Les derniers avis (19849 avis)

Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Dark Quentin
Dark Quentin

Une BD avec de bons ingrédients, mais le plat est indigeste. Matao est un jeune auteur passé par les écoles d'Arts de Tournai et d'Angoulême. Il vit actuellement à Nantes où il a fait une résidence à Maison Fumetti. Dark Quentin est son premier ouvrage. Les trois dernières images de cette BD sont des peintures réalisées par Yann Queffélec, le père de l'auteur. Je ne vais pas tourner autour du pot, ou plutôt de la marmite, une tambouille qui me reste sur l'estomac. Un début d'histoire qui accroche avec ce garçon qui vit chez sa mère, il en est entièrement dépendant, il ne bosse pas et il a arrêté ses études. Quentin est un geek qui ne quitte pas son écran des yeux, il pisse dans une bouteille pour ne pas s'en éloigner et se shoote au tramadol pour rester éveillé. Mais après cette mise en bouche rapide, le récit va prendre une tournure fantastique qui m'a laissé sur le bord de route. Quentin va devenir l'élu, un vampire qui se déplace à travers les réseaux électriques sous forme d'une entité éctoplasmique et ainsi vampiriser les personnes derrières leurs écrans. je trouve l'ensemble très invraisemblable, manquant de liant et la narration ainsi que la conclusion me laisse perplexe. Les personnages ne sont pas attachants et Quentin n'est même pas surpris d'être un vampire. Une BD qui explore le mal-être d'une jeunesse perdue, mais qui ne m'a pas convaincu. Un noir et blanc dominé par toutes les nuances de gris au trait tantôt flou, tantôt avec une légère touche de manga, mais toujours expressif, il dégage une ambiance malsaine qui convient à ce récit. Pas mal pour une première œuvre. Pour les curieux.

21/10/2023 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 2/5
Couverture de la série Serval/Nick Fury - Scorpio connection
Serval/Nick Fury - Scorpio connection

... Magnifique couverture ! Howard Chaykin est moins fun à l'intérieur -peut-être trop "corseté" par Marvel ?! Archie Goodwin a fait mieux, c'est sûr ; mais je crains de saturer le site si je dois énumérer chacune de ses réussites.

21/10/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 2/5
Couverture de la série Le Divin Scénario
Le Divin Scénario

Après la très belle révélation du « Dieu vagabond » en 2019, Fabrizio Dori nous propose avec ce « Divin Scénario », paru l’an dernier, une nouvelle relecture des mythes antiques. Et là, on ne va pas se mentir, la déception est lourde. Autant on avait été charmé par les pérégrinations du satyre Eustis, autant on se doit de reconnaître que ce nouveau scénario qui, s’il est peut-être « divin », n’a assurément rien de diabolique. Malgré les quelques maladresses dans le trait sur son premier opus, on avait apprécié la candeur du propos, on avait été émerveillé par la chatoyance des couleurs et impressionné par l’érudition de l’auteur qui avait parsemé son récit de maintes références mythologiques. Quant à l’ouvrage dont il est question, le pitch est pourtant loin d’être dénué d’intérêt et l’histoire commençait plutôt bien. Dans un registre pour le moins décalé, les auteurs nous embarquent dans le sillage ailé de l’ange Gabriel, qui comme chacun sait, avait été mandaté par Dieu pour rechercher sur Terre la femme qui lui donnerait un fils. Las, l’opération du Saint Esprit ne va pas se dérouler comme prévu, alors que le GPS de son portable n’en fait qu’à sa tête. Gabriel va devoir parcourir tous les continents, à toutes les époques, dans l’espoir de trouver la sainte matrice. Cette quête fournira l’occasion à Gabriel de rencontrer des femmes légendaires et autres icônes terrestres : Charybde (à moins que ne soit Scylla), Shéhérazade, Guenièvre jusqu’à Marylin, en passant par Madame Bovary… mais de Marie, point ! Ça ne serait rien si notre archange n’était pas dérangé régulièrement par son portable (Saint-Luc a besoin d’un debrief régulier pour tenir le « vieux » informé), qui plus est toujours au moment où il est en train de conter fleurette à ces dames… Mais cette introduction paraîtrait déjà presque trop longue eu égard au découragement qui a saisi l’auteur de ces lignes au fil de la lecture. Car si la trame est simplissime, les fioritures textuelles qui viennent s’y greffer ne font qu’alourdir le récit, réduisant à néant toute lisibilité. C’est extrêmement bavard, souvent abscons, avec de grands écarts stylistiques (entre poème médiéval et français parlé d’aujourd’hui, un chouilla populaire mais pas trop hein !…) à vous donner le torticolis. Au final, on finit par se foutre totalement du sort de Gabriel, dût-il atterrir en enfer… Et lorsqu’on se réveille, on ne comprend pas tout de suite pourquoi on a le front posé sur le livre ouvert. Il ne faudra pas davantage compter sur l’humour pataud et lourdingue pour sauver la mise. Bref, nous avons ici une véritable catastrophe éditoriale, encore plus surprenante de la part d’Actes Sud, qui n’aura peut-être retenu comme seule critère l’étalage éruditionnel. Le seul à faire le taf est Fabrizio Dori, artiste certes talentueux, mais la beauté de ses planches tend malheureusement à s’effriter devant le profond ennui (pour ne pas dire le malaise) suscité par le récit. Enfer, damnation et paradis perdu, quel dommage !

20/10/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Carole & Tuesday
Carole & Tuesday

Carole et Tuesday c'est la dernière série en date de Shin'ichiro Watanabe et je n'ai pas regardé l'anime parce que si pour moi c'est un réalisateur avec du talent, la plupart du temps je ne rentre pas trop dans son univers. Par exemple, il n'y a que deux-trois épisodes de Cowboy Bebop qui m'ont marqué et je n'ai pas trouvé que c'était une série exceptionnelle tout en comprenant que d'autres la trouvent géniale. J'ai tout de même lu l'adaptation en manga de Carole et Tuesday par curiosité vu qu'il n'y a que trois tomes et je me suis vite aperçu que ce n'était pas un manga pour moi. En effet, je ne suis pas trop fan habituellement des récits ayant pour thème la musique et cette série ne fait pas exception. Je n'ai pas réussi à m'intéresser au parcours de Carole et Tuesday pour percer dans le monde de la musique. On peut dire que c'est de ma faute d'avoir lu le manga alors que le thème principal ne me passionne pas et j'imagine que d'autres lecteurs vont mieux accrocher, mais un autre problème est que le scénario va souvent beaucoup trop vite à mon goût. Comme je n'ai pas vu l'anime, je ne peux pas comparer, mais la manière dont le récit est conté donne vraiment l'impression qu'on voulait raconter de manière la plus rapide possible en manga l'histoire d'un anime qui fait 24 épisodes. Si je compare avec une autre adaptation en manga d'un anime, ''Neon Genesis Evangelion'', le rythme est plus lent et met bien en place les personnages et les événements majeurs de l'anime alors qu'ici les personnages débarquent tellement vite que parfois j'étais un peu perdu. Franchement, je pense que ça serait mieux de regarder l'anime, surtout si vous êtes fan du réalisateur. Dommage parce que le dessin a de la classe.

20/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Secret des bois de Lascaux
Le Secret des bois de Lascaux

Je rejoins l'avis de Spooky concernant les qualités et défauts de cet album. Si le dessin de Bigotto est simple, mais clair (disons qu'il fait le boulot), l'histoire en elle-même est loin d'être palpitante. Elle se contente de reprendre le récit de la découverte, en suivant les divers témoignages des inventeurs du site mondialement connu. De fait, la narration est souvent ampoulée, en particulier lorsqu'il faut décrire la région, les lieux, ou présenter les protagonistes. L'intérêt - car il y en a bien un malgré tout - est ailleurs. Il réside essentiellement dans les documents (articles de presse, photographies, petit dossier), qui accompagnent la partie BD proprement dite. Cette partie documentaire (et la préface de Coppens) intéressera les amateurs de préhistoire et de cette grotte, qui regorge de chefs d'oeuvre intemporels. Gros bof concernant la BD, mais l'album peut intéresser quand même.

20/10/2023 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série Troie Zéro
Troie Zéro

Troie Zéro c'est un récit décalé qui prend place dans la Grèce antique, qui mélange quelques héros de la mythologie dans une aventure absurde à base de femme perdue, de road trip et de guerre de la reconquête. L'idée est pas mal et ouvre la porte à un large éventail de fantaisie avec lesquelles les auteurs vont tenter de faire travailler les zygomatiques des lecteurs. Seulement les gags ne fonctionnent pas tellement. Ils jouent dans la cour de l'absurde mais il ne suffit pas de mettre un Kebab dans les mains d'Achille pour faire mouche. Souvent ça tombe un peu à plat. Il y a bien quelques jeu de mots par ci par là, quelques rares situations qui prêtent à sourire, mais dans l'ensemble c'est pas ça. C'est pas facile de faire rire avec de l'humour con et décalé et ici les répliques sorties de nulle part ne se révèlent pas forcément drôles. Si il ne réussit pas à être drôle, cet album évite tout de même d'être lourd. Donc au final c'est pas une expérience de lecture désagréable, mais cette farce antique devrait s'oublier assez vite.

19/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Dracula... (Dracula, Dracul, Vlad?, bah...)
Dracula... (Dracula, Dracul, Vlad?, bah...)

La lecture est rapide (l’album est quasi muet), et je ne peux pas dire qu’elle ait été désagréable. Mais j’en suis sorti en restant sur ma faim. Au travers du mythe de Dracula, c’est en fait la dictature argentine dans laquelle Breccia a conçu les histoires regroupées ici qui est dénoncée, de façon plus ou moins allégorique (une seule histoire semble s’y rattacher directement, les autres se déroulent dans des périodes différentes). C’est d’ailleurs confirmé par Carlos Sampayo dans sa préface. Mais, si le propos est plus que louable, et si visuellement le dessin de Breccia, très original, dégage une certaine force, parfois proche de la peinture expressionniste, ça n’a pas suffi pour me captiver. Les courts récits manquaient le plus souvent de densité, et ne sont pas au niveau du dessin. Accessoirement, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir d'humoristique dans ces récits...

19/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Margot
Margot

Bon, ça se laisse lire, assez vite – peu de dialogues, et une intrigue pas vraiment fouillée. Mais je vais rapidement oublier cette histoire assez abracadabrantesque. En effet, rien n’est réellement crédible dans ce récit. Du personnage de Margot, jeune provinciale sortie de son bled paumé, débarquant à New-York et échappant à tous les « requins » voulant la croquer. Surtout, elle se constitue une sorte de cour des miracles, et devient en moins de deux reine des démolisseurs, faisant la nique à tous les exploiteurs de la misère et autres promoteurs immobiliers véreux. Elle casse les appartements avec ses amis, tout en aidant vieillards, pauvres, leur fournissant de la nourriture, négociant avec les dealeurs. Tout est hautement improbable, de l’intrigue générale au déroulement en détails. Et finalement aucun personnage n’est crédible ou intéressant. Certains sont même grotesques (alors que cela ne semble pas avoir été le but recherché), comme cette Angelica, dont les motivations sadiques restent obscures, et dont les actions échappent à tout réalisme. Reste le dessin de Frezzato. Il est très daté et, s’il est très lisible, il accentue souvent le manque de réalisme de l’ensemble, il est froid, glacé. La colorisation est elle aussi datée, même si elle rend bien l’ambiance métallique et froide de l’histoire. Une lecture décevante.

19/10/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Blood of the virgin
Blood of the virgin

Je me suis fait violence pour lire ce gros pavé de plus de 300 pages et j'ai finalement battu en retraite au bout de quelques 200 pages pour sauter vers la fin et voir si la conclusion allait relever le niveau. Tout du long, je me suis demandé où voulait en venir l'auteur et au final je n'y comprends toujours rien. Pendant beaucoup trop de planches, on suit un scénariste et semi-réalisateur de films d'horreur de série Z. La narration survole toutes les scènes, avec des bouts de dialogues comme si le lecteur captait des bribes d'instants et devait se charger de raccorder les morceaux sur la base de ces portions d'ambiance, ces extraits de moments. On y suit le tournage bancal et improvisé de films minables, faits par des passionnés ou des acteurs qui font ça juste pour le fric. On constate à quel point tout cela est bancal et souvent pitoyable. En parallèle, on suit la médiocre vie intime du héros avec son mariage qui bât autant de l'aile que sa carrière, ses hésitations, son éventuelle attirance envers une actrice qu'il connait depuis longtemps, les rapports compliqués entre sa femme ashkénaze et sa famille séfarade, sa relation difficilement compréhensible avec son producteur qui reflète le monde bizarre du cinéma et de ses histoires de fric et d'égo... Puis soudain, on change complètement de héros pour suivre la carrière d'un ancien acteur du début du 20e siècle... Puis quand c'est fini, finalement, on revient à suivre l'histoire de la mère de l'épouse du héros... puis l'histoire de l'épouse elle-même... Et finalement, ça se termine sans vraie conclusion, juste voilà, le héros et son épouse sont ensemble... Je me contente là de résumer l'album, ou du moins ce que j'en ai compris, mais à aucun moment je ne suis rentré dans l'histoire. J'ai été vaguement intéressé par la manière bancale dont se passaient les tournages de ces films d'horreur minables, et par le monde du cinéma pour ce type de cinéastes. Mais à part ça, je me suis lourdement ennuyé et je n'ai pris aucun plaisir, n'ai ressenti aucun intérêt pour les protagonistes. Une BD qui m'est passée complètement à côté et que je n'essaierai pas de relire.

19/10/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Le secret de tante Pauline
Le secret de tante Pauline

Je rejoins l'avis de NoirDesir, c'est du trop classique pour être simplement sauvé par le dessin toujours aussi bon de Hugdebert. Je dirais d'ailleurs que c'est la première fois que je lui trouve un défaut d'inspiration. Le dessin de Hugdebert est excellent, toujours d'aussi bonne facture, et son inspiration pour les périodes historiques se ressent encore et toujours. Dans la fin du XIXè siècle, entre peintres sortant de l'académisme et bourgeoisie dans la province. On sentirait presque l'inspiration Balzacienne ou de Maupassant. Mais dans cette histoire, on sort très peu des classiques de la BD cul de base. Deux jeunes filles initiées au plaisir charnel, jeune femme libérée qui l'apprend à une autre, jeunes peintres toujours fougueux. Je pense que ça peut plaire à un certain type de lecteur, néophyte dans le domaine et peu regardant sur la qualité narrative. Pour ma part, je reste plus mitigé que sur les autres productions de l'auteur.

19/10/2023 (modifier)