80 pages avec un caillou doté de yeux et une bouche posé sur une pelouse verte sur fond d'un ciel bleu. On fait dans le minimalisme et quasi de l'itération iconique. Un standard format en gaufrier de 6 cases par planche.
Nadine Redlich est une auteur allemande. Pas trouvé moult éléments biographiques la concernant. On ne peut pas dire que ce livre Cailloux est destiné aux enfants, vu certains gros mots. Mais là où j'aime bien Anouk Ricard dans cette fausse naïveté, je n'ai pas trouvé les réflexions présentées ici ni spécialement profondes ni drôles non plus. Sauf quand le caillou parle de crise de la quarantaine alors qu'il a des milliers d'années. Ah ah.
Bref cela se lit très très vite. 21 euros... Je ne sais pas si ça s'est tellement bien vendu en Allemagne pour qu'un éditeur français, certes confidentiel L'Articho, se décide à le publier. Je serai curieux de savoir combien ils vont en vendre.
Cette BD commence de manière désagréable, avec la sensation de lire le pitch d'un film de David Lynch bien tordu où les séquences bizarres se succèdent à celles indéniablement du domaine du fantastique et celles de la médiocre réalité intimiste. On est dans une petite ville américaine où vient de débarquer un tout nouveau centre commercial qui fait sensation auprès d'une population hallucinée. La mise en scène est toute aussi hallucinée, sautant d'un plan à un autre comme dans un film d'art et d'essai et on ne sait pas à quels personnages il faut s'attacher ni pourquoi la plupart se comportent de manière aussi étrange.
Au fil des pages, l'intrigue se clarifie et on en comprend les tenants et aboutissants mais elle reste assez louche, aussi louche que le sont la plupart des protagonistes.
Côté graphisme, même si je suis adepte de l'aspect rétro de la ligne claire américaine de I.N.J. Culbard, je n'aime pas son style personnel. Ses décors sont trop géométriques et vides de substance et surtout ses visages sont régulièrement moches. J'ai le sentiment d'un vrai manque de maîtrise technique. J'ai même été choqué par une case où la femme de Eb était tellement ratée que je ne comprends pas que l'auteur ait gardé cette version pour son ouvrage final, comme si son crayon avait complètement dérapé et qu'il s'était dit qu'il s'en foutait ça irait bien comme ça.
Je suis d'ordinaire adepte des récits fantastiques et mystérieux, surtout quand comme ici ils n'hésitent pas à aller à fond dans leur idée, mais je n'ai pas accroché à celui-ci, essentiellement à cause de la confusion apportée par la narration mais aussi de manière générale car je n'ai pas su m'attacher au moindre personnage et parce que j'ai trouvé l'intrigue assez idiote, une fois dévoilée.
Je n'ai pas du tout accroché à cet album.
Le dessin d'Ugo Bienvenu est pas mal même si cela fait un peu bizarre qu'un des personnages principaux à la tête de Trump. J'imagine que c'est pour être marrant et si c'est le cas, c'est raté parce que je n'ai pas trouvé cela marrant. Le scénario m'a ennuyé, le rythme est trop lent et le sujet principal, une sorte de satire du monde du cinéma, n'est pas original et n'est pas traité de manière très intéressante.
Lorsque le réalisateur a son accident, il s'est enfin passé quelque chose qui a retenu mon attention, mais cela n'a duré que le temps d'une dizaine de pages, ensuite j'ai recommencé à trouver que c'était ennuyeux.....Je pense que je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur et disons que cet album ne m'encourage pas à mieux le connaitre.
Je n’ai pas été convaincu par cet album. Non que je l’ai trouvé choquant (Jim laisse entendre dans l’interview en fin d’album que plusieurs éditeurs ont refusé ce projet par crainte des polémiques sur un sujet jugé clivant) mais je l’ai surtout trouvé peu drôle. Les gags ont rarement fait mouche chez moi et au mieux ai-je esquissé le début d’un sourire. De plus, l’auteur adopte ici une technique narrative assez particulière, même si de plus en plus en vogue, consistant à répéter le même dessin sur l’ensemble d’une planche. Le but recherché est d’une part de créer un décalage entre le dessin de personnages bloqués dans une position fixe et des dialogues qui évoluent, et d’autre part de centrer l’attention du lecteur sur les dialogues. Enfin, ne soyons pas hypocrites, c’est aussi très certainement un grand gain de temps pour le dessinateur. Si cette technique peut apporter un plus, je suis preneur (dans un genre assez similaire, j’aime beaucoup certaines œuvres de Fabcaro) mais dans le cas présent, seul l’aspect gain de temps m’a sauté aux yeux.
Enfin, si Jim se moque prioritairement des hommes de l’ancienne génération, il n’épargne pas, à l’occasion, les féministes excessifs. Juste pour dire qu’ici, tout le monde en prend un peu pour son grade.
Je suis allé vers cette BD à reculons du fait de deux mauvais apriori : je n'aime pas du tout l'idée que quelqu'un d'autre qu'Hugo Pratt reprenne la série Corto Maltese, c'est une série trop poétique et personnelle pour être reprise comme un simple objet artisanal, et ensuite je suis allergique au graphisme de Bastien Vives.
Alors graphiquement, même si je n'aime toujours pas, je dois admettre qu'on ne retrouve pas trop ses tics graphiques qui me hérissent d'habitude le poil. Il essaie de se rapprocher du style de Pratt tout en restant proche du sien et le résultat est correct même s'il ne m'emballe pas.
Les auteurs font le choix de transposer les aventures de Corto Maltese dans les années 2000, encore un choix que je n'aime pas. J'ai eu le sentiment trop souvent de suivre des bouts de thriller et d'histoires de dealers et gangsters modernes, ce qui là encore brise le charme indéfinissable de Corto Maltese. Ils intègrent en outre des évènements bien particuliers (11 Septembre, début de la campagne d'Afghanistan...) et ainsi que des personnages bien réels tels que cette rencontre avec Colin Powell qui tombe comme un cheveu sur la soupe. C'est vrai que le Corto de Pratt côtoyait lui aussi quelques faits historiques mais c'était en général les passages qui m'enthousiasmaient le moins dans ses aventures et, heureusement, la plupart du temps, ils ne restaient qu'un cadre pour des aventures plus libres de toute contrainte.
Pour ce qui est de la liberté de contrainte, on la retrouve aussi dans cet album mais à un point tel que l'intrigue m'est apparue comme une succession échevelée de scènes et de lieux, avec un Corto qui fait littéralement le tour du monde (Mer de Chine, Japon, Equateur, Panama, Espagne... j'en oublie ?) et semble porté d'une action à la suivante comme si l'aventure se déversait sur lui en flot continu et au détriment d'une intrigue structurée et qui tient dans la longueur. C'est trop long, ça va trop vite et l'ambiance ne se pose jamais.
A cela s'ajoute la manière insistante dont les auteurs veulent monter le côté poétique et nonchalant de Corto en lui faisait débiter, à lui et à ceux qu'il rencontre, des extraits de poèmes et autres déclarations métaphysiques à tout bout de champ. Là encore, Pratt faisait souvent de même mais ça m'irrite de voir d'autres auteurs reprendre cela comme une recette pour montrer "vous voyez, c'est du Corto Maltese, c'est de l'aventure, de la liberté et de la poésie... et il faut aussi évidemment qu'il rencontre Raspoutine et qu'ils aient des échanges de paroles savoureux" : quand ça me parait aussi construit et artificiel, comme des cases qu'il faut cocher, je n'y retrouve pas du tout la poésie de Pratt.
Et pour finir, les auteurs ont donné à leur Corto un aspect tombeur de belles femmes, avec notamment cette Freya qui est passionnément amoureuse de lui, qui me parait étranger à son personnage qui restait à mes yeux l'éternel amoureux de sa regrettée Pandora et distant de toute autre femme.
Je n'ai pas été séduit par cette série. En fait je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin en compagnie du personnage d'Arthur.
J'ai trouvé le scénario avec une prétention intello pas vraiment convaincant. Ce type de personnage qui veut exister à travers ce genre de réalisation un peu puérile et ultra médiatisée n'est pas du tout ma tasse de thé. Les auteurs abordent des thématiques intéressantes (angoisse, fin de vie, engagement associatif) mais de façon très superficielle.
Comme le graphisme ne m'a pas plu je suis resté en dehors de la BD jusqu'au final un peu pathétique. De plus, j'ai eu l'impression que les auteurs ont ajouté quelques scènes de sexe pour épicé une série bien fade et timorée pour un éveil des consciences
Sans moi.
Mouais. J’ai visiblement moins accroché que mes prédécesseurs.
Je ne suis ni fan ni lecteur des comics de super héros, mais je suis preneur de ce qui peut parodier ou détourner ce genre de chose, ce qui semblait être le cas ici.
Le départ est un peu rébarbatif, avec la longue présentation des protagonistes, nouveaux étudiants dans une université américaine. Un univers qui ne m’emballe pas, et des personnages qui surjouent des clichés. Pourquoi pas, l’humour parodique me convient. Mais ici, s’il y a rapidement des éléments loufoques, voire non-sensiques dès que la bande de jeunes se voit attribuer des super pouvoirs (pouvoirs souvent absurdes et inutiles (parler aux plantes par exemple), j’ai trouvé l’ensemble moyen, voire ennuyeux.
Un peu d’humour dans ces super pouvoir et leur utilisation, dans les relations amour/baston de deux personnages, mais ça ne suffit pas. Ça n’est pas aussi drôle ou déjanté que je ne l’avais espéré. C’est trop souvent décevant. Et la partie plus « sérieuse », autour de ce savant et de ses expériences ne m’a pas vraiment intéressé. Peut-être plus "construite", mais du coup s'écartant de l'humour que j'attendais.
Quant au dessin, c’est du comics moderne classique, avec une colorisation qui lisse les détails. Pas forcément mon truc, mais c’est très lisible.
La série s’est arrêtée après cet album. Je ne fais pas partie de ceux qui le regrettent.
Tiens je ne m’attendais pas à une moyenne si haute pour cette série abandonnée.
J’apprécie les 2 séries mères (Travis et Carmen) mais les séries dérivées ne m’ont jamais convaincu. Karmatronics ne déroge pas à cette règle.
Pourtant le personnage de Pacman possède suffisamment de charisme pour porter sa propre série spin off. Malheureusement l'histoire m’a ennuyé, je n’ai pas retrouvé l’intelligence des scenar de Duval, il faut dire que les thématiques ne m’ont pas intéressé (monde virtuel, tamagoshi …), je les ai même trouvé assez ridicule.
Bref un traitement assez pauvre à mes yeux, mais le pire vient de la partie graphique, je trouve ça vraiment peu ragoûtant. No comment sur la couleur (informatique et tape à l’œil mais ça sert la thématique du monde virtuel), c’est le trait que je conspue, je n’ai vraiment pas adhéré, le rendu me paraît trop versatile. Fred Blanchard a du talent mais ici je ne l’ai pas retrouvé.
Les auteurs se font sans doute plaisir avec cette série mais m’ont laissé à quai.
Un petit avis rapide pour conforter celui de Le Grand A.
Je ne dis pas à l’époque de sa sortie, mais aujourd’hui la réalisation fait assez datée pour une histoire somme toute mineure.
Il y’a bien mieux dans l’univers étendu.
Pourtant assez coulant sur l’univers, cette série m’a ennuyé au possible.
Je n’ai lu que quelques tomes mais j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. La série retrace les missions de l’escadron Rogue face à l’empire, on va donc suivre les pilotes rebelles (Biggs et Wedge pour les plus connus). Honnêtement, ce ne sont pas les persos les plus charismatiques de la franchise.
En plus aucune histoire ne m’a interpellé, il en va de même pour la partie graphique.
En fait ça m’a fait penser à du Buck Dany dans l’espace, et j’avoue n’être absolument pas réceptif au style aviation, bof bof donc. Les amateurs des 2 genres y trouveront sans doute plus leur compte.
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Cailloux
80 pages avec un caillou doté de yeux et une bouche posé sur une pelouse verte sur fond d'un ciel bleu. On fait dans le minimalisme et quasi de l'itération iconique. Un standard format en gaufrier de 6 cases par planche. Nadine Redlich est une auteur allemande. Pas trouvé moult éléments biographiques la concernant. On ne peut pas dire que ce livre Cailloux est destiné aux enfants, vu certains gros mots. Mais là où j'aime bien Anouk Ricard dans cette fausse naïveté, je n'ai pas trouvé les réflexions présentées ici ni spécialement profondes ni drôles non plus. Sauf quand le caillou parle de crise de la quarantaine alors qu'il a des milliers d'années. Ah ah. Bref cela se lit très très vite. 21 euros... Je ne sais pas si ça s'est tellement bien vendu en Allemagne pour qu'un éditeur français, certes confidentiel L'Articho, se décide à le publier. Je serai curieux de savoir combien ils vont en vendre.
Everything
Cette BD commence de manière désagréable, avec la sensation de lire le pitch d'un film de David Lynch bien tordu où les séquences bizarres se succèdent à celles indéniablement du domaine du fantastique et celles de la médiocre réalité intimiste. On est dans une petite ville américaine où vient de débarquer un tout nouveau centre commercial qui fait sensation auprès d'une population hallucinée. La mise en scène est toute aussi hallucinée, sautant d'un plan à un autre comme dans un film d'art et d'essai et on ne sait pas à quels personnages il faut s'attacher ni pourquoi la plupart se comportent de manière aussi étrange. Au fil des pages, l'intrigue se clarifie et on en comprend les tenants et aboutissants mais elle reste assez louche, aussi louche que le sont la plupart des protagonistes. Côté graphisme, même si je suis adepte de l'aspect rétro de la ligne claire américaine de I.N.J. Culbard, je n'aime pas son style personnel. Ses décors sont trop géométriques et vides de substance et surtout ses visages sont régulièrement moches. J'ai le sentiment d'un vrai manque de maîtrise technique. J'ai même été choqué par une case où la femme de Eb était tellement ratée que je ne comprends pas que l'auteur ait gardé cette version pour son ouvrage final, comme si son crayon avait complètement dérapé et qu'il s'était dit qu'il s'en foutait ça irait bien comme ça. Je suis d'ordinaire adepte des récits fantastiques et mystérieux, surtout quand comme ici ils n'hésitent pas à aller à fond dans leur idée, mais je n'ai pas accroché à celui-ci, essentiellement à cause de la confusion apportée par la narration mais aussi de manière générale car je n'ai pas su m'attacher au moindre personnage et parce que j'ai trouvé l'intrigue assez idiote, une fois dévoilée.
Paiement accepté
Je n'ai pas du tout accroché à cet album. Le dessin d'Ugo Bienvenu est pas mal même si cela fait un peu bizarre qu'un des personnages principaux à la tête de Trump. J'imagine que c'est pour être marrant et si c'est le cas, c'est raté parce que je n'ai pas trouvé cela marrant. Le scénario m'a ennuyé, le rythme est trop lent et le sujet principal, une sorte de satire du monde du cinéma, n'est pas original et n'est pas traité de manière très intéressante. Lorsque le réalisateur a son accident, il s'est enfin passé quelque chose qui a retenu mon attention, mais cela n'a duré que le temps d'une dizaine de pages, ensuite j'ai recommencé à trouver que c'était ennuyeux.....Je pense que je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur et disons que cet album ne m'encourage pas à mieux le connaitre.
Le Chant du cygne - Le Féminisme vu par les vieux mâles en fin de course
Je n’ai pas été convaincu par cet album. Non que je l’ai trouvé choquant (Jim laisse entendre dans l’interview en fin d’album que plusieurs éditeurs ont refusé ce projet par crainte des polémiques sur un sujet jugé clivant) mais je l’ai surtout trouvé peu drôle. Les gags ont rarement fait mouche chez moi et au mieux ai-je esquissé le début d’un sourire. De plus, l’auteur adopte ici une technique narrative assez particulière, même si de plus en plus en vogue, consistant à répéter le même dessin sur l’ensemble d’une planche. Le but recherché est d’une part de créer un décalage entre le dessin de personnages bloqués dans une position fixe et des dialogues qui évoluent, et d’autre part de centrer l’attention du lecteur sur les dialogues. Enfin, ne soyons pas hypocrites, c’est aussi très certainement un grand gain de temps pour le dessinateur. Si cette technique peut apporter un plus, je suis preneur (dans un genre assez similaire, j’aime beaucoup certaines œuvres de Fabcaro) mais dans le cas présent, seul l’aspect gain de temps m’a sauté aux yeux. Enfin, si Jim se moque prioritairement des hommes de l’ancienne génération, il n’épargne pas, à l’occasion, les féministes excessifs. Juste pour dire qu’ici, tout le monde en prend un peu pour son grade.
Corto Maltese (Quenehen et Vives)
Je suis allé vers cette BD à reculons du fait de deux mauvais apriori : je n'aime pas du tout l'idée que quelqu'un d'autre qu'Hugo Pratt reprenne la série Corto Maltese, c'est une série trop poétique et personnelle pour être reprise comme un simple objet artisanal, et ensuite je suis allergique au graphisme de Bastien Vives. Alors graphiquement, même si je n'aime toujours pas, je dois admettre qu'on ne retrouve pas trop ses tics graphiques qui me hérissent d'habitude le poil. Il essaie de se rapprocher du style de Pratt tout en restant proche du sien et le résultat est correct même s'il ne m'emballe pas. Les auteurs font le choix de transposer les aventures de Corto Maltese dans les années 2000, encore un choix que je n'aime pas. J'ai eu le sentiment trop souvent de suivre des bouts de thriller et d'histoires de dealers et gangsters modernes, ce qui là encore brise le charme indéfinissable de Corto Maltese. Ils intègrent en outre des évènements bien particuliers (11 Septembre, début de la campagne d'Afghanistan...) et ainsi que des personnages bien réels tels que cette rencontre avec Colin Powell qui tombe comme un cheveu sur la soupe. C'est vrai que le Corto de Pratt côtoyait lui aussi quelques faits historiques mais c'était en général les passages qui m'enthousiasmaient le moins dans ses aventures et, heureusement, la plupart du temps, ils ne restaient qu'un cadre pour des aventures plus libres de toute contrainte. Pour ce qui est de la liberté de contrainte, on la retrouve aussi dans cet album mais à un point tel que l'intrigue m'est apparue comme une succession échevelée de scènes et de lieux, avec un Corto qui fait littéralement le tour du monde (Mer de Chine, Japon, Equateur, Panama, Espagne... j'en oublie ?) et semble porté d'une action à la suivante comme si l'aventure se déversait sur lui en flot continu et au détriment d'une intrigue structurée et qui tient dans la longueur. C'est trop long, ça va trop vite et l'ambiance ne se pose jamais. A cela s'ajoute la manière insistante dont les auteurs veulent monter le côté poétique et nonchalant de Corto en lui faisait débiter, à lui et à ceux qu'il rencontre, des extraits de poèmes et autres déclarations métaphysiques à tout bout de champ. Là encore, Pratt faisait souvent de même mais ça m'irrite de voir d'autres auteurs reprendre cela comme une recette pour montrer "vous voyez, c'est du Corto Maltese, c'est de l'aventure, de la liberté et de la poésie... et il faut aussi évidemment qu'il rencontre Raspoutine et qu'ils aient des échanges de paroles savoureux" : quand ça me parait aussi construit et artificiel, comme des cases qu'il faut cocher, je n'y retrouve pas du tout la poésie de Pratt. Et pour finir, les auteurs ont donné à leur Corto un aspect tombeur de belles femmes, avec notamment cette Freya qui est passionnément amoureuse de lui, qui me parait étranger à son personnage qui restait à mes yeux l'éternel amoureux de sa regrettée Pandora et distant de toute autre femme.
L'Éveil (Delcourt)
Je n'ai pas été séduit par cette série. En fait je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin en compagnie du personnage d'Arthur. J'ai trouvé le scénario avec une prétention intello pas vraiment convaincant. Ce type de personnage qui veut exister à travers ce genre de réalisation un peu puérile et ultra médiatisée n'est pas du tout ma tasse de thé. Les auteurs abordent des thématiques intéressantes (angoisse, fin de vie, engagement associatif) mais de façon très superficielle. Comme le graphisme ne m'a pas plu je suis resté en dehors de la BD jusqu'au final un peu pathétique. De plus, j'ai eu l'impression que les auteurs ont ajouté quelques scènes de sexe pour épicé une série bien fade et timorée pour un éveil des consciences Sans moi.
Freshmen
Mouais. J’ai visiblement moins accroché que mes prédécesseurs. Je ne suis ni fan ni lecteur des comics de super héros, mais je suis preneur de ce qui peut parodier ou détourner ce genre de chose, ce qui semblait être le cas ici. Le départ est un peu rébarbatif, avec la longue présentation des protagonistes, nouveaux étudiants dans une université américaine. Un univers qui ne m’emballe pas, et des personnages qui surjouent des clichés. Pourquoi pas, l’humour parodique me convient. Mais ici, s’il y a rapidement des éléments loufoques, voire non-sensiques dès que la bande de jeunes se voit attribuer des super pouvoirs (pouvoirs souvent absurdes et inutiles (parler aux plantes par exemple), j’ai trouvé l’ensemble moyen, voire ennuyeux. Un peu d’humour dans ces super pouvoir et leur utilisation, dans les relations amour/baston de deux personnages, mais ça ne suffit pas. Ça n’est pas aussi drôle ou déjanté que je ne l’avais espéré. C’est trop souvent décevant. Et la partie plus « sérieuse », autour de ce savant et de ses expériences ne m’a pas vraiment intéressé. Peut-être plus "construite", mais du coup s'écartant de l'humour que j'attendais. Quant au dessin, c’est du comics moderne classique, avec une colorisation qui lisse les détails. Pas forcément mon truc, mais c’est très lisible. La série s’est arrêtée après cet album. Je ne fais pas partie de ceux qui le regrettent.
Travis Karmatronics
Tiens je ne m’attendais pas à une moyenne si haute pour cette série abandonnée. J’apprécie les 2 séries mères (Travis et Carmen) mais les séries dérivées ne m’ont jamais convaincu. Karmatronics ne déroge pas à cette règle. Pourtant le personnage de Pacman possède suffisamment de charisme pour porter sa propre série spin off. Malheureusement l'histoire m’a ennuyé, je n’ai pas retrouvé l’intelligence des scenar de Duval, il faut dire que les thématiques ne m’ont pas intéressé (monde virtuel, tamagoshi …), je les ai même trouvé assez ridicule. Bref un traitement assez pauvre à mes yeux, mais le pire vient de la partie graphique, je trouve ça vraiment peu ragoûtant. No comment sur la couleur (informatique et tape à l’œil mais ça sert la thématique du monde virtuel), c’est le trait que je conspue, je n’ai vraiment pas adhéré, le rendu me paraît trop versatile. Fred Blanchard a du talent mais ici je ne l’ai pas retrouvé. Les auteurs se font sans doute plaisir avec cette série mais m’ont laissé à quai.
Star Wars - La Cristal de Kaïburr (La Pierre de Kaiburr)
Un petit avis rapide pour conforter celui de Le Grand A. Je ne dis pas à l’époque de sa sortie, mais aujourd’hui la réalisation fait assez datée pour une histoire somme toute mineure. Il y’a bien mieux dans l’univers étendu.
Star Wars - X-Wing Rogue Squadron
Pourtant assez coulant sur l’univers, cette série m’a ennuyé au possible. Je n’ai lu que quelques tomes mais j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. La série retrace les missions de l’escadron Rogue face à l’empire, on va donc suivre les pilotes rebelles (Biggs et Wedge pour les plus connus). Honnêtement, ce ne sont pas les persos les plus charismatiques de la franchise. En plus aucune histoire ne m’a interpellé, il en va de même pour la partie graphique. En fait ça m’a fait penser à du Buck Dany dans l’espace, et j’avoue n’être absolument pas réceptif au style aviation, bof bof donc. Les amateurs des 2 genres y trouveront sans doute plus leur compte.