Je réécris ce que je mettais pour Une petite tentation du même Jim, c'est tout aussi adapté à ce diptyque "Héléna" : nous sommes ici dans la caricature de ce que peut proposer ce scénariste, à savoir de la romance sexy observée depuis un point de vue très masculin, jouant sur des fantasmes peu glorieux et gentiment racoleurs. C'est généralement conduit avec un certain sens du rythme et servi par des illustrations chaleureuses, dans leur rondeur tout autant que leurs couleurs. Bref du divertissement aisément accessible, à destination d'un public masculin non-sensible aux idées féministes.
Ici, l'amour d'enfance, beau sujet par ailleurs, est traité via le malaisant prisme de la possession/prostitution. La plupart des personnages principaux sont détestables quoi qu'en disent d'autres personnages. Cela finit par nous interroger d'entendre en permanence le héros être considéré comme un mec bien quand tous les éléments en notre possession nous certifient du contraire, mais cet autre beau sujet n'est malheureusement pas traité : aucun discours sur le paraître, le jugement de goût, ni ouverture sur le fantastique, etc. En fait, le lecteur n'est pas seulement en désaccord avec l'opinion défendue par les personnages, il est vraisemblablement aussi en désaccord avec ceux des auteurs.
Notons enfin que cette comédie romantique est moins bien rythmée que d'habitude, et le fait de l'avouer et d'en jouer, ne sauve aucunement les meubles ; il n'y a là aucun jeu avec le genre, ni mise en perspective amusante, seulement le constat d'un petit ratage.
Mieux vaut encore une fois garder en mémoire le beau roman graphique L'Étreinte que Jim a conçu avec Bonneau et oublier ce divertissement racoleur, certes facile à lire, mais fort peu agréable.
Bon, je vais commencer par la grosse question dès le début : était-ce seulement bon à l'origine ?
Je demande car il m'est en tout cas évident que cette série n'a pas survécu à l'usure du temps, n'en déplaise à certain-e-s nostalgiques, les histoires apparaissent aujourd'hui terriblement désuètes et le dessin assez mou et limité. A l'origine, cette série était une des toutes premières, donc je comprend qu'il n'existait pas encore beaucoup de comparaison pour la qualité - et puis il faut dire aussi que cela restait mieux que de regarder l'herbe pousser, mais si l'on devait considérer comme des chefs d'œuvres tout ce qui compare à l'ennui mortel on n'en verrait plus le bout...
Sylvain et Sylvette c'est plat, c'est systématiquement la même rengaine (les compères préparent encore un sale coup, mon Dieu !), avec quelques palpitantes variations de ci de là, un rythme narratif époustouflant (j'en ai souvent eu le souffle coupé et ai dû m'y reprendre à deux fois pour être sûre de comprendre toutes les subtilités de l'intrigue), et surtout une palette d'émotions et d'expressions faciales incroyable : trois, mes ami-e-s ! Un visage neutre, un visage aux sourcils froncés et un visage avec des grands yeux écarquillés et la bouche ouverte (les émotions derrière ce grand catalogue de visages devant être devinées dans le contexte - un véritable exemple de l'effet Koulechov). Bon, en vrai je suis mauvaise langue, dès fois les personnages ferment les yeux, alors on a quand même quelques petites variations (médisante que je suis).
J'ai été sidérée d'apprendre que cette série continuait de paraître. Oui, malgré l'immense platitude des récits et leur ton moralisateur assez niais, la série sort encore de nouveaux albums (le dernier date de 2022). Comme quoi avoir simplement un nom de série connu garanti au moins l'achat, si ce n'est la qualité.
Un carnage.
Un comics où notre Spider-Man va s'allier à Iron Man pour combattre Carnage. Carnage est un super-vilain faisant partie de la lignée des symbiotes. Autant Venom était le côté sombre et brutal, avec une certaine morale, de Spider-Man, autant Carnage est son penchant fou et sanguinaire, son hôte est le tueur en série Cletus Kasady.
Je tiens à préciser que j'ai lâché l'affaire au 3/4 du récit, j'ai survolé le dernier quart. Une intrigue tarabiscotée, peu convaincante et très verbeuse, même le légendaire humour de notre homme-araignée m'a laissé indifférent.
Une lecture pour public averti, c'est gore.
Un dessin hyper réaliste réalisé à la tablette graphique. Il fait trop informatisé à mes yeux, il est froid, lisse et sans âme. Un style que je n'aime pas. Une mise en page compliquée qui n'apporte rien.
A fuir.
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Héléna
Je réécris ce que je mettais pour Une petite tentation du même Jim, c'est tout aussi adapté à ce diptyque "Héléna" : nous sommes ici dans la caricature de ce que peut proposer ce scénariste, à savoir de la romance sexy observée depuis un point de vue très masculin, jouant sur des fantasmes peu glorieux et gentiment racoleurs. C'est généralement conduit avec un certain sens du rythme et servi par des illustrations chaleureuses, dans leur rondeur tout autant que leurs couleurs. Bref du divertissement aisément accessible, à destination d'un public masculin non-sensible aux idées féministes. Ici, l'amour d'enfance, beau sujet par ailleurs, est traité via le malaisant prisme de la possession/prostitution. La plupart des personnages principaux sont détestables quoi qu'en disent d'autres personnages. Cela finit par nous interroger d'entendre en permanence le héros être considéré comme un mec bien quand tous les éléments en notre possession nous certifient du contraire, mais cet autre beau sujet n'est malheureusement pas traité : aucun discours sur le paraître, le jugement de goût, ni ouverture sur le fantastique, etc. En fait, le lecteur n'est pas seulement en désaccord avec l'opinion défendue par les personnages, il est vraisemblablement aussi en désaccord avec ceux des auteurs. Notons enfin que cette comédie romantique est moins bien rythmée que d'habitude, et le fait de l'avouer et d'en jouer, ne sauve aucunement les meubles ; il n'y a là aucun jeu avec le genre, ni mise en perspective amusante, seulement le constat d'un petit ratage. Mieux vaut encore une fois garder en mémoire le beau roman graphique L'Étreinte que Jim a conçu avec Bonneau et oublier ce divertissement racoleur, certes facile à lire, mais fort peu agréable.
Sylvain et Sylvette
Bon, je vais commencer par la grosse question dès le début : était-ce seulement bon à l'origine ? Je demande car il m'est en tout cas évident que cette série n'a pas survécu à l'usure du temps, n'en déplaise à certain-e-s nostalgiques, les histoires apparaissent aujourd'hui terriblement désuètes et le dessin assez mou et limité. A l'origine, cette série était une des toutes premières, donc je comprend qu'il n'existait pas encore beaucoup de comparaison pour la qualité - et puis il faut dire aussi que cela restait mieux que de regarder l'herbe pousser, mais si l'on devait considérer comme des chefs d'œuvres tout ce qui compare à l'ennui mortel on n'en verrait plus le bout... Sylvain et Sylvette c'est plat, c'est systématiquement la même rengaine (les compères préparent encore un sale coup, mon Dieu !), avec quelques palpitantes variations de ci de là, un rythme narratif époustouflant (j'en ai souvent eu le souffle coupé et ai dû m'y reprendre à deux fois pour être sûre de comprendre toutes les subtilités de l'intrigue), et surtout une palette d'émotions et d'expressions faciales incroyable : trois, mes ami-e-s ! Un visage neutre, un visage aux sourcils froncés et un visage avec des grands yeux écarquillés et la bouche ouverte (les émotions derrière ce grand catalogue de visages devant être devinées dans le contexte - un véritable exemple de l'effet Koulechov). Bon, en vrai je suis mauvaise langue, dès fois les personnages ferment les yeux, alors on a quand même quelques petites variations (médisante que je suis). J'ai été sidérée d'apprendre que cette série continuait de paraître. Oui, malgré l'immense platitude des récits et leur ton moralisateur assez niais, la série sort encore de nouveaux albums (le dernier date de 2022). Comme quoi avoir simplement un nom de série connu garanti au moins l'achat, si ce n'est la qualité.
Carnage - Une affaire de famille
Un carnage. Un comics où notre Spider-Man va s'allier à Iron Man pour combattre Carnage. Carnage est un super-vilain faisant partie de la lignée des symbiotes. Autant Venom était le côté sombre et brutal, avec une certaine morale, de Spider-Man, autant Carnage est son penchant fou et sanguinaire, son hôte est le tueur en série Cletus Kasady. Je tiens à préciser que j'ai lâché l'affaire au 3/4 du récit, j'ai survolé le dernier quart. Une intrigue tarabiscotée, peu convaincante et très verbeuse, même le légendaire humour de notre homme-araignée m'a laissé indifférent. Une lecture pour public averti, c'est gore. Un dessin hyper réaliste réalisé à la tablette graphique. Il fait trop informatisé à mes yeux, il est froid, lisse et sans âme. Un style que je n'aime pas. Une mise en page compliquée qui n'apporte rien. A fuir. Note réelle : 1,5.