où l’on aurait aimé ressentir la puissance, l’intimité et la profondeur de ses clichés, le trait reste trop plat, trop distant, comme s’il ne parvenait pas à rendre hommage à l’œil si acéré de la photographe. Les couleurs douces et ternes n’ajoutent pas assez d’intensité à l’histoire, et on se retrouve à regretter l’absence de contraste, d’ombre et de lumière, pourtant si essentiels dans l’univers photographique de Maier.
Ensuite, le scénario. La structure narrative choisie par Sowa manque de cohésion. On a l’impression de découvrir Vivian Maier à travers des fragments éparpillés, sans véritable fil conducteur. Certes, la vie de Maier elle-même est remplie de mystères, mais ici, le découpage narratif ne permet pas de vraiment s’attacher à elle ou de comprendre pleinement sa complexité. On reste à la surface, à observer des bribes de sa personnalité sans jamais vraiment entrer dans le cœur de son énigme. Il y a un manque de profondeur qui frustre, surtout lorsqu’on connaît l’immensité de son travail et l’aura qu’elle dégage.
Un autre point qui dérange : l’absence de ses photographies dans l’album. Certes, les droits d’auteur doivent être en cause, mais pour une BD sur une photographe aussi marquante, cette absence se fait cruellement ressentir. L’œuvre aurait sans doute gagné à être entrecoupée de ses clichés, à l’image de ce que l’on a pu voir dans des albums comme Le Photographe. Cela aurait permis de donner un relief supplémentaire au récit et de montrer véritablement ce qui faisait de Maier une artiste hors du commun.
En résumé, Vivian Maier, claire obscure a le mérite de vouloir éclairer une figure fascinante, mais ne parvient pas à capturer pleinement la richesse de son sujet. Le dessin, trop léger pour un tel thème, et le scénario, trop décousu, laissent une impression d’inachevé. On reste sur sa faim, avec l’envie d’en savoir plus sur cette femme énigmatique, mais en ayant le sentiment que l’album n’a pas su vraiment rendre hommage à la photographe exceptionnelle qu’elle était.
Je me suis senti assez mal à l'aise en lisant ce livre avec l'impression que l'autrice crache beaucoup dans la soupe... Ca donne au final l'impression d'un récit facile qui dénonce les clichés classiques sur les startups, les bobos etc. Je me demande au final pourquoi elle y a passé tant de temps ?
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Le Perroquet des Batignolles
C'est une série un peu bizarre. Comme elle a été conçue à partir d'une émission radio le texte est vraiment omniprésent et prépondérant. Cela provoque un paradoxe avec ce texte qui a tendance à ralentir la progression de la lecture et ce scenario visuel qui est une succession de rebondissements, de voyages ou poursuites. Tout le monde a reconnu une ambiance à la Tintin que je trouve plutôt réussie. Le texte lui-même est important mais je le trouve avec un phrasé assez bien rythmé pour garder l'intérêt de la lecture. C'est évident que les contraintes radio ne sont pas celles de la BD. Ainsi le nombre de canards est probablement trop élevé ce qui provoque un côté répétitif malvenu. Ensuite si la radio fait la part belle à la musique des sons, leur rythme ou leur chaleur, la Bd ne peut s'affranchir de l'image. Stanislas reprend un graphisme vintage assez plaisant jusqu'à la page 33. Je me demande comment les auteurs ont pu accepter cette représentation stéréotypée et nauséeuse d'un autre âge du chef de la sécurité. Cette représentation entache à elle seule l'ensemble de la série. C'est dommage mais pas acceptable.
Wolverine - Les origines
Pur produit marketing - Wolverine est un superhéros créé en 1974, qui intègre les X-Men en 1975. En 1982, il a droit à sa minisérie écrite par Chris Claremont et dessinée par Frank Miller : Wolverine by Claremont & Miller. En 1991, Weapon X révèle comment Logan a acquis l'adamantium qui renforce ses os et qui forme ses griffes. Il s'en suit plusieurs miniséries et même sa propre série mensuelle. Mais il faut attendre 2001 pour que Marvel ose publier une minisérie en 6 épisodes retraçant ses origines. Vers la fin du dix-neuvième siècle, quelque part dans une province du Canada, se trouve le manoir de la famille Howlett. La première moitié du récit se focalise sur John Howlett Jr. (le maître de céans), son père, James (son fils), quelques domestiques, un jardinier du nom de Logan et son fils surnommé Dog, ainsi que Rose, une jeune demoiselle de compagnie rousse (comme Jean Grey, par exemple). de lourds secrets pèsent sur cette maisonnée, ainsi qu'une lutte des classes entre maître plutôt progressiste et jardinier. Dans la deuxième moitié du récit, Rose emmène le futur Wolverine loin du manoir (après une nuit meurtrière) pour atterrir plus au nord et trouver chacun un emploi dans l'exploitation d'une carrière. le pouvoir de guérison de Wolverine agit sur son esprit pour enfouir les souvenirs de cette nuit sanglante et même tout son passé. Malgré quelques brimades, Wolverine mène une vie paisible de travailleur manuel. Toutes les bonnes choses ont une fin et il finit par prendre conscience que l'amour qu'il porte à Rose n'est pas réciproque et un individu surgi de son passé a fini par le rattraper. Cette édition est très complète puisqu'elle comprend l'intégralité des 6 épisodes, des textes écrits par Joe Quesada, Bill Jemas et Paul Jenkins, une explication sur les différentes étapes de la mise en couleurs et plusieurs pages de crayonnés et de conception graphique des personnages. Et dès la lecture des textes de Quesada, Jemas et Jenkins : la lumière se fait. Bill Jemas explique qu'il a provoqué (commandé) cette histoire en la demandant à Quesada (qui venait d'être nommé éditeur en chef de Marvel) peu de temps après la sortie de Marvel de leur procédure de dépôt de bilan. Devant le manque de réponse de Quesada, il a lui-même établi un guide avec les principaux moments devant figurer dans le récit (avec l'aide de ses 2 fils). Quesada a complété ce guide pour en faire un plan détaillé (en collaboration avec Jemas) et Jenkins a été chargé de transformer ce cahier des charges en un scénario en bonne et due forme. le résultat est une collection de moments obligés qui baignent dans des sentiments artificiels éprouvés pas des personnages sans aucune profondeur psychologique. Dès le début le pire est à craindre lorsque Jenkins s'avère totalement incapable de rendre crédibles les 3 enfants en train de jouer. Puis chaque scène se lit comme synopsis, plutôt que comme une histoire mettant en scène des individus dotés de plus qu'un seul trait de caractère. Et ce ne sont pas les dessins d'Andy Kubert qui relèvent le niveau. Il est vrai que chaque personnage dispose d'une identité graphique bien établie. Mais passé ce point positif, les expressions faciales sont toutes exagérées et sans aucune nuance. Les décors font défaut plus souvent qu'à leur tour. Et lorsqu'ils sont présents, le lecteur le regrette presque. Par exemple, Andy Kubert représente à plusieurs reprises la cabane en rondins de bois du pionnier canadien. Pour commencer, il est incapable de rendre la texture du bois. Ensuite, l'architecture de ses maisons semble sortir tout droit d'une boîte de Playmobils et pour finir l'implantation des cabanes dans le site, ou les unes par rapport aux autres défie la logique la plus élémentaire. Il ne reste à sauver, au final, que le travail de mise en couleur de Richar Isanove qui est assez novateur (même si on se lasse à force du choix de ces couleurs doucereuses et du rajout systématique d'une texture de papier gaufré). Effectivement cette histoire répond à beaucoup de questions telles que : qui sont les parents de Logan ? Quand est-il né ? Où est-il né ? Quand et comment sont apparues ses premières griffes ? Que sont devenus ses parents ? Comment a-t'il acquis son surnom de Wolverine ? Depuis quand a-t'il des problèmes de mémoires ? Mais cette histoire constitue surtout une leçon de construction d'un pur produit marketing bâti artificiellement et totalement vain.
La Rôtisserie de la reine Pédauque
Rarement une série éditée par Mosquito sera parvenue à me convaincre, et ce récit ne dérogera pas à la règle. Comme pour d’autres œuvres parues chez Mosquito, je trouve le dessin de cette adaptation très bon et parfaitement adapté au sujet. Je pourrais bien lui reprocher son occasionnel manque de clarté mais Marc Jondot a vraiment une patte d’artiste. Malheureusement, pour moi une bande dessinée a pour but premier de me raconter une histoire, et là, je dois bien avouer être bien moins satisfait de ma lecture. Tout d’abord l’œuvre originale dont est tirée cette adaptation me semble de peu d’intérêt. Un jeune apprenti désireux de s’élever dans la société va se retrouver embarqué dans d’étranges aventures mêlant ésotérisme et grivoiserie. La plupart du temps passif, il est balloté tel un fétu de paille au gré des événements. La Rôtisserie de la reine Pédauque peut ainsi être vu comme un pastiche dans lequel Anatole France se moque quelque peu des curés, de la noblesse et des alchimistes, les tournant régulièrement en dérision. L’adaptation qu’en tire Marc Jondot me semble très partielle et, surtout, extrêmement décousue. Le lecteur qui connaitrait parfaitement l’œuvre originale aura sans doute moins de mal à suivre la bande dessinée mais pour qui, comme moi, ne connait en rien le roman, la seule lecture de la bande dessinée s’avère des plus pénibles. On saute constamment d’une scène à une autre, des personnages apparaissent que nous sommes sensés connaître mais dont nous ignorons tout, les motivations des différents acteurs demeurent obscures, tout va très vite et ne débouche sur rien. Une lecture vraiment pénible. Et c’est d’autant plus regrettable que le dessin est très beau, mais décidément, Mosquito n’est pas une maison d’édition faite pour moi.
Super Negra
Je ne pensais pas mettre un jour cette note à un auteur que j'admire tant mais j'ai trouvé cet album vraiment mauvais. Précisons que je le découvre sur le tard, j'en attendais sans bien trop après les nombreuses pépites lues de Winshluss (Pinocchio, Smart monkey, In God we trust ...). Sans doute une œuvre de jeunesse, on trouve déjà son trait un peu underground et univers trash mais c'est encore loin d'être à maturité. Je sais bien que c'est voulu mais je trouve son dessin ici franchement moche, ça passerait encore si le fond suivait. L'auteur propose une parodie trashouille des héros de Disney. Pourquoi pas ? si ça amène quelque chose. Malheureusement ça tourne vite en rond, pas de double lecture et surtout ça oublie carrément d'être drôle. En fait j'ai trouvé ça juste vain et méchant. La provocation ne fait pas tout, heureusement l'auteur corrigera rapidement le tir par la suite.
Majo No Michi
Non, clairement, ce n'est pas pour moi... En guise d'héroïne l'auteur nous propose une jeune femme qui trouve normal de vivre d'allocations sociales en ne foutant rien de ses journées à part glander à vélo. Pire, au travers de sa narration, l'auteur laisse même entendre qu'il trouve injuste qu'une allocation de ce genre soit assujettie à une véritable volonté de la part du bénéficiaire de trouver un travail et de parvenir à subvenir à ses besoins. Ce culte de l'assistanat sans contrepartie ne cadre absolument pas avec mes valeurs et provoque chez moi un rejet direct. Mais même si j'oubliais cet aspect de sa personnalité, l'héroïne du récit prétend que son travail est essentiel car elle équilibre les énergies sur son territoire. Sauf que, toute magicienne qu'elle est, rien dans ce premier tome ne permet de voir qu'elle disposerait d'une manière ou d'une autre d'un pouvoir magique. Monter sur un ancien bunker et dire "ouuuuhhh, je ne me sens pas bien", le premier crétin venu sait le faire. Qu'est-ce que ça a de magique ? En quoi est-ce utile ? Ce personnage principal, branleuse, voleuse, prétentieuse et geignarde, c'est exactement le genre de personnage qui m'énerve. Tony Concrete en aurait fait une looseuse sympathique et à côté de ses pompes, ça aurait pu marcher avec moi. Mais pas sur ce ton complaisant. En ce qui concerne l'univers, l'auteur semble avoir opté pour une dystopie. Certains éléments laissent supposer que nous nous situons dans un avenir proche mais Deliveroo semble juste avoir été inventé. Les changements climatiques montrent leurs effets avec notamment des inondations mais, si j'ai bien capté, des forces maléfiques enfouies en seraient la cause. Je ne crois pas en cet univers hybride et ne vois pas ce que le caractère dystopique de ce monde apporte au script. Pour quelle raison Tony Concrete n'a-t-il pas simplement opté pour un quotidien tel que nous le connaissons ou pour une anticipation basique de ce que nous allons connaitre ? Mystère et boule de gomme. Le dessin alterne poses plutôt bien maitrisées et scènes beaucoup plus brouillonnes. Surtout, je n'aime vraiment pas la manière dont Tony Concrete dessine les oreilles de ses personnages. Franchement, c'est quoi ce truc sans aspérité ? Outre ce détail récurrent, je trouve le dessin souvent maladroit et la rapide disparition de la colorisation accentue encore ses faiblesses. Désolé d'être aussi sévère mais là, sincèrement, je n'ai rien trouvé à quoi me raccrocher. Clairement, ce genre de personnage qui se prétend sorcière, qui prétend ressentir son environnement et les ondes négatives ou positives qui s'en dégagent et être capable de purifier son univers en faisant un dessin avec ses doigts, avec des cailloux ou avec les pneus de son vélo, mais qui semble surtout glander à longueur de journée en geignant, je le trouve juste pathétique. Sa copine, en étant un peu plus concrète, pragmatique, équilibre un peu les choses mais n'arrange rien au niveau de la dimension "magique" du récit puisqu'elle-même serait une sorcière très puissante alors que, comme pour l'héroïne, ses actions demeurent de l'ordre de l'invisible, de l'impalpable, de l'inutile. Pas pour moi, tout simplement.
Idées Noires
Les idées noires de Franquin sont pour moi le reflet de son esprit trop tourmenté. Je les ai découvertes fin des années 90 et pas aimées. Avec des cauchemars récurrents. Puis relues en partie cette année et j'en reste sur mes impressions premières. Le dessin est assez simplifié pour coller à ces idées noires justement. Franquin a réalisé beaucoup de séries différentes, mais celle-ci est vraiment révélatrice des tourments de l'auteur. Note 1 pour les mauvais souvenirs et cauchemars engendrés. Je ne comprends pas le classement humour, même si humour noir...
Le Droit du sol
À première vue, "Le Droit du Sol" semble être un projet ambitieux, abordant le sujet important du nucléaire que l’on pourrait même élargir à notre dépendance à l’énergie et notre rapport à la Terre et à son sol. Et bien entendu à notre manière de l'occuper. J’aime beaucoup Davodeau dans Lulu Femme Nue, Les Mauvaises Gens ou Les Ignorants, voilà un sujet qui change, voyons ce que cela donne. Eh bien, j’ai été particulièrement déçu par la manière dont il traite cette thématique. Bien que les interlocuteurs présentés soient intéressants et apportent des informations scientifiques sérieuses, l’absence totale de contradicteurs rend le récit déséquilibré et presque dogmatique. Critiquer un sujet aussi complexe sans offrir de perspective opposée, c’est un peu comme dire que l’on est contre la guerre : facile et consensuel, mais sans profondeur. Les personnes rencontrées par Davodeau sont certes passionnées et bien informées, mais leur présence unilatérale dans le récit donne une grosse impression de partialité. Et ce qui est excessif devient insignifiant. Les militants et experts partagent tous une même vision critique de l’enfouissement des déchets nucléaires, ce qui, sans contre-arguments, peut sembler un peu simpliste. Un débat plus nuancé aurait permis une compréhension plus complète et honnête du sujet. On retrouve ici le style de dessin de Davodeau que j’aime bien, c’est expressif et sert bien le propos documentaire. Néanmoins, ces qualités visuelles ne suffisent pas à compenser les lacunes du récit. Contrairement à ses autres livres, où Davodeau excelle dans la description de la vie quotidienne et des interactions humaines, ici, il s’aventure dans un domaine où son approche manque de la nuance nécessaire. Critiquer sans offrir de contre-arguments ni d’alternatives, c’est rester en surface des choses.
Les Catcheurs de l'extrême
Je ne sais pas quel est le public visé par cette série "humour" mais sûrement pas moi. Les gags de Giovanni et Turalo sont d'une pauvreté déplorable. Comme le graphique très rudimentaire ne rattrape en rien la série, je me demande comment l'éditeur a pu rentrer dans ses fonds avec ces deux albums. Enfin tous les goûts sont dans la nature ! que dire de plus ? que certains gags du style "t'as une sœur ? - Tu me la donne pour ma collec' ?" représente bien le niveau d'humour proposé. A bannir si vous croisez cette triste lecture (?) dans un vide grenier.
Vivian Maier claire-obscure
Vivian Maier, claire obscure est une tentative ambitieuse de capturer la vie mystérieuse de la photographe Vivian Maier, mais le résultat laisse une impression mitigée. Marzena Sowa et Émilie Plateau tentent d’explorer une figure fascinante, mais l’album semble s’égarer en chemin. D’abord, le dessin. Il est minimaliste, voire un peu brut, et s’il peut plaire pour son approche dépouillée, il manque d’impact lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi visuel que la photographie de Maier. Là où l’on aurait aimé ressentir la puissance, l’intimité et la profondeur de ses clichés, le trait reste trop plat, trop distant, comme s’il ne parvenait pas à rendre hommage à l’œil si acéré de la photographe. Les couleurs douces et ternes n’ajoutent pas assez d’intensité à l’histoire, et on se retrouve à regretter l’absence de contraste, d’ombre et de lumière, pourtant si essentiels dans l’univers photographique de Maier. Ensuite, le scénario. La structure narrative choisie par Sowa manque de cohésion. On a l’impression de découvrir Vivian Maier à travers des fragments éparpillés, sans véritable fil conducteur. Certes, la vie de Maier elle-même est remplie de mystères, mais ici, le découpage narratif ne permet pas de vraiment s’attacher à elle ou de comprendre pleinement sa complexité. On reste à la surface, à observer des bribes de sa personnalité sans jamais vraiment entrer dans le cœur de son énigme. Il y a un manque de profondeur qui frustre, surtout lorsqu’on connaît l’immensité de son travail et l’aura qu’elle dégage. Un autre point qui dérange : l’absence de ses photographies dans l’album. Certes, les droits d’auteur doivent être en cause, mais pour une BD sur une photographe aussi marquante, cette absence se fait cruellement ressentir. L’œuvre aurait sans doute gagné à être entrecoupée de ses clichés, à l’image de ce que l’on a pu voir dans des albums comme Le Photographe. Cela aurait permis de donner un relief supplémentaire au récit et de montrer véritablement ce qui faisait de Maier une artiste hors du commun. En résumé, Vivian Maier, claire obscure a le mérite de vouloir éclairer une figure fascinante, mais ne parvient pas à capturer pleinement la richesse de son sujet. Le dessin, trop léger pour un tel thème, et le scénario, trop décousu, laissent une impression d’inachevé. On reste sur sa faim, avec l’envie d’en savoir plus sur cette femme énigmatique, mais en ayant le sentiment que l’album n’a pas su vraiment rendre hommage à la photographe exceptionnelle qu’elle était.
Berlin 2.0
Je me suis senti assez mal à l'aise en lisant ce livre avec l'impression que l'autrice crache beaucoup dans la soupe... Ca donne au final l'impression d'un récit facile qui dénonce les clichés classiques sur les startups, les bobos etc. Je me demande au final pourquoi elle y a passé tant de temps ?