Tiens, Soleil nous propose la sortie d'un sympathique coffret proposant une intégrale en 3 tomes !
Mais passé ce petit plaisir de pouvoir lire une série complète d'une traite, j'avoue que cette courte série m'a bien déçu !
D'une l'histoire est complètement loufoque avec un niveau de crédibilité proche de zéro... D'autre part, le 3e tome nous propose la fin de l'histoire sur 90 pages, le reste étant une compilation d'autres courts récits n’ayant rien à voir avec la choucroute... J'avoue que j'ai un peu halluciné, pensant découvrir une fin plus étoffée ; là, c'est expédié en trois coups de fourchette et bye bye, on vous colle autre chose pour remplir les pages qui restent ! C'est plus que limite !
Concernant l'histoire, un laboratoire a fait de secrètes recherches sur des bonbons qu'il a testés sur des ados ; ceux-ci ont développé d'étranges pouvoirs à partir de friandises qui ont conduit à la destruction de Tokyo. Depuis les friandises sont en déliquescence et une police des sucreries traque ces dangereux individus : Recette (plus ridicule tu meurs comme nom d'escouade de choc !). C'est surtout l'utilisatrice de sucettes qui est recherchée, responsable de la majeure partie de la destruction de la capitale nipponne.
Bref, je ne vais pas développer le récit tant il est farfelu et capillotracté, et j'avoue que ces batailles rangées à coup de pop corn, de chewing-gum, de cookies ou de sucettes m'ont laissé de marbre. Dommage, car le dessin est plutôt bon et dynamique, mais cette histoire sans queue ni tête qui finit en plus en plein milieu du 3e tome, ça ne fonctionne pas avec moi.
Je poste mon avis après lecture du seul « Berceuse électrique », qui m’a saoulé, quelle purge ! L’intrigue, ou ce qui en tient lieu, m’a rapidement perdu, et je ne me suis jamais raccroché à quoi que ce soit – malgré quelques efforts de Benoit vers la fin pour donner vaguement du sens à l’ensemble.
Je n’ai rien contre le loufoque en soit, j’en suis même plutôt amateur, mais il faut de la poésie, de l’humour, ou je ne sais quoi pour que ça prenne. Et rien ici ne m’a permis de faire passer la pilule. Je ne comprenais pas grand-chose des grandes lignes, et les petites ne m’ont pas paru intéressante. Qui plus est, de nombreuses bulles sont très chargées, accentuant le côté indigeste de l’histoire.
Seul le dessin m’a globalement convenu. Dans une ligne claire très classique et retro, Ted Benoit cherche souvent à faire du Hergé. Une jeune femme a aussi l’aspect de la Miss Lace de Male Call de Caniff. C’est en fait à ce genre de détails que je me suis accroché pour finir – très péniblement – l’album. Album qui ne m’a franchement pas donné envie d’aller voir les autres. Les deux étoiles sont presque exclusivement pour le dessin plutôt sympa.
Je ne regarde plus ce genre d’émission depuis longtemps mais j’étais bien présent aux prémices.
J’avoue une certaine curiosité à découvrir une enquête sur ce milieu.
Malheureusement pas mieux que Mac Arthur niveau ressenti. L’humour déployé ne m’a pas touché et la démonstration m’a semblé assez insipide, on n’apprend pas grand chose de cette industrie, ça confirme juste l’image qu’on en a, le factice.
Niveau graphisme, c’est fluide mais je n’aime pas trop le trait et l’énergie de l’auteure.
Bref je n’y ai pas trouvé mon compte. Je constate juste que le système s’est bien perverti.
La note est un peu dure car les graphismes sont grandioses bien qu'un peu trop hachés et parfois trop détaillés, l'action y perd parfois en clarté. Et on sent la passion de l'auteur pour ce récit au départ touffu mais simpliste qui prend un virage à beaucoup de degrés dans le dernier tome.
Mais le côté gothique ne se marie pas très bien avec les fables écologistes et j'avoue avoir sauté quelques passages qui ont l'air redondants. Dans le genre identique, le mètre etalon reste définitivement "Nausicaa".
Cependant je suis sûr que cette série trouvera son public qui y trouvera du Blade Runner, du Gunnm et plein d'autres choses dont le nom me reste sur le bout de la langue.
Mouais. Pas convaincu par cet album, qui se laisse lire rapidement, mais à aucun moment je n’ai été réellement captivé.
Le dessin de Loustal est assez spécial (plusieurs styles cohabitent, souvent différents de ce qu’il fera plus tard), plutôt froid. Et cela ne fait qu’aggraver le manque d’accroche des petites histoires concoctées par Paringaux.
Encore que d’histoires il n’y a pas vraiment le plus souvent. Ce sont plutôt des suites d’anecdotes, de tranches de vie, comme si les auteurs avaient décidé que l’un d’entre eux « commençait » (le texte ou le dessin), et l’autre « complétait », l’un illustrant l’autre. Mais cela manque de liant et de dynamisme.
Car c’est souvent conté sur un ton désabusé, bluesy. Il y a même plusieurs chansons/poèmes illustrés. C’est très éclectique. Quant au titre, il reste lui aussi énigmatique, car toutes les « histoires » ne se déroulent pas dans les villes citées (on est même parfois loin de l’agitation des villes américaines, parfois dans la savane africaine ou en Espagne).
Pas vraiment entré, et vite sorti de cet album, assez étrange et peu emballant.
J’ai souvent du mal avec les séries de Montellier, et celle-ci ne va pas déroger à la règle.
Le dessin d’abord, extrêmement rigide, froid. Aucun reproche « technique », c’est juste que ça n’est pas dynamique. Et le Noir et Blanc très terne ne fait qu’ajouter à ce ressenti. Les quelques nuances vaguement rosâtres parfois, les tâches de rouges qui parsèment au hasard décors, objets et personnages sur quelques planches me paraissent incongrues, et ne contrebalancent pas l’impression générale.
Les enquêtes sont menées sur un rythme lent, l’action semble anesthésiée et j’ai eu du mal à me passionner pour les péripéties. Montellier développe les histoires dans la société de la fin des années 1970, le dernier tome se conclut sur la campagne présidentielle de 1981 avec des affiches de Mitterrand évoquant le changement. Il est vrai que c’est assez noir, parfois glauque, en tout cas la société semble pourrie, gangrénée (flics, politiques y compris). On est sans doute dans une critique indirecte des années Giscard.
Bon, en tout cas, que ce soit le dessin ou les histoires, ça ne m’a pas accroché. Sans doute qu’à l’époque ça passait mieux (graphiquement déjà, les Humanos ont publié pas mal de séries usant de ce Noir et Blanc terne et métallique). Mais ça m’a laissé aussi froid que la narration et le dessin.
J’ai lu les histoires regroupées dans la collection Copyright des Humanos. Qui, comme à l’accoutumée, ont fait du beau travail, avec un chouette dossier en introduction pour replacer – documents à l’appui – la série dans son contexte.
Et il faut en effet tenir compte de ce contexte. C’est une série publiée aux États-Unis il y a maintenant plus de 80 ans. Et elle fait bien son âge ! En effet, le récit, les péripéties, tout est très naïf. De la même manière, les personnages, Red Ryder et son compagnon indien Petit castor en tête, sont pétris de belles valeurs, mises en avant là aussi de façon manichéenne et naïve, sans que leur personnalité ne soit réellement développée ou trop complexe. On est très loin ici de Blueberry - pour comparer avec ce qui se fait de mieux dans le genre western (série il est vrai publiée bien plus tard !). Quant aux Indiens, qu’ils soient « gentils » ou « méchant », ils ne sont ici que des faire-valoir, leur réhabilitation – à Hollywood en particulier, qui vampirisait le genre au détriment des comics, qui se spécialiseront davantage aux États-Unis dans le super-héros – n’arrivera que plus tard.
Je suis plutôt amateur de westerns, et je savais à quoi m’attendre en empruntant cet album. Mais je voulais quand même lire ce qui est une des séries pionnières du genre, qui a peut-être un peu inspiré Jijé sur Jerry Spring ?
Clairement les histoires peinent à captiver un lecteur actuel, même si certains passages se laissent lire. Mais intrigues et dialogues ne sont pas folichons.
Quant au dessin, je l’ai trouvé un peu statique, mais je dois dire que Fred Harman a quand même fait du bon boulot. En effet, son dessin n’a pas à rougir de la comparaison avec beaucoup de ses contemporains, c’est clairement l’aspect qui passe le mieux. Son trait classique et réaliste, son Noir et Blanc, sont très lisibles – même si, comme souvent à l’époque et surtout pour des strips, les décors sont évacués, les personnages occupant l’essentiel des cases.
A emprunter à l’occasion.
Je suis un peu sceptique après avoir lu un (petit) nombre d'albums de cette série. Totor nous guide de façon assez loufoque et quelques fois irrévérencieuse à travers le panthéon des dieux grecs.
Les noms sont là mais pas du tout l'esprit ni les idées que véhiculent les mythes anciens.
Tout d'abord je me demande si un enfant du primaire peut s'y retrouver dans tous ces dieux, héros ou monstres qui défilent sous ses yeux.
Ensuite si l'enfant possède déjà une culture de la mythologie grecque de façon traditionnelle je ne vois pas quel est l'intérêt à lire cette série car elle est à peine rigolote.
C'est le paradoxe de cette série : si vous comprenez toutes les références de Cazenove, c'est que vous possédez un acquis qui rend la lecture très superficielle voire agaçante tant les mythes sont détournés de leurs profondeurs.
On retombe dans un exercice commercial low cost.
Si j’ai bien compris le concept de la série, même univers mais chaque tome sera indépendant et réalisé par différents auteurs. Je n’ai eu que le tome 1 dans les mains et je ne poursuivrais pas l’aventure.
Pourtant l’univers mis en place n’est pas dénué d’intérêt (message comme réalisation) mais je n’y ai absolument pas succombé, il faut dire aussi que je ne suis pas le coeur de cible, et ça me semble ici clairement adressé aux plus jeunes.
En fait durant toute ma lecture, je n’ai pu m’empêcher de faire des parallèles avec la série TV Carnival Row qui partage quelques similitudes dans les thématiques (monde humain / féerique, tolérance …) mais avec une tonalité plus sombre et adulte.
La comparaison ne jouant pas en faveur de la version papier, et l’intrigue de ce 1er tome ne relève pas l’ensemble (personnages comme récit m’ont laissé de marbre).
La mise en page est plus agréable à suivre mais ne m’a pas interpellé plus que ça. En vrai, c’est seulement en avisant que je me rends compte que c’est le dessinateur de Sirocco, le format et les couleurs ne lui rendent pas honneur, je trouve qu’il s’en dégage beaucoup moins de magie et de sensibilité.
J'ai trouvé cette série bien fade. Cette série s'inscrit dans le créneau girly des relations entre une maman célibataire et sa fille collégienne.
Les gags visitent des situations souvent utilisées : le petit copain, le téléphone, les fringues, la cuisine. On se retrouve dans une situation très copine-copine avec une mère un peu lourde.
Je n'ai lu que des albums dessinés par Isabelle Maroger. Son graphisme est simple, rond presque élastique. Ce n'est pas désagréable mais cela ne dégage pas un visuel très détaillé ni avec beaucoup de caractère.
Une série gentille mais qui peut avoir du mal à sortir de son public cible assez étroit. Cela manque d'originalité à mon goût.
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Candy Flurry
Tiens, Soleil nous propose la sortie d'un sympathique coffret proposant une intégrale en 3 tomes ! Mais passé ce petit plaisir de pouvoir lire une série complète d'une traite, j'avoue que cette courte série m'a bien déçu ! D'une l'histoire est complètement loufoque avec un niveau de crédibilité proche de zéro... D'autre part, le 3e tome nous propose la fin de l'histoire sur 90 pages, le reste étant une compilation d'autres courts récits n’ayant rien à voir avec la choucroute... J'avoue que j'ai un peu halluciné, pensant découvrir une fin plus étoffée ; là, c'est expédié en trois coups de fourchette et bye bye, on vous colle autre chose pour remplir les pages qui restent ! C'est plus que limite ! Concernant l'histoire, un laboratoire a fait de secrètes recherches sur des bonbons qu'il a testés sur des ados ; ceux-ci ont développé d'étranges pouvoirs à partir de friandises qui ont conduit à la destruction de Tokyo. Depuis les friandises sont en déliquescence et une police des sucreries traque ces dangereux individus : Recette (plus ridicule tu meurs comme nom d'escouade de choc !). C'est surtout l'utilisatrice de sucettes qui est recherchée, responsable de la majeure partie de la destruction de la capitale nipponne. Bref, je ne vais pas développer le récit tant il est farfelu et capillotracté, et j'avoue que ces batailles rangées à coup de pop corn, de chewing-gum, de cookies ou de sucettes m'ont laissé de marbre. Dommage, car le dessin est plutôt bon et dynamique, mais cette histoire sans queue ni tête qui finit en plus en plein milieu du 3e tome, ça ne fonctionne pas avec moi.
Ray Banana
Je poste mon avis après lecture du seul « Berceuse électrique », qui m’a saoulé, quelle purge ! L’intrigue, ou ce qui en tient lieu, m’a rapidement perdu, et je ne me suis jamais raccroché à quoi que ce soit – malgré quelques efforts de Benoit vers la fin pour donner vaguement du sens à l’ensemble. Je n’ai rien contre le loufoque en soit, j’en suis même plutôt amateur, mais il faut de la poésie, de l’humour, ou je ne sais quoi pour que ça prenne. Et rien ici ne m’a permis de faire passer la pilule. Je ne comprenais pas grand-chose des grandes lignes, et les petites ne m’ont pas paru intéressante. Qui plus est, de nombreuses bulles sont très chargées, accentuant le côté indigeste de l’histoire. Seul le dessin m’a globalement convenu. Dans une ligne claire très classique et retro, Ted Benoit cherche souvent à faire du Hergé. Une jeune femme a aussi l’aspect de la Miss Lace de Male Call de Caniff. C’est en fait à ce genre de détails que je me suis accroché pour finir – très péniblement – l’album. Album qui ne m’a franchement pas donné envie d’aller voir les autres. Les deux étoiles sont presque exclusivement pour le dessin plutôt sympa.
Eloge de la surface - Dans les profondeurs de la téléréalité
Je ne regarde plus ce genre d’émission depuis longtemps mais j’étais bien présent aux prémices. J’avoue une certaine curiosité à découvrir une enquête sur ce milieu. Malheureusement pas mieux que Mac Arthur niveau ressenti. L’humour déployé ne m’a pas touché et la démonstration m’a semblé assez insipide, on n’apprend pas grand chose de cette industrie, ça confirme juste l’image qu’on en a, le factice. Niveau graphisme, c’est fluide mais je n’aime pas trop le trait et l’énergie de l’auteure. Bref je n’y ai pas trouvé mon compte. Je constate juste que le système s’est bien perverti.
Talion
La note est un peu dure car les graphismes sont grandioses bien qu'un peu trop hachés et parfois trop détaillés, l'action y perd parfois en clarté. Et on sent la passion de l'auteur pour ce récit au départ touffu mais simpliste qui prend un virage à beaucoup de degrés dans le dernier tome. Mais le côté gothique ne se marie pas très bien avec les fables écologistes et j'avoue avoir sauté quelques passages qui ont l'air redondants. Dans le genre identique, le mètre etalon reste définitivement "Nausicaa". Cependant je suis sûr que cette série trouvera son public qui y trouvera du Blade Runner, du Gunnm et plein d'autres choses dont le nom me reste sur le bout de la langue.
New York Miami 90
Mouais. Pas convaincu par cet album, qui se laisse lire rapidement, mais à aucun moment je n’ai été réellement captivé. Le dessin de Loustal est assez spécial (plusieurs styles cohabitent, souvent différents de ce qu’il fera plus tard), plutôt froid. Et cela ne fait qu’aggraver le manque d’accroche des petites histoires concoctées par Paringaux. Encore que d’histoires il n’y a pas vraiment le plus souvent. Ce sont plutôt des suites d’anecdotes, de tranches de vie, comme si les auteurs avaient décidé que l’un d’entre eux « commençait » (le texte ou le dessin), et l’autre « complétait », l’un illustrant l’autre. Mais cela manque de liant et de dynamisme. Car c’est souvent conté sur un ton désabusé, bluesy. Il y a même plusieurs chansons/poèmes illustrés. C’est très éclectique. Quant au titre, il reste lui aussi énigmatique, car toutes les « histoires » ne se déroulent pas dans les villes citées (on est même parfois loin de l’agitation des villes américaines, parfois dans la savane africaine ou en Espagne). Pas vraiment entré, et vite sorti de cet album, assez étrange et peu emballant.
Andy Gang
J’ai souvent du mal avec les séries de Montellier, et celle-ci ne va pas déroger à la règle. Le dessin d’abord, extrêmement rigide, froid. Aucun reproche « technique », c’est juste que ça n’est pas dynamique. Et le Noir et Blanc très terne ne fait qu’ajouter à ce ressenti. Les quelques nuances vaguement rosâtres parfois, les tâches de rouges qui parsèment au hasard décors, objets et personnages sur quelques planches me paraissent incongrues, et ne contrebalancent pas l’impression générale. Les enquêtes sont menées sur un rythme lent, l’action semble anesthésiée et j’ai eu du mal à me passionner pour les péripéties. Montellier développe les histoires dans la société de la fin des années 1970, le dernier tome se conclut sur la campagne présidentielle de 1981 avec des affiches de Mitterrand évoquant le changement. Il est vrai que c’est assez noir, parfois glauque, en tout cas la société semble pourrie, gangrénée (flics, politiques y compris). On est sans doute dans une critique indirecte des années Giscard. Bon, en tout cas, que ce soit le dessin ou les histoires, ça ne m’a pas accroché. Sans doute qu’à l’époque ça passait mieux (graphiquement déjà, les Humanos ont publié pas mal de séries usant de ce Noir et Blanc terne et métallique). Mais ça m’a laissé aussi froid que la narration et le dessin.
Red Ryder
J’ai lu les histoires regroupées dans la collection Copyright des Humanos. Qui, comme à l’accoutumée, ont fait du beau travail, avec un chouette dossier en introduction pour replacer – documents à l’appui – la série dans son contexte. Et il faut en effet tenir compte de ce contexte. C’est une série publiée aux États-Unis il y a maintenant plus de 80 ans. Et elle fait bien son âge ! En effet, le récit, les péripéties, tout est très naïf. De la même manière, les personnages, Red Ryder et son compagnon indien Petit castor en tête, sont pétris de belles valeurs, mises en avant là aussi de façon manichéenne et naïve, sans que leur personnalité ne soit réellement développée ou trop complexe. On est très loin ici de Blueberry - pour comparer avec ce qui se fait de mieux dans le genre western (série il est vrai publiée bien plus tard !). Quant aux Indiens, qu’ils soient « gentils » ou « méchant », ils ne sont ici que des faire-valoir, leur réhabilitation – à Hollywood en particulier, qui vampirisait le genre au détriment des comics, qui se spécialiseront davantage aux États-Unis dans le super-héros – n’arrivera que plus tard. Je suis plutôt amateur de westerns, et je savais à quoi m’attendre en empruntant cet album. Mais je voulais quand même lire ce qui est une des séries pionnières du genre, qui a peut-être un peu inspiré Jijé sur Jerry Spring ? Clairement les histoires peinent à captiver un lecteur actuel, même si certains passages se laissent lire. Mais intrigues et dialogues ne sont pas folichons. Quant au dessin, je l’ai trouvé un peu statique, mais je dois dire que Fred Harman a quand même fait du bon boulot. En effet, son dessin n’a pas à rougir de la comparaison avec beaucoup de ses contemporains, c’est clairement l’aspect qui passe le mieux. Son trait classique et réaliste, son Noir et Blanc, sont très lisibles – même si, comme souvent à l’époque et surtout pour des strips, les décors sont évacués, les personnages occupant l’essentiel des cases. A emprunter à l’occasion.
Les Petits Mythos
Je suis un peu sceptique après avoir lu un (petit) nombre d'albums de cette série. Totor nous guide de façon assez loufoque et quelques fois irrévérencieuse à travers le panthéon des dieux grecs. Les noms sont là mais pas du tout l'esprit ni les idées que véhiculent les mythes anciens. Tout d'abord je me demande si un enfant du primaire peut s'y retrouver dans tous ces dieux, héros ou monstres qui défilent sous ses yeux. Ensuite si l'enfant possède déjà une culture de la mythologie grecque de façon traditionnelle je ne vois pas quel est l'intérêt à lire cette série car elle est à peine rigolote. C'est le paradoxe de cette série : si vous comprenez toutes les références de Cazenove, c'est que vous possédez un acquis qui rend la lecture très superficielle voire agaçante tant les mythes sont détournés de leurs profondeurs. On retombe dans un exercice commercial low cost.
Fées des sixties
Si j’ai bien compris le concept de la série, même univers mais chaque tome sera indépendant et réalisé par différents auteurs. Je n’ai eu que le tome 1 dans les mains et je ne poursuivrais pas l’aventure. Pourtant l’univers mis en place n’est pas dénué d’intérêt (message comme réalisation) mais je n’y ai absolument pas succombé, il faut dire aussi que je ne suis pas le coeur de cible, et ça me semble ici clairement adressé aux plus jeunes. En fait durant toute ma lecture, je n’ai pu m’empêcher de faire des parallèles avec la série TV Carnival Row qui partage quelques similitudes dans les thématiques (monde humain / féerique, tolérance …) mais avec une tonalité plus sombre et adulte. La comparaison ne jouant pas en faveur de la version papier, et l’intrigue de ce 1er tome ne relève pas l’ensemble (personnages comme récit m’ont laissé de marbre). La mise en page est plus agréable à suivre mais ne m’a pas interpellé plus que ça. En vrai, c’est seulement en avisant que je me rends compte que c’est le dessinateur de Sirocco, le format et les couleurs ne lui rendent pas honneur, je trouve qu’il s’en dégage beaucoup moins de magie et de sensibilité.
Ma mère et moi
J'ai trouvé cette série bien fade. Cette série s'inscrit dans le créneau girly des relations entre une maman célibataire et sa fille collégienne. Les gags visitent des situations souvent utilisées : le petit copain, le téléphone, les fringues, la cuisine. On se retrouve dans une situation très copine-copine avec une mère un peu lourde. Je n'ai lu que des albums dessinés par Isabelle Maroger. Son graphisme est simple, rond presque élastique. Ce n'est pas désagréable mais cela ne dégage pas un visuel très détaillé ni avec beaucoup de caractère. Une série gentille mais qui peut avoir du mal à sortir de son public cible assez étroit. Cela manque d'originalité à mon goût.