Les derniers avis (7 avis)

Couverture de la série Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles

Quelle ne fut pas ma déception quand je me suis aperçu que la thématique de l'ouvrage était centrée sur un concepteur et marchand de canons. J'aurais préféré une top model québécoise. En effet j'ai de nombreuses réserves sur l'ouvrage. L'auteur et l'éditeur sont libres de proposer un tel sujet mais est ce vraiment nécessaire de mettre en lumière douce ce type d'individu. Ces artisans de morts peuvent rester dans les poubelles de l'histoire que cela ne me dérange absolument pas. Ensuite je trouve ridicule la tentative de l'auteur d'humaniser le personnage en en faisant un doux rêveur idéaliste en conversations avec Jules Vernes pour atteindre une utopie de gosse. Je ne sais pas si le personnage a laissé ses glorieuses mémoires mais comme l'ensemble de ses activités étaient secrètes ont peut en déduire que la narration textuelle est pure fantaisie. On a même parfois droit à de la psychologie de comptoir du type j'ai perdu deux mères dans mon enfance donc je construis des canons et des obus pour me protéger (et tant pis pour les mamans qui en "profitent")... Tout au long du scénario je me suis demandé où l'auteur voulait nous promener? Gerry génie incompris manipulé et lâché par les services secrets? Hypocrisie et duplicité des états commanditaires ? Innocence du scientifique sans conscience politique, qui fournit mais n'utilise pas? Tout cela est tellement convenu que je me suis très vite lassé de ma lecture. Je retrouve le graphisme au trait un peu vintage que j'avais découvert dans l'ouvrage sur Saint-Exupéry. Si cela fonctionnait pour un épisode de trois semaines à Québec en 1942, c'est beaucoup moins convaincant pour un personnage qui voyage à travers le monde sur une durée de soixante ans. Les extérieurs sont pauvres, les personnages ont tous des costumes ou robes uniformisés sans recherche quelque soit l'année et surtout notre Gerry qui garde sa bonne bouille de jeune ingénieur tout au long du récit. Une lecture dont j'aurais pu me passer.

26/04/2025 (modifier)
Par Gotham007
Note: 1/5
Couverture de la série Le Monde d'Edena
Le Monde d'Edena

Une série qui commence par un album de commande pour les voitures Citroën c’est de mauvais augure… Ajoutez à cela un récit en écriture automatique sans queue ni tête et vous obtenez une série ultra frustrante pour le fan absolu de Moebius/Giraud que je suis. Beaucoup de belles pages d’un strict point de vue graphique mais l’onirisme débridé gâche tout. Lu bien plus pour ma culture personnelle de bdphile que par plaisir…

24/04/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 1/5
Couverture de la série Dune (Macchio/Sienkiewicz)
Dune (Macchio/Sienkiewicz)

Je vais (encore) passer pour un hérétique (notez le jeu de mots), mais Dune et moi, ça n'a jamais fonctionné. J'ai voulu lire les romans à l'époque où je découvrais de nombreux classiques de la SF, et finir le premier volume a été presque douloureux tant je n'ai pas réussi à accrocher. La lecture du deuxième a été abandonnée en cours de route. Pas mieux avec le film de Lynch, où le seul intérêt pour moi réside dans les coiffures et les décors kitsch. Les deux films de Villeneuve m'ont permis de mieux comprendre l'univers, sans que je m'y intéresse beaucoup plus. Et c'est par hasard que je tombe sur cette adaptation. Je ne savais pas que Ralph Macchio avait œuvré en tant qu'adaptateur. J'ai l'impression qu'il s'est cantonné au minimum syndical, reprenant les dialogues et les plans du film de Lynch sans travailler plus que ça la mise en scène et le découpage. Et l'apport de Sienkiewicz, pourtant un grand nom du comics, ne m'a pas semblé un bon choix non plus. J'ai en effet beaucoup de mal avec son style, un faux réalisme surencré, accompagné de couleurs saturées, peut-être raccords avec le film, mais en bande dessinée ça pique les yeux. Ce pauvre Sting ressemble à un Sangoku avec une morphologie de blob sur certaines cases, et ça ne m'a pas aidé à progresser dans ma lecture. Et puis à un moment, comme pour le roman, et le film, je me suis rendu compte que je perdais mon temps. Que je n'en avais rien à faire de cet univers, que je n'avais aucune empathie pour les personnages, que l'histoire ne menait à rien. J'ai laissé tomber peu avant la fin, que je connaissais déjà de toute façon.

18/04/2025 (modifier)
Par PatrikGC
Note: 1/5
Couverture de la série Blake et Mortimer - L'Art de la guerre
Blake et Mortimer - L'Art de la guerre

C'est le 1er album de B&M que je n'ai pas su lire jusqu'au bout, ça résume bien la situation. J'ai pu commencer à le lire chez un ami qui m'avoué avoir gaspillé son argent. Pour ma part, je ne l'achèterai pas (sauf en solderie, et encore), cet album ne sera donc pas aligné à côté des autres de la même collection sur mon étagère consacrée à B&M. On va dire que c'est un B&M selon Floc'h, mais justement, c'est ça le souci : graphiquement, c'est plaaat, on dirait presque un travail d'amateur des années 50, avec un gros trait pour ne pas dessiner les détails. Parfois, j'ai eu l'impression que le dessinateur avait décalqué des photos d'époque. 120 pages avec des planches qui n'ont parfois que 3 cases ? Pauvres arbres ! Bon, c'est vrai, parfois, on a affaire à quelques "belles" cases que certains "érudits" en pamoison encadreront volontiers dans leur salon sauce vintage, mais dans ce cas, ce n'est pas de la BD, c'est de la déco en sérigraphie. C'est peut-être là la clé du souci global concernant cette "BD". Le scénario semble intéressant, mais il est totalement torpillé par le mauvais ressenti du graphisme. Ce qui n'a pas arrangé les choses, c'est l'interview qu'a donné le dessinateur que je peux résumer à : tous des traîtres sauf moi. ---Ajout--- Dans une très récente pub, j'ai lu : par le grand maître de la ligne claire. Depuis quand Floc'h est LE grand maître de cette fameuse ligne claire ? Je vois d'autres dessinateurs qui pourraient mériter le titre de "maître", mais pas vraiment Floc'h. ---Mise à jour 16/04/2025--- J'ai pu lire cette BD à tête reposée. Je confirme mes premières impressions, avec en prime la curieuse sensation d'avoir lu un fumetti agrandi. Un fumetti, je précise, est une BD italienne de petit format, l'une des plus connues étant Blek le roc (je ne causerai pas de tous les machins ''adultes''). Souvent avec 2 pages voire 3, on en fabrique une en version Blake et Mortimer d'origine. Le trait est gras, trop gras (remarquez, ça permet d'éviter de dessiner trop de détails). Souvent les arrière-plans sont vides. Certaines pages sont des gaufriers avec la nette sensation du copier-coller entre diverses cases. La plupart du temps, c'est épouvantablement statique. On ne croule pas sous les textes explicatifs, ni sous les dialogues pompeux et verbeux. Mais ci et là, de belles vignettes à encadrer dans son salon, c'est vrai. Pour le scénario, s'y mettre à 2 pour pondre ce genre de banalité avec des grosses ficelles, avec ci et là quand même des clins d'œil et quelques trouvailles. Je suis un peu dubitatif sur certains points de détail du scénario, mais bon, j'ai vu nettement pire en la matière, y compris chez EPJ. Pour résumer, je reste sur ma seule étoile.

24/11/2023 (MAJ le 16/04/2025) (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
Couverture de la série La Ville rouge
La Ville rouge

À travers une série d’images retraçant la traversée de ses rues et la rencontre fortuite de ses habitants, l’auteur rend hommage à la ville de Charleroi, qu’il personnifie en lui prêtant une voix. Par le biais de panneaux de texte, elle s’adresse à ses habitants ou au lecteur comme une entité consciente, observatrice, désireuse d’entrer en contact avec ceux qui la peuplent. Comme souvent chez Frémok, l’ouvrage relève davantage de l’expérimentation plastique que du récit structuré. Il évoque un projet d’école des Beaux-Arts, mêlant recherche graphique et narration éclatée, voire absente. Le graphisme interpelle immédiatement : l’ouvrage donne l’impression d’une succession de clichés flous, comme des instantanés saisis à la volée par un promeneur invisible, dans une ambiance qui évoque les errances urbaines sur Google Street View. Inconnus croisés, silhouettes effacées, angles urbains dépeuplés… tout participe à une atmosphère de dérive. La technique picturale elle-même intrigue : on jurerait une matière grasse, huileuse, presque industrielle. Et pour cause : l’auteur a travaillé à partir de peinture… au sang de bœuf. Le résultat est inégal, oscillant entre un photoréalisme troublant et des images quasi illisibles, tant elles sombrent dans le flou ou la noirceur. L’ambiance, poisseuse et oppressante, laisse peu de place à la respiration ou à l’émerveillement. Le texte, pour sa part, se présente lui aussi de manière expérimentale : fragmenté, présenté dans des angles cassés ou mal cadrés, il est souvent difficile à lire, obstrué par la matière picturale ou noyé dans des teintes trop sombres. À cela s’ajoute un grand nombre de fautes d’orthographe, ce qui rend la lecture encore plus laborieuse. L’ensemble des messages, volontairement abscons, participe d’une démarche artistique assumée, mais hermétique. En l’absence d’intrigue ou de fil conducteur narratif, il ne reste que l’errance - urbaine, graphique, sensorielle - et la tentative de faire émerger une âme de cette ville en lui donnant une parole symbolique. Mais pour ma part, cette lecture m’a laissé à distance : rebuté par le graphisme trop sombre et indistinct, perdu face à une narration inexistante, je n’ai pas réussi à entrer dans cette atmosphère, que j’ai trouvée plus répulsive que captivante.

16/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Sorceline
Sorceline

Je ne vais pas contredire les avis précédents. Comme le souligne Deretaline les sept albums produits prouvent que la série a trouvé son public (probablement assez jeune). Ce succès m'attriste un peu car je trouve le message de 'Sorceline " assez pauvre et de plus, de très bonnes séries bien mieux travaillées dans le graphisme et le scénario existent. Les principales idées rencontrées m'ont paru bien proche d'un copier coller des trouvailles de madame J.K. Rowling. Pire si Harry possédait un destin, il a lentement progressé au fil des épisodes. Ici les personnages sont souvent proches du grotesque avec une élève "madame je sais tout", pseudo rebelle et sentimentale dominant très vite un prof souvent ridicule et sans autorité. C'est à croire que les autrices ont voulu condenser tous les stéréotypes convenus du genre pour économiser sur les autres personnages . Les dialogues sont d'un niveau moyen avec des séquences qui enchaînent des théories vides de sens. Le graphisme ne rattrape pas l'ennui de cette pseudo énigme qui finit en queue de poisson ( pour les t1 et t2). On sent plusieurs fois un tracé à la va vite avec des visages inaboutis ( souvent pour le prof). Les cous des enfants sont d'une proportion douteuse, ce qui les fait ressembler à des autruches. La multiplication d'un bestiaire fantasy dilue plus le propos qu'il ne sert l'intrigue. Les tenues sexy des jeunes filles sont peut être tendances mais détonnent sur l'esprit supposé des lieux. Quant au téléphone portable... Pour finir je n'ai rien trouvé dans un récit qui se résume à une amourette pour préado très guimauve.

09/04/2025 (modifier)
Couverture de la série C'est toi ma maman ?
C'est toi ma maman ?

J'avais bien aimé Fun Home - Une tragicomédie familiale, alors dans ma volonté de lire d'autres œuvres de Bechdel j'ai logiquement décidé de poursuivre avec l'album qui m'apparaissait comme une suite directe. Je ne vais pas tourner autour du pot : je n'ai absolument pas aimé. L'album possède une construction narrative similaire à Fun Home, à savoir une succession d'anecdotes peignant petit à petit le portrait complexe d'un parent de l'autrice et sa relation avec iel, nous racontant le récit dans un désordre chronologique ne prenant sens que thématiquement. Sauf que là où Fun Home parvenait à rendre le tout fluide et prenant, ici tout est lourd, trop lent, trop impersonnel. Oui, je sais, paradoxal de traiter d'impersonnel un album qui, par définition, est un récit on ne peut plus personnel et intime. Ce que je veux dire par "impersonnel" c'est que, bien que je sois persuadée que cet album a été tout aussi important à écrire pour l'autrice que Fun Home, ce dernier restait parfaitement intéressant à lire pour quiconque n'était pas concerné de près ou de loin par sa condition familiale. Fun Home traitait du sujet de l'homosexualité refoulée, des familles si chaotiques que leurs membres se nécrosent en silence, de l'identification et de l'individualisation de l'enfant, de la maturité, de la mort (du suicide même), … Ici, je vois bien que l'on parle aussi du sujet féminin, des injonctions féminines, du poids des mères, d'une relation houleuse et complexe entre une fille et sa mère, le tout saupoudré d'analyse et psychanalyse, mais pourtant tout cela me semble si creux, si éloigné. Alors que de par ma situation familiale c'est bien cet album qui aurait dû plus me parler. Pourtant, ici, rien. Bon, voilà, je n'ai pas aimé l'album. La lecture s'est faite dans la douleur, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises pour en venir à bout, j'ai même dû tenir des notes en parallèles pour tenter de suivre certains propos (notes que j'ai rapidement abandonnées d'ailleurs, signe que j'étais également à deux doigts d'abandonner la lecture de l'album en elle-même). Sur la fin, j'ai même fini par sauter certaines citations, parce que je n'en pouvais plus. J'ai honte de le dire, j'aime bien donné sa chance à une œuvre dans son entièreté, mais là c'était vraiment indigeste. J'ai même mis plusieurs jours à rédiger cet avis. Et pourtant, bien que je sois sûre de n'avoir pas du tout apprécier cet album, je me retrouve bien embêtée pour ce qui est de le noter. Devrais-je le noter selon mon appréciation personnelle de la narration et mon désintérêt total pour les aventures psychothérapeutiques d'Alison Bechdel (et donc ne lui donner qu'une étoile), ou bien devrais-je reconnaître que cette œuvre très personnelle par sa nature, sans doute écrite comme un exutoire pour l'autrice, ne m'était tout simplement pas destinée (et dans ce cas lui donner une étoile et demi, ce que j'aurais arrondi à deux). Je pense finalement partir sur une étoile, pas car l'œuvre serait scandaleuse, nocive ou même abyssalement idiote, mais juste parce que je me suis profondément faite chier (bim, je me retenais de le lâcher depuis le début celui-là).

04/04/2025 (modifier)