Les derniers avis (19849 avis)

Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Achille Talon (Les Impétueuses tribulations d')
Achille Talon (Les Impétueuses tribulations d')

Je n'ai jamais su définir pleinement ce qui fait que j'aime le Achille Talon de Greg mais je crois que ça tient en bonne partie à une forme de nostalgie, ainsi qu'à une affection pour le graphisme de Greg. De facto, quand on me propose une reprise modernisée de la série, avec un dessin complètement différent, le charme est rompu d'emblée et j'ai mis plusieurs années avant de me décider à lire cette série qui ne m'a jamais attiré jusque là. Pour commencer, je n'apprécie pas le style graphique choisi par Serge Carrère. Il se rapproche du format humoristique façon Bamboo des années 2000, trop formaté et déjà vu à mes yeux. Il est trop dynamique, trop moderne pour représenter les aventures avant tout verbales d'Achille Talon. Et surtout, je n'aime pas la représentation de ce dernier lui-même que je trouve assez antipathique dans la forme, même si Lefuneste est mieux réussi en comparaison. Quant aux gags... J'ai été rebuté par le premier tome qui tente à tout prix de plonger Talon dans le monde moderne et répète péniblement le même concept de le montrer ridicule et démodé face aux technologies et à la société du 21e siècle. Cet album ne m'a pas décroché un sourire. Les deux suivants évitent un peu cet écueil en offrant des gags moins ancrés dans l'actualité, plus intemporels. Pour autant, je n'ai pas su retrouver ce qui me plaisait dans la série de Greg. Les gags sont moyens, m'attirant peu de rire même s'ils ne sont pas mauvais en tant que tels. C'est surtout la contrariété de voir ainsi recyclé commercialement un héros de mon enfance qui m'a empêché de savourer ces gags qui auraient peut-être mieux marché avec un personnage complètement neuf et créé pour de bon par les auteurs. C'est majoritairement cela qui fera que je ne conseillerais jamais l'achat de cette série.

13/11/2023 (modifier)
Couverture de la série Backhome
Backhome

Seinen horrifique au scénario digne d'une série Z, cette série trouvera son public, j'en suis convaincu. Ceci dit, je n'en ferai pas partie. Pourquoi ? Parce que je trouve le scénario trop enfantin à plusieurs niveaux alors que l'ambiance ultra-violente est, elle, bien mieux adaptée à un public adulte (le petit logo "pour public averti" apposé en quatrième de couverture n'est pas usurpé). Enfin ce type de récit prône la vengeance personnelle et l'usage de la violence comme solutions à un problème, et ce ne sont pas exactement les valeurs que j'aime voir mises en avant dans un récit destiné tout de même à un public relativement jeune (le public cible me semble être les 16-25 ans). Au niveau du dessin, le style est indéniablement efficace et les scènes de combat restent relativement aisées à suivre. Les personnages sont bien typés et les scènes spectaculaires en jettent. A titre personnel, je ne suis pas fan de l'usage du flou sur certains éléments de décors pour donner de la profondeur ou une impression de mouvement à l'intérieur des cases mais j'admets que Toni Caballero l'emploie avec talent. Le gros bémol vient surtout du physique de certains personnages qui me semble peu en adéquation avec leur âge supposé. Au niveau du scénario, on retrouve les marqueurs principaux du genre survivaliste, avec tous les stéréotypes associés qui font de ce diptyque une véritable série Z. C'est vraiment très convenu et il vaut mieux ne pas trop réfléchir durant la lecture, sous peine de se poser plusieurs questions dérangeantes devant les incohérences disséminées à intervalles réguliers. D'un point de vue technique de narration, certains enchainements fonctionnent de manière bancale et j'ai parfois eu l'impression qu'il manquait une page ici ou là. De plus, il n'est pas toujours évident de savoir qui parle tant les phylactères peuvent parfois être disposés d'une manière imprécise. Après, je dois être réaliste et, à l'image de Roger Murtaugh dans Lethal Weapon, peut-être devrais-je juste admettre que je suis trop vieux pour ces conneries.

13/11/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Oscuro en Rosa
Oscuro en Rosa

Je suis désolé de noter si mal cette BD, parce que j'adore la collection Porn'Pop qui a l'audace de publier des choses rarement vues dans la BD érotique, mais aussi parce que l'auteur a un sacré coup de crayon et qu'il s'y entend dans les représentations étranges et oniriques. Mais je me dois d'être honnête et de faire entendre le plus important : je n'ai pas compris grand-chose à ce récit, et j'en suis désolé. Le récit est onirique et métaphorique, jouant sur des images et des impressions plus que sur ce qui est dit. J'ai senti que ça parlait de découverte de la sexualité et de l'exploration des corps, des contacts sensuels que peuvent provoquer la guitare et la musique, ou encore la question du physique, mais le souci c'est que le récit m'a paru complètement décousu et sans intérêt. J'ai fini la BD sans avoir une once d'indices sur ce que représentent le serpent rouge et le truc noir, quel est le fantôme blanc du début et ainsi de suite. Le tout me semble alambiqué inutilement et j'ai fini en me posant plein de questions sur le sens. Là où c'est regrettable, c'est que le récit utilise le dessin comme vecteur, et celui-ci en jette. Je ne connaissais pas les ouvrages de Tony Sandoval, mais son coup de crayon est remarquable. Il arrive à donner des superbes planches alors même que ses corps et surtout ses visages oscillent entre tête enfantine (surtout pour les filles) et grosses déformations physiques chez les hommes. Je ne sais pas les raisons, mais il donne un aspect étrange à l'ensemble, d'autant que lors de la tempête les utilisations de couleurs dans le ciel sont magnifiques. Rien que pour le dessin, ça vaut le coup d’œil ! Dommage que ça ne suffise pas. C'est donc le premier album de la collection qui me déçoit, mais il fallait bien que cela finisse par arriver.

12/11/2023 (modifier)
Couverture de la série Spider-Man - Spider Island
Spider-Man - Spider Island

J’avais entendu parler de ce run sur Spider-Man - Spider Island. En gros les habitants de Manhattan se voient attribuer les pouvoirs de l’araignée, une idée qui me plaît assez bien. J’étais curieux de voir la marchandise, quelle serait la réaction de notre héros dans ce monde où il n’est plus « unique » et où les citoyens partent au travail en s’accrochant aux immeubles. Je n’ai lu que le tome 1 et je trouve que cette série est un poil bordélique niveau édition, j’ai bien eu du mal à renseigner les albums sur le site (et encore je ne suis même pas sûr d’avoir bon). Le 1er et 2eme tome possède la même couverture (?!) En fait j’ai trouvé ce tome 1 assez fade, il est constitué de courts récits mettant en vedette de nombreux personnages secondaires (Spider-woman, Spider-girl, la cape, Shang-chi, le caïd …) face à la transformation des habitants, ces derniers subissent une 2eme mutation les métamorphisant véritablement en arachnide avec l’instinct qui convient. On ajoute à ça, en antagoniste, un 2eme groupe insectoïde mené par la reine des guêpes. Divertissant mais pas bien profond, j’avoue que le seul perso qui m’ait un tant soit peu intéressé est le caïd, les autres (Super bouffon, chacal et autres héros) m’ont battu froid, et pas une trace du véritable homme araignée !! Les courts récits sont confiés à chaque fois à des artistes différents, rien de foncièrement mauvais mais rien de génial non plus. Ce 1er tome m’a fait l’effet de bonus ou d’histoires annexes qui comblent un arc narratif sur X séries Marvel, les planches de la galerie n’apparaissent même pas dans le tome lu. A priori, le tome 2, sorti 2 ans plus tard, correspond plus à mes attentes, on y suivra véritablement notre héros dans cette nouvelle vie. Je trouve juste étrange de se plonger dans cet univers de cette manière, en l’état je n’y ai pas trouvé mon compte. MàJ tome 2 : L’album (version 2017) était également dispo à ma médiathèque. Même s’il correspond bien plus à mes attentes, je ne change pas ma note. Sur une idée sympa (les habitants de Manhattan possèdent tous les pouvoirs de Spider-man), j’ai trouvé finalement ce run assez brouillon, voir loupé. Ça partait bien pourtant, pour une fois l’éditeur a eu à la bonne idée de se fendre d’un beau préambule, parfait pour les néophytes comme moi. On explique où en est la vie du héros avant de démarrer le récit : il a conservé ses pouvoirs mais a perdu son sens araignée, il n’est plus avec MJ mais sort avec une flic etc … en plus de quelques références à certaines épopées passées de notre héros mettant en scène le chacal et des clones du héros. À ça, s’ajoute une présentation de nombreux personnages qui interviendront dans l’aventure. Tous ces éléments sont vraiment bienvenus avant de s’y lancer, c’est agréable avoir quelques clés de compréhension dans ce genre d’univers. Malheureusement j’ai vite déchanté, je n’ai jamais été attrapé, lecture en mode automatique. J’ai trouvé le truc un peu bourrin, les bonnes idées ne sont pas assez développées. Et surtout j’ai peu goûté à la partie graphique, versatile avec un rendu que j’ai trouvé trop teenage. L’ensemble manque vraiment de fluidité et de cohérence entre les chapitres. Pas bien mémorable, dommage. A mon sens l’idée de base est gâchée, malgré quelques bons passages, ça aurait du être plus fun et original. Vous pouvez vous épargner cette lecture, à la fin Spider-Man gagne, retrouve son sens araignée en plus d’être devenu maître du kung-fu (il fallait compenser la perte du pouvoir) et ne sort plus avec l’inspectrice.

06/10/2023 (MAJ le 12/11/2023) (modifier)
Couverture de la série La Pièce manquante
La Pièce manquante

Je n'ai pas réussi à me passionner pour ce récit et j'ai du mal à établir pourquoi. L'anecdote historique dont s'inspire Jean Harambat est pourtant intéressante (une pièce écrite par Shakespeare et inspirée par Cervantès, dont on retrouve des traces mais pas le texte d'origine), son personnage principal (une actrice anglaise du XVIIIème siècle ayant réellement existé) est plutôt bien choisi, le récit ne manque pas de péripéties... pourtant... A la lecture, je me suis passablement ennuyé. Déjà, je calle souvent quand un récit mêle évocation historique et fantaisie humoristique, surtout quand je ne connais pas bien l'époque et le contexte et qu'il m'est difficile de distiguer le vrai du faux, ce qui est le cas présentement. Ensuite, j'ai trouvé cette quête un peu veine, avec des péripéties un peu forcées, un peu artificielles et un suspense peu prenant. Enfin, si j'aime bien le dessin de l'auteur (expressif, enjoué, dynamique, avec des décors agréables à l'oeil), son style caricatural convient bien au genre historico-humoristique mais insiste justement plus sur l'aspect humoristique qu'historique (un peu de la même manière qu'un Beck sur Rataplan ou d'un Sandron sur Godaille et Godasse) et du coup fait passer ce deuxième aspect (qui pour moi est le plus intéressant dans le cas présent) au second plan. Donc voilà, pas très drôle, un peu poussif, avec un aspect historique hors duquel j'ai du mal à distinguer le vrai du faux et des personnages intéressants mais peu marquants, cet album me semble pêcher par un ensemble de petits détails qui font que malgré les bonnes intentions et le soin accordé par ses auteurs, je n'ai pas réussi à me passionner pour son histoire.

11/11/2023 (modifier)
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Catwoman
Batman - One Bad Day - Catwoman

3eme découverte dans cette collection. Niveau charisme, Catwoman pète la classe à mes yeux, j’attendais beaucoup d’un tel personnage. La couverture fait de l’œil mais je dois avouer être sorti plutôt déçu de ma lecture, la représentation graphique de l’héroïne n’est pas en cause, même si j’ai trouvé le dessin un poil trop lisse et sage. C’est l’histoire que j’ai trouvée peu palpitante, et surtout je n’ai pas ressenti l’ambivalence qui caractérise Selina Kyle. Le récit a le mérite d’être complet mais je trouve qu’il manque de développement, bien peu de pages, tout va vite pour une quelconque émotion. Le cahier des charges est rempli, sale journée pour Catwoman mais finalement anecdotique. Le tout est lisible mais manque de caractère. Dispensable. 2,5

10/11/2023 (modifier)
Couverture de la série Sexologie
Sexologie

Mouais. Je suis sorti déçu de cette lecture, que j’espérais clairement être plus caustique, plus drôle. Le point de départ – et une bonne partie de l’intrigue – est relativement loufoque. Le héros consulte une psy car il se sent impuissant. Les dialogues peuvent être crus, ils sont un chouia surprenants et décalés, mais pas tant que ça. Je pensais à du pince-sans-rire, du non-sens, mais, si certains passages sont amusants, ça reste assez plat je trouve (ou alors je n’ai pas tout saisi ?). On n’est en tout cas pas dans le loufoque assumé et presque outrancier de Guacamole Vaudou, qui a récemment relancé les roman-photo/BD. A noter qu’ici ça n’est pas du roman-photo pur, car il y a souvent du dessin en arrière-plan, pour les décors, ce qui donne un rendu un peu bizarre parfois. En tout cas je n’ai pas été convaincu par cet album, pas inintéressant, mais que j’ai traversé sans vraiment être captivé.

10/11/2023 (modifier)
Couverture de la série De l'autre côté de la frontière
De l'autre côté de la frontière

Je suis assez déçu de ma lecture. Les auteurs ont voulu rendre hommage à Simenon à travers ce récit qui met en scène le célèbre écrivain belge d'une façon détournée. Malheureusement je trouve le scénario assez poussif et l'ambiance décrite trop lisse pour ressembler à un roman de Simenon. Ainsi en nous décrivant une partie de la scène du premier crime, j'ai trouvé que les auteurs cassaient l'intensité dramatique du récit. Avec cet élément, les soupçons sur l'ami deviennent illusoires. De plus on retrouve plusieurs éléments déjà utilisés dans Halona, ce qui amoindrit l'originalité de la lecture. J'ai trouvé comme un air de déjà lu. Le graphisme de Berthet est toujours très propre peut être trop pour décrire cet univers de prostitution mexicaine. On est très loin d'une ambiance à la Jessica Blandy pour un thème similaire. Il reste les modèles féminins toujours croqués sur le mode pin up hyper séduisantes. Mais ici encore j'apprécierais un peu de contrastes. Une série trop dans la norme pour que j'y trouve du plaisir de lecture.

10/11/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série L'Entaille
L'Entaille

Des ados dans une petite ville médiocre des USA confrontée à l'apparition d'un étrange serial killer armé d'une batte de baseball. Ambiance Charles Burns pour le mal-être adolescent et quelques passages initiatiques malaisants, ambiance polar pour ces meurtres mystérieux et la danger qui règne sur la ville, et ambiance un peu fantastique ou onirique autour de la manière dont le trouble est traité, avec de possibles hallucinations et flash-backs pas toujours évidents à capter. Je n'ai pas accroché à cette lecture. Les personnages ont un intérêt tout relatif et je ne m'y suis guère attaché. Mais c'est surtout l'aspect abscons de l'intrigue qui m'a ennuyé : trop de choses demeurent inexpliquées, comme des éléments ajoutés gratuitement par l'auteur pour faire monter une mayonnaise qui ne prend pas. A aucun moment, je ne me suis senti impliqué dans l'histoire de ces protagonistes qui m'a glissé dessus et m'a finalement laissé déçu par sa plate conclusion. Déjà que je ne suis pas amateur d'histoires de mal-être adolescent, si en plus le scénario est bancal et la narration joue la confusion hallucinatoire, ça ne m'intéresse pas.

10/11/2023 (modifier)
Couverture de la série La Truie, le Juge et l'Avocat
La Truie, le Juge et l'Avocat

Je n'ai pas accroché à ce récit sous forme de fable satirique. Revenir sur une ambiance moyenâgeuse pour faire la critique de la justice d'alors via des animaux, ne m'a pas intéressé plus que cela. Cela ne correspond plus à nos critères d'évaluations et nos propres règles seront probablement jugées avec sévérité dans plusieurs siècles. Ainsi la règle d'abattre un ou des animaux qui ont mordu, blessé ou représentent un risque pour la population me semble toujours appliquée dans de nombreux cas. Je trouve donc que la thématique demande mieux qu'une satire assez convenue et rapide. De plus quand les auteurs lèvent leur verre à la justice dans la dernière case alors qu'ils viennent de décrire une scène de vengeance personnelle, cela me semble être un contre sens. Je n'ai pas été sensible à l'humour fait de nombreux clichés sur une thématique complexe et fondamentale. J'ai trouvé le graphique assez simpliste et sans beaucoup de relief. Pas mon truc.

09/11/2023 (modifier)