Comme dit dans l'avis précédent voici un travail très proche de celui de Crumb, auteur qui ne m'avais pas enchanté outre mesure. J'ai trouvé le propos très décousu, il faut dire que la construction de l'ouvrage s'apparente plus à une suite de gag ? genre strip qu'autre chose; je pense que certains peuvent rire ou sourire à certaines planches, pour moi cela n'a pas fonctionné.
Le dessin en lui même me donne une impression de quelconque. A vrai dire tout cela ne m'inspire que très peu à tous les niveaux d’où la taille réduite de cet avis.
Ce manga est en réalité construit comme un strip de 2-3 pages. Le principe est celui d'un jeune couple qui la seconde d'après se font les pires coup de catch possible. Il y a une extrême violence alors que rien ne le prévoyait. C'est répétitif à souhait avec certes des figures de style différentes.
L'auteure a sans doute voulu montrer qu'une relation sentimentale pouvait basculer à tout moment dans un combat impitoyable qui brise les corps et pas seulement les coeurs. Elle invite cependant son jeune public à ne pas imiter ces scènes assez désagréables. Ouf, l'honneur est sauf !
Une jeune Japonaise se réveille hagarde et à moitié nue avec un gamin qu’elle ne connait pas dans un entrepôt rempli de cadavres. Ils n’ont aucun souvenir de leur présence ici…
Surgit un militaire salement amoché lui révélant qu’ils sont les fruits d’une expérience visant à les « dézombifier » grâce à un vaccin. Il est maintenant temps de fuir et de rejoindre le dernier bastion de l’humanité au cœur de Tokyo pour tenter de la sauver de l’apocalypse zombie qui a tout anéanti….
Encore un récit sur les zombies ? Oui mais ce manga n’est pas dépourvu de qualités… Prévu en seulement deux tomes, on ne perd guère de temps en palabres et le tamdem Takahashi/Saimura va droit au but quitte à rendre certains découpages et ellipses incohérents au détriment d’un scénario vu et revu piochant ses idées post-apo dans l’héritage du cinéma (28 jours plus tard) comme du jeu vidéo (The Last of Us).
Pourtant, grâce à un savant dosage de scènes d’action et d’exposition, on suit cette aventure mouvementée avec plaisir comme un trip de montagnes russes. Les dessins réalistes et dynamiques contribuent grandement à l’ensemble surtout que les décors ne sont pas sacrifiés et sont plutôt jolis et détaillés (principal reproche personnel aux mangas).
Malgré le petit souci de mise en scène évoqué plus haut, le lecteur est vite immergé et le trip est plutôt agréable… Le prologue exposant le début de l’apocalypse zombie est presque plus intéressant tant on se rend compte de l’impuissance des forces humaines face à un évènement non contrôlable qui dépasse tout entendement et le twist final fait le lien intelligemment avec le début du récit principal.
Pour être tout à fait honnête, cette œuvre est parfaitement dispensable parmi l’énorme proposition en librairie sur ce thème rebattu mais la grande qualité des dessins, le rythme soutenu et la promesse que tout sera parachevé en deux tomes en fait une expérience idéale pour qui souhaite se frotter à la présence putréfiée des morts-vivants sur un cycle court !
Crueler Than Dead remplace donc habilement son absence d'originalité par une efficacité et un rythme effréné !
EDIT après relecture du premier tome puis du second et dernier.
Bim Patatras !
Tel un château de cartes bancal, toute la belle construction aura été bien vaine. Le petit groupe de survivants qu'on avait laissé en quête d'un dôme sécuritaire dans Tokyo se retrouve dispersé à nouveau dans ce faux "Eden".
Les riches d'un côté, les pauvres de l'autre, il m'aura fallu une bonne dose de café pour relire et continuer cette histoire abracadabrante qui semble nantie de pans entiers de scénario tant on passe d'un personnage à l'autre sans aucune attache puisque le charisme est aux abonnés absents...
Vous me direz, du charisme dans un manga de zombies, il faut en trouver, ben justement les zombies ont également disparu mais finalement bien après mon intérêt pour cette oeuvre au contenu très pauvre.
Le dessin reste exemplaire mais n'offre aucune substance et on se contrefiche royalement du destin des "héros" qui sera réglé dans les dernières pages en deux coups de cuillères à pot.
Réellement aucun intérêt, je suis finalement très déçu car le rythme initial s'est effacé pour une histoire qui aurait mérité plus de développement et de garder le cap initial du premier tome qui avait au moins l'ingéniosité d'intriguer.
Très décevant, je passe ma note de 3 à 1 sans appel.
Je n'irai pas par 4 chemins malheureusement. Cette bd a été très décevante à sa lecture par son côté très confus aussi bien dans le scénario que dans le graphisme trop brouillon et imprécis. Il y a dès fois où cela fonctionne et dès fois où on a envie de refermer les pages très rapidement.
Je reconnais qu'il y avait du potentiel. Cependant, la mise en exploitation a été désastreuse à commencer par un déroulé beaucoup trop abrupt. Le découpage n'aide pas beaucoup entre les différentes scènes. Le décor est très minimaliste. Les dialogues sont insipides. Les deux héros existent-ils réellement ?
Bref, tout est réuni pour passer un mauvais moment de lecture. On pourra très vite oublier ce viking en se portant sur d'autres choix plus judicieux sur le même thème. Ce n'est pas ce qui manque...
Sur l’objet en lui-même, les premières impressions sont plutôt bonnes grâce à une présentation originale. Les lettres du titre sont découpées de sorte à faire apparaître la page de garde à travers l’épaisse couverture cartonnée. On y distingue des petites planètes, sous lesquelles s’affairent, outre les deux héros, diverses créatures incongrues (des lapins blancs costumés, des moaïs, un cafard géant, un pacman…), renforçant l’aspect fantaisiste de l’ouvrage. Et pour être fantaisiste, il l’est, c’est sûr...
Pendant les premières pages, le lecteur est bien disposé voire intrigué, tout à fait enclin à entamer ce voyage au sein du musée avec ces deux enfants. Le trait vaguement inspiré de Charlie Brown laisse supposer un humour pince-sans-rire dans l’esprit cartoon, mélange de gags et de réflexions philosophiques. La trame, quant à elle, semble vouloir se dérouler comme dans un jeu vidéo, où l’on passe constamment d’un univers à l’autre. On sent qu’on est dans l’absurde et que tous les délires sont permis. Jusqu’ici, tout va bien.
Pourtant, au bout de quelques pages, on se rend vite compte que ça ne décolle guère, constat qui ne cessera de se renforcer au fil de la lecture. A-t-on ri ou même souri ?… pas vraiment il faut bien le dire. Certes, les auteurs font preuve d’une imagination très débridée, ce qui est tout à leur honneur, mais les dialogues, abondants et sibyllins, viennent plomber l’ambiance. On se met alors à espérer une sortie rapide de ce musée qui ressemble décidément plus à un labyrinthe verbeux où la lecture est devenue mécanique, sans même l’envie de comprendre ce que Jan-Frederik Bandel a voulu exprimer, si tant est qu’il ait voulu le faire. La démarche est-elle surréaliste, psychédélique ou purement intello ? Un peu des trois peut-être, mais le lecteur, lui, semble avoir été totalement oublié. Au bout d’un moment, malgré tous ses efforts pour tenter de distinguer un semblant de sens au milieu de ce fatras indigeste où l’on passe sans arrêt du coq à l’âne en passant par la carpe et le lapin, son cerveau lâche et se cabre, sans pouvoir même se souvenir de ce qui a été vu à la page précédente.
« Au musée », signé de Jan-Frederik Bandel et Sascha Hommer, deux auteurs issus de la « nouvelle vague alternative allemande », était à l’origine publié dans un quotidien d’outre-Rhin. On peut concevoir que ces élucubrations pouvaient passer sous forme de strips dans un journal, mais réunies dans un pavé de 256 pages, elles se heurtent à une autre réalité formelle qui révèle les limites de l’œuvre. Sans intérêt aucun d'après moi. Je n'ai pas réussi à terminer, c'était tout simplement au-dessus de mes forces.
Je n'ai pas trop aimé ce récit ultra-conventionnel sur le mode de la petite orpheline qui devient une espionne de choc. Les dialogues frisent parfois le pathétique avec une accumulation de clichés comme ce n'est pas permis.
Le déroulé de cette histoire est pour le moins invraisemblable dans les réactions des personnages face aux différents événements. Il y a certes du rythme mais il manque l'essentiel : l'envie de continuer l'aventure avec Amber Blake. Un James Bond au féminin qu'on oubliera assez vite.
Parfois, à la place des éditeurs qui publient, je me pose des questions sur leur lucidité. Il y a tant d'autres oeuvres qui méritent l'attention et qui sont véritablement pertinentes. Cette remarque bien entendu n'engage que moi.
Tiens ? un Beltran, et méconnu encore, je suis tombé tout à fait par hasard sur cet album en bibli et je n'allais pas laisser passer cette occasion, étant admiratif de son dessin. Hélas, il m'a fallu déchanter car ce récit est une fable fantastique et surréaliste qui ne signifie rien pour moi, ou alors je n'ai pas su voir la profondeur du pourquoi... en effet, je suis certain qu'à travers l'itinéraire de son héros pathétique Paul Charmillat, Beltran a voulu dire quelque chose, il y a certainement un symbolisme dans ce pur délire, sur le métro et sa population, je ne sais pas, c'est sans doute une extrapolation, en tout cas très poussée que je n'ai pas réussi à capter.
Ce récit permet à Beltran des dessins ultra fouillés et très détaillés, les cases sont hyper remplies par des détails et un univers glauque et pervers, sur un texte riche, avec des êtres hideux qui contrastent avec des femmes à gros nichons très sensuelles comme on a l'habitude d'en voir chez ce dessinateur. Dommage que ça reste trop hermétique pour mon cerveau trop rationnel.
L'album est complété par 4 planches de la série "Noël fripon", un petit conte à la chute édifiante, intitulé "la Concierge", suivi de "Titine", autre récit très court de 2 planches dont je n'ai pas compris le sens.
Une bd assez vieillote dans son concept scénaristique et plutôt peu esthétique d'un point de vue picturale. Et pourtant, cela vient de sortir en 2017. Comme quoi, il y a de tout en ce monde et même du mauvais.
Les amateurs de vielle bd au scénario digne de Quick et Flupke apprécieront sans doute. Les autres devront se contenter d'un manque manifeste de modernité.
Bon, on a quand même vu pire sur le mode de la franche rigolade ! Le whisky congelé n'est guère ma tasse de thé. Il faut dire que je préfère nettement le pur malt.
Je n'ai pas été séduit par ce concept de bd expérimentale entre chronique sociale et humour un peu spécial. Les références aux manga et mangakas sont assez élogieux pour un comics. Cependant, c'est le thème central qui veut cela.
En effet, cette oeuvre se concentre sur le déguisement et une certaine perception de la réalité. Les cosplays sont des individus qui se déguisent en personnages de comics, mangas, animés ou même de films célèbres. C'est un phénomène de société que l'on peut retrouver sur Youtube. Le récit va nous entraîner dans les salons et autres conventions autour des mangas ou des séries à la mode.
Je n'ai pas aimé le trait graphique assez gras et coloré qui a eu un effet sur moi assez repoussant. Il y a également des dialogues qui m'ont laissé de marbre. Cela peut cependant intéresser des cosplayers et autres geeks.
Pathétique et déjanté sont les deux seuls mots qui me viennent à l'esprit pour qualifier Dan l'invulnérable, le super-héros à moustache.
La violence sera également la signature de cette oeuvre loufoque. Il est vrai que le scénario n'est guère convaincant. Il y a certes un côté un peu provocateur mais c'est assez mal dirigé dans la mise en scène. Tout est surjoué comme dans un mauvais film.
Le graphisme et le dessin ont également leurs faiblesses car le trait n'est pas constant. Bref, on peut passer notre chemin. Nul n'est invulnérable.
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Bumf
Comme dit dans l'avis précédent voici un travail très proche de celui de Crumb, auteur qui ne m'avais pas enchanté outre mesure. J'ai trouvé le propos très décousu, il faut dire que la construction de l'ouvrage s'apparente plus à une suite de gag ? genre strip qu'autre chose; je pense que certains peuvent rire ou sourire à certaines planches, pour moi cela n'a pas fonctionné. Le dessin en lui même me donne une impression de quelconque. A vrai dire tout cela ne m'inspire que très peu à tous les niveaux d’où la taille réduite de cet avis.
À la folie... pas du tout !
Ce manga est en réalité construit comme un strip de 2-3 pages. Le principe est celui d'un jeune couple qui la seconde d'après se font les pires coup de catch possible. Il y a une extrême violence alors que rien ne le prévoyait. C'est répétitif à souhait avec certes des figures de style différentes. L'auteure a sans doute voulu montrer qu'une relation sentimentale pouvait basculer à tout moment dans un combat impitoyable qui brise les corps et pas seulement les coeurs. Elle invite cependant son jeune public à ne pas imiter ces scènes assez désagréables. Ouf, l'honneur est sauf !
Crueler than dead
Une jeune Japonaise se réveille hagarde et à moitié nue avec un gamin qu’elle ne connait pas dans un entrepôt rempli de cadavres. Ils n’ont aucun souvenir de leur présence ici… Surgit un militaire salement amoché lui révélant qu’ils sont les fruits d’une expérience visant à les « dézombifier » grâce à un vaccin. Il est maintenant temps de fuir et de rejoindre le dernier bastion de l’humanité au cœur de Tokyo pour tenter de la sauver de l’apocalypse zombie qui a tout anéanti…. Encore un récit sur les zombies ? Oui mais ce manga n’est pas dépourvu de qualités… Prévu en seulement deux tomes, on ne perd guère de temps en palabres et le tamdem Takahashi/Saimura va droit au but quitte à rendre certains découpages et ellipses incohérents au détriment d’un scénario vu et revu piochant ses idées post-apo dans l’héritage du cinéma (28 jours plus tard) comme du jeu vidéo (The Last of Us). Pourtant, grâce à un savant dosage de scènes d’action et d’exposition, on suit cette aventure mouvementée avec plaisir comme un trip de montagnes russes. Les dessins réalistes et dynamiques contribuent grandement à l’ensemble surtout que les décors ne sont pas sacrifiés et sont plutôt jolis et détaillés (principal reproche personnel aux mangas). Malgré le petit souci de mise en scène évoqué plus haut, le lecteur est vite immergé et le trip est plutôt agréable… Le prologue exposant le début de l’apocalypse zombie est presque plus intéressant tant on se rend compte de l’impuissance des forces humaines face à un évènement non contrôlable qui dépasse tout entendement et le twist final fait le lien intelligemment avec le début du récit principal. Pour être tout à fait honnête, cette œuvre est parfaitement dispensable parmi l’énorme proposition en librairie sur ce thème rebattu mais la grande qualité des dessins, le rythme soutenu et la promesse que tout sera parachevé en deux tomes en fait une expérience idéale pour qui souhaite se frotter à la présence putréfiée des morts-vivants sur un cycle court ! Crueler Than Dead remplace donc habilement son absence d'originalité par une efficacité et un rythme effréné ! EDIT après relecture du premier tome puis du second et dernier. Bim Patatras ! Tel un château de cartes bancal, toute la belle construction aura été bien vaine. Le petit groupe de survivants qu'on avait laissé en quête d'un dôme sécuritaire dans Tokyo se retrouve dispersé à nouveau dans ce faux "Eden". Les riches d'un côté, les pauvres de l'autre, il m'aura fallu une bonne dose de café pour relire et continuer cette histoire abracadabrante qui semble nantie de pans entiers de scénario tant on passe d'un personnage à l'autre sans aucune attache puisque le charisme est aux abonnés absents... Vous me direz, du charisme dans un manga de zombies, il faut en trouver, ben justement les zombies ont également disparu mais finalement bien après mon intérêt pour cette oeuvre au contenu très pauvre. Le dessin reste exemplaire mais n'offre aucune substance et on se contrefiche royalement du destin des "héros" qui sera réglé dans les dernières pages en deux coups de cuillères à pot. Réellement aucun intérêt, je suis finalement très déçu car le rythme initial s'est effacé pour une histoire qui aurait mérité plus de développement et de garder le cap initial du premier tome qui avait au moins l'ingéniosité d'intriguer. Très décevant, je passe ma note de 3 à 1 sans appel.
Viking - Un long feu de glace
Je n'irai pas par 4 chemins malheureusement. Cette bd a été très décevante à sa lecture par son côté très confus aussi bien dans le scénario que dans le graphisme trop brouillon et imprécis. Il y a dès fois où cela fonctionne et dès fois où on a envie de refermer les pages très rapidement. Je reconnais qu'il y avait du potentiel. Cependant, la mise en exploitation a été désastreuse à commencer par un déroulé beaucoup trop abrupt. Le découpage n'aide pas beaucoup entre les différentes scènes. Le décor est très minimaliste. Les dialogues sont insipides. Les deux héros existent-ils réellement ? Bref, tout est réuni pour passer un mauvais moment de lecture. On pourra très vite oublier ce viking en se portant sur d'autres choix plus judicieux sur le même thème. Ce n'est pas ce qui manque...
Au musée
Sur l’objet en lui-même, les premières impressions sont plutôt bonnes grâce à une présentation originale. Les lettres du titre sont découpées de sorte à faire apparaître la page de garde à travers l’épaisse couverture cartonnée. On y distingue des petites planètes, sous lesquelles s’affairent, outre les deux héros, diverses créatures incongrues (des lapins blancs costumés, des moaïs, un cafard géant, un pacman…), renforçant l’aspect fantaisiste de l’ouvrage. Et pour être fantaisiste, il l’est, c’est sûr... Pendant les premières pages, le lecteur est bien disposé voire intrigué, tout à fait enclin à entamer ce voyage au sein du musée avec ces deux enfants. Le trait vaguement inspiré de Charlie Brown laisse supposer un humour pince-sans-rire dans l’esprit cartoon, mélange de gags et de réflexions philosophiques. La trame, quant à elle, semble vouloir se dérouler comme dans un jeu vidéo, où l’on passe constamment d’un univers à l’autre. On sent qu’on est dans l’absurde et que tous les délires sont permis. Jusqu’ici, tout va bien. Pourtant, au bout de quelques pages, on se rend vite compte que ça ne décolle guère, constat qui ne cessera de se renforcer au fil de la lecture. A-t-on ri ou même souri ?… pas vraiment il faut bien le dire. Certes, les auteurs font preuve d’une imagination très débridée, ce qui est tout à leur honneur, mais les dialogues, abondants et sibyllins, viennent plomber l’ambiance. On se met alors à espérer une sortie rapide de ce musée qui ressemble décidément plus à un labyrinthe verbeux où la lecture est devenue mécanique, sans même l’envie de comprendre ce que Jan-Frederik Bandel a voulu exprimer, si tant est qu’il ait voulu le faire. La démarche est-elle surréaliste, psychédélique ou purement intello ? Un peu des trois peut-être, mais le lecteur, lui, semble avoir été totalement oublié. Au bout d’un moment, malgré tous ses efforts pour tenter de distinguer un semblant de sens au milieu de ce fatras indigeste où l’on passe sans arrêt du coq à l’âne en passant par la carpe et le lapin, son cerveau lâche et se cabre, sans pouvoir même se souvenir de ce qui a été vu à la page précédente. « Au musée », signé de Jan-Frederik Bandel et Sascha Hommer, deux auteurs issus de la « nouvelle vague alternative allemande », était à l’origine publié dans un quotidien d’outre-Rhin. On peut concevoir que ces élucubrations pouvaient passer sous forme de strips dans un journal, mais réunies dans un pavé de 256 pages, elles se heurtent à une autre réalité formelle qui révèle les limites de l’œuvre. Sans intérêt aucun d'après moi. Je n'ai pas réussi à terminer, c'était tout simplement au-dessus de mes forces.
Amber Blake
Je n'ai pas trop aimé ce récit ultra-conventionnel sur le mode de la petite orpheline qui devient une espionne de choc. Les dialogues frisent parfois le pathétique avec une accumulation de clichés comme ce n'est pas permis. Le déroulé de cette histoire est pour le moins invraisemblable dans les réactions des personnages face aux différents événements. Il y a certes du rythme mais il manque l'essentiel : l'envie de continuer l'aventure avec Amber Blake. Un James Bond au féminin qu'on oubliera assez vite. Parfois, à la place des éditeurs qui publient, je me pose des questions sur leur lucidité. Il y a tant d'autres oeuvres qui méritent l'attention et qui sont véritablement pertinentes. Cette remarque bien entendu n'engage que moi.
Le Ventre du Minotaure
Tiens ? un Beltran, et méconnu encore, je suis tombé tout à fait par hasard sur cet album en bibli et je n'allais pas laisser passer cette occasion, étant admiratif de son dessin. Hélas, il m'a fallu déchanter car ce récit est une fable fantastique et surréaliste qui ne signifie rien pour moi, ou alors je n'ai pas su voir la profondeur du pourquoi... en effet, je suis certain qu'à travers l'itinéraire de son héros pathétique Paul Charmillat, Beltran a voulu dire quelque chose, il y a certainement un symbolisme dans ce pur délire, sur le métro et sa population, je ne sais pas, c'est sans doute une extrapolation, en tout cas très poussée que je n'ai pas réussi à capter. Ce récit permet à Beltran des dessins ultra fouillés et très détaillés, les cases sont hyper remplies par des détails et un univers glauque et pervers, sur un texte riche, avec des êtres hideux qui contrastent avec des femmes à gros nichons très sensuelles comme on a l'habitude d'en voir chez ce dessinateur. Dommage que ça reste trop hermétique pour mon cerveau trop rationnel. L'album est complété par 4 planches de la série "Noël fripon", un petit conte à la chute édifiante, intitulé "la Concierge", suivi de "Titine", autre récit très court de 2 planches dont je n'ai pas compris le sens.
Groenland Vertigo
Une bd assez vieillote dans son concept scénaristique et plutôt peu esthétique d'un point de vue picturale. Et pourtant, cela vient de sortir en 2017. Comme quoi, il y a de tout en ce monde et même du mauvais. Les amateurs de vielle bd au scénario digne de Quick et Flupke apprécieront sans doute. Les autres devront se contenter d'un manque manifeste de modernité. Bon, on a quand même vu pire sur le mode de la franche rigolade ! Le whisky congelé n'est guère ma tasse de thé. Il faut dire que je préfère nettement le pur malt.
Cosplayers
Je n'ai pas été séduit par ce concept de bd expérimentale entre chronique sociale et humour un peu spécial. Les références aux manga et mangakas sont assez élogieux pour un comics. Cependant, c'est le thème central qui veut cela. En effet, cette oeuvre se concentre sur le déguisement et une certaine perception de la réalité. Les cosplays sont des individus qui se déguisent en personnages de comics, mangas, animés ou même de films célèbres. C'est un phénomène de société que l'on peut retrouver sur Youtube. Le récit va nous entraîner dans les salons et autres conventions autour des mangas ou des séries à la mode. Je n'ai pas aimé le trait graphique assez gras et coloré qui a eu un effet sur moi assez repoussant. Il y a également des dialogues qui m'ont laissé de marbre. Cela peut cependant intéresser des cosplayers et autres geeks.
Dan the Unharmable
Pathétique et déjanté sont les deux seuls mots qui me viennent à l'esprit pour qualifier Dan l'invulnérable, le super-héros à moustache. La violence sera également la signature de cette oeuvre loufoque. Il est vrai que le scénario n'est guère convaincant. Il y a certes un côté un peu provocateur mais c'est assez mal dirigé dans la mise en scène. Tout est surjoué comme dans un mauvais film. Le graphisme et le dessin ont également leurs faiblesses car le trait n'est pas constant. Bref, on peut passer notre chemin. Nul n'est invulnérable.