Le trait est tout simplement magistral : peu de décors, de bonnes mises en situation et un charadesign doux.
Mais c'est là que se que cache le vice : faire lire à des gamins des histoires dont ils ne comprennent pas les trois quarts. Quant aux adultes CSP+ auxquels cette série de strips est destinée, ils ne sont pas forcément branchés comics.
Et puis les séances psy, c'est intéressant un moment mais il faut un peu évoluer ou renommer la série comme "les Peanuts dépriment et ont la flemme" par exemple.
Bref, c'est branlant tout en étant culte, avoir un pull flanqué d'un Snoopy faisant des claquettes, c'est classe. Mais le porter lors d'un mariage, c'est moyen.
N'ayant jamais été trop fan du dessin de JC Menu, j'ai quand même trouvé attendrissante la tête de cet oiseau dont l'œuf se fait systématiquement casser quelque soit ses efforts. Toutefois, les gags autour de ce thème sont nettement trop répétitifs. Et comme ils ne sont à la base pas vraiment drôles, j'ai réussi à m'ennuyer malgré la toute petite taille de cet album. Seule la conclusion vient un peu changer la donne mais elle ne suffit pas à faire de cette patte de mouche une BD que je conseillerais.
Samura est avant toute chose une œuvre graphique. Ses planches sont esthétiques, colorées, visuellement très attirantes. Et l'édition dans la collection Alpha de Véga lui fait honneur en le publiant dans un format moyen à la couverture cartonnée semi-souple, avec dos rond cousu et un beau papier épais. Toutefois, ce bel album n'est pas exempt de défauts.
Le premier est également graphique, car aussi jolies que soient les planches, le manque d'une définition claire des traits et des contours des décors et des créatures - exception faite du samouraï lui-même - rend les scènes souvent dures à déchiffrer. Trop souvent, on a l'impression d'un bel amas de couleurs plutôt que d'une image intelligible sans effort. Et ce n'est pas arrangé par le papier de l'édition Véga, certes de belle qualité mais également légèrement brillant : les reflets sur celui-ci atténuent les contrastes et rendent encore plus difficile une compréhension claire de ce que l'on regarde, en particulier dans les scènes d'action. Et je précise à ce sujet que la version imprimée m'apparait moins lisible que la version informatique de cette galerie.
Le second est un manque similaire de clarté du récit.
Cela s'entame dans un décor très inspiré du Voyage de Chihiro, avec un samurai amnésique errant dans un monde magique peuplé de créatures du folklore asiatique. Est-il mort ? Qui était-il ? Quel est son but dans ce monde ? Lui-même n'en sait rien.
Il fera dès lors différentes rencontres successives, certaines pleines de danger, d'autres pleines de poésie. Je retiens en particulier celle avec la femme-prunier qui est charmante. Mais ces saynètes s'enchainent sans structure, avec des dialogues eux-mêmes décousus et parfois abscons. L'histoire semble improvisée au gré des envies graphiques de l'auteur et elle ne forme pas de véritable intrigue, plutôt une errance confuse et décousue. Impossible de se raccrocher à quoi que ce soit de clair ou de concret. Du fait des dialogues parfois incompréhensibles, nous sommes au-delà du simple récit onirique et nous entrons dans le domaine de l'informe et du frustrant.
L'album se révèle donc beau mais manquant de lisibilité et d'une intrigue structurée, or un graphisme esthétique ne suffit pas à faire une bonne BD .
Troisième album de la collection "La BD dont tu es le petit héros" que je lis, c'est celui qui m'a le moins plu jusqu'à présent.
Le graphisme est agréable, j'aime bien son style moderne et ses couleurs pastels. Ce n'est donc pas le dessin qui me pose soucis ici mais bien le contenu.
De toutes mes lectures de livres dont vous êtes le héros, j'ai toujours été le plus ennuyé par ceux se déroulant dans un unique endroit, qu'il s'agisse d'un donjon, d'une forteresse ou d'un château. Ce sont trop souvent des portes-montres-trésor sans saveur et sans dépaysement (exception faite de certains livres comme Le Labyrinthe de la Mort où l'auteur compense cela par une très grande originalité du parcours à accomplir). Or ici, l'intrigue se résume à cela : l'héroïne doit s'échapper d'un château dont elle se contente de parcourir les pièces et couloirs en trouvant des objets qui vont l'aider et en évitant les dangers. Pas de voyage, pas de dépaysement, pas d'originalité. Et si l'album s'appelle Calie et Kasskoo, ça n'apporte rien à l'histoire car le chat Kasskoo est juste un personnage secondaire qui suit sa maîtresse sans avoir aucune implication dans l'histoire.
Structurellement, l'album pêche aussi par quelques défauts.
Déjà je ne suis pas fan de ce système de conversations et d'énigmes à résoudre en se rendant dans les quatre dernières pages où sont recueillies toutes ensemble les cases de dialogues et celles de solution et où il suffit de reconnaitre le personnage auquel on s'adresse pour savoir quelle est la réponse de l'énigme. Même sans le vouloir, on tombe trop facilement dessus sans avoir besoin de deviner la solution.
J'ai aussi été agacé par une salle où je suis arrivé deux fois où il faut trouver un symbole et en principe cela indique où il faut se rendre ensuite sauf qu'il manque aussi un nombre pour compléter cette information et que je n'ai jamais trouvé comment le déterminer.
Mais de toute façon, je n'en ai pas eu besoin et j'ai atteint la sortie du château beaucoup plus rapidement et facilement que je le pensais, en ayant utilisé deux objets uniquement : une partie si vite terminée que je me suis demandé si j'avais emprunté un raccourci par erreur à un moment donné puisque j'avais dû lire à peine moins de la moitié des cases de l'album si je ne me trompe.
Bref, je n'ai pas pris de plaisir à parcourir cette BD dont vous êtes le héros qui manque d'originalité et de dépaysement, et je n'ai pas l'impression qu'un jeune lecteur y prenne beaucoup de plaisir, du fait de sa trop courte durée de vie et du fait des problèmes de structure qui peuvent amener à des frustrations en cours de jeu.
Je rejoins le concert de critiques à l'égard de cet album : c'est du Servais, il sait dessiner et son crayon ne déçoit jamais lorsqu'il croque les paysages, les animaux et la nature de façon globale. Je ne peux pas nier que j'ai envie de me balader dans les paysages qu'il compose (ou restitue, je ne sais pas).
Cependant, et comme presque à chaque fois que je le lis, je trouve le scénario trop faible. Ici une variation sur le bien et le mal assez mal amené, avec une première partie montrant deux jeunes filles très proches diverger dans leur parcours de vie jusqu'à ce qu'elles soient rappelées par la déesse mère. C'est assez convenu dans le déroulé, il ne se passe pas franchement grand chose durant les deux volumes et le final est décevant. Rien de bien spécifique n'est amené, si ce n'est qu'il faut du bien et du mal (concept avec lequel je ne suis pas d'accord, mais passons). C'est pas passionnant et maintenant que je l'ai lu, je suis presque certain de l'oublier bientôt.
Dommage, j'aimerais bien apprécier les dessins de Servais pour ce qu'ils racontent et pas seulement pour ce qu'ils montrent.
Je vais être critique dans ma note pour essayer d'être constructif. En effet, je trouve que cette BD est très limitée sur le plan documentaire et c'est regrettable.
Le génocide des Tutsis au Rwanda fut abominable, un des plus gros massacres volontaires et conscientisés de ces trente dernières années, mais largement passé sous silence malgré de nombreux appels internationaux pour une justice et une enquête ferme. Quelques éclaircissements ont bien eu lieu, mais globalement c'est encore très minoritaire.
Et cette BD vient nous raconter cette folie ainsi que la suite, l'après, le manque de toutes ces voix éteintes. Sur l'idée, je suis carrément partant.
Le hic, c'est qu'au sortir de la BD, je n'ai fondamentalement rien appris sur ce génocide. Quelques pistes s'éteignent dès qu'elles sont mentionnées : la préparation préalable nécessaire, l'appel au meurtre sous couvert d'éviter que les Tutsis ne fassent le massacre, le rôle de la garde présidentielle, le silence lourd des pays autour, les problèmes dans l'armée française notamment le silence hiérarchique… Tout ça est évoqué mais rien n'est jamais véritablement apporté. La BD ne veut pas se tourner vers le documentaire pur, ce que je peux comprendre, et joue sur un aspect plus sensible et émotionnel. Soit.
Maintenant, contrairement à Kobane Calling ou une BD de Joe Sacco, l'émotion est omniprésente et parasite l'ensemble. Il manque le cœur d'un tel propos : les témoignages. Une femme parle rapidement du massacre dans l'Eglise (rappel glaçant d'un Oradour-sur-Glane africain), et quelques autres personnes mentionnent le massacre avec l'incidence sur leur vie. Mais au global, il manque d'autres témoignages, à mon sens. Les passages oniriques sont très beaux et rappellent l'ampleur du massacre ainsi que sa violence, mais la BD oscille entre le récit de l'armée française, quelques témoignages de rescapées et ces passages. Au final, rien n'est véritablement développé et je me retrouve assez frustré. J'attends d'une BD documentaire d'en tirer quelque chose et là, j'ai surtout envie d'aller voir un autre livre plus complet sur ce génocide.
Je pense que la BD s'est un peu trop éparpillée entre les différentes possibilités mais n'en exploite véritablement aucune. Elle est vite lue, sans doute trop pour un tel témoignage et sur un tel sujet, donnant surtout un peu de contexte pour ceux qui n'y connaissent rien. Mais pour ma part, en ayant déjà entendu parler (et si peu) je n'ai pas appris grand chose. Une déception, surtout que le dessin aurait pu développer quelque chose de bien mieux.
Jacques Faizant est un auteur qui a priori ne m’attire pas beaucoup. Et je dois dire que la lecture de cette série (dans l’intégrale publiée il y a une dizaine d’années par Lafon) n’a fait que confirmer mes préventions.
En effet, Faizant publiait ses dessins dans la presse « de droite », bourgeoise, dans le Figaro, ou alors dans Paris-Match (comme c’était le cas pour ces « vieilles dames »). Par goût personnel, sans doute, mais aussi eu égard à son lectorat conservateur, son « humour » de bon aloi reste engoncé dans un certain cadre, ne se départit quasiment jamais d’une grande retenue, d’une « tenue » qui bride justement l’humour, du moins celui qui me touche.
En quatrième de couverture, l’éditeur compare les vieilles dames de Faizant à des Tatie Danielle. Je dois dire que je n’ai pas vraiment retrouvé la méchanceté gratuite, le sadisme sournois qui aurait pu donner du sel à ces gags. Au contraire, c’est souvent un humour suranné, désuet, très peu percutant. Certes, ces gags datent des années 1960-70, mais à l’époque, Siné ou Reiser montraient qu’il était possible d’être plus incisif.
Le style graphique est celui du dessin de presse, épuré, qui va à l’essentiel, sans case ni décor. Pas mon truc ici, mais c’est très lisible et, avec une économie de moyen, Faizant, rodé à cet exercice, obtient quelque chose de très efficace.
Au milieu d’un empilement de gags qui m’ont laissé de marbre, quelques-uns m’ont toutefois fait sourire, justement lorsque ces vieilles rombières sont un peu plus méchantes et égoïstes, ou lorsqu’une certaine poésie accompagne les images. C’est surtout dans les derniers gags, les moins anciens, que j’ai trouvé des choses intéressantes. Sans doute les aurais-je davantage appréciées si je n’avais pas dû auparavant me taper des centaines de gags quelconques, qui ont peut-être anesthésié mes zygomatiques.
A réserver aux amateurs de l’auteur, nostalgiques d’une certaine époque, et surtout aux anciens lecteurs du Figaro et de Paris-Match, qui seront rassurés de ne rien trouver de « choquant ». Mais je ne suis pas le cœur de cible, c’est certain !
Heureusement qu’au moment d’aborder cette série tous les albums étaient déjà sortis sinon je ne pense pas que j’aurais passé l’étape du premier tome. La mise en place est longue, avec beaucoup de noms à retenir, le récit est un peu abscons et pas des plus prenant, je m’attendais à une aventure du genre Avatar le dernier maître de l’air, on y retrouve une certaine légèreté dans le ton avec ce qu’il faut de gravité, mais ce premier jet s’était révélé des plus banal en somme. Quant aux dessins de Looky ils étaient « ok » mais sans magie à mon sens.
Ensuite vient le second tome et là je dois bien reconnaître que c’est nettement mieux niveau graphisme : le trait est vachement mieux peaufiné et je pense aussi que les couleurs de Luca Saponti aident pas mal au ressenti général. Par contre l’histoire est toujours aussi… je ne comprend absolument rien à ce qui se passe pour ainsi dire. Vraiment c’est mal ficelé, aucune émotion forte, des personnages tombent dans le trou du scénario et disparaissent, comme s’ils n’avaient jamais existé, en même temps que d’autres qui sortent d’on ne sait où apparaissent, ça s’enchaîne n’importe comment… Pfff ! Ouais, c’est nul, à ce stade on peut le dire. Nul, nul, nul !
J’enchaîne donc sur le troisième tome qui vient conclure le cycle (on ne va pas se mentir il y a peu de chance qu’une suite voit le jour), que dire ? C’est du même acabit, avec des incohérences en plus, que le précédent tome alors je ne vais pas m’appesantir davantage. C’est quand même bien dommage, il y avait le potentiel pour faire quelque chose de rudement divertissant, car encore une fois le dessin de Looky est super dynamique et roxe son poney sur certaines séquences, mais il ne restera qu’un sentiment de gâchis et de manque de préparation au final.
Mouais. C’est une lecture d’emprunt pour lecteurs peu exigeants je pense. Car dans le genre polar/thriller, il y a eu bien mieux.
Le dessin n’est pas vraiment mon truc. Il est lisible, mais loin d’être exempt de défauts. Il n’est pas très fouillé, je ne le trouve pas vraiment beau, et je trouve même que ça se dégrade plutôt dans les deux derniers albums. Idem pour la colorisation, sans nuance, qui lisse tout.
Mais l’intrigue m’a aussi grandement laissé sur ma faim. David use de trop de facilités, et l’histoire et les personnages manquent trop souvent de crédibilité.
Niveau personnage, mention spéciale pour le gamin surdoué, qui joue presque le premier rôle dans les deux premiers albums, quelle tête à claque insupportable ! Et en plus improbable, tant son comportement (il fait la leçon à un vieux sénateur magouilleur !), ses propos sortent largement de ce qui est attendu d’un enfant de son âge – qui voyage seul pour aller disputer un tournoi international au Brésil (à ce propos, David aurait pu à peu de frais améliorer la crédibilité dans ce domaine, les nationalités des joueurs de ce tournois internationales sont elles aussi improbables, et le fait qu’il n’y ait aucun Russe est impossible à cette époque).
Mais les deux jumeaux belges, sensés être des super tueurs sont surtout super cons (et super lourds !). Quant à Lipstick elle-même, elle a de la ressource ! Passant de prostituée magouilleuse (et encore, son arnaque du départ est déjà du niveau des grands truands, vu la préparation minutieuse et le déroulé) à aventurière internationale.
Et les péripéties sont trop téléphonées (la façon dont tout le monde se retrouve dans la forêt amazonienne dans le deuxième tome…). Surtout, cela donne l’impression d’une certaine improvisation, et d’un étirement artificiel de l’histoire. Le troisième album est déjà de trop (les deux premiers auraient pu suffire pour conclure l’histoire, et forment une sorte de cycle à part), et le dernier encore plus (et la transition entre les deux est des plus brutales – je n’ai pas saisi comment l’héroïne, Lipstick, était passé du Brésil aux États-Unis), l’intrigue de ce dernier tome étant plus que quelconque, j’ai fini par survoler cet album.
Une série décevante, trop quelconque et trop maladroite pour contenter des lecteurs qui, dans ce domaine, ont l’embarras du choix.
Bon, je commente pour sortir cet album de la rubrique Avis unique, hein !
La couverture est magnifique (Kevin Nowlan, je crois bien - j'adore !). J’avais acheté le truc juste pour ça, persuadé (encore une fois à torts !) que le contenu ne pouvait pas être trop en deçà. Sans compter que, oui, en effet, la Cape et l'Épée sont deux magnifiques rejetons (modernes !) de l'univers Marvel.
Quelle déception ! Pas d'intrigue, pas d'effort de mise en scène, des dialogues inutiles et rien sur l'intérêt du duo (la nature de leurs pouvoirs, réciproques et complémentaires, et les conséquences sur leur relation de couple).
Le dessin est plat et très maladroit (l'encrage doit y être pour quelque chose, aussi ?!), et il n'y a, à aucun moment, la moindre tentative de mettre en valeur l'esthétique des deux héros, costumes et/ou manifestation de leurs pouvoirs -c'était pourtant pas difficile : ils n'existent quasiment que pour illustrer le concept qu'ils incarnent, à savoir cette opposition ombre/lumière... Incompréhensible.
Marvel -plus grave que "Graphic"- Novel, plutôt.
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Snoopy & les Peanuts
Le trait est tout simplement magistral : peu de décors, de bonnes mises en situation et un charadesign doux. Mais c'est là que se que cache le vice : faire lire à des gamins des histoires dont ils ne comprennent pas les trois quarts. Quant aux adultes CSP+ auxquels cette série de strips est destinée, ils ne sont pas forcément branchés comics. Et puis les séances psy, c'est intéressant un moment mais il faut un peu évoluer ou renommer la série comme "les Peanuts dépriment et ont la flemme" par exemple. Bref, c'est branlant tout en étant culte, avoir un pull flanqué d'un Snoopy faisant des claquettes, c'est classe. Mais le porter lors d'un mariage, c'est moyen.
Omelette
N'ayant jamais été trop fan du dessin de JC Menu, j'ai quand même trouvé attendrissante la tête de cet oiseau dont l'œuf se fait systématiquement casser quelque soit ses efforts. Toutefois, les gags autour de ce thème sont nettement trop répétitifs. Et comme ils ne sont à la base pas vraiment drôles, j'ai réussi à m'ennuyer malgré la toute petite taille de cet album. Seule la conclusion vient un peu changer la donne mais elle ne suffit pas à faire de cette patte de mouche une BD que je conseillerais.
Samura
Samura est avant toute chose une œuvre graphique. Ses planches sont esthétiques, colorées, visuellement très attirantes. Et l'édition dans la collection Alpha de Véga lui fait honneur en le publiant dans un format moyen à la couverture cartonnée semi-souple, avec dos rond cousu et un beau papier épais. Toutefois, ce bel album n'est pas exempt de défauts. Le premier est également graphique, car aussi jolies que soient les planches, le manque d'une définition claire des traits et des contours des décors et des créatures - exception faite du samouraï lui-même - rend les scènes souvent dures à déchiffrer. Trop souvent, on a l'impression d'un bel amas de couleurs plutôt que d'une image intelligible sans effort. Et ce n'est pas arrangé par le papier de l'édition Véga, certes de belle qualité mais également légèrement brillant : les reflets sur celui-ci atténuent les contrastes et rendent encore plus difficile une compréhension claire de ce que l'on regarde, en particulier dans les scènes d'action. Et je précise à ce sujet que la version imprimée m'apparait moins lisible que la version informatique de cette galerie. Le second est un manque similaire de clarté du récit. Cela s'entame dans un décor très inspiré du Voyage de Chihiro, avec un samurai amnésique errant dans un monde magique peuplé de créatures du folklore asiatique. Est-il mort ? Qui était-il ? Quel est son but dans ce monde ? Lui-même n'en sait rien. Il fera dès lors différentes rencontres successives, certaines pleines de danger, d'autres pleines de poésie. Je retiens en particulier celle avec la femme-prunier qui est charmante. Mais ces saynètes s'enchainent sans structure, avec des dialogues eux-mêmes décousus et parfois abscons. L'histoire semble improvisée au gré des envies graphiques de l'auteur et elle ne forme pas de véritable intrigue, plutôt une errance confuse et décousue. Impossible de se raccrocher à quoi que ce soit de clair ou de concret. Du fait des dialogues parfois incompréhensibles, nous sommes au-delà du simple récit onirique et nous entrons dans le domaine de l'informe et du frustrant. L'album se révèle donc beau mais manquant de lisibilité et d'une intrigue structurée, or un graphisme esthétique ne suffit pas à faire une bonne BD .
Calie et Kasskoo
Troisième album de la collection "La BD dont tu es le petit héros" que je lis, c'est celui qui m'a le moins plu jusqu'à présent. Le graphisme est agréable, j'aime bien son style moderne et ses couleurs pastels. Ce n'est donc pas le dessin qui me pose soucis ici mais bien le contenu. De toutes mes lectures de livres dont vous êtes le héros, j'ai toujours été le plus ennuyé par ceux se déroulant dans un unique endroit, qu'il s'agisse d'un donjon, d'une forteresse ou d'un château. Ce sont trop souvent des portes-montres-trésor sans saveur et sans dépaysement (exception faite de certains livres comme Le Labyrinthe de la Mort où l'auteur compense cela par une très grande originalité du parcours à accomplir). Or ici, l'intrigue se résume à cela : l'héroïne doit s'échapper d'un château dont elle se contente de parcourir les pièces et couloirs en trouvant des objets qui vont l'aider et en évitant les dangers. Pas de voyage, pas de dépaysement, pas d'originalité. Et si l'album s'appelle Calie et Kasskoo, ça n'apporte rien à l'histoire car le chat Kasskoo est juste un personnage secondaire qui suit sa maîtresse sans avoir aucune implication dans l'histoire. Structurellement, l'album pêche aussi par quelques défauts. Déjà je ne suis pas fan de ce système de conversations et d'énigmes à résoudre en se rendant dans les quatre dernières pages où sont recueillies toutes ensemble les cases de dialogues et celles de solution et où il suffit de reconnaitre le personnage auquel on s'adresse pour savoir quelle est la réponse de l'énigme. Même sans le vouloir, on tombe trop facilement dessus sans avoir besoin de deviner la solution. J'ai aussi été agacé par une salle où je suis arrivé deux fois où il faut trouver un symbole et en principe cela indique où il faut se rendre ensuite sauf qu'il manque aussi un nombre pour compléter cette information et que je n'ai jamais trouvé comment le déterminer. Mais de toute façon, je n'en ai pas eu besoin et j'ai atteint la sortie du château beaucoup plus rapidement et facilement que je le pensais, en ayant utilisé deux objets uniquement : une partie si vite terminée que je me suis demandé si j'avais emprunté un raccourci par erreur à un moment donné puisque j'avais dû lire à peine moins de la moitié des cases de l'album si je ne me trompe. Bref, je n'ai pas pris de plaisir à parcourir cette BD dont vous êtes le héros qui manque d'originalité et de dépaysement, et je n'ai pas l'impression qu'un jeune lecteur y prenne beaucoup de plaisir, du fait de sa trop courte durée de vie et du fait des problèmes de structure qui peuvent amener à des frustrations en cours de jeu.
Déesse blanche, déesse noire
Je rejoins le concert de critiques à l'égard de cet album : c'est du Servais, il sait dessiner et son crayon ne déçoit jamais lorsqu'il croque les paysages, les animaux et la nature de façon globale. Je ne peux pas nier que j'ai envie de me balader dans les paysages qu'il compose (ou restitue, je ne sais pas). Cependant, et comme presque à chaque fois que je le lis, je trouve le scénario trop faible. Ici une variation sur le bien et le mal assez mal amené, avec une première partie montrant deux jeunes filles très proches diverger dans leur parcours de vie jusqu'à ce qu'elles soient rappelées par la déesse mère. C'est assez convenu dans le déroulé, il ne se passe pas franchement grand chose durant les deux volumes et le final est décevant. Rien de bien spécifique n'est amené, si ce n'est qu'il faut du bien et du mal (concept avec lequel je ne suis pas d'accord, mais passons). C'est pas passionnant et maintenant que je l'ai lu, je suis presque certain de l'oublier bientôt. Dommage, j'aimerais bien apprécier les dessins de Servais pour ce qu'ils racontent et pas seulement pour ce qu'ils montrent.
La Fantaisie des Dieux (Rwanda 1994)
Je vais être critique dans ma note pour essayer d'être constructif. En effet, je trouve que cette BD est très limitée sur le plan documentaire et c'est regrettable. Le génocide des Tutsis au Rwanda fut abominable, un des plus gros massacres volontaires et conscientisés de ces trente dernières années, mais largement passé sous silence malgré de nombreux appels internationaux pour une justice et une enquête ferme. Quelques éclaircissements ont bien eu lieu, mais globalement c'est encore très minoritaire. Et cette BD vient nous raconter cette folie ainsi que la suite, l'après, le manque de toutes ces voix éteintes. Sur l'idée, je suis carrément partant. Le hic, c'est qu'au sortir de la BD, je n'ai fondamentalement rien appris sur ce génocide. Quelques pistes s'éteignent dès qu'elles sont mentionnées : la préparation préalable nécessaire, l'appel au meurtre sous couvert d'éviter que les Tutsis ne fassent le massacre, le rôle de la garde présidentielle, le silence lourd des pays autour, les problèmes dans l'armée française notamment le silence hiérarchique… Tout ça est évoqué mais rien n'est jamais véritablement apporté. La BD ne veut pas se tourner vers le documentaire pur, ce que je peux comprendre, et joue sur un aspect plus sensible et émotionnel. Soit. Maintenant, contrairement à Kobane Calling ou une BD de Joe Sacco, l'émotion est omniprésente et parasite l'ensemble. Il manque le cœur d'un tel propos : les témoignages. Une femme parle rapidement du massacre dans l'Eglise (rappel glaçant d'un Oradour-sur-Glane africain), et quelques autres personnes mentionnent le massacre avec l'incidence sur leur vie. Mais au global, il manque d'autres témoignages, à mon sens. Les passages oniriques sont très beaux et rappellent l'ampleur du massacre ainsi que sa violence, mais la BD oscille entre le récit de l'armée française, quelques témoignages de rescapées et ces passages. Au final, rien n'est véritablement développé et je me retrouve assez frustré. J'attends d'une BD documentaire d'en tirer quelque chose et là, j'ai surtout envie d'aller voir un autre livre plus complet sur ce génocide. Je pense que la BD s'est un peu trop éparpillée entre les différentes possibilités mais n'en exploite véritablement aucune. Elle est vite lue, sans doute trop pour un tel témoignage et sur un tel sujet, donnant surtout un peu de contexte pour ceux qui n'y connaissent rien. Mais pour ma part, en ayant déjà entendu parler (et si peu) je n'ai pas appris grand chose. Une déception, surtout que le dessin aurait pu développer quelque chose de bien mieux.
Les Vieilles Dames
Jacques Faizant est un auteur qui a priori ne m’attire pas beaucoup. Et je dois dire que la lecture de cette série (dans l’intégrale publiée il y a une dizaine d’années par Lafon) n’a fait que confirmer mes préventions. En effet, Faizant publiait ses dessins dans la presse « de droite », bourgeoise, dans le Figaro, ou alors dans Paris-Match (comme c’était le cas pour ces « vieilles dames »). Par goût personnel, sans doute, mais aussi eu égard à son lectorat conservateur, son « humour » de bon aloi reste engoncé dans un certain cadre, ne se départit quasiment jamais d’une grande retenue, d’une « tenue » qui bride justement l’humour, du moins celui qui me touche. En quatrième de couverture, l’éditeur compare les vieilles dames de Faizant à des Tatie Danielle. Je dois dire que je n’ai pas vraiment retrouvé la méchanceté gratuite, le sadisme sournois qui aurait pu donner du sel à ces gags. Au contraire, c’est souvent un humour suranné, désuet, très peu percutant. Certes, ces gags datent des années 1960-70, mais à l’époque, Siné ou Reiser montraient qu’il était possible d’être plus incisif. Le style graphique est celui du dessin de presse, épuré, qui va à l’essentiel, sans case ni décor. Pas mon truc ici, mais c’est très lisible et, avec une économie de moyen, Faizant, rodé à cet exercice, obtient quelque chose de très efficace. Au milieu d’un empilement de gags qui m’ont laissé de marbre, quelques-uns m’ont toutefois fait sourire, justement lorsque ces vieilles rombières sont un peu plus méchantes et égoïstes, ou lorsqu’une certaine poésie accompagne les images. C’est surtout dans les derniers gags, les moins anciens, que j’ai trouvé des choses intéressantes. Sans doute les aurais-je davantage appréciées si je n’avais pas dû auparavant me taper des centaines de gags quelconques, qui ont peut-être anesthésié mes zygomatiques. A réserver aux amateurs de l’auteur, nostalgiques d’une certaine époque, et surtout aux anciens lecteurs du Figaro et de Paris-Match, qui seront rassurés de ne rien trouver de « choquant ». Mais je ne suis pas le cœur de cible, c’est certain !
Shaolin
Heureusement qu’au moment d’aborder cette série tous les albums étaient déjà sortis sinon je ne pense pas que j’aurais passé l’étape du premier tome. La mise en place est longue, avec beaucoup de noms à retenir, le récit est un peu abscons et pas des plus prenant, je m’attendais à une aventure du genre Avatar le dernier maître de l’air, on y retrouve une certaine légèreté dans le ton avec ce qu’il faut de gravité, mais ce premier jet s’était révélé des plus banal en somme. Quant aux dessins de Looky ils étaient « ok » mais sans magie à mon sens. Ensuite vient le second tome et là je dois bien reconnaître que c’est nettement mieux niveau graphisme : le trait est vachement mieux peaufiné et je pense aussi que les couleurs de Luca Saponti aident pas mal au ressenti général. Par contre l’histoire est toujours aussi… je ne comprend absolument rien à ce qui se passe pour ainsi dire. Vraiment c’est mal ficelé, aucune émotion forte, des personnages tombent dans le trou du scénario et disparaissent, comme s’ils n’avaient jamais existé, en même temps que d’autres qui sortent d’on ne sait où apparaissent, ça s’enchaîne n’importe comment… Pfff ! Ouais, c’est nul, à ce stade on peut le dire. Nul, nul, nul ! J’enchaîne donc sur le troisième tome qui vient conclure le cycle (on ne va pas se mentir il y a peu de chance qu’une suite voit le jour), que dire ? C’est du même acabit, avec des incohérences en plus, que le précédent tome alors je ne vais pas m’appesantir davantage. C’est quand même bien dommage, il y avait le potentiel pour faire quelque chose de rudement divertissant, car encore une fois le dessin de Looky est super dynamique et roxe son poney sur certaines séquences, mais il ne restera qu’un sentiment de gâchis et de manque de préparation au final.
Lipstick
Mouais. C’est une lecture d’emprunt pour lecteurs peu exigeants je pense. Car dans le genre polar/thriller, il y a eu bien mieux. Le dessin n’est pas vraiment mon truc. Il est lisible, mais loin d’être exempt de défauts. Il n’est pas très fouillé, je ne le trouve pas vraiment beau, et je trouve même que ça se dégrade plutôt dans les deux derniers albums. Idem pour la colorisation, sans nuance, qui lisse tout. Mais l’intrigue m’a aussi grandement laissé sur ma faim. David use de trop de facilités, et l’histoire et les personnages manquent trop souvent de crédibilité. Niveau personnage, mention spéciale pour le gamin surdoué, qui joue presque le premier rôle dans les deux premiers albums, quelle tête à claque insupportable ! Et en plus improbable, tant son comportement (il fait la leçon à un vieux sénateur magouilleur !), ses propos sortent largement de ce qui est attendu d’un enfant de son âge – qui voyage seul pour aller disputer un tournoi international au Brésil (à ce propos, David aurait pu à peu de frais améliorer la crédibilité dans ce domaine, les nationalités des joueurs de ce tournois internationales sont elles aussi improbables, et le fait qu’il n’y ait aucun Russe est impossible à cette époque). Mais les deux jumeaux belges, sensés être des super tueurs sont surtout super cons (et super lourds !). Quant à Lipstick elle-même, elle a de la ressource ! Passant de prostituée magouilleuse (et encore, son arnaque du départ est déjà du niveau des grands truands, vu la préparation minutieuse et le déroulé) à aventurière internationale. Et les péripéties sont trop téléphonées (la façon dont tout le monde se retrouve dans la forêt amazonienne dans le deuxième tome…). Surtout, cela donne l’impression d’une certaine improvisation, et d’un étirement artificiel de l’histoire. Le troisième album est déjà de trop (les deux premiers auraient pu suffire pour conclure l’histoire, et forment une sorte de cycle à part), et le dernier encore plus (et la transition entre les deux est des plus brutales – je n’ai pas saisi comment l’héroïne, Lipstick, était passé du Brésil aux États-Unis), l’intrigue de ce dernier tome étant plus que quelconque, j’ai fini par survoler cet album. Une série décevante, trop quelconque et trop maladroite pour contenter des lecteurs qui, dans ce domaine, ont l’embarras du choix.
La Cape et l'Epée - La Proie et l'ombre
Bon, je commente pour sortir cet album de la rubrique Avis unique, hein ! La couverture est magnifique (Kevin Nowlan, je crois bien - j'adore !). J’avais acheté le truc juste pour ça, persuadé (encore une fois à torts !) que le contenu ne pouvait pas être trop en deçà. Sans compter que, oui, en effet, la Cape et l'Épée sont deux magnifiques rejetons (modernes !) de l'univers Marvel. Quelle déception ! Pas d'intrigue, pas d'effort de mise en scène, des dialogues inutiles et rien sur l'intérêt du duo (la nature de leurs pouvoirs, réciproques et complémentaires, et les conséquences sur leur relation de couple). Le dessin est plat et très maladroit (l'encrage doit y être pour quelque chose, aussi ?!), et il n'y a, à aucun moment, la moindre tentative de mettre en valeur l'esthétique des deux héros, costumes et/ou manifestation de leurs pouvoirs -c'était pourtant pas difficile : ils n'existent quasiment que pour illustrer le concept qu'ils incarnent, à savoir cette opposition ombre/lumière... Incompréhensible. Marvel -plus grave que "Graphic"- Novel, plutôt.