Illustrations sophistiquées et intelligentes, scénario ridicule et stupide
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Ce tome fait partie des polars publiés dans la branche Vertigo Crime et comme pour Dark Entries, Vertigo a été chercher un écrivain de romans policiers : Jason Starr (auteur par exemple de La Ville Piège et Frères de Brooklyn).
Le récit est découpé en plusieurs chapitres. Dans le premier, le lecteur est amené à rencontrer une délicieuse jeune femme qui a des pouvoirs surnaturels qui se manifestent lorsqu'elle a des relations sexuelles et qui cause involontairement la mort de son partenaire. Plusieurs années ont passé, et dans le deuxième chapitre, on comprend qu'elle a fait de New York son terrain de chasse. Un policier de Boston est sur ses traces et il sait ce qui se cache réellement derrière ces pouvoirs. En même temps, un policier new-yorkais enquête sur des morts subites très intrigantes et présentées comme des sacrifices rituels issus de la tradition druidique.
Ce récit est servi par de somptueuses illustrations, en noir et blanc, de Mick Bertilorenzi. Le format originel de ce comics est plus petit que celui habituel ce qui laisse au dessinateur en moyenne 4 cases pour mettre en images le récit. Il a une capacité rare à créer des décors urbains très crédibles qui plonge le lecteur de manière convaincante dans les quartiers de New York et ses bars. Les scènes chaudes exsudent une vraie chaleur humaine, sans tomber dans les travers de la pornographie mécanique. Ses personnages ont tous une apparence très personnelle, sans tomber dans la caricature. Et il apporte un soin très méticuleux aux détails, sans pour autant en saturer ses planches à les rendre illisibles.
Malheureusement, cette réussite graphique en noir et blanc ne suffit pour rattraper un scénario inepte. La bande dessinée possède ses propres codes narratifs et ce n'est pas parce qu'on est un écrivain à succès, que l'on est un bon scénariste de comics. Tout est bancal, à commencer par la situation de départ. Dès le premier chapitre, le scénariste a exposé au lecteur qui commet les meurtres et comment (et je reste très circonspect quant à la pertinence d'éléments surnaturels dans mes polars). De fait, il est difficile ensuite de compatir avec l'un ou l'autre enquêteur quand on connaît le fin mot des meurtres. Ensuite la composante surnaturelle est à la fois bien construite sur les bases des légendes irlandaises, et à la fois très mal exploitée car utilisée au premier degré. En outre, Starr s'ingénie à inclure des comportements déviants (conduite à risques, abus de substances, pédophilie, etc.) qui en deviennent grotesques tellement il est évident qu'ils sont là juste pour choquer et qu'ils ne font en rien avancer l'histoire. Enfin la résolution de l'histoire est tellement téléphonée qu'elle m'a vraiment gâché le plaisir des illustrations.
Houla...
Houlalalala...
C'était nul.
Certes, je pourrais développer plus que ça (et je vais le faire, rassurons-nous), mais c'est vraiment la seule chose qui me vient en tête après lecture : c'était nul.
Les Familius, sur le papier, c'est une série de gags en une page autour d'une famille composée d'un papa, d'une maman, de deux garçons, de deux filles et d'un chien. La bonne famille chrétienne en somme. J'apprends d'ailleurs justement grâce à l'avis de Ro que ces gags ont été publiés à l'origine dans une revue intitulée "Famille Chrétienne".
Ses défauts sont on ne peut plus simples : ce n'est pas drôle. Je ne veux même pas dire que ça ne ME fait pas rire, je veux bien dire qu'objectivement il n'y a aucun ressort comique dans ces petites histoires. Je suis sans doute mauvaise langue, dans la moitié d'entre elles on peut retrouver des bases de blagues, des débuts d'amorces, mais comme aucune mise en scène ne vient appuyer ces histoires, qu'aucune chute n'est surprenante et qu'absolument toutes les bases des gags sont de véritables antiquités de l'humour (vues et revues ad nauseam dans les cours de récréation de maternelle depuis facilement une soixantaine d'années) bah tout ça tombe terriblement à plat.
Absolument tous les gags suivent machinalement le même squelette narratif "présentation de la situation par une exposition bateau - amorce prévisible - chute prévisible". Le fait que l'on remarque cela très rapidement et que rien ne change dans le rythme pour varier le tout joue vraiment sur cette impression de travail bâclé qui se dégage de la lecture.
Pas un sourire pour rattraper le tout.
Et le dessin ne sauve rien, c'est quasiment inexpressif, le trait est grossier, les personnages sont assez laids, certaines cases sentent bons le copié-collé, ...
Vraiment, c'est un travail de fainéant.
Bon, je suppose que c'est une histoire de goûts et de couleurs, hein.
Mais vraiment, à part des enfants BCBG avec la capacité humoristique d'un hamster mort et une ignorance quasi-absolue du medium de la bande-dessinée, je ne vois pas qui donc cette œuvre essaye de viser...
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Illustrations sophistiquées et intelligentes, scénario ridicule et stupide - Ce tome fait partie des polars publiés dans la branche Vertigo Crime et comme pour Dark Entries, Vertigo a été chercher un écrivain de romans policiers : Jason Starr (auteur par exemple de La Ville Piège et Frères de Brooklyn). Le récit est découpé en plusieurs chapitres. Dans le premier, le lecteur est amené à rencontrer une délicieuse jeune femme qui a des pouvoirs surnaturels qui se manifestent lorsqu'elle a des relations sexuelles et qui cause involontairement la mort de son partenaire. Plusieurs années ont passé, et dans le deuxième chapitre, on comprend qu'elle a fait de New York son terrain de chasse. Un policier de Boston est sur ses traces et il sait ce qui se cache réellement derrière ces pouvoirs. En même temps, un policier new-yorkais enquête sur des morts subites très intrigantes et présentées comme des sacrifices rituels issus de la tradition druidique. Ce récit est servi par de somptueuses illustrations, en noir et blanc, de Mick Bertilorenzi. Le format originel de ce comics est plus petit que celui habituel ce qui laisse au dessinateur en moyenne 4 cases pour mettre en images le récit. Il a une capacité rare à créer des décors urbains très crédibles qui plonge le lecteur de manière convaincante dans les quartiers de New York et ses bars. Les scènes chaudes exsudent une vraie chaleur humaine, sans tomber dans les travers de la pornographie mécanique. Ses personnages ont tous une apparence très personnelle, sans tomber dans la caricature. Et il apporte un soin très méticuleux aux détails, sans pour autant en saturer ses planches à les rendre illisibles. Malheureusement, cette réussite graphique en noir et blanc ne suffit pour rattraper un scénario inepte. La bande dessinée possède ses propres codes narratifs et ce n'est pas parce qu'on est un écrivain à succès, que l'on est un bon scénariste de comics. Tout est bancal, à commencer par la situation de départ. Dès le premier chapitre, le scénariste a exposé au lecteur qui commet les meurtres et comment (et je reste très circonspect quant à la pertinence d'éléments surnaturels dans mes polars). De fait, il est difficile ensuite de compatir avec l'un ou l'autre enquêteur quand on connaît le fin mot des meurtres. Ensuite la composante surnaturelle est à la fois bien construite sur les bases des légendes irlandaises, et à la fois très mal exploitée car utilisée au premier degré. En outre, Starr s'ingénie à inclure des comportements déviants (conduite à risques, abus de substances, pédophilie, etc.) qui en deviennent grotesques tellement il est évident qu'ils sont là juste pour choquer et qu'ils ne font en rien avancer l'histoire. Enfin la résolution de l'histoire est tellement téléphonée qu'elle m'a vraiment gâché le plaisir des illustrations.
Les Familius
Houla... Houlalalala... C'était nul. Certes, je pourrais développer plus que ça (et je vais le faire, rassurons-nous), mais c'est vraiment la seule chose qui me vient en tête après lecture : c'était nul. Les Familius, sur le papier, c'est une série de gags en une page autour d'une famille composée d'un papa, d'une maman, de deux garçons, de deux filles et d'un chien. La bonne famille chrétienne en somme. J'apprends d'ailleurs justement grâce à l'avis de Ro que ces gags ont été publiés à l'origine dans une revue intitulée "Famille Chrétienne". Ses défauts sont on ne peut plus simples : ce n'est pas drôle. Je ne veux même pas dire que ça ne ME fait pas rire, je veux bien dire qu'objectivement il n'y a aucun ressort comique dans ces petites histoires. Je suis sans doute mauvaise langue, dans la moitié d'entre elles on peut retrouver des bases de blagues, des débuts d'amorces, mais comme aucune mise en scène ne vient appuyer ces histoires, qu'aucune chute n'est surprenante et qu'absolument toutes les bases des gags sont de véritables antiquités de l'humour (vues et revues ad nauseam dans les cours de récréation de maternelle depuis facilement une soixantaine d'années) bah tout ça tombe terriblement à plat. Absolument tous les gags suivent machinalement le même squelette narratif "présentation de la situation par une exposition bateau - amorce prévisible - chute prévisible". Le fait que l'on remarque cela très rapidement et que rien ne change dans le rythme pour varier le tout joue vraiment sur cette impression de travail bâclé qui se dégage de la lecture. Pas un sourire pour rattraper le tout. Et le dessin ne sauve rien, c'est quasiment inexpressif, le trait est grossier, les personnages sont assez laids, certaines cases sentent bons le copié-collé, ... Vraiment, c'est un travail de fainéant. Bon, je suppose que c'est une histoire de goûts et de couleurs, hein. Mais vraiment, à part des enfants BCBG avec la capacité humoristique d'un hamster mort et une ignorance quasi-absolue du medium de la bande-dessinée, je ne vois pas qui donc cette œuvre essaye de viser...