Les derniers avis (19849 avis)

Couverture de la série Batman - One Bad Day - Double-Face
Batman - One Bad Day - Double-Face

Après l’album sur Mr Freeze que j’ai trouvé plutôt réussi, je poursuis ma découverte de cette collection avec ce tome consacré à Double Face. Mon ressenti sera cette fois diamétralement opposé, je rejoins l’avis de Gaston. Ça se laisse lire mais le traitement du personnage m’a semblé ici bien fade, voire loupé, sa complexité ne ressort pas. Sur une base que je trouve assez similaire à Batman - White Knight, Harvey semble en pleine réhabilitation en ayant pris le dessus sur son double obscur, l’intrigue ne surprend pas. Les motivations de notre protagoniste sont expédiées et mal rendues, à tel point que le fin mot de l’histoire en devient risible. Le seul truc que j’ai un tantinet apprécié (même si déjà vu) c’est le tiraillement de Batman envers ce super vilain, Dent étant un de ses amis, cette partie est bien rendue. Je ne suis pas bien fan de la partie graphique mais elle ne m’a pas non plus rebuté. Je suis vraiment déçu de cette approche un rien monolithique, surtout en comparaison à Harleen découvert juste après, où Harvey Dent et son double apparaissent en personnage secondaire, il bénéficie d’un traitement mille fois plus convaincant que dans le cas présent. Un beau bof donc.

16/10/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 2/5
Couverture de la série Flash (DC Renaissance)
Flash (DC Renaissance)

Je n'avais jamais lu d'albums de Flash et vraiment, je n'ai pas aimé. C'est vrai qu'il y a des pages très réussies qui donnent à chaque fois envie de continuer sa lecture mais mes rebonds d'intérêt sont retombés à chaque fois et j'ai fini par abandonner. J'ai aussi trouvé le dessin inégal. Encore une fois, certaines pages ont beaucoup d'énergie, la mise en page est bien construite et puis on retombe sur un dessin sage qui ne m'a pas trop plu non plus.

15/10/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Au secours, mon papa est sociologue !
Au secours, mon papa est sociologue !

Découvrir la sociologie, domaine scientifique que je connais très mal, par le biais de dialogues humoristiques entre un père et sa petite fille de 7 ans, ça me paraissait une chouette idée. Malheureusement, le résultat n'est pas du tout à la hauteur de mes attentes, pas plus qu'il me semble correspondre au résumé qu'en fait l'éditeur. Est-ce que cette BD m'a révélé la vision et le mode de raisonnement de la sociologie d'une manière accessible à toutes et tous ? Pas du tout, ou alors par petites bribes. Toujours est-il que j'en suis ressorti sans en savoir rien de plus sur la sociologie, mais peut-être un peu sur les sociologues. Sur la forme, c'est une suite de saynètes gags de deux à trois pages. Le dessin de LDUD est simple, un peu le style dessin de presse, mais il est plutôt agréable. On y retrouve le père et sa fille dans diverses scènes du quotidien, une petite fille intéressée qui pose des questions à son père, et lui qui lui répond en citant des noms de sociologues célèbres (dans leur domaine) et des notions parfois complexes avec des mots trop compliqués pour elle. Là où je m'attendais à une vulgarisation claire et structurée comme cet ouvrage que je retiens toujours comme référence dans le domaine de la BD éducative, à savoir Economix, on n'a droit ici qu'à quelques brèves notions inexpliquées, des noms et ouvrages cités, et beaucoup de clins d'oeil manifestes d'un sociologue à destination de ses collègues sociologues. Cela fait d'ailleurs partie d'un gag où une journaliste télé veut interviewer un sociologue et où le gars répond sans arrêt par des périphrases embrouillées en assommant son interlocutrice de concepts qu'elle n'arrive pas à capter. Oui, quand un professionnel fait exprès de parler dans son jargon, ceux qui ne sont pas de la profession ne comprennent pas. C'est le cas d'à peu près toutes les professions un peu techniques. Donc je n'y ai pas appris grand chose . Mais est-ce drôle ? Est-ce touchant ? Non. Je n'ai souri à aucun des gags et les situations père-fille m'ont assez vite ennuyé puisque rendues rébarbatives par l'obsession du père pour son métier et le manque de réussite qu'il a à transmettre sa passion et son savoir. Bref, ce n'est malheureusement pas une réussite à mes yeux et au vu du prix de vente de l'objet, j'aurais du mal à le conseiller.

15/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Nous n'irons pas à Paisley Park
Nous n'irons pas à Paisley Park

J’ai emprunté l’album au hasard, croyant au vu de la couverture lire un road-movie polar. Je n’ai pas fait le rapprochement avec Prince. Et de fait, à part « Purple rain » et une vague image de dandy, je ne connais rien de ce musicien, et j’avoue que ça ne m’intéresse pas plus que ça (et même sans doute moins). Du coup, j’ai eu du mal à accrocher à cette histoire, qui plaira avant tout – et sans doute exclusivement – aux amateurs du chanteur, ou de l’histoire du rock américain. En ce qui me concerne, la lecture a été quelque peu rébarbative, et je n’ai pas trop accroché au dessin. Bref, je ne suis pas le cœur de cible d’un album qui peut tout à fait trouver son public. Note réelle 2,5/5.

15/10/2023 (modifier)
Couverture de la série 110% sport
110% sport

La réunion de deux spécialistes de l’humour con et absurde (deux genres que j’affectionne particulièrement) n’a pas abouti à quelque chose de satisfaisant à mes yeux, je suis sorti franchement déçu par cette lecture. Le dessin est simple, sans fioriture, lisible. Mais ça n’est pas le plus important dans ce genre d’album, qui mise uniquement sur la surprise et l’humour. Et là, ben c’est un peu raté je trouve. Certes, quelques – rares – gags sont un peu amusants, m’ont fait sourire (le mikado écossais, ou le golf du Mexique). Mais globalement ça m’a laissé de marbre. Certes, c’est très absurde, loufoque, mais l’humour ne fonctionne pas, avec moi en tout cas, sur la plupart des gags de l’album.

13/10/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Chairs petits secrets
Chairs petits secrets

Des petites histoires à chutes, de quelques pages, souvent humoristiques ou parfois simplement surprenantes, le tout dans un enrobage X. Voila le programme et je pourrais presque m'arrêter là. Disons simplement que c'est une lecture sans grand intérêt, les chutes interviennent souvent rapidement, faute de pagination, ne sont pas souvent très recherchées et le tout est enrobé d'un dessin au couleurs pastels qui fait faux. Je pense que c'est surtout le dessin qui me bloque. Il est très approximatif dans les corps et se débarrasse souvent de l'arrière-plan sans vraiment d'explications. Les visages ont souvent des expressions étranges, et je ne parle pas des postures toujours raides des personnages. Ca ressemble à un dessin fait rapidement et sans véritable soin. Une BD plutôt quelconque.

12/10/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Belle de nuit
Belle de nuit

Mon avis sera moins enthousiaste que celui de Pol. En effet, si la BD essaye de jouer sur d'autres clichés et habitudes que les poncifs usés du genre, elle ne dépasse pas non plus ceux-ci et surtout, nous propose une fin franchement décevante. Le début est plutôt bon, même si je n'aime pas la représentation physique qu'il fait de son personnage féminin (les seins sont démesurés). L'histoire bénéficie cependant d'un certain trait, avec la ville nocturne et l'ambiance polar noir d'un New-York des bas-fonds dans lesquels notre héroïne va se perdre. C'est assez bien mené, les scènes de sexe ne semblent pas insérées au chausse-pied, et l'ensemble produit une lente montée en tension. Cependant, l'intégralité retombe comme un soufflé avec une fin qui arrange tout pour l'héroïne sans aucune ombre au tableau. Alors qu'elle est instigatrice de tout les soucis, rien ne lui retombe dessus et la fin est très brutale, comme si l'auteur avait décidé de s'arrêter la. J'ai d'ailleurs cru à une page manquante au début. Donc voila, une série qui joue sur les cadres du polar, ambiance nocturne dans New-York, une histoire qui ramène flic corrompu, lycée privé strict et immigré cubain sans être caricatural, mais l'ensemble retombe sans avoir vraiment eu d'accomplissement. C'est dommage, je pense que le scénario aurait pu aller plus loin et proposer un ensemble franchement satisfaisant.

12/10/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Vague à l'âme
Vague à l'âme

Un shojo parfaitement dans les codes du genre, niveau dessin comme niveau histoire. C'est quatre histoires autour d'état d'âme et de jeunes filles, entre rupture, mort et questionnements sur les relations. Sans être franchement mauvais, j'ai trouvé ça très moyen voir même ennuyeux. Les jeunes filles se posent des questions sur leurs relations avec des garçons, leur vies et ce qu'elles vont en faire mais globalement j'ai surtout trouvé que c'était des jeunes qui se prenaient trop la tête pour pas grand-chose. J'ai souvent l'impression que c'est souvent le cas avec des shojos. La première histoire explore les relations que quatre femmes ont entretenues avec le même homme, traçant un portrait de celui-ci mais c'est surtout l'impact qu'il aura eu sur chaque vie. Et j'ai eu l'impression de voir des personnages incapables de gérer leurs vies ou d'imposer des choix. L'auteure privilégie beaucoup les métaphores (les boites dans le premier récit, le pingouin dans le second) et les utilises pour son propos. Sauf que c'est pas très clair (le deuxième récit me donne l'impression de faire la métaphore d'une séquestration) et que les états d'âme permanent me fatiguent. Ajouté au dessin franchement très shojo, dans le mauvais sens du terme, et le fait que les questionnements sur les hommes et les femmes puent le vieux sexisme (les femmes sont gnagna, les hommes sont gnagna …) avec des petites cases bien rangées. J'apprécie tout de même de voir certains détails plus singulier, comme la jeune femme call-girl SM, un métier rarement représenté. Donc voila, c'est trop planplan et trop compliqué pour pas grand chose, les histoires ont des fonds qui auraient pu m'intéresser mais globalement je m'en foutais de ces personnages. Question shojo, je continue de trouver Nana bien plus impactant niveau personnage, et Solanin me semble plus réussi sur la question du mal-être des jeunes et dans un couple. Oubliable et oublié, semble-t-il.

12/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Pyongyang
Pyongyang

Encore une fois je vais être à contre-courant d'un ouvrage couvert de louanges. Le docu-reportage est un genre que j'aime beaucoup et que je lis beaucoup. Peut-être que si j'avais lu cette série il y a 20 ans j'aurais accroché mais aujourd'hui je n'ai rien appris. Je me suis même ennuyé profondément à suivre Delisle corriger des plans d'animations commerciales à moindre coût et à lancer des avions en papier de la fenêtre de sa chambre. Que nous apprend Delisle quasi cloîtré dans son bureau et sa chambre d'hôtel sur la vie réelle des Nord-Coréens ? Pas grand-chose puisqu'il n'a eu aucun contact avec la population, qu'il n'a pas pu voyager et est resté deux petits mois dans un tout petit périmètre du pays. Pire l'auteur incorpore des statistiques aléatoires sur certains sujets sensibles (nombre de délations, volume de l'armement, localisation de camps de redressement) sans citer ses sources. Sur une telle thématique cela décrédibilise le propos même si il est juste. De plus j'ai trouvé son graphisme minimaliste égocentré sur son personnage vraiment limité. Ses décors sont réduits au minimum et les visages de ses hôtes coréens sont caricaturés d'une façon grossière. Pour finir je n'ai pas accroché à un humour visiblement rajouté en seconde lecture. Pas du tout mon truc comme documentaire.

12/10/2023 (modifier)
Par Janenba
Note: 2/5
Couverture de la série Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos
Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos

J'ai lu ca et j'en suis resté bouché bée tellement c'est ridicule du début à la fin, ou plutôt que consubstantiellement autant au niveau métaphysique qu'individuel ce genre de récit ne peut être que mauvais. Un mot revient souvent ces dernières années quand on parle d'oeuvre de fiction : Aliénation. Mais personne ne semble vraiment en déceler son essence et sa pertinence pour l'éveil à la lucidité de chacun. Au final, qu'est-ce que cela signifie ? Généralement dans la bouche de celui qui l'utilise ca veut dire que l'œuvre en question n'a aucun sens pour les moins futés, et pour ceux qui le sont un peu plus, qu'elle n'a pas de prises dans le réel et qu'elle ne sert en rien l'élévation de l'esprit de chacun : que l'on regarde juste ca pour passer le temps. Et c'est sur ce point que j'aimerai revenir, on dit souvent ce que ca n'est pas mais pas ce que c'est justement. Revenons sur la phrase "pour passer le temps". On cite souvent les jeux vidéos comme l'activité la plus apte et la plus agréable pour passer le temps, mais les parents disent aussi "ca rend stupide et violent" : je pense réussir à coupler ces assertions. Quand on joue, surtout pour se distraire uniquement et pas faire des records ou attendre une qualité artistique quelle quelle soit, on est juste là pour sentir l'impact des capacités peu importe leur nature, le mouvement des corps et objets. La sensation est forcément instantanée et c'est ce qui caractérise principalement ce domaine, il n'y a pas d'effets sur le long terme sur notre psyché, de sentiments que l'on garde au fond de nous, même inconsciemment, et que l'on peut analyser plus tard par rapport à notre propre personne ou des concepts que l'on croit observer autour de nous. Par la fiction, en grandissant, en s'intéressant à certains domaines dont l'art, on commence à attendre plus que de simples excitations nerveuses qui peuvent nous paraitre tel le principe même de la drogue pour s'oublier soi même. On recherche des idées qui peuvent être plus ou moins claires dans ce que l'on observe, si l'auteur a voulu être explicite ou implicite (ou a créé des choses de manière inconscientes dans son travail) : des concepts que l'on recoit telles des phrases sur un prompteur qui défilent ou alors des éclairs dans notre esprit que l'on remodèle de nous même (associations) par l'intention sincère de déceler des liens entre les choses pour mieux se les approprier et les utiliser. "Le Gant de l'Infini : Le Défi de Thanos" se place clairement dans la première catégorie se voulant créateur de sensations démentielles procurées que d'une quelconque forme d'intellectualisation de pouvoirs métaphysiques. Beaucoup me rétorqueront que c'est le cas de beaucoup d'œuvre depuis l'avènement de la société de consommation qui se veut par essence le plus instantanée possible pour vendre plus, et plus quelque chose est vide de substance plus il faut acheter pour se remplir (l'esprit dans ce cas-ci). J'aimerais bien nuancer mon propos pour ne pas simplement tomber dans un état émotionnel de réactionnaire basique et aigris, le "c'était mieux avant"(mais en quoi cela circonscrit il le propos). En lisant de la littérature on apprend que les histoires qui se définissait comme simple occupation du mental étaient déjà légion du temps du 18ème siècle et celui d'avant. On peut ajouter qu'au 16ème et 15ème c'était le théâtre de rues qui pullulaient sans pour autant que la majorité soit pertinent, certainement car destinée au peuple pour le distraire de sa condition. Le principe même d'amusement de rue, de contes, de pièces d'art (peinture, musique, sculpture,...) se confondait à l'époque car occupait une place essentielle de la vie de tout un chacun : tout le monde prenait ca comme une simple réunion sociale, comme l'église ou le marché. Même durant l'antiquité ou tout ce qui nous est parvenu n'est pas forcément bon, mais comme de chaque époque, un simple miroir de la pensée de chacun projetée dans des activités diverses. Juste le temps a fait son œuvre, et le bon sens des hommes triomphe parfois sur leurs vices pour laisser quelques bonnes idées contenues et appréciés dans leurs passe-temps d'alors. Un peu comme si les pièces de voutes de l'évolution humaine ne pouvait s'effondrer sous le mal du fait de leur pureté dans leur volonté d'aider chacun à arrêter de souffrir de sa propre psyché. Mais à notre époque tout est conservé et tout est montré, jusqu'au choses les moins professionnelles aussi bien dans leur essence (commercialité dépourvue de pertinence) que dans leur forme (amateurisme de fans), et surtout ce qui pose problème à beaucoup c'est que ces objets soit promus aux plus grand nombre alors que pourtant justement comme tout est archivé on pourrait ne proposer que des bonnes choses aux peuples pour le sortir de sa nature informe de masse grise (surtout que les bonnes des mauvaises nourritures ne coutent pas forcément plus au porte-monnaie) : pourtant les gens mangent du concentré de détritus et en redemandent jusqu'à la fin de leur vie, pourquoi ? Je pense que c'est consubstantiel au principe même de société, depuis que l'homme se tient sur deux pattes. Les humains s'associent pour gagner en biens matériels, confort, savoir, science... tout en délaissant toujours la conscience. On me répondra que je raconte n'importe quoi en me citant tous les philosophes, saints, moralistes et penseurs de l'éthiques qui se succèdent dans la mémoire collective des hommes. Quand à moi je dirais ok ils sont toujours là, mais de noms et de définitions et encore loin d'être dans le cerveau de tout le monde. Des concepts qui restent flous, lointains voir eux même aliénant au regard du quotidien de chacun et de leurs problèmes. Les hommes n'arrivent pas à faire le lien entre le monde de l'esprit intemporel et celui de la matière de leur temps, déjà parce que, justement, ils ne le prennent pas, le temps... Ils ont peur de le perdre dans des considérations incertaines dont l'intérêt n'a jamais été circonscrit par personne si ce n'est de manière éthérée et nébuleuse (donc évasif, donc se perdant forcément dans la pensée de chacun). Ne s'arrêtant pas une seule seconde pour méditer à leurs actions et finalités, ils ne font que se fuir eux-mêmes dans des intérêts qui ne servent jamais eux-mêmes mais l'amélioration de la technologie, et, ce qu'il en ressort des dires, du confort, qui sert lui-même à aider les gens à pousser le progrès technologique sans qu'à aucun moment l'être humain en ressorte d'un état plus positif. Mécaniquement, il n'a pas évolué depuis l'aube des temps, toujours dans le même équilibre, avec d'un coté le confort et de l'autre la pression sociétale de toute sorte pour qu'il prenne sa place dans cette grande machine. La facilitation de certains aspects entraine la spécialisation de la puissance de l'esprit autant dans des domaines sociaux, professionnels et techniques : il n'y a pas moins de négativité juste elle mue en d'autres choses. Avant les problèmes étaient plus brutaux aux cerveaux, on ressentait donc de la douleur de manière saccadé mais qui ne menait à rien à nos pensées, voire qui nous paraissaient naturels dans les lois de la nature que nous embrassions plus directement. Souvent le divin apparaissait en nous pour nous rassurer sur la légitimité de ce fonctionnement d'univers, nous apaiser et nous donner du courage pour continuer dans cette route (de laquelle nos ancêtres n'ont jamais su ou elle menait, mais juste de voir un chemin de terre dans la jungle, ca les rendait plus confiant et même heureux). Puis est venu petit à petit la souffrance infiniment plus humaine que sa prédécesseur animale. Une espèce de douleur étalée et continue qui a commencé à nous poursuivre dans chaque instant de notre vie au moment ou nous sommes passés d'une conscience d'espèce à une sociétale. L'être humain était plus qu'un animal plus malin que les autres, il s'était dégager du temps et se comprenait ainsi mais pour paradoxalement justement l'utiliser à se créer des problèmes internes (aussi bien en lui, que dans sa famille, son groupe de connaissance, et de son modèle de société) qui lui faisait au final tout reperdre et le mettait dans une espèce de tension qui le faisait rentrer en conflit avec tout le monde pour un nombre incalculables de raisons. Il gagnait en sensibilité en taillant la roche informe qui l'était (servant à frapper son environnement brut pour en récolter de la matière sans plus), mais en même temps en gagnant en tension qui ne cesse jamais, une continuelle pression sur lui-même provenant de ce concept de vie avec tout le monde : plus il y a de gens, plus y a de concepts à assimiler, plus ils sont connectés, plus ca va vite, plus c'est inarrêtable et la direction est non modifiable. Les gens ont peur de l'inconnu, ou plutôt de leur incapacité devant un problème donné, alors ils acceptent ce marché de la société de marché (ahah) : remettre en question leur fonctionnement le plus enchevêtré dans leur esprit leur couterait trop alors ils préfèrent prendre cette espèce de drogue sans discontinuer pour oublier leur existence se limitant à de l'inconfort continu pour un monde qui dit pourtant qu'il y en a de plus en plus. De manière encore plus profonde, ils utilisent ces shoots pour oublier le plus grand des mal-être, que le système que l'on leur vend est un mensonge intégrale mais qu'ils préfèrent ca à la vérité. Je ferme presque ce hiatus sur la psyché humaine pour en revenir aux deux niveaux d'intérêts que procurent les fictions. Plus quelqu'un accepte ce contrat avec le diable plus sa conscience baisse forcément pour ne pas voir ses erreurs au jour le jour, dans son comportement, ses choix et les gens qu'il fréquente : plus il est donc proche de la souffrance et donc des plaisirs sensationnels (pour compenser celle-ci) que peut lui offrir les œuvres sans fond, qui n'apporte rien sur le plan des idées donc aucun bouleversement dans celles qu'il ne veut pas bouger. C'est pour ca qu'il y en a dans toutes les rues, les gens en ont tout simplement besoin pour fonctionner dans ce monde... qui les désagrège pourtant : ils marchent dans les cités de bétons, des hôpitaux qui développent lourdement leur technologie grâce à eux mais qui doivent produire des stocks de morphine en conséquence ; un peu comme si les individus s'usaient de plus en plus et de plus en plus vite et que la société créait des astuces pour nous maintenir en vie et qu'on ne remarque pas notre désintégration. Plus on remonte dans le temps, moins il y avait de systèmes de la sorte (du moins beaucoup moins et moins complexes et étendus), les gens consentaient plus facilement à la douleur parce qu'elle leur semblait naturelle et évidente (bonne pour ne pas succomber dans le vice que l'oisiveté amenait forcément), tout le monde entrapercevait une forme de bien dans ce qu'il pouvait apporter au groupe. Maintenant tout semble insensé et pourtant le monde est rempli à ras bord, il y a des chemins vers partout qui ne cessent de s'entrecroiser et donc vers nulle part. Tout abonde de plein d'interprétations qui s'entrecroisent et pourtant tout le monde est perdu, à croire que les idéologies se créent pour être des catalyseurs pour garder les gens près d'une place ; elles ne servent qu'à créer des divisions par leur croisement, des quartiers en ressortent : les gens ne choisissent plus une route pour les guider mais un lieu pour les conforter dans ce qu'ils veulent croire, celui qui leur semble plus apte à canaliser leur manière choisie de supporter toute cette pression inconsciente. Comme il est souvent difficile de faire un choix dans ce magma de factions (qui peuvent même sembler souvent difficilement différenciables les unes des autres tellement les protestations et les geigneries sont exprimés sur les mêmes fréquences et tons), l'être humain préfère se laisser aller dans le sens du courant et rêver en dessous de ca dans que le monde de production intensif de divertissement qu'on lui donne. Si bien enterré, l'homme ne peut justement pas ressentir quoi que ce soit, comme tout est noir à ses yeux et son esprit, il peut juste sentir les fluctuations des corps, des énergies, des températures, des perceptions brouillées et imprécises qui définissent ce qu'il a envie d'avoir dans sa psyché (on remarque que c'est un peu le même principe que le fœtus qui rêve dans le ventre de sa mère). Comme il est incapable d'émettre une idée dans ce brouillard mental, il attend que le monde le bombarde de sensations de plus en plus fortes, d'en quantités de plus en plus grande jusqu'à trouver l'équilibre entre ca et son mode de survie. Oui parce que justement, en se terrant sous terre il ne peut pas y'avoir de vie mais simplement un parasitage de sa propre psyché qui s'étiole à mesure que l'alternance canicule/flash et blizzard/abysse se fait ; choc thermique, bipolarité de l'existence moderne entre dépression et manie. Cette espèce de créature vivant dans des grottes conçues exclusivement lui a donc besoin de plein d'objet aveuglant pour attiser son envie de vivre, appuyer sur ses excitations nerveuses, un peu comme les rats des labyrinthes a qui on donne du LSD. Revenons sur l'œuvre de cette fiche maintenant, mais les plus attentifs auront remarqué que cette critique (qui ne l'a jamais vraiment été) s'appelle pour un finir avec LES comics, et pas seulement celui-là. Effectivement, mais je vais avoir besoin de ce comics comme exemple pour continuer ma démonstration de la vacuité intrinsèque à ce style de bande dessinée (j'exagère ne serait-ce qu'un petit peu). Ce truc n'aurait jamais pu être bon, rendez vous compte, de quoi ca parle ? Faites vous l'histoire dans votre tête et vous vous rendrez compte à quel point c'est ridicule. Au final ce n'est même pas ce banal adjectif, c'est plus que ca, une fan fiction créé un enfant de 5 ans. Vous voulez voir la lumière ? Donc c'est l'histoire de mecs de pleins de couleurs différentes de l'arc en ciel qui se battent pour un gant avec des pierres précieuses dessus qui peuvent donner absolument tous les pouvoirs. Y'a plein de super héros comme un dieu asgardien, un mec qui a recu des rayons gammas, un mec avec une armure robotique et un autre qui jette des rayons avec ses yeux. Mais en fait y'a un méchant il est trop méchant alors tous les précédent méchants doivent aussi venir puis tous les concepts métaphysiques comme la mort, l'éternité, l'ordre et le chaos se matérialisent pour se battre contre lui mais au final ca sert à rien. Il perd le gant en se dématérialisant du coup un cadavre le lui arrache et rebelotte la bataille de tous contre un extraterrestre d'une planète inconnue. Donc c'est ca l'histoire, quel était l'intérêt ? Vous allez dire que le but était de faire une bataille cosmique en reprenant tous les personnages d'avant, je veux bien mais meme ca ce n'est pas bien fait. Quand je vous dit que c'est écrit par un enfant de 5 ans ce n'est pas pour exagérer : - aucun récit d'aucune sorte - random gentil arrive contre Thanos, il perd, et ainsi de suite - les méchants décident d'arriver ensemble mais ils perdent car pas plus de stratégie - les entités métaphysiques y vont un par un ou à 2 ou 3 - même l'éternité perd - Thanos perd le gant stupidement - tout le monde contre Nebula... mais elle gagne quand meme ? - mais en fait Nebula ne voit pas Adam Warlock et il lui prend et c'est tout C'est vraiment vagues après vagues pour juste vraiment nous faire perdre notre temps, comme chaque moment dure une case bah ca nous impacte à aucun moment. C'est vraiment "oui on va prendre tout le monde, oui toi fait un truc, allez on passe au suivant, y'a vraiment trop de puissance whaouuuuuuu". Un combat de jeux vidéos sans substance, sans finalités, si ce n'est mettre tous les personnages jouables même les géants et les plus intangibles dans un seul champs de batailles. Qu'as-tu appris après ce genre d'œuvres, absolument rien, tu ne t'es posé une question, n'a associé aucune concepts entre eux, tu as juste hurlé en retour des pages criardes de couleurs et d'idées fumeuses. Tu t'es oublié toi-même dans un monde déconnecté d'absolument toutes parts de réels, tu t'es fait un film tout seul sur quelque chose de très médiocre pour oublier ta misérable existence d'autruche. Ce genre de truc est forcément mauvais, on prend plein de personnages littéralement déshumanisé par leurs capacités et leurs accomplissements pour faire des trucs incroyables qui dépassent les réalités lambdas ou meme concevables juste appuyer sur tes influx nerveux voir te piéger dans un monde irréelle que tu as toi-même battis pour oublier la misère qui t'attend quand tu ouvre ton esprit. Plein de couleurs qui te hurlent dessus en mode : "REGARDE MOI, AIME MOI", sauf que ca ne prend pas sur quelqu'un de sensible qui sait placer les bons tons aux bons endroits. Ca ne pouvait être forcément mauvais, toutes les idées qu'on peut trouver sont utilisées juste pour faire des combats débiles (même les plus métaphysiques et éthérées). Et c'est pareil pour quasiment toutes les autres bandes dessinées du genre : toujours un prétexte pour placer des armes, des fous, des gangsters, du trafic et du sang, mais quand est-ce que c'est intéressant ? Mais justement comme toute la partie humaine est remplacé par leur coté non-humain, bah ca ne peut consubstantiellement pas être intéressant vu que ca ne nous ramène pas à nous et notre monde. Des univers pour chaque protagoniste totalement récréés sur base d'idées qui ne servent qu'à mener à des bagarres pour la suite. Rien d'artistique malgré une quantité d'idées folle vu qu'il faut toujours sortir un chapitre par mois depuis les années 30 (parfois quelqu'un arrive à jouer avec les codes et intervenants déjà établis pour produire un truc intéressant mais ca relève plus de l'astuce pour raconter quelque chose pour une fois qu'une réelle porte de sortie pour faire durablement de nouvelles meilleures possibilités avec une si généralement mauvaise base). Ce sont juste des parcs d'attractions (à souvent très grande vitesse) qui nous font juste ressentir des sensations sur des temps courts très intensivement. Que l'on ne vienne pas me ressortir de rare cas ou des problèmes intéressants se mêlent à des gens en collant, sinon on me fera me rappeller les moments très étranges ou des individus quasi-omnipotent parlent de leur vie monotone et de leur incapacité à trouver du travail... Bref, ca ne peut pas être plus que des shoots d'adrénalines : pas de fond que de la gueule (j'ai bien aimé le coté bataille totalement abusée qui touche à la métaphysique cela dit, même si ca aurait pu etre mieux fait).

11/10/2023 (modifier)