Les derniers avis (19849 avis)

Couverture de la série Stone
Stone

Je pourrais reprendre une grande partie de l’avis de Bamiléké, en particulier au niveau des diverses erreurs qui parsèment les albums. C’est en tout cas une série que j’ai lue laborieusement, comme anesthésié par un scénario assez terne, une narration sans passion, et un héros, Stone donc, très loin d’être charismatique ! C’est même un personnage falot, ballotté par les événements – et qui d’ailleurs disparait au milieu du dernier tome sans que cela ne change grand-chose à l’histoire (la fin est abrupte et sans intérêt je trouve). Stone qui, dans une atmosphère de luttes entre espions, au début de la guerre froide, se trouve embarqué dans un truc abracadabrantesque, dans un rôle peu clair et peu intéressant. Il n’est pas outre mesure écœuré que les services secrets anglais qui l’emploient lui annoncent qu’ils ont liquidé sa femme (sous ses yeux et pour un motif assez futile). Sa femme Lauren, dont le nom devient Helen quelques cases en début de deuxième tome ! Une intrigue terne et sans relief, comme le dessin serais-je tenté d’écrire. Celui-ci est inégal, souvent maladroit (en particulier pour les visages). Et la colorisation a mal vieilli – elle était de toute façon elle aussi trop terne. Bref, une histoire qui traine l’ennui et le manque d’intérêt, de rythme (voir dans le dernier tome les longs passages creux en URSS), un héros auquel on ne s’attache pas. Un triptyque oubliable je pense. Note réelle 1,5/5.

04/10/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Le Printemps suivant
Le Printemps suivant

Une lecture en deux temps. Je découvre Margaux Motin avec ce diptyque. Le premier temps. J'ai trouvé pas mal le premier volet "Vent lointain", même s'il n'est pas parfait. En premier lieu l’héroïne, elle est énervante, immature et elle n'arrête pas de parler (une belle image de la femme). Le mari n'est pas parfait non plus. En second lieu, le scénario, il est bancal et un peu lourdingue. On va donc suivre la vie d'un couple et de leurs deux enfants (un peu à la façon de la série télé "Un gars, une fille") qui viennent d'emménager dans une jolie maison. Une narration faite de petits chapitres reprenant chacun un thème particulier (les clans, la seule adulte, le terrain d'entente...), mais l'ensemble manque un peu de liant et l'humour n'est pas toujours drôle. Une lecture rapide mais pas désagréable. Le deuxième temps. Le second volet 'Après la pluie' .... ben, y a pas toujours le soleil. Toujours les mêmes défauts que précédemment, mais en plus on va avoir droit à un mari relou et à un double invisible qui va accompagner notre héroïne, il sera sa conscience. Une caricature ratée du couple et l'humour est toujours aussi peu drôle. Un ensemble puéril ! Une narration qui reprend le même schéma que le premier tome. Une lecture rapide et pas très agréable. Le point positif : le graphisme. J'aime beaucoup le style de Motin : énergique, lumineux et expressif. Une mise en page qui reste classique. Une belle surprise. Note réelle : 2,5.

04/10/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Eros X Sf
Eros X Sf

De l'érotisme par Shotaro Ishinomori, un des auteurs le plus prolifique du manga et qui a d'ailleurs dépassé son maitre Tezuka vu qu'il est inscrit au livre des records comme l'auteur qui a dessiné le plus de pages. Les récits datent de la fin des années 60 jusqu'au milieu des années 70, une époque où tout comme la bande dessinée, le manga changeait, devenait plus mature et donc s'ouvrait à des expérimentations. La plupart des récits sont dans ce genre là : Ishinomori explore des thèmes parfois sombres, s'amuse avec la narration et parfois ça sent trop l'improvisation avec ses récits plus humoristiques où tout part dans tous les sens. Je trouve que le tout a très mal vieilli, surtout lorsqu'il y a de l'humour parce qu'on tombe dans du grand-guignolesque que je n'aime pas. À la limite, quelques passages des récits plus sombres sont vaguement intéressants et l’avant-dernier récit n'est pas trop mauvais, mais globalement je me suis ennuyé. Si vous voulez de l'érotisme émoustillant, vous allez être déçu parce que le dessin d'Ishinomori n'est pas très sexy. En tout cas, il ne m'a pas du tout excité. J'ai mis l’album comme adulte seulement pour pas avoir des problèmes, mais franchement la plupart du temps c'est soft comparé à ce qu'on trouve aujourd'hui dans le manga, même ceux pour ados ! À noter que trois chapitres font parti d'une série de 5 chapitres et il en manque deux pour je ne sais quelle raison et le dernier récit, autobiographique, me semble hors-sujet parce que j'ai rien vu d'érotique dans ce récit. À la limite, c'est à lire si on veut voir ce qu'on faisait dans les magazines pour adultes japonais de l'époque et qu'on est fan des histoires qui brisent les conventions, mais l'intérêt est tout de même limité.

03/10/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série N°6
N°6

N°6 est l'adaptation d'un roman japonais à succès pour la jeunesse paru en 2003. Il met en scène N°6, une cité théoriquement parfaite dans un futur qui se révèle très vite dystopique. Un jeune homme promis à un bel avenir se voit déchu de tous ses privilèges le jour où il héberge un criminel en fuite. Quatre ans plus tard, quand lui-même se retrouve pourchassé par les autorités de la ville qui l'accusent à tort de deux meurtres mystérieux, ce même criminel vient à son secours et l'emmène dans le quartier des parias, en marge de N°6, où règne la violence et le chaos mais où il va découvrir les secrets de la ville. Sur la forme, cette série aurait pu me plaire et pourtant elle est loin de m'avoir emballé. Graphiquement, les planches paraissent de belle qualité au premier coup d'oeil. Et c'est vrai que la maîtrise technique est manifeste et le soin apporté au détail flatte le regard. Toutefois la mise en scène est défaillante et rend le récit et surtout les scènes d'action régulièrement difficiles à suivre. Les personnages se ressemblent trop et on les confond régulièrement. Les bulles de texte pointent mal vers celui qui parle ce qui embrouille également les dialogues. Le lecteur comprend forcément l'idée globale des scènes et des discussions, mais c'est souvent en recollant les morceaux plutôt qu'en profitant d'une narration fluide. Quant à l'intrigue, de nos jours, elle parait trop déjà vue. Elle ressemble trop aux nombreux récits dystopiques pour adolescents qui ont proliféré aux alentours de 2010, tels que Divergente ou Le Labyrinthe. Ce cadre de cité futuriste qui cache en fait un lourd secret et où les autorités éliminent sans pitié tous ceux qui seraient tentés de le révéler, c'est devenu un vrai cliché des récits SF, de même que la cité souterraine (ou pas) où vivent tous les reclus et les parias et où le héros va chercher refuge pour mieux renverser la situation. Les protagonistes ne m'ont pas non plus enthousiasmé. On a d'un côté un jeune surdoué au comportement passif qui se laisse entrainer sans vraiment réagir, comme une princesse évaporée et mollassonne. Et de l'autre, on a un beau criminel énigmatique qui s'attache au héros à force d'allusions homosexuelles lourdement appuyées par l'autrice. Hormis ces deux là, pendant près de deux tomes, tous les autres sont des figurants qui donnent l'impression qu'ils sont les deux seuls au monde et que tout tourne autour d'eux, avant d'enfin introduire d'autres personnages liés au passé de la mère du héros. Au long des deux premiers tomes, je n'ai vu qu'une longue mise en place, durant laquelle l'autrice introduit le mystère de ces guêpes parasites et de ce qu'elles causent sur le corps humain. Mais elle le dilue ensuite dans une longue fuite des héros puis en une trop lente découverte des horreurs du quartier des parias. Cela manque d'accroche, le rythme est trop dilué et on en vient à se demander où veut en venir l'intrigue. Si le scénario était novateur et la mise en scène claire et prenante, la qualité du dessin et l'originalité de la relation entre les deux héros ainsi que cette histoire de guêpes auraient pu suffire à me satisfaire, mais l'abondance de stéréotypes du genre SF dystopique et de la forme de l'intrigue en général m'a trop vite ennuyé et je ne ressens pas de grande motivation à lire la suite.

03/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Icones
Star Wars - Icones

Une série Star Wars estampillée « Icônes » qui ne remplit pas son contrat. Je trouvais ça plutôt alléchant de découvrir quelques moments de grands noms de l’univers : Luke, Han, Jabba … mauvaise pioche, c’est vraiment insignifiant comme récits, souvent trop court, et au mieux passable. Ça vaut pour les péripéties comme pour la partie graphique. CEPENDANT il y a 2 albums qui sortent tout de même du lot, le 6 consacré aux Stormtroopers (sur des anonymes finalement) et surtout le 7 « Tag & Bing » (des inconnus ;). Ce dernier est une petite pépite pour les inconditionnels de la saga, on revisite les moments clés des épisodes 4 à 6 de manière très drôle et astucieuse. Les seules lectures que je conseille.

02/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Chevalier Malheur
Chevalier Malheur

J’ai lu ce triptyque sans déplaisir, mais sans jamais non plus m’enthousiasmer pour l’intrigue, assez convenue, qui traine des airs de déjà-vu. En particulier l’idée d’un roi sous la coupe d’un magicien, qui phagocyte son royaume, l’empoisonne pour le maintenir sous sa coupe. Et le retour d’un chevalier qui va, bien sûr, tout remettre d’aplomb. La narration multiplie les flash-backs pour dynamiser l’histoire. D’une part ça parait artificiel pour la rendre captivante, d’autre part ça hache un peu trop la lecture. Car l’intrigue elle-même est trop basique et linéaire, et les personnages, Chevalier Malheur en tête, manquent de charisme, de petits trucs qui font qu’on s’attache à eux. De plus, j’ai trouvé la « résolution » bien trop facile et brutale, les dernières pages sont assez décevantes de ce point de vue. Quant au dessin, il est lisible, mais je trouve que tous les personnages ont un corps et surtout une tête rondouillarde et écrasée, tous ou à peu près sur le même modèle. Le changement au niveau de la colorisation dans le dernier tome rend peut-être plus « claires » certaines scènes, mais cette colorisation lisse aussi un peu trop les détails (je préfère le travail sur les deux premiers tomes dans ce domaine). Une lecture d’emprunt éventuellement. Mais je n’en suis pas sorti emballé plus que ça. Note réelle 2,5/5.

02/10/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Billie Jazz
Billie Jazz

Billie Jazz est une série de romans jeunesse qui semble avoir un petit succès puisque 14 tomes sont déjà parus. Elle raconte les aventures d'une jeune fille passionnée de danse qui la pratique dans tous les domaines, danse classique ou moderne, mais aussi patinage artistique, natation synchronisée ou encore trapèze. Et cela commence bien sûr par un concours d'auditions pour intégrer une bonne école de danse. C'est par cela que s'entame l'adaptation en BD de ces romans, le jour où Billie et sa copine Maya apprennent que leur club de danse leur propose d'intégrer un cours Danse Elite pour l'année prochaine, à condition de réussir des auditions... et aussi de pouvoir payer les frais de cotisations, ce qui pose justement un problème à l'amie de notre héroïne dont les parents sont en instance de divorce. Même si je ne suis pas amateur de danse et de séries jeunesse girly, je ne suis pas contre le principe et j'en ai apprécié quelques-unes sur ce thème récemment comme Emma et Capucine ou encore le manga En scène !. Mais là, je n'ai pas accroché du tout. J'ai été rebuté d'emblée par le graphisme. Je n'aime pas ce style que je trouve trop formaté, proche du graphisme de studios commerciaux et des ersatz de l'école Disney italienne. Les visages de toutes les filles sont rigoureusement les mêmes : comme des Playmobil, elles ne se différencient que par leur couleur de peau et leur coiffure. Les bouches semblent posées sur le visage et mal intégrées, avec des sourires énormes et des expressions forcées qui là encore rappellent les planches les plus médiocres du journal de Mickey ou des albums de supermarché. Quant à l'histoire, elle accumule les passages convenus et les stéréotypes du genre. La série semble s'adresser trop nettement aux jeunes lectrices, sans doute moins de 10 ans, et il en résulte des situations assez bêtas et sans naturel. Que c'est agaçant de voir débouler comme dans n'importe quelle histoire du genre la peste arrogante qui rabaisse la pauvre danseuse et lui met des bâtons dans les roues. Que c'est pénible de voir la copine de l'héroïne lui faire la gueule juste parce que celle-ci fréquente un gentil garçon qu'elle a pris dans le nez parce qu'il est trop riche à son goût. Et encore plus agaçant de voir Billie devoir s'en excuser ensuite alors que c'est son amie qui s'est mise en colère sans raison. Et de manière générale tout est raconté sans aucune subtilité, avec de gros sabots et une dose de manichéisme pour que les jeunes lectrices comprennent bien. La conclusion du premier album présente toutefois une petite dose de réalisme (tout ne finit forcément pas toujours bien pour tout le monde) qui m'a un peu raccommodé avec le scénario mais n'a pas suffi pour me donner envie d'en lire davantage. S'il devait y avoir au moins 13 autres albums pour la suite des aventures de Billie Jazz, ils se feront sans moi.

02/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Lois Lane – Ennemie du peuple
Lois Lane – Ennemie du peuple

Attiré par la très belle couverture de cet album, j’en ressors malheureusement très déçu. En cause le fait que ce qui nous est présenté comme un one-shot s’inscrit trop profondément dans un univers DC qu’il vaut mieux bien connaître avant d’entamer cette lecture, ce qui n’est absolument pas mon cas. Autre source de déception : alors que je m’attendais à trouver un récit basé sur une enquête journalistique, je suis tombé sur une histoire sans enquête. Lois Lane semble tout savoir des révélations finales avant même que commence ce récit et sa seule interrogation paraît être de décider si elle doit tout divulguer au grand public ou pas. Résultat : j’ai trouvé l’histoire de plus en plus décevante au fil des chapitres. Les premiers font espérer un scandale financier lié à une corruption de politiciens, puis on s’intéresse au « suicide » arrangé d’une journaliste russe avant de bifurquer dans une troisième direction qui, comme je le disais, est en lien direct avec d’autres récits de l’univers DC. Récits que je n’ai pas lus et qui font intervenir des personnages apparaissant ici sans que je comprenne bien de qui il s’agit et ce qu’ils viennent faire là. Les deux premières enquêtes ne débouchent pas sur quoi que ce soit de tangible. Par exemple, concernant le suicide de la journaliste, Lois Lane va envoyer une inspectrice sur place, qui va devoir bagarrer pour rester en vie et quitter la Russie mais ne trouvera aucun élément probant. Conclusion de Lois Lane : « On sait de toute façon qui a fait le coup ». Voilà, voilà, voilà… fin de l’histoire. En résumé, pour moi, ce Lois Lane est un gros soufflé qui joue sur un fait raconté dans d’autres albums de l’univers mais qui n’offre rien d’autre. Et pour peu qu’on n’ait pas lu ces autres albums, on se retrouve devant… rien. De l’action, du mystère mais pas de progression, pas d’enquête menée à bien, pas de journalisme d’investigation et une critique puérile de notre société (en gros, dans le monde il y a des fake news et les Russes tuent des journalistes). N’empêche, j’aime beaucoup la couverture.

02/10/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Houba gags
Houba gags

Je rejoins l'avis de Ro. L'unique qualité de l'album est le dessin de Batem, qui est très bon et dynamique. Le genre strip est casse-gueule en humour et selon moi seulement quelques auteurs sont capables de me faire rire dans ce format. Ici l'humour ne marche pas du tout. Je n'ai même pas souris. Les gags sont souvent banals, tombent à plat et parfois je ne comprenais même pas en quoi c'était censé être drôle. Pour moi, c'est vraiment un truc bêtement commercial qui dilue les qualités du Marsupilami, ce formidable animal créé par Franquin, dont l'exploitation mercantile depuis la mort de ce dernier a tué une bonne partie de l'intérêt de ce personnage en le mettant dans des trucs très enfantins comme ces strips et d'ailleurs je pense que même à 8 ans j'aurais pas trouvé cet album rigolo.

01/10/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
Couverture de la série Batman - White Knight
Batman - White Knight

Un gros « bof » en ce qui me concerne. Si je devais utiliser un seul mot pour décrire cette histoire, ce serait « ridicule ». Je comprends tout à fait que cette ambiguïté entre Batman et ses ennemis et cette frontière entre raison et folie font partie intégrante de l’univers de Gotham City. J’avais d’ailleurs apprécié les histoires explorant cette frontière, à commencer par le superbe Killing Joke et sa scène finale mythique. Mais ma « suspension consentie de l'incrédulité » a des limites, et « White Knight » les explose allègrement. Je n’ai pas du tout cru en ces personnages, en la guérison miraculeuse du Joker, en ce Batman qui perd les pédales, et en cette populace qui se range trop facilement du côté du Chevalier Blanc. En conséquence les dialogues souvent moralistes et sentimentaux m’ont paru artificiels voire involontairement comiques et grandiloquents. Je me suis quand même forcé à finir l’album, mais je n’en retiens pas grand-chose, à par peut-être la superbe mise en image. Les planches sont souvent très détaillées et le découpage et la mise en scène sont magistraux. Je mets 2/5 pour le dessin.

01/10/2023 (modifier)