Un album qui développe plus une ambiance qu’une histoire, cette dernière se révélant peu consistante, et globalement décevante.
Sorte de rêverie, d’hymne à la nature toute puissante rejetant les hommes et leurs méfaits, il y a un peu de naïveté, mais aussi de poésie, un peu noire, dans ce récit. Mais c’est un peu creux et vain, trop vite lu, avant que l’on accroche à un personnage.
Le dessin est excellent pour les décors, les animaux (les oiseaux en particulier), il use très bien d’un Noir et Blanc tranché. Les quelques personnages sont moins réussis, un peu statiques, avec des visages que j’ai trouvés moyens.
Un Comès à réserver aux fans de l’auteur, mais je suis resté un peu sur ma faim, même si le récit se laisse lire.
Note réelle 2,5/5.
Une déception ce one shot dont je n'attendais pas grand chose a priori mais la collection Signé a suffi pour susciter mon intérêt. Or le dessin et sa colorisation trop "informatique" ne me plaisent pas et l'histoire est un ersatz de Predator dans la jungle vietnamienne. Une troupe de soldats est suivie par une étrange créature le Latah, une sorte d'âme damnée surpuissante qui vous tue en moins de deux. Signalons que les soldats sont des abrutis qui dégomment tout un village "par erreur" et afin de ne pas passer en cour martiale ils vont se soutenir pour camoufler la chose.
Je ne connais pas ce que fait Thomas Legrain par ailleurs. Pas convaincu par ce récit.
C'est un recueil de 6 histoires sans lien entre elles et à plusieurs époques. De nos jours dans un club échangiste ou bien au XIXème siècle. Pas vraiment de rapport avec le titre non plus, à part pour faire un jeu de mots foireux, et aucune histoire ne parle à proprement parler de soumission ou de jeux SM. Le niveau d'écriture est assez élaboré. Néanmoins toutes les histoires ne se valent pas et celle intitulée le passeur courtois est assez incompréhensible en terme de narrations avec de multiples sauts dans le temps. En plus c'est la plus longue avec 15 planches là où les autres font 5 à 10 planches. On voit que quelque soit l'époque la mode est à l'épilation intégrale...
Le dessin, que je trouvais un peu figé au départ, s'avère correct, avec une bonne colorisation. Les physiques des personnages sont réalistes, sans l'extravagance des corps qu'on peut parfois retrouver dans le genre. Rien de révolutionnaire.
C'est distrayant et je trouve que ça ne vole pas beaucoup plus haut que ça. On est clairement dans la parodie porno, avec Mulder (gay) et Scully (gay aussi) qui enquête sur des femmes avides de sexe au point de forniquer non-stop avec tout ce qui vient comme homme (ou femme). C'est couillon, ça joue sur les clichés du genre : racisme, fille du sheriff, généraux de l'armée, etc … On est dans la caricature des épisodes de série télé où tout se joue dans des cadres bien conventionnels, ici volant en éclat avec ce décalage sexuel.
Sauf que je trouve franchement pas que c'est intéressant. Le dessin est raide, avec une colorisation qui fait très artificielle, et surtout l'histoire ne raconte pas grand chose de plus que ce qui est dit dans le résumé. On aurait pu en profiter pour parler de la condition des gays, de plaisir féminin, ou même de critiquer une société mais l'ensemble reste sur un ton plutôt léger et parodique. Ca reste la parodie porno, sans grand intérêt supplémentaire. Je pense que je suis un peu trop blasé d'histoires du genre pour être intéressé par celle-ci.
Katia Even m'a habitué à mieux. J'ai bien retrouvé ici ses piques humoristiques qui marchent très bien sur moi (j'ai ri deux-trois fois à la lecture) mais je n'ai pas retrouvé la pertinence et l'impertinence de ses scénarios habituels. Je note d'ailleurs que le dessinateur, bien que n'officiant pas dans le même registre que d'habitude, semble avoir pris la patte des scénarios de Katia Even.
Ce qui est bien dans les scénarios de l'auteure, c'est les personnages féminins qui ressortent : plaisir assumé, sexualité moins orientée vers les fantasmes masculins, question de femmes actuelles qui prédominent … Mais en même temps, je suis aussi assez frustré par l'histoire qui s'arrête trop tôt. Lucille aime le thé vietnamien, qui calme ses ardeurs sexuelles insatiables en temps normal, et elle officie en tant que recruteuse d'une agence de mannequin. C'est assez banal comme histoire et l'ouverture qui est proposée à la fin pourrait être une belle entrée en matière vers plus, mais je trouve que ça finit trop abruptement pour avoir véritablement réponse aux questions.
Je pense que la BD plaira à quelques amateurs du genre, mais pour ma part c'est une BD que je trouve de qualité moindre. Le côté femme insatiable m'a rappelé Clara de Péchés mignons avec une histoire qui ne décolle jamais vraiment et n'aboutit pas non plus. Je ne sais pas trop où l'auteure voulait emmener l'histoire et je pense que je suis devenu trop exigeant pour "juste" me contenter de ce genre de récit.
Cela ne m'empêchera pas de me pencher sur Inguinis dès que je pourrais.
Une BD qui allie l'intérêt des poèmes érotiques (dont plusieurs m'ont franchement parus très bon et dont j'ai scrupuleusement noté les auteurs) tandis que les auteurs illustrent les textes. Ca part un peu en tout sens, puisque les auteurs ont une contrainte de pages et le fait de devoir illustrer un texte qui s'illustre souvent déjà bien par lui-même.
Comment souvent dans ces recueils, je trouve qu'on flotte dans un entre-deux qui ne me satisfait pas : des belles illustrations, une galerie de talents de toute sorte qu'on peut découvrir, mais aussi un intérêt émoussé. Les poèmes sont sympas et plusieurs d'entre eux m'ont accrochés l'oreille (je lis les poèmes à voix haute pour bien les apprécier) mais je vois assez mal l'intérêt de certaines illustrations, pas toujours en accord avec le poème d'ailleurs. C'est presque plus du figuratif, avec des nues et du sexe, sans forcément de liens clairs.
Au final, la lecture n'est pas passionnante et vaut plus comme catalogue découverte d'artistes (dont certains qu'on ne présente plus) et comme initiation aux poètes érotiques, dont le talent est agréable. Maintenant, l'aurais je acheté pour autant ? Sans doute pas.
C'est franchement étrange comme BD, notamment à cause du découpage en cases qui me semble trop rapide dans bien des situations. On est sur un scénario pas très original (jeune femme qui débarque, club de femmes qui apprécient les caresses …). Ca joue sur plusieurs scènes pas follement excitantes et pas franchement intéressantes non plus, je dois bien dire.
L'histoire ne va pas spécialement quelque part et semble être un prétexte à un étalage de scènes avec lesquelles j'ai eu du mal. Surtout que le graphisme de Nine Antico ne colle pas trop avec les scènes. Je dirais que je suis resté sur la touche (huhu) de cette BD inspiré par le Rubgy et la jeunesse pourtant toujours prompte à être chaude. Dommage !
C'est le nom de Luz qui m'a attiré sur cette série. Je ne connais Virginie Despentes que de nom et ce que je savais d'elle ne me donnait pas envie de lire son œuvre et disons que la lecture du premier tome ne me donne pas envie d'en lire plus.
Le scénario n'est pas nécessairement mauvais, mais voilà cela ne me parle pas du tout. Pour moi typiquement le genre d'œuvre où soit on entre dans l'univers de l'auteur/autrice, soit on ne réussit pas et on s'ennuie ferme et c'est ce qui m'est arrivé ici. Le rock, le punk et l'underground en général ne sont pas des sujets qui m'intéressent. Même suivre la déchéance de ce pauvre Vernon Subutex ne m'a pas du tout passionné. Rien n'a retenu mon attention et vers la fin j'ai juste feuilleté l'album en ayant l'impression d'avoir perdu une heure de ma vie.
C'est dommage parce que le dessin de Luz est très bon et sa mise en scène est géniale. Mais voilà même le meilleur dessin du monde ne sauve pas une BD si le scénario m'ennuie éperdument.
Pour les punks !
Je suis toujours un peu sceptique avec les séries jeunesses où les bêtises sont la règle. Le scénario de Beka propose un monde inversé où le pauvre Boloss est stigmatisé par tous, parents compris, parce qu'il aime les études.
Comme la série s'adresse à des lecteurs débutants je ne suis pas sûr que nos jeunes lecteurs et lectrices aient la distance nécessaire pour faire la part de l'humour dans toutes les situations. J'ai surtout du mal avec le rôle que jouent les adultes dans le récit et surtout le directeur et les maître(sse)s d'école.
Car mine de rien le récit touche à un sujet fondamental et sensible pour les enfants qui est la légitimité de l'ordre et du désordre. Si on suit la logique du scénario jusqu'au bout où va-t-on s'arrêter ? Comme le souligne Ro les auteurs s'arrêtent à mi-chemin de leur logique.
Le graphisme de Bob est très séduisant pour un jeune lectorat. Les monstres sont assez classiques mais bien réalisés dans une ambiance un peu Disney. La présentation est très moderne et les histoires bien rythmées. Les images s'appuient sur une mise en couleur vraiment agréable et vive.
Une série jeunesse avec des qualités mais la thématique est un peu border line à mon goût. 2.5
Si la lecture est fluide, j’ai eu du mal à me passionner pour ce récit qui me semble avoir été improvisé au fur et à mesure. Les auteurs ne cherchent aucune forme de crédibilité, le récit est naïf, mêle aventure et humour et est destiné à un public adulte (à partir de 15, 16 ans mais, attention, il y a une grosse bite de dessinée (oui, oui, j’en connais que ça choque)). La première partie du récit prend la forme d’un long plaidoyer dans lequel un journaliste va énumérer les méfaits de deux hommes d’affaire adeptes de blagues de très mauvais goût. Ce mauvais goût les pousse à surenchérir sur la « blague » de l’autre au point d’aboutir à des drames comme la marée noire due à l’Amoco Cadiz ou la catastrophe de Bhopal. Par ailleurs, ces deux personnages se plaisent à pourrir l’existence du personnage central jusqu’à provoquer la folie de sa fiancée et même la mort du principal intéressé.
Le dessin de Philippe Petit-Roulet est parfaitement en phase avec le scénario de Didier Martiny. D’aspect naïf, dépouillé, très caricatural, il accentue le côté humoristique du scénario tout en restant à destination d’un public adulte (ici, un singe exhibe un énorme phallus en érection, là, on devine une femme en train de se masturber devant la télévision). Ce n’est en rien choquant pour un adulte (ces scènes ont avant tout une vocation humoristique) mais les parents de jeunes lecteurs pourraient ne pas apprécier (surtout si, à la simple vue de la couverture, ils pensaient être face à un récit jeunesse).
A titre personnel, je n’ai été ni spécialement amusé ni transporté par l’idée centrale. J’ai trouvé le scénario décousu et répétitif, avec un côté improvisé qui me dérange toujours. Donc pour moi, c’est bof… mais c’est facile à lire.
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La Maison où rêvent les arbres
Un album qui développe plus une ambiance qu’une histoire, cette dernière se révélant peu consistante, et globalement décevante. Sorte de rêverie, d’hymne à la nature toute puissante rejetant les hommes et leurs méfaits, il y a un peu de naïveté, mais aussi de poésie, un peu noire, dans ce récit. Mais c’est un peu creux et vain, trop vite lu, avant que l’on accroche à un personnage. Le dessin est excellent pour les décors, les animaux (les oiseaux en particulier), il use très bien d’un Noir et Blanc tranché. Les quelques personnages sont moins réussis, un peu statiques, avec des visages que j’ai trouvés moyens. Un Comès à réserver aux fans de l’auteur, mais je suis resté un peu sur ma faim, même si le récit se laisse lire. Note réelle 2,5/5.
Latah
Une déception ce one shot dont je n'attendais pas grand chose a priori mais la collection Signé a suffi pour susciter mon intérêt. Or le dessin et sa colorisation trop "informatique" ne me plaisent pas et l'histoire est un ersatz de Predator dans la jungle vietnamienne. Une troupe de soldats est suivie par une étrange créature le Latah, une sorte d'âme damnée surpuissante qui vous tue en moins de deux. Signalons que les soldats sont des abrutis qui dégomment tout un village "par erreur" et afin de ne pas passer en cour martiale ils vont se soutenir pour camoufler la chose. Je ne connais pas ce que fait Thomas Legrain par ailleurs. Pas convaincu par ce récit.
Soumission impossible
C'est un recueil de 6 histoires sans lien entre elles et à plusieurs époques. De nos jours dans un club échangiste ou bien au XIXème siècle. Pas vraiment de rapport avec le titre non plus, à part pour faire un jeu de mots foireux, et aucune histoire ne parle à proprement parler de soumission ou de jeux SM. Le niveau d'écriture est assez élaboré. Néanmoins toutes les histoires ne se valent pas et celle intitulée le passeur courtois est assez incompréhensible en terme de narrations avec de multiples sauts dans le temps. En plus c'est la plus longue avec 15 planches là où les autres font 5 à 10 planches. On voit que quelque soit l'époque la mode est à l'épilation intégrale... Le dessin, que je trouvais un peu figé au départ, s'avère correct, avec une bonne colorisation. Les physiques des personnages sont réalistes, sans l'extravagance des corps qu'on peut parfois retrouver dans le genre. Rien de révolutionnaire.
Vengeance nymphomane
C'est distrayant et je trouve que ça ne vole pas beaucoup plus haut que ça. On est clairement dans la parodie porno, avec Mulder (gay) et Scully (gay aussi) qui enquête sur des femmes avides de sexe au point de forniquer non-stop avec tout ce qui vient comme homme (ou femme). C'est couillon, ça joue sur les clichés du genre : racisme, fille du sheriff, généraux de l'armée, etc … On est dans la caricature des épisodes de série télé où tout se joue dans des cadres bien conventionnels, ici volant en éclat avec ce décalage sexuel. Sauf que je trouve franchement pas que c'est intéressant. Le dessin est raide, avec une colorisation qui fait très artificielle, et surtout l'histoire ne raconte pas grand chose de plus que ce qui est dit dans le résumé. On aurait pu en profiter pour parler de la condition des gays, de plaisir féminin, ou même de critiquer une société mais l'ensemble reste sur un ton plutôt léger et parodique. Ca reste la parodie porno, sans grand intérêt supplémentaire. Je pense que je suis un peu trop blasé d'histoires du genre pour être intéressé par celle-ci.
Il faudra me passer sur le corps
Katia Even m'a habitué à mieux. J'ai bien retrouvé ici ses piques humoristiques qui marchent très bien sur moi (j'ai ri deux-trois fois à la lecture) mais je n'ai pas retrouvé la pertinence et l'impertinence de ses scénarios habituels. Je note d'ailleurs que le dessinateur, bien que n'officiant pas dans le même registre que d'habitude, semble avoir pris la patte des scénarios de Katia Even. Ce qui est bien dans les scénarios de l'auteure, c'est les personnages féminins qui ressortent : plaisir assumé, sexualité moins orientée vers les fantasmes masculins, question de femmes actuelles qui prédominent … Mais en même temps, je suis aussi assez frustré par l'histoire qui s'arrête trop tôt. Lucille aime le thé vietnamien, qui calme ses ardeurs sexuelles insatiables en temps normal, et elle officie en tant que recruteuse d'une agence de mannequin. C'est assez banal comme histoire et l'ouverture qui est proposée à la fin pourrait être une belle entrée en matière vers plus, mais je trouve que ça finit trop abruptement pour avoir véritablement réponse aux questions. Je pense que la BD plaira à quelques amateurs du genre, mais pour ma part c'est une BD que je trouve de qualité moindre. Le côté femme insatiable m'a rappelé Clara de Péchés mignons avec une histoire qui ne décolle jamais vraiment et n'aboutit pas non plus. Je ne sais pas trop où l'auteure voulait emmener l'histoire et je pense que je suis devenu trop exigeant pour "juste" me contenter de ce genre de récit. Cela ne m'empêchera pas de me pencher sur Inguinis dès que je pourrais.
Ode à l'X
Une BD qui allie l'intérêt des poèmes érotiques (dont plusieurs m'ont franchement parus très bon et dont j'ai scrupuleusement noté les auteurs) tandis que les auteurs illustrent les textes. Ca part un peu en tout sens, puisque les auteurs ont une contrainte de pages et le fait de devoir illustrer un texte qui s'illustre souvent déjà bien par lui-même. Comment souvent dans ces recueils, je trouve qu'on flotte dans un entre-deux qui ne me satisfait pas : des belles illustrations, une galerie de talents de toute sorte qu'on peut découvrir, mais aussi un intérêt émoussé. Les poèmes sont sympas et plusieurs d'entre eux m'ont accrochés l'oreille (je lis les poèmes à voix haute pour bien les apprécier) mais je vois assez mal l'intérêt de certaines illustrations, pas toujours en accord avec le poème d'ailleurs. C'est presque plus du figuratif, avec des nues et du sexe, sans forcément de liens clairs. Au final, la lecture n'est pas passionnante et vaut plus comme catalogue découverte d'artistes (dont certains qu'on ne présente plus) et comme initiation aux poètes érotiques, dont le talent est agréable. Maintenant, l'aurais je acheté pour autant ? Sans doute pas.
I love Alice
C'est franchement étrange comme BD, notamment à cause du découpage en cases qui me semble trop rapide dans bien des situations. On est sur un scénario pas très original (jeune femme qui débarque, club de femmes qui apprécient les caresses …). Ca joue sur plusieurs scènes pas follement excitantes et pas franchement intéressantes non plus, je dois bien dire. L'histoire ne va pas spécialement quelque part et semble être un prétexte à un étalage de scènes avec lesquelles j'ai eu du mal. Surtout que le graphisme de Nine Antico ne colle pas trop avec les scènes. Je dirais que je suis resté sur la touche (huhu) de cette BD inspiré par le Rubgy et la jeunesse pourtant toujours prompte à être chaude. Dommage !
Vernon Subutex
C'est le nom de Luz qui m'a attiré sur cette série. Je ne connais Virginie Despentes que de nom et ce que je savais d'elle ne me donnait pas envie de lire son œuvre et disons que la lecture du premier tome ne me donne pas envie d'en lire plus. Le scénario n'est pas nécessairement mauvais, mais voilà cela ne me parle pas du tout. Pour moi typiquement le genre d'œuvre où soit on entre dans l'univers de l'auteur/autrice, soit on ne réussit pas et on s'ennuie ferme et c'est ce qui m'est arrivé ici. Le rock, le punk et l'underground en général ne sont pas des sujets qui m'intéressent. Même suivre la déchéance de ce pauvre Vernon Subutex ne m'a pas du tout passionné. Rien n'a retenu mon attention et vers la fin j'ai juste feuilleté l'album en ayant l'impression d'avoir perdu une heure de ma vie. C'est dommage parce que le dessin de Luz est très bon et sa mise en scène est géniale. Mais voilà même le meilleur dessin du monde ne sauve pas une BD si le scénario m'ennuie éperdument. Pour les punks !
L'École des petits monstres
Je suis toujours un peu sceptique avec les séries jeunesses où les bêtises sont la règle. Le scénario de Beka propose un monde inversé où le pauvre Boloss est stigmatisé par tous, parents compris, parce qu'il aime les études. Comme la série s'adresse à des lecteurs débutants je ne suis pas sûr que nos jeunes lecteurs et lectrices aient la distance nécessaire pour faire la part de l'humour dans toutes les situations. J'ai surtout du mal avec le rôle que jouent les adultes dans le récit et surtout le directeur et les maître(sse)s d'école. Car mine de rien le récit touche à un sujet fondamental et sensible pour les enfants qui est la légitimité de l'ordre et du désordre. Si on suit la logique du scénario jusqu'au bout où va-t-on s'arrêter ? Comme le souligne Ro les auteurs s'arrêtent à mi-chemin de leur logique. Le graphisme de Bob est très séduisant pour un jeune lectorat. Les monstres sont assez classiques mais bien réalisés dans une ambiance un peu Disney. La présentation est très moderne et les histoires bien rythmées. Les images s'appuient sur une mise en couleur vraiment agréable et vive. Une série jeunesse avec des qualités mais la thématique est un peu border line à mon goût. 2.5
Le Syndrome du hérisson
Si la lecture est fluide, j’ai eu du mal à me passionner pour ce récit qui me semble avoir été improvisé au fur et à mesure. Les auteurs ne cherchent aucune forme de crédibilité, le récit est naïf, mêle aventure et humour et est destiné à un public adulte (à partir de 15, 16 ans mais, attention, il y a une grosse bite de dessinée (oui, oui, j’en connais que ça choque)). La première partie du récit prend la forme d’un long plaidoyer dans lequel un journaliste va énumérer les méfaits de deux hommes d’affaire adeptes de blagues de très mauvais goût. Ce mauvais goût les pousse à surenchérir sur la « blague » de l’autre au point d’aboutir à des drames comme la marée noire due à l’Amoco Cadiz ou la catastrophe de Bhopal. Par ailleurs, ces deux personnages se plaisent à pourrir l’existence du personnage central jusqu’à provoquer la folie de sa fiancée et même la mort du principal intéressé. Le dessin de Philippe Petit-Roulet est parfaitement en phase avec le scénario de Didier Martiny. D’aspect naïf, dépouillé, très caricatural, il accentue le côté humoristique du scénario tout en restant à destination d’un public adulte (ici, un singe exhibe un énorme phallus en érection, là, on devine une femme en train de se masturber devant la télévision). Ce n’est en rien choquant pour un adulte (ces scènes ont avant tout une vocation humoristique) mais les parents de jeunes lecteurs pourraient ne pas apprécier (surtout si, à la simple vue de la couverture, ils pensaient être face à un récit jeunesse). A titre personnel, je n’ai été ni spécialement amusé ni transporté par l’idée centrale. J’ai trouvé le scénario décousu et répétitif, avec un côté improvisé qui me dérange toujours. Donc pour moi, c’est bof… mais c’est facile à lire.