Les derniers avis (5179 avis)

Couverture de la série La Rôtisserie de la reine Pédauque
La Rôtisserie de la reine Pédauque

Rarement une série éditée par Mosquito sera parvenue à me convaincre, et ce récit ne dérogera pas à la règle. Comme pour d’autres œuvres parues chez Mosquito, je trouve le dessin de cette adaptation très bon et parfaitement adapté au sujet. Je pourrais bien lui reprocher son occasionnel manque de clarté mais Marc Jondot a vraiment une patte d’artiste. Malheureusement, pour moi une bande dessinée a pour but premier de me raconter une histoire, et là, je dois bien avouer être bien moins satisfait de ma lecture. Tout d’abord l’œuvre originale dont est tirée cette adaptation me semble de peu d’intérêt. Un jeune apprenti désireux de s’élever dans la société va se retrouver embarqué dans d’étranges aventures mêlant ésotérisme et grivoiserie. La plupart du temps passif, il est balloté tel un fétu de paille au gré des événements. La Rôtisserie de la reine Pédauque peut ainsi être vu comme un pastiche dans lequel Anatole France se moque quelque peu des curés, de la noblesse et des alchimistes, les tournant régulièrement en dérision. L’adaptation qu’en tire Marc Jondot me semble très partielle et, surtout, extrêmement décousue. Le lecteur qui connaitrait parfaitement l’œuvre originale aura sans doute moins de mal à suivre la bande dessinée mais pour qui, comme moi, ne connait en rien le roman, la seule lecture de la bande dessinée s’avère des plus pénibles. On saute constamment d’une scène à une autre, des personnages apparaissent que nous sommes sensés connaître mais dont nous ignorons tout, les motivations des différents acteurs demeurent obscures, tout va très vite et ne débouche sur rien. Une lecture vraiment pénible. Et c’est d’autant plus regrettable que le dessin est très beau, mais décidément, Mosquito n’est pas une maison d’édition faite pour moi.

11/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Super Negra
Super Negra

Je ne pensais pas mettre un jour cette note à un auteur que j'admire tant mais j'ai trouvé cet album vraiment mauvais. Précisons que je le découvre sur le tard, j'en attendais sans bien trop après les nombreuses pépites lues de Winshluss (Pinocchio, Smart monkey, In God we trust ...). Sans doute une œuvre de jeunesse, on trouve déjà son trait un peu underground et univers trash mais c'est encore loin d'être à maturité. Je sais bien que c'est voulu mais je trouve son dessin ici franchement moche, ça passerait encore si le fond suivait. L'auteur propose une parodie trashouille des héros de Disney. Pourquoi pas ? si ça amène quelque chose. Malheureusement ça tourne vite en rond, pas de double lecture et surtout ça oublie carrément d'être drôle. En fait j'ai trouvé ça juste vain et méchant. La provocation ne fait pas tout, heureusement l'auteur corrigera rapidement le tir par la suite.

10/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Majo No Michi
Majo No Michi

Non, clairement, ce n'est pas pour moi... En guise d'héroïne l'auteur nous propose une jeune femme qui trouve normal de vivre d'allocations sociales en ne foutant rien de ses journées à part glander à vélo. Pire, au travers de sa narration, l'auteur laisse même entendre qu'il trouve injuste qu'une allocation de ce genre soit assujettie à une véritable volonté de la part du bénéficiaire de trouver un travail et de parvenir à subvenir à ses besoins. Ce culte de l'assistanat sans contrepartie ne cadre absolument pas avec mes valeurs et provoque chez moi un rejet direct. Mais même si j'oubliais cet aspect de sa personnalité, l'héroïne du récit prétend que son travail est essentiel car elle équilibre les énergies sur son territoire. Sauf que, toute magicienne qu'elle est, rien dans ce premier tome ne permet de voir qu'elle disposerait d'une manière ou d'une autre d'un pouvoir magique. Monter sur un ancien bunker et dire "ouuuuhhh, je ne me sens pas bien", le premier crétin venu sait le faire. Qu'est-ce que ça a de magique ? En quoi est-ce utile ? Ce personnage principal, branleuse, voleuse, prétentieuse et geignarde, c'est exactement le genre de personnage qui m'énerve. Tony Concrete en aurait fait une looseuse sympathique et à côté de ses pompes, ça aurait pu marcher avec moi. Mais pas sur ce ton complaisant. En ce qui concerne l'univers, l'auteur semble avoir opté pour une dystopie. Certains éléments laissent supposer que nous nous situons dans un avenir proche mais Deliveroo semble juste avoir été inventé. Les changements climatiques montrent leurs effets avec notamment des inondations mais, si j'ai bien capté, des forces maléfiques enfouies en seraient la cause. Je ne crois pas en cet univers hybride et ne vois pas ce que le caractère dystopique de ce monde apporte au script. Pour quelle raison Tony Concrete n'a-t-il pas simplement opté pour un quotidien tel que nous le connaissons ou pour une anticipation basique de ce que nous allons connaitre ? Mystère et boule de gomme. Le dessin alterne poses plutôt bien maitrisées et scènes beaucoup plus brouillonnes. Surtout, je n'aime vraiment pas la manière dont Tony Concrete dessine les oreilles de ses personnages. Franchement, c'est quoi ce truc sans aspérité ? Outre ce détail récurrent, je trouve le dessin souvent maladroit et la rapide disparition de la colorisation accentue encore ses faiblesses. Désolé d'être aussi sévère mais là, sincèrement, je n'ai rien trouvé à quoi me raccrocher. Clairement, ce genre de personnage qui se prétend sorcière, qui prétend ressentir son environnement et les ondes négatives ou positives qui s'en dégagent et être capable de purifier son univers en faisant un dessin avec ses doigts, avec des cailloux ou avec les pneus de son vélo, mais qui semble surtout glander à longueur de journée en geignant, je le trouve juste pathétique. Sa copine, en étant un peu plus concrète, pragmatique, équilibre un peu les choses mais n'arrange rien au niveau de la dimension "magique" du récit puisqu'elle-même serait une sorcière très puissante alors que, comme pour l'héroïne, ses actions demeurent de l'ordre de l'invisible, de l'impalpable, de l'inutile. Pas pour moi, tout simplement.

10/06/2024 (modifier)
Par Gregory
Note: 1/5
Couverture de la série Idées Noires
Idées Noires

Les idées noires de Franquin sont pour moi le reflet de son esprit trop tourmenté. Je les ai découvertes fin des années 90 et pas aimées. Avec des cauchemars récurrents. Puis relues en partie cette année et j'en reste sur mes impressions premières. Le dessin est assez simplifié pour coller à ces idées noires justement. Franquin a réalisé beaucoup de séries différentes, mais celle-ci est vraiment révélatrice des tourments de l'auteur. Note 1 pour les mauvais souvenirs et cauchemars engendrés. Je ne comprends pas le classement humour, même si humour noir...

08/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 1/5
Couverture de la série Le Droit du sol
Le Droit du sol

À première vue, "Le Droit du Sol" semble être un projet ambitieux, abordant le sujet important du nucléaire que l’on pourrait même élargir à notre dépendance à l’énergie et notre rapport à la Terre et à son sol. Et bien entendu à notre manière de l'occuper. J’aime beaucoup Davodeau dans Lulu Femme Nue, Les Mauvaises Gens ou Les Ignorants, voilà un sujet qui change, voyons ce que cela donne. Eh bien, j’ai été particulièrement déçu par la manière dont il traite cette thématique. Bien que les interlocuteurs présentés soient intéressants et apportent des informations scientifiques sérieuses, l’absence totale de contradicteurs rend le récit déséquilibré et presque dogmatique. Critiquer un sujet aussi complexe sans offrir de perspective opposée, c’est un peu comme dire que l’on est contre la guerre : facile et consensuel, mais sans profondeur. Les personnes rencontrées par Davodeau sont certes passionnées et bien informées, mais leur présence unilatérale dans le récit donne une grosse impression de partialité. Et ce qui est excessif devient insignifiant. Les militants et experts partagent tous une même vision critique de l’enfouissement des déchets nucléaires, ce qui, sans contre-arguments, peut sembler un peu simpliste. Un débat plus nuancé aurait permis une compréhension plus complète et honnête du sujet. On retrouve ici le style de dessin de Davodeau que j’aime bien, c’est expressif et sert bien le propos documentaire. Néanmoins, ces qualités visuelles ne suffisent pas à compenser les lacunes du récit. Contrairement à ses autres livres, où Davodeau excelle dans la description de la vie quotidienne et des interactions humaines, ici, il s’aventure dans un domaine où son approche manque de la nuance nécessaire. Critiquer sans offrir de contre-arguments ni d’alternatives, c’est rester en surface des choses.

05/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Catcheurs de l'extrême
Les Catcheurs de l'extrême

Je ne sais pas quel est le public visé par cette série "humour" mais sûrement pas moi. Les gags de Giovanni et Turalo sont d'une pauvreté déplorable. Comme le graphique très rudimentaire ne rattrape en rien la série, je me demande comment l'éditeur a pu rentrer dans ses fonds avec ces deux albums. Enfin tous les goûts sont dans la nature ! que dire de plus ? que certains gags du style "t'as une sœur ? - Tu me la donne pour ma collec' ?" représente bien le niveau d'humour proposé. A bannir si vous croisez cette triste lecture (?) dans un vide grenier.

05/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 1/5
Couverture de la série Vivian Maier claire-obscure
Vivian Maier claire-obscure

Vivian Maier, claire obscure est une tentative ambitieuse de capturer la vie mystérieuse de la photographe Vivian Maier, mais le résultat laisse une impression mitigée. Marzena Sowa et Émilie Plateau tentent d’explorer une figure fascinante, mais l’album semble s’égarer en chemin. D’abord, le dessin. Il est minimaliste, voire un peu brut, et s’il peut plaire pour son approche dépouillée, il manque d’impact lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi visuel que la photographie de Maier. Là où l’on aurait aimé ressentir la puissance, l’intimité et la profondeur de ses clichés, le trait reste trop plat, trop distant, comme s’il ne parvenait pas à rendre hommage à l’œil si acéré de la photographe. Les couleurs douces et ternes n’ajoutent pas assez d’intensité à l’histoire, et on se retrouve à regretter l’absence de contraste, d’ombre et de lumière, pourtant si essentiels dans l’univers photographique de Maier. Ensuite, le scénario. La structure narrative choisie par Sowa manque de cohésion. On a l’impression de découvrir Vivian Maier à travers des fragments éparpillés, sans véritable fil conducteur. Certes, la vie de Maier elle-même est remplie de mystères, mais ici, le découpage narratif ne permet pas de vraiment s’attacher à elle ou de comprendre pleinement sa complexité. On reste à la surface, à observer des bribes de sa personnalité sans jamais vraiment entrer dans le cœur de son énigme. Il y a un manque de profondeur qui frustre, surtout lorsqu’on connaît l’immensité de son travail et l’aura qu’elle dégage. Un autre point qui dérange : l’absence de ses photographies dans l’album. Certes, les droits d’auteur doivent être en cause, mais pour une BD sur une photographe aussi marquante, cette absence se fait cruellement ressentir. L’œuvre aurait sans doute gagné à être entrecoupée de ses clichés, à l’image de ce que l’on a pu voir dans des albums comme Le Photographe. Cela aurait permis de donner un relief supplémentaire au récit et de montrer véritablement ce qui faisait de Maier une artiste hors du commun. En résumé, Vivian Maier, claire obscure a le mérite de vouloir éclairer une figure fascinante, mais ne parvient pas à capturer pleinement la richesse de son sujet. Le dessin, trop léger pour un tel thème, et le scénario, trop décousu, laissent une impression d’inachevé. On reste sur sa faim, avec l’envie d’en savoir plus sur cette femme énigmatique, mais en ayant le sentiment que l’album n’a pas su vraiment rendre hommage à la photographe exceptionnelle qu’elle était.

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 1/5
Couverture de la série Berlin 2.0
Berlin 2.0

Je me suis senti assez mal à l'aise en lisant ce livre avec l'impression que l'autrice crache beaucoup dans la soupe... Ca donne au final l'impression d'un récit facile qui dénonce les clichés classiques sur les startups, les bobos etc. Je me demande au final pourquoi elle y a passé tant de temps ?

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 1/5
Couverture de la série Mise en bouche
Mise en bouche

Graphiquement, j’ai aimé le coup de crayon de Jean-Philippe Peyraud et la mise en couleurs simple et efficace de Laurence Croix : les tons sont choisis selon l’intensité dramatique du récit. Sur ce plan-là, ca marche bien pour moi. J'ai moins apprécié le drama entre les principaux protagonistes et me suis posé des questions sur leur rapport avec le preneur d'otages. C'est un parti pris avec lequel j'ai du mal à accrocher ou que je n'ai pas bien compris... un peu comme le titre... Au final je suis complètement passé à côté, j'ai trouvé cela vraiment mièvre au point que je me suis demandé si ce n'est pas du second degré, a priori non...

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 1/5
Couverture de la série L'Échappée
L'Échappée

BD sans texte filant une allégorie sur le changement de vie. Je me suis demandé où était le fond et où l'auteur voulait nous amener à enfiler autant de clichés les uns à la suite des autres... Je n'ai pas trouvé de réponse à cette question ... Je suis clairement resté sur ma faim et me suis profondément ennuyé pendant cette lecture...

03/06/2024 (modifier)