J’ai emprunté les trois tomes de cette série, mais dès le premier ma lecture a été difficile, tant je n’ai pas accroché. J’ai finalement fini très laborieusement, ne faisant que survoler le dernier.
Je n’ai déjà pas apprécié le dessin (pas mon truc – idem pour la colorisation sans nuance). Ce dessin est peu détaillé, certains visages ont les traits quasi effacés, ce que je n’aime généralement pas.
Quant à l’histoire, je reste sur du gros bof.
Cela se déroule dans une sorte de post-apocalypse (une catastrophe nommée « Grand Vent » a détruit les assises de la société et tué un grand nombre de personnes). Sur une île au Sud du Japon, une société cosmopolite (Chinois et Japonais mélangés) tente de survivre, bientôt sommée par des représentants d’un shogunat en reconstruction de les aider à lutter contre des sortes de monstres appelés Byônins (visiblement des mutants). Parmi ces îliens, deux jeunes surentrainés au combat, une Chinoise, Hana, et un fils de samouraï, Kenichi, à la fois rivaux et complices. C’est eux que nous allons suivre durant ces trois albums.
Les aventures ne m’ont pas intéressé. Et en plus les dialogues ne sont pas non plus des plus captivants. Je pense que la série s’adresse avant tout à un jeune lectorat, adolescent (je ne suis clairement pas le cœur de cible). Mais tout manque de finesse et d’intérêt.
J'ai mis pas mal de temps à venir à bout de cette intégrale, massive et remplie de nombreux textes. Ne vous attendez pas à une lecture plaisir, c'est surtout de l'enchainement de texte assez lourd servi par un dessin qui fait surtout office de support, plus que de complément.
Si j'aime bien le travail de Guibert de manière générale, je dois dire qu'ici j'ai trouvé l'ensemble assez indigeste. La faute peut-être à l'intégrale, massive et monolithique ? En tout cas je me suis retrouvé plusieurs fois à abandonner ma lecture pour faire autre chose, ce qui ne m'arrive pas souvent, et j'ai fini par le terminer en m'obligeant à lire le dernier tiers d'une traite.
L'histoire ne m'a pas franchement passionnée même si elle est sympathique à suivre. L'idée de voir la vie de cet américain dans la Seconde Guerre mondiale (où il ne participe presque jamais aux combats) puis dans sa jeunesse est sympathique mais je n'ai vraiment pas été porté. Alan semble un gars sympa, pourtant j'ai eu du mal à adhérer à son parcours de vie. J'étais franchement détaché de son propos, me contentant d'un regard extérieur. Je n'ai jamais vraiment eu de connexion avec lui, malgré certains moments qui m'ont semblés plus juste. C'est surtout à la fin, lorsqu'il regarde sa vie et considère sa façon de vivre que j'ai enfin eu l'impression de ressentir quelque chose avec lui. Pour le reste, l'histoire ne m'a pas entrainée et sans la guerre je pense même que je me serais royalement ennuyé.
Donc au final, j'arrive à voir des qualités à l'œuvre notamment sur la représentation de l'époque et de comment certains américains ont vécus la guerre, mais j'ai l'impression que ça a été très long pour pas grand chose. Les petits moments de sa vie ne m'ont pas passionnés, les nombreuses têtes qu'il a croisé ont finies par se mélanger et je n'ai jamais été en empathie avec Alan. Je pense que le format biographique et le pavé ne m'ont pas convenus, peut-être y en avait-il trop d'un coup ? En tout cas je suis resté grandement sur ma faim et je vais jeter un œil aux deux autres ouvrages consacrés à Alan sans être particulièrement enthousiaste. Pour une série autant critiqué et apprécié, je suis franchement déçu.
Robert Kirkman (Walking Dead) s'essaye à la BD jeunesse et le résultat laisse à désirer.
Le premier mot qui me vient à l'esprit pour résumer ces deux albums : bourrin !
Kirkman ne s’embête pas de subtilité, des personnages stéréotypés, un scénario simpliste et survitaminé qui mise tout sur les scènes de baston. Une série qui cible prioritairement les jeunes ados mâles.
Je suis resté perplexe devant le QI de Derek, jeune garçon de dix, plus fort qu'Einstein !!!
Une lecture pas désagréable (en faisant fi des facilités scénaristiques et des invraisemblances) avec une narration rythmée qui a su maintenir mon intérêt jusqu'à la fin du deuxième tome où j'apprends qu'un troisième tome devait voir le jour. Toujours en attente depuis 2014 ..... pourtant la série aux États-Unis a été jusqu'à son terme.
J'aime beaucoup le style de Jason Howard (Big Girls et Cemetery Beach), il a, ici, adouci son trait tout en gardant du dynamisme et de l'expressivité.
Des couleurs vives qui ne font pas mal aux yeux et une mise en page réussie.
Je ne conseille pas.
"Super Dinosaure" c'est pas aussi super que ça.
Le premier tome est assez intrigant, et titille forcément la curiosité des lecteurs, ne levant que quelques rares voiles sur cette maison ouvrant potentiellement sur plein d’univers parallèles. Comme les trois jeunes gens y habitant, on est perplexe, et on attend des réponses aux innombrables questions posées – et l’arrivée de Salem ne fait qu’en ajouter (je passe sur Constanza, bonne à tout faire et gardienne/passeuse de pas mal de secrets).
Le problème avec ce genre d’intrigue, c’est que si le lecteur est bien hameçonné, il est ensuite difficile de retomber sur ses pattes, pour poursuivre et conclure. Rester dans un certain flou et ne pas tout expliquer ? Donner des explications plus ou moins bancales ?
De fait, les deux tomes suivants m’ont franchement déçu. L’utilisation de l’histoire de Blanche neige n’apporte pas grand-chose ici, cela parait artificiel, et le long passage chez les Mayas ne m’a pas convaincu non plus. Je n’ai d’ailleurs pas tout compris. Et le personnage de la « fantôme » est lui aussi bizarre. Outre que des fois elle passe systématiquement au travers de tout ce qu’elle touche alors qu’ensuite elle est capable de saisir une personne ou un objet, là aussi je n’ai pas tout saisi.
Quant au dessin de Dethan, il est lisible, mais inégal (surtout pour les visages), tout comme la colorisation, parfois un peu baveuse et manquant de nuances.
Bref, je suis sorti déçu de ce triptyque.
Note réelle 2,5/5.
Cette série fait presque l'unanimité contre elle malgré le nom prestigieux de son créateur.
L'idée de départ n'est pas très novatrice. On retrouve ce schéma dans pas mal d'oeuvres antérieures et c'est une variante low cost d'un scénario comme "The Game" de David Fincher.
Malheureusement Bernard Weber multiplie les raccourcis et les invraisemblances pour faire survivre son Amandine. Comme le veut le schéma du genre Amandine passe de la pauvre déprimée suicidaire à une battante attachée à sa survie.
C'est très classique mais les ficelles sont tellement visibles que l'on se désintéresse vite des épreuves qu'elle rencontre puisque c'est si facile à surmonter.
Le graphisme est à l'image du scénario, un peu bâclé et rapide dans plusieurs cases. C'est dommage car je trouve le personnage d'Amandine assez sexy avec un côté érotique qui donne du piment à la série.
Une lecture moyenne sans beaucoup de profondeur.
Je rejoins l'avis de ThePatrick. C'est assez vite lu, un peu étrange dans le scénario qui semble vouloir raconter comment les ancêtres de l'homme contemporain ont commencé à former des couples. Enfin, je crois. En tout cas le récit s'apparente à une longue course poursuite entrecoupée de moments de sexe assez nombreux, sur fond de préhistoire.
Comme souvent dans des BD de ce genre, on a différentes races humaines qui se mélangent, et je trouve ça dommage d'avoir donné à la fille une apparence aussi contemporaine alors qu'elle côtoie des hominidés au faciès plus disgracieux. D'autre part, je trouve que le scénario tourne vite en rond pour se finir sans vraiment de conclusion, si ce n'est qu'ils ont maintenant échappé à leurs poursuivants.
Ce qui reste surtout c'est ce dessin, étrangement efficace dans les scènes d'actions mais qui ose aussi parfois jouer sur les cadrages et les points de vue. C'est pas révolutionnaire mais ça fonctionne, dommage que la limitation au traditionnel gaufrier semble souvent contenir le dessin et ne pas lui permettre de s'exprimer clairement. Je pense que l'auteur aurait gagné à laisser sa fantaisie se débrider un peu et nous proposer des vrais scènes en plan large et en découpage plus dynamique.
Je retiendrai surtout les dessins de cette BD dont le scénario est convenu, comme souvent pour une BD X du genre.
L'esthétique de Baru toujours égale à elle même est encore réussie dans cet album.
Les sujets de l'immigration italienne, de la condition ouvrière, du fascisme sont en soit essentiels à développer, à révéler. Mais la forme de récit choisi ici est trop confuse et indigeste. Il y a trop de personnages et peu de liens scénaristiques entre eux. Les traits autobiographiques toujours touchant ne suffisent malheureusement pas à sauver l'oeuvre.
Autant lire des articles de journaux sur ces sujets.
Je n’ai jamais lu les romans de Twain (je regardais certains dessins animés adaptés de ceux-ci étant gamin), et n’ai même jamais entendu parler de la nouvelle adaptée ici. Et je dois dire que je n’ai pas été emballé par cette lecture.
L’histoire se laisse lire. La population d’une petite ville exemplaire, dont les habitants se targuent d’être les plus vertueux et honnêtes du pays. Un homme par vengeance, va les soumettre à la tentation, et faire craquer le vernis.
Les grandes lignes de l’intrigue se laissent deviner facilement. Mais c’est surtout la narration qui pêche, un peu ampoulée, cela manque singulièrement de dynamisme. J’ai fini l’album vraiment sans enthousiasme.
Une romance fantastique pour midinettes, voilà comment je définirais en quelques mots ce manga. Nous sommes à la limite de la caricature du shojo, avec quelques scènes tellement ridicules que je n'ai pas pu m'empêcher d'en rire.
C'est l'histoire d'une belle jeune herboriste (mais oh non, personne n'a voulu d'elle jusqu'à présent) qui apprend du jour au lendemain que sa mère et sa grand-mère étaient des sorcières, qu'elle vient d'hériter de leurs pouvoirs et que tant qu'elle ne sait pas les maîtriser, elle a besoin d'un protecteur. Ce chevalier servant, c'est un grand brun ténébreux ultra classe qui s'impose dans sa vie et l'oblige à le faire passer pour son fiancé. Et sa méthode pour juguler les pouvoirs de la belle héroïne : l'embrasser fougueusement qu'elle le veuille ou non. Mais bien évidemment, face à un homme d'une telle prestance, on ne crie pas à l'agression sexuelle, on râle un peu, on dit que ce n'est pas bien, mais puisqu'il le faut, autant le laisser recommencer...
Si le ton de ce manga était à l'humour, ça passerait pour un gag amusant, mais en l'état c'est juste ridicule. Je ne vais pas dire que c'est malsain parce que je ne suis pas du genre à me choquer de ce genre de chose, je trouve ça juste niais en fait, immature.
Alors au fil des tomes, il apparait un peu plus de la part de fantastique, il y a des confrontations avec un clan de sorcières, le réveil de la mère sorcière qui veut briser l'amour de sa fille, le combat entre la magie blanche et la magie noire, etc., mais dans l'ensemble on est vraiment dans une longue et mièvre romance complètement artificielle et prévisible dès le premier chapitre.
Quant au dessin, c'est du pur style shojo, la plupart du temps sans aucun décor, avec beaucoup de petits effets de style typiques du genre, pétales, flocons et autres reflets qui flottent dans l'air, et au milieu desquelles naviguent les pensées de l'héroïne qui se parle régulièrement à elle-même. Si le trait du dessin est bon, ce style est trop limité et formaté pour me plaire.
Superficiel est le mot qui me vient en terminant ma lecture. Je l'ai repoussée quelques jours, craignant d'être rebuté par le récit et finalement je me suis lancé, mais pour découvrir que j'avais raison.
J'adore la danse, que ce soit les ballets classiques ou la danse contemporaine, j'adore voir les mouvements des corps, le mouvement, la chorégraphie, l'accord avec la musique ... Je suis très fan de voir de la danse et des danseurs/danseuses. Maintenant, je ne connais que les spectacles que je vois et rien du tout sur la question des artistes, théories, mouvements et maitres. Ce qui fait que lorsque la BD commence à aborder ces thématiques précises, je me suis vite retrouvé dans un brouillard obscur. Lorsqu'ils comparent des tendances et des styles, je suis complètement hermétique à ce qu'il se joue. Pour moi la danse c'est de la danse, que ce soit le club de claquette du coin, une comédie musicale ou la scène nationale jouant une pièce au nom imprononçable. Les débats autour de la danse, qui semble quand même être au centre du récit, me sont donc carrément passé au-dessus de la tête.
Mais surtout, qu'est-ce que je me suis ennuyé à lire la vie de Uli ! Il danse, il s'amuse avec ses amis, il baise, a des états d'âme que je ne comprends pas et ne dévoile quelque chose d'intime et d'intéressant qu'à la fin du récit. Mais c'est trop tard, j'étais déjà bien déconnecté d'un personnage principal pour lequel je n'éprouvais rien du tout. Parce qu'il manque un ancrage dans la réalité à cette histoire : l'argent n'est jamais un souci, on vit et voyage en tout sens, la danse n'est jamais vue comme physique (on transpire seulement), pas de plaie, bosses, douleurs, étirement, rien qui nous fasse ressentir la physique de cet art. Je ne demande pas de faire une histoire à la Rocky où l'on insiste énormément sur l'impact dans les chairs et les corps, mais là je ne le sens jamais danser. Il aurait été comptable que je n'aurais pas senti de différence. C'est quand même quelque chose où le corps est important !
Ensuite, le récit se détachant de plein de questions plus terre-à-terre, j'ai l'impression de voir une histoire survoler tout sans s'attarder sur ce qui aurait été important. La question du racisme par exemple est traitée tellement vite que j'aurais plus dit expédiée. L'intégration des femmes dans le milieu créatif est à peine évoquée sans réel implication, on ne voit pas plus la question de la difficulté à trouver du travail parmi la multitude de gens qui tentent de briller sur scène. Bref, ça balaye les difficultés d'un revers de la main, ça ne montre jamais quelque chose qui semble ancré dans le réel et au final ça lasse. Les histoires d'amour et de sexe ne me passionnent pas lorsqu'elles sont aussi légères. Je n'ai cru en presque rien, jusqu'à ce qu'à la fin il y ait enfin quelque chose qui explique pourquoi il danse, ce qu'il ressent etc … Mais pourquoi le mettre si tard ? Pourquoi ne pas donner envie de suivre un personnage plutôt que mettre le mystère tout du long ?
Notons que le dessin est sympa, même si ce n'est pas ce que j'apprécie. Les jeux de couleurs et les effets sur le mouvements des corps sont plutôt bon, même si j'ai tendance à ne pas être fan du rendu final.
Je suis franchement passé à côté du récit qui m'a bien ennuyé. J'aurais voulu m'y intéresser, mais je n'arrive pas à suivre une histoire aussi molle et sans réel intérêt à mes yeux. Je ne saurais même pas dire ce que le récit veut nous raconter. Il y a bien la danse, mais ensuite ? Je ne sais pas, j'ai pas envie de chercher et je vais rendre cette BD qui ne m'a pas plu.
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Ronin Island
J’ai emprunté les trois tomes de cette série, mais dès le premier ma lecture a été difficile, tant je n’ai pas accroché. J’ai finalement fini très laborieusement, ne faisant que survoler le dernier. Je n’ai déjà pas apprécié le dessin (pas mon truc – idem pour la colorisation sans nuance). Ce dessin est peu détaillé, certains visages ont les traits quasi effacés, ce que je n’aime généralement pas. Quant à l’histoire, je reste sur du gros bof. Cela se déroule dans une sorte de post-apocalypse (une catastrophe nommée « Grand Vent » a détruit les assises de la société et tué un grand nombre de personnes). Sur une île au Sud du Japon, une société cosmopolite (Chinois et Japonais mélangés) tente de survivre, bientôt sommée par des représentants d’un shogunat en reconstruction de les aider à lutter contre des sortes de monstres appelés Byônins (visiblement des mutants). Parmi ces îliens, deux jeunes surentrainés au combat, une Chinoise, Hana, et un fils de samouraï, Kenichi, à la fois rivaux et complices. C’est eux que nous allons suivre durant ces trois albums. Les aventures ne m’ont pas intéressé. Et en plus les dialogues ne sont pas non plus des plus captivants. Je pense que la série s’adresse avant tout à un jeune lectorat, adolescent (je ne suis clairement pas le cœur de cible). Mais tout manque de finesse et d’intérêt.
La Guerre d'Alan
J'ai mis pas mal de temps à venir à bout de cette intégrale, massive et remplie de nombreux textes. Ne vous attendez pas à une lecture plaisir, c'est surtout de l'enchainement de texte assez lourd servi par un dessin qui fait surtout office de support, plus que de complément. Si j'aime bien le travail de Guibert de manière générale, je dois dire qu'ici j'ai trouvé l'ensemble assez indigeste. La faute peut-être à l'intégrale, massive et monolithique ? En tout cas je me suis retrouvé plusieurs fois à abandonner ma lecture pour faire autre chose, ce qui ne m'arrive pas souvent, et j'ai fini par le terminer en m'obligeant à lire le dernier tiers d'une traite. L'histoire ne m'a pas franchement passionnée même si elle est sympathique à suivre. L'idée de voir la vie de cet américain dans la Seconde Guerre mondiale (où il ne participe presque jamais aux combats) puis dans sa jeunesse est sympathique mais je n'ai vraiment pas été porté. Alan semble un gars sympa, pourtant j'ai eu du mal à adhérer à son parcours de vie. J'étais franchement détaché de son propos, me contentant d'un regard extérieur. Je n'ai jamais vraiment eu de connexion avec lui, malgré certains moments qui m'ont semblés plus juste. C'est surtout à la fin, lorsqu'il regarde sa vie et considère sa façon de vivre que j'ai enfin eu l'impression de ressentir quelque chose avec lui. Pour le reste, l'histoire ne m'a pas entrainée et sans la guerre je pense même que je me serais royalement ennuyé. Donc au final, j'arrive à voir des qualités à l'œuvre notamment sur la représentation de l'époque et de comment certains américains ont vécus la guerre, mais j'ai l'impression que ça a été très long pour pas grand chose. Les petits moments de sa vie ne m'ont pas passionnés, les nombreuses têtes qu'il a croisé ont finies par se mélanger et je n'ai jamais été en empathie avec Alan. Je pense que le format biographique et le pavé ne m'ont pas convenus, peut-être y en avait-il trop d'un coup ? En tout cas je suis resté grandement sur ma faim et je vais jeter un œil aux deux autres ouvrages consacrés à Alan sans être particulièrement enthousiaste. Pour une série autant critiqué et apprécié, je suis franchement déçu.
Super Dinosaure
Robert Kirkman (Walking Dead) s'essaye à la BD jeunesse et le résultat laisse à désirer. Le premier mot qui me vient à l'esprit pour résumer ces deux albums : bourrin ! Kirkman ne s’embête pas de subtilité, des personnages stéréotypés, un scénario simpliste et survitaminé qui mise tout sur les scènes de baston. Une série qui cible prioritairement les jeunes ados mâles. Je suis resté perplexe devant le QI de Derek, jeune garçon de dix, plus fort qu'Einstein !!! Une lecture pas désagréable (en faisant fi des facilités scénaristiques et des invraisemblances) avec une narration rythmée qui a su maintenir mon intérêt jusqu'à la fin du deuxième tome où j'apprends qu'un troisième tome devait voir le jour. Toujours en attente depuis 2014 ..... pourtant la série aux États-Unis a été jusqu'à son terme. J'aime beaucoup le style de Jason Howard (Big Girls et Cemetery Beach), il a, ici, adouci son trait tout en gardant du dynamisme et de l'expressivité. Des couleurs vives qui ne font pas mal aux yeux et une mise en page réussie. Je ne conseille pas. "Super Dinosaure" c'est pas aussi super que ça.
La Maison aux 100 portes
Le premier tome est assez intrigant, et titille forcément la curiosité des lecteurs, ne levant que quelques rares voiles sur cette maison ouvrant potentiellement sur plein d’univers parallèles. Comme les trois jeunes gens y habitant, on est perplexe, et on attend des réponses aux innombrables questions posées – et l’arrivée de Salem ne fait qu’en ajouter (je passe sur Constanza, bonne à tout faire et gardienne/passeuse de pas mal de secrets). Le problème avec ce genre d’intrigue, c’est que si le lecteur est bien hameçonné, il est ensuite difficile de retomber sur ses pattes, pour poursuivre et conclure. Rester dans un certain flou et ne pas tout expliquer ? Donner des explications plus ou moins bancales ? De fait, les deux tomes suivants m’ont franchement déçu. L’utilisation de l’histoire de Blanche neige n’apporte pas grand-chose ici, cela parait artificiel, et le long passage chez les Mayas ne m’a pas convaincu non plus. Je n’ai d’ailleurs pas tout compris. Et le personnage de la « fantôme » est lui aussi bizarre. Outre que des fois elle passe systématiquement au travers de tout ce qu’elle touche alors qu’ensuite elle est capable de saisir une personne ou un objet, là aussi je n’ai pas tout saisi. Quant au dessin de Dethan, il est lisible, mais inégal (surtout pour les visages), tout comme la colorisation, parfois un peu baveuse et manquant de nuances. Bref, je suis sorti déçu de ce triptyque. Note réelle 2,5/5.
Exit
Cette série fait presque l'unanimité contre elle malgré le nom prestigieux de son créateur. L'idée de départ n'est pas très novatrice. On retrouve ce schéma dans pas mal d'oeuvres antérieures et c'est une variante low cost d'un scénario comme "The Game" de David Fincher. Malheureusement Bernard Weber multiplie les raccourcis et les invraisemblances pour faire survivre son Amandine. Comme le veut le schéma du genre Amandine passe de la pauvre déprimée suicidaire à une battante attachée à sa survie. C'est très classique mais les ficelles sont tellement visibles que l'on se désintéresse vite des épreuves qu'elle rencontre puisque c'est si facile à surmonter. Le graphisme est à l'image du scénario, un peu bâclé et rapide dans plusieurs cases. C'est dommage car je trouve le personnage d'Amandine assez sexy avec un côté érotique qui donne du piment à la série. Une lecture moyenne sans beaucoup de profondeur.
La Nuit barbare
Je rejoins l'avis de ThePatrick. C'est assez vite lu, un peu étrange dans le scénario qui semble vouloir raconter comment les ancêtres de l'homme contemporain ont commencé à former des couples. Enfin, je crois. En tout cas le récit s'apparente à une longue course poursuite entrecoupée de moments de sexe assez nombreux, sur fond de préhistoire. Comme souvent dans des BD de ce genre, on a différentes races humaines qui se mélangent, et je trouve ça dommage d'avoir donné à la fille une apparence aussi contemporaine alors qu'elle côtoie des hominidés au faciès plus disgracieux. D'autre part, je trouve que le scénario tourne vite en rond pour se finir sans vraiment de conclusion, si ce n'est qu'ils ont maintenant échappé à leurs poursuivants. Ce qui reste surtout c'est ce dessin, étrangement efficace dans les scènes d'actions mais qui ose aussi parfois jouer sur les cadrages et les points de vue. C'est pas révolutionnaire mais ça fonctionne, dommage que la limitation au traditionnel gaufrier semble souvent contenir le dessin et ne pas lui permettre de s'exprimer clairement. Je pense que l'auteur aurait gagné à laisser sa fantaisie se débrider un peu et nous proposer des vrais scènes en plan large et en découpage plus dynamique. Je retiendrai surtout les dessins de cette BD dont le scénario est convenu, comme souvent pour une BD X du genre.
Bella ciao
L'esthétique de Baru toujours égale à elle même est encore réussie dans cet album. Les sujets de l'immigration italienne, de la condition ouvrière, du fascisme sont en soit essentiels à développer, à révéler. Mais la forme de récit choisi ici est trop confuse et indigeste. Il y a trop de personnages et peu de liens scénaristiques entre eux. Les traits autobiographiques toujours touchant ne suffisent malheureusement pas à sauver l'oeuvre. Autant lire des articles de journaux sur ces sujets.
L'Homme qui corrompit Hadleyburg
Je n’ai jamais lu les romans de Twain (je regardais certains dessins animés adaptés de ceux-ci étant gamin), et n’ai même jamais entendu parler de la nouvelle adaptée ici. Et je dois dire que je n’ai pas été emballé par cette lecture. L’histoire se laisse lire. La population d’une petite ville exemplaire, dont les habitants se targuent d’être les plus vertueux et honnêtes du pays. Un homme par vengeance, va les soumettre à la tentation, et faire craquer le vernis. Les grandes lignes de l’intrigue se laissent deviner facilement. Mais c’est surtout la narration qui pêche, un peu ampoulée, cela manque singulièrement de dynamisme. J’ai fini l’album vraiment sans enthousiasme.
Aphrodisiac
Une romance fantastique pour midinettes, voilà comment je définirais en quelques mots ce manga. Nous sommes à la limite de la caricature du shojo, avec quelques scènes tellement ridicules que je n'ai pas pu m'empêcher d'en rire. C'est l'histoire d'une belle jeune herboriste (mais oh non, personne n'a voulu d'elle jusqu'à présent) qui apprend du jour au lendemain que sa mère et sa grand-mère étaient des sorcières, qu'elle vient d'hériter de leurs pouvoirs et que tant qu'elle ne sait pas les maîtriser, elle a besoin d'un protecteur. Ce chevalier servant, c'est un grand brun ténébreux ultra classe qui s'impose dans sa vie et l'oblige à le faire passer pour son fiancé. Et sa méthode pour juguler les pouvoirs de la belle héroïne : l'embrasser fougueusement qu'elle le veuille ou non. Mais bien évidemment, face à un homme d'une telle prestance, on ne crie pas à l'agression sexuelle, on râle un peu, on dit que ce n'est pas bien, mais puisqu'il le faut, autant le laisser recommencer... Si le ton de ce manga était à l'humour, ça passerait pour un gag amusant, mais en l'état c'est juste ridicule. Je ne vais pas dire que c'est malsain parce que je ne suis pas du genre à me choquer de ce genre de chose, je trouve ça juste niais en fait, immature. Alors au fil des tomes, il apparait un peu plus de la part de fantastique, il y a des confrontations avec un clan de sorcières, le réveil de la mère sorcière qui veut briser l'amour de sa fille, le combat entre la magie blanche et la magie noire, etc., mais dans l'ensemble on est vraiment dans une longue et mièvre romance complètement artificielle et prévisible dès le premier chapitre. Quant au dessin, c'est du pur style shojo, la plupart du temps sans aucun décor, avec beaucoup de petits effets de style typiques du genre, pétales, flocons et autres reflets qui flottent dans l'air, et au milieu desquelles naviguent les pensées de l'héroïne qui se parle régulièrement à elle-même. Si le trait du dessin est bon, ce style est trop limité et formaté pour me plaire.
Tanz !
Superficiel est le mot qui me vient en terminant ma lecture. Je l'ai repoussée quelques jours, craignant d'être rebuté par le récit et finalement je me suis lancé, mais pour découvrir que j'avais raison. J'adore la danse, que ce soit les ballets classiques ou la danse contemporaine, j'adore voir les mouvements des corps, le mouvement, la chorégraphie, l'accord avec la musique ... Je suis très fan de voir de la danse et des danseurs/danseuses. Maintenant, je ne connais que les spectacles que je vois et rien du tout sur la question des artistes, théories, mouvements et maitres. Ce qui fait que lorsque la BD commence à aborder ces thématiques précises, je me suis vite retrouvé dans un brouillard obscur. Lorsqu'ils comparent des tendances et des styles, je suis complètement hermétique à ce qu'il se joue. Pour moi la danse c'est de la danse, que ce soit le club de claquette du coin, une comédie musicale ou la scène nationale jouant une pièce au nom imprononçable. Les débats autour de la danse, qui semble quand même être au centre du récit, me sont donc carrément passé au-dessus de la tête. Mais surtout, qu'est-ce que je me suis ennuyé à lire la vie de Uli ! Il danse, il s'amuse avec ses amis, il baise, a des états d'âme que je ne comprends pas et ne dévoile quelque chose d'intime et d'intéressant qu'à la fin du récit. Mais c'est trop tard, j'étais déjà bien déconnecté d'un personnage principal pour lequel je n'éprouvais rien du tout. Parce qu'il manque un ancrage dans la réalité à cette histoire : l'argent n'est jamais un souci, on vit et voyage en tout sens, la danse n'est jamais vue comme physique (on transpire seulement), pas de plaie, bosses, douleurs, étirement, rien qui nous fasse ressentir la physique de cet art. Je ne demande pas de faire une histoire à la Rocky où l'on insiste énormément sur l'impact dans les chairs et les corps, mais là je ne le sens jamais danser. Il aurait été comptable que je n'aurais pas senti de différence. C'est quand même quelque chose où le corps est important ! Ensuite, le récit se détachant de plein de questions plus terre-à-terre, j'ai l'impression de voir une histoire survoler tout sans s'attarder sur ce qui aurait été important. La question du racisme par exemple est traitée tellement vite que j'aurais plus dit expédiée. L'intégration des femmes dans le milieu créatif est à peine évoquée sans réel implication, on ne voit pas plus la question de la difficulté à trouver du travail parmi la multitude de gens qui tentent de briller sur scène. Bref, ça balaye les difficultés d'un revers de la main, ça ne montre jamais quelque chose qui semble ancré dans le réel et au final ça lasse. Les histoires d'amour et de sexe ne me passionnent pas lorsqu'elles sont aussi légères. Je n'ai cru en presque rien, jusqu'à ce qu'à la fin il y ait enfin quelque chose qui explique pourquoi il danse, ce qu'il ressent etc … Mais pourquoi le mettre si tard ? Pourquoi ne pas donner envie de suivre un personnage plutôt que mettre le mystère tout du long ? Notons que le dessin est sympa, même si ce n'est pas ce que j'apprécie. Les jeux de couleurs et les effets sur le mouvements des corps sont plutôt bon, même si j'ai tendance à ne pas être fan du rendu final. Je suis franchement passé à côté du récit qui m'a bien ennuyé. J'aurais voulu m'y intéresser, mais je n'arrive pas à suivre une histoire aussi molle et sans réel intérêt à mes yeux. Je ne saurais même pas dire ce que le récit veut nous raconter. Il y a bien la danse, mais ensuite ? Je ne sais pas, j'ai pas envie de chercher et je vais rendre cette BD qui ne m'a pas plu. Un prix d'Angoulême que je ne comprends pas vraiment.