Les derniers avis (20055 avis)

Couverture de la série Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles

Je suis plutôt d’accord avec ce qui a plu à Mac Arthur et déplu à Bamiléké. Je me retrouve donc le cul entre deux chaises. Mais globalement, c’est un album qui m’a laissé sur ma faim. J’avais beaucoup aimé le film « Lord of War », qui dressait le portrait d’un marchand d’armes intelligent, roublard et d’un cynisme à toute épreuve. Je m’attendais au vu du titre et de la quatrième de couverture, à lire quelque chose de semblable, et de découvrir au travers de Gerry un personnage quasi identique. En fait il n’en est rien – ou quasiment rien – tant du point de vue du personnage lui-même, que du traitement proposé par Philippe Girard. Car, comme le souligne Mac Arthur, c’est une sorte de gamin qui garde ses rêves de gosse que nous suivons, un passionné de Jules Verne (le grand Verne fait d’ailleurs de nombreuses apparitions pour dialoguer fictivement avec le héros) qui cherche jusqu‘au bout, et par tous les moyens, une façon de finaliser et de financer ses rêves de canon pouvant envoyer dans l’espace (ou sur la lune !) satellites et autres objets. Mais voilà, la fin justifiant peu à peu les moyens, il va se retrouver aspiré par les appels d’air de certains services secrets (CIA et services canadiens en tête), certains états (Israël, puis Irak), et finalement ne produire que des armes, là où il ne cherchait qu’à produire des moyens de transports plus économes et plus efficaces. Traiter ce genre de personnage en ne s’intéressant quasiment qu’à ses aspirations, dresser le portrait d’un idéaliste inconscient des manipulations dont il est l’objet, et du dévoiement de ses idéaux, pourquoi pas ? Mais ici je n’ai pas été convaincu. Non pas parce que ce serait moche de présenter un concepteur et marchand d’armes comme un être intelligent et positif. Mais surtout parce que ça n’est pas crédible selon moi. Girard a forcément dû improviser sur ce point, et j’ai du mal à croire que notre ingénieur ait été aussi naïf. Qu’il ait eu des rêves de gosses oui, mais il les a laissés de côté, consciemment ou pas, sous la contrainte de la réalité ou pour satisfaire ses besoins familiaux ou autres. Des rêves de gosse oui, mais ça n’est plus un gosse ! Après avoir été lâché, trahi par la CIA, après avoir été condamné et banni, il poursuit dans la même voie, comme un drogué « replongeant ». Pas crédible sur la partie « inventée », immergée de l’iceberg Gerry, le scénario m’a aussi déçu pour toute la partie émergée, celle pour laquelle on peut avoir plus de connaissances factuelles. Ainsi l’action de la CIA, les différents régimes auxquels il vend des armes, tout est traité de façon trop lapidaire. Ne reste ainsi qu’une biographie fantasmée et parcellaire, un peu bancale. Au final, l’album n’est pas inintéressant. Mais, sur le matériau constitué par Gerry, il y avait peut-être quelque chose de plus fort à construire, je ne sais pas. Note réelle 2,5/5.

26/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures de Mékaly
Les Aventures de Mékaly

Noirdésir a eu tort dans son avis: il ne sera pas le seul à aviser cette série quasi inconnue comme son auteur et sa maison d'édition. C'est en lisant son avis avec amusement que je me suis jeté à l'eau pour lire 2 opus ( le minotaure et le calife ). Dans l'ensemble je suis d'accord avec ses remarques même si je tempère un peu car c'est une série jeunesse qui utilise des ressorts classiques pour des enfants de 8 ans. Il faut noter que cette série a produit 5 opus plus un album sur la jeunesse de Mekaly, ce qui n'est pas rien. Ce qui m'a le plus troublé c'est que j'ai eu le sentiment que Behem avait recopié les idées et le graphisme de série des années 60/70 sans y ajouter une touche d'originalité. Le village de résistants, Mekaly doué d'une force prodigieuse , personnage toujours torse nu, des bagarres à pif paf pouf sans une goutte de sang , on se croirai dans une version Z d'Astérix, la population uniformément blanche, sapée à la mode 60's dans un village aux pavillons de banlieue des mêmes années me font penser à certains épisodes de Tif et Tondu. La seule touche que je vois de l'auteur est cette mise en place quasi politique d'une population autosuffisante avec uniquement des "productifs" sans technocrates inutiles. C'est d'ailleurs une des contradictions du scénario puisque Mekaly est plus de l'ordre du régalien ( Défense ou diplomatie) que du productif. Une lecture pas méchante mais sans originalité avec un graphisme vieillot et mal maitrisé.

26/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Petite forêt
Petite forêt

Cette série n'est pas pour moi. Les livres de cuisines avec une multitude de recettes m'ennuient au plus au point. En effet j'aime bien cuisiner à ma façon avec des produits que je connais. C'est tout l'inverse de ce que j'ai ressenti en lisant une partie de l'intégrale. De plus ce qui est de la thématique du retour aux sources du style "cultivez votre jardin" n'a pas réussi à me sortir de ma torpeur digestive. Comme le graphisme ne m'a pas séduit outre mesure car je considère que le N&B affaiblit la beauté naturelle d'un potager. Pas pour moi.

25/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Karen Dalton - Jeunesse d'une femme libre, de Greenwich Village à Woodstock
Karen Dalton - Jeunesse d'une femme libre, de Greenwich Village à Woodstock

Je suis sorti déçu de ma lecture. Pourtant j'apprécie beaucoup les biographies d'artistes même si je ne les connais pas et même si je ne partage pas leurs messages ni leur style de vie (ici la drogue). En effet j'ai trouvé le scénario de Cédric Rassat bien plat et morne. Il a du mal a nous faire vivre cette période si particulière où la jeunesse américaine veut s'affranchir du cadre de leurs parents dans un tourbillon de musique de sexe et de liberté. Ma lecture m'a donné l'impression d'une artiste bien perdue et qui n'a pas sa place au milieu de cette pépinière de talents. C'est au point que les autres personnages comme Bob Dylan lui volent vite la vedette même dans sa propre biographie. Pour ne rien arranger le graphisme d'Ana Rousse est vraiment trop figé. La plupart de ses personnages sont bien sages face au lectorat pour expliquer leurs états d'âmes ou leurs ambitions. Ana donne l'impression de nous renvoyer dans un style N&B underground des années 60/70 mais cela manque de maîtrise dans le trait et de force provocatrice dans le message. Il y a aussi ce côté catalogue d'une playlist de l'époque à travers quelques paroles qui séduiront les spécialistes mais moins les néophytes comme moi. La bio se termine un peu au milieu de nulle part pour Karen comme si on l'abandonnait à son sort au milieu d'un bar. C'est surprenant . Une lecture qui ne met pas spécialement en valeur le personnage. Dommage pour cette artiste et pour nous. Pour les amoureux du Folk de cette époque.

24/04/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Dum Dum
Dum Dum

Clairement le genre de BD qui ne va pas plaire à tout le monde. J'avais trouvé la première BD de Lukasz Wojciechowski correct sans plus et ici j'ai l'impression que c'était encore moins bon. Je n'ai rien contre son graphisme particulier, j'aime bien lorsqu'on s'amuse avec l'art séquentiel du moment que c'est lisible comme c'est le cas ici. Je n'ai pas eu à me casser la tête pour comprendre ce que le dessin représentait ou dans quel ordre je devais lire les cases. Le problème vient plutôt du scénario que j'ai trouvé ennuyeux. Pourtant le propos historique et les thèmes abordés par l'auteur ne sont pas dénués d'intérêt, mais le problème est que je n'ai jamais rentré dans le récit. Je l'ai trouvé trop lent à démarrer et je n'ai pas ressenti grand chose durant ma lecture, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à leur vécu. Il faut dire que le dessin est aride, c'est pas un beau dessin qui communique facilement des émotions aux lecteurs, et du coup si le scénario ne me captive pas dès le départ il est peu probable que je réussi à embarquer par la suite dans le récit. À la limite c’est à emprunter si on n’a pas peur des bandes dessinées qui ont un graphiste qui sort de l’ordinaire.

23/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Naya Pika
Naya Pika

Naya est une petite fille métisse, pleine d’énergie et de volonté, dotée d’un pouvoir hérité de son père amérindien : celui de faire pousser les plantes à volonté. Elle vit seule avec sa mère et sa ponette dans une petite ville du Far West, et préfère sécher l’école pour jouer les enquêtrices et devenir l'adjointe du shérif. Il est probable que je ne sois pas le public visé par cette série, mais je n’ai malheureusement pas réussi à y trouver mon compte. Le dessin, tout d’abord, m’a laissé dubitatif : les visages manquent de régularité, avec des expressions aux yeux écarquillés rarement alignés, tandis que les animaux, en particulier les chevaux, souffrent de représentations souvent ratées. La narration graphique, elle aussi, m’a semblé confuse, avec des transitions abruptes et un rythme déséquilibré, rendant l’ensemble difficile à suivre et à apprécier. Quant au récit, je n’ai pas été davantage séduit. Naya, malgré son tempérament affirmé, m’a semblé surtout bruyante et capricieuse, un peu trop favorisée par un pouvoir magique qui semble surgir sans réelle construction narrative. Sa ponette, affublées de narines démesurées lui valant en partie son nom de Crotte de Nez, est campée comme un ressort comique mais ne m’a guère fait sourire. Les intrigues, elles, s’inscrivent dans un registre très jeunesse, avec une trame convenue, même si le thème de l’identité métisse et du mystère entourant le père de l’héroïne apporte une légère touche d’originalité. En soi, je n’ai rien contre les récits destinés aux plus jeunes, bien au contraire. Mais encore faut-il qu’ils soient portés par un graphisme maîtrisé et une narration fluide. Ce n’est hélas pas le cas ici, et c’est ce qui, pour moi, a empêché toute adhésion.

23/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Particules infinies
Les Particules infinies

Mouais. Je ne voudrais pas être trop dur avec cet album, qui peut sans doute trouver son public. Mais je ne pense pas être le cœur de cible. J’en suis en tout cas sorti clairement sur ma faim. Il y a des choses intéressantes pourtant. En particulier tout ce qui tourne autour des robots, de l’utilisation de l’intelligence artificielle. Mais aussi des rapports entre humains et robots : jusqu’où celles-ci peuvent-elles aller ? La narration est fluide, et l’album, relativement épais pourtant, se lit assez rapidement (peu de texte). Mais voilà, l’intrigue ne m’a pas passionné, et les dialogue, comme une partie de l’histoire d’ailleurs m’ont paru un peu gentils, s’adressant probablement à un lectorat adolescent ? Autre petit bémol me concernant, le dessin. Très lisible (mais très peu fouillé, avec des décors quasi absents), je n’aime pas trop le style, qui se rapproche du manga.

23/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Dieu n'habite pas La Havane
Dieu n'habite pas La Havane

Je vais être assez lapidaire avec cet album, dont la lecture m'a passablement ennuyé. Jusqu'au bout, j'ai attendu quelque chose entraînant une montée de tension, d'intérêt. Attente qui est hélas restée vaine. Je ne connais pas le roman d'origine, mais si cette adaptation lui est fidèle - par-delà d'éventuels raccourcis - alors elle ne m'a pas donné envie de le découvrir, bien au contraire. Il n'y a là presque rien pour trouver grâce à mes yeux. Le décor, la société cubaine des débuts de sclérose du régime castriste, est peu exploité. On zoome fortement sur quelques personnages (un chanteur, vieux crooner venant de perdre emploi et illusions surtout), mais la narration est lente, ennuyeuse, il ne se passe pas grand chose. Même lorsque apparaît un potentiel dynamiteur de l'intrigue (autour de cette jeune femme énigmatique dont s'entiche le héros), ça reste au ras des pâquerettes. J'ajoute que les dialogues sont parfois ampoules, souvent "gentils ". Là aussi rien de palpitant, c'est un euphémisme !

22/04/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série L'Écho de la jungle
L'Écho de la jungle

Un autre album humoristique sortit chez Bamboo dont l'intérêt est limité. Pourtant, le sujet est tout de même original pour une BD humoristique: un canard qui débarque dans la jungle et propose un journal ce qui va chambouler la vie de la jungle. Sauf que le type de gags qu'on retrouve est souvent cliché et les chutes sont parfois emmenés de manière un peu laborieuse. Il y a quelques gags qui m'ont fait sourire et le reste est ennuyeux. Ce qui m'a déçu est le dessin de Pica que j'aime bien habituellement, mais qui m'a semblé moins élégant ici même si ses animaux sont bien croqués. Je pense que cela vient des couleurs qui ont clairement été fait par ordinateur et cela donne un résultat moins beau et plus artificiel.

21/04/2025 (modifier)
Couverture de la série La Veuve
La Veuve

Ma notation sévère montre à quel point mon ressenti de lecture est différent de l'avis précédent. Tout d'abord je trouve que le récit est trop déséquilibré en faveur du visuel. Comme j'ai trouvé la plupart des dialogues d'une grande banalité, je me suis ennuyé ferme assez souvent. Pourtant la thématique de la légitimité de rendre justice par soi même dans le cadre des violences conjugales mérite un meilleur développement que ce qui est proposé par l'auteur. Car la gentille(?) et frêle Mary nous raconte ce qu'elle veut bien. En effet le paradoxe du récit est que les frères à sa poursuite (peints graphiquement par l auteur dès la première planche comme des probables méchants) ne cherchent pas la vengeance mais la justice. Je ne connais pas le roman d'origine mais je trouve que l'adaptation proposée fait très "conte de fée". En effet j'ai compté pas moins de six interventions miraculeuses dans le scénario pour sortir Mary d'une situation sans issue. De plus la notion de durée dans la difficulté et l'effort est totalement occultée de la narration ( ce qui est pourtant fondamental en montagne par grand froid). A cela s'ajoute les talents de la jeune femme pour le cross en robe et espadrilles, sa capacité à résister à la faim, à l'empoisonnement, à l'hypothermie, à la gangrène et le fair-play des deux frères qui poursuivent Mary à cheval seulement quand elle en a volé un. Le classique " Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux" vient pimenter un récit sans surprise et d'une grande naïveté. Le graphisme de Chapron sauve la série à mes yeux. Son trait épais et courbe donne une grande impression de dynamisme et une forte expressivité. Malheureusement ce talent est , pour moi, mis exclusivement au service d'un émotionnel facile. Une grosse déception que j'oublierai vite.

21/04/2025 (modifier)